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00:00 J'aimerais qu'on revoit encore la première télé de Michel, je ne m'en lâche pas.
00:03 C'était en 1964 dans "Sport Dimanche" sur Antenne 2.
00:06 Et je te jure, Michel, moi je te tutoie parce que voilà,
00:09 moi je l'ai trouvé déjà très bon.
00:10 – Ah oui ?
00:11 – Sa première télé, c'était déjà très bon, regarde.
00:14 – Élève Michel Drucker, vous avez passé votre examen de passage.
00:17 Alors vous allez nous dire tout ce que vous savez sur l'athlétisme et sans trembler.
00:20 – Oui monsieur.
00:21 – Commençons par les principaux résultats enregistrés à l'étranger,
00:25 à Kassel en Allemagne de l'Ouest, la première coupe d'Europe d'athlétisme
00:28 a connu aujourd'hui son épilogue avec l'édition féminine.
00:31 – Toute l'équipe était très bien, ils m'ont encouragé parce qu'au début j'avais un track-flu.
00:34 Ils m'ont vraiment bien soutenu moralement parce que j'en n'ai pas l'âge.
00:37 Je crois que lorsqu'on aime le sport et lorsqu'on est assez obstiné,
00:40 et c'est mon cas, on tente sa chance et puis pour moi ça a très bien marché.
00:45 [Applaudissements]
00:52 – 64, c'est un peu...
00:54 – T'as l'air ému, Michel.
00:55 – Et oui, j'ai l'impression que c'est quelqu'un d'autre.
00:57 En plus, tu viens de dire que j'avais l'air déjà sûr de moi
00:59 alors que mon père était devant le poste en disant "arrêtez-le, il est nul".
01:02 [Rires]
01:03 J'étais terrorisé et j'ai mis beaucoup de temps à apprendre ce métier,
01:09 ça fait très progressif et c'est pour ça qu'il y a un papier qui sort dans le monde,
01:13 dans "Demain" où on me fait passer pour le parrain sûr de lui,
01:18 qui dirige en coulisses le pays, qui fait, qui défait les carrières, etc.,
01:21 qui a un réseau de surpuissants.
01:23 Si les journalistes savaient, et le public, à quel point c'est un métier d'anxieux
01:27 où on démarre tous les jours.
01:29 Moi, sur le générique de "Vive mon dimanche", j'ai le même track qu'à mes débuts, pareil.
01:33 – C'est vrai, c'est vrai.
01:33 – Et il le sait bien.
01:34 – Vous faites la une du magazine "M", du "Monde apparaît demain"
01:37 et justement, il parle d'un truc, il parle de Laurent Delahousse bien sûr,
01:42 il parle de Delphine Ernotte, la nouvelle patronne de France Télévisions.
01:45 Est-ce que vous avez signé deux ans avec France Télé encore, Michel ?
01:47 – Non, on a signé un an.
01:48 – D'accord, très bien.
01:49 – Un an et puis c'est affinité.
01:51 Voilà, j'ai eu une conversation toujours très franche avec Delphine Ernotte
01:54 et avec Takis Kandilis parce que c'est secret pour personne.
01:57 Je le dis dans le livre, j'ai eu quelques états d'âme il y a un an ou deux en disant
02:00 "c'est peut-être le temps de partir avant qu'on te demande de partir"
02:03 et puis j'ai fait une petite parano qu'on lit dans le livre.
02:07 Je me suis dit "après tout, ils ont peut-être raison, moi aussi,
02:10 j'ai pris la place de Martin il y a 20 ans,
02:13 donc que Delahousse ou quelqu'un d'autre prenne ma place, après tout c'est légitime".
02:17 Et là, Takis Kandilis qui est devenu le grand patron est arrivé,
02:21 il m'a dit "mais t'es malade".
02:22 – Il est excellent d'ailleurs.
02:23 – Mais dans ma tête, j'étais déjà programmé pour partir.
02:26 [Silence]