Georges Fenech : «Une fois qu'il est nommé, un Premier ministre est indéboulonnable».
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00:00 Donc on est dans une crise démocratique, Georges Fenech,
00:02 comme le dit le patron de la CFDT, Laurent Berger ?
00:06 Oui, écoutez...
00:07 Ça n'a pas plu d'ailleurs au président Macron et à Elisabeth Borne.
00:09 Moi je parle surtout de déficit démocratique plutôt que de crise de la démocratie.
00:13 Mais je voudrais quand même rappeler un point de droit constitutionnel.
00:16 Contrairement à ce que j'entends toujours,
00:18 Mme Borne va être démise de ses fonctions.
00:21 Je ne sais pas si vous le savez, mais un Premier ministre,
00:23 une fois qu'il est nommé, il est indé-boulonnable.
00:27 Regardez la Constitution, vous verrez.
00:29 Et surtout en période de cohabitation.
00:31 Mitterrand n'aurait pas pu révoquer Balladur ou Chirac.
00:35 De même que Chirac n'aurait pas pu révoquer Lionel Jospin.
00:39 C'est forcément une démission alors ?
00:41 Quand vous êtes de votre majorité,
00:43 évidemment quand le président de la République vous demande de démissionner...
00:47 Non mais c'est un point de droit, je te l'avais rappelé !
00:49 Tu permets !
00:51 Je connais un peu la Constitution.
00:53 Laissez terminer Georges Fenech et Josette Lallabar.
00:55 Je peux la connaître aussi.
00:57 Je veux dire par là que c'est quand même le président
00:59 qui lui demandera effectivement de se retirer ou pas.
01:02 Mais la question ce n'est pas de savoir
01:04 est-ce que Mme Borne est utile ou pas.
01:07 Je pense qu'elle est utile comme chacun d'entre nous.
01:09 Est-ce qu'elle est en capacité ?
01:12 C'est ça la vraie question.
01:14 Or, que ce soit Mme Borne ou son ou sa successeur,
01:18 qui viendra tôt ou tard,
01:20 il n'aura pas pour autant une majorité pour gouverner.
01:24 Donc toute la question un peu vertigineuse
01:26 de la situation politique actuelle,
01:28 il n'y a pas de majorité pour gouverner.
01:30 C'est ça la vraie question.
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