Eric-Emmanuel Schmitt : «Jérusalem est une ville aussi adorable qu'odieuse»

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Eric-Emmanuel Schmitt, essayiste et romancier, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de son voyage en Terre sainte.
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Transcript
00:00 Heures Saines.
00:02 - 8h13 sur Europe 1, votre invité Sonia Mabrouk, comment le présenter ? Dramaturge, écrivain ?
00:07 - Et tant d'autres choses, bienvenue sur Europe 1 et bonjour Eric Emmanuel Schmitt.
00:12 - Bonjour.
00:12 - Auteur de cet ouvrage, "Le défi de Jérusalem" aux éditions Albin Michel et tout commence par un appel.
00:18 Le téléphone s'agit et bourdonne une proposition, mais alors quelle proposition ? Elle émane directement du Vatican
00:24 pour vous envoyer en Terre Sainte avec l'idée de revenir avec un carnet de voyage.
00:28 Une telle offre ne se refuse pas Eric Emmanuel Schmitt.
00:31 - Oui j'ai enfin compris pourquoi toutes mes tentatives de voyage précédentes avaient échoué,
00:36 parce que ça devait être celle-ci.
00:39 Et effectivement la difficulté c'était de trouver le "moi", mais en même temps je ne me suis engagé à rien.
00:44 - Oui, vous avez hésité.
00:45 - Oui, c'est toujours la question pourquoi partir ?
00:48 Est-ce que ma vie spirituelle allait être changée par mes pieds qui allaient traverser cette terre ? Eh bien oui.
00:59 Effectivement, d'abord partir c'est bon puisque c'est rompre, et ensuite
01:04 marcher, aller sur des lieux, c'est faire un voyage
01:08 à l'intérieur en même temps qu'à l'extérieur.
01:10 - Et vous écrivez au moment de prendre votre décision à l'instar de tant de pèlerins juifs,
01:14 chrétiens, musulmans, depuis des siècles me voici au seuil d'une envie,
01:18 en train de contempler l'inconnu et de mesurer mon incomplétude. Marcher là-bas où tout a débuté, où tout s'est noué.
01:26 Qu'espériez-vous rejoindre ? À quoi souhaitiez-vous être disponible ?
01:29 - Ma peur c'était de ne rien éprouver, de ne rien sentir. Je crois que c'est la peur de tout pèlerin qui soit musulman,
01:35 juif ou chrétien lorsqu'il va sur cette terre.
01:38 Donc je craignais le vide, je craignais de faire un voyage touristique, je craignais même que ça se limite à un voyage archéologique.
01:47 Et puis en fait c'est très très puissant cette terre. C'est une terre qui est traversée.
01:54 C'est pas pour rien qu'elle est le seul lieu sur notre planète qui est un lieu de pèlerinage légitime pour les trois monothéistes.
02:03 - Et donc le défi de Jérusalem c'est un défi pour tous, croyants, non-croyants, chrétiens, musulmans, juifs ?
02:09 - Je trouve que Jérusalem c'est la preuve de l'humour de Dieu et de son insolence dans son humour.
02:16 C'est-à-dire que quand on est à Jérusalem,
02:19 Dieu nous dit non pas "entendez-moi"
02:23 mais "entendez-vous".
02:25 C'est-à-dire qu'ils somment les hommes
02:27 de rassembler en eux ce qu'ils ont de meilleur pour vivre ensemble puisque les trois monothéistes vont légitimement en pèlerinage à Jérusalem.
02:38 Et je crois que c'est très très important, c'est-à-dire qu'on est fratricide si on n'est pas fraternel.
02:45 Et qu'est-ce que c'est le fratricide ? C'est celui qui tue son frère parce qu'il a oublié l'origine commune, il a oublié le père.
02:53 Et Jérusalem c'est la ville qui vous rappelle le père
02:56 en vous disant "ne soyez pas fratricide, ne soyez pas dans l'oubli du père".
03:00 - Pour les trois monothéistes, un lieu de pèlerinage légitime pour les trois religions.
03:04 - Voilà, donc c'est un lieu qui appelle à la fraternité.
03:06 Alors bien sûr on sait ce que sont les hommes,
03:09 il y a des appels qui sont entendus mais qui ne seront jamais complètement comblés.
03:15 Mais c'est cet appel là qui est un appel d'une noblesse et d'une importance infinie.
03:20 - Vous foulez cette terre, vous prenez le lecteur par la main, on est à côté de vous,
03:25 on marche dans cette ambiance si particulière sur cette terre si singulière et vous écrivez "je pensais traverser Jérusalem,
03:31 Jérusalem m'a traversé". Est-ce que vous pouvez nous décrire, même si c'est difficile,
03:35 mais enfin vous êtes le maître des mots, nous décrire physiquement et spirituellement ce que vous avez ressenti ?
03:40 - Ah c'est très délicat, c'est plus facile entre les pages d'un livre.
03:43 - Je sais bien.
03:45 Imaginez-vous alors...
03:46 - Non mais effectivement je...
03:48 - C'est une révolution intérieure, une transcendance ?
03:50 - Oui parce que le christianisme c'est un mystère parce que le christianisme des trois monothéismes
03:56 c'est le plus grand défi pour la raison, c'est le plus impensable.
04:00 Parce que l'idée d'un homme-dieu, on a tout à fait raison de refuser cette idée parce qu'intellectuellement c'est pas viable.
04:07 Et cette idée je ne la comprends pas plus mais je l'ai éprouvée.
04:11 - C'est devenu charnel.
04:13 - Oui, quand je suis arrivé au sein de ces pulcres,
04:15 d'abord j'étais très très agacé par toutes les bondieuseries qu'il y avait autour de moi,
04:19 les gens qui touchent, qui embrassent le sol, les tentures, les brocards...
04:24 Je ne me sentais pas du tout solidaire de tout ça, j'étais très voltairien, très agacé.
04:29 Et je me suis fait surprendre dans ce moment comme ça de refus et de cynisme
04:35 puisque j'ai suivi une file sans savoir bien où j'allais
04:40 et en fait elle l'amenait devant le rocher du calvaire, le Golgotha, le rocher où est mort le Christ.
04:46 Et je voyais cette organisation de la file qui ressemblait un peu à Euro Disney
04:52 et je trouvais ça insupportable, vraiment je me dissociais totalement de ce qui arrivait.
04:57 Et puis je me suis agenouillé à mon tour, mais pas machinalement,
05:02 et là je n'ai pas compris ce qui se passait.
05:04 Et j'ai véritablement senti une présence.
05:08 C'est-à-dire cet homme qui était censé être mort, j'en percevais la vie.
05:13 J'en percevais l'odeur, la chaleur humaine, le chaleur du corps, le regard.
05:19 Alors j'ai lutté, j'ai ouvert mes yeux matérialistes, rationalistes, en regardant autour de moi,
05:26 en disant d'où vient l'odeur, d'où vient cette chaleur, d'où vient ce regard, et je ne trouvais pas.
05:31 Et j'ai fui, j'ai fui parce que c'était comme un viol.
05:37 Quelque chose entrait en moi et je n'étais pas dans le consentement du tout.
05:44 Et puis j'ai fui, je me suis réfugié derrière un pilastre,
05:49 et après j'ai remercié parce que ma raison était allée jusqu'au bout d'elle-même
05:58 et était obligée de s'ouvrir à autre chose qu'elle-même.
06:01 Déjà mes études de philosophie m'avaient amené à penser que la raison n'était pas le tout de l'esprit.
06:05 L'esprit ce n'est pas que l'intellect, l'esprit c'est le cœur, l'imagination, la sensibilité et l'expérience.
06:11 Et là j'expérimentais, je vivais dans mon corps quelque chose que mon esprit ne peut pas comprendre.
06:16 - Merci de nous le raconter ainsi, Eric Emmanuel Schmitt sur Europe 1 ce matin,
06:19 et on note que vous n'hésitez pas à raconter cette expérience.
06:23 Vous ne craignez pas la moquerie de certains, la compréhension des autres, les deux en même temps ?
06:29 - Si, mais bon, je ne vais pas être dévoré par les lions au milieu du cirque.
06:32 Je crois qu'on contraint quand on se sent témoin et porteur de quelque chose,
06:39 on a le devoir de le porter.
06:42 Et moi je dis honnêtement, moi qui suis philosophe de formation,
06:46 il m'est arrivé plusieurs fois dans ma vie des choses incompréhensibles pour ma raison,
06:50 mais qui me constituent, voire même qui me changent,
06:54 et qui sont extrêmement importantes puisque c'est ma respiration spirituelle.
06:59 - Et pour tous vos lecteurs qui sont aussi nos auditeurs très nombreux,
07:02 on sait qu'à 28 ans vous avez connu la "Nuit de feu" qui deviendra un livre magnifique
07:07 contant votre aventure mystique, si l'on peut dire, dans le désert,
07:10 et à plus de 60 ans, à peu près à 60 ans, c'est une nouvelle "Nuit de feu" ?
07:16 - Oui, c'est une révélation.
07:22 C'est une révélation, avec ce que ça comporte de révolution.
07:26 Une révélation, c'est-à-dire qu'il faut tout repenser différemment.
07:29 - Mais comment on en sort ? Est-ce qu'on en sort indemne,
07:31 ou alors on rentre dans un dédale comme ça de foi, de passion, d'amour, de haine aussi,
07:35 parce qu'on est quand même sur une terre de conflictualité, on va en parler.
07:38 - Oui, on s'enrichit d'une expérience comme ça,
07:44 et puis dans l'étonnement, et puis dans le remerciement absolu.
07:48 - Mais pourquoi là-bas plus qu'ailleurs ? Pourquoi on est mis au défi là-bas ?
07:52 C'est le titre de votre ouvrage chez Alba Michel, "Le défi de Jérusalem".
07:54 Pourquoi là-bas, est-ce qu'il y a un défi de la vérité, de la fraternité plus fort sur cette terre singulière ?
07:59 - Alors, je pense que d'abord c'est une terre qui est habitée par plus qu'elle,
08:04 pas seulement par des hommes, parce que c'est quand même là que le judaïsme s'est formé,
08:09 c'est là que le christianisme s'accomplit,
08:11 c'est là que Mahomet vient une première fois en songe et ensuite s'élève dans le ciel,
08:17 au moment de sa mort.
08:18 Voilà, c'est comme s'il y avait un couloir direct avec Dieu.
08:24 - Même si vous ne le cherchez pas ?
08:26 - Même quand on ne le cherche pas.
08:28 - Parce que ce qui est étonnant, c'est que vous y allez presque, ce que vous dites tout à l'heure,
08:32 avec tout votre esprit aussi cartésien.
08:34 - Absolument, oui.
08:35 - Vous ne l'avez pas cherché ?
08:36 - Non, non, non.
08:37 - Surtout pas ?
08:38 - Mais moi, toutes les grâces qui me sont tombées dessus n'ont pas été désirées ni voulues,
08:43 elles sont arrivées.
08:44 Et ça, c'est ce qu'on disait au début, c'est partir.
08:48 Il faut savoir se quitter et quitter son esprit et ses habitudes et son mode de vie
08:52 pour tout d'un coup peut-être devenir un homme nouveau
08:54 et un homme différent par la rencontre et par l'expérience.
08:58 Mais oui, comme vous dites, c'est aussi une terre fratricide.
09:02 Et Jérusalem, c'est une ville aussi adorable qu'odieuse.
09:09 - Odieuse ?
09:09 - Odieuse.
09:10 Tout est exagéré, tout est outré à Jérusalem.
09:13 Les positions religieuses, les conflits.
09:17 Moi, ce qui me frappait à Jérusalem,
09:18 c'était non pas qu'il y ait des accrochages constants
09:24 entre des populations qui ont décidé de se haïr,
09:27 mais c'était que ça ne pète pas plus.
09:30 Et au fond, je me suis dit, il y a quand même un fond d'hyrénisme, de paix en l'homme
09:34 qui fait que ça ne pète pas plus.
09:36 Parce que moi, je ne sais pas, en vivant là-bas,
09:38 si je supporterais ces regards ou ces non-regards constants
09:44 qui expriment un refus de l'autre et une haine de l'autre.
09:48 - C'est fort ce que vous dites, un fond d'hyrénisme dans ce choc des saintés, des sacralités.
09:54 - Souvent, moi, je suis très pessimiste par rapport aux hommes,
09:57 parce que moi, j'ai un optimisme tragique.
10:00 Je pense que l'humanité ne progresse qu'à travers des fléaux et des erreurs et le mal.
10:05 Mais là-bas, pour la première fois, je me suis dit,
10:07 non, il y a quand même un fond hyrénique en l'homme
10:10 qui font que des aides continuent à sourire,
10:12 à être heureux, à avoir des enfants, à se souhaiter le meilleur,
10:18 tout en étant dans un conflit constant.
10:20 - C'est peut-être le malheur qui veut ça.
10:21 Au fond, il y a toujours l'espoir, le bout du couloir, la vie.
10:24 - Oui, mais peut-être que la tragédie peut provoquer de la joie, je ne sais pas.
10:28 - Vous en avez parlé avec le pape François,
10:29 parce que quand même, à votre retour de voyage,
10:32 il vous reçoit comme un frère.
10:34 Et entre frères, qu'est-ce qu'on se dit ?
10:36 - Moi, j'ai été dans une émotion totale,
10:39 parce qu'on se sent très, très imparfait,
10:41 et surtout un croyant très, très imparfait devant cet homme-là.
10:44 Et en plus, il m'interrogeait sur mon trajet de croyance.
10:47 Donc vraiment, j'étais comme un enfant.
10:50 Et...
10:52 Non, on a parlé justement de l'écuménisme,
10:55 c'est-à-dire de la nécessité qu'ont les religions de se rencontrer.
10:59 Et lui pense véritablement, et c'est sa lecture des évangiles,
11:04 que c'est aux chrétiens d'aller devant l'autre,
11:07 que c'est dans le chemin même chrétien d'aller vers celui qui est différent de lui.
11:12 Parce que c'est vrai que les initiatives écuméniques,
11:14 elles viennent toujours du christianisme.
11:16 - Vous lui avez raconté votre, je mets cela entre guillemets,
11:19 votre complexe de la famille Poisson Rouge.
11:21 Alors pour vos lecteurs, ils le connaissent bien,
11:23 ce sentiment d'imposture qui vient de l'enfance,
11:25 que vous avez souvent raconté et grainé dans vos...
11:28 Non, ça vous ne lui avez pas dit, il connaît probablement votre parcours...
11:32 - Non, non, il connaissait mon parcours.
11:34 Oui, oui, non, non.
11:35 Oui, oui, j'appelais ma famille la famille Poisson Rouge,
11:37 parce qu'ils étaient une famille totalement athée.
11:40 Mais sociologiquement, on est obligé d'aller aux communions,
11:44 aux messes, à des enterrements, à des naissances, à des baptêmes, etc.
11:48 Et on se mettait au fond et on ouvrait la bouche
11:51 en faisant semblant de répondre et de chanter,
11:52 parce qu'on ne connaissait absolument rien à ce qui se passait.
11:54 C'est comme une fois je suis allé à un cours d'aérobic,
11:57 j'ai eu le même sentiment.
11:59 - Il y a une tête mode mystique à ce moment-là.
12:01 Vous croyez aujourd'hui ? Vous croyez ?
12:05 - Profondément, oui.
12:06 - Vous avez peur de la mort ?
12:08 - Je pense que ça ne peut être qu'une bonne surprise.
12:10 Et je suis sincère en vous disant ça.
12:12 C'est-à-dire, croire, ce n'est pas savoir.
12:15 Croire, c'est habiter l'ignorance d'une certaine façon.
12:18 Quand j'étais athée, j'habitais l'ignorance avec angoisse.
12:21 Depuis que je crois, j'habite l'ignorance avec confiance.
12:25 Donc c'est une façon d'être dans le mystère.
12:28 Ce n'est pas une façon d'avoir dispersé le mystère ou élucidé le mystère.
12:33 Et cette confiance, ça fait qu'il y a un amour de la vie qui est accru,
12:38 mais il y a aussi une attente de la mort.
12:42 Je ne suis pas pressé du tout, parce que j'aime trop les gens que j'aime.
12:45 J'aurais beaucoup de mal à leur dire au revoir.
12:49 Mais je n'aime pas la mort des autres.
12:51 - Au revoir, pas adieu.
12:52 Alors que répondez-vous à ceux qui disent "mais je veux avoir la preuve,
12:55 je veux avoir la preuve que Dieu existe, la preuve, je la veux".
12:59 - Moi, je n'ai jamais eu de preuve, mais j'ai eu l'expérience.
13:02 Parce que ça se passe dans cet ordre-là.
13:04 Pascal distinguait le cœur et la raison.
13:06 Et avec la raison, on peut juste ouvrir la possibilité de la croyance.
13:11 Mais on n'a pas arrivé à la croyance.
13:13 Et ça relève d'autres choses.
13:15 Et moi, j'ai expérimenté cette présence dans le Sahara,
13:22 ce que j'avais raconté dans la nuit de feu,
13:25 et je l'ai expérimenté d'une autre façon,
13:27 et à ma grande surprise, à Jérusalem.
13:29 - Est-ce qu'on peut vous demander pour conclure, quelles sont vos valeurs cardinales ?
13:32 Qu'est-ce que vous placez comme valeur dans votre panthéon personnel,
13:36 Éric-Emmanuel Schmitt ?
13:37 - La fraternité, en numéro un.
13:40 C'est-à-dire que la fraternité suppose aussi l'humilité.
13:44 C'est-à-dire ne pas se sentir supérieur à l'autre,
13:46 ne pas penser qu'on doit passer avant l'autre.
13:50 Enfin, je crois que tout découle de la fraternité.
13:52 Et la fraternité, c'est la reconnaissance du fait qu'on a une origine,
13:56 et qu'on n'est pas sa propre origine, et qu'on n'est pas sa propre cause.
14:00 D'où l'humilité de la fraternité.
14:02 - Bien, vous avez dit reconnaissance, nous sommes reconnaissants
14:04 que vous ayez accepté notre invitation ce matin pour de si belles paroles.
14:07 Merci Éric-Emmanuel Schmitt, l'auteur du défi de Jérusalem aux éditions Albin Michel.
14:13 Bonne journée.
14:14 - Le Vatican savait-il ce qu'il faisait en vous envoyant à Jérusalem ?
14:17 Est-ce qu'il savait ce qui vous arriverait, Éric-Emmanuel Schmitt ?
14:19 - Ha ha !
14:20 - Ça c'est une bonne question.
14:22 - La réponse ?
14:22 - Je ne l'ai pas.
14:24 - Sonia vous a remercié, et je vous remercie également pour ce beau moment de parole
14:29 que vous nous avez partagé ce matin sur Europe 1.

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