Le récit d'Aïda, habitante du quartier marseillais où un immeuble s'est effondré cette nuit

  • l’année dernière
Un immeuble s'est effondré à Marseille, dans la nuit de samedi à dimanche. Les pompiers tentent d'éteindre un incendie sous les gravats avant de pouvoir porter secours aux victimes. Quatre à dix personnes sont portées disparues, affirme le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

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Transcription
00:00 Bonsoir Aida, merci d'être avec nous, vous êtes une habitante du quartier ?
00:04 5e, rue Horace Bertin, qui est parallèle à la rue de la Baie de l'Épée
00:08 et qui est parallèle aussi à la rue Théruss et ainsi de suite,
00:11 et surtout à la rue Thivoli, bien sûr.
00:13 Donc hier soir, à minuit 47, vous m'avez dit il y a quelques instants
00:16 "j'ai jamais entendu quelque chose pareil".
00:18 Des flagrations telles, je ne l'ai jamais entendue, jamais.
00:21 Vous vous êtes dit quoi ?
00:22 Je me suis dit il y a une bombe.
00:24 On reçoit les coups de clés à la Chinicoff, les coups de couteau,
00:27 et là je me suis dit "on attaque avec les bombes, c'est pas normal".
00:33 Au XXIe siècle, tout ce qui se passe.
00:35 Vous faisiez quoi à ce moment-là Aida ?
00:37 J'étais chez moi, je venais d'arriver d'une soirée,
00:40 et donc je me suis dit "on regarde la télé tranquille".
00:44 Puis je vois que mon chien s'avolait un petit peu, tourné, viré,
00:48 j'ai dit "bon, il se passe quelque chose".
00:50 Et puis quand il y a eu la déflagration, elle est partie sous le fauteuil,
00:53 elle n'a plus bougé, et je me suis dit "qu'est-ce que c'est ?"
00:56 J'ouvre mes fenêtres, qui donnent sur la rue au Ras Berten,
01:00 et je m'aperçois qu'en fait, il y a une fumée blanche,
01:04 c'est la fumée de l'immeuble, de la poussière, de ciment, de plâtre, etc.
01:11 Et je me suis dit "c'est pas possible".
01:13 Je vis donc, c'est quoi ?
01:14 Là, à ce moment-là, vous vous dites toujours "explosion" ?
01:17 Explosion, à part la suite, oui, je me suis dit avec cette fumée,
01:20 ça ne peut être qu'une explosion, mais où ?
01:22 Et puis je descends, et je vois tous mes amis pompiers,
01:27 que je remercie de leurs oeuvres, ils oeuvrent depuis 24 heures,
01:32 et ils seront encore là pendant 48 heures, même, 46, et ainsi de suite.
01:36 Je me suis dit "c'est pas possible", donc un effondrement.
01:41 Oh mon Dieu, j'ai dit "surtout".
01:42 Et comment vous l'avez appris ça, Aïda ?
01:44 Quand je suis arrivée devant, en fait, j'ai vu les pompiers,
01:46 j'ai dit "qu'est-ce qui se passe ?"
01:47 Ils m'ont dit "il y a un immeuble qui s'est effondré,
01:49 il y a un gaz qui a explosé".
01:52 J'ai dit "mon Dieu, mais où, là ?"
01:54 Ils m'ont dit "juste à la rue derrière chez toi".
01:55 Oh mon Dieu, j'ai dit "mon Dieu, c'est surtout, mon Dieu,
01:58 pour ces personnes qui sont dans ces immeubles,
02:01 et qui s'est effondré, avec ces personnes avec, bien sûr,
02:03 parce que c'est quand même minuit et demi,
02:05 les gens ne sont pas tous dehors, ils sont quand même chez eux,
02:08 ils regardent la télé, c'est veille de Pâques,
02:10 je veux dire, ils préparent les festivités,
02:13 et on prépare les festivités dans le drame.

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