Polo Breitner nous explique les raisons qui ont poussé le Bayern Munich à se séparer de Julian Nagelsmann, malgré la qualification en quart de finale de la Ligue des champions, et l'arrivée à sa place de Thomas Tuchel.
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00:00 - Comment on dit "breaking news" en allemand, mon cher Paulo ?
00:02 - Bah "breaking news"
00:03 - D'accord, merci Paulo.
00:05 - C'est un mot, c'est un peu partout, même en utilisé je pense.
00:08 - Il a pas raison, en français je sais même pas comment on dit.
00:10 - Une info cassée.
00:11 - Tu peux dire "exclusif" si tu veux.
00:13 - L'info cassée, t'as raison.
00:15 L'info cassée, mon cher Paulo, et celle-là on ne s'y attendait pas, nous en tout cas, pas actuellement.
00:21 Julian Nagelsmann s'est fait virer de son poste d'entraîneur principal du Bayern Munich.
00:26 - Alors, serait viré ?
00:28 - Serait.
00:28 Parce que Srayan a été officialisé du côté du Bayern Munich.
00:31 C'est parti d'une rumeur et d'un tweet d'un italien que vous connaissez bien.
00:35 - Fabrizio Romano.
00:36 - Ouais, exactement.
00:37 Et ensuite ça a monté en flèche en Allemagne.
00:39 Alors moi je suis, et comme beaucoup de supporters bavarois, je suis allé voir sur les réseaux sociaux,
00:44 je suis très très surpris et presque sous le choc sur ce qui vient de se passer.
00:47 Je vais essayer juste de vous expliquer rapidement.
00:49 Lorsque le Bayern a éliminé le PSG, c'était le ciel bleu, merveilleux, etc.
00:55 C'est comme ça depuis le début de la saison.
00:56 Une fois il ne fait pas beau, une fois il fait bleu, etc.
00:58 Puis il y a eu cette défaite à Leverkusen qui était complexe.
01:02 Il y a beaucoup de choses à dire sur la rencontre, etc.
01:04 Et là on apprend, donc il y a eu cette rumeur, donc ce tweet lancé.
01:08 Et en Allemagne, Kicker a commencé en disant qu'ils avaient en gros contacté Nagelsmann.
01:14 Et est-ce que Nagelsmann avait été au courant de cette rumeur,
01:16 comme quoi le Bayern Munich pourrait se séparer de lui ?
01:18 Il a dit "oui, j'en ai entendu parler".
01:20 Est-ce que vous avez entendu quelque chose de la part de la direction du Bayern ?
01:23 "Non, pas encore".
01:24 C'est ce qu'il avait répondu.
01:25 "Non, pas encore".
01:26 Et ensuite, évidemment, d'autres médias qui sont toujours très bien informés en Allemagne,
01:29 spécialisés sur le Bayern Munich, ont continué à dire que c'est fait.
01:33 Quand je dis "c'est fait", c'est que ce n'est pas officialisé par le club.
01:36 Et que le successeur de Julian Nagelsmann sera Thomas Tourelle.
01:40 Et là, Kicker revient en disant "il manque la signature pour le moment, mais c'est fait".
01:45 Mais c'est pour des raisons, Paulo.
01:47 Justement.
01:48 C'est ça qui est très très surprenant dans cette rapidité.
01:51 Donc, on peut critiquer Julian Nagelsmann sur le jeu qu'il pratique en ce moment.
01:56 Et en gros, même s'il remportait le titre 2023, ce ne serait pas un grand champion,
02:01 à l'image de ce qu'avaient réussi Jupp Heynckes ou Guardiola par les années précédentes.
02:05 Voir le titre de 2020, le triplé de 2020 de Hansi Flick.
02:09 Moi, ça fait deux, trois ans que je dis que le Zupper Bayern,
02:11 j'en parle souvent le lundi avec Nico, n'est plus aussi flamboyant que celui qu'on a vu sur la dernière décennie.
02:17 Les raisons, c'est quoi ?
02:19 Ça ne peut être que le vestiaire.
02:20 Et ce qui est paradoxal, c'est que Julian Nagelsmann avait, sur les dernières affaires au Bayern,
02:26 il s'était séparé de Lewandowski, il avait gagné son duel avec Manuel Neuer,
02:31 il était renforcé, tout ça.
02:33 Il avait nommé comme capitaine Kimmich la nouvelle génération.
02:35 C'est-à-dire qu'il était là pour faire une nouvelle épopée, une nouvelle ère du Bayern Munich
02:41 sur la scène européenne et nationale.
02:43 Donc, tout était pour lui.
02:44 Ce lundi, encore une fois, Herbert Heiner, le président de l'association dans Kicker,
02:48 il a fait une interview où il disait que Nagelsmann, c'était notre coach.
02:52 C'est pour ça qu'on l'a pris pour plusieurs années avec un contrat jusqu'en 2026,
02:57 parce qu'on prépare l'avenir, etc.
02:59 On a besoin d'être créatif, on a besoin d'un coach comme lui, etc.
03:02 Tu as des critiques, évidemment, sportives, quand ça le mitige,
03:06 le directeur sportif n'est pas content de la prestation des joueurs de Nagelsmann au Bayern Leverkusen.
03:11 Il le dit, mais Oliver Kahn, toujours derrière Nagelsmann,
03:17 les grands ponts, les éléphants, les éléphants du Bayern comme au Lyonnais,
03:20 toujours derrière Nagelsmann.
03:21 Et là, on apprend ça comme ça, encore une fois, à valider cette information,
03:26 qui devrait, pourrait intervenir demain.
03:28 Et c'est vraiment un énorme choc.
03:30 Donc, quand on réfléchit d'où ça pourrait venir, un changement comme ça radical de la direction,
03:35 ça ne peut venir évidemment que du vestiaire.
03:37 - Il s'est forcément passé quelque chose.
03:39 - Exactement.
03:40 - Moi, je ne sais pas, je te pose la question,
03:43 est-ce qu'il n'y aurait pas une hypothèse ?
03:45 Alors, il y a l'hypothèse du vestiaire qui se retourne,
03:47 mais il n'y aurait pas une hypothèse, une sorte d'insubordination,
03:50 ou une énorme engueulade avec Oliver Kahn ?
03:52 - Ou Salim Hidzich également aussi, les relations entre presse.
03:56 - Est-ce que ce n'est pas une affaire personnelle ?
03:59 - Ce qui est sûr, c'est que la relation entre Salim Hidzich et Nagelsmann
04:03 ne sont pas forcément les meilleurs du monde,
04:05 mais c'était la même chose à l'époque avec Hansi Flick.
04:07 Et à la rigueur, ce n'est pas le même boulot.
04:08 Et on le dit souvent en Allemagne, un directeur sportif,
04:10 il n'a pas à être copain avec un coach.
04:12 Il y a des objectifs, il y en a un qui est là pour construire un effectif compétitif chaque saison,
04:17 il y en a un qui est là pour gagner.
04:18 Ce ne sont pas tout à fait les mêmes choses.
04:20 Maintenant, il peut y avoir évidemment une différence de vision.
04:23 Mais si on doit reprocher quelque chose à Nagelsmann, c'est quoi ?
04:26 C'est qu'il a sans aucun doute l'un des effectifs les plus importants d'Europe,
04:30 y compris sur le banc.
04:32 Moi, je ne connais pas beaucoup de coachs qui peuvent se dire
04:35 "Mes titulaires, c'est Mané, Muller, Moussiala et Gnabry,
04:39 et je les remplace par Coman, Leroy Sané, Logen Tell si on veut et Choupo Motting si je veux."
04:45 C'est quand même assez impressionnant.
04:47 Or, qu'est-ce qui se passe ?
04:49 Lorsqu'il fait rentrer les remplaçants,
04:52 et ces remplaçants ne sont jamais au niveau.
04:54 La deuxième ligne n'arrive jamais à se mettre au niveau des premiers.
04:58 Comme s'il faisait la tronche, on sait que Leroy Sané n'est pas content,
05:00 on ne sait même pas s'il va rester.
05:02 Gnabry, il y a des rumeurs qui partent à la fin de la saison
05:04 parce qu'on n'est pas comprenant de sa performance.
05:05 Regardez le cas Kingsley Coman qui n'était pas du tout content de son temps de jeu
05:10 depuis le début de saison et qui a été le grand gagnant des matchs retours.
05:14 Et il se retrouve titulaire, il ne dit plus rien.
05:16 Et donc c'est les autres qui se retrouvent sur le banc qui ne sont pas contents, etc.
05:19 Il n'y a que ça ?
05:20 Ou alors il y a une véritable engueulade qui s'est faite avec la direction du Bayern
05:24 post-défaite contre le Bayer Leverkusen.
05:27 Et peut-être aussi que le Bayern se dit
05:29 "Mais finalement avec le niveau de jeu qu'on a aujourd'hui,
05:31 on ne peut pas passer City et il nous faut un électrochoc."
05:34 Et puis il y a le cas Thomas Tourelle.
05:36 Je rappelle que Thomas Tourelle, la dernière fois qu'il a pris un clame au cours de saison,
05:38 il a été sacré champion d'Europe.
05:39 Oui, mais ce n'est pas n'importe quoi.
05:40 Parce que ce qui est sûr, c'est que Nagelsmann avait une pression extraordinaire au mois d'avril.
05:44 Il y avait huit matchs durant cette période,
05:46 dont le match du 1er avril contre le Borussia Dortmund
05:50 qui va, de mon point de vue, décider du titre 2023.
05:53 En gros, si le Bayern l'emporte, ils seront champions.
05:55 S'ils font match et nous y perdent, ça va être compliqué pour eux de remporter le titre 2023.
05:59 Mais ce qui est extraordinaire, c'est que c'est Thomas Tourelle qui arrive.
06:02 Parce que Thomas Tourelle, je rappelle que ce n'est pas un copain de Lionnes,
06:05 qui est toujours là, dans les...
06:07 Le vieil éléphant, il est toujours là en train de dire ce qu'il veut, etc.
06:10 Donc Thomas Tourelle, on n'en voulait pas spécialement à l'époque.
06:13 Lui ne voulait pas non plus spécialement...
06:15 Il a un caractère, Thomas Tourelle.
06:16 Il ne voulait pas spécialement venir au Bayern Munich s'il n'était pas adoubé, aimé, etc.
06:21 Et il va rencontrer, pour sa première rencontre, le club qui l'a fait partir en 2017,
06:26 où ça s'est très très mal fini à la fin.
06:29 Thomas Tourelle, il va vouloir se faire un plaisir d'écraser le Borussia Dortmund le 1er avril
06:33 pour montrer "vous voyez qui je suis".
06:35 Parce que maintenant, je suis là avec la Ligue des Champions que j'ai gagnée avec Chelsea.
06:38 Vous avez passé vos temps, vous, à me mépriser parce que je ne gagnais pas les titres, etc.
06:42 Alors que vous savez tous que je suis meilleur que Jürgen Klopp, etc.
06:45 C'est ça qui se prépare derrière.
06:47 - Voilà, donc on attend l'officialisation pour l'instant.
06:50 - L'officialisation quand même, mais c'est d'une violence absolue.
06:53 - Là je vois, Bildt l'annonce également, Kicker effectivement aussi.
06:56 C'est brutal, on ne s'y attendait pas forcément.
06:59 Nagelsmann, on parlera de son avenir plus tard, évidemment il y a plein de messages sur Direct Studio.
07:03 Et pourquoi pas à Paris, Nagelsmann, je le prends tout de suite si je peux.
07:06 - Déjà, il n'y aura pas de Tourelle à Paris.
07:08 - Déjà, ça permet de... - Mais même Thomas Tourelle !
07:11 On sait qu'apparemment il y avait des rumeurs comme qu'il apprenait l'espagnol en ce moment
07:15 pour la saison 2023-2024, mais apparemment il faudrait vérifier avec Julien, Julien Norvans.
07:19 Il était très très proche du Tottenham, d'après ce que j'avais compris.
07:22 - Oui.
07:23 [SILENCE]