Y aura-t-il un candidat LR en 2027 ?

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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il s'intéresse à l'état du parti Les Républicains et s'interroge sur la possibilité de voir naître un leader capable de se présenter en 2027.

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Transcript
00:00 - Il est 7h53, c'est l'heure de l'édito politique sur Europe 1 avec le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:05 - Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:08 - Vincent, le sondage du Figaro magazine vendredi dernier, donnant le revoqué à 4% en 2027,
00:14 a fait renaître l'idée d'une primaire à droite. Mais dans le Figaro ce matin, Eric Ciottil dit, lui, il n'en veut pas.
00:20 Il confirme qu'il n'y aura pas de primaire chez LR et que le candidat naturel des Républicains, c'est toujours Laurent Wauquiez.
00:26 Il sera donc le candidat de la droite en 2027.
00:28 - Il le souhaite, il s'y prépare, il a toutes les qualités pour, mais la question en fait est moins de savoir si Laurent Wauquiez sera le candidat naturel de la droite,
00:36 que de savoir si LR pourra éviter la candidature de témoignage en 2027.
00:41 Ce parti lilliputien est aujourd'hui divisé à l'intérieur, on l'a vu sur les retraites, et illisible pour l'extérieur.
00:47 Si on interroge les gens dans la rue, ils ne savent pas dire si LR est avec ou contre Emmanuel Macron,
00:52 mais le plus préoccupant, c'est que si on interroge les élus eux-mêmes, ils ignorent encore dans quel camp ils vont jouer la prochaine mi-temps.
00:59 La vérité c'est que les Républicains ne savent plus qui ils sont, ils ne savent plus non plus où ils sont.
01:04 Cette déshérence est la conséquence directe de deux absences, celle d'un véritable corpus doctrinal,
01:09 et puis évidemment celle d'un chef qui pourrait unifier les troupes, les mobiliser et indiquer la direction.
01:14 - Mais si on a bien compris Vincent, le calcul de Laurent Wauquiez consiste en fait à se préserver pour sortir du bois,
01:19 allez, deux ans avant la présidentielle.
01:21 - Oui, c'est la fameuse stratégie du surplomb ou de l'immersion, vous l'appelez comme vous voulez.
01:25 C'est la même à quelques nuances près que jouent David Lissnard et Xavier Bertrand,
01:29 choisir le bon moment pour répondre à l'attente des Français.
01:32 Il y a pourtant deux règles d'or en politique, et même dans l'existence de tout à chacun,
01:36 il n'y a jamais de bon moment, et personne n'a jamais attendu personne.
01:40 Le pouvoir ne se donne pas, il se conquiert, et cela est d'autant plus vrai pour un parti qui a fait 4% en 2022.
01:46 Il n'y a donc pas une minute à perdre pour convaincre l'opinion qu'il existe une force d'alternance autre que Marine Le Pen,
01:52 d'autant que le candidat LR la prochaine fois ne pourra pas compter sur les banques,
01:55 qui douteront de sa capacité à atteindre les 5%,
01:58 il ne pourra pas compter non plus sur un parti sans le sou,
02:01 l'indépendance suivra, dirons certainement les gaullistes,
02:03 l'intendance, pardon, suivra, dirons certainement les gaullistes,
02:06 mais l'intendance, c'est quand même entre 10 et 20 millions d'euros.
02:10 - Oui, mais partir 4 ans avant, c'est quand même un peu tôt peut-être pour relancer une candidature, Vincent ?
02:14 - Évidemment, c'est un peu tôt, mais pour le candidat de la droite,
02:17 il ne s'agit pas d'attendre un retour de balancier, mais de créer un espace qui n'existe plus.
02:21 Les sondages, on le voit déjà, seront tous favorables à Édouard Philippe,
02:24 c'est le charisme des juppéistes, les sondages.
02:27 Donc, si les sondages et la primaire ne sont pas les bons instruments,
02:31 il n'y a qu'une solution, ce sont les électeurs.
02:33 Des électeurs de droite, il y en a des millions.
02:35 Il se trouve que dans 14 mois, il y a les européennes,
02:37 c'est un scrutin qui permet de commencer une histoire.
02:40 Alors, le risque est immense, mais je vous rappelle que Nicolas Sarkozy, en 1999,
02:44 a pris ce risque quand tous les vents étaient contraires.
02:46 Et vous connaissez la suite de l'épopée.
02:48 Plus récemment, François-Xavier Bellamy a été au feu,
02:51 on lui promettait un destin de politique morné,
02:53 il est bien vivant au Parlement européen.
02:55 Pour Laurent Wauquiez, c'est simple,
02:57 s'il veut être tête de liste aux élections européennes, il n'a qu'à demander.
03:01 S'il préfère se préserver, un David Lyssenaar aurait tout intérêt
03:05 à profiter de cette rampe de lancement, à jouer au fond à qui tout double.
03:09 L'autre stratégie consisterait à attendre un nouveau désastre électoral
03:14 pour se déclarer sur un champ de ruines,
03:16 mais le candidat, quel qu'il soit, ressemblerait alors au chevalier noir des Monty Python,
03:20 vous savez, celui qui continue d'y croire,
03:22 alors qu'on lui a coupé les deux bras, et qu'il se bat encore sur une seule jambe.
03:25 L'édito politique sur Europe 1, merci Vincent Trémolet de Villers.

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