L'interview de Nadine Morano

  • l’année dernière
La députée européenne LR, Nadine Morano, était l’invité de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS.

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Transcription
00:00 -Laurence, vous recevez ce matin Nadine Morano.
00:02 -Bonjour. Bienvenue dans la matinale de CNews.
00:04 On va parler de la contestation contre la réforme des retraites.
00:08 Nouvelle journée de mobilisation.
00:09 Elisabeth Borne reçoit l'intersyndicale.
00:12 Faut-il mettre la réforme sur pause pour permettre aux tensions de s'apaiser ?
00:16 -La réforme des retraites, c'est exactement la démonstration
00:20 de ce que représente Emmanuel Macron,
00:22 c'est-à-dire un président qui met en application
00:25 en même temps,
00:26 avec ni vision, ni méthode.
00:30 Aujourd'hui, on se retrouve face à quelque chose
00:32 qui est indispensable.
00:34 Une réforme des retraites, c'est fondamental pour le pays.
00:37 Ce qui a été mis en place, ce n'est pas une réforme des retraites.
00:40 C'est un texte sur les retraites,
00:42 passé sur un véhicule législatif,
00:44 qui est le PLFSS rectificatif.
00:46 -Il y a un âge de 64 ans qui a été mis en place.
00:49 -Vous aurez noté que,
00:52 grâce au travail des parlementaires, les Républicains,
00:55 et leur acharnement à essayer d'améliorer ce texte,
00:59 ils ont obtenu une clause de revoyure,
01:01 ce qui fait qu'à la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron,
01:04 nous serons à 63 ans, et pas à 64.
01:07 Et ça, c'est déjà, pour ce dispositif,
01:11 quand même limiter la casse par rapport à la méthode d'Emmanuel Macron.
01:14 -Est-ce qu'il faut mettre la réforme sur pause ?
01:17 Le temps que les tensions s'apaisent.
01:19 On sait que l'intersyndicale va voir Elisabeth Borne
01:22 en disant qu'elle ne veut pas en parler.
01:24 -Je pense qu'on est dans une impasse.
01:26 Il y a une tension sociale extrême dans notre pays.
01:29 Ce texte n'est pas compris.
01:31 Lorsque j'étais parlementaire nationale,
01:33 j'ai voté deux réformes des retraites.
01:35 Nous avons eu des contestations.
01:37 Il y avait 2 millions de personnes dans la rue,
01:40 mais nous avions utilisé une méthode,
01:43 celle du respect des partenaires sociaux.
01:45 Nous avons réussi à négocier, notamment avec la CFDT.
01:49 Là, quand vous avez une intersyndicale totalement unie,
01:53 qui rejette ce texte,
01:55 c'est parce qu'il n'y a pas eu de concertation.
01:58 Alors, il a respecté la loi, le président Macron.
02:02 Il n'a pas respecté nos institutions.
02:04 -Le 49-3 est légal, il a été utilisé une centaine de fois.
02:08 -Le 49-3 est légal, évidemment,
02:11 mais il renforce la contestation sociale.
02:14 S'il a juridiquement raison,
02:16 il a totalement politiquement tort.
02:18 C'est Brice Hortefeux qui avait utilisé cette expression.
02:22 Aujourd'hui, comment faire accepter cette réforme des retraites ?
02:26 Le calendrier est mauvais, la méthode n'est pas bonne,
02:29 il n'y a pas de concertation.
02:31 On passe au-dessus du Parlement.
02:33 L'Assemblée nationale,
02:34 la représentation de l'ensemble des Français,
02:37 la maison du peuple,
02:38 n'a pu atteindre que 2 articles sur ce texte.
02:41 Ca n'est pas acceptable.
02:42 Vote bloqué au Sénat,
02:44 c'est parce qu'il a choisi une méthode
02:47 sur le PLFSS rectificatif.
02:49 Il a choisi une méthode qui permettait justement
02:52 d'avoir un vote bloqué.
02:53 On n'est pas dans une consultation
02:55 qui est de prendre le temps, comme nous l'avions fait,
03:00 à l'époque, quand nous avons déposé une réforme des retraites.
03:03 -Vacunue et une vraie mobilisation contre cette réforme.
03:07 -Une vraie mobilisation.
03:09 Il y avait 2 millions de personnes dans la rue,
03:11 mais nous avons pris le temps de la discussion, du débat.
03:15 C'est vrai, nous avions une majorité,
03:17 mais quand vous n'avez pas de majorité,
03:19 comme le président Macron,
03:21 la moindre des choses, c'était justement
03:24 de renforcer la consultation,
03:26 de renforcer le fait de pouvoir obtenir
03:30 auprès des syndicats une véritable négociation.
03:34 Regardez M. Berger qui le dit,
03:36 il n'y a pas eu de négociation, ils ont été méprisés.
03:38 -Vous êtes pour ou contre cette réforme des retraites ?
03:41 C'était un des totems de la droite,
03:43 repousser l'âge de départ légal à 65 ans.
03:46 -Il n'y a pas un parlementaire des Républicains
03:50 qui ne veut pas sauver le système des retraites par répartition.
03:53 Nous sommes favorables à sauver le système des retraites
03:56 par répartition.
03:57 Ce qui a mis le feu aux poudres, c'est la méthode utilisée.
04:01 Pas de concertation, pas de négociation.
04:04 Le fait que nous ayons obtenu quelques modifications
04:07 sur le texte fait que les députés, les sénateurs LR
04:10 ont exercé le mandat qui leur a été confié par les Français.
04:14 -En ordre dispersé, mais on reviendra dans un instant.
04:18 -En ordre dispersé, parce que beaucoup de parlementaires
04:21 étaient hostiles à la méthode.
04:23 L'ensemble voulait avancer sur une réforme des retraites,
04:27 mais pas sur cette méthode.
04:29 -Encore un point sur le Conseil constitutionnel
04:31 qui doit se prononcer le 14 avril,
04:33 sur la recevabilité de la loi et sur le RIP,
04:36 le référendum d'initiative partagée mis en place en 2008
04:39 par Nicolas Sarkozy.
04:40 C'est une bonne idée de retourner vers le peuple,
04:43 de mettre en place ce référendum sur la réforme des retraites ?
04:47 -Vous êtes d'accord pour qu'on reste à 62 ans
04:49 pour l'âge de département ?
04:51 -Il faut un tiers du corps électoral qui s'y associe.
04:54 Ca fait à peu près 4 millions de Français,
04:56 3,8 millions de Français, une partie aussi des parlementaires.
05:00 -C'est une bonne méthode ou pas ?
05:02 -Je ne sais pas si c'est une bonne méthode.
05:05 Moi, je... Pourquoi pas ?
05:07 Je ne suis pas hostile.
05:09 Il faut toujours consulter le peuple.
05:11 On peut consulter le peuple.
05:13 La réalité, c'est quelle est la question ?
05:16 La question sera posée.
05:17 Il faut rester à 62 ans ?
05:19 Est-ce que c'est la seule question ?
05:21 Après, il y a une question qui s'impose à tous.
05:24 Comment financer notre système des retraites
05:27 à un moment où nous empruntons sur les marchés
05:29 non plus à des taux négatifs sur 10 ans,
05:32 mais à des taux qui sont passés à 2,8 %,
05:34 donc aujourd'hui, il faut savoir qu'on a la responsabilité
05:37 du financement du système des retraites.
05:40 Soit on augmente les cotisations, soit on baisse les retraites,
05:44 soit on travaille un peu plus.
05:45 Encore une fois, la réalité, c'est que les parlementaires
05:49 des Républicains ont obtenu qu'il y ait une clause de revoyure
05:52 à la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron,
05:55 parce qu'il faudra remettre un peu de paix, de consultation
05:58 dans ce qui est obligé de revenir régulièrement sur la table.
06:02 Une réforme des retraites n'est jamais définitive.
06:04 -Il faudra en faire une prochaine.
06:06 -Sauf qu'il faudra se poser la question
06:09 qu'aujourd'hui, nous sommes à 1,7 actifs pour un retraité.
06:12 La question est, est-ce que ce dispositif, à terme,
06:15 restera pérenne ou est-ce qu'il faudra changer de dispositif
06:19 et passer par de la capitalisation ?
06:21 C'est aussi un chantier que doivent engager
06:23 les Républicains en méthode de réflexion.
06:26 -Il y a eu de nombreuses critiques,
06:28 concernant le difficile travail des policiers et gendarmes
06:31 qui sont en première ligne face à toutes ces mobilisations.
06:35 Il y a eu une remise en cause de la BRAV-M,
06:37 une unité motorisée.
06:39 Il faut que les policiers et gendarmes
06:41 puissent traverser l'ordre des choses,
06:43 ne pas dire que ce sont eux les agresseurs.
06:46 -Qui, eux ? -Les policiers et gendarmes.
06:48 -Je ne tolérerai jamais d'entendre ça.
06:50 Ceux qui disposent de la force légitime,
06:53 c'est les forces de sécurité.
06:55 Nous devons les respecter.
06:57 Quand vous avez, dans notre pays,
06:59 un refus d'obtempérer toutes les 20 minutes,
07:02 que les petites peines ne sont quasi jamais sanctionnées,
07:05 voilà ce qui amène à ne plus respecter nos forces de sécurité.
07:09 Il faut qu'on ait une réflexion sur l'exécution des petites peines
07:13 pour que l'on puisse faire comprendre à nos compatriotes
07:17 que quand un acte est répréhensible, il doit être puni.
07:20 Je soutiens les forces de sécurité,
07:22 je soutiens nos policiers.
07:24 Depuis le 16 mars, le ministre de l'Intérieur nous indiquait
07:28 qu'il y avait 1 393 policiers et gendarmes
07:31 qui avaient été blessés,
07:32 des gens qui sont engagés pour notre sécurité,
07:35 qui ont des revenus modestes,
07:37 des pères et des mères de famille.
07:39 C'est totalement scandaleux.
07:41 Et tous ceux qui incitent à la violence
07:43 contre les forces de sécurité,
07:45 comme l'extrême-gauche,
07:47 et ce en quoi je soutiens Gérald Darmanin,
07:49 je pense qu'il a raison.
07:51 - Vous pensez que c'est Jean-Luc Mélenchon,
07:53 la France insoumise et l'extrême-gauche ?
07:56 - Oui, je pense que tous ces discours
07:58 qui consistent à accuser, à ne pas soutenir les policiers
08:02 sont profondément scandaleux.
08:04 - Vous avez protesté contre le fait
08:06 que le 7 mars à Paris a été condamné à 2 ans de prison,
08:09 dont un avec sursis,
08:11 et interdiction de venir à Paris pendant 2 ans.
08:13 Il était fiché S.
08:15 Il avait lancé de nombreux projectiles
08:17 sur les forces de l'ordre.
08:18 Il y a un problème dans la réponse pénale ?
08:21 - Oui, je pense qu'il y a un problème.
08:23 Je vous l'ai dit,
08:24 il y a dans les pays du Nord de l'Europe
08:27 l'exécution de petites peines.
08:29 Ce qui ne peut pas fonctionner,
08:30 c'est que quand vous commettez un acte
08:33 et qu'il n'y a pas de réponse pénale immédiate derrière,
08:36 c'est un acte marquant
08:38 et qui incite à ne pas recommencer,
08:40 et qui montre à la société qu'on peut encore être protégé.
08:43 On se demande si on peut être protégé en France.
08:46 Ca fait peur. On est dans une France
08:48 qui est vraiment en déclassement total,
08:51 mais à tous les niveaux.
08:52 Déclassement énergétique, budgétaire, éducatif,
08:55 en matière d'insécurité, submersion migratoire.
08:58 La France va très mal.
09:00 Très, très mal.
09:01 C'est pour ça que je vous disais
09:03 que le "en même temps" sur lequel a été élu Macron
09:06 n'est ni une vision ni une méthode pour la France.
09:09 En fait, c'est un désastre au quotidien.
09:12 Et ça n'est pas possible.
09:14 C'est un distributeur,
09:16 c'est un fourre-tout pour satisfaire tout le monde
09:18 et n'arriver à aucun résultat pour l'ensemble de nos compatriotes.
09:22 -Il n'y a pas d'alliance possible entre les LR et Emmanuel Macron.
09:26 -Sur la base de quoi ?
09:28 -C'est la mission d'Elisabeth Borne, d'ouvrir et d'élargir sa majorité
09:32 et d'aller chercher des élus.
09:34 Je suis certaine, si le président Macron nous écoute,
09:36 je le salue et je lui dis bonjour et de réfléchir à certaines choses.
09:40 C'est que lorsque j'avais évoqué ce sujet avec lui en 2017,
09:45 je l'ai dit sur plusieurs plateaux,
09:47 il était à Strasbourg au Parlement européen,
09:50 le 1er juillet 2017, il venait juste d'être élu.
09:52 Je me suis dit, c'est un jeune président,
09:55 il nous parle du Nouveau Monde, il va incarner une nouvelle méthode.
09:59 C'est à ce moment-là, en étant élu face à Marine Le Pen,
10:02 qu'il aurait dû proposer un contrat de gouvernement,
10:05 en consultant l'opposition que nous sommes,
10:07 mais sur la base de cinq grandes réformes majeures
10:10 à dire devant les Français ce sur quoi nous sommes d'accord.
10:14 Là, il y avait un contrat de gouvernement.
10:16 -C'est trop tard.
10:17 -Mais, vous savez, pour défendre les intérêts de la France,
10:22 rien n'est jamais trop tard.
10:23 Mais est-il prêt, lui, à dire,
10:25 "Je suis d'accord pour consulter l'opposition",
10:28 c'est-à-dire les Républicains,
10:30 pour dire, "Sur telle grande réforme,
10:32 "nous arrivons à nous mettre d'accord."
10:35 Mais est-ce que nous avons une même vision de la France ?
10:38 Est-ce qu'il veut une maîtrise migratoire ?
10:40 Regardez le texte sur l'immigration
10:42 qui devait arriver en discussion au Parlement.
10:45 Il a été repoussé, va être coupé en tranches.
10:48 On se demande ce que va devenir la politique migratoire française.
10:51 Il ne veut pas y aller. Pourtant, c'est un vrai sujet.
10:54 Quand vous voyez aujourd'hui les arrivées massives
10:57 sur l'ensemble du territoire européen,
11:00 par exemple en Pédouza, où vous avez 2 000 personnes
11:03 qui s'entassent dans un camp de réfugiés,
11:05 où il y a plus que 400... Enfin, où il y a 400 places,
11:08 il y a eu 27 000 arrivées à ce 1er trimestre
11:11 sur les côtes italiennes.
11:12 Nous sommes dans une submersion migratoire
11:15 qui ne va pas s'arrêter.
11:16 Et Emmanuel Macron ne veut rien faire sur cette question.
11:19 Est-il prêt à mettre sur la table une vraie politique migratoire
11:23 de fermeté, d'humanité et de fermeté ?
11:25 Est-il prêt à revoir sa politique énergétique
11:29 qui nous a emmenés au désastre ?
11:30 Je vous rappelle que ceux de mon camp
11:32 qui sont partis travailler avec Macron,
11:35 je pense à Bruno Le Maire, à Gérald Darmanin,
11:38 qui sont coupables et complices
11:40 d'avoir fermé la centrale nucléaire de Fessenheim,
11:43 d'avoir mis par terre, d'avoir sabordé
11:45 toute notre filière nucléaire.
11:47 Aujourd'hui, on voit bien qu'ils font marche arrière
11:50 sur la question énergétique.
11:52 Nous étions un pays exportateur d'énergie.
11:54 Nous sommes devenus un pays importateur d'énergie.
11:58 La centrale à charbon en France, Mme Ferrari,
12:00 est-ce que vous vous rendez compte
12:02 qu'on a rouvert la centrale à charbon de Saint-Avold ?
12:06 500 millions d'euros.
12:07 C'est l'électricité la plus chère de France.
12:10 Mais tout ça est un scandale.
12:12 Qu'est-ce qu'on peut faire ensemble sur l'éducation ?
12:15 Vous avez vu la politique de M.Pabendiaï
12:17 qui nous parle de wokisme quasi en permanence.
12:20 On a tout à rebâtir.
12:23 Ce pays va mal.
12:24 Ce pays est en déficit
12:27 avec une dette abyssale, 3 000 milliards d'euros.
12:30 Comment réduire notre déficit public ?
12:33 Notre système de santé est à genoux.
12:36 Essayez de trouver un gynécologue, un ORL, un cardiologue,
12:39 un ophtalmologiste aujourd'hui.
12:41 Quand vous voyez que tout ça ne va pas bien...
12:45 -Il faut changer de gouvernement ?
12:47 Est-ce qu'un remaniement suffirait
12:49 à recréer du lien avec les Français ?
12:51 -Je n'aurais pas voté cette réforme des retraites.
12:54 Je n'aurais pas voté ce texte.
12:56 Je n'étais pas favorable à ce qu'on accepte à voter.
12:59 Ce gouvernement n'a plus d'autorité,
13:01 n'a plus de légitimité.
13:03 -Il faut changer Elisabeth Borne ?
13:05 -Je pense qu'E.Borne a sauvé sa tête de Premier ministre
13:09 à neuf voix...
13:10 -Sur la motion de censure ?
13:12 -Sur la motion de censure.
13:14 Et je pense qu'Emmanuel Macron,
13:16 qui aurait besoin d'être entouré de vrais politiques...
13:19 Regardez les profils qu'il a choisis
13:21 pour être à Matignon, à part Edouard Philippe,
13:24 qui lui portera aussi la culpabilité
13:27 d'avoir fermé Fessenheim,
13:28 puisqu'il a dit à l'Assemblée nationale
13:31 qu'on l'a fait.
13:32 Mais les profils que choisit Macron,
13:34 même dans son gouvernement,
13:36 ce sont des hauts fonctionnaires.
13:38 Mme Borne est une haute fonctionnaire.
13:40 Il a la culture du directeur de cabinet.
13:43 Vous aviez eu M.Castex,
13:44 ancien directeur de cabinet de Xavier Bertrand,
13:47 quand moi-même, j'étais au gouvernement.
13:50 Il a besoin d'être entouré de gens qui vont être à ses ordres,
13:53 pas de vrais politiques qui vont l'emmener
13:56 à une vraie gouvernance.
13:57 -Marlène Schiappa pose dans Playboy,
13:59 qui donne une longue interview sur les droits des femmes.
14:03 -Après le président de la République,
14:05 plus rien ne m'étonne.
14:07 Le président de la République a besoin de parler à des enfants.
14:10 Je crois qu'il a besoin de parler aux Français.
14:13 Après, le ministre de l'Intérieur nous a rassurés hier,
14:16 puisqu'il nous a annoncé que M.Schiappa
14:19 ne serait pas nue dans Playboy.
14:21 Elle choisit un support en tant que ministre de la République
14:25 pour s'exprimer.
14:26 Je lui laisse cette responsabilité.
14:28 Je trouve ça pathétique, à dire vrai.
14:30 Cette communication est pathétique,
14:33 c'est de l'ultra-communication.
14:35 On se demande pour quels résultats.
14:37 Ce qui m'intéresse, c'est un pays bien géré,
14:40 dans lequel les Français ont du pouvoir d'achat,
14:43 ils se sentent en sécurité,
14:45 et que les retraités puissent toucher leur retraite
14:48 sans qu'on leur baisse,
14:50 et qu'ils puissent avoir une bonne retraite.
14:52 -Est-ce qu'Emmanuel Macron doit suivre l'avis
14:55 de la Convention citoyenne,
14:57 qui s'est prononcée hier, en faveur d'une aide active ?
15:01 Des citoyens ont été tirés au sort,
15:03 qui ont réfléchi pendant de longs mois à cette situation,
15:07 et qui proposent une aide active.
15:09 -Je respecte ces personnes que je ne connais pas.
15:12 Ce que je ne peux pas accepter, c'est cette méthode.
15:15 Il y a une Assemblée nationale.
15:18 On a été connu à la mission d'information parlementaire,
15:21 en 2004, sur la fin de vie et le droit des malades.
15:24 On a fait six mois de travail.
15:26 On a entendu tous les experts.
15:28 Ensuite, on est arrivé à la loi Leonetti,
15:31 puis il y a eu la loi Leonetti-Kless,
15:33 et maintenant, on nous dit qu'on tire des citoyens au sort.
15:37 Mais qu'est-ce que c'est, cette méthode ?
15:40 Pourquoi il a besoin de court-circuiter
15:42 à chaque fois la représentation nationale ?
15:45 C'est sérieux, compliqué, complexe.
15:47 Encore une fois, la loi Leonetti,
15:50 qui n'est pas suffisamment connue,
15:52 n'est pas suffisamment appliquée.
15:54 Aujourd'hui, il n'y a toujours pas d'unité de soins palliatifs.
15:58 La priorité, c'est de développer les soins palliatifs
16:02 dans notre pays, de former les médecins à ça,
16:04 d'informer la population sur ces dispositifs.
16:07 Il manque plus de 100 médecins
16:09 dans les services de soins palliatifs en France.
16:13 Il faut consulter des citoyens que je respecte,
16:15 mais qui sont tirés au sort et qui n'ont aucune légitimité
16:19 pour ensuite voter une loi.
16:21 D'ailleurs, regardez la Convention sur le climat,
16:24 avec les citoyens encore tirés au sort.
16:27 Le président de la République n'en a pas tenu compte.
16:30 C'est encore pour amuser la galerie.
16:32 -Merci, Nadine Morano, d'être venue dans la matinale.
16:36 Sous-titrage ST' 501
16:38 ♪ ♪ ♪
16:40 [SILENCE]

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