Retraites : les élus de gauche viennent au secours des manifestants interpellés et violentés

  • l’année dernière

Dans plusieurs villes du pays, les manifestations contre la réforme des retraites ont laissé place à des heurts entre militants et forces de l'ordre. Depuis quelques jours, des syndicats d'avocats, de magistrats et des élus de gauche se donnent pour mission d'intervenir en cas d'interpellations ou d'arrestations arbitraires.


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Transcript
00:00 Dans la rue, les tensions continuent. Hier soir, des mobilisations ont encore dégénéré.
00:03 Une dégradation est face à face tendue entre policiers et manifestants à Lille, à Nantes, à Grenoble, à Rennes, au Mans et à Paris
00:10 où 46 personnes ont été interpellées. Des arrestations que suit de près la défenseure des droits.
00:15 Claire Hédon, elle se dit inquiète de possibles manquements déontologiques dans le maintien de l'ordre.
00:20 Les syndicats d'avocats, de magistrats et politiques de gauche dénoncent pour leur part des garde-à-vue arbitraires, des violences policières également.
00:27 Plusieurs députés NUPES interviennent d'ailleurs directement devant les commissariats Alexis de La Fontaine.
00:32 Oui, depuis plusieurs jours, les vidéos fleurissent sur les réseaux sociaux,
00:36 montrant des élus écharpes au cou, s'interposer entre policiers et manifestants souvent violents.
00:42 Pour Mathilde Panot, la chef des Insoumis, les violences policières obligent les députés à intervenir.
00:47 Nous mettons à disposition nos écharpes pour aller dans les différents commissariats rechercher les jeunes gens
00:52 qui sont arrêtés de manière complètement arbitraire et voir dans quelles conditions ils sont détenus.
00:57 Les parlementaires se basent sur l'article 34 de la Constitution pour s'interposer.
01:02 Nous surveillons le respect des libertés publiques, assure le socialiste Patrick Cannaire.
01:07 Mais pour Clémentine Autain, leur présence sert aussi à apaiser les tensions.
01:11 Quand nous sommes arrivés, visiblement le climat de tension a baissé
01:14 et beaucoup de manifestants nous ont demandé de rester le plus longtemps possible
01:18 parce qu'ils avaient peur que quand on repartait, le climat se repende.
01:22 Cependant, leurs actions peuvent aussi déborder.
01:25 Lundi matin, un policier a porté plainte contre Éric Coquerel.
01:29 Le brigadier accuse le député insoumis de lui avoir adressé un coup de poing au visage.
01:34 Alexis de La Fontaine notait qu'hier, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
01:37 a assuré qu'il n'y avait pas d'interpellation injustifiée à Paris.

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