Paris: "Chaque fois qu'il y a une manifestation, on ne dort pas", s'inquiète Christophe Guilbert, fleuriste dans le 11e arrondissement

  • l’année dernière
Les commerçants qui se trouvent sur le trajet de la manifestation de demain contre la réforme des retraites sont inquiets pour leurs boutiques. Certains ont même commencé à barricader leurs façades.
Transcript
00:00 - Eh bien, notre état d'esprit, on va encore passer un moment avec l'estomac bien noué,
00:05 peur de la violence et puis ça va être moelleux, il faut le faire demain
00:09 parce qu'on ne sait jamais ce qui peut se passer sur ce jour-ci, ces derniers temps.
00:12 Les gens ne savent plus manifester sans violence alors qu'on peut faire tout sans la violence.
00:18 - Les images qu'on a vues jeudi dernier avec des poubelles incendiées,
00:22 des flammes qui atteignaient presque les appartements,
00:25 est-ce que vous craignez que ça se reproduise là dans le quartier demain au vu de ce qui s'est passé ?
00:29 - Non seulement on craint que ça se reproduise mais j'ai envie de vous dire que tout a commencé l'année dernière au 1er mai.
00:34 C'est au 1er mai, Boulevard Voltaire, exactement ici où tout est parti avec de la violence.
00:39 Les banques cassées, les agences cassées, des feux en plein milieu de la route, des voitures incendiées,
00:45 tout a commencé le 1er mai l'année dernière et ici.
00:47 Donc ouais, chaque fois qu'il y a une manifestation, on ne dort pas.
00:50 Ce soir je ne vais pas dormir, comment ça va se passer demain ?
00:53 Pas de chiffre d'affaires.
00:54 C'est une manifestation, les gens pensent qu'elle commence à 14h mais elle ne commence pas à 14h quand on est en ville comme ça.
01:01 La sous-préfecture ferme les routes à 11h le matin donc les clients ne passent plus.
01:05 Ça va être un boulevard mort demain, toute la matinée avant que la manif arrive et puis après la manifestation,
01:12 il ne vienne que pour un, on ne sait pas ce qui va se passer encore mais on sait bien que ça va mal se passer.
01:16 On a été prévenu, la sous-préfecture est venue nous prévenir que demain il fallait qu'on fasse attention,
01:21 que je devais rentrer mon étalage donc quand ils nous disent de rentrer notre étalage,
01:24 que ce soit moi ou d'autres confrères, on sait très bien ce qui va se passer donc ouais, on a peur.

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