Les explications d'Olivier Gantois, président de l'Union française des industries pétrolières.
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00:00 nous avons regardé attentivement l'évolution du prix du baril
00:03 et l'évolution du prix à la pompe.
00:06 On va le montrer à nos téléspectateurs,
00:07 on a essayé de mettre ça sur le même graphique.
00:09 Pour des raisons de compréhension évidentes pour tous,
00:12 on s'est permis de convertir le prix du baril,
00:15 qui est en dollars, en euros,
00:17 comme ça vous avez la même valeur des deux côtés
00:19 et vous voyez bien comme ça les chiffres.
00:20 Et alors, Olivier Gantois, je regarde ça et je ne comprends rien.
00:26 Et quand je vous dis ça, ce n'est pas une provocation
00:29 je pense que beaucoup de gens, peut-être vous autour de la table,
00:30 et beaucoup de gens qui nous regardent,
00:31 et je pense surtout à ceux qui sont en zone rurale,
00:33 qui n'ont pas le choix, qui doivent prendre la voiture, etc.
00:35 qui ne sont pas encore convertis à l'électrique
00:36 parce que c'est compliqué parfois et très cher.
00:38 Le prix du baril est presque au plus bas depuis un an
00:40 et le prix de l'essence à la pompe est presque au plus haut.
00:42 Qu'est-ce qui se passe ?
00:43 En fait, ce qui s'est passé,
00:45 surtout sur la période qu'on voit sur le graph,
00:48 c'est que l'État a consenti des remises exceptionnelles
00:51 sur les prix des carburants.
00:53 Puisqu'il y a une remise de l'État de 18 centimes par litre
00:56 entre le 1er avril et le 31 août,
00:58 cette remise a passé à 30 centimes sur septembre et octobre
01:02 et novembre et décembre sont descendus à 10 centimes.
01:05 Donc, pratiquement sur les trois quarts de l'année 2022,
01:08 il y a eu des remises exceptionnelles de l'État.
01:10 En plus, certains distributeurs ont décidé d'en rajouter,
01:14 ce qui fait qu'à certains moments,
01:15 on avait 30 centimes de l'État plus 20 centimes de certains distributeurs,
01:18 ce qui faisait 50 centimes.
01:19 Donc, ça fait que ça a complètement décalé le graph.
01:23 En plus, il y a une autre raison quand même,
01:25 c'est que je rappelle que 77 dollars le baril,
01:29 qui est le prix d'aujourd'hui, est un prix relativement élevé.
01:31 Et ça, c'est parce qu'il y a la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
01:34 La Russie qui est le troisième producteur de pétrole au monde.
01:37 Et tant qu'on sera dans cette guerre-là,
01:39 de toute façon, on sera dans des prix pétroliers élevés,
01:42 surtout pour nous qui n'achetons plus de pétrole russe.
01:45 Mais j'allais dire, monsieur Comteau,
01:47 vous décrivez presque une situation pire que je l'ai moi-même décrite.
01:50 Puisque vous nous dites, s'il n'y avait pas le coup de pouce de l'État,
01:53 puis de Total, pour ne pas le citer,
01:56 le prix au litre serait encore supérieur à ce qu'il est.
01:59 Sauf que le prix du baril est inférieur, on le voit là,
02:01 à ce qu'il était il y a trois mois.
02:03 Qui, dans l'intervalle, enfin pardonnez-moi, je ne suis pas spécialiste,
02:05 mais entre le moment où le pétrole sort de terre
02:07 et il arrive dans la pompe parce qu'il était raffiné, etc.
02:09 Il y a bien quelqu'un qui prend beaucoup, beaucoup,
02:10 beaucoup d'argent dans cet intervalle.
02:12 Non, non, c'est simplement que sur votre graphe,
02:14 on voit que la différence entre le prix du carburant et le prix du baril
02:18 a disparu sur presque toute l'année 2022 à cause de ces remises.
02:21 Ces remises ont disparu le 1er janvier 2023.
02:24 Je le rappelle, c'est pour ça que les prix des carburants ont remonté par rapport au prix du vote.