Tensions sur la voie européenne défendue par Emmanuel Macron à propos de Taïwan

  • l’année dernière
Les propos du président français, à l'issue de son déplacement en Chine, concernant le positionnement de l'UE à l'égard de l'île continuent de provoquer de vives réactions.
Transcript
00:00 La voix européenne prônée par le président français à l'égard de Taïwan provoque la polémique.
00:05 Emmanuel Macron appelle l'Union à ne pas faire preuve de suivisme envers les États-Unis ou la Chine dans ce dossier.
00:12 Pour certains, ces propos, prononcés après son déplacement à Pékin, sont dangereux car ils pourraient fissurer l'unité européenne et la solidarité transatlantique.
00:26 Toutefois, tous les observateurs ne dénoncent pas l'autonomie stratégique défendue par Paris.
00:33 Le président Macron a, depuis plusieurs années, répétément émphasisé son avis que l'Europe devienne stratégique d'autonomie.
00:42 Je pense que, en fonction de ce que vous voulez voir dans ce concept, différentes personnes voient différentes choses.
00:47 Pour ma part, je ne le vois pas comme une menace à l'unité transatlantique.
00:53 Je pense qu'il y a plein de gens aux États-Unis qui soutiennent l'idée que l'Europe devrait faire plus pour être un acteur stratégique de son propre droit.
01:01 Et l'Europe deviendrait plus, surtout en l'ambiance des menaces, que ce soit proximate ou globale, ce serait une bonne chose.
01:09 Dan Baer souligne d'ailleurs que certains éléments de l'analyse des relations avec la Chine, présentés par la présidente de la Commission, font écho à Washington,
01:18 comme par exemple lorsqu'on, sous la Funderlion, évoque la nécessité de préserver le statu quo dans le détroit de Taïwan.
01:26 Or, juste après le déplacement des responsables européens, Pékin a mené un exercice militaire d'encerclement de l'île.
01:33 Dans ce contexte, l'idée d'une troisième voie européenne paraît très difficile, car la sécurité de l'Union dépend des États-Unis.
01:43 Nous devons suivre les États-Unis en ce qui concerne nos intérêts.
01:46 Mais c'est évident que nos valeurs et nos intérêts ne sont pas les mêmes que ceux des États-Unis, mais sont plus proches des États-Unis que de la Chine.
01:55 Je ne pense pas que nous devons juste suivre les États-Unis, mais parler de neutralité ou d'équidistance ici,
02:03 je pense que ce n'est pas très réaliste, car nos valeurs et nos intérêts ne sont pas équidistants de Washington et de Pékin.
02:11 Pour l'Union, la priorité demeure de maintenir les canaux ouverts avec Pékin.
02:16 Le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borreille, devait d'ailleurs se rendre cette semaine en Chine,
02:21 mais son déplacement est annulé pour cause de Covid-19.
02:25 Merci.
02:26 [Réalisé par Neo035]

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