Pourquoi les anciens locaux d'H&M restent vides ?

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L'enseigne a quitté les locaux de la rue Gambetta il y a 1 an et demi. Mais pourquoi restent-ils désespérément vides ? Les contraintes sont multiples.

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Transcription
00:00 Cela fait désormais un an et demi que le bâtiment qui se trouve derrière moi, qui abritait H&M,
00:05 est devenu désert depuis que l'enseigne de vêtements est partie pour le style.
00:10 Mais qu'est-ce qui fait que le délai soit si long avant de retrouver un nouveau commerce,
00:16 ici en centre-ville, rue Gambetta ?
00:18 On a posé la question à l'agent immobilier qui gère le site, il s'agit de Michel Merieux.
00:24 Nous sommes sur un bâtiment qui fait 1250 m² au sol,
00:28 qui a été laissé en parfait état par les anciens locataires qui étaient à H&M.
00:33 Ce bâtiment vide, c'est un crève-cœur pour ce Stéphanois pur jus qui défend sa ville.
00:38 Agent immobilier depuis 32 ans, spécialisé dans le commerce,
00:42 Michel Merieux rappelle d'emblée que ce bâtiment des années 30
00:45 a servi d'exemple pour les autres anciennes nouvelles galeries en France.
00:50 Un bien rare donc, et cher.
00:52 Idéalement, il faudrait pouvoir le louer en une seule partie,
00:54 ça éviterait de faire des travaux, comme il est en excellent état.
00:57 Ça minimiserait le coût locatif et le coût de fonctionnement.
01:02 Idéalement, c'est un bâtiment qui a été acheté par un investisseur traditionnel,
01:08 donc pour lui, sa rentabilité d'un investisseur, on est sur une douzaine d'années.
01:12 Idéalement, il faudrait que ce bâtiment puisse être acheté par une institution,
01:16 ou un investisseur institutionnel, ou une administration, ou un fonds de pension,
01:22 avec un équilibre des comptes sur une vingtaine d'années.
01:25 Ça nous permettrait de diviser le coût locatif par deux.
01:29 Et aujourd'hui, c'est une entreprise parisienne qui est propriétaire des lieux,
01:32 mais la contrainte du coût n'est pas la seule.
01:35 Le PLU, le plan local d'urbanisme, aussi est assez strict,
01:39 et la nouvelle enseigne devra inévitablement prendre en compte l'emplacement du bâtiment.
01:43 On a une obligation, c'est de rester dans du commerce purement traditionnel,
01:47 d'achat-revente, alors c'est de l'alimentaire, c'est du bricolage, c'est du sport, c'est du prêt-à-porter,
01:51 mais en aucun cas, par exemple, une salle de sport.
01:53 Ensuite, on en a une deuxième, mais pour laquelle la mairie est tout à fait d'accord
01:57 pour solutionner dès qu'on aura le client preneur, c'est les contraintes de livraison.
02:03 Des magasins de 1000 m², on ne les livre pas avec des vélos cargo,
02:07 c'est forcément avec des véhicules moyens ou gros porteurs.
02:11 Et ensuite, quand on analyse l'aspect purement commercial d'un éventuel preneur,
02:16 on est sur des paniers forcément qui seront des petits paniers,
02:19 puisqu'on n'a pas la possibilité de sortir avec des caddies et de rejoindre son véhicule.
02:24 Donc avec des paniers moyens qui rendront effectivement au bout de chaîne difficile la rentabilité du commerce.
02:32 Et notez que plusieurs scénarii sont à l'étude,
02:35 à savoir désormais s'il sera loué ou vendu en un seul morceau ou en plusieurs lots.

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