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La folle histoire d’Aket, l’artiste de Marcq-en-Baroeul dont l’oeuvre se retrouve dans la pub Coca-Cola Masterpiece diffusée dans le monde entier.
Aket travaillait il y a encore 2 ans dans un entrepôt. Il a tout quitté pour se lancer dans la peinture et aujourd’hui il vit de son art l’une de ses œuvres Divine Idyl est mise en avant dans le spot de Coca-Cola.


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Transcription
00:00 Un matin, on m'appelle, on me dit "écoute, Visio, on va te dévoiler la publicité".
00:03 Je vois Overmare, je vois Warhol.
00:09 Je commence à avoir énormément de monde, mais je me dis "mais merde, mais qu'est-ce que je fais là ?"
00:13 J'étais émerveillé à ce que je me disais "pourquoi je suis à côté de grands noms ?"
00:16 Bonjour Kita, moi c'est Aket.
00:20 Il y a un an et demi, j'ai quitté le taf pour pouvoir me lancer dans la peinture.
00:23 Aujourd'hui, mon œuvre a été sélectionnée par Coca-Cola,
00:26 une publicité diffusée dans le monde entier.
00:28 On m'a beaucoup comparé à Picasso ou d'autres peintres cubistes.
00:36 Je me considère comme un peintre néo-cubiste parce que j'utilise vraiment les formes géométriques propres.
00:41 Au départ, tout commence avec le nez.
00:43 Donc, je commence avec un nez cubique.
00:45 Du coup, ensuite, les formes viennent s'imbriquer sur les portraits en eux-mêmes.
00:49 J'ai fait chauffeur poids lourd, j'ai fait gestionnaire de projets, j'ai fait exploitant de transport.
00:58 J'ai fait responsable d'entrepôt.
01:00 La peinture, au début, c'était juste une passion.
01:02 Du coup, à 27 ans, c'était vraiment ma toute première toile.
01:05 Je bossais, je peignais le soir.
01:06 En gros, je bossais, je faisais 8h-18h et je peignais 19h-3h.
01:10 J'allais au taf, j'étais flingué.
01:12 Deux années plus tard, j'ai fait ma toute première expo au Milligan de Marc Ambarel.
01:21 De là, toutes mes toiles sont parties.
01:24 J'ai vu que ça plaisait, ils sont partis un peu partout.
01:26 Je me disais, j'étais tout fou.
01:28 Je me disais, je viens de vendre à Amiens, je viens de vendre à Rouen.
01:30 J'étais tout content.
01:32 Et de là, il y a Signature Fine Art Miamine qui est arrivé,
01:35 qui m'a proposé du coup un contrat sur une année pour travailler en exclusivité avec eux.
01:39 Du coup, ça m'a permis de démissionner, de me consacrer à fond sur la peinture pendant une année.
01:45 Un jour, je reçois un mail avec un document confidentiel assigné au plus vite urgent.
01:56 Je suis pris un peu de panique, je vois ce document.
01:58 Donc je me dis, mais qu'est-ce que c'est que ce document ?
02:01 Bon, je signe et on me dit, c'est Coca-Cola.
02:03 De là, on fait une visio et on me dit, non, juste, sois toi-même, un truc simple.
02:08 Je dis, OK, bon, je dois avoir des anciennes œuvres qui sont là.
02:12 Je leur envoie en photo et on tombe sur une œuvre que j'avais fait sur bois.
02:15 Du coup, une petite femme bleue.
02:17 De là, on me dit, c'est celle-là qu'on veut.
02:19 Il nous la faut pour ce soir.
02:24 Je vois Auvers-Mer, je vois Auver-Roll.
02:26 Je commence à avoir énormément de monde, mais je me dis, mais merde, mais qu'est-ce que je fais là ?
02:30 En plus, je fais l'ouverture de balles.
02:32 Enfin, vraiment, moi, j'étais émerveillé.
02:34 Est-ce que je me disais pourquoi je suis à côté de grands noms ?
02:36 Et du coup, en fait, je pense que la vraie réponse, c'est une sorte de passage de main où
02:42 il y a des artistes qui émergent et il faut faire confiance à des nouvelles personnes qui arrivent sur le marché de l'art.
02:51 À 14 ans, Hackett, c'était mon pseudo.
02:54 En fait, ça venait d'une punchline de rap où on disait, je vous présente Hackett, le nez pointu comme une fléchette
02:59 et vue de profil équivalent à la superficie d'une raquette.
03:02 J'étais introverti, j'étais hyper introverti.
03:09 Du coup, quand les copains, ils allaient faire un foot, moi, je faisais du dessin dans ma chambre.
03:13 Ma gamin qui veut être pompier, moi, je me disais, moi, je vais dessiner le pompier.
03:16 Puis voilà, j'ai continué à dessiner.
03:18 Et puis quand je dessine, je peux dessiner en boîte de nuit.
03:20 Il peut y avoir tellement de monde autour de moi, je dessine, c'est pas grave.
03:23 Le petit Hackett, il voulait juste décider et faire de la BD parce qu'il était un peu introverti.
03:33 En fait, quand j'étais plus jeune, théoriquement, je devais aller en école de BD parce que je dessinais.
03:37 Et mon père me disait, mais tu sais, il n'y a pas grand monde qui vit du dessin.
03:39 Tu vivras jamais d'un petit dessin.
03:41 La plus belle histoire sur ça, c'est que quand mon père a découvert la pub, il m'a dit, tu m'as bien prouvé que j'avais tort, gamin, félicitations.
03:48 Et en fait, on va dire, c'est pas la pub coca ou les amis qui disent merci, qui m'ont touché le plus.
03:52 En fait, c'est juste un petit message.
03:53 C'est vraiment se prouver à soi-même qu'on peut y réussir et prouver aux autres que t'as juste à croire en toi et à pousser au maximum.
03:59 Si j'avais un conseil à donner à quelqu'un qui souhaite vivre de sa passion, c'est vraiment de silencer corps et âme,
04:09 de croire en soi, d'écouter les conseils des gens qui sont bienveillants avec toi,
04:13 d'aller acheter une toile, même de francissou dans un franc-prix du coin, c'est pas important, de la vieille peinture, on s'en fout.
04:21 Juste peindre, faire, faire, faire et faire.
04:24 On peut être très fier de ce qu'on fait, mais pour viser plus loin, il faut être fier de ce qu'on fera demain.
04:28 [musique]

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