L'Heure des Pros 2 du 06/04/2023

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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Golnadel, à Geoffroy Lejeune, à Georges Fenech, à Joseph Macescaron et à Gautier Lebrecht.
00:04 On va suivre évidemment et être très attentifs à ce qui se passe dans les rues, notamment de Paris,
00:08 puisque si vous nous suivez depuis de nombreuses minutes, vous avez vu qu'il y a des débordements.
00:14 Le chiffre le plus important, me semble-t-il, de la journée, c'est 570 000.
00:20 570 000, dont 57 000 à Paris.
00:23 C'est en net recul.
00:25 Donc la question va se poser ce soir si ce mouvement est terminé ou pas, stop ou encore,
00:31 alors que le 13 avril est déjà programmé une autre journée.
00:35 Mais c'est vrai qu'il y a un essoufflement, un enlisement peut-être.
00:38 C'était le pari d'ailleurs du gouvernement.
00:41 Mais est-ce que ce chiffre dit tout ?
00:42 C'est aussi une des questions qu'on va poser, Gautier Lebrecht.
00:47 570 000, est-ce que c'est un échec ou pas ?
00:50 Sans doute.
00:52 Ça sera vécu comme cela, en tout cas, et sans doute une victoire pour le gouvernement.
00:55 En tout cas, l'intersyndical a essayé de remobiliser après la réunion d'hier écourtée avec Elisabeth Borne.
01:02 L'objectif, c'était d'avoir un rebond.
01:04 Le rebond n'est pas là, puisqu'il y avait 740 000 personnes à la dernière manifestation.
01:08 Donc c'est quasiment 200 000 de moins ce soir.
01:11 Donc effectivement, pour l'intersyndical, c'est un échec.
01:14 On va faire un tour de table pour que vous puissiez analyser ce qui me paraît être le plus important.
01:19 D'abord, c'est ce chiffre.
01:20 Je disais stop ou encore.
01:22 Ça s'arrête ou ça s'arrête pas ?
01:23 On parle d'impasse depuis ce matin, puisque personne ne bouge.
01:25 Il y a déjà un prochain rendez-vous.
01:28 À la veille du conseil constitutionnel.
01:29 Il y a une colère très grande de ceux qui sont dans la rue, évidemment, qui ne s'arrêtera pas.
01:33 Mais je ne sais pas comment elle s'exprimera.
01:35 Qu'est-ce qu'on peut dire ce soir ?
01:37 Georges Fenech ?
01:38 Moi, je ne crois pas que la colère se soit atténuée.
01:41 Je ne crois pas que la manifestation...
01:43 C'est quand même la onzième journée manifestation.
01:46 Vous imaginez le coût que ça peut représenter pour certains manifestants.
01:49 Je ne pense pas qu'on peut parler véritablement d'essoufflement.
01:52 Disons qu'il y a effectivement moins de monde, mais ça, c'est tout à fait compréhensible.
01:56 Et le fait qu'on ait déjà annoncé une prochaine journée le 13 avril montre bien
02:01 qu'il y a une volonté de l'intersyndical de rester unis d'une part et d'autre part,
02:05 de poursuivre ce combat syndical.
02:07 Il y avait un million de personnes le 23 mars.
02:09 Il y en avait 740 000 le 28 mars.
02:11 Il y en a 570 000.
02:12 C'est-à-dire que vous avez divisé par deux.
02:14 Moi, ce qui m'étonne, c'est que j'entendais les syndicats.
02:17 On va tout bloquer.
02:18 On ne s'arrêtera pas.
02:19 On est là, quoi qu'il arrive.
02:20 On est à l'arrivée où leurs militants ne les suivent pas.
02:24 Ou alors peut-être les questions financières.
02:28 Est-ce qu'il y aura des blocages ?
02:29 Et la peur aussi, et la peur d'être dans la rue face aux violences aussi.
02:32 C'est possible.
02:34 Il y a une nouvelle mobilisation le 13 avril, je l'ai dit déjà à trois reprises.
02:37 La question, c'est de savoir est-ce qu'il n'y aura pas d'essoufflement ?
02:40 Vous ne tirez pas de conclusions ?
02:41 Non, non, mais la question, est-ce qu'on va passer à un autre stade ?
02:46 C'est-à-dire le blocage, les grèves ?
02:48 Pardon, mais Joseph, merci.
02:49 Si, c'est pas pour...
02:51 À mon sens, c'est un échec.
02:52 C'est-à-dire les chiffres parlent d'eux-mêmes.
02:54 Donc oui, bien sûr, il y a un essoufflement.
02:56 Et d'ailleurs, cet essoufflement est d'autant plus intéressant
02:58 et qui paraît à un sondage, je crois, demain dans les Échos,
03:01 qui montre que les syndicats ont plus le vent en poupe aujourd'hui.
03:06 Mais attention qu'ils ont plus le vent en poupe lorsqu'ils sont dans une logique
03:10 de dialogue et non pas de manifestation de rue, ce qui aussi est intéressant.
03:15 Donc oui, il y a un essoufflement.
03:18 C'est incontestable.
03:19 Et la volonté de remettre les gens dans la rue,
03:23 est-ce que c'est ce qu'attendent justement les salariés ?
03:25 Vraisemblablement pas.
03:26 Tour de table, Geoffroy Lejeune, analyse du jour.
03:31 Moi, je pense que quel que soit l'essoufflement ou pas,
03:33 d'ailleurs, de la mobilisation dans la rue,
03:35 en réalité, ça fait deux fois en cinq ans qu'on a 7 Français sur 10
03:37 qui, dans la durée sur plusieurs semaines,
03:39 s'opposent à ce gouvernement sur le plan social.
03:41 Je pense que c'est ça, le vrai sujet.
03:43 C'est ce que nous disons matin, midi et soir.
03:45 Et c'est au-delà du chiffre, ce n'est pas le plus important.
03:48 Bien sûr, parce qu'évidemment, un jour, les gens vont rentrer chez eux.
03:50 Mais souvenez-vous, après les Gilets jaunes,
03:52 il y a eu tout à coup plus de Gilets jaunes dans la rue.
03:54 On a dit les Gilets jaunes, c'est fini.
03:55 Non, pas du tout, ce n'était pas fini.
03:56 Ça s'est manifesté autrement quelques années plus tard.
04:00 Et ça ne disparaîtra pas. Cette colère ne disparaîtra pas.
04:02 Oui, mais elle s'exprime comment ?
04:04 Et qu'est-ce qu'on fait ?
04:05 C'est un ensemble.
04:06 C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'un chef d'État étranger va venir en France,
04:10 il ne va pas pouvoir mettre les pieds sur...
04:11 Je ne vous dis pas que ça se passera...
04:13 Dans les rues ?
04:14 Non, mais pas forcément.
04:15 Ça se passera peut-être dans les urnes, ça se passera peut-être autrement.
04:18 Dans les urnes, il n'y a pas grand-chose avant 4 ans.
04:19 Je suis d'accord. C'est pour ça que je vous dis, il y a un sujet.
04:22 En fait, c'est le principe du volcan.
04:23 Vous ne savez pas quand est-ce qu'il sort ?
04:25 Quand est-ce qu'il...
04:26 Alors, il avait l'occasion de sortir, il n'est pas sorti.
04:29 Oui, c'est ça qui est quand même intéressant.
04:32 S'il ne sort pas dans cette séquence, avec ce que j'entends depuis trois semaines
04:35 et plus que ça d'ailleurs depuis trois mois, avec "on bloquera tout",
04:39 rien n'a été bloqué.
04:40 Le privé n'est jamais entré.
04:42 C'est le paradoxe. Tous les jours, on a souligné ce paradoxe.
04:45 Le privé est très peu entré.
04:46 Les routiers ne sont pas entrés, les collégiens ne sont pas entrés,
04:49 les facs ne sont pas bloqués. En fait, rien n'est bloqué.
04:51 Il y a un point de tension, c'est les raffineries et les pénuries de carburant.
04:54 C'est le seul point de tension du moment.
04:56 Là, les trains vont rouler tout le week-end.
04:58 Mais en fait, comment vous...
04:59 Quand on a connu les événements de décembre 1995, excusez-moi, c'est du pipi de chat.
05:03 Il faut quand même faire autre chose.
05:04 C'est pas comparable.
05:05 Ben oui, je suis désolé.
05:06 Non, mais attendez, je suis désolé.
05:07 C'est rien. C'est rien.
05:09 Je sais bien qu'en France, on a la mythologie de la rue.
05:11 Depuis 1793, on a la mythologie de la rue.
05:13 C'est-à-dire qu'on considère que la rue est porteur, par définition, de l'égitimité
05:17 et qu'elle va l'emporter.
05:18 Mais il y a 70 % des... Les sondages, c'est pas rien.
05:21 Les enquêtes d'opinion, c'est pas rien.
05:23 70 % des gens, 93 % des actifs qui sont contre la réforme, c'est pas rien.
05:27 Est-ce que ça se traduit dans les élections ?
05:29 Moi, je pense que oui, par l'abstention moderne.
05:31 Non, pas dans les partiels.
05:34 Ça ne se traduit pas dans les partiels.
05:36 Gilles-William, Gilles-William Gollnadel, qui ne sait pas exprimer.
05:39 Écoutez, si c'est pas un essoufflement, j'ai un problème de vocabulaire.
05:44 Bah oui, c'est évidemment un essoufflement.
05:48 C'est évidemment une lassitude.
05:50 Ça ne rend pas le gouvernement plus populaire pour autant.
05:54 Ça ne le grandit pas pour autant.
05:57 Mais M. Macron n'a pas tort de dire que la France n'est pas à l'arrêt.
06:03 Il le dit pas, d'ailleurs, parce qu'il dit rien.
06:05 Non, enfin, il l'a dit il y a quelques jours.
06:09 Mais sur ce point-là, il n'a pas tort.
06:11 Bah alors, ça n'a rien à voir.
06:13 On parle de sur le court terme que sur le long terme.
06:17 L'exaspération, j'ai la faiblesse de penser, je peux me tromper,
06:21 moi qui ne suis pas contre cette réforme.
06:25 J'ai la faiblesse de penser que le mécontentement, y compris,
06:28 justement, l'opposition à cette réforme, ne se résume pas uniquement
06:33 au problème de l'âge.
06:36 C'est aussi parce que le gouvernement peut proposer n'importe quoi.
06:39 Ça ne plaît pas beaucoup.
06:41 Ça va au-delà.
06:43 Donc, j'ai l'impression, pour autant que mon impression soit la bonne,
06:48 qu'effectivement, ça prend une mauvaise tournure quand même,
06:51 me semble-t-il, pour la contestation.
06:54 Enfin, rien n'est réglé pour autant.
06:56 Non, pas du tout.
06:57 Vous dites des choses très paradoxales.
06:59 Oui.
07:00 Vous dites d'un côté, il n'y a pas que les réformes.
07:02 On est d'accord que la réforme, mais il y a autre chose.
07:05 Mais cette autre chose, il va perdurer.
07:07 C'est-à-dire qu'il y a des gens qui sont en colère dans ce pays.
07:11 C'est sans doute une minorité.
07:13 On l'a dit 50 000 fois, c'est la France qui ne va pas très bien.
07:16 Ce n'est pas la France d'Emmanuel Macron.
07:18 Qu'est-ce que vous faites avec cette France-là et comment vous la remettez ?
07:22 Je vais vous faire barquer au risque de me répéter que là,
07:24 vous voyez la colère économique et on cache quand même la colère sociétale.
07:29 Vous avez des gens qui sont en colère, par exemple,
07:31 sur les questions d'immigration.
07:32 Ils descendent moins dans la rue, ceux-là.
07:34 Mais ce n'est pas pour autant qu'ils vont voter pour M. Macron ou pour son successeur.
07:40 Ce que vous dites est sans doute vrai, mais vous ne répondez quand même pas à ma question.
07:42 Non, mais je vous réponds.
07:44 J'avais cru comprendre votre question, comment ça va se terminer,
07:46 la contestation par rapport à la réforme de la retraite.
07:48 Je vous dis que ça s'essouffle.
07:49 Oui, ça s'essouffle.
07:50 Oui, ça s'essouffle.
07:51 Pour le reste, voilà.
07:52 En tout cas, le pari d'Emmanuel Macron, décision du 14 avril du Conseil constitutionnel,
07:56 qui censure peut-être un ou deux articles, l'index senior,
07:59 mais qui valide quasiment l'entièreté de sa réforme,
08:02 l'essentiel en tout cas, les 64 ans.
08:04 Et puis essoufflement et les gens vont rentrer chez eux tranquillement.
08:07 Le vrai sujet, c'est qu'il reste quatre ans.
08:10 Comment va-t-il continuer à gouverner sans majorité, avec une colère sociale ?
08:16 Comment renouer le dialogue social alors que sur cette affaire, ça a capoté ?
08:20 Toute la question, c'est de savoir combien de temps ça va durer, tel quel.
08:23 Les syndicats, vous ne pouvez pas faire une voix aujourd'hui en France.
08:25 L'intersyndicale explique qu'elle ne veut parler rien d'autre que des 64 ans.
08:30 Donc vous faites comment ? La question de Georges est excellente.
08:32 Bon, je vais vous montrer plein d'images de l'après-midi.
08:34 Simplement, je voulais qu'on écoute Sophie Binet.
08:38 Sophie Binet, vous le savez.
08:39 - Vous la trouviez très bien.
08:41 Je me souviens de votre appréciation que j'avais tentée à l'époque de légèrement modérer.
08:46 En vain.
08:47 - Eh bien, écoutez, ça prouve ma virginité.
08:50 - Oui, oui, non mais...
08:51 - Par rapport à quelqu'un que je ne connais pas.
08:55 Moi, monsieur, je n'ai pas d'après-midi.
08:56 - Oui, oui, non, c'est vrai.
08:57 - Et lundi soir, vous l'avez invité.
08:58 Lundi soir, vous avez dit "Vous deviennez sur ce plateau".
09:00 - L'invitation facile.
09:01 - Moi, contrairement à vous, je n'ai pas d'après-midi.
09:03 - Non, non, mais moi, c'est...
09:04 Non, non, pas du tout.
09:05 C'est quand je l'ai entendu mal chanter "Macron, tu vas te retrouver dans le noir".
09:10 J'ai eu un apostérolor inégalif.
09:12 - Oui, oui, mais vous voyez, c'est ça la différence.
09:15 Moi, je ne vois pas forcément le mal dans l'autre.
09:18 Et j'attends qu'il se dévoile.
09:21 - Bien sûr.
09:22 - Voyez-vous, c'est vrai.
09:23 - C'est un peu dévoilé, là.
09:24 - Alors, comment...
09:25 - Vous avez un petit indice.
09:26 - Non, mais voilà, il n'y a pas mieux.
09:27 J'accepte cette fraîcheur d'âme que je peux avoir et peut-être cette naïveté.
09:31 - C'est un côté touchant.
09:32 - Mais bien sûr, bien sûr.
09:33 Je ne vois pas le mal partout.
09:36 Alors, on va vous la faire écouter puisque...
09:38 Alors, soyez très attentifs parce que c'est une séquence qui est vraiment intéressante.
09:42 D'abord, elle commence à répondre à...
09:44 C'était Jeanne Cancart ?
09:45 - Non, son nom, c'était Célia Barot.
09:46 - C'était Célia Barot, qui a été remarquable.
09:48 - Qui a été très, très bonne.
09:49 - Remarquable, qui est une journaliste de CNews et vraiment, je la félicite, qui a
09:53 été remarquable.
09:54 Elle interroge Mme Binet pour lui demander son sentiment sur cette journée de manifestation.
10:02 Mme Binet commence à répondre, en fait.
10:05 Et vous avez un sbire qui lui dit "on ne parle pas à CNews".
10:09 Moi, je pensais que Mme Binet avait de l'autorité ou n'écoutait pas les sbires ou les hommes.
10:16 Eh ben non, elle s'est arrêtée.
10:18 Elle a dit "ah ben oui, finalement, je ne parle pas à CNews parce qu'on me demande
10:23 peut-être de ne pas parler".
10:24 C'est assez intéressant parce qu'elle avait commencé à répondre.
10:27 Donc, je pensais qu'elle avait un peu plus, effectivement, d'indépendance de ça que
10:31 ça.
10:32 Alors, écoutez bien cette séquence, tendez bien l'oreille et puis après, je vous dirai
10:34 deux, trois petites choses.
10:35 - En quoi cette nouvelle journée de mobilisation va changer la donne ?
10:40 - Elle va changer la donne parce qu'elle montre que...
10:47 Non, mais moi, je ne souhaite pas répondre à CNews.
10:49 - Et pourquoi ?
10:50 - Parce qu'en fait, je ne vais pas sur vos plateaux.
10:53 - Oui, mais là, c'est pour s'exprimer devant tous les Français.
10:56 Vous pouvez nous donner vos revendications ?
10:59 - Eh ben non.
11:01 Voilà.
11:02 - Vous choisissez les médias à qui vous vous adressez ?
11:04 - Je m'adresse à tous les médias qui gardent une liberté d'expression et une pluralité.
11:07 - En plus, c'est pour la pluie et la réalité.
11:10 - Madame Sophie Binet, ça c'est formidable.
11:12 - Elle ne va plus pouvoir parler à France Inter.
11:14 - Madame Sophie Binet a donc refusé de répondre aux questions de CNews et c'est au nom du
11:17 pluralisme qu'elle a écarté notre micro.
11:20 La nouvelle patronne de la CGT affirme ainsi son ouverture d'esprit en choisissant ses
11:24 journalistes, à moins qu'elle montre un sectarisme, une intolérance, un dogmatisme
11:29 qui rappelle le temps jadis, les anciennes lunes du monde d'hier, quand les camarades
11:34 lisaient la Pravda à l'abri des opinions extérieures.
11:37 Si jeune, Madame Binet est déjà si totalitaire.
11:41 Hier, elle quittait Matignon et regrettait que la première ministre ne soit pas ouverte
11:45 au dialogue et aujourd'hui, c'est elle qui le refuse.
11:48 Allez comprendre, Madame Binet a une notion du dialogue et peut-être de la démocratie
11:52 qui varie du mercredi au jeudi et qui change en fonction de ses interlocuteurs.
11:57 C'est notre différence.
11:59 Ici, la liberté d'expression n'a pas de prix et elle s'entend du lundi au dimanche.
12:05 Madame Binet est donc la bienvenue pour faire entendre sa voix quand elle le voudra, comme
12:10 toutes les sensibilités politiques du pays.
12:13 Voilà ce que je voulais vous dire.
12:16 - Ton prédécesseur n'avait jamais refusé.
12:19 - Pendant les manifestations, de la même manière, et c'est Nora Medziani qui me rapportait
12:25 ça, au moment du départ du cortège, les caméras de CNews étaient mises de côté
12:32 et on ne pouvait pas entendre les premiers mots de Philippe Martinez.
12:36 Parallèlement ou paradoxalement, M.
12:38 Matheu vient régulièrement parler.
12:40 - Vous avez déjà reçu Sophie Binet d'ailleurs ?
12:42 - Alors ça je m'en souviens.
12:44 - Au moment de la loi travail.
12:45 J'ai vu un extrait qui est repassé sur Twitter aujourd'hui après cet extrait où elle était
12:49 venue sur votre plateau lors des pro 1 au moment de la loi travail.
12:52 L'échange avait été un peu rude.
12:54 - Ce qui est normal, parce que par définition, je reçois tout le monde et il y a des gens
12:57 qui ne veulent pas nous parler.
12:58 - C'est très bien ce que vous venez de dire.
13:00 - Je vous remercie.
13:01 - Mais là où j'ai une petite réserve, c'est qu'on ne va pas supplier les gens.
13:04 - Mais je ne la supplie pas.
13:05 - Non mais bon.
13:06 - Je ne supplie personne.
13:07 - La CGT ne veut pas parler, vous interrogerez les autres syndicats, tant pis pour eux.
13:11 - Je ne supplie personne.
13:12 - Mais voilà.
13:13 - Mais on reçoit les événements.
13:14 - Non mais quelqu'un vous crache à la figure et vous en redemandez.
13:18 C'est quand même spécial.
13:19 - C'est un message assez chrétien.
13:21 - Effectivement, je ne peux pas comprendre.
13:24 - Si vous me permettez.
13:25 - On voit notre différence de spiritualité.
13:28 - Effectivement.
13:29 - Dans cette semaine sainte et en ce jeudi saint notamment, c'est un message que vous
13:34 pourriez effectivement apprendre également.
13:36 - En ce deuxième jour de Pessar, je ne reçois pas les mêmes choses.
13:39 - La Pâque juive, effectivement, on en a parlé hier.
13:43 - C'est le jour du grand pardon quand même.
13:45 - Oui, c'est quand même navrant.
13:46 - Attendons ce jour-là.
13:47 - Non mais c'est intéressant parce qu'en fait, on sourit là, mais ça montre, ça dévoile
13:55 effectivement que le sectarisme, le totalitarisme, pardonnez-moi de le dire comme ça, et on
14:00 a assez tous d'expérience, il est toujours à gauche.
14:03 C'est ça la vérité.
14:04 Toujours.
14:05 Depuis l'université dans laquelle on était, Geoffroy Lejeune qui n'a pas pu intervenir
14:10 à Sciences Polyl, j'ai vu Monsieur Mathieu faire son petit communiqué.
14:15 - Bien sûr.
14:16 - Monsieur Mathieu.
14:17 - Vous aviez appelé à l'époque, d'ailleurs.
14:18 - Bien sûr, la révolution dévore ses enfants.
14:20 Monsieur Mathieu qui se plaint aujourd'hui.
14:22 - C'est exactement ça.
14:23 - C'est vraiment la phrase de Bossuet, bien évidemment.
14:25 - C'est magnifique.
14:26 - Puisque à Sciences Polyl, aujourd'hui, des noms ont été tagués, les noms de ceux
14:32 qui refusaient le blocage.
14:33 C'est bien ça.
14:34 Il s'est fendu d'un petit communiqué, Monsieur Mathieu.
14:36 Il a dit "Ah, c'est pas bien, ah c'est pas bien".
14:38 Ah oui, mais il ne vous a pas invité.
14:41 Il a refusé que vous veniez.
14:42 - Si il vous avait écouté à l'époque, parce que vous l'aviez quand même un petit
14:44 peu asticoté, vous l'aviez même appelé au téléphone et tout.
14:46 Si il vous avait écouté à l'époque, peut-être qu'il n'aurait pas lui-même été dévoré.
14:49 En effet, il n'aurait pas peut-être...
14:50 En fait, ces gens-là ne comprennent pas qu'ils finiront par être mangés.
14:52 Donc, s'ils s'opposaient dès maintenant, peut-être qu'ils pourraient être sauvés.
14:55 - Sur le fond, vous avez quand même, semble-t-il, émis quelques réserves sur cette réforme.
15:01 - Oui.
15:02 - Beaucoup, hein.
15:03 - Beaucoup.
15:04 - Pas qu'un peu.
15:05 - Donc, si on regarde sur le fond, le pluralisme, il est là.
15:08 - Mais c'est incroyable.
15:09 - Vous n'avez pas édité.
15:10 - Juste, sur le pluralisme, il y a un truc intéressant aussi.
15:12 C'est qu'en fait, s'ils vous reprochent vos plateaux qui ne sont peut-être pas assez
15:15 équilibrés politiquement, etc.
15:16 C'est leur faute, en fait.
15:17 S'ils venaient, il y aurait un équilibre.
15:19 - Qu'ils viennent, mais effectivement, peut-être vont-ils dans des studios ou sur des plateaux
15:27 où ils sont mieux accueillis.
15:28 - Vous croyez ?
15:29 - Madame Binet, je l'ai vue arriver à Radio France avec un T-shirt "Radio France en grève".
15:33 Et donc, elle est chez elle quand elle va à France Inter, Madame Binet.
15:36 Bon, la Rotonde, vous voyez, revenons à ce qui s'est passé cet après-midi.
15:40 La Rotonde, pourquoi la Rotonde ?
15:41 Parce que c'est un endroit symbolique, parce que le président de la République avait
15:44 célébré sa victoire et regardez le feu qu'il a pris à la Rotonde.
15:50 Moi, je plains tous ces commerçants du boulevard Montparnasse et je plains pour les connaître
15:55 en plus, ceux qui travaillent à la Rotonde, ceux qui sont en salle, ceux qui dirigent
16:02 cet établissement, qui en ont assez d'être attaqués de cette manière-là.
16:08 Je ne sais pas si la Rotonde sera ouverte ce soir, mais c'est quand même intolérable
16:11 dans la France d'aujourd'hui, ce type d'action.
16:14 Je voulais qu'on écoute peut-être quelques syndicalistes.
16:18 Monsieur Berger, crise démocratique, écoutons-le.
16:20 Ce dont il est question aujourd'hui pour le président de la République, ce n'est
16:25 pas les mots de Laurent Berger ou je ne sais qui.
16:27 Ce dont il est question, c'est la réponse qu'il va donner au monde du travail.
16:32 Le mépris ou non qu'il va afficher à l'égard du monde du travail.
16:34 Ce qui est important, ce n'est pas ce que je pense moi, de ces propos qui dénotent
16:41 une perte de nerfs d'une certaine manière.
16:44 Ce que je pense, c'est que, c'est le problème, c'est ce que pensent les gens qui sont derrière
16:50 nous et qui manifestent.
16:51 La population qui rejette à 70% cette réforme et les salariés, les travailleurs qui la
16:55 rejettent à 90%.
16:56 Voilà, donc oui, on a une crise sociale et oui, on a une crise démocratique quand on
17:02 est incapable, dans notre pays, de comprendre que ce qui s'exprime, c'est de la démocratie
17:06 sociale et que cette démocratie sociale mérite d'être écoutée.
17:09 Crise démocratique, alors le président une nouvelle fois était à l'étranger, à chaque
17:11 fois qu'il y a une manif, le plus souvent il est pas en France.
17:13 C'est son agenda qui fait ça, mais à chaque fois effectivement, sur les 11 manifestations,
17:17 à chaque fois, dans l'extrême majorité des cas, il n'était pas en France.
17:20 Et donc effectivement, à travers son entourage, il a répondu à ce terme employé par Laurent
17:26 Berger, crise démocratique, en disant non, il n'y a pas de crise démocratique.
17:28 Et il a ciblé une nouvelle fois Laurent Berger.
17:30 Et hier soir à la télévision, Laurent Berger s'est énervé, comme on ne l'a jamais vu
17:33 s'énerver, en disant ça fait deux fois, il n'y aura pas une troisième fois.
17:36 Exactement comme je vous le dis là.
17:37 Donc la tension entre Laurent Berger et Emmanuel Macron, là on est quasiment dans un face
17:41 à face, ça va même au-delà de la CFDT et du gouvernement, est au maximum.
17:44 Mais qu'est-ce qui va se passer si jamais il se met en colère ?
17:46 Pour négocier c'est quand même embêtant.
17:49 Pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron cible comme ça Laurent Berger depuis 15 jours ?
17:52 Parce qu'il est à la tête de l'intersyndicale, parce que c'est Laurent Berger hier qui a
17:56 fait le choix de partir dans le narratif de l'intersyndicale et de se lever et de dire
17:59 Madame la Première Ministre, merci on en reste là.
18:00 Donc Emmanuel Macron et son entourage font le choix de cibler Laurent Berger.
18:03 Monsieur Mélenchon, on va le décrire.
18:05 On peut répondre quand même à cette question, qu'est-ce qui va se passer ?
18:08 Qu'est-ce qui va se passer ? C'est que quand même il ne vous a pas échappé,
18:11 que s'il y a un minimum d'accidents aujourd'hui, c'est grâce à Laurent Berger.
18:16 C'est-à-dire qu'aujourd'hui la digue, la protection, elle ne provient pas du président
18:21 de la République, elle provient du secrétaire général de la CFDT.
18:24 Voilà, heureusement qu'il est là, dans ce face à face, heureusement qu'il est là.
18:28 Et il se trouve face à quelqu'un qui est en revanche, qui habite sur la planète Zorg
18:33 quand il n'est pas à Pif-le-chien.
18:34 C'est-à-dire qu'en fait il menace de se radicaliser comme la CGT.
18:37 C'est Pif Gadget.
18:38 Blocage.
18:39 Pif le…
18:40 Peu importe.
18:41 Et c'est pas Flechien.
18:42 C'est pas Flechien, oui.
18:43 Mais bon.
18:44 Bientôt ce ne sera pas Flechien, oui.
18:45 Il faut aller rejoindre une ligne plus dure.
18:48 Bon, Monsieur Mélenchon, écoutons-le.
18:51 Alors lui, évidemment, il met de l'huile sur le feu, il tente de récupérer ce mouvement.
18:55 Finalement, il ne le récupère pas beaucoup.
18:56 Moi, j'ai l'impression que cette séquence, vous savez, en fait c'est perdant, perdant,
19:00 c'est tout le monde qui perd.
19:01 Non, il y en a une qui gagne.
19:02 Marine Le Pen.
19:03 Oui, d'ailleurs.
19:04 Mais c'est… oui.
19:05 Elle gagne nettement.
19:06 Mais la France perd à l'étranger.
19:08 La France perd à l'intérieur.
19:10 J'ai vu qu'à Rennes, par exemple, il y avait des rues qui étaient fermées, des
19:14 commerçants fermés.
19:15 Emmanuel Macron perd.
19:16 Ah oui, complètement.
19:17 Il peut se réjouir comme ça, par arrogance, mais au fond il perd.
19:22 Ah oui.
19:23 Il perd.
19:24 Mais ça peut l'amuser.
19:25 Il est dans une impasse pour quatre ans.
19:26 Un entourage peut dire « vous avez vu, il est bandé les muscles », mais au fond il
19:27 perd.
19:28 Le gouvernement perd.
19:29 Les syndicats perdent.
19:30 La France perd.
19:31 La France perd.
19:32 Donc c'est perdant, perdant.
19:33 Voilà.
19:34 Ça, c'est la vraie analyse.
19:35 Écoutons M. Mélenchon.
19:36 Écoutons M. Mélenchon.
19:37 Nous sommes en train de passer d'une crise sociale extrêmement ample, extrêmement profonde,
19:47 à une crise démocratique.
19:48 Et là, nous entrons plutôt dans un registre qui est plus familier pour les dirigeants
19:53 et responsables et animateurs et porte-parole politiques.
19:56 C'est plutôt le domaine dans lequel nous avons l'habitude d'observer et de voir.
20:01 La crise démocratique qui est ouverte par un pouvoir qui ne veut parler avec personne
20:05 de rien et qui ne veut pas prendre la seule décision qui lui reste maintenant, qui est
20:10 le retrait, eh bien cette crise démocratique peut prendre la tournure d'une crise de régime.
20:16 Bon, il n'en a… ça n'a jamais marché, ça n'a jamais pris Jean-Luc Mélenchon.
20:19 Non, c'est son souhait.
20:20 Faisons-le.
20:21 Jamais, jamais.
20:22 C'est son souhait.
20:23 Il a fait une élection en Ariège, elle a été perdue par la France insoumise, donc
20:27 lui aussi…
20:28 Moi, je pense qu'ils font partie des grands perdants.
20:30 Oui.
20:31 Peut-être plus à cause encore de Saint-Saëline que de cette histoire-là, mais quand même
20:35 le grand perdant chez les partis politiques, c'est quand même M. Mélenchon.
20:39 Geoffroy Lejeune.
20:40 Non, mais déjà, il n'a pas parlé de la France insoumise dans son propos.
20:43 Il a parlé juste de crise sociale qui devient une crise démocratique et une crise de régime.
20:46 Moi, je suis d'accord avec son analyse.
20:47 Pardon, je pense que ça dépasse de très loin la seule réforme des retraites.
20:51 Ensuite, sur la France insoumise, grand perdant, évidemment, dans les partiels, ils viennent
20:54 peut-être pour la première fois.
20:55 En fait, ce n'est pas la première fois, c'était déjà arrivé en 2022, de vivre
20:58 le front républicain, comme le RN avant le vivait.
21:00 Et la candidate PS a été élue face à la France insoumise.
21:03 Mais si vous regardez, il y a trois mois, on disait tous, on enterrait tous, en tout
21:07 cas, on était nombreux à enterrer la France insoumise au moment de l'affaire Katnins,
21:10 les contradictions de la France insoumise sur la question des violences faites aux femmes,
21:14 les gens qui voulaient prendre la place de Jean-Luc Mélenchon et probablement le dégager
21:17 pour 2027, etc.
21:19 Mine de rien, l'air de rien, cette histoire l'a remis un peu en selle.
21:23 Un peu, j'ai dit un peu, premièrement.
21:26 Et deuxièmement, a remis ces thèmes et les thèmes de gauche au centre du débat.
21:29 - Je maintiens que le discours critique, d'ailleurs que vous reprenez sur votre couverture.
21:36 - Mais je suis contre, évidemment.
21:37 - Non, c'est pas ça.
21:38 - Je ne dis pas qu'il nous perd tout le temps.
21:39 - Non, mais ça ne s'arrête pas, Valéry Cotter.
21:41 Le discours critique contre l'intolérance, l'esprit de censure, l'esprit de violence
21:46 de l'extrême gauche, je ne l'ai jamais entendu aussi massivement qu'en ce moment.
21:51 Ce front contre l'extrême gauche, que j'appelle de mes vœux, c'est le combat de ma vie.
21:54 Depuis des années, je ne l'entends que depuis 15 jours.
21:57 - Mais on pensait un peu pareil en 2022, il a fait 20%.
21:59 C'est ça que je dis.
22:00 - Et selon l'IFOP, il est au second tour de la présidentielle dans tous les cas de
22:04 figure, sauf si c'est Édouard Philippe le candidat macroniste.
22:06 - C'est-à-dire que le combat, c'est Marine Le Pen ?
22:09 - Exactement.
22:10 Si c'est Gérald Darmanin le candidat macroniste, si c'est Bruno Le Maire, le duel dans quatre
22:15 ans du second tour, c'est loin.
22:16 Mais selon l'IFOP aujourd'hui, c'est Mélenchon contre Le Pen.
22:19 - Il faut parler de ces sondages-là aussi, Mélenchon-Le Pen, on n'est pas du tout certain
22:22 que Mélenchon ne gagne pas.
22:23 - C'est d'ailleurs ça.
22:24 - Quand même, elle gagne.
22:25 - Sauf que le cordon solitaire me paraît en ce moment plus fort, plus solide autour
22:30 de l'extrême gauche qu'autour de ce qu'on appelle l'extrême droite.
22:33 En cas de duel.
22:35 - Non mais ça sera bien.
22:36 Alors quand je dis que tout le monde perd 10 ans de Macron pour terminer sur un duel
22:40 Mélenchon-Le Pen, je pense que si c'était ça, je ne suis pas sûr que ce soit effectivement...
22:46 - Il y a un chiffre qui peut l'attester.
22:48 - Mais c'est ce qui se passe en Europe.
22:49 En Europe, regardez les résultats en Europe.
22:52 - À moins qu'ils n'y aient rien pensé.
22:54 - Au dernier législatif, dans plus de 50% des cas, 54% de mémoire, c'est le RN qui
23:00 s'imposait face à la NUPES ou la France insoumise dans les duels de second tour.
23:04 - Robert Ménard, deux ans de plus ou plus exactement la crise démocratique, il répond.
23:13 - Honnêtement, on peut ne pas être d'accord avec la retraite.
23:17 On a le droit de trouver que deux ans de plus, c'est un enfer, comme disent sans emphase
23:22 et sans exagération un certain nombre de syndicalistes ou d'hommes politiques.
23:26 Mais aujourd'hui, dire qu'il y a une crise démocratique, mais enfin où elle est la
23:29 crise démocratique ?
23:30 - Il n'y a pas de crise démocratique.
23:31 - Attendez, aujourd'hui, pardon, moi, je n'ai pas voté pour Emmanuel Macron, mais
23:35 enfin, il a son élection, elle n'est pas contestable.
23:38 Et en plus, je vous rappelle qu'il y a une chose qu'il avait dite, c'était ça, après
23:42 avoir changé 23 fois d'avis.
23:44 Mais là, on savait qu'il voulait allonger la durée du travail.
23:47 Vous ne pouvez pas lui reprocher ça.
23:49 Vous pouvez dire qu'il est maladroit.
23:51 Vous pouvez dire mille choses, mais pas ça.
23:53 - Chérald Darmanin a tweeté il y a quelques secondes, 154 blessés pour l'instant parmi
23:57 les forces de l'ordre en marge des manifestations du jour, certains gravement.
24:01 Vous vous rendez compte, 154 décès, on peut avoir quand même une pensée pour tous ces
24:06 gens qui forment la police nationale, la gendarmerie, les corps d'élite et qui sont ce soir blessés.
24:12 Certains gravement, 111 interpellations, plein soutien aux policiers, crie-t-il aux gendarmes,
24:17 aux sapeurs-pompiers qui protègent les manifestants et les biens publics comme privés.
24:22 - J'aurais quand même voulu dire un mot sur ce qu'a dit Ménard.
24:25 Moi, effectivement, je ne pense pas qu'il y ait une crise démocratique, mais je pense
24:29 qu'on peut parler, objectivement, de déficit démocratique.
24:32 Personne ne peut se réjouir d'utilisation du véhicule 47.1 et du 49.3.
24:39 Personne ne peut se réjouir que le pays n'ait jamais consulté, qu'il n'y ait jamais de référendum.
24:44 Donc moi, je crois qu'il n'y a pas de crise, parce qu'on fait jouer les institutions,
24:48 mais d'une certaine façon, qui me fait dire moi qu'il y a un déficit de démocratie.
24:52 - Et puis, l'exercice du pouvoir dans les quatre ans qui reste avec une majorité relative,
24:56 ça va ressembler assez vite à une crise démocratique.
24:58 - C'est pour ça que je vous l'ai dit.
24:59 - Alors, le Conseil constitutionnel, vous parlez de véhicules législatifs,
25:03 qu'a le Valais législatif.
25:04 C'est le flou.
25:06 - Il y a quand même un scénario qui tient la corde.
25:09 - Non, mais disons les choses.
25:10 Le Conseil constitutionnel, je ne veux pas dire qu'il ne fait pas du droit, mais il fait de la politique.
25:13 - Si, vous pouvez le dire.
25:14 Quand on pense qu'on va avoir des arguments juridiques extrêmement sophistiqués,
25:18 pardonnez-moi, pour Mme Gourault et pour M. Mézard.
25:20 - Oui, mais il y a Laurent Fabusquet, pas Emmanuel Macron.
25:23 - Ce sont certainement des personnes de valeur, mais quand même, quand on connaît le parcours
25:28 aussi bien professionnel que politique de Mme Gourault et de M. Mézard, il y a de quoi s'interroger.
25:32 - Ils sont au Conseil constitutionnel, mais évidemment que le Conseil constitutionnel
25:36 ne va pas retoquer.
25:37 Parce qu'il ne va pas tout retoquer la loi, parce qu'il fait de la politique.
25:43 Et quand vous dites "on n'en sait rien", je veux dire...
25:47 - Oui, effectivement.
25:48 Le scénario qui tient la corde, c'est qu'il retoque un ou deux articles, les cavaliers sociaux,
25:52 les ordres de l'ex-senior.
25:53 - Mais là, le fameux article 7.
25:55 - 64 ans.
25:56 - 64 ans, celui-là, a priori, ils vont le valider.
26:00 Parce qu'autrement...
26:01 En fait, vous vous rendez compte que si le Conseil constitutionnel ne validait pas l'article 7,
26:08 ça serait tout ça pour ça.
26:10 C'est-à-dire que tu aurais projeté le pays dans la rue.
26:12 Tu aurais mis...
26:14 - Ce serait la victoire surtout de l'intersyndical.
26:16 - Oui, mais tu aurais mis, effectivement, tu aurais bordélisé le pays pour reprendre
26:20 une expression de Gérald Darmanin.
26:24 Il y a un moment où même...
26:26 Ces gens-là font de la politique, bien sûr, et qui a une forme d'esprit de corps au-delà
26:32 du droit qui va jouer.
26:34 - Attention, là, je vous raconte le rôle de l'avocat.
26:37 C'est qu'un juge prend une décision et ensuite, il trouvera les meilleures attendues du monde
26:45 pour argumenter sur la décision qu'il a prise.
26:47 - Mais bien sûr.
26:48 - Il a le dernier mot.
26:49 - Vous avez vu la composition...
26:50 - Je dis ça.
26:51 - Vous avez vu la composition des membres du Conseil constitutionnel.
26:55 Soyons sérieux, deux secondes.
26:57 Où est-ce qu'ils vont trouver les arguments juridiques ?
26:59 - Il a inventé le principe de faire dix-neuf.
27:02 - Qu'est-ce que vous voulez dire ?
27:04 - Pardonnez-moi, mais quand j'ai cité ces deux personnes,
27:07 c'est certainement humainement des personnes remarquables,
27:09 mais tout leur parcours professionnel et juridique,
27:12 enfin professionnel et politique,
27:14 ce sont des politiques, des politiques purs, d'accord,
27:17 qui, de toute façon, pardonnez-moi, n'ont pas les appétents juridiques
27:20 pour être juge au Conseil,
27:21 pour être membre du Conseil constitutionnel.
27:23 Il faut quand même dire les choses.
27:25 - On a affaire à une décision qu'ensuite...
27:27 - Non mais c'est un leurre.
27:29 - Et habillé juridiquement.
27:30 - On sera encore plus à l'aise en 14.
27:32 - Mais Joseph, ça fait deux sur neuf.
27:34 - Oui mais...
27:35 - Il y en a sept autres.
27:36 - Non mais il y a aussi les autres, pardon.
27:37 - Non mais le poids de Laurent Fabius doit être...
27:39 - Essentiel, j'imagine.
27:41 - Oui mais justement, Laurent Fabius et Emmanuel Macron,
27:43 c'est pas l'entente cordiale.
27:44 - Oui, c'est pas l'entente cordiale, mais convenez que...
27:47 - Laurent Fabius, il voit dans Emmanuel Macron
27:49 qu'il n'a jamais réussi à faire.
27:50 - Oui, je rappelle aussi.
27:52 - J'ai entendu, mais ce sont des gens raisonnables.
27:54 - Vous souvenez de Roland Dumas ?
27:55 - Bien sûr.
27:56 - Roland Dumas qui a sauvé Jacques Chirac,
27:58 vous ne vous souvenez pas de ça ?
27:59 - Bien sûr, sur les comptes.
28:00 - Sur Roland Dumas qui a sauvé Jacques Chirac,
28:02 sur les comptes.
28:03 - Donc il faut sauver.
28:04 - C'est pas une décision politique, ça ?
28:05 - Bien sûr.
28:06 - Il a reconnu après.
28:07 - Il a reconnu après.
28:08 - Il a reconnu après.
28:09 - La décision ne peut être que politique.
28:12 - Elle ne sera évidemment pas juridique.
28:14 - On dit la même chose.
28:15 - Mais il y a quelqu'un qui nous dit, dans l'opinion publique,
28:17 tous ces organismes, conseil constitutionnel,
28:19 conseil d'Etat et compagnie, c'est les copains,
28:21 pour ne pas dire les coquins.
28:23 - Je ne le dirai pas comme ça, mais...
28:26 - Je ne vais pas citer cet interlocuteur,
28:27 parce que je ne veux pas le mettre en difficulté.
28:29 - Pardon ?
28:30 - Le conseil constitutionnel, écoutez ce que dit M. Berger,
28:33 qui ne remettra pas en cause la décision.
28:34 Écoutez.
28:35 - Ça, c'est très intéressant.
28:36 - Il n'est pas la question, je vous le dis pour la CFDT,
28:39 de contester la légitimité du conseil constitutionnel.
28:41 Parce que quand on commence à faire ça,
28:43 on conteste à peu près tout.
28:45 Donc, on reconnaîtra la décision comme étant celle
28:48 du conseil constitutionnel, qu'elle nous plaise
28:50 ou qu'elle ne nous plaise pas.
28:51 Mais ça ne veut pas dire qu'on arrêtera de dire
28:54 ce qu'on pense sur cette réforme,
28:56 ou qu'on arrêtera de travailler en commun
28:57 sur tous les sujets qui concernent les travailleurs.
28:59 - Ça, c'est la fin de l'intersyndical.
29:01 Parce que vous voyez bien, il ne dit pas
29:02 qu'on n'arrêtera pas la mobilisation.
29:04 Si le conseil constitutionnel valide l'essentiel
29:07 de ce projet de loi, la CGT va se radicaliser
29:10 et va dire que le conseil est illégitime
29:12 et va tenter de remobiliser.
29:14 Tandis que la CFDT se séparera du bloc intersyndical.
29:18 - Vous croyez que la CGT sera sur cette ligne-là,
29:21 de remettre en cause la décision du conseil constitutionnel ?
29:24 - En tout cas, de s'en servir pour tenter de remobiliser
29:26 et de continuer le mouvement.
29:27 Et la CFDT ne sera pas dans ce sens-là.
29:29 - Comment Mme Binia a été élue ?
29:32 Elle a été élue aussi avec le soutien des radicaux de la CGT.
29:34 - Et je vous rappelle ce qu'a dit Emmanuel Macron,
29:36 ça a flûté dans la presse, en disant que la FI préparait
29:38 justement à délégitimer l'avis du conseil constitutionnel.
29:41 La FI et la CGT, même si ça n'allait pas bien avec Philippe Martinez,
29:45 on sait que ça va un peu mieux avec...
29:46 - Il est possible que ce soit la fin des radicaux.
29:48 - M. Mélenchon s'est exprimé sur M. Darmanin,
29:53 qui l'a pris à partie d'une manière assez violente.
29:56 - Ah bon ?
29:57 - Bien évidemment, aujourd'hui dans la manifestation.
29:59 Et je citais tout à l'heure le tweet de Gérald Darmanin,
30:01 qui effectivement rappelait les blessés
30:04 parmi les forces de l'ordre.
30:05 Écoutez M. Mélenchon, toujours dans la nuance.
30:10 - Je vous aurais prévenu, ce type, c'est Bolsonaro et Trump.
30:15 C'est ça son projet politique, et il n'est pas le seul.
30:18 Il y en a plusieurs qui sont candidats à ce rôle.
30:22 Donc, il est un danger pour notre démocratie.
30:26 Il est un problème, sa manière de nous parler, à nous les opposants,
30:31 de nous insulter, d'essayer de nous...
30:35 me repeindre en extrême gauche, bon...
30:38 Peut-être que ça peut amuser un petit parti à la française,
30:42 avec des illuminés.
30:44 Mais quand on est là, après, qu'est-ce que vous voulez qu'on se dise ?
30:47 Vous voyez bien que cet homme, la ligue des droits de l'homme,
30:51 c'est comme la tour Eiffel, on n'y touche pas.
30:55 Voilà !
30:56 - Je rappelle quand même que les insultes de la France Insoumise,
30:59 avec un homme qui mettait le pied sur un ballon,
31:01 avec le ministre de la République...
31:04 - Il faut reconnaître quand même que lorsque M. Darmanin peint M. Mélenchon
31:10 en extrême gauche, il va quand même un peu loin.
31:13 C'est ironique.
31:15 - Oui, c'est ironique.
31:17 - Jamais de second degré.
31:19 - Jamais.
31:20 - Jamais. C'est la règle, parce que... jamais.
31:22 - Vous avez raison de faire votre travail de modérateur.
31:25 - Jamais de second degré.
31:27 Bon, je voudrais qu'on écoute des Français.
31:29 Parce que ça, on ne les a pas écoutés.
31:31 Une fois qu'on a tout dit, que ça s'essouffle,
31:34 que les gens rentrent chez eux, que tout ce que vous voulez,
31:37 il n'empêche qu'il reste quand même des gens qui ne sont pas contents
31:39 et qui sont en colère.
31:40 Donc, écoutons par exemple un pompier sur la réforme.
31:43 - On n'accepte pas cette réforme qui est complètement injuste,
31:49 parce qu'on a un métier pénible et dangereux.
31:51 On a une espérance de vie plus courte.
31:53 Et en fait, notre gouvernement nous oublie complètement,
31:56 ne prend pas conscience de la situation.
31:58 Dans notre profession, il faut commencer pompier pour finir pompier,
32:00 pour garder ce qu'on a cumulé pendant notre carrière.
32:03 Si jamais on ne finit pas pompier parce qu'on ne veut pas
32:05 ou parce qu'on ne peut pas physiquement,
32:07 eh bien en fait, on perd le bénéfice de ce qu'on a acquis.
32:11 Donc, on est coincé dans notre profession.
32:13 Et en plus de ça, on va nous faire travailler bien plus longtemps
32:15 que ce qui est prévu.
32:16 Et que nos corps, bien sûr, peuvent accepter.
32:18 - Bon, je salue Camille Pascal qui nous regarde
32:21 et qui m'envoie ce petit texto que vous connaissez.
32:24 Camille Pascal qui est un bel esprit, un homme remarquable.
32:28 Qui a travaillé avec le Premier ministre Castex
32:34 et qui est au Conseil d'État aujourd'hui.
32:36 Et qui dit "Mon cher Pascal, on peut faire mille reproches
32:38 au Conseil d'État, mais certainement pas de l'accuser
32:40 de partialité ou de vassalité.
32:42 Si la justice judiciaire était rendue avec autant de soin
32:45 et de collégialité que la justice administrative,
32:48 nous serions dans le meilleur des mondes démocratiques possibles."
32:51 - Bien Camille, mais il arrive au Conseil d'État
32:53 d'être un peu idéologique comme Conseil d'État.
32:55 - On n'a pas parlé du Conseil d'État.
32:56 - Non, mais moi j'ai dit parfois que le Conseil d'État faisait de la politique.
32:59 Pendant le Covid, il me semble que le Conseil d'État
33:01 de temps en temps a fait de la politique.
33:03 Et que nos libertés, quand même...
33:05 - On n'a parlé que du Conseil constitutionnel.
33:07 - Oui, on n'a pas évoqué.
33:08 - Le Conseil constitutionnel, comme le rappelait Georges,
33:11 comme le rappelait Georges Trichy, justement,
33:13 quand ils ont avalisé des comptes de campagne faux,
33:15 ils faisaient de la politique.
33:17 - J'ai lu néanmoins Camille Pascal, qui est un bel esprit,
33:20 et j'ai voulu évidemment lire ce qu'il...
33:23 - On croit en la justice de notre pays.
33:25 - Oui, vous avez dit le contraire tout à l'heure.
33:27 - Non mais...
33:28 - Vous êtes extraordinaire.
33:30 Vous avez...
33:31 Il y a cinq minutes, vous nous avez expliqué
33:33 que Jean-Louis Debré avait sauvé...
33:35 Que Roland Dumas avait sauvé Jacques Chirac.
33:37 - C'était du second degré.
33:39 - Ah, pardon.
33:41 - Mais encore.
33:42 - Il n'est pas très second degré ce soir.
33:44 - Non, mais bien sûr qu'il faut croire en la justice de notre pays.
33:46 - Mais vous savez qu'il y a ce mot,
33:48 je l'ai cité 50 fois, d'Olivier Guichard,
33:50 qui avait été ministre de la justice.
33:52 À la fin, il avait dit "ça m'a appris une chose,
33:54 j'espère que je n'aurai jamais affaire à la justice de ma vie".
33:56 - Je vais vous dire tout à l'heure pourquoi je crois modérément
33:58 à la justice de mon pays.
34:00 - Oui, alors on parlera effectivement de l'affaire Copernic,
34:02 vous avez parfaitement raison.
34:04 - Ah oui, quand même.
34:05 - L'attentat de la rue Copernic, et c'est aujourd'hui d'ailleurs
34:07 le quatrième jour du procès d'Assane Diab.
34:09 On termine juste avec quelques manifestants
34:11 que les équipes de CNews ont recueillis.
34:13 Écoutons.
34:15 - Ils n'écoutent rien ces gens-là.
34:17 Et non seulement ils n'écoutent rien,
34:19 mais ils sont dangereux démocratiquement.
34:21 Franchement, ça échappe au cadre syndical,
34:23 mais ça n'échappe pas au cadre démocratique.
34:25 Les attaques contre la Ligue des droits de l'homme,
34:27 c'est inquiétant.
34:29 - Il va falloir qu'il rame le gouvernement Macron
34:31 pour pouvoir discuter maintenant avec les syndicats,
34:33 parce que les gens ne sont pas un peu vénères quand même.
34:35 - Je trouve que la Première ministre,
34:37 elle manque un peu de démocratie quand même.
34:39 On se demande si ce n'est pas plutôt
34:41 un peu de démocratie.
34:43 - Moi j'approuve Laurent Berger qui dit
34:45 "écoutez, tous dans la rue aujourd'hui".
34:47 À un moment donné, il va falloir marquer le ton,
34:49 sans pour autant aller s'attaquer aux personnes
34:51 ni aux mobiliers urbains, je l'entends.
34:53 Mais par contre, il va falloir à un moment donné
34:55 qu'ils se décident à nous entendre.
34:57 - Je rappelle que le Conseil d'État,
34:59 et ça je le dis pour Camille Pascal,
35:01 parce qu'il y a d'autres témoignages qui arrivent,
35:03 le Conseil d'État a rendu des avis ou des décisions
35:05 favorables au voile, à l'école, au NICAB et à la polygamie.
35:07 - Bien sûr.
35:09 - Je disais que le président Macron a nommé
35:11 un conseiller d'État un peu stratégique,
35:13 rappelez-moi son nom.
35:15 - Je ne l'ai plus.
35:17 - C'est vrai que le voile à l'école,
35:19 c'était un conseil d'État.
35:21 - Bien sûr, Thiault.
35:23 - Le voile à l'école, c'était très intéressant.
35:25 - Le chancre de l'inclusif.
35:27 - Bon, et puis Jérôme Rodéguez,
35:29 également, qui est une des figures
35:31 des Gilets jaunes, on peut l'écouter,
35:33 sur la colère.
35:35 - Qu'elle ne s'essouffle pas,
35:37 en termes de présence, peut-être.
35:39 Mais je vais te dire un peu, la colère,
35:41 elle, elle ne s'essouffle pas.
35:43 La colère aujourd'hui présente dans les rues,
35:45 au-delà de la réforme des retraites,
35:47 qui n'est qu'un catalyseur dans l'ensemble des colères
35:49 qui peuvent exister aujourd'hui en France,
35:51 celle que ont pu remettre en avant les Gilets jaunes,
35:53 elle est toujours existante, voire elle est même
35:55 de plus en plus grande. Aujourd'hui, il va tomber
35:57 sur le marché de la précarité et de la misère
35:59 des gens qui n'ont jamais mis un pied.
36:01 C'est là où ça va être très compliqué.
36:03 On nous a appelé les sans-dents, on a peut-être manqué
36:05 sur le marché de la colère, eux, ils ont encore
36:07 des dents et des britchs, ils vont peut-être mordre
36:09 beaucoup plus fort que nous, parce que ceux qui perdent
36:11 leur travail vont peut-être même plus, ils vont perdre
36:13 une entreprise, un patrimoine, quelque chose qui leur appartenait
36:15 de longue date. Et ça, ça devient très compliqué
36:17 pour l'ensemble aujourd'hui des Français qui travaillent pour la France.
36:19 Il y a une question que je me pose parfois,
36:21 et je n'aurai évidemment jamais la réponse,
36:23 que serait ce mouvement si les réseaux sociaux
36:25 n'existaient pas et si les chaînes infos n'existaient pas ?
36:27 J'ai un autre souci, moi, de pluralisme.
36:29 C'est une question intéressante, d'ailleurs.
36:31 J'ai quand même une remarque en matière de pluralisme.
36:33 Vous n'êtes pas les seuls,
36:35 mais chaque fois qu'il y a une manifestation,
36:37 on entend ce discours-là,
36:39 cent fois, mille fois, d'accord ?
36:41 Ça serait, sur le plan du pluralisme,
36:43 intéressant, quel est le pourcentage
36:45 de gens qui sont en faveur de la retraite ?
36:47 - 30 %.
36:49 - Combien il y en a ?
36:51 - 30 %.
36:53 - 30 %, moi, j'aimerais bien,
36:55 en dehors de ce que je pense moi-même,
36:57 moi, j'aimerais bien qu'on interroge quand même
36:59 30 %, je ne vous parle pas des politiques,
37:01 mais non, mais,
37:03 ils ne sont pas introuvables.
37:05 J'aimerais bien qu'on aille...
37:07 - Ils sont autour de ce plateau,
37:09 vous en faites partie, je vous interroge,
37:11 vous êtes là, autour du plateau,
37:13 moi, je n'ai pas que des gens qui sont contre.
37:15 - Je vous parle même des gens de la rue,
37:17 je vous parle des citoyens.
37:19 Je trouve, sur le plan du pluralisme,
37:21 30 %, ce n'est pas rien, quand même.
37:23 On ne les entend pas.
37:25 - Je suis pas sûr que ça servirait beaucoup
37:27 la cause de la retraite.
37:29 - Je suis sur le pluralisme.
37:31 - Mais c'est des retraités, donc ils ne sont pas très rétimes.
37:33 - Je m'en fous, je suis uniquement sur...
37:35 - Il y a 93 % des actifs qui sont contre cette réforme.
37:37 - Mais même un retraité, il a le droit à la parole.
37:41 Il n'est pas retraité de la parole.
37:43 - Non.
37:45 - Ça me paraît une évidence.
37:47 - Mais vous avez raison.
37:49 - Les retraités ne sont pas concernés, donc forcément...
37:51 - Bien sûr.
37:53 - Ils votent.
37:55 - Je jette un oeil, là,
37:57 on n'est pas intervenu depuis le début de l'émission
37:59 parce que tout est sous contrôle, manifestement.
38:01 Nous sommes Place d'Italie.
38:03 C'était, aujourd'hui, le déplacement
38:05 ou le trajet qui est le plus dangereux
38:07 lorsqu'on part des Invalides
38:09 et lorsqu'on va Place d'Italie
38:11 et qu'on passe par le boulevard Montparnasse.
38:13 Généralement, il y a plus de dégâts
38:15 que lorsqu'on fait Bastille-République
38:17 ou Bastille-Nation.
38:19 Donc là, vous reconnaissez la Place d'Italie,
38:21 mais il y a un service d'ordre
38:23 qui est extrêmement important.
38:25 On parlera peut-être tout à l'heure
38:27 du SC Nantes, qui est en finale de la Coupe de France.
38:29 - Mais il y a Annecy, quand même.
38:31 - Et c'était...
38:33 - N'oubliez pas Annecy.
38:35 Il n'y a pas que Nantes en France, monsieur.
38:37 - Il sait à peine que le ballon est rond.
38:39 Annecy joue en quoi ?
38:41 - Pardon ?
38:43 - Annecy joue en quoi ?
38:45 - Ligue 2.
38:47 - Oui, parce qu'il vous a...
38:49 Le match, c'est Annecy qui joue contre qui, ce soir ?
38:51 - Monsieur Sepp, non, mais attendez.
38:53 - Bon, donc vous savez rien.
38:55 - J'ai mon copain.
38:57 - Alors, en revanche, Copernic.
38:59 Sérieux. On parlera tout à l'heure du SC.
39:01 C'est aujourd'hui le quatrième jour du procès
39:03 d'Assane Diab, ce Libano-Canadien
39:05 de 69 ans qui a accusé
39:07 d'être l'auteur de "L'attentat de la rue Copernic"
39:09 le 3 octobre 1981 à Paris.
39:11 Une bombe avait explosé devant une synagogue
39:13 tout en quatre personnes et faisant des dizaines de blessés.
39:15 Le procès intervient 43 ans
39:17 après les faits et
39:19 effectivement durant la Pâque juive.
39:21 Pourquoi vous dites "je ne crois pas en la justice
39:23 de mon pays" ? Vous êtes, je tiens à le préciser,
39:25 vous êtes dans ce dossier.
39:27 Vous défendez les parties civiles.
39:29 - Oui, certaines parties civiles, pas toutes.
39:31 Mais ce que je veux dire, pourquoi je suis un avocat,
39:33 un citoyen en colère et pourquoi cette affaire
39:35 me tient terriblement à cœur, c'est que le 3 octobre
39:37 1980,
39:39 j'étais tout jeune avocat
39:41 et j'étais au 26 de l'avenue Clébert.
39:43 C'est-à-dire à 150 mètres de là où ça s'est passé.
39:45 J'étais avec ma consoeur,
39:47 Haute-Velrénal, et on a attendu une grande explosion.
39:49 On est descendus immédiatement
39:51 et donc on arrivait bien avant
39:53 les secours. On était dans la rue
39:55 dévastée avec des gens défigurés,
39:57 avec des morts et des gens défigurés.
39:59 Ça ne s'oublie pas. Et 43 ans
40:01 après, je me retrouve avec cette
40:03 consoeur, 43 ans après,
40:05 c'est pas un temps humain,
40:07 je me retrouve avec cette consoeur
40:09 à la cour d'assises.
40:11 Il ne s'est rien passé. Pendant 20 ans, il ne s'est
40:13 rien passé. La justice n'a rien fait.
40:15 Et il y a un juge merveilleux qui s'appelle
40:17 le juge Strevidic, qui est venu
40:19 et qui s'est enfin occupé
40:21 de ce dossier. Il a trouvé
40:23 des éléments accablants contre M. Hassan Diab.
40:25 Il a travaillé merveilleusement
40:27 et puis on l'a fait partir. Il a été
40:29 remplacé par deux juges sur lesquels je ne veux rien dire
40:31 et qui ont fait...
40:33 Il se trouve qu'il y a
40:35 plusieurs témoins de M. Hassan Diab
40:37 qui se sont souvenus
40:39 35 ans après
40:41 qu'ils avaient passé le même examen que lui
40:43 le jour de l'attentat de la rue Coupernic.
40:45 Ils ont donc prononcé
40:47 un non-lieu, ce qui fait que M. Hassan
40:49 Diab est parti au Canada.
40:51 - Il est professeur ? - Oui.
40:53 - Dans une université ? - De sociologie.
40:55 On ne le reverra jamais. Il n'est pas revenu.
40:57 - Et vous pensez que c'est lui qui a
40:59 posé la bombe ?
41:01 - Je suis parti civil. Je suis convaincu
41:03 que c'est lui.
41:05 - Il a fait de la prison ? - On entendra
41:07 M. Strevidic demain et il vous
41:09 dira tout le mal. Je pense
41:11 qu'il pense de la décision de non-lieu.
41:13 - Pourquoi il a fait de la prison ?
41:15 - Oui, mais après.
41:17 - Pourquoi il a été libéré ?
41:19 - Il a fait de la préventive.
41:21 - Ne me demandez pas de justifier.
41:23 C'est la première fois dans l'histoire
41:25 de la justice antiterroriste
41:27 que la cour d'appel
41:29 infirme un non-lieu.
41:31 C'est la première fois.
41:33 Mais maintenant,
41:35 il n'est pas là pour répondre.
41:37 Donc,
41:39 43 ans après, la plupart des
41:41 partis civils sont morts.
41:43 Ce n'est pas un temps
41:45 humain.
41:47 - Les gens qui vous écoutent
41:49 ne comprennent pas. Cet homme
41:51 a été mis en cause par
41:53 le juge Strevidic. Il a été emprisonné.
41:55 Il a fait trois ans de prison.
41:57 Pourquoi a-t-il été libéré ?
41:59 - Parce que les juges d'instruction
42:01 ont changé. Strevidic a été
42:03 remplacé par deux juges.
42:05 Les juges d'instruction,
42:07 je ne suis pas objectif,
42:09 mais j'ai été rejeté pour un motif,
42:11 à mon avis, ridicule.
42:13 43 ans après que des types
42:15 se souviennent qu'ils ont été dans
42:17 la même salle d'examen qu'eux,
42:19 pardon, mais 35 ans après...
42:21 - C'est pour ça qu'il a été relâché.
42:23 - C'est pour ça qu'il a été relâché.
42:25 - Il a un alibi.
42:27 - Il a un alibi.
42:29 Les juges ont considéré
42:31 que c'était un alibi suffisant
42:33 contre des évidences comme
42:35 le passeport qu'on a retrouvé
42:37 sur un membre du FLP,
42:39 comme l'expertise graphologique,
42:41 comme des gens qui l'ont reconnu
42:43 sur photo, contre une foultitude
42:45 de preuves.
42:47 - Ces gens vont témoigner demain
42:49 ou après-demain ?
42:51 - Par exemple, celui qui l'a reconnu
42:53 formellement sur photo
42:55 à l'époque, parce qu'il l'avait
42:57 agressé, il l'a reconnu,
42:59 il est mort.
43:01 Tout mon propos, c'est de vous dire
43:03 aussi que 43 ans après,
43:05 on n'est plus dans un espace humain.
43:07 - Et quelle est votre analyse ?
43:09 Pourquoi ça ?
43:11 - Vous savez...
43:13 - Vous savez pour quelles
43:15 élus on est ?
43:17 - Ce sont des gens qui sont
43:19 incompétents ou il y a autre chose ?
43:21 - Mon analyse est aussi idéologique.
43:23 Le lendemain de l'attentat,
43:25 alors qu'on savait que ça venait
43:27 du Proche-Orient, l'extrême-gauche
43:29 a fait descendre 200 000 personnes
43:31 dans la rue. J'appelle ça
43:33 la "diversion". 200 000 personnes
43:35 dans la rue en criant
43:37 contre le fascisme. C'était l'extrême-droite
43:39 qui était censée avoir fait ça.
43:41 - Vous vous souvenez de ce qu'avait dit Raymond Barre ?
43:43 D'ailleurs, je demande à Benjamin Nau,
43:45 parce qu'on l'a passé lundi.
43:47 Je ne sais pas si on peut revoir
43:49 cette déclaration qu'avait faite
43:51 Raymond Barre, qui avait été étonnante.
43:53 Je voudrais simplement vous rappeler
43:55 que c'est en 1980.
43:57 La gauche arrive au pouvoir,
43:59 il y a 250 terroristes qui sont amnistiés
44:01 par François Mitterrand. 250.
44:03 Dont certains qui vont commettre
44:05 les assassinats de Georges Best, etc.
44:07 Et qui refusent
44:09 d'extrader
44:11 les terroristes de l'ETA à Félipe Gonzalès,
44:13 qui s'en plaint. - L'action directe
44:15 avait été amnistiée, vous êtes sûr ?
44:17 Parce que ceux qui ont tué Georges Best,
44:19 c'est Georges... - Audran.
44:21 - Audran, Nathalie Médian,
44:23 Cyprien et Rouillant. Ce sont les 4
44:25 d'action directe. - Oui. Il y en a qui a été
44:27 amnistiés avant. - Et... - Chose est sûre,
44:29 Abou Dehoud, souviens-toi d'Abou
44:31 Dehoud. - Je vous dis que c'est sûr, il y a 250 terroristes
44:33 qui ont été... - Qui appréhendés.
44:35 - On les appelait les combattants de la liberté à l'époque.
44:37 - On le libère immédiatement. Et le patron de la DST,
44:39 Raymond Nart, a reconnu qu'il y avait des attentes.
44:41 - Écoutez. - Bien sûr. - Écoutez, parce que
44:43 les réseaux sociaux, aujourd'hui,
44:45 presque a dit Raymond Barre, ce soir-là,
44:47 en 1980, cette déclaration
44:49 nous paraît toujours...
44:51 - Mais oui. - Vraisemblable, disons-le.
44:53 Il est Premier ministre de la France,
44:55 l'attentat de la rue Compernic vient d'avoir lieu,
44:57 il arrive de Lyon, écoutez-le.
44:59 - Oui.
45:01 - Vous pouvez nous dire quelques mots,
45:03 comment vous voyez l'attentat de ce soir?
45:05 - Écoutez, je rentre de Lyon,
45:07 plein d'indignation
45:09 à l'égard de cet attentat
45:11 odieux,
45:13 qui voulait frapper
45:15 les Israélites
45:17 qui se rendaient à la synagogue
45:19 et qui a frappé
45:21 des Français
45:23 innocents qui traversaient
45:25 la rue Compernic.
45:27 C'est un acte
45:29 qui mérite d'être sévèrement sanctionné.
45:31 - Parallèle incroyable entre
45:33 cet attentat qui voulait frapper des Israélites
45:35 et qui a frappé
45:37 des Français innocents.
45:39 - C'est l'inconscient qui parle.
45:41 - C'est l'inconscient qui parle.
45:43 - Mais cette date est une date essentielle
45:45 parce que pendant ces 4 décennies,
45:47 la solitude
45:49 de la communauté juive en France
45:51 n'a cessé de se renforcer.
45:53 - D'attentats en attentats,
45:55 de meurtres en meurtres.
45:57 - Et d'impunité en impunité.
45:59 - Aujourd'hui, on peut tuer une personne juive
46:01 en France sans pour autant
46:03 passer devant les juges
46:05 et être condamné.
46:07 - La chère Sarah Halimi.
46:09 - Il faut que ce soit une personne qui ne soit pas juive aussi
46:11 et qui le dise. C'est ça qui est hallucinant.
46:13 - Et les meurtriers de la rue des Roses.
46:15 - Lorsqu'il y a eu Carpentras,
46:17 il y avait des centaines de milliers de personnes
46:19 dans la rue. Mais lorsque nous étions
46:21 contre l'extrême droite,
46:23 lorsque nous étions
46:25 pour protester contre le meurtre
46:27 de Madame Halimi, nous étions
46:29 quelques milliers et seulement quelques milliers.
46:31 - Alors je dois la vérité dire que pour l'affaire
46:33 de Madame Knoll, la France entière
46:35 est descendue et on l'a pris pour la grand-mère
46:37 de tous les Français.
46:39 - Je voudrais que nous terminions cette émission avec un peu de légèreté
46:41 si vous le voulez bien et qu'on salue une nouvelle fois
46:43 la performance de ce club historique,
46:45 Octuple Champion de France,
46:47 qui va disputer sa 10ème finale
46:49 de Coupe de France. Je veux parler du
46:51 FC Nantes. - Le régionalisme.
46:53 - Ce FC Nantes qui est né en 19... - Où va nous mener le régionalisme ?
46:55 - Ce FC Nantes qui est né en 1943, je crois,
46:57 donc qui célèbre ses 80 ans,
46:59 qui était en
47:01 finale de Coupe de France il y a 50 ans contre
47:03 Lyon et hier soir qui a gagné
47:05 avec ce public merveilleux, magnifique,
47:07 qui a communié avec
47:09 ses joueurs. Et vous regardez la beau-joueur
47:11 et sans un débordement,
47:13 ça c'est Monsieur Pallois qui est une des stars
47:15 de l'équipe et Nantes mérite
47:17 sa victoire. Nantes a vraiment eu
47:19 beaucoup d'impact physique, comme on
47:21 dit, ça c'est une première occasion
47:23 très forte. Et puis vous allez voir
47:25 ce but extraordinaire de Blas
47:27 qui fait un amorti
47:29 de la poitrine, qui se retourne.
47:31 "Master Blas" a titré ce matin
47:33 l'équipe. C'est un but tout à fait
47:35 exceptionnel, un but rare.
47:37 Et il y avait plus de 35 000
47:39 personnes hier soir, on peut revoir d'ailleurs
47:41 ces images de joie. Donc il faut
47:43 féliciter évidemment
47:45 Monsieur Blas, l'équipe,
47:47 féliciter bien sûr
47:49 l'entraîneur Antoine Cambouaret,
47:51 féliciter le président, parce que les présidents on les oublie
47:53 parfois, et Valdemar Kitta, il permet
47:55 à ses entraîneurs
47:57 d'avoir les moyens de faire
47:59 le parcours qu'ils font. Il a souvent
48:01 été critiqué à Nantes, j'observe que pour la deuxième
48:03 fois consécutive, il arrive
48:05 en finale de Coupe de France.
48:07 Et féliciter les supporters, parce que quand
48:09 ils envahissent la France, c'est extrêmement
48:11 bon enfant, c'est frappant.
48:13 Mais parce que
48:15 il y a... alors là,
48:17 c'est le contraire du gouvernement, c'est gagnant-gagnant.
48:19 C'est une communion.
48:21 En plus, c'est une joie populaire.
48:23 Vous voyez, c'est ça qui est bien.
48:25 Et le supporter nantais se tient bien.
48:27 Mais c'est une joie populaire et c'est une communion
48:29 populaire. Vous allez au Parc des Princes
48:31 aujourd'hui, c'est vrai que ce sont
48:33 des invités qui viennent de temps en temps,
48:35 c'est très chic, c'est un autre football.
48:37 Là, c'est le football à l'ancienne. Revoyons
48:39 les images, Benjamin Arnault. D'abord, il y a beaucoup de jeunes,
48:41 beaucoup de jeunes, beaucoup de femmes
48:43 dans la tribune noire, qui est
48:45 très active et
48:47 qui donne le tempo
48:49 de ce...
48:51 comment dire... dans ce stade.
48:53 Et voilà, c'est le foot
48:55 tel qu'on l'aime, j'ai envie de dire.
48:57 - J'ai une question à vous poser, parce que le parallèle
48:59 avec le PSG est assez intéressant sur l'âme du club.
49:01 Est-ce que ça a changé depuis que vous êtes supporter,
49:03 c'est-à-dire depuis votre jeunesse ?
49:05 - Il y a un ADN à Nantes.
49:07 L'ADN, c'est le jeu, c'est
49:09 la communion, c'est... - Il est resté le même.
49:11 - L'ADN, c'est souvent d'essayer,
49:13 si possible, d'avoir des jeunes qui sortent du
49:15 centre de formation et qui sont sur le terrain.
49:17 - Non, mais ça, je sais, mais vous...
49:19 - Écoutez, moi, je regardais ça hier soir, et ce matin, je disais,
49:21 le foot, c'est...
49:23 c'est la marmite d'Obélix. On tombe
49:25 tout en tout petit ou on ne tombe jamais dans le foot.
49:27 Et c'est vrai qu'on ne devient pas
49:29 amateur de football à 50 ans.
49:31 On l'est ou on le sera
49:33 jamais. Et mon émotion, hier soir,
49:35 effectivement, elle était intacte. Je regardais
49:37 ça, et j'avais 10 ans, 12 ans, parce que
49:39 le foot, c'est nos parents, notre père
49:41 avec qui on était au stade, nos amis,
49:43 et il y a quelque chose qui ne
49:45 bouge pas à travers les années. Donc,
49:47 notre émotion, en tout cas, la mienne, était intacte
49:49 et on sera au Stade de France pour la finale.
49:51 - Pour la finale. - Le 29 avril.
49:53 - Ainsi, contre... - Je ne sais pas pourquoi vous voulez
49:55 que je joue contre Anssi, mais pourquoi vous aimez Anssi ?
49:57 - J'aime bien, j'ai une ville que j'aime bien, d'ailleurs.
49:59 - Oui, mais... - Non, mais c'est aussi pour vous taquiner.
50:01 - Oui, mais ça sera... - C'est important.
50:03 - C'est un peu la favori, à priori, si c'est contre Anssi,
50:05 contre Toulouse, c'est différent, mais contre Anssi...
50:07 En tout cas, bravo Nantais.
50:09 - Un message...
50:11 Un message amical à l'Olympique Lyonnais, quand même.
50:13 - Ah oui, parce que oui...
50:15 - On ne veut rien dire, mais...
50:17 - Jean-Michel Aulas était très sombre, hier soir.
50:19 - Il l'a mené pas là. - Il était très sombre, mais...
50:21 - La l'équipe aussi, la gazette. - Il était très sombre,
50:23 et alors, il est moins, aujourd'hui,
50:25 dirigeant. - Vous pensez pour le
50:27 perdant, quoi. - Oui, je suis à caractère avec vous,
50:29 mais lui-même est moins...
50:31 - Oui. - Un décideur qui ne le fut.
50:33 Il a vendu son club. - Il a vendu.
50:35 - Le patron qu'il était, il ne l'est plus de la même manière.
50:37 - Grand patron.
50:39 - En tout cas, ce qu'il a fait à Lyon est exceptionnel.
50:41 - Il a gagné des coups, on l'a gagné.
50:43 - Oui, bien sûr, il y a 20 ans.
50:45 (rires)
50:47 - Hier soir, vous avez perdu. Olivier.
50:49 - Bonsoir. - Olivier Benkebon.
50:51 - Vous étiez sur le... - On va suivre, évidemment, ce qui se passe.
50:53 - Évidemment. Et puis, nous, on a choisi
50:55 de vous remontrer les séquences très fortes de la journée.
50:57 On a fait des montages, on a repris
50:59 des extraits de l'antenne cet après-midi,
51:01 quand c'était très chaud, quand les policiers étaient caillassés.
51:03 Vous allez voir de quelle manière c'est arrivé.
51:05 De nombreuses fois, on va revoir ces images.
51:07 On va revoir aussi la séquence au moment où la rotonde brûle.
51:09 Alors moi, c'est comme vous, hein.
51:11 J'aurais préféré qu'on parle des trois mousquetaires,
51:13 de l'exposition Ramsès, qui est formidable, qui ouvre.
51:15 Mais bon, voilà, c'est l'actu.
51:17 Donc j'espère qu'on en reparlera.
51:19 Ramsès, c'est formidable. Vous le dites ?
51:21 - L'exposition... - L'exposition Ramsès.
51:23 - Elle est où, l'exposition Ramsès ? - À la Villette. Ça commence demain.
51:25 Il y a le tombeau, le sarcophage de Ramsès qui est là,
51:27 qui est présenté, qui ne sort jamais d'Egypte.
51:29 - Oui, je doute que c'est plus son tombeau que lui qui est présent.
51:31 - Oui, parce que la momie est là-bas.
51:33 Et elle existe. La momie, elle est restée en Egypte.
51:35 Mais bon, c'est pas le sujet, je crois, ce soir.
51:37 - Non, c'est pas le sujet.
51:39 - Mais on se retrouve.
51:41 - Bah écoutez, merci. Je veux remercier Kylian Salé qui était avec nous.
51:43 Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
51:45 Pascal Choup était à la vision. Merci à Grégory Possidalo,
51:47 Benjamin Naud, bien sûr, toute la semaine présent avec nous.
51:49 Lucas Busutil, Kylian.
51:51 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
51:53 C'était la dernière émission du soir de la semaine pour moi.
51:55 Demain soir, ce sera Julien Pasquet.
51:57 C'était un plaisir une nouvelle fois de traverser cette semaine avec vous.
51:59 Rendez-vous demain matin.
52:01 - Et donc on va aller tout de suite, place d'Italie,
52:03 faire le point sur cette manifestation parisienne qui se déroule.
52:05 place d'Italie faire le point sur cette manifestation parisienne qui se...

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