Regardez L'oeil de Philippe Caverivière du 06 avril 2023 avec Philippe Caverivière.
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00:05 L'œil de Philippe Cabrivière
00:07 Ça nous fait presque 7h56. Philippe, Laurent Berger est donc resté pour votre chronique. Il me semble qu'il est déjà venu auparavant, non ?
00:14 Oui, alors, le visage me parle.
00:16 Oui, forcément, vu qu'il est venu huit fois. Oui, alors, voilà, huit fois qu'il vient, c'est le huitième jour.
00:22 Depuis septembre.
00:22 Oui, oui, depuis septembre. Oui, pas cette semaine. Le huitième jour. Vous vous rappelez de ce film formidable
00:28 avec Daniel Oteuil et Pascal Duquenne, le jeune acteur trisomique. Alors, qui de nous deux fait Daniel Oteuil ?
00:34 Qui fait Pascal Duquenne ?
00:36 Bon, ben, c'est moi qui vais faire Duquenne parce que je suis un excellent acteur. On se rappelle qu'il avait eu le prix d'interprétation
00:41 Oui.
00:41 à Cannes. Voilà. J'aime beaucoup Laurent Berger, ça tombe bien, parce que huit fois quand même, tu vois.
00:46 Tu me mets huit fois Taubira ou huit fois Dupont-Aignan, et ben, je démissionne à la troisième.
00:51 Mais je me disais, est-ce qu'au bout de la huitième visite,
00:56 est-ce qu'on peut pas songer à se paxer, à envisager
00:58 les choses, quoi ?
01:01 Et puis aussi, c'est vrai qu'au bout de huit fois, le désir peut s'ébousser.
01:05 J'ai peur que notre couple, balotté par les flots de la vie, se fracasse sur les rochers du quotidien.
01:11 J'avais même pensé à une chronique à trois. Oui, un plan à trois avec Philippe Martinez.
01:16 Vous avez une image, c'est dégueulasse, c'est une très mauvaise idée.
01:19 Voilà. Mais à propos de l'usure, de l'assitude, l'inverse est vrai aussi. Laurent, je comprendrais que tu te dises "ben, j'en ai marre,
01:25 il aurait le droit de dire "j'ai des revendications",
01:27 huit fois Cave-Rivière, je veux qu'on reconnaisse ma pénibilité,
01:30 mettez-moi un autre comique, je veux qu'on progresse, mettez-moi du lourd, bah tiens, mettez-moi Jérôme Commander, moi je suis pas Élisabeth Borne,
01:38 je cède aux revendications Commander. Oui, bonjour Laurent Berger, c'est Jérôme Commander qui vous parle. Alors, vous vous demandez ce que je fous là,
01:45 je vous rassure, moi aussi.
01:49 Quand vous êtes dans une soirée, quand vous vous bourrez, il y a un pote qui vous passe son tel en vous disant "il y a machin qui veut te parler" et le machin en question,
01:55 il n'a rien à vous dire.
01:57 C'est nous deux ce matin. Si là vous êtes à RTL, prenez pas le ristretto, mais le voloutto.
02:04 Parce que le ristretto, ils ne savent pas le faire. Voilà, c'était ma contribution au combat contre la réforme des retraites.
02:10 Bisous Lolo, voilà, et on t'attend à 14h chez Jacques Dessange. Au bisous !
02:16 Tu veux un moment drôle dans la commune ? Tu me mets Commander !
02:19 Alors, il y avait un long article hier dans le Figaro sur la relation entre Laurent Berger et Emmanuel Macron.
02:24 Vos rapports ont toujours été francs et cordiaux, mais depuis, vous l'avez dit, ça s'est tendu, c'est tendu,
02:30 vous êtes le caillou dans la berluti du président. Le magazine Le Point affirme que vous vous tutoyez depuis 2012.
02:36 Bon, en même temps, quand la personne refuse de te parler, ça change pas grand chose.
02:40 Et puis, le danger du tutoiement, c'est que tu bascules plus vite dans l'insulte. On peut vite aller vers
02:46 "Bon Emmanuel, tu me casses les couilles maintenant !" alors que si tu vous vois,
02:49 vous me pilonnez les testicules, monsieur le président, et c'est moins fluide, t'as moins de chance de le sortir.
02:55 Hier, Elisabeth Borne a donc reçu nos syndicats.
02:58 Oui, la réunion entre Babou Borne et les syndicats Matignon, qui devaient ne servir à rien, a tenu toutes ses promesses.
03:04 Juste avant la réunion, il y avait Philou Martinez qui vous a appelé et vous a dit
03:08 "Oui, t'as aucune chance, vas-y, fonce ! On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher !"
03:12 Alors, il n'y a eu aucun malentendu, malheureusement, tout était perdu d'avance.
03:16 Ça ressemblait à ces rencontres chez l'avocat entre un couple divorcé pour savoir qui garde la maison.
03:21 Ça se passe rarement sereinement, et pour un peu que l'homme débarque avec une vénézuélienne de 23 ans,
03:27 Madame va faire la gueule !
03:30 Bien sûr, pourquoi elle fait la gueule ? Parce que finalement, elles ne veulent pas notre bonheur.
03:33 Elles ne sont pas dans l'altruisme, elles ne peuvent pas se réjouir pour nous.
03:37 Bon, alors, en tout cas, on a tous suivi le débrief sur le Péran de Matignon.
03:41 La déception se lisait sur le visage des leaders syndicalistes.
03:44 55 minutes, 14 secondes, 28 centimètres, une grosse mi-temps de foot,
03:47 et c'est vrai qu'il y avait un côté équipe de foot qui venait de se prendre une branlée à la sortie sur le Péran.
03:51 On avait l'impression d'avoir Laurent Paganelli qui disait
03:54 "Laurent Berger, Laurent, Laurent, Laurent, juste un petit mot, tu le savais que ça allait être un match difficile, Laurent, on te sent déçu, Laurent,
04:01 sur le plan technique, tu as fait le match parfait, Laurent, mais le FC Born était injouable ce matin,
04:07 ils ont fermé le jeu, ils ont verrouillé, en plus, vous avez perdu le numéro 9, Martinez, la recrue Binet,
04:13 elle n'a pas marqué, elle n'a pas marqué, Laurent, voilà, on t'adore, Laurent, on te souhaite un bon match retour,
04:18 tu vois, les bonnes femmes, comme Binet, les bonnes femmes et le sport, ça fait deux, voilà, bon match, bon match, merci Laurent !
04:25 Alors, c'est vrai que cette rencontre à Matignon était le baptême du feu pour la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.
04:30 - Terminé le duo Berger et Martinez, les Catherine et Liliane du Saint-Nicolasisme, les Dafuck du bordel social,
04:39 on imagine qu'il vous a manqué votre filou et sa moustache contestataire, même si au niveau de la bise du matin, vous y gagnez,
04:44 on change, Elisabeth Born a parlé d'un échange respectueux malgré un désaccord sur l'âge, je le fais moins bien que Jade,
04:53 échange respectueux mais désaccord sur l'âge, on dirait Jean-Luc Ley qui vient de se prendre un râteau par une collégienne,
04:58 alors la prochaine étape, vous le disiez, c'est le Conseil, la décision du Conseil constitutionnel le 14 avril,
05:04 alors Laurent, vous n'en attendez rien car le Conseil constitutionnel, c'est nien, c'est quoi ?
05:09 - C'est un peu la ratatouille en bois de la République, quelques légumes et beaucoup de conservateurs.
05:14 Alors, Emmanuel Macron recevra les syndicats la semaine prochaine, lui aussi, pourquoi ? Il a envie de vous dire non, non, mais en aiguë.
05:22 - Non, Born ? - Non, Macron ! Alors que fait Macron en parlant du plan eau de la fin de vie et de la Chine ?
05:29 Il tente d'enjamber la réforme des retraites, de vous passer au-dessus et c'est vrai que du coup,
05:34 comme il vous passe au-dessus, quand on lève la tête, on voit ses couilles !
05:37 - Merci.
05:38 [SILENCE]