Politiques, à table ! - Josiane Corneloup

  • l’année dernière
Un déjeuner partagé avec Josiane Corneloup, députée "Les Républicains" de Saône-et-Loire, pour parler du succès des compléments alimentaires et du plan d'action sur les loups que les éleveurs attendent avec impatience.

Loin des codes classiques de l´interview, LCP a concocté un nouveau programme aux petits oignons pour croquer la politique autrement.
Avec la complicité de Jean-Pierre Montanay, Brigitte Boucher mettra son grain de sel dans cette cuisine pour passer le politique sur le gril.
« Cuisine et Confidences »... Quel rapport l´invité politique entretient-il avec la
gastronomie ? Sa gourmandise, ses talents ? Les orientations culinaires de ce boulimique de la politique ? Mais aussi « Les pieds dans le plat »... pour aborder les sujets d´actualité.
Et enfin « La face cachée de nos assiettes »... ou comment le contenu de nos assiettes en dit long sur notre société face à ses nouveaux enjeux.

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Transcript
00:00 [Musique]
00:17 Bonjour à tous et bienvenue dans Politique à table sur LCP.
00:21 Nous sommes ensemble pendant une heure autour d'un plat, d'un dessert, d'un invité
00:25 pour parler alimentation, agriculture, écologie mais aussi politique.
00:29 Et cette semaine nous recevons Josiane Corneloup. Bonjour.
00:32 Bonjour.
00:32 Et bienvenue avec moi pour présenter cette émission, Jean-Pierre Montanay. Bonjour Jean-Pierre.
00:36 Bonjour Brigitte. Bonjour Josiane Corneloup.
00:38 Bonjour.
00:39 Vous êtes député Les Républicains de Saône-et-Loire depuis 2017, pharmacienne de profession.
00:44 Vous avez exercé à Saint-Bonnet-de-Jouy, votre ville natale.
00:47 Vous vous êtes engagé tôt en politique, d'abord au Conseil municipal, dès 86,
00:52 puis vous devenez maire de Saint-Bonnet-de-Jouy en 2014.
00:56 C'est un petit village d'à peine 30 km² qui compte 762 habitants.
01:00 Il est situé dans la communauté de communes du Grand Charolais, dont vous avez été vice-présidente.
01:05 Alors quand on entend Grand Charolais, évidemment on se dit que la charolaise n'est pas très loin.
01:10 Alors peut-être une indication pour le menu du jour Jean-Pierre ?
01:12 Bien vu Brigitte. Au menu un bœuf bourguignon pardi avec de la viande de Charolaise.
01:17 Et en dessert crêpes flambées au grand marnier.
01:19 Dans le dessous des plats, le succès des compléments alimentaires chez les Français.
01:24 Alors sont-ils efficaces ou y a-t-il un effet placebo ?
01:27 L'enquête de Pierre-Micaël Carniel.
01:29 Dans les pieds d'empla, Garoulou comment à la fois défendre l'espèce en liberté
01:33 et les éleveurs de brébis. Casse-tête à suivre.
01:36 Allez, on passe à table, tout de suite cuisine et confidence.
01:41 Alors Josiane Corneloup, rien que votre nom nous indique clairement ce que vous êtes
01:51 et ce que vous aimez manger, c'est bien simple.
01:53 Un corneloup d'un point de vue étymologique, Brigitte, c'est celui ou celle qui corne au loup.
01:58 C'est-à-dire qui sonne au corps, bref qui mène la chasse au loup.
02:01 Ce qui en plus, bien votre casse, est incroyable mais vrai, on le verra plus tard.
02:05 Alors on aurait pu aussi penser que vous préférez un loup mort plutôt qu'en liberté.
02:09 Donc on allait donc se régaler d'un loup en daube, pourquoi pas ?
02:13 Et oui, le loup gris, le saviez-vous, est apprécié des gourmets.
02:16 Viande de caractère, paraît-il, le cervier des sauvages à la chair ferme et maigre.
02:21 Et quand elle est sublimée par une marinade au vin rouge et au cognac, c'est top, paraît-il.
02:25 Mais hélas non, pas de loup dans notre assiette mais du bœuf bourguignon, bien de chez vous,
02:29 charolais avec ses belles cornes rondes et blanches.
02:32 Mais que je suis bête, j'aurais dû y penser car dans corneloup, il y a aussi le mot corne,
02:37 comme un message subliminal pour nous flécher vers la bête.
02:40 Et votre penchant peut être viandard et chauvin de l'élu de Saône-et-Noir que vous êtes.
02:45 Est-ce que je me trompe, Josiane Cordeloup ?
02:47 Alors viandard, oui, j'apprécie la viande, bien évidemment, en plein cœur de la race charolaise.
02:54 Chauvin, non, il y a d'autres races.
02:56 Effectivement, j'ai tendance à penser que la race charolaise est la meilleure.
03:02 Un petit peu chauvin.
03:04 En tout cas, c'est vrai que j'ai choisi ce bœuf bourguignon parce que je suis en plein cœur du charolais
03:09 et nous avons une viande d'excellence avec un savoir-faire tout à fait remarquable,
03:14 avec des éleveurs qui œuvrent de manière incroyable dans l'assiette.
03:20 Nous avons des terroirs aussi qui sont extrêmement propices.
03:23 Et bien évidemment, déguster cette viande de qualité qui sublime les papilles est un vrai bonheur pour moi.
03:28 Donc vous vouliez leur rendre hommage plus que finalement déguster un bœuf bourguignon
03:32 parce que c'est aussi une spécialité locale ?
03:34 Bien sûr, et c'est un plat très apprécié des Français, nous en parlions.
03:37 Je crois que ce plat est dans le top 10 des Français, donc ça dépasse largement le charolais.
03:41 Je crois que le bœuf bourguignon, c'est aussi la convivialité.
03:44 Vous ne faites pas un bœuf bourguignon lorsque vous êtes seule,
03:46 donc il y a aussi la notion de partage, de convivialité autour de ce plat.
03:49 Un plat que vous faites souvent par exemple chez vous ?
03:51 Oui, si j'ai du temps, je cuisine. On en parlera peut-être assez peu.
03:56 On va en parler parce que c'est un peu le but de l'émission.
03:57 Assez peu parce qu'effectivement, mon activité parlementaire fait que j'ai peu de temps.
04:02 Mais si j'ai du temps, oui, j'adore cuisiner.
04:04 Mais par plaisir ou par obligation ?
04:05 Ah non, par plaisir.
04:06 Vous êtes la reine des fourneaux, qu'est-ce que vous faites ?
04:08 Ah de tout. Je cuisine.
04:10 Et alors des plats traditionnels français comme le bourguignon ?
04:12 Oui, j'aime beaucoup les plats traditionnels.
04:14 Les plats, oui.
04:15 Le poulet de Brest. J'aime beaucoup ces repas, ces plats qui se partagent, ces plats uniques.
04:21 La blanquette par exemple, c'est une spécialité également.
04:23 Et j'adore toute la cuisine qui a du caractère.
04:26 Ça veut dire que j'aime la cuisine qui a du goût.
04:28 Elle est un peu relevée. Alors qu'est-ce que vous mettez justement pour…
04:31 Je mets des épis, je mets du thym, du laurier, je mets des alcools, oui des vins.
04:37 Là, il y a du vin en l'occurrence dans ce bœuf bourguignon.
04:39 Du bourgogne j'imagine, pour être chauve-veine justement.
04:42 En général, ça se fait avec du côte de nuit, du côte de bourgogne.
04:46 On va le goûter pour voir si…
04:48 Il est certainement pas aussi bon que le vôtre.
04:51 Pourquoi ?
04:51 Parce que j'imagine que vous avez une recette secrète que vous allez nous livrer dans quelques instants.
04:55 Et puis en plus le fait de mijoter ces viandes, voyez-vous,
05:00 je trouve qu'elles sont sublimées lorsqu'elles sont mijotées petit à petit.
05:04 C'est vrai que c'est meilleur le lendemain presque.
05:06 Oui, je trouve que oui.
05:07 Je trouve que… Moi j'aime beaucoup ces viandes cuisinées justement,
05:10 mijotées, les petits lardons, les petites carottes, les petits oignons, tout ça.
05:15 Vous avez une astuce pour réussir un bon bœuf bourguignon ?
05:18 Il y a un peu la pâte corneloue.
05:20 La pâte corneloue, c'est un grand mot.
05:23 En tout cas, oui, moi j'aime beaucoup bien faire risoler les morceaux, déjà dans un premier temps.
05:28 Et puis ensuite ajouter le vin et faire cuire tout à très très basse température et très longtemps.
05:34 Très longtemps.
05:35 Et puis ajouter au dernier moment les petites carottes, les petits oignons, les arbres.
05:40 Les lardons.
05:40 Voilà, les lardons.
05:41 Pour trouver si vous voulez de la tendreté et du goût.
05:43 Et que les légumes ne soient pas trop cuits, c'est à dire que vous les mettez après ?
05:47 Non, je les mets après, oui.
05:47 Et pour la sauce, comment vous faites pour la faire un peu épaissir ?
05:50 C'est parce que vous le cuisez très longtemps ?
05:51 Lorsque vous faites sauter les morceaux, vous liez avec un petit peu de farine, oui, voilà.
05:55 Farine ou maïzena, et puis ça permet de prendre un peu ?
05:58 Voilà, ça permet d'avoir…
05:58 Pas trop, parce qu'après ça peut faire un peu…
06:00 Oui, oui, non mais ça permet juste d'avoir une sauce un petit peu liée et faire…
06:04 Est-ce que vous mettez un petit peu de chocolat ?
06:05 Parce qu'il me semble que vous nous aviez dit ça dans une des précédentes recettes, Jean-Pierre.
06:08 Ça peut se faire.
06:08 Ça peut se faire.
06:09 Parce que ça peut donner un peu de liant et un peu d'onctuosité à la sauce.
06:13 Moi je n'en mets pas personnelle.
06:14 Alors pas trop, parce qu'après il ne faut pas que ça se transforme en dessert, ça reste un peu…
06:16 C'est ça.
06:17 Alors dégustez ce très bon bourguignon.
06:20 Pendant ce temps-là, Jean-Pierre, trois choses à savoir sur la charolaise.
06:22 Oui, sur cette race charolaise, elle se distingue, cette vache, par sa robe de couleur blanche ou crème,
06:27 je parle sous le contrôle de Josiane Corneloup, ses yeux proéminents
06:30 et sa queue ornée d'une petite touffe de crin fin.
06:33 Un mâle peut peser jusqu'à 7 tonnes.
06:35 On a la photo, on a la photo.
06:37 Ah oui ?
06:37 Il me manque la queue.
06:38 Cette race est très appréciée des éleveurs pour son comportement docile,
06:41 ça je ne savais pas, la charolaise est très sympa à vivre,
06:44 sa facilité d'adaptation au système de production extensif, intensif, tout lui va, cette vache charolaise.
06:50 Elle peut être élevée à l'herbe et ça c'est bien.
06:53 Une femme met bas un veau une fois par an et peut donner jusqu'à 7 litres de lait par jour.
06:58 Enfin, dans l'assiette, la viande charolaise protégée par une AOC très appréciée
07:02 par ceux qui aiment la viande, les viandards comme on dit,
07:05 pour son moelleux, sa saveur, grâce à son taux de matière grasse très bas.
07:08 Combien de matière grasse, Brigitte, à votre avis ?
07:10 Aucune idée.
07:10 5%, comme la volaille.
07:11 C'est tout ? 5% de grasse ?
07:12 Oui, comme la volaille, donc on peut manger de la viande rouge,
07:15 cette viande rouge, ce n'est pas très gras.
07:16 Les chefs préconisent une cuisson lente à feu doux.
07:19 Ah, voilà, je vous ai fait la pâte corneloup.
07:21 Il faut privilégier les boeufs qui ont 3 ans et c'est idéal pour des plats en sauce,
07:25 comme ce boeuf bourguignon.
07:26 Bon, alors, aucune erreur, vous avez vu juste.
07:29 Est-ce que ça vous plaît ? Est-ce que vous le trouvez bon ?
07:31 Excellent.
07:32 Et aussi bon que le vôtre, dites-nous, allez, franchement.
07:34 Un peu plus tendre, le mien peut-être, mais…
07:37 Parce qu'il cuit plus longtemps.
07:38 Peut-être qu'il a cuit plus rapidement, voilà, c'est ça.
07:40 Alors, du coup, vous mangez beaucoup de viande, vous faites attention,
07:43 parce qu'on dit maintenant, attention, pour la santé, il ne faut pas manger trop de viande,
07:47 et puis les vaches aussi produisent des gaz à effet de serre,
07:51 donc pour la planète, est-ce que vous avez réduit un peu votre consommation de viande,
07:55 vous qui êtes viandard ?
07:56 Non, non, moi je suis toujours dans une consommation mesurée
07:59 et je ne rejoins absolument pas ceux qui pensent que la viande est mauvaise à la santé.
08:04 Je pense vraiment…
08:05 Pas en trop grande quantité ?
08:06 Je pense que tout est question d'équilibre, voilà.
08:08 Effectivement, si vous mangez un kilo de viande par jour,
08:10 je pense que vous allez avoir très vite des problèmes,
08:12 mais à partir du moment où vous avez une alimentation équilibrée,
08:15 et c'est pour la viande comme pour d'autres aliments.
08:17 Mais vous, vous en mangez autant qu'avant,
08:19 parce qu'on dit aujourd'hui que, effectivement, la consommation de viande en voie baisse,
08:22 vous en mangez tous les jours, par exemple, ou… ?
08:25 Viande ou poisson, oui, tous les jours.
08:26 Ah oui, viande ou poisson tous les jours, pas de produits végétaux ou de… ?
08:30 Non.
08:30 Non, pas de compléments, oui.
08:31 Et comment les éleveurs, qui sont très attachés à leur bête, à leur terroir, à leur viande,
08:34 réagissent face à ce mouvement anti-viande, manger moins de viande,
08:38 moins et moins, est-ce qu'ils se sentent attaqués,
08:40 ou est-ce qu'ils changent un peu leur paradigme,
08:42 ils se disent "produisons plus de la meilleure viande,
08:44 parce que les Français en mangent moins souvent" ?
08:46 Comment réagissent-ils ?
08:47 Non, je crois qu'ils sont inquiets,
08:50 et on a vu en plus tous les épisodes d'agribashing,
08:54 et moi j'ai essayé de les défendre au maximum et de condamner ces actions,
08:58 parce que je pense que nous avons aujourd'hui une viande de grande qualité.
09:02 Et on en parlera peut-être tout à l'heure,
09:04 nous voyons aujourd'hui des viandes qui arrivent du Brésil,
09:07 puisque l'importation aujourd'hui est très importante,
09:10 avec les accords du Mercosur et du CETA, etc.,
09:13 avec des viandes qui ne répondent absolument pas à nos cahiers des charges
09:16 en termes de produits utilisés pour cet élevage.
09:21 Le fameux poulet aux hormones du Brésil.
09:23 Et je trouve que c'est vraiment dommage, si vous voulez,
09:25 de ne pas conforter ces productions de qualité,
09:28 et chez nous ce sont des productions de très grande qualité,
09:31 vous disiez que nous avions une AOC,
09:33 nous avons également désormais une AOP, Bœuf de Charole,
09:37 c'est une viande qui est produite sur un territoire très restreint,
09:41 c'est une viande qui est née sur place, qui a grandi sur place,
09:46 qui a été engraissée sur place, uniquement avec de l'herbe,
09:50 parfois si ça ne suffit pas avec quelques céréales de la luzerne locale,
09:54 vous le disiez, c'est une viande qui a du goût, c'est une viande qui est persillée,
09:59 c'est une viande au niveau de la traçabilité qui est parfaite.
10:02 - Oui mais l'inconvénient c'est peut-être qu'elle est chère,
10:04 puisqu'elle est précieuse, et donc du coup,
10:06 certains Français ne peuvent pas la consommer et se détournent...
10:08 - En tout cas pas tous les jours.
10:09 - Bon marché brésilien...
10:10 - Non mais vous n'êtes pas obligés de manger aussi que du filet, voyez-vous,
10:13 qui effectivement a un coût beaucoup plus...
10:15 Vous mangez un bourguignon, c'est beaucoup plus accessible en termes de prix.
10:20 - C'est des morceaux moins nobles et meilleur marché.
10:22 - Mais très bon, voilà, simplement ça demande à être un petit peu plus cuisiné.
10:25 Mais vous avez dans le bœuf un panel de choix de morceaux
10:30 qui permettent je pense de répondre à tous les budgets.
10:33 - Alors vous nous disiez viande et poisson, parce que vous êtes en bord de Saône aussi,
10:36 il y a plein de poissons, d'eau douce finalement,
10:40 est-ce que vous en consommez aussi beaucoup ?
10:42 Est-ce que vous cuisinez le poisson ? Parce que ce n'est pas tout à fait la même cuisine.
10:45 - J'aime beaucoup la viande, j'aime beaucoup le poisson également,
10:48 et je cuisine également de poisson, oui bien sûr.
10:50 - En sauce comme ça ?
10:52 - Oui en sauce.
10:52 - En sauce ? Tout est en sauce, avec du vin blanc j'imagine.
10:55 - Ah exactement !
10:56 - Mais alors Brigitte parlait de la saône,
10:58 mais vous mangez les poissons de la saône aussi, d'eau douce ?
10:59 - Non, non, pas forcément, non.
11:00 - Le silure ?
11:01 - Non.
11:02 - Les carpes, la perche ? Non le perche ?
11:05 - Oui le perche, ou les carpes, les brochets, etc.
11:08 - Pourquoi pas.
11:09 Il y a la pouchouze, ça vous dit quelque chose ou pas ?
11:12 C'est une spécialité de chez vous ?
11:13 Je suis tombée là-dessus, spécialité de Saône-et-Loire,
11:15 mélange de poisson de rivière au vin blanc.
11:17 Ça doit être un peu ce que vous préparez finalement.
11:19 - Oui voilà, moi en général je mets toujours des petits champignons, du vin blanc, etc.
11:22 Oui, c'est comme ça que je cuisine.
11:24 - Là vous nous avez demandé plutôt du vin rouge du coup,
11:26 pour aller avec ce plat.
11:29 Domaine Roche des Bans.
11:31 C'est dans le Brionnet, c'est un bourgogne, évidemment, j'allais dire,
11:36 Pinot noir, c'est ce cépage-là.
11:39 Il a une particularité, c'est qu'il est assez léger et fruité,
11:43 il y a des notes de fruits rouges et de cerises.
11:45 Pourquoi vous avez spécialement choisi ce vin-là ?
11:48 - Eh bien d'abord parce que c'est un petit clin d'œil à ma circonscription,
11:51 puisque, en particulier au Brionnet,
11:56 il y avait, il y a quelques années de cela,
12:01 un vin qui s'appelait le vin des fossiles.
12:03 Il y avait 4000 hectares sur un certain nombre de communes,
12:06 Maillies, Grande, Oyer, Amanzay, etc.
12:10 Cette activité viticole, c'était vraiment une activité complémentaire
12:14 à l'activité agricole.
12:17 Et ils produisaient un vin de ferme, un vin assez brut en fait.
12:22 Et en fait, un certain nombre de ces parcelles ont été rachetées
12:27 par un couple, monsieur et madame Hélain,
12:31 et madame Echampenoise, donc voilà.
12:34 Et en fait, ils ont eu une grande ambition pour valoriser ce terroir
12:39 et pour redonner ces lettres de noblesse à ces parcelles.
12:44 Donc ils ont fait énormément de travail,
12:46 ils ont replanté des cèpes, ils sont aujourd'hui en culture bio.
12:50 - Là il y a 8 hectares, c'est une petite exploitation.
12:52 - Voilà, 8 hectares de production.
12:54 - Dans le brionnais avant, il y avait 4000.
12:56 - Ils se sont entourés de personnes dotées de compétences très spécifiques.
13:01 Et aujourd'hui, ils produisent donc ce vin rouge,
13:06 ils produisent également des vins blancs et des pétillants.
13:10 J'ai vu qu'ils s'appelaient les frontés, donc voilà.
13:13 Et qui sont aujourd'hui sur des grandes tables,
13:14 des grandes tables chez moi, mais également des grandes tables parisiennes.
13:17 Et j'ai voulu les encourager.
13:20 - C'est la renaissance finalement d'un terroir qui, à l'époque,
13:24 avait 4000 hectares, effectivement,
13:26 avant le philoxérait en 1886 qui a rasé tout ça.
13:29 Et puis aujourd'hui, c'est un petit domaine.
13:32 - Mais je trouve que c'est un petit domaine qui a une grande ambition,
13:37 puisqu'on voit qu'aujourd'hui, il a déjà acquis une vraie notoriété,
13:41 qu'il est déjà sur des grandes tables de chefs étoilés.
13:43 Donc je trouve que c'est un clin d'œil que je souhaitais leur faire,
13:47 pour leur témoigner tout mon encouragement à poursuivre,
13:50 puisque je crois qu'ils ont aussi la volonté d'aller au-delà
13:53 de ces 8 hectares de production.
13:54 - Et ça se marie très bien aussi avec le vin.
13:57 - Bien sûr, avec le plat.
13:58 J'ai tout de même essayé d'assortir le vin avec le plat.
14:01 - Je ne vais pas jouer les rabats-joies, je parlais de l'inquiétude
14:03 des éleveurs de viande face au mouvement anti-viande
14:05 et face au réchauffement climatique.
14:06 Est-ce que vos viticulteurs sont inquiets,
14:08 est-ce qu'ils se disent un jour qu'ils ne pourront plus garder leurs appellations
14:12 parce qu'il faudra modifier les cépages pour faire en sorte
14:15 que ces vins résistent aux températures, à la sécheresse ?
14:18 - Je crois que ça doit être une question que nous devons tous nous poser.
14:21 J'ai beaucoup de forêts également dans ma circonscription,
14:24 c'est une véritable inquiétude puisqu'on voit aujourd'hui
14:26 que nous avons des espèces qui meurent du fait de la chaleur excessive.
14:29 - Des arbres ?
14:30 - Des arbres, bien sûr.
14:31 Et je pense que les viticulteurs sont dans la même considération.
14:35 Il faut que nous réfléchissions effectivement,
14:37 peut-être changer les plantations, peut-être changer...
14:40 - Les cépages, les importés des cépages qui sont plus habitués à la chaleur.
14:43 - Voilà, qui sont plus résistants, exactement.
14:45 Et ça nous impactera tous demain, c'est évident.
14:47 - Et donc vous voyez ce terroir changer
14:49 ou pour l'instant ils résistent finalement face à ces éléments ?
14:53 - Pour l'instant ils résistent encore, même si, je vous le dis,
14:56 au niveau des forêts, on voit des arbres qui meurent,
14:59 qui deviennent tout rouges, tout marrons.
15:02 Et j'étais l'autre jour avec des forestiers,
15:05 il y a des outils aujourd'hui qui relèvent de l'intelligence artificielle
15:11 qui sont capables de vous dire si dans 20 ans ou 25 ans,
15:14 si vous plantez un arbre là, est-ce qu'il a une chance de survivre
15:17 ou est-ce que vous devez changer d'espèce, voyez-vous ?
15:19 - Donc il faut changer les arbres, il faut replanter d'autres arbres
15:21 qui seront susceptibles de résister dans 30 ans, 50 ans ?
15:23 - D'ailleurs on le voit, aujourd'hui vous disiez ce que vous le voyez,
15:27 au niveau de la vigne, je ne le vois pas vraiment,
15:29 en revanche au niveau des arbres plantés, je le vois,
15:32 on commence à planter des pins maritimes, des cèdres,
15:35 c'était des arbres que nous ne voyions pas chez nous.
15:37 On avait beaucoup plus d'eau glace.
15:39 - Alors on va voir si vous êtes vraiment incollable, c'est le quiz.
15:43 - Alors Josiane Corneloup, vous êtes experte en loup,
15:50 mais êtes-vous incollable sur ce poisson nommé loup ?
15:54 Sauriez-vous nous dire si ces affirmations le concernant sont vraies ou fausses ?
15:59 - Alors A, vous avez mis un petit écran qui vous rappelle les affirmations.
16:03 Le loup de Méditerranée se nomme bar quand il vit dans l'océan indien.
16:08 Il y a un piège.
16:10 - Je dirais que c'est faux.
16:13 - C'est faux, parce qu'il se nomme bar quand il loge dans l'océan Atlantique.
16:18 - Oui, il y a un piège.
16:20 - Là il n'y a pas de piège dans le B.
16:22 Le loup fait partie des poissons de la vraie Bouillabaisse de Marseille.
16:25 La vraie de vraie, peu chère.
16:27 - Je dirais que oui.
16:29 - Faux ! Pas de loup dans la Bouillabaisse.
16:31 Jacques Pic, chef de la vénérable maison Pic, avait inventé en 1973 une recette culte,
16:38 le loup aux caviars d'Iran. Vrai ou faux ?
16:42 - Vrai.
16:45 - Parfait.
16:46 Et ce nom de loup, à propos du poisson toujours, vient de son oeil perçant
16:51 qui ressemble à celui du canidé sauvage, donc du loup qui rôde chez vous.
16:56 Vrai ou faux ?
16:57 - Faux.
16:58 - Faux. C'est à cause de sa voracité qu'on appelait ce poisson le loup.
17:02 Bravo, 2 sur 4 ?
17:03 - 3 sur 4.
17:04 - 3 sur 4, vous êtes vraiment la spécialiste du loup.
17:06 - Spécialiste.
17:07 - Même si il est marin.
17:08 - Alors, maintenant on va se rapprocher d'une autre de vos spécialités
17:11 puisque vous êtes pharmacienne de profession.
17:13 Certains aliments sont un peu des médicaments,
17:16 alors sauriez-vous nous dire pourquoi ces aliments sont bons ?
17:20 Alors, si on prend l'artichaut, est-ce que c'est bon pour lutter contre les rhumes,
17:24 pour la digestion, pour la vésicule ou pour le cœur ?
17:29 - Pour la vésicule.
17:30 - Pour la vésicule, oui, exactement.
17:32 - Là, c'est la pharmacienne qui parle.
17:34 - Vous avez le regard d'avance.
17:36 Alors, le citron, est-ce que c'est bon pour lutter contre les rhumes,
17:40 pour la digestion ou pour le cœur ?
17:42 Le citron.
17:44 - C'est pour les rhumes, c'est riche en vitamines C, comme les agrumes.
17:47 - C'est pour les rhumes, exactement.
17:48 Les macros, est-ce que c'est bon pour la digestion ou pour le cœur ?
17:53 - Le cœur.
17:54 - Le cœur.
17:55 - Les oméga.
17:56 - Les oméga-3.
17:57 - Les oméga-3, riches en acides gras saturés.
17:58 - Et alors le pois chiche, du coup, la digestion.
18:01 - Oui.
18:02 - C'est vrai ?
18:03 - Oui.
18:04 - Le pois chiche, ça aide à digérer.
18:05 - Qu'est-ce que vous voulez entendre, par là ?
18:06 - Non, mais je n'aurais pas forcément pris ça.
18:08 - Pois chiche, je ne vous jette pas une question.
18:09 - Vous n'êtes pas forcément connu pour ça.
18:10 - Non.
18:11 - Ah, si, si.
18:12 - Pour la digestion, pois chiche.
18:13 - Oui, bien sûr.
18:14 - Bon, en tout cas, bravo.
18:15 - Voilà.
18:16 - Vous avez…
18:17 - Vous avez mis connaissance en plus en science.
18:18 - Vous pouvez ouvrir votre pharmacie, Madame Corneloup.
18:21 - Alors, vous savez qu'en politique, le repas occupe une large place et c'est particulièrement
18:27 autour d'un repas que se font les deals et c'est souvent là que se nouent les petites
18:32 et les grandes histoires.
18:33 C'est la brève de comptoir.
18:34 Alors, Josiane Corneloup, on vous a demandé de réfléchir à une anecdote autour d'un
18:43 souvenir en politique, autour d'un repas.
18:45 Est-ce que vous avez une histoire à nous raconter ?
18:47 - Alors, c'est une histoire bien particulière.
18:51 C'est qu'en fait, il y a peu de temps, j'ai été conviée à une manifestation et en fait,
19:00 au moment de l'apéritif, puisqu'il y avait un petit verre de l'amitié, comme ça se
19:04 fait très souvent…
19:05 - En sauvé-noir.
19:06 - Voilà, eh bien, j'ai été invitée à déguster des insectes grillés et des gros
19:12 insectes grillés.
19:13 - Quand vous dites gros, montrez-nous !
19:16 - Oui, non mais des gros insectes grillés.
19:18 - Ah oui ?
19:19 - Et j'avoue que pour moi, ça a été un vrai choc culturel, voyez-vous.
19:22 - Vous n'en aviez jamais mangé ?
19:23 - Je n'en avais jamais mangé et je n'ai pas retrouvé de saveur agréable.
19:29 - Vous n'avez pas pu refuser, j'imagine ?
19:30 - Je n'ai pas refusé.
19:31 - Alors, comment vous faites dans ces cas-là ?
19:32 - Les ailes ont été un peu difficiles à passer.
19:34 - Comment vous avez fait ?
19:35 - Je les ai dégustées, bien évidemment.
19:37 - Et alors, ça n'a pas d'intérêt particulier pour vous ?
19:39 - Non, pour moi, pas d'intérêt particulier.
19:41 Enfin, je n'ai pas retrouvé, si vous voulez, tout cet ensemble de saveurs
19:45 lorsque je croustille des petits morceaux de viande.
19:47 - C'était des sauterelles, des scarabées ?
19:49 - Des grillons.
19:50 - Ah, des grillons.
19:51 C'est bon, les grillons, pourtant.
19:52 - On en a mangé sur ce plateau une fois, avec un député.
19:55 - Alors, moi, je suis un peu réservée par rapport à ces cultures d'insectes,
19:58 même si, effectivement, on a quand même 2 milliards aujourd'hui de personnes
20:01 qui mangent des insectes, l'Asie, l'Afrique, l'Amérique latine.
20:04 - Ce n'est pas l'alimentation de demain, justement, il y a beaucoup de protéines dedans.
20:07 - Et justement, j'ai été horrifiée de voir que la Commission européenne
20:11 avait autorisé la commercialisation de poudres d'insectes.
20:14 - Oui, qui vont servir de farine.
20:16 - En particulier des grillons.
20:18 Pour intégrer tout ce qui était boulangère industrielle,
20:23 les gâteaux, les pizzas, etc.
20:26 Enfin, des tas de recettes.
20:28 - Ah, je croyais que c'était uniquement pour nourrir les animaux.
20:30 - Ah, du tout !
20:31 À usage humain !
20:32 - C'est-à-dire qu'on aura un croissant aux insectes.
20:34 - Donc là, maintenant, une baguette aux insectes.
20:35 - Voilà.
20:36 - Je ne pouvais pas le savoir.
20:37 - Alors bien sûr, il y a des règles des tic-tacs,
20:39 donc ce sera noté sur les tic-tacs.
20:41 Sauf que, à la boulangerie, on ne s'en rend pas trop compte.
20:43 - Et puis je ne sais pas si vous regardez de façon très détaillée
20:46 tout ce qui est composition des pâtisseries industrielles,
20:49 mais souvent, vous avez quand même un grand nombre d'ingrédients,
20:52 et vous allez avoir ces poudres d'insectes.
20:55 Ce qui, je trouve, est assez dramatique,
20:57 parce que déjà, d'un point de vue sanitaire,
20:59 il n'y a pas de traçabilité.
21:01 L'Anne Cesse disait qu'il y a des recherches scientifiques
21:06 qui ont porté à peu près sur 10 insectes,
21:08 alors qu'on sait qu'on a un nombre d'insectes extrêmement importants
21:12 qui vont être concernés,
21:14 et on n'a aucune précision quant à leurs conditions d'élevage.
21:18 Aucune traçabilité.
21:20 Donc je trouve ça dommage,
21:22 et je trouve ça d'autant plus dommage
21:24 pour nos éleveurs, nos agriculteurs, si vous voulez,
21:28 parce que je trouve que c'est quelque part un outrage qu'on leur fait.
21:31 Si c'est la seule façon que nous avons de pérenniser l'agriculture
21:35 et de développer un modèle agricole demain,
21:38 si c'est simplement de faire appel à la poudre d'insectes,
21:41 je trouve ça très décevant par rapport au savoir-faire
21:45 et à la qualité des produits que nous avons aujourd'hui
21:48 qui émanent de notre agriculture française.
21:50 - Vous nous dites que ce monde de demain, où en Saône-et-Loire,
21:52 dans 50 ans, les éleveurs de charolais vont cultiver des grillons,
21:55 ça, vous n'en voulez pas. - Non.
21:57 - 50 ans, c'est peut-être ce qui va arriver.
21:59 - Pour nourrir la planète, est-ce qu'il ne faudra pas en passer par là ?
22:01 - Oui, les 11 milliards de personnes, il va falloir les nourrir,
22:03 mais je trouve dommage qu'on ne mise pas davantage sur une agriculture traditionnelle
22:07 qui, je trouve, pour notre santé, est une garantie de bonne santé
22:11 et qui est une agriculture de grande qualité.
22:14 - Alors, on va avancer dans cette émission, on va parler santé, effectivement,
22:18 parce que pour pallier un régime déséquilibré,
22:21 certains font appel aux compléments alimentaires.
22:24 Vous, en tant que pharmacienne, vous savez de quoi on parle,
22:26 c'est un marché florissant, c'est le dessous des plats.
22:29 Et oui, le marché des compléments alimentaires se porte bien,
22:37 même si l'efficacité de ces produits n'est pas toujours prouvée.
22:40 Les pharmacies offrent des dizaines de références
22:43 pour s'adapter à un large public, une entreprise lyonnaise a innové
22:47 avec des sprays à vaporiser directement dans la bouche.
22:50 Reportage Pierre-Michaël Carniel et Arnaud Payard.
22:54 Pulvériser sous la langue du fenouil pour une meilleure digestion
22:58 ou du thym pour renforcer son immunité,
23:01 cette entreprise lyonnaise est la première en France
23:04 à lancer une gamme de compléments alimentaires en spray.
23:07 - Les principes actifs vont être absorbés directement dans le plancher de la bouche,
23:10 très rapidement, ils vont arriver dans le sang, très rapidement, ils vont être efficaces
23:13 et ils vont être très peu dégrades. C'est plus facile à prendre,
23:15 vous n'avez pas besoin d'avaler une gélule,
23:17 qui ne sont pas forcément adaptées à la morphologie d'un enfant
23:19 ou parfois les personnes âgées ont tendance à faire des fausses routes.
23:21 Donc on trouve ça très bien qu'il y ait de l'innovation,
23:24 c'est un petit peu dépoussiérer un marché qui était parfois un petit peu stagnant.
23:27 Nutriments, minéraux et vitamines se déclinent sous de nouvelles formes.
23:31 - Nous on n'est pas des bonbons, on ne veut pas que les gens piquent Orsa dans la télé,
23:34 c'est quelque chose qui n'est pas anodin.
23:36 Pas anodin, dans un secteur où plus de 400 marques se bousculent dans les rayons des pharmacies.
23:41 - En excipient, ils ont mis arôme miel, moi je suggère c'est de l'arôme miel également.
23:45 On voit qu'il y a une réelle demande, ça a été une réelle volonté
23:48 d'augmenter énormément la gamme de marché qu'on pouvait proposer à nos patients.
23:52 Parce que mine de rien, même si on est sur des choses naturelles,
23:56 il faut quand même avoir en tête que chaque, que ce soit des plantes ou des molécules,
24:00 chaque molécule va avoir une indication particulière,
24:02 qu'il ne faut pas y prendre de n'importe quelle façon.
24:06 Du côté de UFC Que Choisir, on alerte sur les excès.
24:09 - Il y a eu un contrôle de la répression des fraudes,
24:12 qui a relevé des allégations comme l'huile de concombre aide à soigner les maladies psychiatriques.
24:19 La perception qu'ont les consommateurs des compléments alimentaires,
24:22 qui est alimentée à la fois par ce que disent les influenceurs,
24:25 par le marketing assez malin des fabricants, etc.
24:28 Et qui va beaucoup jouer et qui va booster un peu l'effet placebo de ces compléments.
24:34 Efficace ou pas, le marché du complément alimentaire représentait plus de 2 milliards d'euros en 2022.
24:41 - Alors Josiane Corneloup, vous, vous avez une pharmacie, c'est votre fille qui la tient maintenant.
24:46 De temps en temps, vous allez prêter main forte s'il y a besoin, c'est ce que vous nous disiez.
24:51 Est-ce que vous proposez et vous vendez des compléments alimentaires dans cette pharmacie ?
24:56 Est-ce qu'on en trouve ?
24:57 Et puis surtout, est-ce que vous constatez ce succès grandissant qu'on remarque
25:02 et dont on parlait dans ce reportage ?
25:04 - Bien sûr, bien sûr que nous vendons à la pharmacie des compléments alimentaires.
25:09 C'est certain qu'ils sont de plus en plus consommés.
25:13 Je crois que nous sommes passés de 1 à 11%.
25:17 Et vous parlez des officines...
25:20 - 1 à 11% de quoi ?
25:21 Ça veut dire 1% des Français qui ont consommé et 11% qui en consomment maintenant ?
25:24 - En volume de consommation.
25:26 On est passé de 1 à 11% pour vous donner la progression qui est quand même très importante.
25:30 - Les gens en consomment beaucoup plus.
25:31 - La problématique, c'est que vous parlez des officines,
25:34 sauf qu'aujourd'hui il y a une proportion de ces compléments alimentaires qui est vendue sur Internet,
25:39 très importante, où là vous n'avez aucun contrôle.
25:43 Alors certes, les compléments alimentaires, comme leur nom l'indique,
25:46 ce sont des compléments à une alimentation normalement équilibrée, variée,
25:52 qui apporte des nutriments, qui apporte des vitamines, des minéraux, etc.
25:56 Il faut savoir que globalement, si vous avez une alimentation diversifiée et équilibrée,
26:03 vous ne devez pas être carencé.
26:05 Les carences naturelles sont assez rares,
26:13 elles sont surtout liées à la vitamine D.
26:18 - Donc ça c'est le soleil, c'est la petite lumière.
26:22 - En revanche, vous avez des populations pour lesquelles les compléments alimentaires sont indispensables.
26:30 Ce sont par exemple des personnes âgées, des enfants, des femmes enceintes,
26:34 parce que là il y a des besoins accrus,
26:36 ou par exemple des sportifs qui vont consommer énormément certains minéraux, certaines vitamines.
26:41 Donc là les compléments alimentaires sont parfaitement judicieux.
26:44 Toujours est-il que, j'ai envie de vous dire, c'est toujours la mesure,
26:48 et on l'évoquait pour l'alimentation, les compléments alimentaires c'est la même chose.
26:52 - C'est-à-dire quoi ? Attention au surdosage ?
26:54 - Voilà, c'est-à-dire que si vous consommez régulièrement des compléments alimentaires,
26:58 mais de façon mesurée, avec des périodes qui ne soient pas trop prolongées,
27:03 que vous respectez la posologie,
27:05 et que vous vous assurez d'avoir recours à un professionnel de santé pour demander des conseils,
27:11 si vous avez le souci de passer par un circuit de distribution qui est contrôlé,
27:17 parce que là aussi les compléments alimentaires ce ne sont pas des médicaments.
27:20 Donc il n'y a pas d'autorisation de mise sur le marché.
27:23 - Donc finalement c'est pas vraiment contrôlé alors ?
27:25 - Si, sauf que normalement ces produits doivent faire l'objet d'une déclaration à la DGCCRF,
27:32 la Direction Générale de la Concurrence et de la Répression des Fraudes.
27:37 - Il y a des contrôles dans la pharmacie ?
27:39 - Et voilà. Non, ce n'est pas la pharmacie, c'est la DGCCRF qui fait les contrôles,
27:44 d'abord sur la liste des produits qui peuvent ou ne peuvent pas figurer dans ces compléments alimentaires,
27:49 au même titre que tout autre produit alimentaire.
27:52 Sauf que ces contrôles, il faut qu'ils soient réalisés.
27:55 Et si vous voulez, le problème des ventes sur Internet,
27:58 c'est que parfois on n'est pas absolument certain que ces contrôles aient été réalisés.
28:03 - Donc il y a des arnaques sur Internet ?
28:04 C'est-à-dire qu'il y a des choses qu'on nous propose comme étant très bon pour la vie quotidienne ?
28:08 - On le voit, et puis il faut se méfier de tout ce qui est mirifique et merveilleux au niveau des effets, si vous voulez.
28:13 Mais il est indéniable que vous évoquiez l'artichaut,
28:18 on sait très bien que l'artichaut a des propriétés.
28:21 - Le reportage Que Choisir dit que c'était bidon,
28:25 mais visiblement ce complément alimentaire avait eu le feu vert, non ?
28:28 Pour être commercialisé.
28:30 - C'était bidon ?
28:31 - Oui.
28:32 - Ah ben je ne sais pas.
28:33 - D'après l'enquête de...
28:34 - Le problème c'est que nous ne savons pas d'où vient cette...
28:37 Quel était le circuit de distribution ?
28:39 Effectivement, tout ce qui est vendu à l'officine est contrôlé.
28:43 Vous, vous savez que ce que vous vendez est efficace,
28:46 enfin c'est contrôlé, qu'il n'y a pas de surdosage et que tout est...
28:49 - Ah, pas de surdosage.
28:50 - Ça veut dire que si vous respectez la posologie,
28:52 mais vous avez aussi, vous le disiez,
28:55 il y a un engouement très fort pour les compléments alimentaires,
28:57 parce que ça rejoint aussi des médecines plus naturelles,
29:00 la base de plantes, etc.
29:02 Et le problème c'est que vous avez des personnes,
29:04 comme ça n'est pas soumis à prescription,
29:06 qui vont cumuler X compléments alimentaires.
29:09 Donc si vous voulez, même au niveau des vitamines et des minéraux,
29:12 vous avez des doses maximum quotidiennes à respecter.
29:15 - C'est quoi le risque si on prend trop de vitamine C,
29:17 trop de vitamine D ?
29:19 - C'est des surdosages avec des effets indésirables.
29:22 - Pour le foie ?
29:24 - Oui, ça peut être grave, effectivement.
29:26 Si vous consommez beaucoup trop de vitamines,
29:29 certaines vitamines sont dangereuses.
29:30 - Avec des maladies graves à la clé ?
29:32 - Non, pas des maladies graves, mais des dysfonctionnements.
29:34 - Des dérèglements ?
29:35 - Oui, tout à fait.
29:36 - Est-ce que vous êtes prescriptrice, par exemple ?
29:38 Moi j'ai du mal à dormir.
29:40 Est-ce que vous préférez avoir une petite molécule chimique ?
29:43 Ou vous dites "Prenez ce complément alimentaire à base de thym et vous allez dormir" ?
29:47 - Alors le thym, je ne suis pas sûre.
29:48 Je ne sais pas, le thym ou l'artichaut ou le fenouil.
29:51 - Non, effectivement, dans un premier temps,
29:52 je ne vais pas vous conseiller de passer aux anxiolytiques d'emblée.
29:56 Je vais effectivement essayer de vous trouver une solution un petit peu plus naturelle,
30:00 parce qu'on sait qu'il y a une dépendance aussi avec les anxiolytiques.
30:03 Et si c'est une première intention,
30:05 si vous venez me voir en me disant "Ça fait une semaine que je ne dors pas très bien,
30:08 je vais vous proposer quelque chose à base d'escoltia,
30:12 une plante qui soit un petit peu sédative, de la valériane, etc."
30:16 Peut-être de la mélatonine si c'est un petit peu plus prononcé.
30:19 Mais je ne vais pas vous emmener immédiatement voir un médecin.
30:22 Si effectivement vous n'avez pas d'efficacité avec ce premier conseil
30:26 et que vous ne dormez toujours pas,
30:27 ce qui peut avoir d'autres effets perturbateurs sur votre équilibre général,
30:32 je vais vous envoyer voir un médecin pour effectivement une prescription d'anxiolytique.
30:36 - Est-ce qu'il y a un effet un peu placebo sur ces produits-là,
30:39 où on se dit "Bon finalement, je vais prendre ça, ça va m'aider à mieux dormir"
30:43 et puis on dort mieux ?
30:44 - Je ne le pense pas du tout.
30:46 - Vous pensez qu'il y a une réelle efficacité ?
30:49 - Si c'est bien prescrit, à la bonne posologie, je pense que oui,
30:52 vous avez une réelle efficacité.
30:54 On l'a vu testé très nombreuses reprises.
30:56 - Je trouve aussi que c'est un maquis parce qu'on dit complément alimentaire,
30:58 moi je découvrais un peu le terme, dans la rédaction je sais que beaucoup en parlaient,
31:00 il y en a qui en prennent, etc.
31:02 Mais il y a des compléments alimentaires qui sont faits à base d'aliments,
31:04 le fenouil, l'artichaut, mais la mélatonine ce n'est pas fait à base d'aliments,
31:08 c'est chimique.
31:10 - Donc les compléments alimentaires peuvent être chimiques ou naturels.
31:14 Et quels sont les meilleurs, naturels ou chimiques ?
31:16 - Ça dépend de la sensibilité de chacun.
31:18 - Non mais les meilleurs pour la santé...
31:20 - Il y a un risque en prenant des produits chimiques comme ça tous les jours ?
31:23 - Non, si vous respectez la posologie,
31:25 si vous avez une perturbation de votre sommeil,
31:29 moi j'ai fait énormément de conseils à l'officine
31:32 et j'étais passionnée par le conseil,
31:34 parce que c'est là où vous apportez une vraie plus-value.
31:36 Et en fait, il faut toujours prendre en compte la globalité de la personne.
31:41 Quelqu'un vient vous voir en vous disant "je ne dors pas bien,
31:44 depuis une semaine je ne dors pas, donnez-moi quelque chose pour le sommeil".
31:47 C'est classique.
31:48 En fait, si vous lui donnez quelque chose pour le sommeil,
31:50 sans voir si à cette période elle est stressée,
31:53 est-ce qu'elle a eu un événement particulier,
31:55 est-ce qu'elle dort mal parce que le soir elle a un repas
31:58 qui est beaucoup trop important en termes de quantité,
32:01 qu'il a lourdi, qu'il empêche de dormir,
32:03 il y a une multitude de facteurs qui peuvent vous empêcher de dormir.
32:09 Donc vous, pharmacienne, vous essayez de savoir un peu
32:12 ce qui a pu se passer avant de prescrire éventuellement ce genre de...
32:15 Et puis peut-être justement de lui donner certains conseils.
32:17 Effectivement, si elle passe deux heures devant l'ordinateur
32:20 avant de se mettre au lit,
32:21 ce n'est peut-être pas les meilleures conditions qui soient pour dormir.
32:24 Donc au-delà du conseil complément alimentaire,
32:28 il y a une hygiène de vie à respecter
32:30 pour se mettre dans les meilleures conditions du sommeil.
32:32 Mais ce que vous dites, c'est que si on a une alimentation équilibrée,
32:35 il n'y a pas nécessairement besoin d'en consommer.
32:37 Non.
32:38 En fait, vous savez...
32:39 Ça rassure un peu les gens parfois d'en prendre.
32:41 Mais nous sommes quand même tous loin d'une alimentation très équilibrée,
32:44 parce qu'on le sait, naturellement, vous mangez ce que vous aimez.
32:47 Donc on peut faire des impasses.
32:48 Donc forcément, les cinq fruits et légumes par jour,
32:51 même si c'est une recommandation et je la trouve tout à fait pertinente,
32:55 je ne sais pas qui consomme aujourd'hui cinq fruits et légumes par jour.
32:58 Donc effectivement, on voit d'ailleurs qu'il y a une augmentation très importante
33:02 de la consommation des compléments alimentaires au moment de l'hiver,
33:05 parce que beaucoup de personnes vont aller chercher justement
33:07 un complément en vitamine C, etc., pour stimuler un petit peu l'immunité
33:10 et faire en sorte que vous résistiez mieux à la grippe, aux infections.
33:14 Alors il y a aussi de nouvelles tendances,
33:15 parce qu'il y a beaucoup de végétariens maintenant,
33:17 de végétaliens, de flexitariens.
33:19 Est-ce que ces nouveaux régimes ou habitudes alimentaires, en tout cas,
33:22 elles encouragent l'achat de compléments,
33:25 parce que justement on fait l'impasse peut-être sur certains aliments ?
33:29 Ce n'est pas qu'elles l'encouragent, c'est qu'elles le rendent indispensable.
33:32 Ah oui, indispensable.
33:33 Parce que lorsque vous êtes végétalien, ça veut dire que vous ne mangez rien de carné,
33:37 et en fait vous êtes forcément en carence de B12,
33:39 puisque la B12, la vitamine B12,
33:42 elle se trouve dans tout ce qui est alimentation animale.
33:45 Donc on ne peut pas la retrouver dans aucun autre aliment ne peut compléter ça.
33:49 Donc ils font forcément des supplémentations en vitamine B12.
33:52 Quelqu'un qui ne mange pas de poisson, par exemple,
33:55 il sera forcément carencé en acides gras insaturés,
33:58 et donc il va compenser avec des oméga-3, etc.
34:01 Vous avez certains régimes, effectivement,
34:03 qui vous prédisposent à l'utilisation de compléments alimentaires,
34:06 parce que là, vous générez pour le coup des carences.
34:08 Est-ce que vous ne trouvez pas que ce vocable "complément alimentaire" prête à confusion ?
34:11 Parce que moi, quand j'ai découvert le sujet,
34:13 pour moi, "complément alimentaire", comme il y a le mot "alimentaire",
34:15 c'était forcément des aliments.
34:17 Or, ce n'est pas forcément des aliments,
34:18 ce qu'il ne faudrait pas l'appeler autrement.
34:21 On a forcément l'impression que c'est un complément
34:23 qui complète l'alimentation,
34:25 mais qui est fait avec des ingrédients et des aliments.
34:27 Oui, mais moi, je trouve qu'il porte quand même bien son nom,
34:29 "complément alimentaire".
34:31 Ça veut dire qu'il est là pour venir compléter une alimentation
34:35 qui peut être carencée.
34:39 Mais qui n'est pas forcément faite avec des aliments naturels.
34:41 Ah non ?
34:42 Mais "complément alimentaire" ne veut pas dire...
34:45 Certes, il y a beaucoup de compléments alimentaires à base de plantes,
34:47 il y en a beaucoup à base de vitamines et minéraux,
34:50 mais il y en a d'autres qui sont à base de substances chimiques.
34:52 Et vous, vous en vendez en spray,
34:54 ou comme on a pu le voir, il y a des innovations maintenant ?
34:56 Oui, mais pourquoi pas ?
34:58 On a des formes galéniques qui sont extrêmement différentes,
35:01 et celle-ci est une forme innovante.
35:03 Et on sait très bien que tout ce qui est absorbé par la muqueuse sublinguale,
35:06 c'est quelque chose qui passe beaucoup plus vite dans la circulation sanguine
35:10 et qui est efficace plus rapidement.
35:12 Et c'est peut-être plus facile à prendre aussi,
35:14 parce que si vous faites une cure, si vous ne la prenez pas en entier,
35:16 ça ne sert à rien, j'imagine.
35:18 Comme tout traitement, même si ce n'est pas un médicament,
35:22 il faut quand même s'astreindre à le prendre de façon régulière.
35:25 - Ça fait une liberté en fait. - Bien sûr, oui.
35:27 Et c'est vrai que le fait d'avoir un spray, c'est aussi pratique
35:29 pour des personnes qui sont en la vie active,
35:31 qui n'ont pas forcément l'eau, etc. à proximité,
35:34 et qui peuvent pulvériser sous la langue, pourquoi pas ?
35:36 Il y a des formes multiples au niveau des compléments alimentaires.
35:39 Et c'est vrai que comme c'est un marché qui est extrêmement dynamique,
35:42 eh bien on voit énormément d'innovations.
35:44 Et d'arnaques.
35:46 On va aussi souvent avec.
35:48 On va revenir au début de cette émission, parce qu'on va parler du loup.
35:51 À présent, que vous avez déjà traqué dans votre circonscription,
35:54 LCP, vous avez suivi à l'époque, il empoisonne la vie des éleveurs.
35:58 Alors, on en parle et on met les pieds dans le plat.
36:01 Oui Brigitte, alors que le plan d'action sur le loup,
36:09 élaboré en 2018, doit s'achever en 2023,
36:12 les éleveurs attendent beaucoup de la nouvelle mouture
36:14 qui doit entrer en vigueur en 2024.
36:16 Car vivre au contact des cervidés, en liberté,
36:19 est pour eux et pour leurs bêtes une source permanente d'angoisse.
36:22 C'est un reportage en laser de Maïté Frémont et de Raphaël Lisanbar.
36:26 À chaque photo qui défile, le souvenir douloureux du passage du loup.
36:43 Cette nuit du 8 novembre, Rémy a subi la pire attaque de l'Auxerre.
36:47 Sur son troupeau de 80 brebis, 22 sont tuées,
36:52 toutes pleines, prêtes à mettre bas.
36:55 Une attaque traumatisante pour les survivantes.
36:58 C'est le loup, les rescapés du loup qui s'est fait attaquer.
37:01 Vous voyez, elles sont bien pleines.
37:03 Le premier jour, on les a posées là, elles ont passé trois jours sans se lever.
37:06 Tellement qu'elles étaient fatiguées de courir dans tous les coins.
37:09 Et après, elles avaient peur. Elles avaient peur, elles avaient peur.
37:12 Pour la perte de ces bêtes, Rémy sera indemnisé à hauteur de 5000 euros par l'État.
37:17 C'était la première année que ça nous arrivait vraiment sur notre région.
37:21 Une première année catastrophique parce que tous nos voisins y sont passés.
37:25 Donc c'est arrivé en fin d'été.
37:27 Si ça arrive en début d'été, on a tous les brebis à la fin d'été.
37:30 Ça va être impossible à gérer.
37:33 En L'Auxerre, département classé au patrimoine mondial pour son pastoralisme,
37:38 ces élevages en pleine nature, 266 animaux ont été tués par le loup.
37:43 Contre 70 seulement il y a trois ans.
37:46 Ce défenseur de la nature est un amoureux du loup.
37:49 Mais même lui reconnaît les dommages causés par le prédateur.
37:54 Le loup trouble la lactation.
37:56 Il y a des brebis laitières pour les fromages tels que le renfort.
38:00 Et puis les problèmes de croissance des animaux
38:04 et problèmes de patrimoine génétique au sein du troupeau.
38:08 Comprenez bien que si le loup a décimé les brebis
38:11 qui détiennent le meilleur patrimoine du troupeau, ça pose un problème.
38:15 L'ombre du loup plane et angoisse les éleveurs.
38:18 Ce matin-là, une centaine d'entre eux se réunit pour faire un bilan de l'année.
38:23 Dans l'Assemblée, un éleveur sur cinq a subi une attaque l'année dernière.
38:28 Leur président tente de les rassurer.
38:31 La filière, elle fonctionne.
38:33 Elle ne rôde pas, elle tient le choc.
38:35 Au moment où l'élevage au vin français a perdu 40% de sa production en 20 ans,
38:40 40% de sa production en 20 ans,
38:42 et bien nous, notre filière, elle tient le coup.
38:44 Cette filière a obtenu le label IGP,
38:46 Indication Géographique Protégée pour ses 12 500 agneaux,
38:51 élevés en plein air, une viande reconnue pour son goût.
38:54 Ça lui donne une qualité que les plus grands bouchers et restaurants reconnaissent,
38:58 notamment les parisiens,
39:00 puisque notre production a été évacuée encore à hauteur de 65% environ sur Paris.
39:05 C'est historique de la filière.
39:07 Comme ses éleveurs, 15% de la population active vit de l'agriculture en l'Oser.
39:12 Un dossier essentiel pour le préfet du département.
39:15 La prédation de ce niveau-là, elle est très dure à supporter,
39:19 mais elle reste, je dirais, au regard du nombre de moutons sur le territoire,
39:23 elle reste économiquement et globalement supportable.
39:26 Mais si ça devait encore empirer, ça deviendrait économiquement totalement insupportable.
39:31 L'une des solutions trouvées serait d'abattre davantage le prédateur.
39:35 Aujourd'hui, 174 loups peuvent être tués chaque année.
39:39 Un quota fixé par l'État, car le loup est classé espèce strictement protégée
39:45 au niveau national, européen et international.
39:49 Selon un dernier comptage, près de 1000 loups seraient sur le territoire français.
39:54 Alors avant de parler de tuer des loups, moi j'ai trouvé un chiffre dans la presse,
39:57 12 000 brebis tuées en 2020, il y en avait que 5 700 en 2012,
40:01 lors de 3 700 attaques, alors que comptaient à l'époque 6 200 loups.
40:05 Est-ce que, Josiane Corneloup, vous avez des chiffres pour 2021, voire 2022,
40:09 alors que maintenant, il y a près de 1000 loups sur le territoire français ?
40:13 Eh bien en fait, effectivement la problématique du loup,
40:17 elle intéresse 52 départements aujourd'hui.
40:20 Il y a 52 départements en 2022 qui ont subi une prédation.
40:25 C'est vous dire que petit à petit, ils colonisent tout le territoire national.
40:30 Mais est-ce que ça veut dire qu'il y a plus de 12 000 brebis qui ont été tuées en 2021 ou 2022,
40:34 où vous n'avez pas les chiffres, parce qu'ils n'ont pas été encore communiqués ?
40:36 Je ne peux pas vous donner les chiffres aujourd'hui.
40:38 Mais vous trouvez que c'est un phénomène qui est grandissant ?
40:39 Il y a de plus en plus de loups, de plus en plus de loups qui tuent ces vaches.
40:42 Et d'ailleurs, nous dans l'hémicycle, dans le cadre des questions au gouvernement,
40:45 la question du loup revient très fréquemment, parce que de plus en plus de départements
40:48 sont concernés effectivement par cette prédation.
40:50 Et les dégâts que le loup cause sur les éleveurs, sur toute la filière, sont vraiment...
40:58 Oui, il vous en parle, les éleveurs, chez vous ?
41:00 Ah bien bien sûr.
41:01 C'est un sujet qui revient fréquemment ?
41:03 Nous avons vécu des attaques très importantes.
41:05 En Saud-et-Loire ?
41:06 En Saud-et-Loire.
41:07 Soyons clairs, parce qu'on a l'impression que le Français...
41:08 Dans ma circonscription, nous n'avions jamais eu connaissance du loup précédemment.
41:12 C'est arrivé quand en fait ? Parce que ça fait quand même plusieurs années maintenant que le loup est revenu à l'Italie.
41:17 En fait, c'était 21...
41:18 Il y a 30 ans que le loup a été introduit.
41:20 Et en fait, nous avons eu 146 brebis qui ont été égorgées.
41:25 Et chez nous, c'est... Je ne veux pas minimiser ce qui se passe ailleurs,
41:30 et j'entends la lausère également qui est concernée,
41:33 mais chez nous, c'est absolument dramatique, parce que la filière ovine est une filière qui s'était très bien redressée,
41:39 qui a beaucoup investi en termes génétiques,
41:42 qui aujourd'hui, nous avons un organisme de sélection, le mouton charolais,
41:46 qui est un mouton de grande qualité,
41:49 qui répond en termes de viande à des souhaits très importants,
41:56 notamment d'acheteurs étrangers.
41:58 Et ces 10 années de recherche génétique, si vous voulez,
42:02 lorsqu'une brebis est égorgée, et bien tout cela est complètement anéanti.
42:06 On a vu la détresse...
42:09 Ça ne va pas mettre la filière par terre, il ne faut pas exagérer non plus.
42:11 Quand même, j'avais beaucoup de jeunes éleveurs ovins qui m'ont dit
42:16 s'interroger si effectivement le loup perdure sur la possibilité de poursuivre.
42:24 Et j'ai même des jeunes qui m'ont dit "finalement, on ne s'installera pas".
42:27 Mais il y a des solutions qui existent.
42:29 Il y a 174 loups qui peuvent être tués par an, d'après ce que j'ai compris, c'est la Commission européenne qui le dit.
42:35 Vous, vous pensez qu'il faudrait augmenter ce quota-là, par exemple ?
42:39 Puisqu'il y a plus de loups, ils se reproduisent plus vite,
42:42 est-ce qu'il faudrait augmenter ce quota ? Est-ce que ça se négocie, ça, à Bruxelles ?
42:46 Déjà, la vraie problématique, c'est de s'interroger.
42:49 Lorsque le plan national loup a été écrit, il ne faisait pas état des zones d'élevage.
42:55 C'est la première fois qu'on voit le loup arriver dans des zones d'élevage.
42:58 Et très honnêtement, pour l'avoir vécu, pour avoir été aux côtés des agriculteurs ovins pendant ces attaques,
43:07 il faut vraiment s'interroger si l'élevage ovin est compatible avec le loup.
43:12 Je ne le pense pas. Je ne le pense pas, et en particulier dans nos territoires.
43:16 Pourquoi ? Nous avons un bocage particulier qui est très parcellisé, avec beaucoup de petites parcelles.
43:22 Mais qui ne sont pas fermées, enfin, qu'on ne peut pas grillager.
43:26 Alors la recommandation, c'est effectivement de protéger les parcelles avec des filets.
43:30 Sauf que ça demande un temps considérable pour poser ces filets,
43:34 puisque vous avez énormément de petites parcelles, donc ce n'est pas comme lorsque vous avez un grand champ.
43:38 Il faut toutes les protéger.
43:40 Ça coûte cher ?
43:41 Ça coûte cher. C'est un investissement en temps.
43:44 Et puis en plus, nous l'avons vu, ça n'empêche pas le loup de sauter dans les parcelles pour attaquer les troupeaux.
43:50 Donc c'est quoi ? Ça veut dire qu'en fait on arrête l'élevage en plein air et on les met à l'intérieur pour les protéger ?
43:55 Ça a été une vraie problématique, si vous voulez, et ça a été une source de stress et d'angoisse terrible pour les éleveurs ovins.
44:02 Toutes les nuits, je veille, puisque les attaques se font très souvent à la nuit, et toute la journée je travaille.
44:08 Il était temps que la situation...
44:10 Ah, c'est un peu la durée.
44:11 Voilà, qu'on trouve une solution.
44:13 Il faut prendre des bergers pour protéger la nuit ? Avoir des équipes différentes ? Ça coûte plus cher, c'est ça ?
44:19 Non, et puis nous on a des parcelles qui sont disséminées, donc c'est très compliqué.
44:22 Il n'y a pas ces fameux chiens là, patous, qui sont situés ?
44:24 Oui, il y a aussi les patous, mais c'est vrai que nous ça n'était pas des pratiques dans nos territoires,
44:28 puisque nous ne connaissions pas le loup.
44:30 Et en fait, ce que je pense, c'est qu'effectivement, le loup est incompatible pour moi avec des zones d'élevage comme les nôtres,
44:39 et il faut forcément réguler davantage le loup, puisque nous étions sur un nombre de loups de 590 loups.
44:46 Moi, je fais partie du groupe national loup.
44:48 Nous avons demandé un recontage de ces loups.
44:50 Aujourd'hui, le chiffre qui est ressorti, c'est plus de 1000.
44:54 Donc déjà, le chiffre était erroné, et lorsque vous savez que nous avons le droit de prélever 17% avec une petite marge de plus ou moins 2%,
45:03 donc on peut aller jusqu'à 19%, si vous prélevez bien évidemment 19% de 500 loups,
45:07 ce n'est pas la même chose que si vous prélevez 19% de 1000 loups.
45:10 Donc oui, il faut réguler davantage le loup.
45:12 Réguler, c'est le terme bien gentil pour dire qu'il faut en tuer davantage.
45:15 Voilà, c'est ça. Donc évidemment, il faut...
45:18 Sauf que c'est une espèce strictement protégée.
45:21 Sauf que c'est une espèce strictement protégée, c'est bien là toute la problématique.
45:25 Mais il se trouve que même si vous avez certainement entendu dire qu'en Italie ça se passe très bien et qu'en Espagne ça se passe très bien avec le loup,
45:33 c'est faux.
45:34 C'est faux.
45:35 C'est ce que les gens disent, ça se passe mieux.
45:36 Voilà, mais c'est faux.
45:37 Nous avons fait une réunion avec des représentants de plusieurs pays d'Europe il y a peu de temps,
45:42 et en fait, les Italiens vous disent que non, ça ne se passe pas bien.
45:46 Il y a un braconnage qui s'est installé et finalement 300 ou 400 loups disparaissent chaque année.
45:52 Et en Espagne, notamment dans l'ouest de l'Espagne, où il y avait énormément de loups,
45:57 puisqu'ils sont à plus de 3000 loups,
45:59 ils ont autorisé des battues administratives qui ont très bien fonctionné,
46:04 et ensuite la population a demandé des battues sur tout le territoire national.
46:07 Mais donc ils s'extraident de la législation européenne, c'est ça ?
46:10 Et en fait, chacun... On pourrait le faire aussi en France ?
46:12 Oui, on pourrait le faire.
46:13 On pourrait le faire.
46:14 Donc ça, ça se décide, c'est quoi ? Il faut donner plus de pouvoir au préfet ?
46:17 Oui, préfet.
46:18 Pour qu'il décide de relever les quotas de loups tués ?
46:20 Nous, nous l'avions demandé à un moment donné.
46:22 Et ça vous a été refusé ?
46:23 Et ça a été refusé, oui.
46:24 Pour quelles raisons alors ? Pour protéger la espèce ?
46:26 C'était les premières attaques, donc si vous voulez, je pense qu'il faut que la situation soit encore plus gravissime.
46:31 Et pour l'instant, vous trouvez qu'elle empire ?
46:34 Oui, elle empire.
46:35 Donc vous allez le redemander ?
46:36 Non, nous avons... Moi, j'ai rencontré le ministre d'Agriculture, Marc Finault,
46:40 qui est bien conscient, effectivement, qu'il faut faire quelque chose,
46:43 parce que je pense que ce sont des remontées de territoire qu'il a régulièrement.
46:46 Et j'ai alerté également les députés européens sur cette fameuse convention de Berne,
46:52 pour que nous puissions passer d'une espèce strictement protégée à une espèce protégée,
46:57 au regard du nombre de loups aujourd'hui sur le territoire européen.
47:01 Et ce qui permettrait effectivement d'avoir une régulation beaucoup plus importante.
47:05 Le problème, c'est qu'il faut que ce soit signé par les 27 pays de l'Union Européenne,
47:11 ce qui n'est pas simple.
47:12 Voilà, c'est ça, il faut un accord européen.
47:14 Il faut un accord à l'unanimité.
47:16 J'ai entendu dire que les chiens errants tuaient autant de brebis que les loups.
47:19 Est-ce que ça, c'est vrai ?
47:20 Et si c'est vrai, on ne fait pas tout un plat des chiens errants, alors qu'on fait...
47:25 Il n'y a pas un fantasme du goût, quand même, dans nos campagnes ?
47:27 Non, non, non, mais effectivement, vous avez raison.
47:29 Il y a des attaques qui relèvent de chiens errants,
47:32 sauf que dès que vous avez une attaque, il y a une enquête qui est conduite
47:36 pour déterminer si, effectivement, c'est un loup ou c'est un chien errant.
47:39 Parce qu'au niveau des formes d'attaques, ça n'est pas la même chose.
47:43 Donc si c'est un chien errant, on peut tuer le chien errant, il n'y a pas de législation, c'est ça ?
47:46 C'est plus facile ?
47:47 Ah bah oui, ça n'a rien à voir avec un loup.
47:48 Traumatisé par la chèvre de Monsieur Seguin, Jean-Pierre.
47:51 Non mais je pense qu'il faut vraiment s'inquiéter sur cette législation par rapport aux loups,
47:57 parce que ça porte vraiment préjudice, bien sûr, à toute la filière,
48:02 mais particulièrement aux éleveurs, et ça les met dans des situations de stress
48:06 qui, je trouve, est vraiment gravissime.
48:09 C'est dit, allez on va passer au dessert à présent, et c'est le pêché mignon.
48:13 Et la transition n'est pas facile, Brigitte.
48:19 Du loup au sucré, avec une crêpe flambée au grand marnier,
48:23 c'est un totem du patrimoine culinaire français,
48:26 au point que certains chefs y adossent le nom de suzette, crêpe-suzette,
48:31 comme le grand Auguste Escoffier qui revendique la paternité de cette recette
48:36 après avoir ajouté de la mandarine et du curacao,
48:38 alors que d'autres cuisiniers estiment que pour mériter cette appellation,
48:42 il suffit de la faire revenir dans le beurre, vous voyez, il y a un match, il y a un duel.
48:46 Alors crêpe-suzette ou pas la crêpe flambée, Brigitte ?
48:49 - Ah ben crêpe-suzette, non ?
48:51 - Il y a débat. Et vous ? C'est une crêpe-suzette pour vous ou pas ?
48:54 - Crêpe-suzette, oui.
48:55 - Oui, mais ça ne fait pas l'unanimité chez les cuisiniers, c'est ce que je voulais dire.
48:58 - Mais moi je l'aime bien, évidemment avec une petite dose d'alcool,
49:02 parce que comme je vous le disais, j'aime bien la cuisine qui a du caractère.
49:05 - Et du beurre !
49:06 - Et j'aime bien le petit goût relevé du fait de l'alcool,
49:10 mais moi j'aime bien l'avoir flambée.
49:13 Parce que je trouve que c'est tout le panache du flambage.
49:15 - Il y a tout un spectacle en fait, toute une mise en scène aussi.
49:18 - Oui, et j'aime beaucoup, voilà, j'aime beaucoup.
49:21 - C'est quoi, c'est des souvenirs d'enfance aussi, de crêpe frire, avec la crêpe flambée qui arrive ?
49:24 - C'est vraiment les souvenirs d'enfance, le plat magnifique, le partage aussi.
49:32 Et puis c'est vrai que voilà, l'enfance qui n'a pas mangé des crêpes dans son enfance,
49:36 au petit déjeuner, au goûter.
49:38 - Et pour des conditions de sécurité, on ne pouvait pas mettre le feu à l'Assemblée.
49:41 - C'est ça !
49:42 - Ça aurait pu être utilisé par des opposants politiques, donc on les a fait flamber en coulisses.
49:47 - En coulisses, mais elle est bien flambée, elle est flambée au Grand Marnier,
49:50 qui est donc cette liqueur d'orange à base de cognac, que vous affectionnez particulièrement ?
49:56 - Oui, j'avais dit Grand Marnier ou Mar de Bourgogne,
50:00 parce que oui, ce sont des alcools qui vont très bien avec la crêpe,
50:04 et je trouve qu'encore une fois, le Mar de Bourgogne aussi...
50:09 - C'est plus cher, pour chez François, c'est que le Grand Marnier peut-être.
50:11 - Oui, peut-être, mais bon, c'est vrai qu'il y a beaucoup de Mar de Bourgogne également,
50:16 dans ma région, bien évidemment,
50:17 et le fait qu'il soit vieilli en fûte chêne, ça donne aussi un arôme particulier,
50:23 un petit peu plus fort que le Grand Marnier,
50:25 parce qu'on sent quand même beaucoup l'orange et le curasso du Grand Marnier, évidemment,
50:28 mais j'aime beaucoup les deux.
50:30 - Et vous faites la pâte à crêpe, souvent, vous en préparez ?
50:33 - Ah oui, bien sûr.
50:34 - Alors vous la laissez reposer ou pas ? Parce qu'il y a des bas, là, aussi.
50:36 - Ah non, pas du tout, non.
50:37 - Ah oui, vous la laissez pas reposer. Vous mettez de la bière ?
50:39 - Non.
50:40 - Pas de bière ?
50:41 - Non, pas de bière.
50:42 - Pour la faire un peu légère, peut-être ? De l'eau pétillante ?
50:43 - Non, moi je la fais avec du maïzena, donc elles sont très légères.
50:45 Et elles sont très… Vous savez, ce sont vraiment les crêpes dentelles, très ciselées, très fines.
50:49 - Très fines.
50:50 - Maïzena, c'est meilleur que la farine normale ?
50:53 - Moi, j'aime toujours faire…
50:54 - Plus légère.
50:55 - Oui, j'ai trouvé plus légère.
50:56 - Sans gluten ?
50:57 - Oui, elles sont plus transparentes, vous voyez, plus aérées.
51:02 - D'accord.
51:03 - D'ailleurs, donc on va en manger plus.
51:04 - C'est ça.
51:05 - Allez-y, goûtez-la.
51:06 - En tous les cas, merci, grâce à vous, on regoute la crêpe fusée.
51:09 C'est un peu désuet comme dessert, mais c'est très bon.
51:11 - Ah oui, c'est très bon.
51:12 Alors, on finit cette émission en musique.
51:15 Pendant que vous dégustez cette crêpe flambée au grand marnier,
51:18 on va écouter ce morceau que vous avez choisi et vous allez nous dire pourquoi juste après.
51:40 C'est le « Clair de Lune » de Debussy.
51:43 C'est un de vos morceaux préférés ?
51:47 - Alors, si j'ai choisi ce morceau, « Clair de Lune » de Debussy,
51:53 d'abord, c'est un morceau extrêmement connu,
51:55 certainement l'œuvre la plus célèbre de Debussy.
51:57 Mais c'est surtout parce que, dans ma circonscription,
52:01 Juliana Steinbach, qui interprète ce morceau, a souhaité créer un festival.
52:10 Il y a maintenant 19 ans que ce festival a été créé.
52:15 Elle a amené de la musique classique en milieu rural.
52:20 Je suis très attachée à l'offre culturelle en milieu rural.
52:24 Et je trouve que c'était un vrai défi,
52:26 parce que lorsqu'on parle culture, on pense souvent aux grandes salles, etc.
52:30 Et Juliana Steinbach, qui est la directrice de ce festival,
52:34 qui a lieu la première semaine d'août chaque année,
52:38 a souhaité associer musique classique et patrimoine.
52:43 Et vous savez qu'en Charolais-Brillonnais,
52:45 nous avons un patrimoine roman extraordinaire.
52:48 Et donc les concerts se passent dans les petites églises romanes,
52:51 dans les petites chapelles, etc.
52:53 Donc je trouve que c'est une magnifique initiative,
52:57 tant artistique, musicale qu'humaine.
53:02 En plus, elle a une vraie connaissance de différents artistes musiciens.
53:09 Donc elle fait venir des musiciens internationaux,
53:12 pas moins souvent de 11 ou 12.
53:15 Et au début, le démarrage de ce festival a été difficile,
53:18 puisque vous vous adressez à une clientèle qui n'est pas forcément initiée à la musique classique.
53:24 Ça démocratise aussi beaucoup la musique classique dans les territoires.
53:27 Ça démocratise beaucoup la musique classique.
53:28 Et ça, aujourd'hui, le festival fait ça le comble à chaque fois.
53:32 Pendant la période Covid, ils ont même maintenu le festival
53:36 avec toutes les contraintes en termes de nombre.
53:38 Ils ont multiplié les concerts, de façon à avoir une jauge bien plus restreinte.
53:42 Alors on reviendra, c'est début août, c'est ça ?
53:44 C'est ça.
53:45 Et c'est dans votre circonscription.
53:46 Merci beaucoup Josiane Cornejo d'avoir accepté notre invitation.
53:49 Merci, Josiane.
53:50 Merci à vous tous de nous avoir suivis.
53:51 Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau numéro de Politique à table sur LCP.
53:55 Merci beaucoup.
53:56 [Musique]
54:09 [SILENCE]

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