Retrouvez toutes les chroniques de Charline Vanhœnacker sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-de-charline-vanhoenacker
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AmusantTranscription
00:00 Charline Vanhoenacker, le Président de la République a entamé hier sa visite de trois
00:04 jours en Chine.
00:05 Emmanuel Macron doit convaincre Xi Jinping de s'opposer à Poutine.
00:09 Déjà cette phrase commence par « Macron doit convaincre ». Je pourrais m'arrêter
00:15 là, je crois que je ne ferais pas mieux.
00:16 Les Chinois doivent être surpris de voir le président français débarquer dans leur
00:20 pays, doivent se dire « tiens, les Français ont un chef d'État en ce moment ». Après
00:24 je suppose que Macron, lui, croit vraiment qu'il a le pouvoir de convaincre le président
00:27 chinois.
00:28 Et si on avait dit « qui aurait pu prévoir qu'un jour, un président aurait plus peur
00:32 de Laurent Berger et de Sophie Binet que de Xi Jinping et Poutine ? ». Parce qu'au
00:35 moment où on parle, Macron doit être là en train de bomber le torse devant son homologue
00:38 « Eh, t'as vu mon ministre de l'Intérieur cette semaine ? Il a quasi menacé la Ligue
00:42 des droits de l'Homme ». « Hein ? Comment ? Ton traducteur n'arrive pas à traduire
00:46 Ligue des droits de l'Homme ». C'est un problème parce que Macron avait prévu de
00:50 dire « Si, écoute-moi, si on tombe d'accord, je te promets de te laisser tranquille sur
00:53 les Ouïghours ». Et là, Xi aurait répondu « Ah bon, mais c'est pas déjà ce que
00:57 tu fais ? ». Donc, Macron en Chine, il va rien obtenir et puis il va rentrer à Paris.
01:03 Et ça c'est bien parce qu'on va enfin pouvoir quantifier le bilan carbone d'une
01:07 humiliation.
01:08 C'est un peu mignon parce qu'on a l'impression de voir un élève de CP se mêler des affaires
01:11 des grands du lycée.
01:12 Le président chinois va lui dire « Bon, t'es sympa toi avec ton petit pays de 50
01:15 habitants, mais ton avis, on s'en fout un peu ». Oui, 50 habitants, c'est le cabinet
01:19 Occurrence qui fournit les chiffres à la Chine.
01:22 Bref, Macron est accompagné d'une grosse délégation.
01:25 Politique, patron, artiste, et notez, c'est le cas à chaque voyage officiel.
01:28 À croire qu'un chef d'État en visite à l'étranger, ça ne se déplace jamais
01:32 aux toilettes sans trois chefs d'entreprise.
01:33 C'est dommage parce qu'il n'y a pas Fabien Roussel.
01:35 Et Roussel, il est communiste, de plus en plus compatible avec les politiques libérales,
01:40 ce que Xi Jinping appelle « un genre idéal ». En revanche, quelqu'un fait défaut.
01:44 Ça, évidemment, le président chinois a demandé « Mais vous n'êtes pas venu avec
01:47 votre vedette du Lido, là, Marlène Schiappa ? ». Mais le PDG du zoo de Beauval et du
01:52 Voyage.
01:53 Et pour les pandas, vous vous rappelez les deux pandas prêtés par la Chine ? Eh ben
01:57 le « bai » prend fin bientôt.
01:58 Oui, on dit le « bai ». Un panda, c'est comme un T2.
02:01 Heureusement qu'on ne les a pas mis en Airbnb.
02:03 Mais du coup, on fait quoi ? Est-ce qu'on rend un panda à la Chine ? Ou alors on le
02:07 garde mais en échange on le laisse Jean-Pierre Raffarin ? Il sera plus utile à Pékin, Jean-Pierre.
02:12 Ou alors on met Raffarin à Beauval.
02:14 Oui, ça va, on a le droit de rire.
02:16 On va tous bosser deux ans de plus, on a le droit de rire.
02:18 Pierre Aschy fait aussi partie de la délégation.
02:20 Je suppose qu'on lira bientôt son édito dans Okapi.
02:23 Parce que je n'ai pas regardé quels autres journalistes sont présents, mais je suppose
02:26 qu'on le saura bientôt en lisant un reportage dans le journal de Mickey.
02:28 Et enfin, Macron a déclaré qu'il ne fixerait aucun ultimatum au président chinois sur
02:33 aucun sujet, car ce n'est pas une bonne façon de rentrer en négociation.
02:37 Et alors là, les conseillers de Macron, ils s'emmerdent même plus.
02:40 Ils ont fait une fiche d'éléments de langage, celle même pour les syndicats, le président
02:43 chinois ou Poutine.
02:44 Rien à foutre.
02:45 Alors pour conclure, on a hâte que le président rentre en France.
02:47 Vraiment.
02:48 Parce qu'on veut le voir dire à Elisabeth Borne.
02:50 « Alors cette rencontre avec les syndicats, ça va, ça t'a pas pris trop de temps ? »