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Transcription
00:00 - C'est bien sûr que Jumbo est au soleil dans un camion.
00:03 Vous n'avez pas honte ?
00:05 - Mets-toi de ton parc à toi !
00:06 Mets-toi de ton parc à toi maintenant, je te dis !
00:09 Mets-toi de ton parc, je dis, maintenant, toi !
00:11 Mets-toi de ton parc !
00:12 Va te baigner de ton parc, ça sera mieux !
00:15 Espèce de tapette que tu es !
00:17 Espèce de tapette !
00:18 Faites-le partir, monsieur !
00:20 Faites-le partir, je vous dis !
00:21 Faites-le partir, je te dis !
00:23 Faites-le partir, je te dis !
00:24 Les gars, tous seuls !
00:26 Faites-le partir !
00:28 Faites-le partir ! Faites-le partir, je te dis !
00:31 C'est trop tard, maintenant !
00:32 Faites-le partir, cet enfant de putain !
00:35 Faites-le partir !
00:36 Faites-le partir, je te dis !
00:38 Il va monter en l'air, enfant de putain !
00:40 - Des expressions. - Mais oui, mais oui.
00:42 - Alors, bon, il est 20h14. - C'est comme "t'es moche".
00:45 - Il est 20h14, on est en direct et nous sommes avec Solovitch Dumas,
00:49 patron du Cirque de Rome. Comment ça va, mon ami ?
00:51 - Bah, ça va, j'ai couru pour venir sur le plateau.
00:54 Tu m'as... Enfin,
00:55 vous m'avez appelé pour venir aujourd'hui parler.
00:58 - Parler d'un problème qui est récurrent ici, en France.
01:01 - Oui. - Et je t'en remercie de nous inviter
01:03 pour éclaircir un peu ce qui se passe actuellement dans notre pays,
01:06 parce que c'est... - C'est important de le dire,
01:08 je te le dis, parce qu'il y a plein de gens...
01:10 Tout le monde tombe sur les cirques. Tout le monde.
01:13 Tout le monde tombe sur les cirques, tout le monde tombe sur les forains,
01:15 tout le monde tombe sur les gars qui pensent qu'il y a une chose,
01:18 c'est aussi, bien sûr, ils gagnent leur vie,
01:20 mais aussi, ils pensent à vous amuser, à amuser les enfants.
01:22 On est très contents d'aller à sa défaite foraine,
01:24 d'aller au cirque, de dire aux enfants d'aller au cirque,
01:26 c'est un kiff pour tout le monde.
01:28 C'est vraiment... C'est une des sorties familiales les plus kiffantes.
01:32 On va pas se mentir.
01:33 Et là, on est dans une société, je vous le dis,
01:35 après, je vais te laisser parler, vite, parce que je te fais l'introduction,
01:39 mais où on veut tout arrêter.
01:41 Ca veut dire le cirque, on veut plus.
01:43 Les fêtes foraines, on veut plus. On peut plus rien faire.
01:46 Ca veut dire que maintenant, c'est un truc de fou,
01:48 donc il faut protéger tout le monde, mais en protégeant tout le monde,
01:50 on met encore plus de gens dans la merde, je vous le dis.
01:52 Et il y a plein de potes à moi, des forains,
01:54 et des gars du cirque, des gars du voyage, qui sont dans la merde.
01:58 Je vous le dis. Ils sont là, ils veulent faire leur travail,
02:00 et ils peuvent plus le faire parce qu'ils ont des milliers d'associations sur le dos.
02:04 Alors, dis-nous ce qui se passe actuellement au Soudowit.
02:06 – Aujourd'hui, on est quand même victime de...
02:09 Moi, j'ai voyagé en Europe avec mon cirque,
02:11 et actuellement, on est le seul pays d'Europe où les cirques ont autant de problèmes.
02:16 C'est parce qu'aujourd'hui, les élus de la République,
02:20 pour lesquels la population les a mis en place,
02:23 ils ne veulent plus de gens itinérants.
02:24 – C'est ça.
02:25 – C'est tout simplement parce qu'on ne rentre pas dans des cases,
02:27 et comme on ne rentre pas dans ces cases, ça les dérange,
02:30 et comme ça les dérange, on nous interdit de vivre.
02:32 Alors donc, il ne faut quand même pas oublier que dans notre pays, en France,
02:35 la liberté d'aller et venir, elle fait partie de notre constitution.
02:38 Donc, on ne peut pas nous empêcher aujourd'hui pour demain,
02:40 de pondre une loi pour dire que ces gens-là n'ont plus le droit d'aller vivre.
02:43 Alors, on a là, face à nous, comme on voit sur les images derrière,
02:47 des élus de la République qui veulent aller au-dessus des lois.
02:49 Donc, il ne faut quand même pas oublier qu'un cirque, ou une fête foraine,
02:53 ou tout spectacle itinérant, que ce soit des expositions de dinosaures,
02:56 des monster trucks, ou tout ça,
02:58 ces établissements-là sont réglementés par l'État.
03:00 Nous avons des cahiers des charges à respecter,
03:02 nous avons obligé d'avoir des agréments de l'État.
03:05 Donc, nos entreprises sont légiférées par l'État,
03:07 et en face, vous avez des cow-boys, comme là, on voit sur les images,
03:11 un élu qui va à la provocation d'un patron de cirque qui est au bout du rouleau,
03:15 qui pète un câble parce qu'il en a marre, il a des enfants, des familles.
03:18 Après, on est d'accord, et je suis le premier à le défendre, ton pote,
03:23 parce que voilà, j'espère qu'il viendra demain,
03:25 juste, il a été un peu comme moi, il a été un peu loin.
03:28 - On est d'accord, mais je cautionne pas les paroles.
03:30 - Non, cautionne pas, tous les deux, cautionne pas.
03:32 - Non, mais là, je donne pas raison à la famille Muller d'insulter un élu de la République,
03:35 parce que c'est pas logique, je ne peux pas être d'accord avec ça.
03:38 Je suis direct avec toi, Cyril.
03:40 - Après, le mec, il est étranglé.
03:42 Après, il a été trop loin, mais...
03:44 - Oui, il a formé le fond, en fait.
03:45 - Mais si vous regardez bien les images,
03:47 pourquoi on laisse cet élu avancer toujours sur le mec,
03:51 alors qu'il y a des forces de l'ordre qui sont là,
03:53 pour calmer la situation et le faire reculer,
03:56 pour arrêter qu'il y ait cet affrontement verbal entre deux personnes ?
04:00 - Après, le gars, il veut discuter.
04:02 - Bien sûr.
04:03 - Après, c'est vrai que les mots ont été...
04:06 - Non, ils sont pas beaux.
04:07 - Ils ont dépassé la pensée.
04:08 - Je suis d'accord avec toi.
04:10 - Ça, on est d'accord.
04:11 Après, quelle est l'histoire, pour nos téléspectateurs ?
04:14 On va remontrer la vidéo dans un instant,
04:16 qui a été vue des milliers de fois.
04:18 C'est quoi, l'histoire ?
04:19 - Alors, l'histoire, ça tourne essentiellement quand même autour des animaux.
04:22 C'est-à-dire qu'il y a une loi qui s'appliquera définitivement
04:25 et vraiment de manière très contraignante en 2028,
04:28 qui empêchera les cirques d'avoir des animaux.
04:31 Pour le moment, les cirques peuvent encore avoir des animaux,
04:33 mais plus les utiliser dans des représentations.
04:36 Et c'est très compliqué pour les cirques.
04:37 - Mais pour comment, alors ?
04:38 - Eh bien, justement, ils ont les animaux.
04:40 Vous pouvez les voir, par exemple.
04:41 - Ah non, non, c'est pas interdit de les présenter, monsieur.
04:43 - C'est ce que je dis. Vous pouvez les voir.
04:45 - Même actuellement, oui.
04:46 - Ah, les numéros.
04:47 - Les numéros ?
04:48 - Les numéros avec un hippopotame, là, vous pouvez...
04:50 - Ah non, non, écoutez, la loi, elle est formelle.
04:52 Je fais partie de la commission interministérielle.
04:54 Je siège au ministère de l'Intérieur
04:56 et également dans les ministères comme la transition écologique.
04:59 Et tous les ministères pour lesquels on dépend,
05:01 dépendent du ministère, hein, pour un cirque.
05:03 Donc, pour vous dire, aujourd'hui, le projet de loi a été adopté.
05:06 C'est un projet.
05:07 Et aujourd'hui, personne ne peut le mettre en place.
05:10 Même l'État, aujourd'hui, n'a pris aucun décret d'application.
05:12 Personne ne peut, aujourd'hui, le mettre en place. Pourquoi ?
05:15 Parce que, déjà, premièrement, pour interdire,
05:17 il faut déjà de l'argent.
05:18 Bon, il n'y en a pas.
05:19 Donc, il faut déjà nous indemniser à nous
05:22 pour le préjudice moral qu'on va subir,
05:24 le préjudice culturel, le patrimoine de nos ancêtres.
05:27 Moi, dans ma famille, on fait du cirque depuis 1857.
05:30 Et aujourd'hui, on veut arrêter mon histoire, ma vie.
05:32 - Vous avez quel âge ?
05:33 - Moi, j'ai 55 ans.
05:34 - Ah non, parce que je croyais que c'était vous depuis le début.
05:36 - J'ai 55 ans, j'ai 4 filles, j'ai 3 petits-enfants.
05:39 Et on est tous dans le cirque.
05:40 Donc, pour revenir sur la loi...
05:42 La loi, aujourd'hui...
05:43 Attendez.
05:44 La loi, aujourd'hui, qu'est-ce qu'il a écrit ?
05:47 Il a écrit qu'il y a un projet qui dit qu'en 2028,
05:49 en novembre 2028, il y a une loi qui est prévue
05:52 pour interdire les cirques itinérants
05:54 de présenter des animaux au spectacle.
05:56 Aujourd'hui, rien ne l'interdit.
05:58 Rien ! La loi ne l'interdit pas !
06:01 - C'était quoi, son problème ?
06:02 Parce qu'il parle de Jumbo.
06:04 - Jumbo, l'hippopotame.
06:06 - Il dit qu'il était sous le soleil pendant 3 heures.
06:09 C'est quoi, l'histoire de cette vidéo ?
06:11 - Alors, lui, ce qui...
06:12 - On va revoir la vidéo.
06:13 - Regarde, Cyril.
06:15 Justement, si on est pour le bien-être animal,
06:18 pourquoi il s'est mis en travers du convoi avec sa voiture
06:21 pour interdire les gens d'aller à un endroit
06:23 où est-ce qu'on pourrait,
06:24 alors qu'il avait une autorisation,
06:26 je voulais vous l'imprimer pour vous la montrer,
06:28 alors qu'il avait une autorisation pour occuper les lieux,
06:30 à ce moment-là, on laisse venir le cirque sur le point,
06:33 on laisse sortir les animaux pour qu'ils soient bien,
06:35 au lieu de les arrêter sur la route,
06:37 et on parle sur place.
06:38 - L'élu dément.
06:39 - Non, non, non, s'il te plaît.
06:40 Est-ce que tu peux raconter aux téléspectateurs,
06:42 l'élu dément, on sait pas ce qui s'est passé,
06:44 on l'a pas vu avant, après.
06:45 C'est quoi, l'histoire ?
06:46 - En fait, l'élu reproche au cirque
06:47 de s'être installé frauduleusement là où il est.
06:50 Et d'ailleurs, l'élu porte plainte pour manœuvre frauduleuse.
06:53 Il dit que le patron de cirque
06:54 s'est fait passer pour quelqu'un qu'il n'est pas
06:56 en sollicitant l'autorisation de s'installer là.
06:59 Ça repose tout le problème des cirques
07:01 dont les municipalités ne veulent plus.
07:03 Et dans ce coin-là, dans ce coin-là,
07:05 les municipalités à Nice et autour
07:07 ne veulent plus des cirques itinérants.
07:09 - Ils veulent plus de cirques.
07:10 - Ils ne veulent plus que les cirques s'installent.
07:13 On leur a refusé l'installation.
07:14 - Bien sûr.
07:15 - Et l'élu dit, mais ils nous ont piégés
07:18 en sollicitant de manière frauduleuse une installation.
07:20 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
07:21 - Ils se sont installés sur l'autorisation ?
07:22 - Ils se sont installés, voilà, en se faisant passer pour quelqu'un.
07:26 - Ils ont téléphoné en se faisant passer pour quelqu'un.
07:28 - Alors, bon, bien sûr.
07:29 - Pour avoir ce terrain privé, pour s'installer sur ce terrain privé.
07:32 - Voilà.
07:33 - Nous sommes la mairie, nous avons l'autorisation.
07:34 - Si, ils se sont fait passer pour quelqu'un et pas pour un cirque.
07:37 Ils n'ont pas dit que c'était un cirque.
07:38 - Mais ils sont quoi, alors ?
07:39 - On va s'installer là.
07:40 - Ils ont sollicité.
07:41 - Non, mais attendez.
07:42 - Eh, frère.
07:43 - Je suis d'accord.
07:44 - On va vite savoir que c'était un cirque, frère.
07:45 - Il a donné...
07:46 - Tu dis, on va mettre une clé à prise et tu vois des figues, mon frère.
07:49 - C'est pas bien.
07:50 - Il faut juste comprendre.
07:51 - Il y a des plaintes.
07:52 - Alors, moi, je vous appelle.
07:53 Je vous dis, je suis Emmanuel Macron, monsieur.
07:55 Je vous envoie quelqu'un, vous me donnez tout votre pognon.
07:57 Vous le donnez sans contrôler.
07:58 - Oui, oui, oui.
07:59 - Vous me donnez votre vie, vous me donnez tout sur un coup de fil.
08:03 Donc, c'est quand même une institution.
08:05 Le cirque a fait la demande.
08:06 Il a donné son numéro de régistre de commerce.
08:08 Il est marqué sur l'autorisation.
08:09 - Ils lui ont dit non.
08:10 - Comment ?
08:11 - Ils lui ont dit non.
08:12 Quand il a fait la demande, ils lui ont dit non.
08:14 - Non, non, mais quand il a...
08:15 L'autorisation qu'il a de l'habitant, là, où le mec, là, le Boré...
08:19 Comment il s'appelle, l'agent au maire ?
08:21 - Euh...
08:22 - Patrick.
08:23 Je sais pas.
08:24 - Non.
08:25 Anthony Boré.
08:26 - Anthony Boré.
08:27 Anthony Boré.
08:28 Anthony Boré, il est le...
08:29 Ah ben, il faut bien faire le tonal.
08:32 - Patrick.
08:33 - Anthony Boré, président de cette...
08:35 - C'est le premier agent au maire de Nice.
08:37 Alors, le premier agent au maire de Nice, il fait son boulot, alors.
08:40 - Oui.
08:41 - Oui, mais s'il fait son boulot, s'il dit qu'il y a une autorisation frauduleuse,
08:45 s'il le dit, pourquoi ils ne l'ont pas contrôlé ?
08:47 Et à ce moment-là, faites une procédure et allez au tribunal.
08:50 - Oui, il y a une plainte.
08:51 - On verra ce que le tribunal dira.
08:53 Aujourd'hui, condamner quelqu'un sans l'avoir jugé, pour moi, c'est pas possible.
08:57 Il faut déjà attendre un jugement.
08:58 - Donc là, est-ce qu'il va y avoir le cirque ? Ce cirque, il va y faire.
09:01 - Alors, il est parti de cette place-là, parce que le préfet a trouvé un emplacement
09:04 pour les mettre à Antibes, sauf que le maire d'Antibes, comme il a dit le monsieur,
09:07 toute la métropole...
09:08 Moi, je suis allé à Nice, ça fait plus de 10 ans.
09:10 J'ai été, je me suis installé esplade de l'Apre de Tassigny.
09:13 Bon, j'ai ma famille qui tourne là-bas, qui ont aussi des cirques qui y allaient.
09:16 Avant, les cirques étaient toujours les bienvenus à Nice.
09:18 Aujourd'hui, Estrosier et toute sa compagnie autour ne veulent plus aucun cirque sur la côte d'Azur.
09:23 Les cirques, alors ce qui est un peu dommage...
09:24 - Ils ne veulent pas de cirque. - Et pourquoi ?
09:25 - Eh bien, allez leur demander pourquoi.
09:27 Ils vous disent que c'est les animaux, c'est un prétexte.
09:29 Vous leur dites que vous amenez un cirque sans animaux, ils ne vous autorisent pas.
09:32 Vous demandez pour une exposition de dinosaures, ils ne veulent pas.
09:34 Vous leur demandez pour des Monsters Truck, ils ne veulent pas non plus.
09:36 - Pourquoi ? - Donc tout ce qui est lié...
09:37 - Donc c'est qu'ils ont un problème avec les...
09:38 - Tout ce qui est lié à l'itinérance.
09:40 - Oui, avec l'itinérance. Pourquoi ?
09:42 - Parce qu'ils ne veulent plus qu'on voyage. Ils veulent nous mettre dans des cases.
09:45 - Donc ils veulent... Alors, ce n'est pas la première fois...
09:47 - Les forains, pareil. Regarde les forains. Il y a une ville dans l'Eure à Vernon.
09:50 Ils ne veulent pas de cirque, ils ne veulent pas de fête foraine.
09:52 - Oui. - Ni l'un ni l'autre.
09:53 Donc vous voyez, ce n'est pas les cirques et les animaux.
09:55 C'est vraiment les gens qui sont itinérants, qui sont...
09:58 - Bien sûr.
09:59 - Stigmatisés parce qu'on vit dans des caravanes.
10:02 - Mais pourquoi ils font ça si c'est juste si populaire chez les gens, en fait ?
10:05 Pourquoi ils ne suivent pas...
10:06 - Eh bien parce qu'un élu dans une ville, s'il demanderait à la population
10:09 "Est-ce que vous voulez voir un cirque ou pas ?"
10:11 - Oui. - Il prendrait la décision à ce sujet-là.
10:13 Moi, je dirais "Bon, les gens ne veulent pas le voir, il ne vient pas, c'est une chose."
10:16 Le seul problème qu'il y a, c'est quand vous vous installez dans une ville, le public est là.
10:20 - Oui, c'est pour ça.
10:21 - Donc les gens, quand on leur dit "C'est le maire qui ne veut pas..."
10:23 Comment ça, le maire, il ne veut pas de cirque ?
10:24 Et nous, nos gosses, alors ?
10:25 Les gens et la fête foraine, c'est pareil.
10:27 Donc eux, ils se disent "Je suis un élu, je suis le patron, je fais ce que je veux dans ma ville."
10:31 Non ! Parce que la ville, elle n'appartient pas au maire, elle appartient au peuple français.
10:35 - C'est administré, oui.
10:36 - Lui, il a juste la gestion du domaine public.
10:39 Donc comment un maire peut interdire des gens de bosser ?
10:42 Aujourd'hui, il y a du mal pour tout le monde, et nous, on nous interdit de travailler.
10:45 Ce n'est pas normal.
10:46 - La dernière fois, il s'était un peu embrouillé avec le maire de Nice aussi, Christophe Choisy.
10:50 - C'est bizarre.
10:51 - Mais bien sûr.
10:52 Mais écoutez, Cyril, moi aussi, je m'installe illégalement dans des villes.
10:56 On n'arrive pas à avoir d'autorisation, on est obligé de travailler.
10:58 On a des enfants.
10:59 Vous voyez, là, j'étais à Orléans, à l'espace Chapiteau, on a quitté l'espace Chapiteau.
11:02 On devait aller dans une ville, ça n'a pas été.
11:04 On a été dans une autre ville, on a été reçus quand même par un particulier.
11:07 Mais notre vie de saletain banque d'aller de ville en ville, croyez-moi, on a une belle vie, parce qu'on est libre.
11:12 Mais notre liberté, elle nous coûte cher.
11:14 - C'est une galère.
11:15 - Voilà.
11:16 On ne peut pas continuer à vivre comme ça.
11:17 Alors ils se plaignent que l'État ne fait rien.
11:19 Avant, l'État ne fait pas rien.
11:21 L'État ne fait pas rien, parce que nous, en tant que syndicat, on a demandé à l'État de prendre des décrets, de faire des circulaires,
11:27 pour faciliter le dialogue entre nous et les élus, pour leur prouver qu'on n'est pas des bêtes noires et qu'on n'est pas des parias.
11:32 On vient pour travailler.
11:33 Et donc, ils se plaignent, les élus, ils disent "Ah oui, mais l'État ne fait rien, il n'expulse pas les cirques".
11:38 Oui, mais de quel droit vous nous interdisez de travailler ?
11:41 L'interdiction générale et absolue est interdite par la loi.
11:44 Alors on fait quoi, nous ?
11:45 Alors ils se plaignent de l'État, mais vous, en tant qu'élus, respectez aussi les lois.
11:49 Parce qu'il y a un maire qui ne veut pas de cirque avec animaux, alors que la loi l'encadre et l'autorise.
11:53 Pourquoi elle ne lui respecte pas la loi ?
11:54 Alors on va voir, regarde, parce qu'il y a eu une embrouille avec Christian Estrosi au Syrien, début mars.
11:58 Non, non, mais je ne fais pas de gestes, monsieur, je n'ai pas d'armes.
12:01 C'est vous, là-haut. C'est vous, là-haut. C'est vous, là-haut, monsieur.
12:04 Mais vous non plus, monsieur.
12:05 Vous êtes un dictateur ? Est-ce que vous êtes un dictateur, monsieur ?
12:08 Vous êtes un dictateur ? Vous dictez la vie des gens, vous ?
12:12 Moi, j'ai des enfants, j'ai des crédits à payer, monsieur.
12:14 Lâche-moi, j'en ai marre, moi. On ne peut pas travailler, monsieur.
12:17 Alors qu'est-ce qu'il faut faire ? Dites-nous maintenant. Donnez-nous une solution.
12:21 Vous n'avez rien du tout, vous travaillez.
12:23 Alors, bon, il y a le gars qui me dit dans l'oreillette qu'est-ce qu'il est constéo.
12:29 Il est nerveux, quand même.
12:30 Moi, je trouve qu'il y a une grosse hypocrisie autour de cette histoire de bien-être animal.
12:34 Je pense qu'ils n'en ont rien à foutre.
12:35 La vérité, c'est qu'on sent bien qu'il y a une sorte de mépris social.
12:37 Ils vous font passer pour des sauvages, vous les dérangez.
12:39 C'est quoi ? Vous leur faites peur, en fait ?
12:41 Vous savez ce qu'ils cherchent quand ils viennent dans l'affrontement, comme ça ?
12:44 Comme ils savent qu'on est des gens, qu'on ne va pas dans les tribunaux pour régler nos problèmes, nous.
12:48 On les règle à l'ancienne.
12:49 Donc, ils veulent qu'on aille au clash.
12:51 Pourquoi ? Garde à vue, condamnation pour avoir tapé sur un élu.
12:56 Mais on n'est quand même pas swing.
12:57 On ne va pas aller lever la main sur un élu parce qu'on respecte quand même certaines personnes.
13:01 Nous, ce qu'on ne respecte pas, c'est leur vision d'imposer une loi dans une collectivité qui ne leur appartient pas,
13:07 qui appartient au peuple français, autant à nous.
13:09 On paye des charges sociales.
13:10 On est comme tout le monde.
13:11 On est des entreprises.
13:12 Et aujourd'hui, M. Estrosi, que je respecte, qui vient du monde forain, parce qu'il faut savoir que le maire de Nice,
13:18 ses grands-parents sont des forains.
13:20 Et pour quelle raison il est contre tout ce qu'il y a ?
13:24 Il veut interdire ?
13:25 Normalement, en 2024, il n'y aura plus de fête foraine à Nice.
13:28 Ce n'est quand même pas normal.
13:29 – Ils veulent tout nous enlever.
13:30 Ils veulent nous enlever du cirque, ils veulent nous enlever du cirque forain.
13:32 – J'ai un petit truc à te dire quand même qui est important,
13:33 parce que des gens disent qu'on peut se réinventer, faire du cirque autrement.
13:36 Alors je vais venir sur un sujet que pas beaucoup de gens ont parlé, ni très peu de médias.
13:41 Le flambeau des cirques français qui devait faire l'écocirque André-Joseph Bouglione,
13:46 eh bien a fait faillite.
13:47 Il a déposé le bilan l'année dernière.
13:49 Il a été vendu aux enchères pour des clopinettes.
13:52 Donc le cirque sans animaux, ça peut peut-être marcher,
13:55 mais aujourd'hui, on a des enfants et des parents qui veulent rêver.
13:58 Et nous, on les fait rêver encore.
14:00 Et c'est ce qui nous donne notre force de combattre aujourd'hui les élus,
14:05 pour leur démontrer que les gens veulent encore voir du cirque.
14:09 Là, on a fait cinq semaines à Orléans,
14:12 et cinq semaines, le cirque était quasiment plein chaque spectacle.
14:14 – Alors on va revoir cette vidéo qui a fait énormément parler, si vous nous rejoignez.
14:18 C'est une altercation très violente qui relance le vieux débat de la présence des cirques
14:22 dans les villes, dans les apples maritimes.
14:24 Les dirigeants d'un cirque et le premier adjoint au maire de Nice
14:26 se sont insultés très copieusement, alors que les autorités…
14:28 Regardez.
14:30 – Ça fait trois heures que Jumbo est au solari dans un camion,
14:34 vous n'avez pas honte ?
14:36 – Mets-toi de ton parc à toi, mets-toi de ton parc à toi maintenant, je te dis !
14:40 Mets-toi de ton parc, je dis maintenant, Thomas !
14:42 Mets-toi de ton parc !
14:44 Va te mêler de ton parc, ça sera mieux !
14:46 Espèce de tapette que tu es !
14:48 Espèce de tapette !
14:50 Faites-le partir, Monsieur ! Faites-le partir, je vous dis !
14:52 Faites-le partir, je te dis !
14:54 Faites-le partir, je te dis !
14:56 Faites-le partir, je te dis !
14:58 Faites-le partir, je te dis !
15:00 Faites-le partir, je te dis !
15:02 C'est trop tard, maintenant !
15:04 Faites-le partir, cet enfant de putain !
15:06 Faites-le partir !
15:08 Faites-le partir, je te dis !
15:10 Il va monter en l'air, enfant de putain !
15:12 – Ah oui.
15:14 – Des sanguins à l'eau.
15:16 – On est tous d'accord pour dire qu'il a été loin avec Anthony Boré,
15:20 qui est aussi sous travail.
15:22 – Oui, très profondément.
15:24 – Il est tombé dans le panneau, il y a une sorte de manipulation,
15:28 ils vont sur place pour les provoquer, pour les titiller,
15:30 il intimide un peu, il filme, on sait qu'il va partir,
15:32 il sort des mots qui ne sont pas très politiquement corrects,
15:34 évidemment qu'il ne pense pas textuellement.
15:36 – Non, total fiable.
15:38 – Il ne pense pas textuellement ce qu'il dit,
15:40 quand il dit "tapette", ce n'est pas une insulte homophobe
15:42 envers cet élu, c'est parce qu'il est énervé, il est sous le coup de la colère.
15:44 – Non mais il ne faut pas le dire quand même.
15:46 – C'est une manipulation pour montrer que,
15:48 c'est une manipulation pour montrer que,
15:50 soi-disant, ces gens ne sont pas très comptables
15:52 et qu'ils n'ont pas leur place dans la société,
15:54 et il se fait avoir bêtement et c'est dégueulasse.
15:56 Je trouve ça dégueulasse, mais en termes de com,
15:58 il n'y a aucun débat d'idées en fait.
16:00 – Raymond ? – Moi je pense que c'est dommage
16:02 parce qu'ils viennent à 30 policiers, 30 flics, l'élu il vient…
16:04 – Non, ils étaient 3. – Quand on voit avec M. Estrosi,
16:06 ils n'étaient pas 3, il y a plein de flics qui parlaient.
16:08 – Vous savez combien il y avait de camions hier, excuse-moi de te couper,
16:10 il y avait 6 cartes CRS. – 6 cartes CRS, c'est pas 3,
16:12 ils ne viennent pas à 3. – Jusqu'à 22h du soir.
16:14 – Ils ne viennent pas à 3, ils viennent à plusieurs,
16:16 ils font dégoupiller un mec qui est là pour gagner sa vie,
16:18 à qui on interdit de travailler, parce que pour des excuses de je ne sais pas quoi,
16:22 les gens ne veulent plus voir ceci, ne veulent plus voir cela.
16:24 Mais en attendant, comme il a dit, ils ne viennent pas dans ces places-là
16:26 pour perdre de l'argent, s'ils viennent là, c'est bien qu'ils gagnent de l'argent,
16:28 c'est bien qu'il y a des gens qui leur donnent de l'argent,
16:30 c'est bien que ça plaît aux oncles, ça plaît aux enfants,
16:32 ça plaît aux familles, c'est un kiff, on veut les tuer juste dès qu'ils sont élus,
16:36 comme il a dit, dès qu'ils sont élus, ils se permettent tous…
16:38 – Pourquoi ils ne veulent pas ? – C'est essentiellement la maltraitance animale.
16:42 – Il faut parler avec les fêtes forêt, il faut parler avec les fêtes forêt.
16:46 – C'est quoi les fêtes forêt, la maltraitance ?
16:48 – Dans le train fantôme, il a raison, il a raison.
16:52 [Applaudissements]
16:58 Je te dis la vérité, et là je rejoins Raymond à fond,
17:00 arrête un peu, ils font la même chose avec les fêtes forêt,
17:02 ne me dis pas qu'il n'y a pas des animaux dans le bateau pirate, frère.
17:04 – C'est selon eux.
17:06 – Dans le train fantôme, t'as pas une hyène qui vient te caresser les yeux, arrête un peu.
17:10 – C'est un prétexte, monsieur. – C'est un prétexte.
17:12 – Le problème des cygnes, Cyril, c'est qu'on juge que les 800 animaux qui sont utilisés…
17:18 – On ne te parle pas d'animaux, arrête.
17:20 – Mais si, on parle d'animaux, c'est tout le débat.
17:22 – Mais ils viennent avec une fête forêt, ça aurait été pareil, dis pas de bêtise.
17:24 – Non, c'est pas pareil, excusez-moi, à chaque fois…
17:26 – On le sait, est-ce que les fêtes forêt sont autorisées ?
17:28 – A Nice, ils veulent interdire l'année prochaine la fête forêt.
17:30 – Voilà, donc qu'est-ce que tu racontes ? Il y a des animaux dans le bateau pirate ?
17:32 – À Vernon, il n'y a pas de fêtes forêt.
17:34 – Arrête un peu, il y a un problème, c'est quoi le problème ?
17:36 – Mais c'est les animaux dans le cygne.
17:38 – Arrête de faire…
17:40 – Non mais ils profitent des animaux, voilà.
17:42 – Ils profitent des animaux.
17:44 – Parce que c'est un délit de faciès, c'est parce que c'est une discrimination.
17:46 – Exactement, dis ça.
17:48 – Mais vous savez, le plus fort, c'est que si c'est le sujet, vraiment,
17:52 vous savez qu'ils ne veulent pas nous l'écrire noir sur blanc,
17:54 qu'ils ne veulent pas tirer quelques animaux,
17:56 parce que quand on les met au tribunal, ils perdent.
17:58 – Bien sûr.
18:00 – Parce que quand on envoie, admettons pour un cirque comme moi,
18:02 j'envoie 500-600 courriers par an, pour demander des villes.
18:04 – Je n'ai rien reçu.
18:06 – Ils nous répondent "nous sommes au regret de ne pouvoir répondre favorablement à votre requête".
18:08 Mais c'est tout, c'est un courrier type.
18:10 Quand vous allez plus loin dans les débats,
18:12 vous leur dites "écoutez, pourquoi vous ne voulez pas accueillir de cirque ?"
18:14 Alors au téléphone, ils nous disent "parce qu'on ne veut plus prendre de cirque,
18:18 parce que vous savez, les mentalités changent, on veut aller plus loin avec la loi,
18:22 on ne souhaiterait plus accueillir de cirque avec animaux,
18:24 vous pouvez nous l'écrire".
18:26 Ah non, on ne peut pas l'écrire.
18:28 – Et pourquoi ?
18:30 – Parce que si on va au tribunal, ils perdent.
18:32 Et quand vous faites…
18:34 Moi j'ai fait des actions de justice contre des villes,
18:36 notamment, je vais vous dire où, je n'ai pas honte à le dire,
18:38 au Vésinée, j'ai mis la ville au tribunal,
18:40 et le tribunal m'a donné raison,
18:42 et le maire a été obligé de m'accueillir dans sa ville.
18:44 Parce que quand vous faites une procédure et que vous gagnez,
18:46 il n'a pas le choix, il est obligé de vous donner,
18:48 parce que c'est annulation du refus.
18:50 Donc, il vous donne l'autorisation, c'est tactique.
18:52 – Donc les animaux, c'est un prétexte ?
18:54 – Eh bien, c'est un prétexte, vous comprenez ?
18:56 – Alors, Gilles Verdez, juste, Gilles, toi, t'es…
18:58 – Moi, je suis pour les cirques, mais sans animaux.
19:00 – Je pense qu'il faut arrêter les arrêts.
19:02 – Mais comment tu fais ?
19:04 – Eh bien, il faut que l'État compense,
19:06 mais c'est ce que l'État va faire après.
19:08 – Eh, dis-moi, l'État, ils vont compenser les cirques,
19:10 mais on n'a vraiment que ça à faire pour l'instant.
19:12 – Et la maltraitance animale, écoutez,
19:14 qui va coûter des milliers, la maltraitance animale,
19:16 on ne peut pas l'ignorer.
19:18 – Mais ça va coûter des milliards.
19:20 Dis-moi, déjà, qui s'occupe des Français
19:22 qui n'arrivent pas à manger le 11 du mois
19:24 avant de se vendre, donner de l'argent aux cirques,
19:26 on va donner des milliards aux cirques
19:28 alors qu'il y a des Français qui sont dans la merde ?
19:30 Arrête de dire des conneries.
19:32 À un moment, tu ne peux pas aider tout le monde,
19:34 il y a des priorités, arrête de dire des conneries.
19:36 – Regardez comment il marche sur la tête, lui,
19:38 il veut que l'État donne de l'argent à des mecs
19:40 alors qu'eux, ils veulent donner de la TVA à l'État.
19:42 C'est l'inverse, eux, ils veulent faire travailler les gens.
19:44 – Arrêtons la maltraitance animale.
19:46 – Mais il m'a dit rien.
19:48 – Monsieur, la maltraitance animale, c'est quoi pour vous ?
19:51 – Des animaux sauvages ou venus d'endroits sauvages
19:55 qui sont utilisés dans des cirques.
19:57 Ça, pour moi, c'est de la maltraitance animale.
19:59 – Mais attendez, ça n'existe plus des années.
20:01 – Non, ça n'existera plus bientôt.
20:03 – Mais s'il y a bien réglé, là, les rétro-gaz,
20:06 Bélaï, Gilles Vernez…
20:08 – Non, mais il a raison, les eaux, on a le droit.
20:10 – Dans les élus, c'est les premiers à aller aux eaux avec leurs enfants.
20:12 – C'est pas pareil, c'est les premiers à aller dans les grandes parades.
20:14 – Ils ont été pris en Afrique, on les a mis là-bas.
20:16 – On les dresse pas pour faire des exercices.
20:18 – Alors, monsieur, est-ce que vous savez ce que c'est, le medical training ?
20:21 – C'est quoi ? – Non, vous allez m'expliquer.
20:23 – C'est training, ça veut dire entraînement, médical.
20:25 – Voilà, medical training.
20:27 Alors, les eaux ont changé le nom en anglais, parce que ça passe mieux aux oreilles.
20:31 – C'est ça ? – Oui, les eaux.
20:33 – Les eaux. – Les eaux qui ont des animaux.
20:36 – Ah, les eaux. – Les eaux.
20:38 [Rires]
20:40 – Vous voyez, les eaux.
20:42 [Rires]
20:44 – Ça n'a pas fait "t-il" que là.
20:46 – Les eaux, je croyais, les eaux, le plus bien.
20:48 – Ils ont changé le mot "dressage" en "medical training".
20:51 Parce que dans un zoo, ils sont obligés de dresser les animaux pour leur faire des soins.
20:56 Donc, couche-toi, donne la patte, lève-toi, je vais te faire une prise de sang, ceci, cela.
21:01 C'est de l'éducation, monsieur.
21:03 Et nous, on fait pareil, comme vous regardez que ça soit n'importe quel zoo en France,
21:07 n'importe quel parc zoologique dans le monde,
21:09 les éléphants, ils apprennent à lever la patte pour donner la patte,
21:11 ils apprennent à se coucher pour lui faire des prises de sang.
21:14 Donc, c'est quand même du dressage, monsieur, indirectement.
21:17 – J'ai une question, monsieur.
21:18 Est-ce que, puisque vous dites qu'effectivement, en 2028,
21:20 il va y avoir ce décret qui pourrait éventuellement passer,
21:23 on est en 2023, est-ce qu'entre 2023 et 2028,
21:27 vous n'avez pas le temps, justement, de faire évoluer votre cirque en enlevant les animaux ?
21:31 – Tu vas en faire quoi des animaux ? C'est pas possible.
21:33 – Le problème qu'il y a, madame, je vous explique.
21:35 Déjà, c'est des animaux qui ont l'habitude à cette vie-là, aujourd'hui.
21:39 Si demain, on leur enlève… je ne sais pas si vous faites du sport ?
21:42 – Non, pas vraiment.
21:43 – Bon, les gens qui font du sport… [Rires]
21:46 – J'y fais.
21:48 – Les gens qui font du sport, ils ont une activité ludique chaque jour.
21:51 Un animal de cirque, quand il est éduqué, parce que maintenant, on ne les dresse plus,
21:55 parce qu'il faut savoir que pour éduquer un animal de cirque,
21:58 maintenant, on a des figures qu'on n'a plus le droit de faire.
22:01 Ça nous est interdit par le cahier des charges.
22:03 On doit faire avec les animaux que des figures qui sont naturelles.
22:06 – Et donc, vous respectez ça ?
22:07 – C'est-à-dire, on respecte ça.
22:09 Et on est obligé, parce que les agréments que nous avons de l'État…
22:12 Il faut quand même savoir qu'on est le seul pays d'Europe
22:15 où il y avait une législation où les animaux étaient encadrés,
22:17 qui étaient identifiés, et pour lesquels, que pour les détenir,
22:20 il fallait respecter certains critères.
22:22 Aujourd'hui, ces animaux… alors ça fait comme… je vais finir là-dessus.
22:25 Alors donc, ça veut dire que ça fait 40 ans que l'État laisse maltraiter des animaux, alors.
22:31 Parce que c'est eux qui ont mis en place un cahier des charges.
22:34 Et aujourd'hui, il y a des petits bisounours qui sont arrivés,
22:36 ils ont dit "ah ben tiens, les cirques, ils maltraitent les animaux
22:39 parce qu'ils sont en cage".
22:41 Mais là, ils sont aussi dans des cages d'un zoo, derrière,
22:43 ça c'est des parcs zoologiques, qui ont des cages en fixe,
22:46 parce que nous, on n'a pas de cages en fixe, ça c'est un parc zoologique.
22:49 Donc, dans un parc zoologique, les animaux sont aussi dans des cages.
22:51 Ils sont dans des parcs, et les animaux…
22:53 – C'est un cirque, ça.
22:54 – Ah ça, c'est pas une remorque, derrière, c'est un mur.
22:56 Ça c'est des murs, tu vois, c'est des parpaings.
22:58 – Il a raison.
22:59 – Ça c'est pas un cirque.
23:00 – Là c'est un cirque, un cirque avec des parpaings.
23:02 – Ah oui, mais c'était un cirque peut-être en fixe, ça,
23:04 qui avait des cages avec des installations.
23:06 Mais il faut savoir que les animaux de zoos,
23:08 pourquoi ils leur ont mis maintenant des jouets pour les amuser, tout ça ?
23:12 Parce que les animaux mourraient d'ennuis.
23:14 Nous, ils n'ont pas d'ennuis chez nous.
23:16 Parce que les animaux changent de ville.
23:17 – Ça c'est quoi, ça par exemple, par exemple ?
23:19 – Ça c'est pas en France.
23:20 – C'est un folléral.
23:21 – Non mais ça c'est pas en France.
23:22 – Il faut le dire.
23:23 – Il n'y a pas un cirque qui a des ours en France.
23:25 Aucun cirque en France a des ours, a des girafes.
23:28 – Et pourquoi ils les pendent là par exemple ?
23:30 – Ah mais ça je suis pas là-bas moi.
23:31 – Non mais c'est une technique.
23:32 – Moi je parle de moi chez moi en France.
23:33 – En France c'est très contrôlé.
23:34 – Voilà, on a quand même des cages.
23:36 Ça c'est pas en France ces gens qui font ça.
23:38 Moi je dénonce ça.
23:39 Les gens qui font ça, il faut qu'ils soient condamnés.
23:41 – Bravo, pas de raison.
23:42 – Il faut qu'ils soient condamnés des gens qui font ça.
23:44 – Ah non, je veux dire.
23:45 – Mais c'est normal.
23:46 – C'est pour la loi et la justice.
23:47 Si quelqu'un maltraite un animal, il doit être condamné par les services de l'État.
23:52 [Rires]
23:54 – Merci.
23:55 [Rires]
23:56 – Bravo.
23:57 [Applaudissements]
24:03 – Je voudrais juste dire un truc les gars pour terminer là-dessus.
24:05 – Alors le digue il fait…
24:06 [Rires]
24:09 – Et le lion il fait…
24:10 [Rires]
24:12 – C'est pas la même chose.
24:13 – C'est hyper bien le lion.
24:14 – Le lion il est mieux que moi.
24:15 – Pourquoi tu ne te mets pas toi dans la cage ?
24:16 [Rires]
24:18 Pourquoi tu n'as pas de problème ?
24:19 – On va parler du signe astrologique lion et moi je suis cancer.
24:21 – Ah bah très bien.
24:22 Solovitch, merci d'avoir été avec nous.
24:23 Je voulais juste dire un truc.
24:24 Hé, hé, je te le dis, Gilou, tu sais comme je t'aime, je t'explique.
24:28 Les mecs dans les villes, le seul truc qu'ils ne veulent pas,
24:30 ils se disent, ils ne veulent pas qu'ils viennent, c'est pas pour les animaux,
24:33 c'est du mytho mais total, je te le dis.
24:34 C'est juste parce qu'ils se disent ça va foutre le bordel, un truc,
24:37 et ça va foutre le bordel dans la ville, c'est tout ce qui se passe.
24:39 Et ils disent ça va mobiliser des forces de l'ordre, ça va mobiliser des trucs,
24:42 c'est tout, je te le dis, arrête de nous prendre…
24:44 – Et toi qui es contre toutes ces formes de discrimination, c'est bizarre
24:46 que tu appelles à une certaine discrimination.
24:47 – Voilà, il faut arrêter de nous prendre pour des cons deux minutes,
24:48 voilà, c'est tout ce que je demande, arrêtez de nous prendre pour des cons.
24:50 Dites alors la vérité, moi je préfère un mec qui dit la vérité.
24:52 – Exactement.
24:53 – Je préfère un maire qui dit écoute-moi bien, j'ai pas envie,
24:54 tu vas me foutre le bordel, j'ai pas envie, allez, merci.
24:55 – Le camp du voyage.
24:56 – Je préfère un mec comme ça, voilà, je te le dis.
24:58 Merci en tout cas d'avoir été là, on a un sondage ou on n'a plus rien ?
25:00 Bon, très bien, on a un sondage, très bien.
25:02 Comprenez-vous la colère ? Non, alors voilà, tu vois…
25:05 – Regarde, c'est beau ça.
25:06 – Ouais, 47, 52, t'as peur de moi quand même.
25:08 – C'est serré.
25:09 [Rires]
25:11 – Ça c'est beau ça, là c'est un bon truc ça.
25:14 – Ouais c'est pas un bon truc, c'est nous.
25:16 [Musique]

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