Top 3 des pires excuses de sportifs français par Christophe Duchiron, journaliste à France 2 pendant 20 ans. ⚽️
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00:00 Et pour expliquer sa défaite, la vilanie va dire, des paroles assez malheureuses,
00:03 "J'ai sauté dans une ambiance de merde"
00:05 et il n'y a que les Jeux de 36 quand le stade de Berlin s'est mis à siffler Jess Owens
00:11 qu'on a vu une ambiance pareille.
00:12 Bonjour, je m'appelle Christophe Duchiron, j'ai été journaliste pendant 20 ans à France 2.
00:16 J'ai co-écrit avec Manuel Tissier un ouvrage intitulé "Mon slip était trop petit"
00:21 qui recense depuis des années les pires excuses des athlètes, hommes ou femmes,
00:26 dès qu'il s'agit de justifier une défaite.
00:28 Ces sportifs et ces sportives sont dans le déni,
00:31 donc ils inventent parfois n'importe quoi pour expliquer une contre-performance.
00:35 Et pour Néo, je vais vous raconter trois des pires excuses
00:39 que l'on peut trouver dans cet ouvrage.
00:41 La première de ces excuses concerne l'équipe de France de rugby.
00:48 Nous sommes en 2003, c'est la Coupe du monde de rugby qui se déroule en Australie.
00:52 Le 16 novembre, la France affronte l'Angleterre,
00:56 mais la France va affronter un adversaire de taille, la météo.
00:59 Il y a à l'issue de ce match peut-être la perspective de disputer une finale.
01:04 Et la pluie va perturber le jeu des Français.
01:07 Les Français multiplient les fautes, le ballon est glissant,
01:10 donc les Anglais en profitent, ils enquillent les pénalités.
01:13 Les Français vont s'incliner 24 à 7.
01:15 Et en sortant du match, évidemment, il faut expliquer la défaite.
01:18 Honnêtement, à ce moment-là, on peut prévoir que la météo va tomber,
01:20 il suffisait de se renseigner.
01:21 Les Français manifestement ont oublié de le faire.
01:24 Fabien Galtier, le capitaine, "Ah oui, s'il n'y avait pas eu la pluie,
01:27 on aurait joué différemment."
01:28 Perfide, l'entraîneur anglais, Clive Woodward, dit
01:31 "La pluie, je connais, je suis allé en France, parfois il pleut."
01:33 Et pour une victoire française en Coupe du monde de rugby,
01:35 il faudra attendre peut-être cette année et la Coupe du monde 2023.
01:39 En football, en 2020, c'est le championnat d'Europe
01:46 qui va se disputer en 2021 à cause du Covid.
01:49 L'équipe de France, pour son premier match, affronte l'équipe d'Allemagne
01:52 dans un stade à huis clos.
01:54 Et là, les Français réalisent un excellent résultat, ils gagnent 1-0.
01:57 Maintenant, il y a le deuxième match, qui cette fois se déroule en Hongrie,
02:00 à Budapest, contre l'équipe hongroise.
02:02 Ce qui change, c'est que le stade là est plein à craquer.
02:05 Il y a 56 000 personnes, on est au mois de juin, il fait une chaleur écrasante.
02:09 Et les Français réalisent un match très, très moyen
02:11 qui va se solder par un match nul un partout.
02:13 À la fin du match, les joueurs sortent pour répondre aux questions.
02:16 Et Antoine Griezmann, qui est plutôt un gars attentionné,
02:19 pas l'habitude de se réfugier comme ça derrière le paravent de la mauvaise foi,
02:23 toujours est-il qu'il prétend cette fois qu'il y avait tellement de bruit dans le stade
02:28 qu'on ne s'entendait pas entre nous, on avait du mal à communiquer.
02:31 Ce qui explique ce match nul un partout.
02:34 On avait l'habitude de jouer dans des stades vides.
02:37 La fureur, le bruit, ça nous a empêché de communiquer entre nous.
02:40 Voilà comment Antoine Griezmann figure dans notre anthologie
02:45 des pires excuses de défaites.
02:46 Le match de Rio 2016
02:50 2016, les Jeux Olympiques de Rio au Brésil, la finale du saut à la perche.
02:56 Le Brésilien Thiago Bras da Silva vient de réussir un coup de tonnerre.
03:00 6 mètres 0,3. Il est en tête du concours.
03:03 Un seul adversaire peut encore l'empêcher de remporter la médaille d'or,
03:06 c'est le Français Renaud Lavillenie.
03:08 Il a trois essais pour faire mieux que 6 mètres 0,3.
03:11 Et Renaud Lavillenie ne va pas réussir.
03:13 Et il va expliquer que le public brésilien s'est comporté de manière lamentable
03:17 en encourageant son adversaire.
03:20 Il peut paraître logique, en fait les Brésiliens sont déchaînés.
03:22 C'est un peu inattendu pour les Brésiliens de voir qu'un des leurs
03:25 peut remporter la médaille d'or du saut à la perche.
03:27 Et ils font, les Brésiliens, ce qu'ils font tous les week-ends dans les stades de foot.
03:31 Ils encouragent, ils crient et ils sifflent.
03:34 Quand Lavillenie s'élance, ils le sifflent.
03:36 Certes, on pourrait comprendre qu'un peu de fair-play, etc.
03:39 fasse qu'ils retiennent un peu leur enthousiasme.
03:41 Et pour expliquer sa défaite, Lavillenie va dire des paroles assez malheureuses.
03:45 "J'ai sauté dans une ambiance de merde."
03:47 Et il n'y a que les Jeux de 36, quand le stade de Berlin
03:51 s'est mis à siffler Jess Owens, qu'on a vu une ambiance pareille.
03:54 Quand même des propos lourds, dictés par la déception.
03:57 Et des propos que Renaud Lavillenie va regretter quelques temps plus tard
04:01 en reconnaissant que sa pensée a été un petit peu trop loin, ainsi que ses mots.
04:04 Donc si vous aimez rire du lamentable, plongez-vous dans cet ouvrage.
04:09 [Générique de fin]
04:11 [SILENCE]