Dans l'After foot du lundi 20 mars, Johann Crochet a loué les qualités de Zlatan Ibrahimovic, devenu le plus vieux buteur de Serie A, samedi, à 41 ans et 166 jours.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00 Zlatan Ibrahimović, 41 ans, a donc marqué sur penalty, pas non plus trop en fer mon cher Johan, mais il bat un record en Serie A.
00:09 - Le but est un but. - Le vieux buteur de l'histoire de la Serie A.
00:14 - Exactement, 41 ans et 166 jours, le précédent record appartenait à un autre joueur de la C Milan, pas surprenant quand on connaît un petit peu la longévité des Maldini-Costacurta, c'était Costacurta en l'occurrence.
00:25 Il va quand même laisser une trace très importante en Italie, déjà parce qu'il y a joué 11 saisons, parce qu'il a joué à la Juve, à l'Inter et au Milan.
00:37 Je ne sais pas si on a assez parlé des qualités du joueur dans toute sa carrière, parce que son personnage a pris une place tellement importante que finalement on se référait à chaque fois aux déclarations d'Ibra
00:51 avant de parler de ses performances ou du style de joueur qu'il était. J'ai ce sentiment-là, peut-être que je me trompe, mais je trouve que son personnage l'a desservi.
01:02 Lui ne le dirait peut-être pas comme ça, parce qu'il estime que ça fait beaucoup parler de lui et qu'il était toujours à la une parce qu'il disait beaucoup de choses.
01:08 Moi je pense que le personnage a desservi la réputation du joueur qu'il est et les qualités du joueur qui sont indéniables.
01:17 Moi, je trouve qu'esthétiquement, ce que Ibra était capable de faire, j'ai vu très peu d'attaquants être capables de le faire, tout simplement.
01:25 Je trouve qu'un attaquant de ce gabarit-là, aussi élégant, souple, classe, aérien, technique...
01:35 Leader aussi, si on parle des qualités.
01:37 Oui, mais là je parle vraiment du profil technique. Je trouve que ça n'existe pas normalement.
01:42 Mais tu le places où dans le panthéon des plus gros attaquants de l'histoire ? Parce qu'il n'y est pas dans la catégorie.
01:48 Non, je ne le place pas non plus. Il y a une chose qui le desserre, mais ça peut-être qu'à Londres, ça va le desservir aussi, c'est la sélection nationale.
01:56 Quand tu es en Suède et en Norvège, c'est un peu difficile d'aller loin dans les grandes compétitions.
02:03 Le Danemark a su le faire dans une autre époque, dans un autre football, il y a fort longtemps. Mais c'est clairement un attaquant générationnel.
02:15 Il faut choisir la décennie, soit vous choisissez la décennie 2000, soit la 2010.
02:22 Je pense qu'il a été très, très fort dans la décennie 2000, que c'est là où il avait aussi les plus grandes aptitudes physiques et un jeu beaucoup plus mobile qu'après.
02:37 C'est difficile de classer les attaquants parce que c'est plein de profils différents.
02:42 Il n'est pas dans le top 50 des meilleurs attaquants.
02:44 On le met pour un Kipo Inzaghi, un Régan Lissagny.
02:46 Il n'a pas pu gagner son équipe en Ligue des champions, par exemple. C'est aussi ça qui compte.
02:49 Il y avait une statistique absolument dingue.
02:53 Dans le sens où dès qu'arrivaient les matchs coups près, les huitièmes quarts de Ligue des champions, il ne marquait plus.
03:01 Pour le proche, il a été fort avec les faibles.
03:04 Je l'ai vu dans des grands matchs et il a aussi été très fort. Il ne faut pas exagérer non plus.
03:09 Mais après, cet argument-là de la Ligue des champions, je le comprends.
03:13 Mais combien d'attaquants, de très grands attaquants n'ont pas gagné la Ligue des champions ?
03:17 Oui, mais ces équipes, elles pouvaient gagner. En tout cas, Barça a gagné, mais pas avec lui.
03:22 Quand tu avais Zlatan, c'est clair que tu jouais d'une manière très précise et que lui a tiré beaucoup l'attention,
03:32 les ballons, déresponsabilisait aussi beaucoup les joueurs autour parce qu'il se disait on donne le ballon à Zlatan.
03:37 Un peu trop justement.
03:38 Un peu trop, mais c'est un attaquant majeur des décennies 2000 et 2000.
03:41 Paulo et Julien, rapidement sur Ibra, qu'est-ce que vous en retenez vous de sa carrière qui n'est pas terminée, mais sur le point de ?
03:46 Déjà, est-ce que c'est un attaquant ou un attaquant de soutien ?
03:50 Moi, j'aime bien quand il avait dépassé la trentaine et qu'il jouait derrière un autre attaquant.
03:54 Mais c'est vrai que moi, je suis comme beaucoup de personnes, c'est-à-dire que par rapport à sa morphologie,
03:59 c'est assez impressionnant ce qu'il est capable de faire.
04:01 Mais il aurait peut-être un peu moins la grosse tête ou son caractère, etc.
04:05 Peut-être que son palmarès serait beaucoup plus fourni.
04:07 Et peut-être que c'est un grand joueur qui aurait dû jouer dans une grande équipe avec quelqu'un qui était meilleur que lui,
04:13 qui avait compris que celui qui était meilleur que lui, ça ne bénéficie pas.
04:17 Oui, mais il ne voulait pas ça.
04:18 C'est un problème d'ego, c'est plus un problème de joueur.
04:20 Voilà pour Ibraimović. Julien ?
04:22 Moi, j'avoue, il est venu chez nous à Manchester United dans une équipe qui ne tournait pas forcément bien.
04:27 Il avait déjà 35 ans ou 36 ans.
04:30 Et la première saison, donc avant la blessure, il a eu une grave blessure en fin de première saison.
04:34 Il marque quand même 17 buts en championnat.
04:36 Il fait 5 passes d'est.
04:37 Donc, pour tous les gens ici en Angleterre qui disaient, à chaque fois qu'il venait en Ligue des champions,
04:41 on disait, ouais, mais il ne pourrait pas faire ce qu'il fait dans les autres championnats chez nous.
04:45 Et bien voilà, il est venu, il l'a fait dans une équipe qui n'était pas forcément la meilleure équipe du pays non plus.
04:50 Donc voilà, il a marqué ses buts.
04:52 C'est tout ce qu'il voulait de toute façon.
04:53 Il voulait venir pour montrer aux Anglais qu'il avait eu tort de le critiquer.
04:56 Il l'a fait. Après, on pourra toujours revenir sur, effectivement, a-t-il marqué des buts importants ou pas ?
05:00 Au final, il n'a pas gagné le titre de champion, par exemple.
05:03 Mais il a quand même mis 17 buts à 35 ans en première ligue, le meilleur championnat du monde.
05:07 Donc voilà, bravo.
05:08 [SILENCE]