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Pour cette première journée de mobilisation intersyndicale après l'adoption de la réforme des retraites au Parlement, des centaines de milliers de manifestants sont attendus dans les rues de France. Alors que l'interview contestée d'Emmanuel Macron est encore dans toutes les têtes, la crainte de violences dans les cortèges anime syndicats et autorités.

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Transcription
00:00 et c'est une journée de blocage à Saint-Omer.
00:01 Vous parlez de la France des sous-préfectures,
00:03 c'est la France des ronds-points comme celui-ci.
00:05 Là-bas le bassin minier, derrière moi Calais,
00:07 il y a beaucoup de poids lourd qui traverse cet axe.
00:09 Et ce sont les camions que vous voulez bloquer ce matin, Paulo Cabral ?
00:12 Aujourd'hui, on est sur une manifestation d'éclairettes
00:14 que nous avons déclarée samedi passé.
00:16 On avait nos collègues de la CAPSO,
00:18 donc c'est tout ce qui est collecte d'ordures sur Saint-Omer,
00:21 qui sont en grève depuis six jours.
00:22 Donc en soutien avec eux,
00:26 on a voulu bloquer un incinérateur à Flamoval,
00:29 ainsi qu'un centre de traitement de déchets,
00:31 donc disons-le, une décharge.
00:32 Qui est juste à côté.
00:33 Là, il y a Carrefour aussi.
00:34 Et on est sur une plateforme de distribution Carrefour.
00:36 Donc nous, cette manifestation est déclarée.
00:39 On sait très bien qu'hier, il y a eu un arrêté ministériel
00:41 qui dit "les blocages c'est terminé".
00:43 Est-ce qu'on va nous laisser une tolérance pour aujourd'hui ?
00:45 Parce que nous, on est dans le cadre d'une manifestation légale.
00:47 On verra comment ça va se passer dans la journée.
00:49 Le président de la République a pris la parolière.
00:50 Je sais que vous n'avez écouté que les résumés de son intervention.
00:53 Et quand on voit la mobilisation ce matin,
00:54 ça n'a pas l'air d'avoir apaisé les troupes.
00:56 Pas du tout.
00:57 Encore, ça va arriver.
00:58 Il y a 6 heures.
00:58 Donc d'ici une heure, je vous laisse imaginer le monde qu'il va y avoir ici.
01:02 J'ai même l'impression que les gens se sont galvanisés encore plus.
01:05 Ils ne convaincent personne.
01:07 Quand on parle de démocratie, je veux bien.
01:10 Mais où est la démocratie ?
01:12 Quand on a 80-90% des gens et des personnes en France
01:16 qui sont contre cette réforme des retraites,
01:18 comment on peut passer tout en force ?
01:21 Il y avait eu un vote qui aurait été possible à l'Assemblée.
01:23 J'aurais préféré.
01:24 Au moins, on aurait vraiment vu ce que nos représentants,
01:26 les députés, auraient imaginé.
01:29 Mais à midi, on a l'impression que ça allait basculer.
01:32 On a sorti le 49.3.
01:34 Donc depuis une semaine...
01:35 - Pardon, mais pour rester sur ce qu'a dit le Président,
01:36 il a aussi dit "les blocages, c'est terminé".
01:37 Ça veut dire que c'est la dernière opération de ce genre aujourd'hui ?
01:41 - Peut-être déclarée.
01:42 Mais je pense qu'il y en aura toujours.
01:44 Je pense qu'il y en aura toujours.
01:45 Nous, aujourd'hui, c'est déclaré.
01:46 Donc est-ce qu'il y aura une tolérance ?
01:47 Je ne sais pas, puisque ça a été déclaré samedi.
01:50 Moi, quand j'entends autour de moi,
01:51 aujourd'hui, nous, on gère un petit peu tout ce qui est mouvement syndical.
01:55 Mais quand je vois ce qui se passe sur les médias,
01:57 ici dans les alentours, dans certaines grandes villes,
01:59 non déclarées, ça fait peur.
02:02 Après, nous, syndicats, on ne contrôle pas ça.
02:04 Je veux dire, on n'est pas...
02:05 - Le mouvement n'est pas terminé.
02:06 Le mouvement ne va pas s'arrêter ce soir.
02:07 - Le mouvement n'est pas terminé.
02:08 - Merci beaucoup, Paulo Cabral.
02:09 Il y a plusieurs centaines de poids lourds
02:11 qui passent sur cet axe tous les jours.
02:12 Et donc, pour l'instant, ils sont ralentis,
02:14 pas encore bloqués.
02:14 On saura dans la minute qui vient si c'est le cas.

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