Habitué des Challengers depuis quelques années, un Français est en train de franchir un palier. Alexandre Müller, 126e joueur mondial, s'est offert ce vendredi la tête de série n°1 du tournoi de Marrakech, Lorenzo Musetti, en quarts de finale. Après Doha il y a quelques semaines où il avait joué son premier quart ATP contre Andy Murray, le Provençal va maintenant découvrir le stade des demi-finales sur le circuit principal à l'âge de 26 ans. Müller aura un vrai coup à jouer ce samedi puisqu'il affrontera le Russe Pavel Kotov, un joueur à sa portée. L'une des rencontres les plus importantes de la jeune carrière du Tricolore pour atteindre une première finale mais aussi le Top 100 !
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00:00 [Musique]
00:08 Il y a quand même beaucoup en France qu'on parle de ce fameux top 100.
00:12 Pourquoi top 100 ?
00:15 C'est assez compliqué de dire, mais je pense que moi,
00:19 qui dit top 100 dit rentrer dans le tableau des grands chelouettes,
00:23 et c'est là où c'est le plus important pour moi.
00:25 [Musique]
00:29 Alexandre, dimanche, tu disputes ta première finale ATP à Marrakech.
00:33 Lundi, membre du top 100 pour la première fois de ta carrière.
00:37 Tu es encore sur ton nuage quelques heures après ?
00:41 Non, sur un nuage, je pense que c'est un grand mot,
00:44 mais c'est sûr que je suis très satisfait de la semaine dernière
00:48 en atteignant la première finale sur le circuit ATP.
00:52 Après, je suis passé quand même vraiment très proche d'un premier titre,
00:56 donc il y a quand même eu de mon côté pas mal de frustration,
01:00 parce qu'on sait à quel point c'est difficile d'aller chercher un titre.
01:04 Mais forcément, après la frustration, il y a le positif qui revient,
01:10 et je retiens que ça de la semaine dernière.
01:14 Alors, le top 100, on a beaucoup débat.
01:16 Certains disent que c'est en France qu'on fait un peu une fixette sur cette barre.
01:21 Quand on parle un peu avec les joueurs,
01:23 on s'aperçoit quand même que c'est quelque chose qui compte.
01:26 Pour toi, ça représente quoi ?
01:29 Pour moi, je pense que je suis un peu d'accord avec ce que beaucoup de gens pensent,
01:34 c'est que c'est quand même beaucoup en France qu'on parle de ce fameux top 100.
01:40 Pourquoi top 100 ?
01:42 C'est assez compliqué de dire,
01:44 mais je pense que moi, qui dit top 100,
01:47 dit rentrer dans le tableau des grands chelouettes,
01:49 et c'est là où c'est le plus important pour moi,
01:52 de pouvoir participer aux gros tournois, de pouvoir jouer beaucoup plus d'ATP.
01:56 C'est surtout là où je suis satisfait d'être dans le top 100,
01:59 parce que ce classement-là va me permettre de jouer des plus gros tournois.
02:02 Au-delà d'avoir les deux chiffres sur le classement,
02:06 c'est vrai que c'est surtout ça l'implicite,
02:09 les cuts des grands chelouettes, les qualifs de Masters 1000.
02:14 Et on sait aussi que financièrement, c'est une garantie, ça rassure, j'imagine.
02:20 Bien sûr, financièrement, qui dit tableau de grands chelouettes,
02:23 dit à chaque fois des minimums, des belles sommes,
02:27 des belles sommes qui rentrent sur les premiers tours.
02:30 Donc c'est sûr que financièrement, on a une idée, on va dire,
02:34 de la saison, des mois qui arrivent, de ce que ça va nous rapporter.
02:38 Donc c'est sûr que c'est aussi très positif.
02:40 Pour toi qui as connu aussi le circuit secondaire pendant plusieurs saisons,
02:45 et aussi les galères qui vont avec, compter, savoir comment se déplacer,
02:50 est-ce que ça vaut le coup d'aller à tel endroit ?
02:52 J'imagine que pour toi, ça aussi, c'est quand même un changement majeur.
02:56 C'est sûr que j'avais un classement, on va dire, un peu à la con,
03:01 où de temps en temps, je pouvais jouer des ATP,
03:03 mais je ne savais jamais vraiment si j'allais rentrer.
03:06 Donc au final, il faut que je joue, donc je décide d'aller sur HLNJR
03:10 et de dire tant pis sur les qualifs d'ATP.
03:13 Et là, c'est un classement où en fait, majoritairement du temps,
03:17 je vais pouvoir choisir mes tournois et me dire, je veux aller là,
03:20 je sais que je vais rentrer.
03:21 Donc pour ma programmation, tout est beaucoup plus simple.
03:24 Alors on va passer à Roland-Garros.
03:26 Tu nous disais que tu croyais vraiment au top 100.
03:31 À ce moment-là, tu devais être 215 à peu près.
03:34 Est-ce que tu as toujours cru que tu réussirais à avancer comme ça au classement
03:38 et à un jour faire partie des 100 meilleurs joueurs du monde de ta discipline ?
03:43 Forcément, tout au long de ma jeune carrière, parce que je n'ai que 26 ans pour l'instant,
03:49 mais il y a eu des moments de doute, ça c'est sûr.
03:51 Mais ça fait maintenant quelques mois, même années,
03:57 on va dire depuis que je suis arrivé à Cannes, ici, à Elite Tennis Center,
04:02 où je m'entraîne très bien.
04:04 Et on sait que le travail, ça fait quand même beaucoup de choses dans le sport,
04:09 et même partout.
04:10 Donc ça me donnait vraiment confiance.
04:12 J'ai des entraîneurs autour de moi, des gens autour de moi qui croient en moi,
04:17 qui me poussent tous les jours.
04:18 Donc je pense que ça joue beaucoup aussi.
04:21 L'entourage joue beaucoup.
04:23 Justement, j'ai vu que Jean-Christophe Aurel, il expliquait à l'équipe
04:27 qu'il avait fallu croire en toi et aussi te donner confiance.
04:31 C'est vraiment ce qui a changé, presque sous une forme de déclic.
04:35 Tu sentais qu'avant, on ne croyait pas forcément assez en toi ?
04:39 Je ne sais pas si les gens ne croyaient pas forcément en moi,
04:41 mais aussi de mon côté.
04:43 On a tous un peu nos failles, et peut-être qu'à un moment donné,
04:47 la confiance que j'avais en moi sur le niveau tennistique,
04:50 et de me dire "Alex, tu es un très bon joueur de tennis,
04:54 et tu peux arriver très très haut", voire là je suis rentré en top 100,
04:58 mais même encore plus haut, c'est ce que je me dis maintenant.
05:00 C'est peut-être un moment où je me posais des questions.
05:04 C'est vrai que je me posais des questions.
05:06 Et est-ce que justement, là, Marrakech, avec la victoire notamment
05:10 contre Mousseti, est-ce que tu as senti aussi un déclic psychologique ?
05:15 Peut-être à ce moment-là, tu t'es dit "oui, en fait, je suis capable".
05:19 C'est vrai que j'ai eu contre Mousseti une très belle victoire,
05:24 mais ça fait vraiment quelques semaines où j'enchaîne les bons matchs,
05:28 où mon niveau de jeu est vraiment présent régulièrement.
05:32 Mon niveau de jeu, je pense qu'il a passé un petit cap,
05:34 je suis beaucoup plus régulier dans mes performances.
05:36 Et du coup, je n'étais pas si surpris que ça de battre Mousseti.
05:42 Quand je rentrais sur le terrain, c'est peut-être là le plus gros déclic qu'il y a eu.
05:45 Avant, j'allais m'en faire une montagne,
05:47 et j'allais espérer ne pas prendre 6-1, 6-1 en 50 minutes.
05:50 Et maintenant, je rentre sur le court, et je me dis
05:53 que ça va être limite du 50-50, bien sûr, si je le joue à l'heure actuelle.
05:57 Peut-être qu'il va me battre 7 fois et que je vais gagner 3 fois encore.
06:02 Mais je me dis vraiment, j'ai grandement mes chances.
06:05 Et puis, vas-y, joue à fond et on va voir ce que ça donne.
06:07 Et la phrase un peu bateau, on rentre sur le court pour gagner,
06:10 elle est souvent dite par les joueurs,
06:12 mais avoir cette étape psychologique, ce n'est pas si évident.
06:16 Et là, tu sens que maintenant, quand tu rentres sur le court, c'est pour gagner ?
06:20 Maintenant, à chaque fois que je rentre sur le court, c'est pour gagner.
06:24 Après, bien sûr, on se pose tous des questions selon l'adversaire qu'on a,
06:28 selon la confiance du moment qu'on a.
06:30 C'est vrai que moi, en ce moment, je suis dans une bonne période.
06:32 Donc, en fait, il y a beaucoup moins de questions qui me passent par la tête.
06:35 Je vais sur le terrain, j'ai confiance en mon jeu, en mon physique, en tout.
06:40 Et donc, quand toutes les planètes sont bien alignées comme ça
06:43 et qu'on est bien dans la tête, c'est vrai qu'en fait,
06:45 on se pose beaucoup moins de questions.
06:47 Alors, tu le disais, Marrakech a été super,
06:51 c'est aussi la réussite d'une bonne séquence pour toi en 2023.
06:56 Tu as cinq victoires contre des top 100, c'est le premier final,
07:00 un premier succès contre un top 25.
07:03 Est-ce que ça va plus vite que ce que tu pouvais imaginer
07:06 quand tu as amorcé l'année 2023 ?
07:09 Ça allait un peu plus vite, oui, que ce que j'avais imaginé.
07:13 On va dire que le top 100, c'était un objectif sur l'année.
07:19 Après, je savais qu'en début de saison, j'avais pas beaucoup de points à défendre.
07:22 Donc, s'il y avait peut-être, on va dire, une fenêtre de tir pour bien jouer,
07:26 essayer de rentrer top 100, c'était maintenant.
07:29 Mais c'est vrai que ça arrivait un peu plus vite que ce que j'avais imaginé.
07:33 Et le top 100, est-ce que c'était la première finale à Tépi plutôt ?
07:39 Est-ce que tu l'avais en tête ou finalement, ça a été un peu la cerise sur le gâteau
07:44 qui est arrivée un peu comme ça, improvisée ?
07:49 Non, pour être honnête, la finale à Tépi, je n'y avais pas du tout pensé
07:53 parce que vu que je joue habituellement des challengers,
07:56 je m'étais un peu, on va dire, imaginé,
07:59 gagner des challengers et rentrer en top 100 comme ça.
08:02 Mais après, c'est vrai que je m'étais dit aussi cette année
08:05 d'essayer de jouer plus d'ATP quand je pouvais y participer avec mon classement.
08:10 Donc, c'était une bonne surprise.
08:13 J'imagine que quand c'est ça, il y a aussi le plaisir de pouvoir réactualiser
08:18 les objectifs de début d'année.
08:20 Quels sont maintenant les objectifs que tu as en tête pour poursuivre ta progression ?
08:25 Je pense que je vais me mettre autour d'une table avec tous mes entraîneurs
08:31 et puis on va refixer ça tous ensemble.
08:34 Déjà, parler de ce qui vient de se passer parce que c'est venu un peu…
08:38 Ce n'est pas une surprise, mais c'est venu comme ça.
08:41 Sur une semaine, je fais ma première finale ATP.
08:43 Donc, on va se poser.
08:45 On va refixer tous les objectifs pour continuer de progresser petit à petit,
08:49 faire notre petit bout de chemin tranquillement et puis on verra bien.
08:54 Pour les gens qui suivent de près le tennis, mais qui ne connaissent pas l'intérieur,
08:58 explique-nous un peu comment ça se passe quand c'est ça.
09:00 Est-ce qu'on se donne rendez-vous avec l'entourage
09:03 et puis on discute pendant une heure ou deux heures de ce qui s'est passé,
09:08 de la prog ? Comment ça se déroule ce genre de petites réunions ?
09:12 Je n'ai pas un coach privé.
09:15 Je suis dans un centre.
09:17 Il y a beaucoup de joueurs.
09:19 Je ne suis pas la priorité du centre.
09:21 Mais quand on est un projet sérieux du centre, un projet professionnel,
09:27 c'est moi qui dis mon ressenti.
09:29 Je sais que je vais avoir besoin et l'envie de leur parler de ce qui vient de se passer,
09:36 de comment on voit les mois qui vont arriver.
09:38 Donc tout simplement, j'envoie un petit message à mon entraîneur,
09:42 Jean-Christophe Foret, qui s'occupe en ce moment de moi.
09:45 Il a d'autres joueurs, c'est toujours pareil.
09:47 Il va s'occuper d'une jeune russe, etc.
09:49 Je ne suis pas son projet à 100 %, mais je lui envoie un message
09:53 et puis on se retrouve et on parle de tout ça.
09:55 OK.
09:56 Et donc toi, sur le principe, tu donnes par exemple ce que tu imagines pour ta saison
10:01 et lui, il est là pour te confirmer ou te dire peut-être que là,
10:04 tu n'es pas assez ambitieux ou que tu l'es trop.
10:06 C'est un peu ça, c'est une sorte de rôle de guide.
10:09 J'ai la chance, il y a Jean-René Lissnard qui a été top 100.
10:13 JC Foret qui a connu le haut niveau aussi.
10:15 Donc en fait, c'est là où je dis que je suis très bien entouré.
10:18 Ce sont des mecs qui ont de l'expérience sur le circuit.
10:21 JC H a entraîné Manarino, Koko Gov, donc il sait ce que c'est le très haut niveau.
10:27 Donc c'est là où j'ai la chance d'être avec eux et je pense qu'ils vont très bien me guider.
10:32 Et l'Eli Tennis Center, pour toi, ça a tout changé aussi dans ta manière de voir le tennis
10:39 et de voir la vie professionnelle ?
10:43 Je pense qu'ils m'ont permis de prendre en maturité,
10:47 de prendre confiance en moi sur ce que je pouvais faire dans le tennis.
10:52 Et puis en tout cas, ça se passe très, très bien.
10:55 Et puis comme j'ai dit, sur les posts, sur les réseaux, je les remercie
11:00 parce que si mon classement, mon niveau de jeu continue de monter, c'est aussi grâce à eux.
11:05 Alors Roland Garros, cette année, ça va être aussi particulier.
11:08 Tu es proche, tu vas probablement y être grâce à ton classement dans le cut.
11:14 Qu'est-ce que ça fait de pouvoir se dire "je dispute le grand tableau de Roland"
11:19 et c'est grâce à moi, seulement grâce à mes performances ?
11:23 C'est sûr que je n'y ai pas trop pensé.
11:27 C'est encore très, très près, mais c'est vrai que c'est une satisfaction de se dire
11:32 déjà de jouer le tableau de Roland, ça fait, je ne sais plus l'année exacte
11:39 quand je m'étais qualifié, le dernier tableau de Roland que j'ai joué.
11:41 Je ne me rappelle pas.
11:42 Les années passent tellement vite que je ne m'en souviens pas.
11:45 Mais ça fait un petit moment que je n'ai plus joué de tableau de grand chelem.
11:49 Donc c'est sûr que je suis très content de retrouver cette saveur-là.
11:53 Jouer des matchs en 3-7 gagnant, au milieu des 5-7, c'est ce qui m'anime.
12:01 Mais on verra bien, je suis très content.
12:05 Je ne dois rien à personne.
12:08 C'est là aussi la satisfaction.
12:11 Je remercie tout le monde, tous ceux qui sont passés tout au long de ma carrière,
12:15 qui m'ont entraîné.
12:17 C'était vraiment important pour moi de remercier tout le monde.
12:19 Ils se reconnaîtront.
12:21 Si je suis là, dans le tableau de Roland, j'espère.
12:25 Parce que ce n'est pas fait encore.
12:27 Mais c'est aussi une satisfaction de me dire que c'est grâce à moi
12:31 et au travail que je fournis.
12:33 J'aime bien poser cette question.
12:35 Quelle approche tu auras à Roland ?
12:37 Avec ton quotidien en Challenger et en 250,
12:41 tu as l'habitude de jouer des joueurs comme toi,
12:44 qui charbonnent, des joueurs qui s'accrochent.
12:46 Est-ce que le fait de pouvoir jouer un grand chelem,
12:49 ça te fait rêver de pouvoir peut-être te confronter rapidement,
12:52 dès le premier tour, à une grande star
12:54 et de pouvoir jouer en camp mythique et d'avoir un grand moment comme ça ?
12:58 Mon objectif, c'est quand même de gagner le plus de matchs possible.
13:02 Donc si je pouvais éviter de jouer Rafa au premier tour, ça m'arrangerait.
13:06 Soit tu es plutôt tiré sur moi.
13:08 Parfois, toujours, entre guillemets.
13:11 Si je peux le jouer en 8e ou en quart, ça serait mieux.
13:15 Mais après, c'est sûr que ce sont des matchs qui font rêver.
13:18 Jouer Nadal sur le chatrier, pourquoi pas.
13:23 Mais si on peut éviter au premier tour, ça serait mieux.
13:26 Les perspectives de pouvoir jouer Will et l'US,
13:29 j'imagine que c'est quand même top pour un joueur
13:33 d'aller sur des sites comme ça
13:36 et envisager les grands talos dans des tournois comme ça.
13:39 Ça doit être magique.
13:41 C'est ça qui est super excitant.
13:43 Je vais découvrir plein de nouveaux tournois,
13:46 plein de nouveaux lieux, des différentes ambiances.
13:49 C'est super excitant de se dire qu'il y a plein encore…
13:54 Je vais découvrir encore plein de choses.
13:56 Même à 26 ans, je vais découvrir plein de choses.
13:58 C'est top.
13:59 J'ai vu que ton coach, lui, est un peu comme toi.
14:02 Finalement, le top 100, ça valide quelque chose.
14:05 Ça valide la progression, mais ce n'est pas forcément quelque chose de capital.
14:09 Il évoquait ensuite, la logique, pourquoi pas le top 50.
14:14 Est-ce que toi, c'est pareil ? Tu es dans le même optique ?
14:17 Est-ce que c'est un rêve ou tout simplement un objectif raisonnable
14:23 pour cette saison 2023 ?
14:26 Non, je pense que c'est raisonnable.
14:28 J'ai été à 3-4 points de gagner Marrakech.
14:32 En gagnant Marrakech, j'ai été top 80, je crois, quelque chose comme ça.
14:36 Au final, ça peut monter très vite. On le voit.
14:39 Mais après, je vais bien faire étape par étape.
14:42 Je ne vais pas trop me prendre la tête, ne pas m'imaginer top 20
14:46 alors que je viens à peine de rentrer dans les 100.
14:49 Je pense que ce qui est important, c'est de continuer de bien bosser.
14:54 Et puis, on verra.
14:56 Tu viens de le dire, tu es un garçon pragmatique.
14:59 Est-ce que tu as quand même un rêve dans un coin de ta tête ?
15:02 Quelque chose peut-être de fou ou un truc qui a toujours été un peu en toi
15:07 depuis que tu as démarré le tennis ?
15:11 Je crois que je ne suis pas un grand rêveur, en fait.
15:14 Je ne suis pas un grand rêveur.
15:16 Peut-être un peu trop, mais j'ai la tête sur les épaules.
15:19 Je fais au jour le jour.
15:21 Je ne suis pas…
15:23 Je ne m'imagine pas gagner des grands chelèmes.
15:28 Je ne suis pas dans ce truc-là.
15:31 Peut-être que c'est bien, peut-être que ce n'est pas bien.
15:33 Je ne sais pas. En tout cas, pour l'instant, je le monte à ma vitesse.
15:36 Peut-être que de plus rêver, ça aurait pu faire que ma progression soit
15:42 beaucoup plus rapide. Je ne sais pas.
15:44 Mais non, moi, j'aime bien faire, comme je t'ai dit, au jour le jour,
15:48 voir comment ça se passe, et puis on verra bien.
15:51 Si je te donne le top 50 et un titre ATP fin 2023, tu valides ?
15:56 Je valide, oui. Je valide.
15:58 On se retrouve fin 2023 pour débriefer ça.
16:00 Allez, ça marche.