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Court métrageTranscription
00:00 Bagarre, attaque de chien, coup de couteau, pétage de bras.
00:03 Vincent Bouillon, la doublure officielle de Keanu Reeves et Laurent Demianov,
00:06 coordinateur des cascades de John Wick 4.
00:08 Matt Lessen, les plus cultes de la saga et nous débonne tout ça.
00:10 Ben ils sont tous morts.
00:14 Alors les arts martiaux qu'ils pratiquent c'est vraiment le style japonais, c'est un
00:38 mix entre jujitsu, judo, aikido.
00:41 Dans tout ça ils y ont apporté une touche avec les armes à feu.
00:44 Ça s'appelle le gunfu, en référence au kung fu et au gun.
00:47 Je pense que ce qui fait que John Wick fait un… enfin que ça crée sur cette première
00:52 séquence quelque chose d'aussi fort, c'est qu'on voit un professionnel qui sait très
00:56 bien se battre, qui sait très bien manipuler les armes, donc il y a quelque chose de vachement
00:59 intriguant là-dedans.
01:00 Je pense que c'est vraiment en tout cas moi ce que j'ai ressenti quand j'avais
01:02 vu ce premier film.
01:03 Et on voit que c'est Keanu Reeves qui fait tout.
01:06 On voit que c'est lui qui fait les prises de judo, qui tire, qui se replace.
01:12 C'est lui sans aucun doute.
01:13 J'adore cette scène, je la kiffe.
01:29 Ils sont tous morts.
01:30 C'est des cascadeurs qui étaient…
01:35 Remplaçables.
01:36 Voilà.
01:37 Il y a la collaboration VFX.
01:39 C'est-à-dire qu'on va peut-être nous demander de jeter un projectile non dangereux
01:43 pour connaître la vitesse, pour avoir la réaction en face, etc.
01:46 Et après en VFX, évidemment, on va planter un couteau dans un crâne avec ce réalisme.
01:53 C'est un peu comme si vous aviez des scènes au sabre laser.
01:56 C'est du VFX, on a l'impression que ça tranche.
01:58 Sauf que bon, on le ramène à quelque chose de plus terre à terre, une arme blanche,
02:02 un sabre, un couteau et voilà.
02:05 Gros travail de post-production derrière.
02:07 En règle générale, on traverse des vitres qui s'appellent vitres sécurites.
02:19 C'est des vitres qui éclatent en plein de petits morceaux.
02:21 Typiquement, ce que vous avez dans les pare-brises, c'est de la vitre sécurite.
02:24 En général, c'est un travail qui va s'effectuer avec les SFX.
02:27 C'est-à-dire que les SFX vont poser des détonateurs dessus.
02:30 Il va y avoir un travail de synchronisation qui n'est pas évident, souvent qui se fait
02:34 à l'œil.
02:35 Pour eux, il faut synchroniser la détonation avec l'impact, pour ne pas qu'on voit
02:40 cette explosion au moment où on traverse.
02:43 Ça ne peut pas tuer, mais en général, on en ressort quand même avec des coupures.
02:47 On casse un objet qui n'est pas en verre.
02:54 En réalité, ça s'appelle du breakaway.
02:56 C'est un matériau qui brise assez facilement.
02:59 Après, ce n'est pas dénué complètement de risques.
03:02 Il peut y avoir un petit risque, puisque il peut y avoir des éclats qui vont dans
03:05 les yeux.
03:06 Il faut savoir que le verre, une bouteille de verre, ça n'éclate pas aussi facilement
03:08 sur une tête.
03:09 Je pense que même si vous prenez une bouteille et que vous tapez, ça risque plus d'assommer
03:14 la personne que d'éclater comme ça.
03:15 Ils pratiquent un vrai rechargement, un vrai déchargement d'armes.
03:25 Tous ces drills, c'est quelque chose d'assez facile sur le papier, parce qu'on demande
03:30 de décharger, on appuie sur un bouton, le chargeur part et ensuite il faut le remettre.
03:35 La manière dont on va le faire, il faut vraiment que ce soit très précis.
03:38 Pour ça, on drill, il faut le faire un corps, un corps, un corps, jusqu'au moment où
03:45 ça part, on le remet, c'est rapide.
03:47 Parce que dans la réalité, c'est un moment où on est vulnérable, où on peut mourir.
03:51 Ça a l'air très simple, mais si je donne un pistolet avec un chargeur à quelqu'un
03:56 de lambda, même un policier qui utilise son arme, il ne va pas forcément avoir une aisance
04:03 aussi fluide que ce qu'il y a eu sur cette séquence.
04:07 Déjà, on joue quand même beaucoup avec la caméra, où on ne va pas rester indéfiniment
04:24 dans ces conditions-là.
04:25 On laisse croire qu'on manque d'air et c'est plus dans le jeu.
04:29 C'est comme par exemple, celle où on va être étouffé.
04:31 C'est le même principe.
04:32 En fait, on donne dans le corps l'impression qu'il y a un étranglement, que la personne
04:37 se suffoque, mais en vrai, c'est du jeu.
04:39 En fonction de la scène, on va demander déjà au réalisateur jusqu'à quel point
04:44 il va vouloir voir un étouffement.
04:46 Est-ce que c'est une scène qui va durer longtemps sans cut ? Est-ce que c'est une
04:50 scène qui va être montée ?
04:51 Sur des scènes de torture, on peut mettre des choses qui vont aider à respirer au
04:56 moment où il y a de l'eau.
04:57 C'est des petits tours de magie, on va dire.
05:00 C'est beaucoup d'entraînement.
05:10 C'est une confiance au dresseur qui va nous dire « voilà, on peut faire ci, on peut
05:16 faire ça ».
05:17 Il y a une approche pédagogique aussi avec l'animal.
05:18 C'est-à-dire que les animaux sont bien traités, ce ne sont pas des animaux qu'on
05:23 fait venir juste pour l'instant, etc.
05:25 Le dog's place, par exemple, où on a les chiens qui s'entraînent, était plus grand
05:33 que la salle de répétition cascadeur des cascadeurs.
05:36 Même un chien qui se jette sur un cascadeur, typiquement comme sur le trois, si le cascadeur
05:44 ne réagit pas dans le bon timing, on peut aussi blesser le chien, ce qu'on ne veut
05:50 absolument pas.
05:51 Du coup, il y a vraiment un gros travail de préparation à faire avant.
05:55 C'est un signature move.
06:01 Ils utilisent jusqu'au bout l'arme qu'il peut avoir.
06:04 Il faut savoir qu'une arme à feu, c'est quand même lourd, c'est quand même dur.
06:08 C'est sûr que si on se prend une arme à feu en plein crâne ou en plein visage, par
06:13 jet ou par percussion, ça fait des dégâts.
06:16 On utilise des armes factices à partir du moment où on va avoir un contact physique.
06:20 Si on veut mettre un coup de canon dans le gosier ou dans le plexus, en général on
06:26 utilise une arme factice qui est plus légère, des armes factices qui sont très bien faites
06:30 et qui sont un peu plus légères.
06:31 Après, surtout ce qui est tir, on a des vraies armes démilitarisées.
06:35 C'est-à-dire que c'est des armes qui tirent des balles à blanc.
06:38 Sur une séquence comme ça, quand on a Ken Urievski qui tire, même si c'est des balles
06:43 à blanc, il faut savoir que la flamme est comme ça.
06:46 Il y a le bruit.
06:47 Le bruit, ça met dans l'ambiance.
06:49 On a l'impression de vraiment… On tire avec une arme à feu.
06:51 Mais il y a une réelle flamme.
06:54 Il y a une réelle flamme qui représente un réel danger.
06:56 Et du coup, étant à blanc, si on a des particules qui se mettent devant, il peut y avoir dangerosité
07:02 d'expulsion de débris.
07:04 Donc, l'armurier sur un film comme Gen Week aussi, c'est une lourde responsabilité.
07:12 Combiné !
07:13 [Musique]