Retraites : «Emmanuel Macron n'a pas d'autre solution que de tenir bon», observe Éric Zemmour

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Transcript

00:00 Emmanuel Macron se présente comme le capitaine dans la tempête.

00:04 Est-ce qu'il a raison de ne pas reculer?

00:07 Ou est-ce que vous privilégiez les autres options?

00:10 Référendum, dissolution, remaniement?

00:13 Ce sont des fausses solutions.

00:16 Il n'a pas d'autre solution que de tenir.

00:19 Si il fait de nouvelles élections,

00:22 s'il dissout, il reviendra avec une majorité moins forte.

00:26 Si il fait un référendum sur quel que soit le sujet,

00:30 moi j'ai un référendum tout prêt,

00:33 je l'avais prévu sur l'immigration,

00:36 même s'il prend mon référendum, il est capable de le perdre.

00:39 Pourtant, on a 70% des Français qui sont pour.

00:42 Mais comme il est tellement impopulaire,

00:45 les gens voudront lui répondre non.

00:48 Qu'il renonce à sa réforme, il est ridicule.

00:51 Il peut aller finir son mandat tranquillement,

00:54 mais il ne faut pas gester l'apaisement.

00:57 Il n'a pas d'autre solution que de tenir compte.

01:00 Pourquoi réduire l'apaisement dans ce climat?

01:03 Il ne faut pas un geste d'apaisement?

01:06 On voit que L.Berger en cherche un.

01:09 L'apaisement, c'est avant, c'est quand on négocie.

01:12 D'ailleurs, j'ai trouvé que le gouvernement

01:15 avait fait beaucoup de gestes vis-à-vis de LR

01:18 qui ont réduit la somme dont je vous parlais tout à l'heure.

01:21 Je pense qu'il n'a pas d'autre solution.

01:24 Il sera ridicule s'il retire son texte ou s'il cède.

01:27 - Pourquoi est-ce que c'est ridicule

01:30 parfois de reculer en politique?

01:33 C'est intéressant d'écouter votre analyse.

01:36 Pourquoi reconnaître des erreurs,

01:39 ce qu'il n'a pas fait lors de cet entretien?

01:42 - J'ai été plus de 30 ans journaliste politique.

01:45 J'en ai vu des reculs.

01:48 J'ai vu Jacques Chirac sur une loi

01:51 qui disait qu'elle est adoptée mais qu'elle ne l'applique pas.

01:54 Je m'en souviens. Il était grotesque.

01:57 J'ai vu Édouard Balladur revenir sur le CPE.

02:00 Là aussi, il y a perdu beaucoup de plumes.

02:03 Non, je pense que reculer, c'est ridicule.

02:06 Oui, dans l'histoire politique,

02:09 à chaque fois on croit, on le présente comme vous

02:12 avec des mots gentils en disant

02:15 que c'est humain de reconnaître une erreur.

02:18 Mais en vérité, on se ridiculise.

02:21 - Vous reprenez votre rôle de journaliste politique.

02:24 - J'ai le souvenir.

02:27 - Êtes-vous en ce moment solidaire d'Emmanuel Macron

02:30 qui tient face à deux Français sur trois?

02:33 - Je n'ai pas à être solidaire d'Emmanuel Macron.

02:36 Je suis dans l'opposition.

02:39 Je dis simplement que si moi, président de la République,

02:42 j'avais répondu à Cécile Cornudet,

02:45 j'aurais mis cette réforme dans une réforme

02:48 beaucoup plus globale.

02:51 Je pense qu'elle aurait été mieux acceptée.

02:54 - Paris brûle de temps en temps.

02:57 Comment, dans la situation présente,

03:00 quel est son problème?

03:03 - Vous m'interrogez, c'est sur la conception de l'État.

03:06 L'État ne doit pas céder

03:09 quand il est ainsi agressé.

03:12 L'État doit rester le tenant de la force

03:15 et de la violence légitime.

03:18 C'est inadmissible, cette violence-là.

03:21 Je suis pour l'ordre contre le désordre

03:24 et je suis pour le respect de la loi

03:27 contre les factieux ou les énervés.

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