20 000€ dans une école artistique

  • l’année dernière
Lyne nous raconte son parcours et les épreuves qu'elle a dû affronter pour devenir la photographe accomplie qu'elle est aujourd'hui.
Née à Nice et ayant grandi dans le Vaucluse près d'Avignon, elle a toujours été attirée par l'art et a exploré différentes formes d'art.

C'est finalement la photographie qui lui a donné la possibilité de s'exprimer et de trouver sa voie.
Lyne nous parle également de l'importance et du soutien de sa mère et de ses amis dans sa carrière de photographe, ainsi que de la façon dont elle gère les critiques et les personnes qui n'étaient pas derrière elle.

Suivez son histoire pour en savoir comment elle a finalement réalisé ses rêves de devenir une photographe accomplie.
Transcription
00:00 Je sortais de l'école, je m'étais rendue compte que je trouvais pas ma place du tout sur les plateaux,
00:03 que j'étais pas heureuse, que je ne voulais pas faire ça,
00:06 et j'ai prouvé une culpabilité monstre parce que je me suis dit
00:08 "P*tain, tu viens de mettre 20 000 balles dans une école,
00:11 et en fait tu veux même pas bosser dans ce secteur ?"
00:13 Puis en fait, une expérience elle est jamais perdue,
00:15 donc à tous les gens qui auraient fait des trucs comme ça, ne culpabilisez pas,
00:17 parce que de toute façon, la culpabilité, elle ne te rend rien, elle t'enfonce.
00:21 Donc je me suis dit, ok, bon en fait je suis pas heureuse sur les plateaux,
00:25 donc ce que j'ai fait c'est que j'ai pris un job à mi-temps,
00:28 j'étais vendeuse chez American Vintage, je vendais des pulls, des t-shirts,
00:32 parce qu'à l'époque, mon père ne voulait plus m'aider,
00:35 et puis ma mère s'est retrouvée en arrêt de travail,
00:37 donc pas beaucoup de moyens non plus à ce moment-là,
00:39 donc j'avais vraiment ce truc de "il faut que je sois indépendante".
00:42 Et j'ai eu besoin de toucher le fond du sez pour prendre l'élan de remonter,
00:45 et en fait au milieu de cette carrière de vendeuse,
00:48 j'ai décidé de monter ma micro parce que j'allais vraiment pas bien.
00:52 Au premier temps j'ai fait les démarches, puis j'avais déjà le compte Insta,
00:55 je l'ai rebaptisé, t'as pas de mode d'emploi, t'as pas de modèle,
00:58 je sais que j'avais contacté à l'époque deux personnes qui faisaient des choses que j'aimais beaucoup,
01:03 donc il y a Nathan Cahen qui est réalisateur,
01:05 et il y avait aussi Steven Herteller qui a monté Studio Six,
01:08 et je les avais contactés en mode "je me lance, je suis pleine de doutes, j'ai super peur",
01:14 donc j'avais pu échanger avec eux, ça m'avait rassurée,
01:17 je me suis inscrite sur des plateformes de freelance comme Malt, Wylens à l'époque,
01:20 Miro aussi qui me proposait pas mal de prestats en mariage,
01:24 de rencontres, de réseaux sociaux, et puis de culots aussi, vachement de culots.
01:30 Au début moi j'étais très tétanisée à l'idée de demander des choses, de me présenter,
01:35 et puis je me suis dit "pour pire".
01:37 Et en fait je pense qu'on a toujours besoin d'une fois ou deux où ça se passe bien,
01:41 pour se dire "bon en fait, ok, ça n'a tué personne d'oser",
01:45 et je me suis même fait tatouer sur le bras, j'ai un "ose" maintenant, en mode "rappelle-toi".
01:50 Quand t'as des petites baises, des petits moments comme ça, tu te dis "ose, vas-y",
01:55 et au pire, ça te donnera des indications sur comment aborder les choses après,
01:59 au mieux, ça marche quoi.