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Transcription
00:00 [Bruit de tir]
00:02 [Cris de joie]
00:06 On bouge ! On bouge ! On bouge !
00:10 [Cris de joie]
00:20 Et on y va, et on y va, et on y va jusqu'en reflet ! Et le PME et le SINGE ! Et le peuple, nous prenons soin du Canada ! Pas les paquets, pas trop tard !
00:34 Fabien Villedieu, merci d'être là, délégué syndical Sudrail, on s'est déjà rencontré.
00:39 Oui.
00:40 Fabien voilà, qui est, voilà. En plus, Fabien voilà, à chaque fois qu'il vient, ça se passe très bien, on a parlé plein de choses ensemble, notamment quand il y avait eu la grève de la SNCF.
00:49 Pourquoi vous êtes introduit chez LVMH en fait, c'était quoi, c'était le symbole ?
00:53 Oui en fait c'était une action médiatique, symbolique et pacifique, je dis, il n'y a pas eu de casse, contrairement à ce que j'ai entendu à droite et à gauche.
01:01 Le but c'était en fait de passer un message, parce qu'on a un président de la République qui nous dit, de toute façon, la seule solution pour régler le problème des retraites, c'est de faire travailler les gens deux ans de plus, y compris tous les gens qui ont des carrières pénibles.
01:14 Et bien nous, on lui propose une idée, voilà. L'idée c'est tout simplement, pourquoi pas taxer ceux qui sont les plus riches, les milliardaires. Alors on a choisi LVMH, ça aurait pu être quelqu'un d'autre.
01:25 Voilà, LVMH qui a 80 milliards de chiffre d'affaires, 14 milliards de bénéfices rien qu'en 2022. Voilà, donc nous on est plutôt sympa, on n'est pas pour tout prendre.
01:34 Mais on se dit, est-ce qu'il n'y aurait pas, imaginons, on est complètement fou, pas une petite possibilité de financement dans ces milliards de bénéfices, les entreprises du CAC 40, c'est-à-dire les 40 plus grandes entreprises de France, ces 152 milliards de bénéfices en 2022.
01:49 Donc est-ce que ça ne serait pas possible de taper un peu là-dedans pour financer notre système de retraite, au lieu d'obliger l'ensemble des salariés de France de leur voler, parce que c'est ça, derrière la réforme des retraites, c'est leur voler leurs deux meilleures années de retraite.
02:02 Parce que les deux années où vous êtes le plus en forme, c'est les deux premières années de retraite.
02:06 - Après, j'ai fait l'avocat du diable, Fabien. Les gens vont dire, les personnes qui font des bénéfices et qui font travailler de nombreuses personnes et qui font...
02:14 - Créer des emplois.
02:15 - Non mais non, mais créer des emplois, ils vont vous dire, mais nous, c'est pas notre problème, c'est le problème de l'État. Ils vont vous dire ça.
02:21 - C'est la réalité.
02:22 - Non, je vous dis la vérité. Ils vont vous dire, bah nous...
02:24 - C'est des entreprises privées ?
02:25 - C'est à la limite, Fabien, à la limite que, comme j'avais dit la dernière fois, on crée peut-être sur deux ans un super impôt exceptionnel. Je te dis n'importe quoi. Peut-être, tu vois ?
02:35 Un super impôt exceptionnel.
02:36 - C'est quel cas, déjà ?
02:37 - Non, mais là encore, tu vois, peut-être pour aider les plus démunis, parce qu'ils en ont extrêmement besoin, et ça, je suis complètement d'accord.
02:43 Peut-être, voilà, faire un super impôt exceptionnel, deux ans, sur ceux qui sont les plus aisés. Ça, je suis d'accord.
02:50 Mais là, en fait, c'est que les mecs vont te dire, ils vont te dire, mais nous, on n'est pas responsables, en fait. Nous, on ne la veut peut-être même pas, là.
02:56 On ne la veut pas, la retraite, à cet âge-là. Ils sont peut-être contre la retraite. Peut-être que les salariés d'LVMH et le patron d'LVMH, il est contre la réforme des retraites.
03:06 - Et derrière votre symbolique, il y a quand même une idéologie. Est-ce que vous avez demandé leur avis aux caissières, aux vendeuses et tout ça, qui sont très contentes de travailler dans ces groupes,
03:13 qui gagnent bien leur vie, qui ont des intéressements ? Et après tout, enfin, pourquoi, elles, les sanctionner par ce discours, en fait ?
03:21 - Bah non, on ne sanctionne personne. Je pense que les caissières, elles n'ont pas du tout envie de bosser jusqu'à 64 ans. Et aujourd'hui, tous les instituts sondage le disent.
03:28 - Non, mais vous leur avez demandé aux salariés de LVMH. - Les salariés... - Si vous n'étiez pas contents de travailler chez LVMH.
03:32 - Les salariés de France, à 90%, sont contre cette réforme des retraites. Nous, la seule chose qu'on veut expliquer timidement et gentiment...
03:41 - Sur allez-y, Fabien. - C'est qu'on nous explique qu'il n'y a pas d'argent pour financer des caisses de retraite. Donc nous, on lève le petit doigt.
03:47 Si on lève le petit doigt, on n'est pas écouté. Donc qu'est-ce qu'on fait ? On fait une action symbolique en disant « bah si, il y a de l'argent ».
03:52 Et il y a de l'argent à foison. Et il y a des gens qui ont un pognon de dingue en France. Quand vous faites 150 milliards de bénéfices pour 38...
04:01 Parce qu'on dit le 4/40, mais en fait, c'est 38 entreprises. Il y en a encore 2 qui n'ont pas encore publié leur compte. Donc sur ces 38 entreprises, 150 milliards de bénéfices,
04:11 c'est-à-dire la moitié du budget des retraites. Est-ce que ça ne serait pas possible de taper un peu là-dedans pour éviter que justement les caissières ne se retrouvent pas...
04:26 Je peux vous dire que les caissières, elles n'ont pas du tout envie de bosser jusqu'à 64 ans.
04:31 Moi, Fabien, je vais te dire un truc. Moi, ce que je pense aussi, c'est qu'avant tout, il faut aider les entreprises.
04:36 Et que justement, en aidant les entreprises, on peut récupérer justement cet argent dont tu parles pour peut-être financer les retraites.
04:43 Moi, je pense que c'est ça. Je pense aussi qu'il faudrait que le gouvernement laisse les personnes qui créent des richesses, qu'on en crée encore plus,
04:51 donc on aide vraiment les chefs d'entreprise et les entreprises, mais que derrière, ils leur disent "Eh oh, les gars, on vous a aidés.
04:56 Il faut maintenant nous redonner ce qu'on a fait pour vous." Et que derrière, on puisse faire une caisse spéciale, je te dis, pour aider,
05:04 comme tu dis, pour aider à financer les retraites. Et moi, je pense aussi aux plus démunis. Je te le dis, Fabien, moi, j'en vois tous les jours.
05:11 Les gens dans la rue viennent me voir et me disent "Cyril, on n'en peut plus. On travaille, je te le dis à chaque fois, de 8h du matin à 19h le soir.
05:18 On n'a même pas de quoi acheter à manger à nos enfants. On travaille tous les jours. On nous a toujours dit quand on était petits "Si tu travailles,
05:27 tu vas pouvoir avoir une belle vie." On travaille, on se bat, mais on est comme des cons. Le 15 du mois, je suis obligé de dire à ma fille "Non, je ne peux pas."
05:33 Ce soir, je te dis "On va être obligés de manger du pain et de l'eau." Je dis n'importe quoi, mais c'est vrai. Et aujourd'hui, peut-être que c'est ça qu'il faudrait faire.
05:41 Je pense qu'aujourd'hui, même les entreprises, je te parle des PME, elles sont étranglées. Donc aujourd'hui, c'est vrai qu'à un moment, il faut s'occuper de ça aussi.
05:50 Mais je vois ce que tu veux dire, Fabien. Je comprends tout à fait. Franchement, je comprends tout à fait ce que tu veux dire.
05:54 Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, ces grands chefs d'entreprise vont dire "Mais nous, on crée des milliers d'emplois et aujourd'hui, nous ne sommes pas les responsables."
06:02 Moi, je comprends tout à fait la force du symbole, mais effectivement, est-ce que vous ne vous trompez pas de cible ? Vous étiez la semaine dernière, il y a 15 jours,
06:08 chez un gestionnaire de fonds gigantesque, là, dans le deuxième arrondissement de Paris. Là, c'est une entreprise privée. Je ne vous incite pas à aller dans un ministère
06:15 parce qu'ils sont protégés, mais est-ce que ce n'est pas un peu taper à côté des vrais problèmes, là ? Est-ce qu'il ne faut pas vraiment ne pas s'en prendre aux édifices publics,
06:23 mais alerter l'État en tant que puissance ? Vous allez me dire "Vous le faites, il ne vous répond pas." Mais là, on est un peu à côté, je trouve.
06:29 Justement, cette action, c'est pour dire... Effectivement, vous avez raison, ceux qui décident des cotisations sociales et des impôts, c'est l'État.
06:35 Mais c'est une action, justement. C'est un petit clin d'œil qu'on fait à Macron. Macron nous explique "J'ai pas de solution pour résoudre les problèmes des retraites."
06:42 Eh bien, nous, on en trouve une. Et effectivement, LVMH, c'est symbolique. Pourquoi c'est symbolique ? Parce que c'est Bernard Arnault. Bernard Arnault, c'est la première richesse du monde.
06:51 C'est la première richesse du monde. Et je pense que... Il y a quand même un parallèle entre ce que vous dites. Moi, ça me révolte, effectivement, de voir la pauvreté, y compris qu'il y a en France.
07:03 Et quand vous voyez cette pauvreté-là, et que vous voyez de l'autre bout de l'échec qu'il y a une richesse de dingue, eh bien peut-être qu'il ne se quitterait pas des financements qu'il devrait y avoir.
07:13 Je comprends tout à fait ce que tu dis, Fabien, mais Bernard Arnault et plein de milliardaires, ils donnent énormément. Au-delà des impôts, ils donnent 5 milliards d'impôts.
07:20 Mais je sais que Bernard Arnault, il donne pour énormément d'associations. Il aide énormément de gens. Il fait beaucoup d'optimisation fiscale aussi.
07:27 Non, mais je te dis. Après, je te parle... Voilà, c'est un exemple. Mais je te parle même de tous les milliardaires. Mais je comprends ce que tu veux dire.
07:32 Et je comprends tout à fait ce que tu veux dire, Fabien. Et j'en ai parlé ici aussi. Mais je pense peut-être qu'il faudrait un story, je te dis, limite, que les plus riches peut-être aident l'État pendant un ou deux ans,
07:44 ou même cinq ans, pour essayer de subvenir aux besoins de ceux qui en ont le plus besoin. Et que peut-être l'État devrait mettre, je te dis, je ne sais pas, un super impôt, un truc, une taxe spéciale.
07:57 – Contribution exceptionnelle. – Contribution exceptionnelle, dis-y-en.
08:00 – À partir de combien de fortune ? – À partir de combien ?
08:03 – Voilà, oui, comme un prêt. – Parce que le risque... En fait, votre discours, évidemment, il est tout à fait noble.
08:07 Mais si ces gens-là quittent la France, s'il n'y a plus ces recettes fiscales, s'ils n'envoient plus tous ces gens-là, comment on va faire ?
08:12 Et il y a un dicton qui dit que quand le gros maigrit, le maigre meurt. Donc c'est ça le problème.
08:17 – S'il vend. – S'il vend.
08:19 – Si on déséquilibre toute la pyramide... Et je comprends très bien votre discours. Mais pour le coup, ils sont en France. Ils font des efforts. Ils paient des impôts.
08:26 Ils sont essentiels pour la bonne marge du pays. Même s'il y a un énorme décalage, on est tous d'accord.
08:30 – Et je rajouterais, Cyril, si je peux me faire un petit peu une question, monsieur.
08:33 C'est qu'en fait, on parle souvent des impôts qui sont payés par les riches ou pas. On ne parle pas aussi de charges sociales.
08:37 Il faut savoir que quand un Bernard Arnault donne 1 000 000 € à quelqu'un de salaire, c'est 750 € dans la poche du salarié.
08:44 Il paie 600 ou 700 € de charges. Tout ça, ça paie quoi ? Ces charges sociales, énormes en France.
08:49 Elles sont considérables en France, sur le salariat, les charges sociales. Vous le savez.
08:53 Vous ne vous défendrez pas les patrons et je comprends votre positionnement. Mais il faut le dire. Vous le rappelez.
08:57 Parce que c'est important. Et à quoi ça sert cet argent ? À payer les écoles qui sont gratuites en France,
09:02 ce qui n'est pas le cas dans plein de pays du monde. L'éducation qui est gratuite en France, ce qui n'est pas le cas dans beaucoup de pays du monde.
09:07 Il faut juste un peu le rappeler de temps en temps. Voilà.
09:10 – Vas-y Fabien, vas-y Fabien.
09:12 – Non mais que les entreprises paient des cotisations sociales, c'est tout à fait normal.
09:15 Et c'est parce qu'elles paient des cotisations sociales qu'aujourd'hui, nous avons le meilleur système de retraite au monde.
09:19 Et Cocorico, il faut le défendre et c'est ce qu'on fait depuis trois mois.
09:23 Mais par ailleurs, ce qu'il faut voir, c'est qu'aujourd'hui, il y a énormément de baisses de cotisations sociales.
09:27 Les baisses de cotisations sociales, c'est 200 milliards d'euros par an. Voilà.
09:31 Donc aussi, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que derrière toutes ces baisses de cotisations sociales,
09:34 c'est de l'argent en moins pour la Sécu, pour les retraites.
09:37 Donc d'un côté, ils nous expliquent qu'on baisse les cotisations, je ne suis pas sûr, pour faire énormément d'embauche.
09:42 Et de l'autre côté, ils nous disent, il n'y a plus d'argent dans les caisses.
09:44 Donc qu'est-ce que je fais ? Je décale l'âge de la retraite à 64 ans.
09:48 Donc nous, justement, on veut essayer de dire, il y a des pistes.
09:51 On serait effectivement dans une situation où la France coulerait sous les...
09:55 Elle serait pauvre. Voilà. Il n'y aurait pas de richesse.
09:57 Mais aujourd'hui, il y a une richesse de dingue en France. Enfin, il faut se rendre compte.
10:00 Il y a une richesse de dingue en France et on nous dit, il n'y a pas d'argent pour alimenter la Sécurité sociale,
10:05 il n'y a pas d'argent pour nos retraites et il y a cette richesse de dingue.
10:08 Et il n'y a pas de bol, c'est que la réforme des retraites, elle est tombée au mois de février.
10:11 Et le mois de février, c'est le mois où toutes les entreprises font, déclarent leurs bénéfices de l'année 2022.
10:17 Et d'un côté, on nous a expliqué, il n'y a pas d'argent pour financer les retraites.
10:21 Et de l'autre côté, tous les jours, il y avait un gros groupe qui disait,
10:24 allez, total, 19 milliards de bénéfices, LVMH, 14 milliards.
10:29 Donc à un moment donné, les gens, ça les rend dingue. Ils se disent, mais comment c'est possible ?
10:32 Comment c'est possible qu'on nous explique qu'il faut se serrer la ceinture, bosser deux ans de plus ?
10:36 Enfin, derrière tout ça, moi, je ne fais pas ça pour le plaisir.
10:39 Moi, je fais ça justement parce que derrière ce décalage de 62 à 64 ans, il y a énormément de souffrance.
10:45 Il y a des gens qui n'en peuvent plus, il y a des caissières, il y a des gens dans le bâtiment qui n'en peuvent plus de bosser.
10:49 Et qui, aujourd'hui, n'arrivent même pas à se projeter à 62 ans.
10:53 Et on va leur expliquer, ben non, tu vas couler une dalle, tu vas aller bosser sur un toit, tu vas bosser sur un échafaudage à 64 ans.
10:59 – Fabien, qu'est-ce que tu réponds aux gens qui, sur les réseaux, disent, c'est du racisme anti-riches ?
11:04 – Ben moi, je ne suis pas raciste. Après, demander aux riches qu'ils mettent un peu la main à la poche, je trouve ça tout à fait normal.
11:10 – On leur demande déjà, je te jure, le compte LVMH, on a calculé la dernière fois, c'était 5 milliards par an.
11:15 – Mais c'est énorme déjà.
11:16 – Pareil pour les footballeurs multimillionnaires, à l'heure actuelle.
11:19 – Mais oui, c'est colossal.
11:20 – Vous voulez qu'ils contribuent encore plus à payer les retraites, pourquoi pas ?
11:22 – Ben oui, les footballeurs, faut qu'ils raquent.
11:24 – Les animateurs aussi.
11:26 – Bien sûr.
11:27 – Mais pas tous.
11:28 – Et encore pire, les animateurs.
11:31 – C'est ça.
11:32 – Non mais t'as raison Fabien, je le dis, j'ai une tendresse vraiment pour Fabien,
11:36 qui est un gars qui nous explique toujours très bien les choses.
11:39 Et je vous jure, si le gouvernement recevait des gars comme Fabien, qui allaient leur expliquer,
11:45 je suis sûr qu'on trouverait des solutions assez vite.
11:47 Je vous jure que c'est vrai.
11:48 Fabien et plein de gars à qui je parle dans les rues, ils ont un discours qui est très intéressant,
11:53 ils ont plein d'idées et mine de rien, ils ne sont pas là pour foutre la merde.
11:56 Ils veulent juste s'en sortir, ils parlent au nom de plein de Français qui sont dans la merde
12:01 et ils essaient d'être un peu le porte-parole de certains Français qui n'ont pas accès,
12:06 qui ne viennent pas dans les médias etc. et qui ne sont pas dans la rue.
12:09 Et je vous jure que s'il y avait un peu plus de dialogue,
12:12 je pense qu'on trouverait beaucoup plus de solutions.
12:14 Et des gars comme Fabien, il y en a plein.
12:16 Des gars qui ont des… non mais c'est vrai, qui parlent bien, qui s'expriment bien,
12:18 qui n'est pas là pour foutre la merde, qui est juste là pour s'en sortir
12:20 et pour aider certaines personnes qui ne s'en sortent pas.
12:23 – Non juste une deuxième question Fabien, pardon, mais comment, on parle aussi peu de ça,
12:26 comment t'expliques, comment vous expliquez, pardon,
12:28 comment vous expliquez que la France, vous connaissez l'âge de la retraite,
12:32 l'Espagne, vous connaissez l'âge de la retraite,
12:34 le Portugal, vous connaissez l'âge de la retraite, 67 ans dans ces pays-là,
12:37 la France est le pays où on part le plus tard, l'Italie n'en parlons pas.
12:40 Comment vous expliquez que dans tous ces pays, je pense le Portugal,
12:43 qui est un pays que je connais bien, par exemple l'Italie également,
12:45 il n'y a pas eu un pet de mouvement social, les gens ont été plutôt d'accord
12:48 parce qu'ils ont compris la logique économique de tout ça.
12:50 Pourquoi en France, alors qu'on travaille à 67 ans en Espagne et au Portugal,
12:55 pourquoi en France ça passe si mal ? C'est une vraie question.
12:57 – Parce qu'on est en France attachés à notre modèle social,
13:00 parce qu'on se bat, parce qu'il y a eu les grèves de 95,
13:02 les grèves de 2010 et qu'à chaque fois qu'il y a une réforme des retraites,
13:05 il y a des millions de gens dans la rue, il y a des syndicalistes
13:07 qui viennent de temps en temps ici pour expliquer,
13:09 "ben non, il n'y a pas de fatalité, il y a de l'argent, il y en a partout".
13:12 Et je peux vous dire que partout en Europe, les gens au Portugal, en Espagne,
13:15 nous disent "mais on est un modèle en France".
13:17 Et on dit "mais tenez, nous on s'est fait avoir sur la réforme des retraites,
13:21 continuez, tenez, ne nous faites pas avoir comme nous".
13:24 Somme nous.
13:24 [Musique]

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