Le héros du jour : Lionel Messi - La chronique de Daniel Morin
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00:00 héros du jour tout de suite, monsieur Daniel Morin.
00:02 (applaudissements)
00:04 - Bon allez, c'est maintenant.
00:06 - Aujourd'hui, mon héros du jour, ou plutôt mon héroïne aurait dû être
00:08 la commission de consultation citoyenne
00:10 parisienne, qui hier s'est prononcée à près de 90%
00:12 contre les trottinettes en libre-service.
00:14 Quel soulagement,
00:16 bon Dieu de bordel de merde !
00:18 Mais, en y réfléchissant bien,
00:20 qui vais-je faire tomber sur les routes
00:22 si les trottinettes s'en vont ? Non, pour mon équilibre
00:24 psychologique, il faut laisser les trottinettes vadrouiller dans la ville,
00:26 j'ai trop besoin du défouloir qu'elles représentent.
00:28 Non, du coup, non, la commission de consultation
00:30 citoyenne n'est pas mon héroïne du jour, elle ne l'est pas.
00:32 Non, aujourd'hui, mon héros du jour est un
00:34 homme que j'ai tellement admiré.
00:36 Oh, Dieu, que j'ai pu l'aimer et l'admirer,
00:38 ce petit bâtard ! Non, Tanguy, mon amour,
00:40 c'est pas physique comme ça l'est entre nous, mon ange
00:42 pré-hapique à qui la cagoule va si bien. Non.
00:44 (rires) Mais si,
00:46 je l'ai admiré. Oui,
00:48 mais d'un seul coup, tout s'est arrêté. Vous savez,
00:50 c'est comme quand on aime quelqu'un, quand on l'aime
00:52 follement et que petit à petit, les choses s'étiolent,
00:54 au matin, on se réveille, on regarde l'être aimé
00:56 et on ne ressent plus rien, plus rien du tout,
00:58 tout est parti en fumée. Eh bien, c'est ce qui se passe,
01:00 en ce qui me concerne, et Lionel Messi,
01:02 il est mon héros parce qu'il m'a donné tant de joie,
01:04 des joies immenses, et aujourd'hui, ça y est,
01:06 c'est fini. Oui, c'est terminé.
01:08 Terminé parce que, alors déjà, hier soir, il nous a encore fait un jeu de merde,
01:10 mais c'est pas tout.
01:12 Enfin, une semaine dernière, on apprenait que des dirigeants
01:14 de Barcelone, son ancien club, étaient en pleine
01:16 négociation pour faire revenir Messi en Catalogne.
01:18 Alors oui, je t'ai aimé, Lionel,
01:20 je t'ai adoré, même quand en finale de la Coupe du Monde,
01:22 tu fis goûter à l'équipe de France
01:24 le goût amer de la défaite, mais là,
01:26 négocier en douce pour retourner en Espagne,
01:28 c'est l'infamie de trop. Alors, tu sais quoi,
01:30 Lionel, mon amour ? Eh bien, vas-y,
01:32 pars-toi, casse-toi,
01:34 retourne en Espagne, si ça te chante,
01:36 roule-toi dans la sangria, espèce
01:38 de misérable argentin mal gominé,
01:40 et si tu veux, emmène avec toi Neymar, le bouffon
01:42 carioca, tatoué comme une porte de chiottes de fête
01:44 foraine, qui aujourd'hui n'est plus bon qu'à se rouler par terre
01:46 en chantant la Macarena, le Paris Saint-Germain
01:48 n'a pas besoin de toi pour perdre,
01:50 pas besoin de toi pour se faire humilier,
01:52 tu sais quoi, du con, on va remplir
01:54 Zlatan, parfaitement, le vieux Ibrahimovic,
01:56 on va le faire revenir, il est cramé,
01:58 il est cramé peut-être, il sert à rien, c'est clair,
02:00 mais au moins il en a dans le froc, le Suédois,
02:02 il va insulter tout le monde et ça va faire du bien à tous.
02:04 Va-t'en, Lionel, tu as été une merveilleuse
02:06 histoire, mais aujourd'hui, ce sentiment est brisé.
02:08 Cupidon n'est plus ce charmant petit
02:10 ange, symbole d'amour éternel,
02:12 il est devenu ce gnome obèse qui se balade de cul à l'air,
02:14 symbole de malbouffe et de culbute indigeste.
02:16 Oui, je t'ai aimé, je t'ai chéri, Lionel,
02:18 mais là, c'en est trop, la coupe est pleine,
02:20 c'est l'étincelle qui fait déborder le bocal.
02:22 Mais comme aimer, c'est aussi savoir laisser partir,
02:24 mon Lionel, tu es quand même
02:26 mon héros du jour.
02:28 (Applaudissements)