• il y a 2 ans

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Éducation
Transcription
00:00 Il n'y a pas de définition de la beauté.
00:01 Pour moi, beauté égale diversité.
00:03 À la base, je ne me retrouvais pas dans les réseaux sociaux
00:12 parce que je trouvais que c'était tout le temps des photos hyper retouchées,
00:14 quelque chose de très superficiel finalement et qui ne reflétait pas la réalité.
00:17 En plus, c'était la mode des filtres,
00:19 donc même les stories, elles étaient hyper filtrées.
00:22 On n'avait même plus ce côté, je trouve, de proximité, d'authenticité.
00:25 Et moi, je me suis dit...
00:27 Moi, ça me fait du mal,
00:28 je suis sûre que ça fait du mal aussi à plein d'autres personnes.
00:30 Et donc du coup, quand je me suis lancée sur les réseaux,
00:31 j'ai vraiment voulu aller à l'encontre de tout ça.
00:35 Et du coup, j'ai commencé vraiment à poster des photos un peu choc au naturel.
00:39 En fait, les retours, ils étaient choquants
00:41 parce que je postais par exemple juste une photo de moi assise
00:44 où on voyait un pli sur mon ventre.
00:45 Et en fait, comme on ne voyait jamais ça sur les réseaux,
00:47 les personnes, c'était en mode "Oh my God, comment tu fais pour poster ça ?
00:51 T'es super courageuse de t'assumer."
00:52 Alors que pour moi, c'était juste me montrer telle que je suis.
00:55 Et c'est là où j'ai compris qu'il y avait vraiment un truc à faire sur les réseaux.
00:58 En tant que femme, on est tout le temps jugé sur notre apparence physique.
01:08 Donc je pense que j'ai commencé à me maquiller à l'âge de 14 ans,
01:11 j'ai fait mes premiers régimes à l'âge de 15-16 ans,
01:13 ce qui est super jeune.
01:15 Ça veut dire que déjà à cette époque-là,
01:17 j'étais matrixée par les standards de beauté.
01:19 Je me disais "Oh là là, pour plaire, il faut que je sois comme ci ou comme ça."
01:23 Je trouve que c'est juste malsain.
01:24 Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, sur les réseaux,
01:26 j'ai envie de montrer qu'il existe différents types de beauté
01:29 et qu'il faut arrêter avec ce modèle-là hyper standardisé
01:33 qui, en fait, ne reflète pas la réalité.
01:35 Sur les réseaux, je poste tous les jours des photos et des vidéos
01:38 pour porter mes messages.
01:39 Donc ça va être des photos de moi au naturel.
01:42 C'est vrai que j'utilise beaucoup mon enveloppe corporelle,
01:45 mais c'est vraiment pour montrer qu'on peut être à l'aise dans un corps
01:48 qui ne correspond pas forcément à la norme,
01:50 même si je reste quand même assez normée.
01:52 Pour les réseaux sociaux, c'est quand même assez étonnant
01:54 de voir une personne qui va se montrer au naturel
01:56 avec ce qu'on qualifierait normalement de petits défauts.
01:59 Je ne vais vraiment pas les cacher.
02:00 Donc déjà, je suis 100 % pour la non-retouche.
02:04 Jamais je ne vais enlever un bouton, quoi que ce soit.
02:06 Je n'hésite pas aussi à montrer les messages que je reçois,
02:08 des messages qui sont grossophobes, qui sont hyper discriminants,
02:11 du body-shaming, clairement.
02:13 -Petit conseil si jamais tu as du mal à accepter ton ventre.
02:15 Premièrement, n'oublie pas qu'avoir un petit midou,
02:17 c'est juste naturel, sain et je dirais même adorable.
02:19 -Je n'hésite pas à utiliser l'humour ou l'autodérision
02:22 parce que je trouve que parfois, les messages y passent mieux comme ça,
02:25 surtout quand on parle de sujets un petit peu touchy en société,
02:27 quand c'est du féminisme, quand c'est du body positive.
02:30 Ça change un petit peu du côté rabat-joie.
02:32 C'est vrai qu'aujourd'hui, on a le côté aussi très anxiogène,
02:35 que ce soit avec des sujets de société comme l'écologie.
02:38 Il y a beaucoup d'éco-anxiété.
02:39 Je pense que parfois, ça peut aussi concerner d'autres sujets.
02:42 Donc moi, j'essaye d'éviter ça au maximum et de me dire
02:45 "Si je peux faire sourire quelqu'un et en même temps passer mon petit message,
02:47 j'ai tout gagné."
02:48 Si je devais donner quelques conseils pour s'accepter,
02:51 pour se sentir mieux dans son corps,
02:52 il y aurait déjà le premier de suivre les bonnes personnes.
02:54 C'est vrai qu'on est bombardés au quotidien d'images,
02:56 donc si vous pouvez choisir des personnes qui vous inspirent,
02:59 qui vous divertissent, qui vous font du bien
03:01 et surtout qui vous font pas culpabiliser, c'est quand même déjà beaucoup mieux.
03:04 De pas hésiter à être bienveillant envers soi-même.
03:06 On est souvent notre propre ennemi
03:08 et parfois, on est hyper strict, hyper sévère envers soi-même
03:11 et c'est bien aussi d'essayer de travailler un petit peu sur le lâcher-prise
03:14 et de toujours employer des mots positifs à son égard.
03:17 Enfin, je dirais de s'entraider entre soi.
03:19 En fait, un compliment, ça coûte rien, c'est gratuit
03:21 et vous pouvez refaire la journée d'une personne.
03:24 Et quand je vois des filles dans les commentaires qui se complimentent et tout,
03:27 je trouve ça trop bien.
03:28 J'espère qu'un jour, quand même, je n'aurai plus besoin de parler de body positif
03:31 parce que ce sera quelque chose de totalement ancré
03:33 et de normalisé dans la société
03:34 et j'espère qu'on n'aura plus besoin de moi pour dire
03:37 "C'est OK d'avoir des bourrelets,
03:39 c'est OK d'avoir des virgistures de la C8 ou je ne sais quoi"
03:42 et que les gens s'aimeront davantage et auront moins de pression.
03:45 Quand ce jour-là arrivera, je serai peut-être au chômage,
03:47 mais au moins, ma mission aura été réussie.
03:49 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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