Webinaire de lancement du projet Build Up Skills – BUS2 du 2/0/2023

  • l’année dernière
Le webinaire de lancement du projet Build Up Skills 2 (BUS 2) ouvre les travaux sur l’évaluation des besoins en emplois et compétences pour un parc bâti performant énergétiquement à horizon 2030.
Fort de l’expérience de BUS1, enrichi d’un regard territorial et s’appuyant sur un collectif large de parties prenantes, le projet BUS2 vise à poser un diagnostic, chiffrer les besoins en emplois en cohérence avec le renforcement de la demande de bâtiments performants à l’échelle locale et nationale et proposer une feuille de route pour atteindre les objectifs énergie-climat fixés à 2030.
Pour cela, toute la chaine de valeur du bâtiment est mobilisée : professionnels du bâtiment, collectivités locales, les associations, organismes de formation et d’apprentissage, les ministères …
Le projet BUS2 est porté par l’ADEME et AVE, co-financé par le programme européen LIFE.
Transcript
00:00:00 Bonjour à toutes et à tous, nous sommes très heureux de vous accueillir cet après-midi
00:00:09 pour ce premier webinaire de lancement qui va nous permettre à la fois d'évoquer le projet
00:00:19 Bus League et de lancer le projet Bus2. Le fil rouge de cet après-midi sera la question de
00:00:27 l'évolution des marchés et des compétences dans le secteur du bâtiment avec donc ce focus sur
00:00:32 deux projets que sont le projet Bus League et le projet Build-up Skills. On est très content
00:00:39 que vous soyez avec nous cet après-midi parce qu'effectivement on regarde la liste nombreuse
00:00:46 des inscrits puisqu'on a quasiment 150 inscrits. J'espère que tout le monde aura l'opportunité de
00:00:50 se connecter cet après-midi et puis de toute façon on aura également la possibilité de voir le
00:00:55 webinaire en replay. On a vraiment l'ensemble du champ des parties prenantes qu'on souhaite
00:01:04 toucher dans le cadre de ces projets puisque ce matin, on avait 148 inscrits. Rapidement,
00:01:13 19 ministères, enfin 19 personnes travaillant pour un ministère en administration centrale ou
00:01:20 déconcentré, 19 acteurs de l'écologie et de la transition énergétique, 29 personnes inscrites
00:01:26 pour une branche, un OPCO, une fédération professionnelle du bâtiment et de la construction
00:01:30 avec une forte proportion et nous nous en félicitons de personnes de chez Constructis,
00:01:35 17 acteurs de l'emploi, 17 entreprises, là aussi c'est important, 12 collectivités locales et
00:01:42 bailleurs sociaux, 15 organismes de formation, centres de formation, écoles, acteurs de la
00:01:48 formation, etc. Cette petite liste, au-delà de l'anecdote, permet de voir un peu le champ des
00:01:54 acteurs concernés et mobilisés par cette question et on est ravi que ça ait pu être le cas. Donc
00:02:02 moi je suis Lucie Becque-De Lièvre, je suis déléguée générale d'Alliance Ville-Emploi,
00:02:05 donc réseau de collectivités locales investies sur la question d'emploi et d'insertion et avec
00:02:11 l'ADEME, l'agence en charge de la transition écologique pour le compte des pouvoirs publics
00:02:19 et du gouvernement, nous pilotons le projet BUS, Build-Up Skills, dont on vous parlera tout à
00:02:27 l'heure et c'est donc nos deux organisations qui sont à l'origine de l'invitation de cet après-midi.
00:02:32 Je vais passer la parole à Sarah Marquet de l'ADEME qui va vous présenter plus en détail le programme
00:02:38 et les objectifs de ce webinaire. Merci Lucie et bonjour à tous et toutes. Si on vous convie
00:02:46 aujourd'hui à ce webinaire, c'est pour vous présenter deux projets, donc Lucie les a évoqués
00:02:51 rapidement, deux projets sur la montée en qualification des professionnels du bâtiment,
00:02:55 d'où Build-Up Skills. Ces deux projets sont soutenus par la Commission européenne et la
00:03:02 première intervention sera justement celle de CINEA, l'agence de financement européen. On a
00:03:07 ensuite deux séquences, une dédiée à chaque projet. La première est centrée sur le projet BUS League.
00:03:14 BUS League c'est un projet donc sur la montée en compétences, mais axé sur la rénovation
00:03:18 énergétique qui arrive à son terme, qui donne une approche résolument terrain avec des témoignages,
00:03:26 des retours d'expérience qui vous seront présentés sur le territoire du Cambraisie, dans la première
00:03:32 partie. C'est une grande source d'inspiration pour le deuxième projet qui vous sera présenté,
00:03:38 on va dire en avant-première, mais en tout cas c'est son lancement officiel aujourd'hui. Le
00:03:44 deuxième projet, Build-Up Skills 2, à partir de 15h20 environ exactement. C'est un projet qui
00:03:52 concerne plus largement la construction neuve et la rénovation, le résidentiel et le tertiaire,
00:03:57 donc pour la montée en compétences des professionnels du bâtiment. Un des parties
00:04:03 prises principaux de ce projet BUS 2 d'envergure nationale, c'est de donner une place centrale aux
00:04:09 apports de terrain. Et après une présentation rapide des grands principes du projet, pourquoi
00:04:15 et ce qu'on va faire, les représentantes de ministères impliqués, notamment en participant
00:04:24 aux orientations stratégiques du projet, préciseront l'articulation de BUS 2 avec
00:04:30 les politiques publiques actuelles. Donc l'objectif de ce webinaire, au-delà de vous présenter les
00:04:36 deux projets, et après tout ce témoignage, c'est bien de vous inviter à partager votre expertise,
00:04:42 votre expérience, pour co-construire un diagnostic des besoins, des besoins en activité du bâtiment,
00:04:49 en emploi, en compétence. Ce diagnostic servira ensuite de fondement à une proposition de feuille
00:04:58 de route pour la montée en compétences des professionnels du bâtiment à 2030. Je reviendrai
00:05:04 sur les prochaines étapes au moment de la description plus précise du projet et sur
00:05:11 les temps forts qui vont nous occuper et pour lesquels vous pourrez contribuer, notamment d'ici
00:05:16 l'été. Après la présentation de ces deux projets, on aura un temps de questions réponses assez
00:05:25 rapide et puis madame la députée Marjolaine Meunier-Milfer, mobilisée fortement sur l'enjeu
00:05:31 de compétence des professionnels du bâtiment, assurera la clôture de l'événement. Je précise
00:05:37 que l'événement est filmé, qu'un replay sera mis à disposition et on en extraira également
00:05:46 certains témoignages pour les valoriser. Si vous avez des questions, vous pouvez donc les poser
00:05:54 dans le chat. On s'efforcera d'y répondre en séance. Si le temps nous manque, elles nourriront
00:05:59 la suite des travaux. Je laisse maintenant la parole à notre animateur Henri Lemarois,
00:06:09 consultant chez AVE, qui tient le rôle de chef d'orchestre pour cet après-midi. Merci et bon
00:06:16 webinaire. Merci Sarah, merci Lucie. Bonjour à toutes et à tous. On est pile dans les temps et
00:06:24 on m'a demandé de veiller à ce qu'on les respecte de bout en bout, ce qui ne va pas toujours être
00:06:28 évident vu la qualité et le nombre d'intervenants. On commence donc avec Amandine de Coster-Lacour,
00:06:37 responsable du projet à l'Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures
00:06:48 et l'environnement, l'agence CINEA, qui finance les projets BUS League et BUS2. J'ai une première
00:06:55 question pour vous Amandine. Pouvez-vous d'abord nous présenter votre agence, ses missions et ses
00:07:01 réalisations ? Oui, merci Henri. Bonjour à toutes et à tous. Merci pour l'invitation et surtout pour
00:07:09 l'opportunité de dire quelques mots en ouverture de cet atelier. Comme elle a indiqué Henri,
00:07:14 je travaille au sein de l'agence CINEA. C'est une agence de financement européenne. Sa mission est
00:07:20 de mettre en œuvre toute une série de programmes via des appels à projets annuels, et ceci en
00:07:25 coordination avec les services de la Commission européenne. Le budget opérationnel de l'agence
00:07:31 est de près de 56 milliards d'euros pour la période de programmation actuelle, c'est-à-dire 2021-2027.
00:07:37 En fait, fondamentalement, l'agence a un rôle clé à jouer dans la mise en œuvre du pacte vert
00:07:43 européen, qui est la feuille de route visant à rendre l'Europe climatiquement neutre d'ici 2050.
00:07:50 Donc très rapidement, je vais présenter les programmes qui sont gérés par notre agence.
00:07:57 Premièrement, en termes de budget, le plus important, c'est le mécanisme d'interconnexion
00:08:02 européen. En fait, c'est un dispositif majeur qui finance des investissements pan-européens dans
00:08:07 les infrastructures, notamment dans les domaines du transport, de l'énergie et du numérique.
00:08:11 Ensuite, nous gérons également une bonne partie de Horizon Europe, qui, vous le savez sans doute,
00:08:17 c'est le principal programme de financement pour la recherche et l'innovation qui succède à Horizon
00:08:23 2020. Et nous sommes notamment en charge des piliers concernant le climat, l'énergie et la
00:08:29 mobilité. Ensuite, nous avons également dans notre portefeuille ce qu'on appelle le fonds
00:08:34 d'innovation, qui est en fait un outil qui soutient la démonstration commerciale de technologies
00:08:40 innovantes à faible émission de carbone. On peut penser par exemple à la capture et le stockage
00:08:46 du carbone. En fait, sa particularité, c'est d'être financé via des revenus provenant du
00:08:51 système d'échange de quotas d'émissions. Nous avons également le mécanisme pour une
00:08:58 transition juste. Donc ça, c'est un outil qui s'attaque aux effets socio-économiques de la
00:09:04 transition énergétique, en apportant un soutien aux régions, aux industries et aux travailleurs
00:09:10 qui sont le plus confrontés à ces grands défis. Et dans ce cadre, nous gérons en fait un
00:09:16 instrument qui combine des subventions provenant du budget de l'Union avec des prêts de la Banque
00:09:23 Européenne d'Investissement. Un cinquième programme, c'est le mécanisme de financement
00:09:28 des énergies renouvelables. Là, l'objectif principal, c'est vraiment de permettre aux
00:09:33 États membres de l'Union de collaborer plus étroitement pour atteindre leurs objectifs
00:09:38 en matière d'énergie renouvelable, que ce soit en accueillant ou en contribuant financièrement à
00:09:44 de nouveaux projets. Sixième programme, le Fonds européen pour la mer, la pêche et l'aquaculture,
00:09:50 qui couvre entre autres des actions dans le domaine de l'éolien offshore. Donc c'est aussi
00:09:56 pertinent en termes d'énergie. Et septième programme, non des moindres et qui est sans
00:10:01 doute le plus pertinent pour notre discussion aujourd'hui, c'est le programme LIFE. Il a été
00:10:07 créé déjà en 1992 et au départ, il était vraiment l'instrument de financement pour l'environnement.
00:10:14 Il a déjà permis de co-financer des milliers de projets. Il a ensuite évolué aussi vers l'action
00:10:21 climatique et l'économie circulaire. Et depuis l'année dernière, il comprend aussi un pilier
00:10:27 relatif à la transition énergétique. Et ce pilier soutient notamment la décarbonation du
00:10:33 parc immobilier. Alors dans ce cadre, le travail de l'équipe dont je fais partie, c'est vraiment de
00:10:41 soutenir des actions qui visent à lever les barrières de marché qui entravent la transition
00:10:47 vers l'énergie durable. En fait, concrètement, ces actions impliquent généralement une grande
00:10:53 de multiples parties prenantes et de multiples acteurs, y compris des autorités publiques
00:11:00 locales et régionales, des organismes aussi à but non lucratif et les consommateurs. Alors en
00:11:08 pratique, le programme LIFE, pour sa partie transition énergétique, qui est vraiment ce
00:11:14 sur quoi je voudrais insister, co-finance des projets dans cinq domaines d'intervention. Le
00:11:22 premier domaine d'intervention, c'est de construire un cadre politique national, régional et local
00:11:28 qui soutient la transition énergétique. Et là, par exemple, nous avons pu soutenir des projets
00:11:34 qui donnent un appui technique aux plans et aux stratégies de transition dans les municipalités et
00:11:40 les régions. Également des projets qui aident à la mise en œuvre efficace de la législation clé dans
00:11:46 le domaine de l'énergie durable. Ensuite, on a un deuxième domaine d'intervention qui est d'accélérer
00:11:53 le déploiement des technologies, la numérisation, les nouveaux services et modèles commerciaux et
00:11:58 aussi l'amélioration des compétences professionnelles. Avec là, des projets notamment
00:12:03 soutenant la rénovation en profondeur, le déploiement à grande échelle de solutions
00:12:09 industrialisées. Manifestement aussi, bien sûr, la formation, la qualification des acteurs de la
00:12:16 filière bâtiment. Troisième domaine d'intervention, attirer le financement privé pour l'énergie
00:12:22 durable. Là, nous avons eu des projets, nous continuons de financer des projets qui, par
00:12:27 exemple, encouragent les établissements financiers à intégrer l'efficacité énergétique dans leur
00:12:34 processus de prêt. Quatrièmement, soutenir le développement de projets d'investissement locaux
00:12:40 régionaux, par exemple via les services intégrés à la rénovation, mais aussi, par exemple, des
00:12:47 projets soutenant la rénovation dans le parc immobilier public. Et enfin, cinquième domaine
00:12:53 d'intervention très important, impliquer les citoyens dans la transition avec notamment un
00:12:58 focus sur les problématiques de précarité énergétique, mais aussi les communautés
00:13:03 énergétiques. Donc voilà, pour un rapide tableau des programmes et plus spécifiquement du contenu
00:13:11 de live. Alors, à travers tous ces programmes, finalement, qu'est-ce que vise notre agence d'abord
00:13:17 et quel est notre rôle ? C'est d'abord de promouvoir ces opportunités de financement, notamment à
00:13:23 travers des journées d'information publique, que ce soit à Bruxelles ou dans les États membres.
00:13:28 Ensuite, nous organisons la sélection, la contractualisation et le suivi des projets.
00:13:33 Par la suite, nous travaillons avec les bénéficiaires, nous les soutenons, ainsi que les parties prenantes,
00:13:40 lors de la mise en œuvre concrète des projets. Et enfin, une bonne partie de notre travail,
00:13:47 c'est aussi de promouvoir les résultats des programmes et l'impact obtenu. Et nous organisons
00:13:52 vraiment une remontée d'informations ciblées de ces projets vers les services de la Commission.
00:13:58 Alors, je voudrais signaler que tous les appels à projets passés en cours et futur pour tous
00:14:06 ces programmes, et même pour bien d'autres programmes, sont consultables sur le portail
00:14:12 qui s'appelle "Financement et appel d'offres de l'Union". Je mettrai le lien en chat, ainsi que
00:14:18 sur le site de notre agence. Donc, je vous invite vraiment à consulter ces outils qui devraient
00:14:23 pouvoir vous permettre d'identifier les opportunités de financement les plus pertinentes.
00:14:29 Et j'ajoute aussi que notre agence organise chaque année un événement de, je pense,
00:14:37 assez grande envergure, dans lequel vous avez peut-être été déjà impliqué, qui est la
00:14:42 Semaine européenne de l'énergie durable. Cette année, elle culminera autour du 20-22 juin,
00:14:48 et la thématique principale sera celle des compétences, sachant que 2023 est précisément
00:14:55 l'année européenne consacrée à ce sujet. Voilà pour un bref aperçu de nos activités.
00:15:03 Merci Amandine, bref mais très parlant. J'ai quand même une question pour vous en supplément.
00:15:09 Quels sont vos constats dans vos domaines de compétences, et qu'attendez-vous des projets
00:15:15 BUS League et BUS2 ?
00:15:16 Oui, en effet. Alors moi, je suis depuis longtemps tout un portefeuille de projets
00:15:21 Build-up Skills, donc je crois que ça, effectivement, ça m'a donné déjà un bon aperçu de certains
00:15:26 des enjeux. En fait, en général, on constate qu'il y a eu beaucoup de travaux et de réalisations
00:15:31 ont été faits, que ce soit au niveau local, régional, national, européen, mais cela reste
00:15:38 malgré tout insuffisant au regard des besoins. Donc, par exemple, si on prend l'aspect vraiment
00:15:44 compétences, on constate toujours un déficit important de personnes formées dans le secteur
00:15:50 du bâtiment, dans tous les États membres, je pense que c'est un constat vraiment général,
00:15:54 malgré tous les efforts mis en œuvre, toutes les initiatives. Alors depuis 2011, on a vraiment
00:16:00 mis le focus là-dessus avec le programme Build-up Skills, dont le rôle est vraiment
00:16:04 d'accélérer la montée en compétences des acteurs de la filière. On a soutenu plus de 90 projets
00:16:11 déjà, à hauteur de 45 millions d'euros, et donc ces projets avaient vraiment comme focus le
00:16:16 développement de stratégies de formation nationale, mais aussi le pilotage de méthodes de formation
00:16:22 vraiment innovantes, que ce soit dans un cadre d'ailleurs national ou même transnational. Et je
00:16:29 crois vraiment que ces projets ont permis de constituer une boîte à outils très large et très
00:16:34 intéressante, par exemple dans le cadre du projet BIMpliment, qui avait été coordonné par l'Alliance
00:16:40 Ville-Emploi. Donc, beaucoup d'outils sont à disposition, mais maintenant ce qui est nécessaire,
00:16:45 c'est vraiment une mise en œuvre beaucoup plus massive, beaucoup plus large, à plus grande
00:16:50 échelle, avec aussi le soutien bien sûr des autorités nationales, régionales et locales.
00:16:55 Ça, ce serait pour la dimension, disons, compétences. Pour la dimension marché, on a
00:17:00 aussi un peu le même constat, c'est-à-dire on a soutenu toute une série de projets, par exemple,
00:17:06 sur les services intégrés à la rénovation de l'habitant. Donc en fait, ce sont des projets
00:17:12 qui visent à lever les obstacles qui généralement découragent les propriétaires de prendre la
00:17:17 décision d'investir. Et en fait, ces services couvrent l'ensemble du parcours client, quoi,
00:17:22 depuis le diagnostic et l'offre technique, en passant par toutes les étapes, le permis,
00:17:26 la recherche de professionnels, la passation de marché, la fourniture de financement, les
00:17:32 subventions et jusqu'aux travaux. Et en fait, on a de très beaux exemples qui ont vu le jour,
00:17:36 que ce soit en France ou d'autres États. Mais maintenant, voilà ce qu'on espère, c'est qu'ils
00:17:42 se développent, qu'ils se généralisent et qu'ils atteignent vraiment une échelle plus large.
00:17:46 Donc en fait, dans ce contexte, nous, nos attentes par rapport au projet Bus League et
00:17:54 Build Up Skills France, et aussi par rapport à la discussion d'aujourd'hui, je pense que ces
00:18:00 attentes sont de trois ordres. C'est d'abord d'avoir des retours d'expérience et des bonnes
00:18:06 pratiques qui pourraient être finalement transférées ou adaptées dans d'autres pays
00:18:11 moins avancés, disons, mais qui font face aux mêmes défis. Également, peut-être des
00:18:18 propositions de stratégie ou d'approche pour un changement d'échelle, parce que c'est vraiment
00:18:22 ça qui manque à ce stade, donc pour avoir une massification de ces bonnes pratiques. Et plus
00:18:28 généralement, permettre vraiment un partage d'informations entre les différents États.
00:18:33 Alors à ce titre aussi, je signale que nous avons un projet dans notre portefeuille qui implique
00:18:42 en fait tous les ministères et agences nationales en charge de la mise en œuvre de la directive sur
00:18:48 la performance énergétique des bâtiments. Je mettrai aussi le lien dans le chat, ça peut être
00:18:53 intéressant. Et je pense que c'est typiquement un forum idéal pour présenter de manière plus
00:18:59 ciblée encore les résultats de projets tels que ceux qui seront présentés aujourd'hui,
00:19:04 avec vraiment toujours cette idée de transfert de bonnes pratiques. Alors par ailleurs,
00:19:10 et pour conclure peut-être, dans le cadre actuel de la rédaction de nos futurs appels à projet,
00:19:18 en fait nous sommes toujours très ouverts et très intéressés à recevoir des suggestions,
00:19:23 des idées venant des parties prenantes, pour nous permettre de mieux calibrer ces appels,
00:19:30 en fonction des besoins réels constatés sur le terrain. Donc je suis vraiment heureuse de
00:19:37 participer à ce séminaire et mes contacts aussi seront disponibles après l'événement. Donc
00:19:43 voilà, n'hésitez pas à me contacter aussi directement si le temps ne permet pas de
00:19:51 traiter certaines questions. Je m'arrête là et je vous remercie encore. On passe maintenant à la
00:19:57 séquence Bus League avec en fait deux temps. Un temps court de présentation de Bus League,
00:20:04 puis un temps plus long, 45 minutes environ, consacré à la mise en œuvre sur un territoire,
00:20:11 celui du Cambresi. Pour la présentation de Bus League, c'est donc Lucie Beck-DeLievre,
00:20:17 déléguée générale de l'Alliance Ville-Emploi, et Nargis Ben Moussa, qui est chargée de projet
00:20:22 développement durable à l'Alliance Ville-Emploi, qui vont vous présenter ce beau projet. Merci Henri.
00:20:30 Le projet Bus League s'inscrit en fait complètement dans ce qu'évoquait Amandine de Costeur-Lacour
00:20:41 à l'instant. C'est au regard des enjeux environnementaux, notamment en termes de
00:20:48 décarbonation et du poids du secteur du bâtiment dans les émissions de carbone à l'échelle tant
00:20:55 française qu'européenne, le constat qu'ont pu établir les différents partenaires européens
00:21:00 impliqués dans ce pays, puisque c'est un projet qui rassemble à la fois des partenaires français,
00:21:06 mais également néerlandais, irlandais, bulgares, espagnols, slovénes et autrichiens, j'espère que
00:21:12 je ne t'en ai pas oublié, autour du même constat. Malgré un enjeu énorme en termes de
00:21:19 travaux de renouvellement, de volume et de quantité, de qualité de travaux de rénovation des logements,
00:21:26 on n'atteint pas les objectifs, et de loin. Et en parallèle, les compétences qu'on observe
00:21:36 au sein des acteurs du bâtiment, en particulier les TPE-PME, qui représentent une part importante
00:21:41 des entreprises concernées, ne sont pas forcément atteintes, et ça c'est une réalité qu'on constate
00:21:47 tant en France que dans les autres pays européens. Et ce, malgré des aides financières pour stimuler
00:21:54 la demande, qui sont nombreuses et qui mobilisent des budgets élevés, et que dans le même temps,
00:22:04 il existe aussi par ailleurs des contenus, des outils pédagogiques, qui, sur le papier en tout
00:22:09 cas, sont censés répondre aux besoins des entreprises. Et donc, autour de ce constat
00:22:13 partagé au sein du consortium européen, l'enjeu du projet BUSLIG, ça a été vraiment d'investiguer,
00:22:21 et à la fois d'investiguer et de porter des expérimentations nationales pour nourrir la
00:22:27 réflexion collective, autour de l'accompagnement, en fait en simultané, de pouvoir accompagner et
00:22:35 stimuler le développement de marchés de rénovation, et de marchés de rénovation qualitatives,
00:22:42 c'est-à-dire le plus souvent global des logements, et en parallèle d'accompagner et de stimuler la
00:22:49 montée en compétence des entreprises et de leurs salariés. Et donc, c'est vraiment ce double levier
00:23:00 et ce double levier, j'allais dire, simultané, qui fait vraiment le cœur des expérimentations et des
00:23:07 axes de développement du projet BUSLIG, et qu'on retrouvera ensuite, mais là, je referai le lien
00:23:17 en fin de présentation, avec ce double levier qu'on retrouve dans le projet BUSLIG, dont on
00:23:23 parlera dans le deuxième temps de la réunion. Et on constate bien que cette articulation entre les
00:23:31 deux est indispensable si on pousse seulement la demande, si on pousse seulement la montée en
00:23:35 compétence, on observe bien une dichotomie entre les deux et une inefficacité des politiques
00:23:43 publiques sur le sujet. Je vais laisser la parole à Nargis pour vous présenter rapidement les thèmes
00:23:49 sur lesquels s'est déployé le projet BUSLIG. Je me permets de finir. On a eu un problème
00:23:58 technique et du coup, je disais justement que nos partenaires européens ont été très demandeurs
00:24:04 par rapport à notre retour à niveau national, territorial, sur les pratiques, les expérimentations,
00:24:13 notamment c'est le but du projet de faire remonter les informations des uns et des autres,
00:24:17 et notamment comme disait Lucie, le projet va terminer fin février, donc on ne craint pas de
00:24:24 communiquer sur les résultats du projet et de les faire diffuser auprès de nos partenaires. Voilà,
00:24:31 merci. Merci Nargis, on est pile dans les temps, ce qui est très agréable. Les 45 minutes qui
00:24:37 viennent, on va aller dans le Camp Brésil. Je rappelle que Boris Rovignon, qui est le président
00:24:46 de l'ADEME, le nouveau président, a récemment déclaré que la transition énergétique s'organisera
00:24:54 avant tout au niveau local. Donc on répond un peu à cette réflexion en faisant ce focus de 45
00:25:04 minutes sur le Camp Brésil, où vont s'exprimer un certain nombre d'acteurs que je présenterai au
00:25:10 fur et à mesure. Je ne vais pas en faire la liste tout de suite, mais vous verrez qu'ils sont très
00:25:15 riches en complémentarité. On va commencer par Sylvain Tralloy, que je vois sur l'écran maintenant,
00:25:22 président du pays du Camp Brésil. D'abord, Sylvain Tralloy, est-ce que vous pouvez nous
00:25:27 présenter brièvement ce qu'est le pays du Camp Brésil, qui n'est pas mondialement connu,
00:25:32 en tout cas de tous nos participants ? Bonjour, dans le département du Nord,
00:25:38 le PETR, le Pôle d'équilibre territorial et rural du pays du Camp Brésil, est un établissement
00:25:44 public qui regroupe les trois intercommunalités de l'arrondissement de Cambrai, soit 116 communes
00:25:51 pour 165 000 habitants, un territoire mi-rural et mi-urbain avec les villes de Cambrai, Caudry,
00:25:57 Le Câteau et Solème notamment. Votre pays s'est engagé dans la démarche et le plan d'action qui
00:26:07 seront présentés tout à l'heure. Je sais que parmi les actions, il y en a une qui vous tient tout
00:26:12 spécialement à cœur et qui intéresse d'ailleurs certains des ministères qui nous écoutent et qui
00:26:17 interviendront tout à l'heure. Est-ce que vous pouvez nous décrire cette action ? En effet,
00:26:23 volontiers, nous avons dans le Camp Brésil au moins 5 500 maisons construites surtout dans
00:26:30 les années 60 et 70 par le groupe Maison familiale GMF. Nous lançons en mars la procédure pour le
00:26:37 choix de l'opérateur qui va réaliser une étude préopérationnelle d'optimisation des chantiers
00:26:44 de rénovation énergétique des maisons GMF. Nous avons sur l'arrondissement une dizaine de
00:26:50 typologies de maisons GMF. Parmi les cinq plus répandues, nous allons en prendre au moins trois,
00:26:56 dont la maison Camerica qui avait été lauréate du concours du ministre Chalandon en 1969, d'où le
00:27:05 nom Chalandonnet. L'étude ne comportera pas seulement un audit énergétique avec des scénarios
00:27:12 de rénovation thermique, mais également des préconisations relevant de la maîtrise d'œuvre
00:27:18 quant à l'organisation et l'optimisation du chantier, l'ordonnancement des travaux, le choix
00:27:25 des matériaux et même les points de dépôt et de stockage des matériaux sur la parcelle. Il s'agit
00:27:31 d'inciter les propriétaires à rénover en leur mâchant le travail et en leur proposant une
00:27:37 méthodologie type adaptée qui devrait permettre d'optimiser les coûts. Un peu dans l'esprit GMF,
00:27:44 en fait, puisqu'il s'agissait de typologies de maisons dupliquées en grand nombre, à grande
00:27:49 échelle, qui étaient même pour certaines d'entre elles en partie préfabriquées. Les conclusions de
00:27:56 l'étude, donc aussi bien scénarios de travaux que préconisations, seront mises à disposition de
00:28:02 tous les propriétaires de ces maisons et nous verrons plus tard si, avec l'aide de partenaires,
00:28:07 il serait éventuellement possible d'accompagner les propriétaires de façon spécifique. Il faut
00:28:13 préciser que si le siège du GMF était à Cambrai, ce groupe a construit, hors de l'arrondissement
00:28:19 de Cambrai, plus de 160 000 maisons. À défaut d'un accompagnement spécifique, les propriétaires des
00:28:26 maisons GMF seront orientés vers les dispositifs d'accompagnement existant de droit commun,
00:28:31 comme ma prime Rénov' Sérénité, dans le cadre de notre programme d'intérêt général, ou le SPE de
00:28:36 la région, et prochainement mon accompagnateur Rénov' semble-t-il. Merci en tout cas au support
00:28:43 de Dialogue Prospectif d'avoir, par la synergie des acteurs qu'il a mis en place, facilité l'émergence
00:28:50 et la valorisation de cette idée. Merci à vous, M. le Président. Je précise que le support Dialogue
00:28:58 Prospectif est effectivement une méthode et un outil qui ont été développés par l'ADEME et
00:29:03 l'Alliance Île-en-Coeur, et dont vous avez été les premiers pilotes. Actuellement, la métropole
00:29:08 européenne de l'île est en train de reprendre la même méthode, en s'inspirant de la démarche du
00:29:14 Camp Brésil. Ils ont eu une réunion cet après-midi pour lancer l'opération avec les salariés de la
00:29:20 MEL et la région, bien entendu. Un grand merci à vous. On passe à votre collègue Stéphane Jumeau,
00:29:26 qui est, pour ce qui le concerne, maire de Saint-Va en Camp Brésil. Saint-Va, c'est un nom qu'on
00:29:33 trouve aussi en Normandie. Et il est président de Camp Brésil Emploi. Donc, M. le maire, M. le
00:29:39 Président, est-ce que vous pouvez nous présenter Camp Brésil Emploi et ses missions, Camp Brésil
00:29:44 Emploi ayant été un des axes, un des pilotes de ces opérations aux côtés du pays ? Alors,
00:29:51 bonjour à toutes et à tous. Alors, Camp Brésil Emploi est une association gouvernée par les élus
00:29:59 du territoire. Différents acteurs du territoire y sont associés, notamment le sous-préfet,
00:30:04 la région, le département, Pôle emploi, ainsi que les entreprises. La principale mission de
00:30:11 Camp Brésil Emploi au pour objectif le développement de la ressource humaine sur le territoire et
00:30:15 l'accès à l'emploi. Camp Brésil Emploi apporte la maison de l'emploi, le pli, ainsi que les
00:30:20 dispositifs de la région, comme le PRIF et Proche Info Formation. Et l'association est dirigée par
00:30:28 Valérie Dulès et compte 17 salariés. Alors, pourquoi Camp Brésil Emploi s'est engagé dans
00:30:36 le programme dont parlait juste avant vous Sylvain Tralloy ? Pourquoi Camp Brésil Emploi s'est
00:30:43 engagé dans ce programme d'action ? Avec quel objectif autour de cet engagement ? Alors,
00:30:53 les élus de Camp Brésil sont bien conscients de la nécessité de rénover les logements du
00:30:57 territoire et par conséquent le pays qui a notamment la compétence de logement s'est
00:31:02 engagé depuis plusieurs années dans le programme de rénovation avec le concours de l'ANA. Mais
00:31:08 aujourd'hui nous sommes conscients qu'il faut changer d'échelle. Or, il y a deux ans,
00:31:12 l'ADEME et l'Alliance Ville-Emploi nous ont proposé une méthode baptisée SDP,
00:31:17 Support au Dialogue Prospectif, qui permet d'y voir plus clair sur l'état des lieux et sur les
00:31:23 objectifs à atteindre pour être en conformité avec ceux fixés par l'État en matière de rénovation
00:31:28 énergétique des logements. Valérie Dulès vous présentera cette méthode. Ce que je peux en dire
00:31:34 c'est qu'elle nous a permis de fixer des objectifs clairs et de bâtir avec les acteurs du territoire
00:31:38 un plan d'action à deux volets, un volet marché et un volet emploi et compétence, les deux étant
00:31:45 liés puisque le développement du marché est la locomotive de l'emploi et de la montée en
00:31:50 compétence des entreprises. Les actions du volet marché sont pilotées par le pays avec le concours
00:31:56 de l'État et de la région et le volet emploi et compétence du plan d'action est piloté par
00:32:01 Cambresi-Emploi qui a pu s'appuyer sur des méthodes et des outils développés par certains
00:32:06 dans le cadre du projet européen Busse-Lévy. Merci beaucoup Monsieur le Président. Merci à vous.
00:32:14 Votre directrice donc Valérie Dulès, je m'adresse maintenant à Valérie Dulès,
00:32:20 est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur la démarche, la méthode, le plan d'action dont vient
00:32:29 de parler Stéphane Jumeau ? Oui, bonjour à toutes et à tous. Pour compléter ce qui vient d'être
00:32:38 évoqué par Monsieur Jumeau, la démarche SDP, le support au dialogue prospectif, ça a été surtout
00:32:47 une méthode, une démarche participative. Toutes les parties prenantes de la rénovation énergétique
00:32:53 ont été mobilisées par nos services. Ce sont plus de 50 personnes qui ont participé aux travaux,
00:33:01 avec, il faut le souligner, une forte mobilisation des élus du Cambresi, de nombreux maires et aussi
00:33:10 les élus référents emploi. Les élus référents emploi, c'est une particularité sur notre territoire
00:33:15 où on a 116 représentants, donc un dans chaque commune, qui a été désigné par chaque conseil
00:33:23 municipal pour faire le relais sur les volets emploi et formation avec Cambresi Emploi,
00:33:28 notre structure. Alors nous avons également eu la participation de chefs d'entreprise,
00:33:32 des représentants de l'État, du conseil régional, du conseil départemental du Nord,
00:33:39 les membres du service public de l'emploi, des organismes de formation et bien évidemment de
00:33:46 l'ADEME. Alors nous sommes partis de données très précises sur le parc des logements et sur la
00:33:54 situation de l'emploi dans le bâtiment, sur notre territoire. Alors ces données nous ont été fournies
00:34:00 par la CERC, donc la CERC c'est la cellule régionale de la construction, avec l'aide de l'ADEME et de
00:34:08 l'Alliance Ville-Emploi et leur outil SDP. Donc le groupe des parties prenantes du marché de
00:34:16 logement et le groupe des parties prenantes emploi et compétences ont bâti des scénarios sur la
00:34:23 rénovation énergétique concernant ce parc de logement et les besoins aussi en ressources
00:34:29 humaines qualifiées pour ces rénovations. Alors ensuite les deux groupes fusionnés ont retenu
00:34:35 un scénario et ils ont élaboré un plan d'action qui correspondait donc à ce scénario. Alors cela
00:34:42 nous a pris à peu près une année et à l'issue de laquelle nous avions une vision donc claire et
00:34:48 partagée de la situation et de ce qu'il fallait faire. Est-ce que vous pouvez nous dire un mot
00:35:02 sur ce plan d'action que vous avez évoqué ? Il y a d'abord eu une dynamique locale qui a été très
00:35:13 importante sur notre territoire et ça c'est vraiment ce qui permet la réussite de toutes
00:35:19 ces actions et ça a découlé de l'expérimentation du SDP que je viens de présenter. Donc ça a permis
00:35:27 donc un plan d'action territorialisé et partagé. Alors d'une part il y a des actions pour créer des
00:35:35 conditions de la massification de la rénovation énergétique, c'est-à-dire de développer le
00:35:41 marché, et d'autre part des actions pour la formation et l'emploi. Alors je vais les
00:35:47 énumérer rapidement et certaines vous seront présentées ensuite en détail. Alors sur les
00:35:54 actions retenues, deux actions principales sur le volet marché. Alors on a notamment le
00:36:01 renforcement de l'accompagnement des propriétaires qui veulent rénover leur logement, qui a été
00:36:07 évoqué tout à l'heure par monsieur Tranois. Alors pour cela il y a le PI qui s'appuie sur deux
00:36:11 dispositifs de la région de France, qui sont le guichet unique de l'habitat et la régie du SPE,
00:36:18 donc le service public des économies d'énergie. Donc de l'éfficacité énergétique,
00:36:24 mais Alice Morcret va en dire un mot tout à l'heure. Oui voilà. Alors en deuxième action à venir,
00:36:30 donc la rénovation des maisons Camerica, dont a parlé le président du pays du Cambrai tout à
00:36:36 l'heure. Alors les deux actions principales sur le volet emploi et la montée en qualification des
00:36:41 entreprises. Alors il y en a une particulière qui est une expérimentation d'un close formation
00:36:48 dans un marché public et de la formation intégrée au travail qu'on appelle la FIT,
00:36:54 F I T, que je vous présenterai tout à l'heure avec notamment des témoins qui interviendront
00:37:00 tout à l'heure. Donc la mise en oeuvre aussi sur le territoire d'un outil qu'on appelle BTP,
00:37:06 donc cette fois ça s'appelle Bâti, ton projet, qui sert à pallier le problème de sourcing des
00:37:12 candidats et d'attirer des publics jeunes ou demandeurs d'emploi vers les métiers du bâtiment.
00:37:18 Alors je reviendrai aussi tout à l'heure. Alors on va prendre certaines de ces actions,
00:37:24 tel que vous avez dit, on va commencer par la régie du service public de l'efficacité
00:37:31 énergétique avec sa directrice Alice Morcret. Est-ce que vous voulez bien répondre à plusieurs
00:37:38 questions? La première, c'est ce dispositif, plus généralement les dispositifs mis en place
00:37:44 par la région, dont le vôtre, pour aider les propriétaires qui veulent rénover leur logement.
00:37:50 Est-ce que vous pouvez le décrire brièvement, notamment votre régie? On reviendra ensuite sur
00:37:55 votre réseau national Serafin, vous pourrez dire un mot, puisque on s'adresse là parmi les 150
00:38:01 auditeurs, beaucoup ne sont pas de France. Et puis je vous interrogerai aussi sur comment se
00:38:07 passe votre relation au plan Brésil. Mais d'abord, un mot sur la régie du SP et sur le guichet unique
00:38:13 de l'habitat, si vous voulez bien, Alice Morcret. Bien sûr, bien sûr. Bonjour à tous. Donc
00:38:19 effectivement, la région a mis en place un vrai parcours de la rénovation pour les ménages,
00:38:25 afin de les accompagner et puis vraiment d'accompagner l'ensemble des particuliers,
00:38:29 donc dans leur rénovation énergétique, avec un niveau d'accompagnement qui va dépendre en fait
00:38:34 de leurs projets, de leurs besoins surtout. Donc le premier élément, vous l'avez dit,
00:38:39 c'est le guichet unique, qui est vraiment un guichet d'accueil qui va permettre de conseiller
00:38:43 et d'orienter les ménages. Alors déjà de les conseiller, puisque certains vont pouvoir ensuite
00:38:47 mener leurs travaux par eux-mêmes, et puis les orienter en fonction de leurs besoins,
00:38:52 de leurs capacités, de leurs ressources, vers les dispositifs adéquats. Donc ça,
00:38:55 c'est vraiment la première maille de ce dispositif qui est très important,
00:39:00 puisqu'elle va mettre sur les rails, on va dire, de la rénovation. Le deuxième niveau
00:39:06 d'accompagnement, c'est le recours aux auditeurs, qui sont partenaires aussi de la région pour
00:39:11 réaliser des passeports énergétiques du logement, et qui vont réaliser des audits pour en fait
00:39:15 confirmer les travaux à réaliser. Et puis la troisième maille de l'accompagnement, c'est
00:39:20 vraiment l'accompagnement à la réalisation des travaux. Donc là, il y a différentes possibilités
00:39:25 selon les ressources des gens. Pour les ménages qui sont modestes et très modestes, il y a bien
00:39:29 sûr les accompagnements, notamment dans le cadre de l'ANA, avec les collectivités et leurs opérateurs
00:39:35 qui peuvent accompagner ces ménages. Et puis, il y a l'accompagnement de la régie du SPE,
00:39:39 qui va pouvoir aller un peu plus loin et accompagner l'ensemble des ménages, là,
00:39:43 pour un accompagnement technique, mais aussi financier. Alors, la régie du SPE, c'est vrai
00:39:48 que l'objectif, c'était de proposer en fait une solution financière adéquate qui permette
00:39:54 vraiment de réaliser des projets ambitieux, et de faire réaliser des projets ambitieux à tout
00:39:59 à tous les ménages, quels que soient leurs ressources, en ne pensant plus seulement aux
00:40:04 ressources qui sont évidentes pour les ménages, mais surtout en pensant aux ressources mobilisables,
00:40:09 c'est-à-dire du financement et d'autres types de ressources. Donc nous, pour faire cela, on va
00:40:16 se mettre en position de maîtrise d'ouvrage délégué, et on va finalement investir pour le compte des
00:40:21 ménages dans leurs travaux. Donc on va avancer la totalité du montant des travaux, ça évite
00:40:26 d'avoir recours pour les propriétaires, d'avoir la nécessité d'avoir des fonds, déjà, pour engager
00:40:31 les travaux. Et puis, on va mettre en place finalement le système du tiers-financement,
00:40:37 qui va permettre aux ménages de rembourser uniquement le reste à charge après la réception
00:40:42 des travaux, une fois qu'ils en ont déjà le bénéfice, et sous forme d'un prêt long terme.
00:40:47 La particularité par rapport à un prêt bancaire, c'est que nous, les économies d'énergie qui vont
00:40:52 être calculées dans le cadre de l'accompagnement, on va considérer que c'est une vraie ressource,
00:40:56 qu'elle va venir finalement rembourser les mensualités du prêt. Ce dispositif d'accompagnement
00:41:04 du ménage, en fait, il va nous permettre vraiment de les accompagner sans restriction,
00:41:08 c'est-à-dire qu'on va considérer quel est le programme de travaux le plus ambitieux possible
00:41:14 pour un ménage, en fonction des besoins de la maison, parce que ça reste quand même des
00:41:17 besoins techniques, mais aussi des ressources qu'on va avoir à notre disposition, et ça nous permet
00:41:25 en fait d'accompagner tout le monde de la même manière, c'est-à-dire qu'on n'a pas des petits
00:41:28 projets pour les ménages modestes et très modestes et des gros projets pour les autres,
00:41:32 on a des projets qui sont tous à peu près de la même facture et on arrive à les amener tous à
00:41:36 peu près au même niveau. Par exemple, sur les moyennes de travaux, aujourd'hui, on est à 53 000
00:41:42 euros, 52 000 si on regarde uniquement la cible des ménages modestes et très modestes fortement
00:41:48 aidés, 54 000 pour les autres, donc on accompagne financièrement de la même manière. Et puis les
00:41:56 économies d'énergie, elles sont à peu près de l'ordre de 100 euros, alors que les mensualités
00:42:01 sont un petit peu supérieures à 100 euros en moyenne, donc on voit qu'on peut vraiment les
00:42:06 aider de cette manière-là. Je reviens à chaque fois, vous me reprenez en disant que vous exagérez
00:42:11 un peu, mais si je comprends bien, vous pouvez, si je veux faire une rénovation globale de ma
00:42:17 maison, quelles que soient mes ressources par ailleurs, vous vous occupez de tout,
00:42:20 trouver l'argent, trouver des entreprises et payer cash les entreprises qui plus est,
00:42:26 ce qui est bon pour elles. Tout à fait, tout à fait, on va vraiment se mettre dans la position,
00:42:30 alors on ne fait pas de la maîtrise d'œuvre, mais on est en maîtrise d'ouvrage délégué,
00:42:34 donc on choisit avec le ménage les entreprises, bien sûr, on va leur proposer des entreprises
00:42:38 qu'ils vont choisir, on va signer les contrats de travaux avec elles et puis faire toute la
00:42:44 partie de suivi financier, de gestion financière du dossier. Ce que je voudrais ajouter quand même…
00:42:50 On en reviendra tout à l'heure avec M. Castron, parce qu'il a eu l'idée, à mon avis,
00:42:57 vous concernant. Est-ce que vous êtes les seuls en France à faire ça ? Il y a ce réseau-ci à
00:43:01 votre fin ? Nous, on est effectivement plusieurs sociétés de serre-financement en France,
00:43:06 aujourd'hui on est sept et on s'est constitué effectivement en association parce qu'il y a
00:43:10 des sujets majeurs sur lesquels on doit travailler ensemble et notamment la qualité, pas seulement la
00:43:17 qualité des travaux, mais la qualité de l'accompagnement au choix des travaux, donc la
00:43:22 conception, la qualité de la réalisation, mais aussi la qualité de la maîtrise des plans de
00:43:28 financement, parce que tout ça finalement, ça nous permet de maîtriser nos process et d'accompagner
00:43:34 le plus justement les ménages, puisque comme on considère que les économies d'énergie sont
00:43:38 une ressource, en cas de problématique sur effectivement les économies d'énergie générées,
00:43:44 on a des risques financiers importants. Tout ça, il faut qu'on le verrouille et on travaille avec
00:43:50 l'association justement Serre-à-Fin sur tous ces process qui vont nous permettre d'être encore
00:43:55 plus fiables et d'accompagner de meilleure manière à la fois les particuliers, mais aussi les
00:44:03 entreprises avec lesquelles on travaille. Dernier point, c'est un point de remarque,
00:44:08 une question. Vous êtes venue en juin dans le cadre de nos programmes présenter la Régie du
00:44:12 SPE à des acteurs du Grand Brésil. Il y avait une petite quarantaine de participants, des entreprises,
00:44:18 des élus. Visiblement, la quasi-totalité ne vous connaissait pas et tous étaient absolument
00:44:26 fascinés par votre offre de service. Comment est-ce que vous comptez maintenant transformer l'essai ?
00:44:31 Une de nos problématiques, c'est effectivement la notoriété. On est un service public,
00:44:40 donc on ne fait pas de démarchage. On utilise effectivement nos réseaux de communication qui
00:44:45 sont essentiellement les élus, la région. On relait pas mal bien sûr, on se sert de la publicité,
00:44:54 des communications nationales qui apportent beaucoup, mais c'est vrai qu'on a besoin d'avoir
00:45:00 un relais de confiance auprès des ménages parce que prendre la main sur un dossier,
00:45:05 c'est aussi… il faut que le ménage ait vraiment une très bonne confiance en nous pour nous laisser
00:45:11 diriger le dossier. Donc, on est intimement lié effectivement à la façon dont au local,
00:45:20 que ce soit les élus ou les entreprises qui ont déjà la relation avec leur client,
00:45:25 vont pouvoir communiquer sur le dispositif et accompagner les ménages à nous solliciter.
00:45:31 On s'entendait tout à l'heure à M. Castro, chef d'entreprise, et à Mme More, maire d'un petit
00:45:38 village et vice-présidente de l'agglomération de Campray, de réagir par rapport à ce que vous
00:45:44 venez de dire. J'espère que vous allez avoir des invitations à revenir dans le Camprazy.
00:45:48 En tout cas, je vous remercie infiniment. Je voulais quand même préciser, c'est très,
00:45:56 très long à mettre en place. On a maintenant quelques dossiers qui vont être en réalisation
00:46:02 de travaux sur le Camprazy. Donc, ce sera l'occasion, j'imagine, de faire un peu de
00:46:06 communication sur des réalisations. Excellent. Merci beaucoup, madame. Alors,
00:46:11 on a parlé de deux actions sur le marché. On l'a vu avec Sylvain Tranoir, des Maisons
00:46:19 Caméricas. On vient de le voir avec Alice Morcrette et l'offre de services, notamment
00:46:25 autour de la régie du CIPE. On passe maintenant au volet emploi-formation. Dans un premier temps,
00:46:31 sur Valérie Delay, vous évoquiez la close-formation et la formation intégrée au
00:46:37 travail. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ? Éventuellement, je crois qu'il y a
00:46:43 des témoins aussi qui pourront intervenir là-dessus, Gaëlle Joloin et Antoine Basile.
00:46:47 Mais d'abord, un mot d'explication, Valérie Delay. Qu'est-ce que la FIT ? Qu'est-ce que la
00:46:52 close-formation ? Alors, la formation intégrée au travail, donc la FIT, ça permet de former des
00:47:00 entreprises et leurs compagnons pour qu'ils atteignent des objectifs en matière d'étanchéité
00:47:06 LR. Tout ça lors des travaux de rénovation et aussi de construction. Alors, le paramètre,
00:47:14 c'est un très bon indicateur au niveau de la qualité des travaux réalisés au niveau
00:47:19 étanchéité LR. Alors, pour cela, on combine deux choses. Donc, l'inscription de la close-formation
00:47:26 dans les marchés et l'organisation de formation intégrée au travail. La close-formation,
00:47:33 elle doit être inscrite dans les appels d'offres, c'est important, et elle oblige les entreprises
00:47:39 adjudicataires à faire suivre une formation aux salariés qui vont travailler sur le chantier.
00:47:44 Alors, on est au niveau de cette formation surtout centré sur de la coactivité et aussi sur les
00:47:53 gestes. Alors, cette formation, ça a une particularité parce qu'elle se déroule sur
00:47:58 des plateformes qu'on appelle des plateformes Praxibat, qui peuvent être des plateformes
00:48:04 mobiles ou éventuellement des plateformes fixes. On en a notamment deux sur le territoire du
00:48:11 Cambrési, dans un centre de formation Formatec à Solème et un autre sur un lycée, le lycée
00:48:17 Blériot de Cambrai. Alors, on va peut-être illustrer ce que vous venez de dire autour
00:48:25 de la formation intégrée au travail et d'un chantier, le chantier d'un bailleur social
00:48:32 plaisant, ce qui est un représentant, un monteur d'opération qui normalement a dû quitter un
00:48:41 chantier qui suit actuellement pour venir témoigner. Gaël Jodoin, est-ce que vous m'entendez ? Est-ce
00:48:47 que vous pouvez nous dire comment ça s'est passé, cette opération de formation et de cette
00:48:54 close formation sur un chantier, je crois, à Solème ? Oui, bonjour à toutes et à tous, vous m'entendez ?
00:49:00 Oui, très bien. Voilà, donc effectivement, Gaël Jodoin, je représente le bailleur plaisance et
00:49:05 nous avons pu mettre en place le dispositif formation intégrée au travail sur une opération
00:49:11 de quatre logements à Avennés-aux-Berts, donc un immeuble collectif dans le Cambrési et j'avoue
00:49:17 que les résultats ont été très probants en matière de perméabilité à l'air, puisque l'objectif de
00:49:22 base qui était visé dans notre étude thermique et qui est par défaut la valeur retenue sur la
00:49:27 réhabilitation était de 1,70 et on a abouti à un résultat de 1,11, donc ce qui est très
00:49:34 pertinent. Et à l'issue de la formation qui avait lieu au lycée de Verriaux, j'ai pu rencontrer
00:49:40 les différents opérateurs qui avaient été formés et quel que soit le niveau de formation,
00:49:45 d'expérience, le constat était unanime, c'était à savoir l'apport apporté par cette formation en
00:49:51 matière d'habitude de travail, de gestes et de coactivité. Quand vous parlez de 1,10 comme étant
00:49:59 très probant par rapport à 1,70 qui est l'objectif, quand il n'y a pas de formation, vous êtes à quel
00:50:03 niveau ? Alors on a eu l'opportunité de faire des... quand on n'a pas de formation, on fait des essais
00:50:09 intermédiaires sur des opérations et on a déjà eu des résultats qui s'approchaient allègrement
00:50:15 des 5. Plus c'est mauvais si je comprends bien. C'est ça, exactement, et qui oblige donc à faire des
00:50:23 rectifications. Et là pour rester très objectif par rapport au dispositif, on a choisi de ne pas
00:50:28 faire d'essais intermédiaires mais vraiment de faire les essais finaux pour vraiment attester
00:50:32 de la pertinence et de l'efficacité de la formation. Alors vous n'utilisez pas cette
00:50:37 clause et cette formation que sur le camp Brésil, vous travaillez aussi je crois pas mal sur le
00:50:42 département de l'Aisne, c'est ça ? Oui, alors on réfléchit à la mettre en oeuvre sur d'autres
00:50:46 opérations, ce qui n'est pas toujours possible s'il y a peu d'interaction entre les entreprises,
00:50:51 mais ça c'est la nature même du bâti et des travaux qui sont réalisés qui nous permet ou
00:50:57 pas de mettre en oeuvre la clause. Merci beaucoup. En tout cas, je peux préciser que c'est la première
00:51:02 fois qu'il y avait quand même deux chantiers en parallèle sur lequel on appliquait la clause et
00:51:08 que c'est la première fois aussi qu'on travaillait directement sur une plateforme fixe, Praxibat.
00:51:12 Et on en vient à Antoine Basile qui connaît mieux le sujet que moi, formateur donc expert
00:51:20 en rénovation énergétique, formateur Fibat qualifié, mais vous allez vous présenter mieux
00:51:26 que je ne puis le faire Antoine Basile. Apparemment on ne l'entend pas ou il n'est pas là, ce qui est
00:51:35 bien dommage. Il est présent, il faut activer le micro. Antoine Basile, vous devez activer votre
00:51:43 micro. Apparemment il n'a pas activé son micro, donc on ne l'entend pas. On viendra peut-être,
00:51:56 pour ne pas perdre de temps et compte tenu du timing serré pendant que Antoine Basile cherche
00:52:03 à se connecter. C'est important qu'il puisse effectivement intervenir. On va faire une
00:52:07 parenthèse et en revenir à une autre des actions emploi compétence qui tourne autour du recrutement.
00:52:14 Valérie Delel évoquait brièvement tout à l'heure la méthode "Bâtit ton projet" qui a été mis en
00:52:19 oeuvre aussi dans le camp Brésil dans le cadre de ce programme. Est-ce que vous pouvez en dire
00:52:23 un mot Valérie ? Est-ce que vous m'entendez Antoine Basile ? Ah voilà très bien, alors allez-y.
00:52:29 Excusez-moi, il y a eu un petit erreur. Antoine Basile, Société Abbé Conseil,
00:52:45 donc comme ça a été présenté je suis formateur agréé-fit. Je suis intervenu sur cette formation
00:52:51 donc sur une plateforme Praxibat qui a été une expérience puisque d'habitude ça se passe plutôt
00:52:56 sur les chantiers avec un déplacement d'une plateforme mobile où on intervient directement
00:53:05 sur les chantiers. Là au niveau du jeu sur ce sur cette référence là c'était donc au niveau
00:53:09 d'un lycée et ça s'est très bien déroulé puisque la plateforme Praxibat est tout à fait adaptée à
00:53:15 ce genre de formation. Cette formation donc il y a une partie théorie et une partie pratique. On
00:53:22 fait venir des intervenants directement en salle, on leur présente l'intérêt de réaliser des
00:53:33 bâtiments étanche à l'air, ce qui leur permet de comprendre pourquoi ils mettent en oeuvre la
00:53:38 membrane, chose qui n'est pas toujours le cas. J'ai rencontré des personnes, ça faisait cinq,
00:53:43 six ans qu'ils mettaient des membranes en oeuvre et ils ne savaient au final pas pourquoi. Donc ça
00:53:48 leur a vraiment permis de comprendre et aussi de savoir pourquoi le faire. Ensuite il y a la
00:53:55 partie pratique, donc là on met en oeuvre la membrane et on arrive au test d'étanchéité
00:54:00 à l'air. Là ils peuvent voir le résultat et comprendre pourquoi on a mis la membrane et
00:54:06 obtenir le résultat du test d'étanchéité à l'air puisqu'ils ne sont pas toujours présents à la fin
00:54:10 du chantier lorsqu'il y a ce fameux test. On a vu les résultats qui ont été donnés tout à l'heure
00:54:20 de votre formation, donc il y a eu un impact direct sur la qualité. Vous-même vous avez été formé
00:54:27 par practé à cette méthode de formation intégrée au travail, c'est ça ? Oui tout à fait,
00:54:36 j'ai suivi une formation fit directement avec practé qui m'a permis de voir le dérouler,
00:54:44 de savoir mettre en application cette formation qui est plutôt technique. Il y a vraiment des
00:54:50 choses importantes pour la réussite de la formation, c'est vraiment le maître d'ouvrage,
00:54:56 le maître d'oeuvre, ensuite il y a également la maison de l'emploi et les entreprises,
00:55:02 tout le monde doit vraiment s'impliquer dedans sinon c'est très compliqué d'obtenir les
00:55:07 entreprises qui viennent le bon jour puisque tous les corps d'état ne sont pas forcément sur le
00:55:11 chantier à ce moment-là, donc il faut vraiment une interaction entre tous ces corps de personnes.
00:55:16 Il ne suffit pas que vous arriviez, il faut encore que tout soit bien préparé pour que les compagnons
00:55:22 soient au bon moment, au bon endroit et que vous puissiez assurer cette formation. La close
00:55:27 formation étant évidemment une composante clé de ce dispositif. Un grand merci à vous,
00:55:34 malheureusement on a trop peu de temps mais je pense que dans le cadre de BUS2,
00:55:38 il y aura des groupes de travail où on pourra vous demander à nouveau d'intervenir,
00:55:41 d'expliquer comment on peut former des formateurs à ces méthodes qui font leur
00:55:46 preuve, pas seulement dans le Cambrésie mais généralement dans les Hauts-de-France.
00:55:49 On en vient à l'autre dernier dispositif mis en oeuvre dans le Cambrésie, la méthode BTP.
00:55:58 Un mot là-dessus Valérie Delay, vous aviez commencé.
00:56:01 Oui alors en fait là on parlait de FIT, formation intégre au travail qui était destinée aux
00:56:07 salariés, donc la méthode BTP par contre là elle est destinée aux demandeurs d'emploi,
00:56:13 en différence. Alors c'est aussi une méthode, un outil qui ont été développés par PRACTE,
00:56:18 comme je disais tout à l'heure c'est surtout pour pallier au problème de sourcing des
00:56:23 candidats à la fois pour les formations, parce qu'on a beaucoup de formations du
00:56:27 conseil régional qui faute de candidats sont obligés d'être annulées, et aussi pour pallier
00:56:34 le problème de sourcing pour aussi bien sûr les emplois. Alors ça permet à des demandeurs
00:56:39 d'emploi et aussi à des salariés qui sont en insertion de tester mais de façon concrète
00:56:47 sur une demi-journée différents métiers du second œuvre et aussi de faire évaluer
00:56:54 leurs aptitudes à exercer l'un ou l'autre de ces métiers. Alors ils s'adressent à des hommes
00:57:01 mais aussi à des femmes puisque dans le bâtiment on sait que c'est toujours difficile aussi la
00:57:05 place des femmes, à des jeunes, à des adultes et ce sont des groupes d'environ une dizaine de
00:57:11 personnes. Alors nous l'utilisons dans le Cambrésie pour attirer donc sur les formations bâtiments,
00:57:19 sur les recrutements comme je disais tout à l'heure, et pour un impact plus important ce
00:57:25 qu'on a réalisé sur le territoire c'est qu'on mettait ces ateliers, on les couplait à d'autres
00:57:30 événements en parallèle et notamment on a mis en place des forums sur les métiers du bâtiment
00:57:35 où on invitait des organismes de formation et des entreprises et cela permettait justement pour
00:57:42 que les personnes qui sortaient des ateliers puissent directement s'adresser aux organismes
00:57:49 de formation ou aux entreprises et l'idée c'est de pouvoir construire des parcours rapidement et
00:57:55 qu'après un atelier que la personne puisse avoir tout de suite une proposition. Alors à ce jour
00:58:00 on a environ 150 personnes qui ont bénéficié de cette méthode au niveau de notre territoire
00:58:05 et ça a permis pour une grande partie de trouver un emploi ou une formation. Alors il faut souligner
00:58:15 que cette action a été également un vecteur de sensibilisation sur les enjeux environnementaux,
00:58:21 donc lié à la performance énergétique des logements avec un focus aussi sur l'étanchéité
00:58:27 à l'air, un peu comme la FIT pour les salariés, aussi sur l'évolution des métiers qui sont liés
00:58:33 avec la transition écologique et aux perspectives locales d'emploi surtout et en lien avec la
00:58:40 massification de la rénovation énergétique des bâtiments, donc qui a été évoqué tout à l'heure,
00:58:45 et surtout en lien avec les données de la CERC que j'ai aussi précisé tout à l'heure dans le
00:58:51 cadre du STP, la CERC, la cellule, la construction. Alors pour en terminer, juste un mot Valérie
00:59:02 Delay, où en êtes-vous du plan d'action ? Là vous m'avez fait un rapide tour d'horizon de ce qui
00:59:06 se fait, les maisons Camerica, la régie du SPE, l'hygiénique de l'habitat, côté marché, FIT,
00:59:15 transformation, BTP, vous ne me citez que celle-là. Où est-ce que vous en êtes ? Est-ce que vous
00:59:21 continuez ? Est-ce qu'il y a d'autres choses en perspective ? Alors au niveau du pays du
00:59:26 Cambridge et de la maison de l'emploi, donc on va bien sûr poursuivre les actions dans nos champs
00:59:32 d'action respectifs et en mettre en place aussi des nouvelles actions. Alors une des actions qui va
00:59:38 se poursuivre, c'est une action qui a commencé concernant les campagnes de communication pour
00:59:44 promouvoir le rôle de l'espace conseil France Rénov' qui a un rôle sur notre territoire de
00:59:50 guichet unique de l'habitat. Et dans les perspectives, on a trois grandes actions,
00:59:55 donc l'étude préopérationnelle avec des outils énergétiques qui visent à encourager les habitants
01:00:03 du territoire à rénover leur maison avec ce qui a été expliqué par monsieur Tranoy tout à l'heure,
01:00:08 les maisons GMF type Camerica. On va aussi avoir la construction d'un programme de formation locale,
01:00:15 donc avec des entreprises du Cambresi, du bâtiment qui sont volontaires, qui se sont
01:00:22 positionnées avec aussi la CAPEB et puis Constructis. Et on est en réflexion sur une
01:00:30 charte qui lirait les entreprises volontaires qui sont donc RGE et le pays du Cambresi avec
01:00:38 un objectif commun, c'est de promouvoir des rénovations de qualité. Merci beaucoup Valérie,
01:00:45 on voit que Valérie est bien un peu le pivot de beaucoup de choses qui se passent dans le
01:00:50 territoire et le rôle de la maison de l'emploi qu'elle dirige, on voit bien, est relativement
01:00:54 centrale par rapport à tout ça. On termine sur le Cambresi avec trois dernières interventions,
01:00:59 un chef d'entreprise David Castro, un directeur de Leroy Merlin à Léo Christophe Perrin et une
01:01:07 peinture par une élue, mère de son village, qui donnera un peu son avis général sur ce qui se
01:01:12 passe dans son pays. On commence par vous David Castro, vous êtes le patron d'une entreprise du
01:01:17 bâtiment adhérent à la CAPEB, extrêmement actif, pouvez-vous nous présenter rapidement votre
01:01:23 entreprise, nous dire quels sont vos besoins de formation, quels sont les besoins de formation
01:01:28 de vos collègues et puis éventuellement évoquer cette idée d'assistance à maîtrise d'ouvrage
01:01:34 dont vous parliez, me semble-t-il, tout à l'heure. Oui bien sûr, merci de me donner la parole,
01:01:43 donc bonjour à toutes et à tous, je me présente, je suis donc David Castro, gérant de la société
01:01:48 Artisol basée à Cambrai depuis dix ans. Alors notre métier c'est la rénovation énergétique
01:01:54 de l'habitat depuis plus de dix ans, nous sommes qualifiés RGE Calibat dans les domaines suivants,
01:02:00 à savoir donc l'isolation des combles aménageables, les combles perdus par soufflage,
01:02:06 la menuiserie, l'isolation ITI/ITE sous bardage ventilé et la ventilation. Pour cette année,
01:02:16 nous souhaiterions également élargir un peu nos compétences et s'orienter vers l'autoconsommation,
01:02:22 je parle bien évidemment de panneaux solaires dont les enjeux de consommation d'énergie sont
01:02:29 colossaux et un marché auquel il va falloir répondre très très rapidement. Donc vous êtes
01:02:36 un entrepreneur actif, vous avez déjà pas mal de référencements et vous dites malgré ça,
01:02:43 nous avons des besoins de formation, vous l'avez exprimé dans le petit groupe qui s'est réuni
01:02:50 l'autre jour à Cambraisi Emploi, quels sont les besoins de formation, les premiers besoins
01:02:57 de formation aujourd'hui pour vos compagnons, pour vos collègues d'entreprise ? Alors pour
01:03:06 pouvoir proposer effectivement des solutions dans nos domaines de compétences et pour pouvoir
01:03:10 accompagner donc nos clients, j'ai essayé, je dis bien essayé, alors ça a été plus simple avant,
01:03:18 c'est plus compliqué aujourd'hui, d'être toujours en phase avec la réglementation thermique et les
01:03:24 aides de l'état associées donc aux travaux d'isolation. Je dois reconnaître qu'aujourd'hui
01:03:29 il n'est plus possible d'y répondre tellement les possibilités d'aide sont nombreuses et complexes,
01:03:35 sauf que votre client vous attend avec impatience avec une seule chose qui le préoccupe c'est quel
01:03:42 sera le montant de mes aides en dehors de son projet ? C'est vraiment la priorité,
01:03:49 c'est sa première question et c'est là-dessus où il est très compliqué aujourd'hui pour nous
01:03:55 artisans, on est des exécutants, on n'est pas des financiers, de répondre à une telle question
01:04:03 qui nous semble aujourd'hui juste impossible à répondre. Alors moi je suis mandataire,
01:04:11 pardon ? Je surveille le temps en même temps, vous êtes pas excellent, mais il va falloir se
01:04:18 restreindre. Autre besoin de formation ? Alors justement, étant donné que ce n'est pas notre
01:04:23 métier nous artisans, nous sommes des exécutants, on est là pour réaliser des travaux, j'avais
01:04:29 soumis effectivement dans le cadre de notre dernier rendez-vous la présence sur le secteur
01:04:35 d'un IMO, c'est à dire un assistant à maîtrise d'ouvrage, qui se rendrait disponible pour nos
01:04:41 clients en amont pour effectivement proposer une étude très claire, précise des aides au vu de
01:04:50 son profil auquel il pourrait prétendre. On vous fera rencontrer à nouveau la directrice de la
01:04:57 régie du SPE, parce qu'elle peut remplir cette fonction. Et il y a aussi un autre genre, ADO
01:05:08 Leroy Merlin, vous me disiez l'autre jour que j'ai rencontré chez un client quelqu'un de chez
01:05:12 Leroy Merlin. Oui, tout à fait. Alors effectivement, pourquoi l'idée de mettre en place un IMO sur
01:05:21 Cambrai ? Parce qu'effectivement il y a une quinzaine de jours, dans le cadre d'un rendez-vous chez un de
01:05:26 mes clients, j'ai rencontré un IMO de chez Leroy Merlin, que je ne connaissais pas
01:05:34 l'existence de ce service là. Et puis la cohabitation a été plutôt bonne et
01:05:41 intéressante, des beaux échanges, et d'où l'idée de pourquoi pas mettre en place sur le Cambraisi
01:05:48 un IMO. On a deux options, on va demander à Christophe Perrin, qui est le groupe ADO Leroy Merlin,
01:05:56 maintenant de nous dire un mot des services que propose son groupe et des possibilités
01:06:02 offertes sur le territoire du Cambraisi. Là on est dans des projets d'action. Bonjour à toutes et à
01:06:09 tous, Christophe Perrin, je travaille chez ADO, c'est la maison mère de Leroy Merlin.
01:06:13 Leroy Merlin est connu pour être un magasin de bricolage et les clients font eux-mêmes,
01:06:19 mais de plus en plus, ils demandent que l'on fasse pour eux. Alors on a essayé de mettre ça en place
01:06:25 avec des artisans partenaires, ce n'est pas nous qui le faisons, ce sont nos artisans. Vous entendez mal,
01:06:29 Monsieur Perrin, parlez plus près du micro. Ah mon dieu, vous m'entendez pas. Alors, comment est-ce que
01:06:35 je peux faire ? Toujours pas ? Vous entendez toujours moi, je suis très embêté. Je disais donc que l'on
01:06:47 faisait des sentiers simples et de plus en plus les demandes sont des chantiers complexes, notamment
01:06:53 sur la rénovation énergétique. Voilà, et donc on a dû effectivement se confronter à cette
01:07:01 problématique. Alors on y répond de deux manières. Premièrement, on essaye de contribuer à former de
01:07:06 nouveaux artisans, c'est-à-dire avec nos artisans partenaires, on a un programme de formation où on
01:07:10 leur met en alternance leurs futurs collaborateurs, on les aide financièrement et on les aide sur le
01:07:17 plan d'administration administratif pour qu'il y ait plus d'artisans à disponibilité, à disposition
01:07:22 et deuxièmement, comme l'a dit très bien monsieur Castro, en effet, depuis peu on a formé nos
01:07:29 salariés au métier d'accompagnateur de rénovation globale pour permettre d'avoir une vision non pas
01:07:38 par rayon ou par produit, mais sur l'ensemble du chantier du client. C'est une formation qui est
01:07:43 large, qui est longue, qui dure trois mois, c'est un gros investissement pour nous et qui leur permet
01:07:48 à la fois d'avoir une compétence technique sur l'ensemble des problématiques produits, mais
01:07:53 aussi des aides et des financements de façon à l'accompagner complètement dans son projet.
01:08:00 J'avais formé combien ?
01:08:02 On vient de lancer cela aujourd'hui, donc on a lancé notre première promotion au mois de
01:08:08 marche, donc on en a fait une vingtaine et là aujourd'hui on en est à 60. Notre objectif,
01:08:15 c'est d'en avoir un par magasin. Les résultats sont assez peu, je dois dire, mais au moins il y a
01:08:23 un interlocuteur unique dans nos magasins qui permet d'entrer en relation avec la maîtrise
01:08:29 d'œuvre. Notre objectif, c'est d'en avoir un par magasin. Les premiers retours sont très positifs,
01:08:35 à la fois des clients qui sont contents qu'on les aide à débroussailler le terrain et aussi
01:08:41 nos artisans qui trouvent une aide appréciable auprès de ces salariés.
01:08:48 Donc je te dis tout d'abord à souligner ma satisfaction de voir tous les résultats
01:08:54 positifs de nos actions en tant que préservière de Combrésie-Emploi. C'est vrai que j'assiste à
01:09:01 chaque fois aux réunions avec madame Delay. Un des résultats qui a très bien dit donc
01:09:08 monsieur Castro, c'est que les entreprises vont travailler maintenant main dans la main,
01:09:12 apparemment, pour faire des logements bien étanchalaires et bien ventilés,
01:09:18 dont nous avons besoin pour faire des économies d'énergie et préserver notre planète.
01:09:23 Dans ce qui a été présenté, j'ai été tout particulièrement intéressée par l'offre de,
01:09:30 justement, oui, effectivement, de madame Morfret pour la régie du SPE. Et comme monsieur Lemarois
01:09:37 l'a précisé, j'aimerais bien l'inviter donc lors d'une réunion de nos élus du CIPOM,
01:09:44 nous sommes six communes au sein de la VACRI et il y a également le CIPOM Combré-Ouest,
01:09:50 où il y a dix communes, qui je pense seraient intéressées également. Parce que dans la mairie,
01:09:56 on voit souvent des déclarations de travaux qui sont faites au cœur par cœur, au fond de goûte,
01:10:02 et si les habitants connaissaient toutes les aides possibles, peut-être qu'on pourrait
01:10:07 regrouper ces aides. Et c'est vrai que la proposition du SPE est étudiée,
01:10:13 ça pourrait être intéressant pour nos habitants. Ce qui est dommage, c'est que cette régie n'existe
01:10:20 pas, ne puisse pas être accompagnée également à la rénovation de nos bâtiments communaux,
01:10:24 c'est simplement pour les habitants, mais pas pour les communes. Parce que nous, les communes,
01:10:30 nous avons peu de moyens, à chaque fois il faut aller à la chasse aux subventions.
01:10:35 Vous avez l'air assez douée pour ça, madame.
01:10:38 Oui, oui, c'est quand même beaucoup de travail, beaucoup de travail,
01:10:44 il faut vraiment aller à la pêche. Et dans nos petites communes, on a souvent des secrétaires
01:10:50 à temps partiel, qui lirent des circulaires de 30 ou 40 pages pour savoir exactement ce qu'il
01:10:58 faut faire. Ce n'est pas vraiment évident. J'en ai encore eu la preuve ce matin, parce que j'ai
01:11:03 reçu quelqu'un du département pour mes chambres d'isolation, que je vais continuer de faire.
01:11:07 Et je me suis rendu compte que j'avais zappé certaines possibilités de subvention que j'aurais
01:11:14 pu avoir. Un grand merci à vous et merci aussi pour l'expérience vécue avec M. Castro dans
01:11:21 la rénovation de vos combles. J'en ai dit un mot tout à l'heure, les maires sont à l'écoute
01:11:27 dans l'assistance, peuvent éventuellement prendre contact avec vous. Un grand merci à tous,
01:11:34 à tous acteurs du Camp Brésil pour ce très, très beau témoignage. Lucie Becque de Lièvre,
01:11:40 on va quitter maintenant Busslig et le Camp Brésil pour Buss2, où le Camp Brésil sera à nouveau en
01:11:46 vedette. D'ailleurs, je précise, quelle différence et quel lien voyez-vous entre ces deux projets,
01:11:52 Busslig et Buss2 ? Merci Henri, ces deux projets ont une vraie continuité. La façon dont nous
01:12:02 avons construit le projet Buss avec l'ADEME s'inscrit vraiment dans la filiation du projet
01:12:11 Busslig, à la fois autour de cette dimension que j'évoquais en introduction, de ce lien
01:12:17 indispensable entre la dimension marché, c'est-à-dire les perspectives et anticipations
01:12:21 des acteurs économiques, qui sont elles-mêmes liées à la politique publique environnementale.
01:12:28 Monsieur Castro l'évoquait tout à l'heure, les réglementations, les différentes ambitions en
01:12:35 matière écologique, avec cette ambition plus large de décarbonation, ont impact sur les
01:12:42 anticipations des acteurs économiques. Et on ne peut l'anticiper, le travailler qu'en lien avec
01:12:49 la dimension emploi-compétence. Et donc, c'est à la fois cette double approche et le dialogue
01:12:56 entre ces deux approches, puisque c'est aussi la rencontre entre les scénarios marché et les
01:13:02 scénarios emploi-compétence, les anticipations des différents acteurs de ces deux champs,
01:13:08 en les faisant dialoguer. C'est l'esprit du projet SDP qui a été évoqué tout à l'heure,
01:13:15 et qui a été expérimenté sur le Cambraisie. Cette double dynamique et la rencontre et l'échange
01:13:23 entre ces deux enjeux constituent une dimension indispensable qu'on a expérimentée et vécue
01:13:31 dans le projet Bus League, et qu'on conserve bien évidemment dans le projet Bus, à la fois sur la
01:13:38 partie état des lieux, mais également sur la construction d'éléments destinés à nourrir une
01:13:45 feuille de route au niveau politico-institutionnel sur ces questions de bâtiment. L'autre parenté,
01:13:56 ou l'autre filiation entre les deux projets, c'est la forte dimension terrain, et ce rapport à
01:14:03 l'expérimentation locale, et comme ça a été extrêmement bien présenté au cours de l'après-midi
01:14:08 avec l'expérience du Cambraisie, c'est vrai que ça a été une dimension forte de notre projet,
01:14:17 telle qu'on l'a présenté à CINEA, et qui est un petit peu notre marque de fabrique avec l'ADEME,
01:14:23 parce qu'effectivement, ça ne figurait pas en tant que tel dans le cahier des charges européens,
01:14:28 c'est au-delà de la mobilisation des parties prenantes nationales, le choix d'aller confronter
01:14:36 nos réflexions et nos analyses nationales aux réalités du terrain, je vais dire à la vraie
01:14:40 vie sur quatre territoires, bien évidemment le Cambraisie, mais également le Cotentin,
01:14:45 la métropole de Lyon et la métropole marseillaise, notamment avec une focale en s'appuyant sur la
01:14:52 maison de l'emploi Istres-Ouest-Provence. Donc à chaque fois, on s'appuie sur une maison de l'emploi,
01:14:57 parce qu'on est persuadé du caractère indispensable de la confrontation entre les analyses macro au
01:15:04 niveau national et la réalité des acteurs, que ce soit les entreprises, les collectivités locales,
01:15:09 les habitants, les différents outils territoriaux, en s'appuyant sur l'ingénierie territoriale portée
01:15:16 par les maisons de l'emploi. Donc c'est un axe fort qui fait le lien entre les deux projets.
01:15:22 Là où on constate des différences, et c'est aussi tout l'intérêt et l'enjeu du projet BUS,
01:15:27 c'est qu'on élargit la focale, puisque le projet BUS League était appuyé essentiellement sur,
01:15:36 enfin qu'on traitait de la rénovation des logements. Le projet BUS, bien évidemment,
01:15:43 conserve cette focale et cette attention particulière sur la rénovation des logements,
01:15:48 parce qu'on sait bien qu'en termes d'enjeux à la fois volumétriques et qualitatifs,
01:15:53 c'est un gros morceau si l'on peut dire, mais qu'également, on va élargir la focale à la
01:16:01 construction neuve et à d'autres types de bâtiments, et donc ça répond aux préoccupations
01:16:10 de Madame Mor, mais en tout cas, effectivement, l'idée c'est d'appréhender la question sur les
01:16:19 bâtiments publics, sur le tertiaire, et effectivement, tant sur la dimension rénovation que sur la
01:16:25 dimension construction, mais en s'appuyant bien sûr aussi sur tous les travaux et le matériau
01:16:31 qu'on a sur la question de rénovation des logements. L'autre spécificité, si l'on peut
01:16:40 s'exprimer ainsi, de BUS, et je m'en arrêterai là pour justement avoir le temps de rentrer dans
01:16:46 le vif du sujet, c'est l'implication forte des pouvoirs publics et des différents ministères
01:16:52 concernés par ces éléments de politique publique, avec une présence forte dans les différents
01:16:59 comités, les différentes instances du projet, et qui vont intervenir juste après moi, du ministère
01:17:05 de la transition écologique, du ministère du travail, du ministère de l'éducation nationale,
01:17:09 du ministère de l'économie et des finances, qui tous, j'allais dire, ont un rôle à jouer en termes
01:17:16 de cadre légal, en lien d'ailleurs sur certaines dimensions avec la réglementation européenne,
01:17:24 et dans la vie du projet après le projet, puisque effectivement ce projet BUS se déploie sur un an
01:17:32 et demi, neuf mois d'état des lieux et neuf mois de production d'éléments pour construire et
01:17:41 co-construire une feuille de route. Et je finirai là-dessus, mais en tout cas sur ce rôle qui pour
01:17:46 nous est essentiel, c'est que le projet ne s'arrête pas à l'issue des 18 mois, il ne s'arrête pas en
01:17:49 avril 2024, et tous les éléments qui vont en être, toutes les pierres à l'édifice que chacun
01:17:59 va pouvoir apporter, pour filer la métaphore du bâtiment, vont ensuite, un de nos enjeux,
01:18:05 c'est vraiment la capacité à les transmettre pour que ça vienne nourrir les différentes
01:18:11 politiques publiques concernées par le sujet. Merci Lucie pour cette introduction et ce lien
01:18:18 entre BUS League et BUS2. Alors effectivement, on passe maintenant à la séquence BUS2 avec trois
01:18:25 temps. Un temps de présentation du projet et de pourquoi l'ADEME s'y est engagé. Un temps de
01:18:33 découverte des plus-values attendues de BUS2 au regard d'actions et de dispositifs pilotés par
01:18:40 l'État. Et puis un temps d'appel à manifestation d'intérêt des parties prenantes et de présentation
01:18:47 de l'organisation qui va être mise en place. Le premier temps donc, c'est la présentation du
01:18:55 projet, mais avant ça, pourquoi l'ADEME s'y est engagé. Je vais donc demander à Maxime PASQUIER,
01:19:06 qui est responsable du secteur bâtiment à l'ADEME, je vous laisserai préciser vos titres exacts,
01:19:15 de nous dire pourquoi, pour quelles raisons vous êtes engagé dans cette affaire BUS2.
01:19:20 Ok, merci. Bonjour, merci de me donner l'opportunité d'intervenir. Je suis Maxime
01:19:28 PASQUIER, donc chef de service bâtiment à l'ADEME. Donc c'est une bonne question,
01:19:33 pourquoi l'ADEME a voulu s'investir dans un projet d'envergure tel que BUS2. Pour répondre
01:19:42 à la question, j'aimerais commencer par rappeler un constat avec quelques chiffres clés. Simplement,
01:19:49 le fait que le secteur du bâtiment représente à lui seul 44% de l'énergie finale consommée en
01:19:54 France et 23% des émissions de gaz à effet de serre qui sont émises en France. Donc, bien
01:20:03 évidemment, c'est considérable. Le secteur du bâtiment est très significatif en termes de
01:20:12 consommation d'énergie et d'émissions de gaz à effet de serre. Et donc, l'État a considéré qu'il
01:20:20 était nécessaire de mettre en place des objectifs ambitieux au travers de différents dispositifs.
01:20:27 On reviendra dessus, mais je pense au code de l'énergie qui fixe pour objectif d'avoir un
01:20:36 parc bâti, rénové à un niveau BBC au équivalent d'ici 2050. Je pense pour le secteur du bâtiment…
01:20:46 Allô, vous m'entendez ? Oui, ok, pardon.
01:20:55 Oui, j'ai un coupé à partir du deuxième objectif pour le secteur tertiaire, j'imagine.
01:21:06 Ok, c'est à propos… Je ne sais pas ce qui se passe, je dois avoir un bug avec mon casque. Bref,
01:21:11 c'est pour le dispositif… Donc, le deuxième pour le secteur tertiaire, le deuxième dispositif,
01:21:17 c'est le dispositif écoénergie tertiaire qui fixe des objectifs de réduction de la consommation
01:21:24 d'énergie à différentes étapes. Donc, une réduction de 40% de la consommation d'énergie finale à
01:21:31 l'horizon 2030, 50% en 2040 et 60% en 2050. Donc, objectif extrêmement ambitieux pour tous les
01:21:39 assujettis, donc toutes les surfaces tertiaires supérieures à 1000 m². Et puis, on peut rappeler
01:21:46 également en termes d'émission de gaz à effet de serre les objectifs de la SNBC, Stratégie
01:21:52 Nationale Bacarbone, donc un objectif de réduction de 49% des émissions de gaz à effet de serre à
01:22:00 l'horizon 2030. Voilà, donc les défis sont bien évidemment considérables pour atteindre ces
01:22:06 objectifs et notamment parmi les défis, l'ADEME considère qu'il y a un défi de structuration de
01:22:14 l'offre pour atteindre ces objectifs à l'horizon 2050. Donc, on a bien en vue, si vous voulez,
01:22:22 la ligne d'arrivée avec ses objectifs pour atteindre notre neutralité carbone. Et puis,
01:22:32 voilà, cette ligne d'arrivée, elle est quand même assez lointaine. Et puis, en plus, la situation
01:22:37 actuelle fait qu'elle n'est pas forcément propice à cette trajectoire pour atteindre notre objectif
01:22:46 sans vouloir être défaitiste. Elle n'est pas propice parce que le secteur perd des emplois.
01:22:53 Le secteur du bâtiment a perdu 250 000 emplois en 10 ans. On fait le constat également que près
01:23:00 de 7 entreprises sur 10 ont des difficultés pour recruter. Et pour autant, il est nécessaire
01:23:06 d'augmenter les ressources humaines, d'augmenter le nombre de personnes travaillant sur la
01:23:13 rénovation pour massifier et augmenter le rythme des rénovations afin d'atteindre notre objectif,
01:23:19 encore une fois, à 2050. Au-delà du nombre de TP nécessaires pour mener à bien le travail de
01:23:30 massification de rénovation, il y a de nouveaux enjeux qui émergent avec des évolutions de
01:23:43 marché qui ont été constatées et pour lesquelles il est nécessaire de faire évoluer les qualifications
01:23:51 et donc faire évoluer les formations qui vont avec. Et ces évolutions, on les a identifiées lors de
01:24:01 notre exercice prospectif Transition 2050 où on a pu quantifier, on a pu estimer quelques ordres
01:24:09 de grandeur d'une part sur les leviers d'action de la transition environnementale, ce qui était
01:24:14 important pour s'inscrire dans une trajectoire d'atteinte de nos objectifs, mais également en
01:24:21 termes de perspectives de marché et d'évolution des compétences afférents pour mettre en face de
01:24:32 ces leviers d'action les compétences qui correspondaient. Alors on n'a pas un chiffrage
01:24:40 précis pour l'ensemble du territoire national sur les besoins en équivalent temps plein par métier
01:24:47 ou par compétence ou encore par territoire et l'ADEME a identifié ça comme un défi à relever
01:24:55 parce qu'il s'agit tout simplement de la question de la capacité de la filière à répondre à la
01:25:02 demande et donc c'est quelque chose qui nous inquiète et pour lequel on aimerait objectiver
01:25:11 de façon plus précise que ce qu'on a pu faire dans le cadre de Transition 2050, notre exercice
01:25:18 prospectif. Donc pour réaliser cette estimation plus fine de besoins en métier et en compétence,
01:25:32 on a voulu s'inscrire dans une approche qui est plus basée sur l'expérience de terrain,
01:25:37 comme l'a rappelé Lucille, et puis on a identifié également un besoin de diagnostic et un besoin
01:25:46 de chiffrage partagé par l'ensemble des acteurs de la chaîne de valeur du bâtiment et de l'immobilier
01:25:51 avec les acteurs de l'emploi. Donc voilà pour répondre à la question, l'ADEME s'inscrit dans
01:25:58 BuildUpTools pour faire le lien si vous voulez entre nos visions prospectives à l'horizon 2050
01:26:05 et trouver une gestion appropriée et adapter des emplois et compétences en fonction des
01:26:12 évolutions à venir qui ont déjà été identifiées dans nos exercices prospectifs. Merci beaucoup
01:26:19 Maxime Pasquier. Alors maintenant Sarah Marquet va nous présenter rapidement, malheureusement on
01:26:26 est tenu par les délais, BUS2 avant qu'on interpelle cinq représentants de l'administration
01:26:33 centrale sur ce qu'elles font déjà, ces administrations et ce qu'elles attendent de BUS2.
01:26:39 Mais d'abord Sarah, BUS2, qu'est-ce que c'est, comment ça se présente, puis vous reprendrez la
01:26:44 parole après pour nous dire ce que vous attendez des gens qui sont autour de l'écran. Merci,
01:26:50 donc économiste au service de bâtiment, je pilote le projet pour l'ADEME et je suis en équipe avec
01:26:58 Émilie qui vient de rejoindre la Dream Team BUS2. Je reprends les objectifs qui répondent
01:27:10 vraiment à la question posée par Maxime, les objectifs de BuildUpSkills c'est de réunir tous
01:27:14 les acteurs publics et privés, en fait toute la chaîne de valeur du secteur du bâtiment autour
01:27:19 des grands enjeux de la construction et de la rénovation performante. Et puis deux objectifs
01:27:25 de production, le premier c'est un état des lieux des emplois et des compétences et un
01:27:32 diagnostic partagé des besoins à 2030. Donc là je reviens sur ce que Maxime vient de dire,
01:27:37 partagé, parce qu'il existe des chiffrages quand même sur les besoins en ETP, mais il y a des
01:27:42 chiffrages différents sur des périmètres différents et aujourd'hui ce qu'on veut c'est
01:27:46 un chiffrage national partagé, avec une méthodologie partagée. Et deuxième production,
01:27:54 c'est une proposition de feuilles de route nationale à horizon 2030. L'enjeu sous-jacent
01:28:01 c'est d'impliquer l'état et les territoires dans la mise en oeuvre de cette feuille de route,
01:28:05 notamment en accompagnant les initiatives en coordination avec les acteurs du bâtiment,
01:28:12 de l'éducation et de la formation. Et quand je dis feuilles de route nationale, on a aussi
01:28:16 les exercices territoriaux qui viennent compléter le tableau pour avoir une approche terrain en
01:28:23 parallèle de l'approche nationale. Alors on a deux grandes étapes, Lucie en parlait déjà tout à
01:28:30 l'heure, on a commencé à constituer, à réunir toutes les parties prenantes qui pouvaient être
01:28:36 intéressées et contribuer au projet dès le mois de novembre et même un peu avant pour certaines.
01:28:44 La première partie sur les neuf premiers mois, donc d'ici l'été 2023, c'est la réalisation du
01:28:50 diagnostic des besoins en termes d'emploi, de métiers, de compétences, un bilan des actions
01:28:57 menées avant aujourd'hui pour voir ce qui peut être reconduit, massifié, faire le tour des
01:29:05 enseignements. Et la deuxième partie du projet, ce sera à partir de la rentrée 2023, la co-construction
01:29:14 de la feuille de route nationale pour la performance des bâtiments et donc la montée
01:29:18 en compétences des professionnels avec l'ensemble des acteurs professionnels du bâtiment, acteurs
01:29:23 de l'emploi, de l'apprentissage, de la formation, l'État, les allances publiques, les collectivités
01:29:29 locales et les territoires qui vont porter ces politiques publiques. Un petit mot sur le
01:29:36 périmètre aussi de BUS2, le périmètre donc on s'intéresse à la ressource humaine qui est nécessaire
01:29:43 pour atteindre les objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés par l'État, je reviens pas
01:29:48 sur ce qu'a dit Maxime et ils seront développés un petit peu après par Coralie Ruffnak, donc les
01:29:57 objectifs fixés en France et puis proposés aussi par la Commission européenne et là je pense
01:30:01 notamment au Fit for 55 dans lequel s'inscrit la proposition Build up Skills pour la réduction
01:30:09 des émissions de gaz à effet de serre de 55% en 2030 par rapport au niveau de 1990. Dans ce projet
01:30:17 donc on s'intéresse à la fois au col bleu et au col blanc, à la construction neuve et à la
01:30:22 rénovation, aux résidentielles et aux tertiaires et on va porter notre attention particulièrement
01:30:28 sur les enjeux d'attractivité du secteur, également la reconversion des actifs de secteurs en déclin et
01:30:35 la féminisation. Un autre enjeu c'est d'intégrer des nouvelles qualifications liées aux nouveaux
01:30:43 défis posés à la filière bâtiment liés aux technologies digitales, à l'économie circulaire,
01:30:50 aux ENR, aux questions de chauffage et de refroidissement, à l'industrialisation,
01:30:56 à l'analyse du cycle de vie notamment. Et un dernier point que je voulais aborder aujourd'hui
01:31:02 c'est le parti pris du projet, alors pareil Lucie en a parlé tout à l'heure, le parti pris c'est un
01:31:10 angle fort sur la coordination et sur l'approche terrain. Quand je parle de coordination c'est
01:31:17 coordonner les approches anticipation de marché, d'activité pour le secteur bâtiment et
01:31:23 l'estimation des besoins en emploi compétence. Donc il s'agit de mettre en perspective ces
01:31:30 besoins en emploi et compétence avec les dynamiques tendancielles de l'emploi, les
01:31:34 anticipations de développement économique par les acteurs économiques et avec les
01:31:39 marchés envisagés dans les différents scénarios prospectifs dont ceux de l'ADEME que Maxime a cité.
01:31:44 Deuxième angle important et qui est au cœur du projet c'est l'approche terrain puisque
01:31:51 l'exercice territorial que je décris là va être mené également au niveau territorial avec
01:31:58 quatre maisons de l'emploi qui vont animer ces exercices là, Cambresie emploi, la maison de
01:32:03 l'emploi du Cotentin, la maison de l'emploi de Lyon et la maison de l'emploi Ouest-Provence.
01:32:08 Cela permet à la fois de compléter, d'enrichir les réflexions au niveau national et aussi de
01:32:16 s'assurer qu'on coordonne bien les différentes échelles, états, régions, intercos, pays.
01:32:22 J'ai fini pour la présentation donc je peux laisser la place aux intervenantes.
01:32:30 Donc on a un panel plutôt féminin, je parlais de féminisation du secteur.
01:32:34 Effectivement et Sarah reprendra la parole après les cinq intervenantes de l'État.
01:32:42 On passe du Cambresie directement à l'État avec donc effectivement,
01:32:47 elles se présenteront un peu plus en détail chacune mais dans l'ordre,
01:32:52 Coralie Ruffenach au ministère de la transition écologique, Marie-Odile
01:32:57 Otto du CGDD, Flore Almeida Massé du ministère de l'économie, Brigitte Prung du ministère du
01:33:06 travail et Maryse Monfort du secrétariat général à la planification écologique.
01:33:12 Donc toutes vont, j'aurais chaque fois trois questions.
01:33:16 Votre administration, pouvez-vous nous en dire un mot, ce que vous faites et ce que vous
01:33:22 attendez de Buston parce que vous faites votre administration.
01:33:24 Est-ce que vous attendez de Buston ? On commence avec vous,
01:33:27 Carole Ruffenach, vous êtes adjointe au sous-directeur, à la direction générale
01:33:34 de l'aménagement du logement et de la nature.
01:33:37 Et ma première question, c'est quels sont les grands objectifs à long terme de l'État
01:33:43 en matière d'économie d'énergie dans le secteur du bâtiment ?
01:33:46 Oui, merci beaucoup, monsieur Lamaroise, que tout le monde m'entende bien.
01:33:51 Très bien.
01:33:52 Parfait. Donc bonjour à toutes et à tous.
01:33:55 Effectivement, pour commencer, je vais commencer à rappeler les grands objectifs climatiques,
01:34:01 énergétiques, à la fois français et européens.
01:34:03 Ils ont été déjà évoqués par l'ADEME, par monsieur Pastier et madame Marquet,
01:34:07 mais je vais revenir dessus rapidement.
01:34:09 Donc effectivement, devant l'urgence climatique, la France et l'Europe se sont fixés comme
01:34:13 objectifs la neutralité carbone en 2050 et à plus brève échéance,
01:34:17 et notamment avec la publication du paquet dit "Fit for 55" en 2021,
01:34:22 le paquet européen, la diminution des émissions de gaz à effet de serre de 55% d'ici 2030
01:34:28 par rapport au niveau de 1990.
01:34:30 S'agissant du secteur du bâtiment, il est concerné par ce paquet européen "Fit for 55"
01:34:36 avec la révision de la Directive pour la performance énergétique des bâtiments,
01:34:39 qui est encore en cours de discussion et qui va venir renforcer davantage les ambitions
01:34:43 sur le secteur du bâtiment au niveau européen et qui ensuite devra être déclinée
01:34:47 en France en droit national.
01:34:50 Donc en France, les grands objectifs climatiques sont déclinés dans la loi
01:34:55 et dans plusieurs documents programmatiques, notamment la SNBC,
01:34:59 Stratégie nationale de la carbone et la PPE, Programmation pluriannuelle de l'énergie.
01:35:03 Ces deux documents sont actuellement en cours de révision dans le cadre de la SFEC,
01:35:08 donc la SFEC, c'est la Stratégie française énergie climat,
01:35:11 qui devrait déjà aboutir sur un projet de loi d'ici quelques mois,
01:35:17 afin notamment de pouvoir mettre en cohérence le cadre français
01:35:21 avec les nouveaux objectifs européens.
01:35:23 S'agissant plus particulièrement du secteur du bâtiment,
01:35:27 à la fois rétentiel et tertiaire, comme ça a déjà été rappelé par l'ADEME,
01:35:30 il représente aujourd'hui près de la moitié de la consommation en énergie primaire du pays,
01:35:34 donc devant les secteurs, par exemple, du transport et de l'industrie,
01:35:36 et près d'un quart des émissions de gaz à effet de serre.
01:35:39 C'est effectivement considérable et il représente un gisement d'économies d'énergie
01:35:42 et d'émissions de gaz à effet de serre qui est très important.
01:35:45 Et donc à ce titre, la Stratégie nationale de la carbone,
01:35:48 qui a été publiée en avril 2020, prévoit une diminution qui est très importante
01:35:52 pour atteindre quasiment zéro des émissions de gaz à effet de serre de ce secteur.
01:35:58 Autre grand cadrage national, le Code de l'énergie
01:36:00 enterrine l'objectif d'un parc de bâtiments qui soit rénové au niveau BBC,
01:36:05 donc bâtiment basse consommation, d'ici 2050.
01:36:09 Voici les grands cadrages.
01:36:13 Donc c'est des objectifs plus qu'ambitieux.
01:36:17 Votre administration peut s'appuyer sur quels dispositifs
01:36:22 pour agir sur le marché, les marchés,
01:36:25 et aussi pour agir sur les compétences des entreprises ?
01:36:29 Est-ce que vous avez des moyens de votre côté ?
01:36:32 Absolument.
01:36:33 Donc très concrètement, l'atteinte de ces objectifs a été déclinée
01:36:36 de plusieurs façons pour le secteur du bâtiment,
01:36:40 via des outils législatifs et réglementaires notamment.
01:36:43 Donc on a vu que le périmètre de BUS2,
01:36:46 c'est à la fois la construction en oeuvre et la rénovation.
01:36:49 Donc si je parle tout d'abord de la construction en oeuvre,
01:36:52 la France est historiquement dotée de plusieurs réglementations thermiques successives.
01:36:56 La dernière en date, c'était la RTE 2012,
01:36:58 et qui visait essentiellement à améliorer la performance énergétique de ces bâtiments en oeuvre,
01:37:02 donc globalement leur consommation en énergie.
01:37:05 Avec la réglementation environnementale 2020,
01:37:07 qu'on appelle la RE2020, qui entrera en vigueur en 2022,
01:37:11 pour les bâtiments d'habitation, d'enseignement et de bureaux,
01:37:14 l'ambition est désormais triple.
01:37:16 Donc, encore une fois, améliorer la performance énergétique de ces bâtiments,
01:37:19 donc leur consommation en énergie, et notamment en énergie fossile,
01:37:21 donc qui doit baisser petit à petit.
01:37:24 Également améliorer le confort d'été dans ces bâtiments,
01:37:27 en prévision d'épisodes caniculaires plus fréquents à l'avenir
01:37:31 avec le réchauffement climatique.
01:37:32 Et comme troisième objectif, c'est réduire l'impact carbone de ces bâtiments.
01:37:37 L'impact carbone sur vraiment tout le cycle de vie du bâtiment,
01:37:40 donc pendant leur phase d'exploitation, bien sûr,
01:37:42 avec l'utilisation des énergies, et notamment des énergies décarbonées,
01:37:48 mais également lors de leur construction, lors de leur destruction.
01:37:52 Et donc, ça, ça se traduit très concrètement par des seuils réglementaires
01:37:54 qui doivent être respectés à différentes différences.
01:37:57 Donc, on a eu des premiers seuils qui sont d'un niveau d'ambition acceptable en 2022
01:38:02 et qui vont être renforcés en 2025, en 2025 et en 2031.
01:38:07 Et donc, cette réglementation, comme je le disais,
01:38:09 elle vient impacter vraiment toute la chaîne de valeur du secteur,
01:38:11 de la fabrication des matériaux à la démolition des bâtiments,
01:38:14 en passant par leur construction et leur utilisation.
01:38:16 Et donc, l'ensemble de la filière, elle doit être en mesure de répondre
01:38:19 à ces nouveaux enjeux et à ces nouveaux modes constructifs, entre guillemets.
01:38:24 Donc, ça, c'était pour les bâtiments nouveaux.
01:38:26 S'agissant des bâtiments existants, on a plusieurs dispositifs également
01:38:30 qui sont en cours de déploiement, selon les catégories de bâtiments.
01:38:34 Donc, pour le secteur résidentiel, je me permettrai de citer
01:38:37 la nouvelle notion de logement indécent,
01:38:40 indécent au titre de la performance énergétique,
01:38:44 qui a été introduite dès la loi énergie-climat de 2019
01:38:46 et qui a été précisée dans la loi climat et résilience d'août 2021.
01:38:51 Donc, concrètement, un logement sera qualifié d'indécent,
01:38:54 donc ne pourra pas être mis à la location
01:38:57 s'il n'a pas un niveau de performance énergétique
01:38:59 qui est considéré comme suffisant.
01:39:02 Avec là encore des seuils progressifs.
01:39:04 Donc, dès le 1er janvier de cette année, 2023,
01:39:07 les logements qui consomment plus de 450 kWh d'énergie finale par mètre carré par an
01:39:11 sont considérés comme indécents, donc ne peuvent pas être loués.
01:39:15 Et ensuite, on aura un renforcement.
01:39:16 Donc, ce sera ensuite les logements qui seront classés G au titre du DPE dès 2025,
01:39:20 F au titre du DPE dès 2028 et E au titre du DPE dès 2034.
01:39:26 Donc, ça, c'est pour le secteur résidentiel.
01:39:29 Pour le secteur tertiaire, on a un dispositif qui s'appelle EcoEnergie Tertiaire,
01:39:32 qui a également été abordé par M. Pasquier tout à l'heure,
01:39:36 qui a été introduit dès la LTECV en 2015
01:39:39 et qui a été ensuite précisé dans la loi ELAN en 2018.
01:39:42 Et donc, il vise à réduire progressivement la consommation des bâtiments tertiaires,
01:39:45 donc 40 % en 2030, 50 % en 2040, 60 % en 2050.
01:39:51 Ce sont assujettis donc tous les bâtiments ou parties de bâtiments
01:39:55 qui regroupent plus de 1 000 m² d'activité tertiaire,
01:39:57 qu'elles soient marchandes ou non marchandes.
01:39:59 Donc, on a également les bureaux, par exemple.
01:40:02 Et pour atteindre ces économies d'énergie réelles,
01:40:04 on a plusieurs leviers qui peuvent être mobilisés,
01:40:06 donc soit des leviers de sobriété, donc consommer moins globalement,
01:40:10 soit des leviers d'efficacité énergétique.
01:40:12 Et donc là, ça se traduit très concrètement par le remplacement
01:40:15 de certains systèmes de chauffage et des travaux d'isolation.
01:40:19 Et donc, ces dispositions réglementaires, elles vont induire une accélération
01:40:23 qui est vraiment très forte du rythme et du niveau des rénovations,
01:40:26 donc à la fois résidentielles et tertiaires,
01:40:29 que ce soit pour pouvoir remettre son logement en location
01:40:31 ou pour pouvoir atteindre les objectifs d'économie d'énergie.
01:40:34 Et donc, ça va de fait induire un besoin en compétences de plus en plus important.
01:40:41 Ensuite, je vais parler très, très rapidement, mais donc pour le côté offre,
01:40:46 le ministère encadre le dispositif RGE, donc Reconnu Garant de l'Environnement,
01:40:51 qui est un prérequis à l'accès à certaines aides financières
01:40:53 pour le secteur résidentiel.
01:40:55 Et donc, c'est un gage de confiance et de qualité pour les particuliers.
01:40:58 C'est un outil central pour la montée en compétences des professionnels du secteur.
01:41:02 On en parlera probablement en égaupe de travail
01:41:07 parce que c'est un sujet sensible, ce label RGE,
01:41:11 comme vous le savez bien sûr.
01:41:13 J'en termine avec ma dernière question.
01:41:15 Qu'est-ce que vous attendez de BUS2 ?
01:41:19 Alors, effectivement, les différents enjeux que je vous ai rappelés sont colossaux
01:41:22 et vont nécessiter une mobilisation qui est forte, très, très forte
01:41:25 de l'ensemble de la filière du bâtiment.
01:41:27 Donc, il est essentiel pour le gouvernement d'anticiper les besoins à venir
01:41:31 et de nous assurer de l'adéquation des besoins et des compétences,
01:41:34 des emplois et des compétences avec ces besoins.
01:41:37 C'est vraiment la clé de la réussite de la transition énergétique et écologique.
01:41:40 Et à ce titre, le projet BUS2 arrive vraiment au bon moment.
01:41:44 Et donc, de façon très concrète, il sera nécessaire d'avoir les ressources humaines
01:41:47 en quantité et en qualité suffisantes pour pouvoir atteindre nos objectifs
01:41:51 tant quantitatifs que qualitatifs en termes de construction neuve et de rénovation.
01:41:56 Donc, on attend du projet BUS2 qu'il établisse d'abord un état des lieux précis
01:42:00 des emplois et des compétences sur le territoire,
01:42:01 donc ce qui existe aujourd'hui, l'évolution tendancielle,
01:42:05 afin de pouvoir en apprécier l'écart entre cet état des lieux et les besoins à venir.
01:42:10 Et dans un deuxième temps, on pense que le projet devra formuler une proposition concrète
01:42:15 pour répondre aux différents enjeux que j'ai cités et combler l'éventuel écart
01:42:19 qui aura été constaté entre l'état des lieux actuels et les besoins à venir.
01:42:23 Donc, la question à laquelle il faudra répondre, c'est par exemple,
01:42:26 comment attirer plus de personnes dans les métiers du bâtiment
01:42:28 et également de façon suffisamment répartie sur le territoire.
01:42:31 Donc là, le prisme territorial sera vraiment très, très important, je pense, dans ce projet.
01:42:36 Comment les former ?
01:42:37 Quelles sont les nouvelles compétences qu'il faudra aujourd'hui maîtriser
01:42:40 avec tous les nouveaux enjeux que je vous ai cités ?
01:42:43 Donc voilà, un certain nombre de questions auxquelles le projet devra s'attaquer.
01:42:50 On ne s'attaquera pas seul.
01:42:51 On a identifié plus d'une centaine de parties prenantes,
01:42:54 sans compter celles qu'on va lever dans les territoires,
01:42:58 dans cette mobilisation que lancera tout à l'heure Sahara-Marquet.
01:43:01 Merci beaucoup pour cette intervention qui cadre bien le sujet.
01:43:07 Je demande maintenant à Marie-Olive Otto du CGDD
01:43:11 d'abord nous expliquer ce qu'est le CGDD
01:43:14 avant de nous parler de la feuille de route décarbonation pour le bâtiment.
01:43:20 Marie-Olive Otto.
01:43:21 Bonjour à tous et un grand merci pour les nombreuses interventions
01:43:25 qui étaient très concrètes, très territoires et très pratiques.
01:43:29 Alors peut-être que mon discours va sembler plus techno
01:43:33 parce que nous sommes dans une administration centrale.
01:43:36 Alors comme Coralie, je suis au ministère de la Transition écologique
01:43:41 et je travaille au sein du Commissariat général au développement durable,
01:43:47 qui produit des données et des connaissances
01:43:49 et qui alimente l'action du ministère sur l'ensemble de ses champs de compétences.
01:43:52 Donc c'est un positionnement très transversal.
01:43:55 On a au ministère, je sais qu'on est nombreux aujourd'hui,
01:43:57 des directions générales techniques sur des sujets très divers,
01:44:03 transport, biodiversité, eau, climat, énergie, risque.
01:44:08 Et nous, nous alimentons toutes ces directions
01:44:12 et diffusons de nombreuses publications.
01:44:15 Je vous invite d'ailleurs pour ceux que ça intéresse à aller sur le site du ministère
01:44:19 et où vous trouverez énormément de choses, notamment sur le CGDD.
01:44:26 Pour réaliser toutes ces missions, le Commissariat général au développement durable,
01:44:30 qui a été créé assez récemment, je crois qu'on a une petite quinzaine d'années,
01:44:36 s'appuie sur différentes structures.
01:44:38 On a un service de données d'études statistiques, c'est un gros morceau.
01:44:42 Donc je vous parlais des publications et des données que nous publions.
01:44:46 On a un gros service d'économie verte et solidaire,
01:44:49 qui produit des études et des analyses économiques
01:44:54 et des évaluations sur les politiques menées par le ministère,
01:44:56 qui développe beaucoup d'outils et des méthodes ou instruments d'intervention
01:45:01 pour faciliter l'intégration de l'innovation et des démarches de développement durable
01:45:08 par les acteurs socio-économiques dans tous les secteurs de l'économie.
01:45:12 Et il y a notamment une sous-direction des entreprises
01:45:16 qui travaille sur tous ces instruments.
01:45:20 On a également au CGDD un service de la recherche et de l'innovation
01:45:25 et une délégation au développement durable,
01:45:28 qui travaille notamment sur les ODD,
01:45:31 les objectifs de développement durable de l'agenda 2030.
01:45:33 Voilà pour ce qui concerne la présentation du Commissariat général au développement durable,
01:45:38 qui avant avait un bureau qui s'occupait des sujets d'emploi et de compétences et de formation,
01:45:44 qui dans le cadre d'une restructuration de l'ensemble du commissariat n'existait plus.
01:45:49 Et moi, je suis donc conseillère sur le volet social du développement durable au commissariat.
01:45:57 Merci beaucoup, vous êtes très très claire.
01:45:58 On comprend mieux tout ce qu'il y a derrière ce sigle CGDD.
01:46:05 Merci infiniment.
01:46:06 Alors, est-ce que vous pouvez nous parler de la feuille de route décarbonation pour le bâtiment ?
01:46:11 Alors, peut-être vous présenter,
01:46:12 parce que je ne suis pas sûre que tout le monde ait en tête l'article 301 de la loi Climat et résilience,
01:46:19 dont il est issu…
01:46:21 Je ne crois pas que tout le monde l'a en tête, effectivement.
01:46:23 Voilà, alors, en fait, la loi Climat et résilience,
01:46:26 dont le nom est en fait plus long,
01:46:28 mais Climat et résilience résumant bien l'objet de la loi,
01:46:33 son article 301 prévoit l'élaboration par les principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre
01:46:40 de feuilles de route de décarbonation pour le 1er janvier 2023.
01:46:45 Alors, on n'est pas forcément pile poil dans les clous pour la production de ces feuilles de route,
01:46:49 mais elles sont quasiment toutes, soit quasi-achevées,
01:46:53 soit ça se fera d'ici la fin du premier trimestre.
01:46:56 Les secteurs concernés par ces feuilles de route sont l'aérien, l'automobile,
01:47:02 le secteur du bâtiment qui nous occupe aujourd'hui,
01:47:05 l'aménagement du territoire, les véhicules lourds,
01:47:08 le transport maritime, le numérique, les déchets et l'agriculture.
01:47:13 Tous n'y sont pas parce qu'un certain nombre des secteurs émetteurs et de l'industrie
01:47:17 sont pris en charge sur les sujets de décarbonation ailleurs à la DGE
01:47:22 dans le cadre du Conseil national de l'industrie.
01:47:25 Alors, comment a-t-on travaillé ?
01:47:27 Depuis plusieurs mois, on a confié aux acteurs des principales filières que je viens d'énumérer
01:47:32 la définition d'un certain nombre d'actions à mettre en place pour atteindre les objectifs climatiques,
01:47:37 donc déterminer des leviers et des actions à mettre en place.
01:47:40 Et ces travaux pour chacune de ces feuilles de route qui se sont faits dans le cadre de groupes de travail
01:47:45 ont impliqué tous les acteurs sur tout l'ensemble de la chaîne de valeur.
01:47:49 Et c'était un peu le côté innovant de ces feuilles de route,
01:47:53 c'était de ne pas se contenter uniquement d'une filière,
01:47:57 mais d'associer toute la chaîne de valeur.
01:47:59 Par exemple, pour ce qui concerne l'aéria, on avait l'industrie aéronautique,
01:48:03 mais également les compagnies aériennes, les aéroports ou les énergéticiens.
01:48:08 C'est donc une démarche bottom-up qui a embarqué le plus de monde possible
01:48:14 sur une même chaîne de valeur, y compris dans le bâtiment.
01:48:17 Ces feuilles de route ne sont pas la position de l'administration,
01:48:21 elles ne sont pas supposées représenter la position d'administration,
01:48:24 mais évidemment l'administration pourra reprendre à son compte
01:48:27 certaines des propositions qui auront été faites dans le cadre de la construction de la SVEC
01:48:32 dont on parlait tout à l'heure, Coralie.
01:48:35 Et pour en venir plus précisément à la feuille de route décarbonation du bâtiment,
01:48:39 je ne vais pas rentrer dans le détail de la feuille de route,
01:48:42 qui n'est pas d'ailleurs totalement bouclée, mais quasi,
01:48:46 mais je vais vous donner la structure de la feuille de route.
01:48:49 Ces travaux ont concerné l'ensemble de la chaîne de valeur du site de vie du bâtiment,
01:48:55 avec des groupes de travail qui ont travaillé sur les composants,
01:49:01 donc la partie matériaux, la partie construction neuve,
01:49:04 la partie rénovation des bâtiments et la partie usage.
01:49:08 Donc on avait quatre groupes de travail et en plus un cinquième
01:49:13 qui s'est adossé à l'ensemble des travaux sur les sujets de métiers et compétences.
01:49:20 Donc des leviers de décarbonation ont été identifiés,
01:49:23 des actions également dans cette feuille de route.
01:49:26 Et sur la question de l'adaptation des emplois et des compétences à la décarbonation,
01:49:31 des propositions ont été faites.
01:49:33 On sait que l'Observatoire des métiers du BTP et France Stratégie ont fait des publications
01:49:39 et qui indiquent que sept entreprises du bâtiment sur dix connaissent des difficultés de recrutement
01:49:44 dans un contexte où on sait que le secteur pourrait créer
01:49:47 un nombre très important d'emplois à horizon 2030.
01:49:51 Donc le besoin de répondre à une main d'œuvre supplémentaire,
01:49:55 à la fois en quantitatif et en qualitatif, en termes de compétences renouvelées est crucial.
01:50:04 Dans cette feuille de route, on a identifié un certain nombre de problèmes
01:50:09 qui concernent notamment l'insuffisance des jeunes dans les formations au BTP,
01:50:13 il n'y en a pas assez, qui est une des principales causes des problèmes de recrutement.
01:50:17 La question de la nécessité de développer auprès des entreprises
01:50:20 une dynamique de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences,
01:50:24 qui est un sujet aussi assez majeur,
01:50:27 ou encore la nécessité pour ces mêmes entreprises de se tourner davantage
01:50:32 vers les demandeurs d'emplois, comme c'est le cas parfois dans d'autres secteurs
01:50:35 et peut-être un peu moins dans le bâtiment.
01:50:39 Donc tous ces sujets-là ont été clairement identifiés.
01:50:44 La rénovation, alors je vous ai parlé de plusieurs groupes,
01:50:47 la rénovation apparaît comme le chantier majeur sur ces sujets de décarbonation
01:50:52 en termes d'emplois et de compétences et de problématiques d'emplois et de compétences,
01:50:56 mais les autres le sont également.
01:50:59 La feuille de route a aussi ciblé pour avancer sur ces travaux
01:51:03 un certain nombre d'indicateurs qui pourraient être utilisés à l'avenir
01:51:07 pour mieux connaître le chiffrage quali-quanti de ce qui aura été fait,
01:51:17 par exemple le nombre de certifications qui sont adaptées ou créées
01:51:20 en lien avec les sujets de décarbonation ou encore le nombre d'heures
01:51:25 ou de jours de formation ainsi que le contenu des formations mises en œuvre
01:51:30 en lien là aussi avec les marchés de la décarbonation.
01:51:33 Donc dans cette feuille de route, vous avez également des tableaux
01:51:38 qui ont été intégrés à la feuille de route et qui listent tous les leviers
01:51:45 identifiés dans la feuille de route, alors de nombreux leviers
01:51:49 qui concernent aussi bien les procédés de fabrication, les composants,
01:51:53 la durabilité, le réemploi, le recyclage, data, logistique,
01:51:58 énormément de sujets et en face toutes les nouvelles compétences
01:52:02 que cela pourrait impliquer ou nécessiter pour l'avenir
01:52:06 avec des prismes aussi amont et aval, bien évidemment,
01:52:09 puisque toute la chaîne est embarquée sur le sujet métier compétences.
01:52:16 Voilà en très simple.
01:52:18 Cette feuille de route va être publiée ?
01:52:20 Alors je n'ai pas d'horizon à vous donner,
01:52:22 je pense qu'elle est au niveau, elle est augmentée au niveau
01:52:26 probablement des cabinets, elle est quasi bouclée,
01:52:29 elle est écrite en tout cas et je ne peux pas vous donner d'horizon.
01:52:34 En tout cas, elle sera très précieuse pour BUS2.
01:52:37 Donc vous attendez quoi finalement ?
01:52:39 De BUS2, alors on a tous, en tout cas de ce qui a été dit tout à l'heure,
01:52:45 mais on le sait parce qu'il y a énormément d'instances en ce moment
01:52:48 qui travaillent sur le sujet du bâtiment,
01:52:50 que ce soit essentiellement avec le prisme rénovation,
01:52:53 mais pas que, on est tous conscients des problèmes de recrutement
01:52:57 et de compétences et d'images, donc d'attractivité du secteur du bâtiment,
01:53:04 aussi de genre, enfin il y a aussi également d'autres problèmes connexes.
01:53:09 Donc pour moi, je pense que le BUS2 sera très utile pour embarquer tout le monde
01:53:17 sur ce sujet-là, en ayant bien en tête qu'il y a d'autres initiatives
01:53:21 un petit peu dans d'autres instances, comme je le disais,
01:53:23 qui sont en cours, je pense à ce que fait France Stratégie et d'autres.
01:53:30 Donc ce qui sera très intéressant, c'est de pouvoir,
01:53:33 puisqu'il y a quand même un caractère très terrain de l'initiative,
01:53:38 de pouvoir dupliquer ce qui pourra l'être en termes de méthode,
01:53:41 outils, acteurs pour un changement d'échelle et la massification
01:53:44 dont certains parlaient tout à l'heure.
01:53:47 Et même si on sait bien que d'un territoire à l'autre,
01:53:49 les volumétries ne sont pas forcément les mêmes,
01:53:51 que les besoins ne sont pas tout à fait identiques,
01:53:54 les outils et acteurs en général se retrouvent un petit peu,
01:53:58 et donc les expériences pourront être, on l'espère, dupliquées,
01:54:02 mais pour cela, je crois que le point de vigilance,
01:54:04 ce sera peut-être que toutes les pratiques et les propositions faites,
01:54:07 et qui sortiront, soient suffisamment étayées pour pouvoir être utilisées
01:54:14 par ailleurs, et qu'une fois que ce sera,
01:54:17 que tous ces travaux auront abouti, qu'il y ait une communication
01:54:21 sur les résultats qui soit suffisamment large pour qu'elles soient portées
01:54:25 à la connaissance notamment des décideurs,
01:54:28 et pouvoir être reprises dans différents territoires.
01:54:31 Et j'ai été très, j'ajoute que la méthode SDP tout à l'heure,
01:54:37 et tous les exemples et les prises de parole ont été plutôt très exemplaires
01:54:41 sur la capacité aussi des territoires à avancer et à prendre des initiatives
01:54:46 en matière de rénovation.
01:54:49 Merci beaucoup pour cette intervention, et pour le salut aux habitants
01:54:54 du Camp Brésil, du France, qu'ils ont présenté.
01:54:58 On passe à votre collègue, Flore d'Almeida Massé.
01:55:02 Vous êtes chargée de mission artisanale à la Direction générale
01:55:05 des entreprises au ministère de l'Économie, donc vous changez de ministère.
01:55:09 Quelles sont les missions de la Direction générale des entreprises ?
01:55:13 Première question.
01:55:15 Bon, parfait. Alors oui, je vais vous présenter dans un premier temps
01:55:20 la Direction générale des entreprises, donc la DGE.
01:55:24 C'est une direction rattachée au ministère de l'Économie,
01:55:28 qui conçoit et met en œuvre toutes les politiques publiques
01:55:32 qui participent au développement logiquement économique des entreprises.
01:55:37 Et pour ce faire, elle porte des missions à la fois sectorielles,
01:55:41 donc soit dans le domaine industriel, dans le domaine de la régulation numérique,
01:55:46 ou des politiques de soutien, notamment pour les TPE et PME,
01:55:52 mais aussi des politiques plus transverses, liées notamment
01:55:55 à la transformation numérique et écologique de l'économie.
01:56:00 Et au sein de cette direction, il y a la sous-direction du commerce,
01:56:04 de l'artisanat et de la restauration, à laquelle je suis rattachée,
01:56:08 qui suit particulièrement l'ensemble du secteur artisanal,
01:56:13 dont celui du bâtiment et des travaux publics, qui représente
01:56:17 un nombre d'entreprises assez conséquent, dont 96 % de TPE et PME.
01:56:24 Et donc c'est ce service-là qui coordonne les assises du bâtiment
01:56:28 et des travaux publics.
01:56:30 Alors on en vient justement à ces fameuses assises du bâtiment
01:56:34 qui se terminent, si j'ai bien compris.
01:56:36 Est-ce que vous pouvez me dire pourquoi ces assises,
01:56:39 comment elles se sont organisées et où vous en êtes ?
01:56:46 Alors elles ne se terminent pas totalement.
01:56:48 La décision n'a pas encore été prise et il y a encore des échéances
01:56:52 qui restent à fixer.
01:56:54 Je ne peux pas dire pour le moment que les assises se terminent.
01:56:57 Il n'y a pas de date programmée ni de décision qui ont été prises
01:57:01 à ce niveau-là.
01:57:02 Mais en effet, je peux vous proposer la démarche avec grand plaisir.
01:57:06 Les assises du bâtiment et des travaux publics, elles ont été annoncées
01:57:09 par Bruno Le Maire en mai dernier, lors de l'Assemblée générale
01:57:13 de la CAPEB.
01:57:15 En fait, dans un contexte qui était assez tendu pour les entreprises
01:57:19 de ce secteur, il y avait des difficultés d'approvisionnement
01:57:24 qui touchent 40% de l'électricité et du gaz, des matières premières.
01:57:34 Donc avec une augmentation de la hausse du prix de l'énergie
01:57:39 et des matières premières, donc notamment de l'aluminium,
01:57:42 du bois, etc.
01:57:44 On a aussi identifié un ralentissement du rythme des commandes
01:57:49 et des mises en chantier et un début d'essoufflement des ventes
01:57:53 de logements neufs et des ventes de maisons individuelles.
01:57:56 Et en fait, tout ça est arrivé au moment où il y a eu une augmentation
01:58:00 de la réglementation relative à la transition écologique,
01:58:03 notamment la REP déchet du bâtiment, de la réglementation
01:58:08 sur la rénovation thermique globale et sur la décarbonation des constructions.
01:58:13 Donc c'est pour toutes ces raisons que les assises du BTP
01:58:16 ont été mises en place.
01:58:18 Elles réunissent l'ensemble des acteurs du secteur du bâtiment
01:58:22 et des travaux publics, donc des industriels, des distributeurs,
01:58:25 des artisans, des architectes, représentés par environ
01:58:29 une trentaine de fédérations professionnelles.
01:58:32 Et donc ces fédérations professionnelles sont réunies
01:58:35 avec les ministères compétents et notamment en première ligne
01:58:39 le ministère de la transition écologique qui est de la cohésion
01:58:42 des territoires.
01:58:43 Et dans le cadre de ces assises, on invite les acteurs du bâtiment
01:58:47 à formuler des propositions parce qu'en fait, c'était important
01:58:51 pour nous de partir sur des remontées de terrain et que les fédérations
01:58:55 puissent dans un premier temps elles-mêmes proposer des solutions.
01:58:59 Donc voilà, il nous faut remonter des propositions qu'ensuite
01:59:03 on en analyse en interministériel avec l'ensemble des ministères compétents.
01:59:07 Et on a quand même fixé un cadre à ces échanges,
01:59:11 donc avec certaines limites, le fait que les propositions formulées
01:59:16 ne doivent pas avoir un impact financier supplémentaire
01:59:19 pour les dépenses de l'État et que les propositions en fait
01:59:23 ne doivent pas remettre en cause toute la réglementation
01:59:26 sur la transition écologique.
01:59:28 C'est-à-dire que l'objectif c'est d'accompagner au mieux
01:59:30 les entreprises, mais pas de faire marche arrière
01:59:33 sur la réglementation environnementale.
01:59:35 Les mesures doivent aussi être consensuelles,
01:59:37 c'est-à-dire qu'elles doivent être acceptées par l'ensemble
01:59:40 des acteurs autour de la table, donc autant au niveau des industriels
01:59:44 que des artisans et des architectes.
01:59:46 Et puis c'est des mesures aussi qui doivent être rapidement réalisables
01:59:49 pour obtenir des résultats tangibles à court et à moyen terme.
01:59:53 Et afin d'organiser au mieux ces échanges,
01:59:57 on a mis en place quatre groupes de travail
02:00:00 qui pour nous correspondent aux quatre enjeux principaux
02:00:03 rencontrés par le secteur.
02:00:04 Donc on a un premier groupe de travail qui porte sur l'équilibre économique
02:00:08 des relations contractuelles, un deuxième groupe de travail
02:00:11 qui porte sur la simplification des démarches effectuées
02:00:14 par les entreprises, un troisième groupe sur la transition écologique
02:00:18 et c'est pour ça que je vous présente cette démarche,
02:00:20 un quatrième groupe sur tout ce qui touche à la formation
02:00:23 et au numérique.
02:00:25 Et on a eu au total déjà près d'une centaine de propositions
02:00:29 qu'on a analysées et on a eu une première annonce
02:00:33 qui a été faite par le gouvernement, donc en présence de Bruno Le Maire,
02:00:37 Olivia Grégoire et Olivier Klein, qui ont annoncé le 22 septembre dernier
02:00:43 13 premières mesures en faveur du secteur du bâtiment
02:00:46 et des travaux publics.
02:00:47 Donc des mesures qui portent sur l'amélioration de la trésorerie
02:00:51 des entreprises, d'autres mesures qui apportent
02:00:54 une plus grande prévisibilité des prix,
02:00:57 notamment pour les acteurs en fin de chaîne.
02:00:59 On a aussi mis en place des dispositifs de simplification
02:01:02 des marchés publics et aussi quelques règles qui permettent
02:01:06 de simplifier les obligations relatives à la transition écologique
02:01:10 pour les entreprises, mais sans reculer sur ces impératifs
02:01:13 environnementaux.
02:01:15 Et puis encore d'autres propositions qui visaient justement
02:01:19 d'un côté à simplifier les règles de transition écologique
02:01:22 pour ces entreprises et de l'autre à accélérer en même temps
02:01:26 la transition écologique dans le secteur du bâtiment.
02:01:30 Et on a un quatrième groupe de travail qui porte sur la formation
02:01:35 et le numérique, qui s'est réuni en septembre.
02:01:38 Et en fait, ce groupe de travail, ça représente pour nous
02:01:41 une opportunité d'échanger avec l'ensemble des organisations
02:01:45 professionnelles du bâtiment sur les questions liées aux emplois,
02:01:49 aux compétences et à la manière en effet de massifier tout ce qui
02:01:53 concerne la rénovation énergétique.
02:01:55 Et en parallèle de ces groupes de travail, on consulte également
02:01:59 régulièrement les représentants des collectivités locales,
02:02:02 puisque toutes ces mesures doivent pouvoir trouver également
02:02:06 à s'appliquer au niveau des territoires et être portés
02:02:09 par les collectivités.
02:02:11 Donc voilà pour la présentation de la démarche.
02:02:14 Très bien.
02:02:15 Donc il y a ce quatrième volet, emplois, compétences.
02:02:18 Comment voyez-vous BUS2 en articulation avec tout ça ?
02:02:22 Donc c'est un groupe de travail qui est en cours.
02:02:27 Donc pour nous, BUS2, ça va être très utile en fait pour obtenir,
02:02:32 je crois que ça a déjà été dit, je vais sûrement répéter,
02:02:34 mais pour obtenir une vision de terrain et avoir aussi des remontées
02:02:37 de bonnes pratiques.
02:02:39 Nous, ce qui nous intéresse, ce serait d'avoir vraiment une...
02:02:42 Donc je sais que BUS2 ne fera pas tout, mais d'avoir une contribution
02:02:45 en fait sur la cartographie des besoins précis des entreprises
02:02:49 en matière de formation.
02:02:51 Donc notamment en lien avec la rénovation énergétique
02:02:54 et la rénovation énergétique globale.
02:02:57 Et puis vraiment d'obtenir une vision territorialisée
02:03:00 de ces besoins en prenant en compte vraiment la thématique
02:03:03 des zones rurales avec l'idée qu'il faut avoir une main d'œuvre
02:03:06 disponible, qualifiée et avec aussi cette idée qu'on ne va pas demander
02:03:11 aux artisans d'aller parcourir des centaines de kilomètres.
02:03:13 Donc vraiment d'avoir cette adéquation, et ça a déjà été dit,
02:03:17 entre les besoins et puis la main d'œuvre présente au niveau des territoires.
02:03:22 Et puis peut-être également, si on peut avoir des remontées
02:03:26 de bonnes pratiques sur les entreprises qui se regroupent,
02:03:29 qui regroupent leurs compétences pour pouvoir répondre
02:03:33 à des demandes de rénovation performante.
02:03:35 Voilà, ce serait très utile pour nous.
02:03:37 Et dès le groupement, l'approche aussi rurale...
02:03:41 Tout à fait.
02:03:43 ... qui sera prise en compte forcément, notamment dans le Cambrai,
02:03:45 ici, à l'Alcotantin.
02:03:47 Un grand merci à vous pour ces précisions.
02:03:49 On arrive aux deux dernières intervenantes de l'État.
02:03:53 On va commencer par Brigitte Prung, puis Maryse Monfort.
02:03:59 Brigitte Prung, vous êtes chargée de mission à la DGEFP,
02:04:03 au ministère du Travail.
02:04:04 D'abord, nous rappelez les missions de la DGEFP et nous dire
02:04:08 quel est l'organigramme du ministère du Travail.
02:04:12 Oui, bonjour à tous.
02:04:14 Donc, effectivement, moi je représente le ministère du Travail.
02:04:18 Donc, le ministère du Travail, il y a beaucoup de directions,
02:04:22 mais je donnerai les principales, c'est-à-dire effectivement
02:04:25 la direction générale du travail, c'est celle qui établit
02:04:29 toute la réglementation autour des problématiques de travail,
02:04:33 le dialogue social, les obligations des entreprises
02:04:37 pour déclarer leur personnel, le temps de travail.
02:04:41 En ce moment, la réforme des retraites qui est d'actualité.
02:04:46 Enfin, voilà, il y a toute une partie de réglementation
02:04:49 qui sont portées par le ministère du Travail et donc la DGT
02:04:54 pour cette direction générale du travail.
02:04:57 Il y a aussi la Dares qui établit tout ce qui est les études
02:05:02 et les statistiques actuelles, les statistiques sur le marché
02:05:05 de l'emploi régulière.
02:05:08 Et il y a donc la délégation dans laquelle je travaille,
02:05:11 qui est la délégation à l'emploi et à la formation professionnelle
02:05:15 qui est donc plus sur les politiques d'emploi,
02:05:19 l'accompagnement des jeunes et la formation professionnelle
02:05:25 pour citer quelques missions de ma direction.
02:05:29 Alors, dans votre mission, vous avez quelques outils
02:05:34 dont vous disposez pour accompagner la montée en compétence
02:05:37 des entreprises du bâtiment. Est-ce que vous pouvez vous les présenter ?
02:05:42 Oui, donc...
02:05:44 On va revenir après.
02:05:46 Bien sûr.
02:05:47 Donc, effectivement, à la délégation pour l'emploi
02:05:51 et la formation professionnelle, il y a plusieurs missions.
02:05:55 Moi, la sous-direction dans laquelle je suis,
02:05:57 c'est une sous-direction d'anticipation des emplois
02:06:00 et des compétences.
02:06:02 Il y a d'autres directions qui s'occupent de la formation professionnelle,
02:06:05 comme je le disais tout à l'heure.
02:06:07 Et dans cette mission, nos deux principaux outils
02:06:12 sont les EDEC, les accords d'engagement
02:06:15 pour les emplois et les compétences.
02:06:18 Ce sont des accords que l'on signe avec les branches professionnelles
02:06:21 à l'échelle d'une filière ou d'un secteur de l'activité
02:06:25 qui peut être effectivement le bâtiment.
02:06:27 On en a déjà construit quelques-uns avec, effectivement,
02:06:30 soit les travaux publics, soit le secteur du bâtiment.
02:06:33 Et dans ces accords, on essaye de faire le point, effectivement,
02:06:36 sur les besoins en emploi et en compétence du secteur,
02:06:39 d'établir des cartographies de formation
02:06:44 et d'essayer de voir s'il y a des manques.
02:06:47 Et sur ces manques, on essaie de bâtir des ingénieries de formation
02:06:52 et on expérimente des formations.
02:06:55 Et on essaye aussi d'objectiver le problème de recrutement.
02:07:01 On en a beaucoup parlé dans le secteur du bâtiment.
02:07:04 Et donc, on peut travailler aussi sur l'attractivité et la communication.
02:07:09 Voilà un petit peu.
02:07:11 Et donc, à titre d'exemple, sur le secteur du bâtiment
02:07:14 ou les travaux publics, on a mené plusieurs...
02:07:18 un contrat d'études prospectives sur les travaux publics.
02:07:22 Et puis, on est en train de poursuivre un EDEC avec les travaux publics.
02:07:26 Sur le bâtiment, par exemple, on a en Ile-de-France
02:07:30 toute une prospective pour les travaux en Ile-de-France,
02:07:35 sur le Grand Paris et sur les JO.
02:07:41 Donc là, on est plus sur le côté construction
02:07:44 que sur la partie rénovation.
02:07:46 Et avec la Fédération française du bâtiment,
02:07:49 on a eu un EDEC qui s'est terminé,
02:07:52 mais qui n'était pas principalement porté
02:07:55 sur la thématique de la transition écologique,
02:07:58 qui était plutôt générale.
02:08:00 Voilà un petit peu notre contribution.
02:08:05 Et puis, par ailleurs, on est très en contact
02:08:08 avec l'OPCO Constructis,
02:08:10 avec lequel on travaille régulièrement.
02:08:13 Et d'ailleurs, on a sur l'autre outil
02:08:16 que l'on développe pour les entreprises,
02:08:19 qui est plus un outil pour les entreprises
02:08:22 qui s'appelle la prestation conseil en ressources humaines.
02:08:25 C'est-à-dire qu'on permet aux entreprises
02:08:28 de moins de 250 salariés de s'adjoindre
02:08:31 les services d'un conseil expert en ressources humaines.
02:08:34 Et cette prestation est gratuite pour l'entreprise.
02:08:38 En tout cas, dans le secteur de la construction,
02:08:41 il n'y a pas beaucoup de restes à charges.
02:08:43 Et ça permet pour une entreprise
02:08:46 de pouvoir faire le point sur ses compétences,
02:08:51 effectivement de mener à son niveau
02:08:55 une certaine GPEC,
02:08:58 de voir ses problèmes de recrutement.
02:09:00 Et dans le secteur du bâtiment, depuis juin 2020,
02:09:02 puisque l'on a réactivé ce dispositif au moment du Covid,
02:09:06 on a environ 1000 entreprises du bâtiment
02:09:09 qui ont pu en bénéficier.
02:09:11 Ce qui n'est pas beaucoup.
02:09:13 Non, mais ça protège.
02:09:15 Mais est-ce que les entreprises du Cambraisie,
02:09:18 je caricature exprès,
02:09:20 ou la CapEv et les entreprises du Cambraisie
02:09:22 peuvent faire appel à vous ?
02:09:24 Oui, bien sûr.
02:09:25 Et sur les Hauts-de-France,
02:09:27 il y a un partenariat avec la DREX,
02:09:29 Hauts-de-France et Constructis.
02:09:31 Parlez-en de la DREX, parce que tout le monde...
02:09:33 La DREX, ce sont nos services déconcentrés en région,
02:09:37 donc les services du ministère de l'Emploi en région,
02:09:40 les directions régionales et départementales aussi,
02:09:45 qui existent aussi.
02:09:47 Et donc, il y a un partenariat assez important
02:09:49 avec la CapEv Hauts-de-France,
02:09:51 et il y a beaucoup de PCRH,
02:09:53 de prestations conseillées en sources humaines,
02:09:56 qui ont été délivrées par ce biais-là.
02:09:59 Donc tout à fait, toutes les entreprises
02:10:02 peuvent faire appel à Hauts-de-France,
02:10:05 ou à l'OPCON Constructis,
02:10:07 et elles pourront, dans ces domaines-là, avoir des...
02:10:11 - Très bien. Merci beaucoup pour ces informations.
02:10:13 Constructis et la CapEv sont actifs sur le camp Brésil
02:10:16 avec, dans le cadre des programmes
02:10:18 dont on a parlé tout à l'heure.
02:10:20 Alors, je termine par la question actuelle.
02:10:23 Vos attentes vis-à-vis de BUS2 ?
02:10:26 - Alors, nos attentes au niveau de BUS2,
02:10:28 c'est justement d'avoir un panorama
02:10:33 véritablement complet des besoins en emploi
02:10:35 et en compétences sur le secteur du bâtiment,
02:10:38 et plus particulièrement sur la rénovation énergétique,
02:10:41 puisque c'est le sujet qui nous préoccupe aujourd'hui,
02:10:46 et de voir un peu comment on peut...
02:10:49 Quels sont les leviers pour arriver à aller plus loin
02:10:53 dans la reconversion,
02:10:55 et donc de pouvoir remplir nos objectifs.
02:10:58 Donc voilà, c'est d'avoir un panorama
02:11:01 que pour l'instant, on n'a pas de...
02:11:03 Quelque chose de complet, de partagé,
02:11:05 et cette feuille de route,
02:11:07 donc on attend beaucoup,
02:11:09 et on sera prêts, évidemment, à apporter notre contribution.
02:11:12 - Merci beaucoup.
02:11:14 On termine ce tour d'horizon
02:11:16 de nos administrations centrales
02:11:19 avec Maryse Monfort,
02:11:21 qui est au secrétariat général
02:11:23 à la planification écologique, SGPE,
02:11:28 qui est rattachée directement à la première ministre.
02:11:32 Maryse, vous pouvez d'abord nous dire un peu
02:11:34 ce que c'est que le SGPE.
02:11:36 - Merci. Bonjour à toutes et à tous.
02:11:41 Donc le SGPE est une structure nouvelle.
02:11:44 Alors, j'entendais tout à l'heure que le CGDD
02:11:46 était une structure récente, avec 15 ans.
02:11:48 Alors nous, nous sommes une structure récente,
02:11:50 très récente, puisqu'on a un peu plus de 4 mois d'existence.
02:11:55 Cette structure a été créée à l'automne dernier
02:11:59 pour appuyer la première ministre dans la mission
02:12:02 de planification écologique qui lui a été confiée
02:12:04 par le président de la République,
02:12:07 et qui s'est donc traduite par la création du SGPE.
02:12:11 Ce rattachement à la première ministre
02:12:15 de la question de planifier la transition écologique
02:12:18 répond à l'idée, en fait, qu'il est nécessaire
02:12:21 d'avoir une approche globale et coordonnée
02:12:23 de l'ensemble des acteurs
02:12:25 pour être au rendez-vous des objectifs
02:12:28 que fait fixer la France,
02:12:30 que ce soit dans les instances européennes
02:12:32 ou internationales, qui ont été rappelées tout à l'heure,
02:12:34 notamment par le monsieur qui a intervenu,
02:12:37 je ne parle plus de son nom, pardon, de l'ADEME.
02:12:40 Donc pour respecter ces engagements
02:12:42 qui sont très forts dans le bâtiment et le logement,
02:12:45 mais pas que, il y a donc la nécessité
02:12:48 de coordonner l'ensemble des acteurs,
02:12:52 donc c'est la fonction du SGPE,
02:12:54 mais aussi de tenter au maximum
02:12:59 de se fixer un cap commun,
02:13:03 une ambition commune,
02:13:05 et de planifier les actions
02:13:07 qui doivent être conduites
02:13:08 pour atteindre cette ambition commune.
02:13:11 Donc le SGPE, en fait, son rôle, c'est ça,
02:13:14 c'est de s'assurer que tout le monde
02:13:16 est bien en ordre de bataille
02:13:17 et que les actions des uns et des autres,
02:13:20 qui sont déjà conduites depuis de nombreuses années
02:13:22 sur les questions de soutien à la transition écologique,
02:13:25 sont bien coordonnées
02:13:27 pour être le plus efficaces possibles.
02:13:30 Le SGPE a structuré sa réflexion
02:13:34 autour de six thématiques
02:13:37 de la vie quotidienne de tout un chacun.
02:13:42 Ces thématiques sont se nourrir, se déplacer,
02:13:45 produire, consommer, préserver,
02:13:47 et, ce qui nous intéresse aujourd'hui, se loger.
02:13:51 À côté de ces six thématiques,
02:13:53 on a ce qu'on appelle en interne
02:13:56 des chantiers transversaux,
02:13:58 puisque à eux seuls, avoir se fixer des ambitions
02:14:02 ne peut pas suffire
02:14:03 si on n'a pas les moyens, notamment financiers,
02:14:06 pour atteindre ces ambitions.
02:14:09 On ne pourra pas non plus être au rendez-vous
02:14:11 si l'État n'est pas exemplaire
02:14:13 dans un certain nombre de domaines.
02:14:15 Comment on ne pourra pas non plus y arriver
02:14:17 si, en termes d'emploi et de compétences,
02:14:19 ça ne suit pas ?
02:14:21 Je suis chargée plus particulièrement
02:14:23 de l'enjeu de l'emploi et des compétences
02:14:28 en matière de transition écologique,
02:14:31 qui revêt plusieurs aspects.
02:14:33 On a beaucoup parlé de l'enjeu
02:14:36 d'avoir suffisamment de bras,
02:14:38 suffisamment formés et au bon endroit.
02:14:41 Sur d'autres thématiques,
02:14:43 je pense plus particulièrement
02:14:45 à la question du déplacement
02:14:47 autour de la voiture thermique.
02:14:49 On a aussi la question
02:14:51 de transition professionnelle à accompagner
02:14:53 pour un certain nombre de secteurs
02:14:55 où des emplois sont amenés
02:14:57 à plus ou moins long terme
02:14:59 à disparaître.
02:15:01 C'est le cas aussi, si je reviens au logement,
02:15:03 de tout ce qui concerne
02:15:05 le chauffage au chou,
02:15:08 le demain, après-demain,
02:15:10 peut-être le chauffage au gaz.
02:15:12 Donc, anticiper au mieux
02:15:14 les besoins en emploi et en compétences
02:15:17 et accompagner les transitions professionnelles
02:15:19 nécessaires.
02:15:21 Voilà un peu le SGPE.
02:15:25 Comme je vois l'heure
02:15:27 et que je me dis qu'on est un peu pressé,
02:15:29 je vais anticiper votre dernière question,
02:15:31 à savoir en quoi le projet BUS2
02:15:33 nous intéresse plus particulièrement.
02:15:35 Je vais être rapide,
02:15:37 parce que je rejoins les intérêts
02:15:39 qui ont déjà été cités
02:15:41 sur avoir connaissance
02:15:45 de toutes les initiatives
02:15:47 qui sont prises par les acteurs
02:15:49 dans les territoires,
02:15:51 et notamment tous les partenariats
02:15:53 dont on n'a pas forcément connaissance
02:15:55 au niveau national.
02:15:57 Tous les partenariats qui se construisent
02:15:59 dans les territoires.
02:16:01 On a évoqué la question
02:16:05 de connaître les bonnes pratiques.
02:16:07 J'ajouterais un autre point.
02:16:09 Peut-être aussi celle de la question des freins,
02:16:13 des difficultés que pourraient rencontrer
02:16:15 les acteurs dans les territoires
02:16:17 pour mener à bien leur action.
02:16:19 Au niveau national,
02:16:21 ça nous intéresse d'en avoir connaissance
02:16:23 si tant est qu'on puisse aider
02:16:25 à lever ces freins.
02:16:28 J'ajouterais également,
02:16:30 par rapport à la question
02:16:32 qui a été soulevée,
02:16:34 du volume potentiellement énorme
02:16:38 de bras dont on aurait besoin demain,
02:16:42 dans un contexte de perte de 250 000 emplois
02:16:46 ces dix dernières années dans le bâtiment.
02:16:48 Je serais également intéressée
02:16:50 sur des retours d'expérience
02:16:53 en matière d'action
02:16:54 visant à augmenter la productivité,
02:16:56 visant à entrer dans une industrialisation
02:17:00 de la rénovation,
02:17:02 autour notamment des thématiques
02:17:06 de la construction hors site.
02:17:08 Ça, c'est quelque chose qui m'intéresserait.
02:17:10 Par ailleurs, compte tenu du calendrier
02:17:12 de mise en œuvre de BUS2,
02:17:16 il me semblerait intéressant pour tous
02:17:18 d'avoir des remontées
02:17:20 un petit peu au fil de l'eau,
02:17:22 à la fois de bonne pratique
02:17:24 versus freins,
02:17:26 puisque vous l'aurez compris,
02:17:28 la barre de nos ambitions est très haute
02:17:31 et on a besoin d'avoir des actions
02:17:35 fortes rapidement.
02:17:38 Voilà.
02:17:40 Un grand merci à vous.
02:17:42 Ce qui est absolument fascinant,
02:17:43 c'est qu'il y a une convergence d'attentes
02:17:45 par rapport à BUS2
02:17:46 depuis ce qui a été dit
02:17:49 par la représentante de l'agence CINEA
02:17:51 jusqu'à votre toute dernière intervention.
02:17:54 Il y a une grande convergence.
02:17:56 Je trouve que le témoignage du Grand Brésil
02:17:58 est extrêmement intéressant
02:17:59 parce qu'il y a un monde
02:18:00 qui se passe plein de choses dans les territoires
02:18:02 et qu'effectivement,
02:18:03 on peut ramener ça dans le cadre de BUS2
02:18:05 et voir dans quelle mesure
02:18:07 cela peut être dupliqué, massifié,
02:18:09 comme ça a pu être évoqué.
02:18:11 On arrive maintenant à la fin
02:18:13 avec quand même un petit temps d'appel
02:18:15 à manifestation
02:18:17 de la part de Sarah Marquet
02:18:20 avant que je vois que Marjolaine Meignet-Milfort
02:18:23 nous a rejoints,
02:18:24 ce qui est très très bien.
02:18:26 Vous laissez à Sarah
02:18:28 quelques minutes
02:18:29 pour lancer un appel à la mobilisation générale.
02:18:32 Avant que vous puissiez
02:18:34 clore ce long temps de webinaire,
02:18:37 on a à la fois vu un regard très précis
02:18:40 sur ce qui se passe dans le camp de Brésil
02:18:42 avec cette floraison d'initiatives
02:18:44 portées par les élus
02:18:46 et par les entreprises
02:18:48 et par d'autres acteurs
02:18:50 et en même temps,
02:18:51 tout ce que fait l'État,
02:18:53 mais un certain nombre d'actions
02:18:55 et de dispositifs pilotés depuis Paris
02:18:58 et qui peuvent rejoindre
02:19:00 ce qui se passe dans le camp de Brésil
02:19:02 et évidemment dans les quelques
02:19:04 de cent autres bassins de vie et d'emploi.
02:19:07 Mais Sarah, avant ça,
02:19:08 vous lancez votre appel à la mobilisation générale,
02:19:11 c'est ça ?
02:19:12 Oui, merci Henri.
02:19:14 Je vais détailler un petit peu les prochaines étapes,
02:19:17 mais avant tout,
02:19:18 je voulais dire qu'on avait commencé à travailler
02:19:20 à défricher le sujet,
02:19:22 à défricher les questions de besoin,
02:19:26 à préparer le diagnostic
02:19:28 qu'on va co-construire avec vous.
02:19:30 On s'est appuyé pour ça sur un groupement
02:19:32 de bureaux d'études,
02:19:33 Transition Développement Durable,
02:19:35 Inumérie, Épougée Consultants,
02:19:37 dont certains sont parmi nos jardins
02:19:39 et que je remercie pour leur travail important
02:19:42 qu'ils ont fourni jusque-là
02:19:43 et qu'ils vont continuer à fournir.
02:19:45 Donc, des données sont produites
02:19:47 grâce à de nombreux entretiens,
02:19:48 un travail de biblio
02:19:50 et un chiffrage à la fois des besoins,
02:19:53 de l'état des lieux
02:19:55 et puis des besoins à venir
02:19:57 en préparation.
02:19:59 Le premier temps fort qu'on vous propose,
02:20:02 il faut noter la date,
02:20:03 c'est le 9 mars,
02:20:04 avec le matin une réunion plénière
02:20:07 destinée à présenter justement les données
02:20:09 concernant l'activité du secteur bâtiment,
02:20:12 autrement dit les marchés,
02:20:13 et les emplois et métiers.
02:20:16 On s'intéressera d'abord
02:20:18 à une période un peu rétrospective
02:20:20 d'état des lieux
02:20:21 et puis dans un second temps
02:20:23 à une partie plus prospective jusqu'à 2030.
02:20:27 Le 9 mars, c'était pour le matin,
02:20:30 et l'après-midi,
02:20:31 les participants se répartiront
02:20:33 en groupe de travail,
02:20:34 un groupe de travail marché
02:20:36 qui réunit les acteurs
02:20:37 qui soutiennent la demande
02:20:41 de bâtiments performants
02:20:42 et un groupe de travail emploi compétence
02:20:45 composé des acteurs de l'emploi
02:20:46 et de la formation.
02:20:47 L'objectif, c'est que chaque groupe de travail
02:20:49 discute des données proposées,
02:20:52 identifie les points creusés,
02:20:54 complète certains aspects
02:20:56 sur le sujet qui leur est propre.
02:20:59 On prévoit une deuxième rencontre
02:21:01 en groupe de travail
02:21:03 dans la première quinzaine d'avril.
02:21:06 Il s'agira de se pencher plus précisément
02:21:08 sur les données prospectives
02:21:10 et puis les scénarios d'évolution
02:21:12 de l'activité du secteur du bâtiment,
02:21:16 la comparaison des rythmes tendanciels
02:21:18 avec les rythmes nécessaires
02:21:20 et les scénarios d'évolution
02:21:21 des emplois et compétences.
02:21:23 On aura aussi à ce moment-là
02:21:26 un retour des travaux menés en territoire
02:21:29 et donc on pourra aussi
02:21:30 intégrer tout ça dans le diagnostic.
02:21:34 En mai, début mai,
02:21:36 une plénière permettra
02:21:38 de confronter les visions marché d'une part
02:21:41 et emploi compétence d'autre part.
02:21:43 Donc, bien mettre en regard
02:21:44 les deux approches.
02:21:47 Alors, je détaille ici l'organisation
02:21:49 au niveau national
02:21:50 avec les dates prévues,
02:21:52 mais la même organisation
02:21:54 basée sur des temps de production
02:21:56 en groupe de travail alternés
02:21:58 avec des plénières est prévue
02:22:00 pour chacun des territoires impliqués.
02:22:02 Donc, on a parlé tout à l'heure.
02:22:05 D'ailleurs, les maisons d'emploi
02:22:06 ont déjà commencé à mobiliser
02:22:07 les acteurs de leur territoire.
02:22:11 Au niveau national, du coup,
02:22:12 les réflexions se nourriront
02:22:13 de ces réflexions menées
02:22:15 dans les quatre territoires
02:22:17 et permettront aussi
02:22:21 l'approfondissement d'enjeux particuliers
02:22:23 avec des ateliers de travail spécifiques.
02:22:26 Ça pourrait être le recrutement,
02:22:28 la formation de formateurs, par exemple.
02:22:30 Donc, on a d'autres temps de travail
02:22:32 qui seront précisés au fil des travaux.
02:22:36 Et en juin,
02:22:37 dernière réunion des groupes de travail
02:22:40 pour finaliser le diagnostic partagé
02:22:43 des enjeux, des besoins.
02:22:45 À partir du mois de septembre 2023,
02:22:47 on commencera des ateliers
02:22:50 pour co-construire, co-rédiger
02:22:52 la feuille de route
02:22:53 qui se basera largement sur le diagnostic.
02:22:57 Et la proposition de feuille de route
02:22:59 à 2030 sera remise au printemps 2024.
02:23:03 Donc, nous appelons chacun,
02:23:04 chacune d'entre vous,
02:23:06 à contribuer,
02:23:07 à nous partager votre expertise,
02:23:09 votre expérience,
02:23:11 vos collègues aussi
02:23:12 qui pourraient contribuer
02:23:14 alors vous pouvez contribuer,
02:23:15 bien évidemment,
02:23:16 aux travaux des groupes de travail
02:23:19 organisés dans les quatre territoires,
02:23:22 si vous êtes implanté
02:23:23 dans un de ces quatre territoires.
02:23:25 Dans ce cas-là, il faudra se rapprocher
02:23:26 des maisons de l'emploi correspondantes.
02:23:29 Concernant l'approche nationale,
02:23:30 on a autant besoin de représentants
02:23:32 de territoires que de nationaux.
02:23:34 Donc, si vous n'appartenez pas
02:23:35 à l'un des quatre territoires focus,
02:23:37 on vous attend dans les groupes
02:23:38 de travail nationaux.
02:23:40 Pour toutes questions ou suggestions,
02:23:42 je mets dans le chat une adresse mail
02:23:45 à votre disposition
02:23:47 et je pense qu'on va s'arrêter là.
02:23:50 Je rends l'antenne.
02:23:52 Merci beaucoup.
02:23:53 Avant juste 30 secondes,
02:23:55 pour dire qu'on a reçu plein d'échanges,
02:23:58 de questions, de commentaires,
02:23:59 on entaille une synthèse
02:24:01 et on la renvoie à tous ceux
02:24:04 qui ont participé à ce webinaire.
02:24:06 Voilà, donc, comme dit au départ
02:24:09 par Lucie Becque de Lièvre,
02:24:11 ce que vous avez mis dans le chat
02:24:13 n'est pas jeté à la poubelle ce soir,
02:24:16 mais au contraire réutilisé pour votre profit.
02:24:19 Marjolaine Meignier-Millefer,
02:24:21 vous êtes députée de l'ISER,
02:24:23 vous êtes vice-présidente
02:24:24 de la Commission développement durable
02:24:26 et de l'aménagement du territoire
02:24:28 à l'Assemblée nationale.
02:24:30 Vous êtes, à titre personnel par ailleurs,
02:24:33 investie sur les sujets qui nous préoccupent
02:24:36 et revient donc l'opportunité
02:24:40 de conclure ces travaux en webinaire.
02:24:43 Nous avons commencé à 14h00.
02:24:46 Oui, oui, oui, à 14h00, j'y étais.
02:24:50 Merci beaucoup, merci de votre invitation
02:24:54 et puis vraiment merci et bravo
02:24:55 pour cet excellent séminaire, vraiment.
02:24:57 On en fait beaucoup des webinaires,
02:24:59 mais celui-là a été vraiment particulièrement réussi.
02:25:01 J'ai vraiment écouté tout le long
02:25:04 et effectivement, d'abord d'avoir ancré
02:25:08 le webinaire, j'ai trouvé vraiment très intéressant
02:25:11 sur le pays de Cambresie,
02:25:12 toutes les initiatives qui sont montées
02:25:14 dans ce lieu-là autour de Batiton Projet.
02:25:17 J'ai trouvé très intéressant aussi
02:25:19 l'idée des modèles de rénovation type,
02:25:21 sorte de feuille de route finalement
02:25:24 pour une typologie de bâtiment
02:25:26 qui après peut se dupliquer.
02:25:28 C'est vraiment excellent,
02:25:29 c'est exactement le genre d'idée
02:25:31 en fait dont je parlais encore la semaine dernière
02:25:34 et c'est drôle parce que j'en parlais justement
02:25:36 à Maxime Pasquier en disant
02:25:37 ce serait quand même drôlement bien
02:25:38 si on avait comme ça des espèces de conseils
02:25:42 un peu type sur des typologies de bâtiments
02:25:44 qui se répliquent et voilà, c'est déjà fait.
02:25:47 Et je crois que c'est ce qu'on peut se dire
02:25:50 sur les sujets qui nous occupent,
02:25:51 c'est qu'en fait aujourd'hui,
02:25:52 on a des solutions de partout.
02:25:54 On a des solutions de partout.
02:25:55 On a en fait, tous les problèmes
02:25:58 ont déjà été réglés par quelqu'un, quelque part.
02:26:00 Notre grande difficulté aujourd'hui
02:26:03 sur le sujet de rénovation énergétique
02:26:06 que moi je suis, comme vous l'avez dit,
02:26:08 en fait depuis cinq ans.
02:26:10 Cinq ans, c'était dans la mandature précédente.
02:26:14 J'étais déjà vice-présidente
02:26:15 de la Commission du développement durable
02:26:16 et de l'aménagement du territoire
02:26:17 à l'Assemblée nationale
02:26:18 et on m'avait confié avec Alain Maugard
02:26:21 la coanimation du plan de rénovation énergétique
02:26:23 des bâtiments, c'est-à-dire qu'on avait comme rôle
02:26:25 de faire un petit peu le rôle de porte-parole
02:26:29 entre les politiques proposées,
02:26:31 mises en œuvre par le gouvernement
02:26:33 et puis les remontées du terrain des acteurs.
02:26:35 Donc dans les deux sens, à la fois de l'explication
02:26:38 et de la remontée d'informations
02:26:40 et de l'animation un petit peu.
02:26:42 Donc ça nous occupe depuis longtemps
02:26:44 et en fait ça fait, je pense, très rapidement
02:26:47 au bout de deux ans de travail,
02:26:51 c'est peut-être pas si rapide que ça,
02:26:53 mais vraiment il est apparu que les sujets
02:26:55 de main-d'œuvre de formation
02:26:58 seraient vraiment un des enjeux absolument clés
02:27:00 de la réussite de ces objectifs
02:27:02 de rénovation énergétique.
02:27:05 Ça a été bien dit en fait,
02:27:07 la transition qui est devant nous,
02:27:09 qui doit nous emmener pratiquement d'ici à 2050
02:27:12 à du zéro énergie, zéro carbone,
02:27:14 pour faire court et simple,
02:27:16 c'est une incroyable montée au piolet en fait,
02:27:22 c'est pas une pente, c'est presque un mur
02:27:24 quand on regarde ça comme ça,
02:27:26 c'est un million de rénovations BBC chaque année
02:27:28 dans le logement pratiquement qu'il faudrait viser,
02:27:30 c'est énorme, c'est massif.
02:27:33 Et effectivement, il est apparu assez clairement
02:27:38 qu'on pouvait essayer de monter le nombre de rénovations
02:27:41 en allant chercher de l'optimisation des systèmes
02:27:43 et on l'a fait, on l'a fait, je pense,
02:27:45 ça a été fait vraiment de manière remarquable
02:27:48 avec une montée en charge de l'ANA,
02:27:50 mais moi je le répète tout le temps,
02:27:53 mais l'ANA elle a fait vraiment une montée en charge
02:27:55 très radicale, pour pas dire parfois brutale
02:27:59 dans le changement de rythme qui a été demandé aux équipes,
02:28:02 ils ont tenu le choc en plein Covid, ils l'ont fait.
02:28:06 Bref, c'est les artisans aussi,
02:28:09 les professionnels du secteur des bâtiments,
02:28:11 ça a été pareil, un changement d'échelle incroyable
02:28:16 qui leur a été demandé, puisque dans le même temps,
02:28:18 on met tous ces objectifs sur leurs épaules
02:28:20 et en même temps, ils sont confrontés
02:28:22 à toutes sortes de transformations de leur métier,
02:28:25 on leur parle de la RE-2020,
02:28:27 on se met à parler du carbone,
02:28:29 alors que jusqu'à présent on parlait d'énergie uniquement,
02:28:32 ça c'est des profondes mutations en fait,
02:28:34 là encore dans la manière de travailler,
02:28:37 et autre élément absolument bouleversant dans l'activité,
02:28:42 c'est qu'aujourd'hui, l'écosystème des artisans
02:28:45 c'est un écosystème qui travaille chacun dans son métier,
02:28:48 et ils travaillent bien chacun dans leur métier,
02:28:51 simplement aujourd'hui on demande de plus en plus
02:28:54 à ce qu'on travaille de manière coopérative,
02:28:57 organisée de manière collective,
02:28:59 pour faire ce qui a été dit précédemment,
02:29:02 des rénovations plutôt globales,
02:29:04 et ces rénovations globales,
02:29:06 elles sont essentielles si on veut pouvoir aller
02:29:10 sur le niveau BBC 2050 en moyenne qui est fixé,
02:29:15 et bien si on veut aller vers ça,
02:29:18 il faut de la rénovation globale,
02:29:19 et ça aujourd'hui le marché il n'est pas organisé pour faire ça,
02:29:21 donc on peut être un excellent artisan,
02:29:23 travailler parfaitement bien aujourd'hui dans son métier,
02:29:26 et quand même avoir besoin de formation,
02:29:28 pour travailler avec l'autre métier d'à côté,
02:29:31 pour se coordonner,
02:29:32 pour réussir à atteindre le résultat,
02:29:34 et que l'objectif qualitatif soit tenu,
02:29:37 et ça je pense que c'est important qu'on parle,
02:29:40 et qu'on le dise comme ça,
02:29:41 parce que quand on dit qu'il va falloir
02:29:43 former massivement les professionnels du secteur des bâtiments,
02:29:46 ça peut être parfois perçu comme un petit peu condescendant,
02:29:49 c'est des gens qui travaillent déjà très bien,
02:29:51 et qui, il peut y avoir,
02:29:54 et on le voit régulièrement,
02:29:56 puis d'ailleurs on parle toujours des trains qui arrivent en retard,
02:29:58 jamais des trains qui arrivent à l'heure,
02:30:00 c'est ceux-là qui font les gros titres,
02:30:01 donc effectivement il y a aussi des problématiques de malfaçon,
02:30:04 qui viennent d'ailleurs avec l'augmentation massive d'un marché,
02:30:07 et une offre de services qui elle n'a pas suivi au même rythme,
02:30:11 mais majoritairement les artisans ils travaillent bien,
02:30:14 mais ils travaillent bien dans leur métier,
02:30:16 donc c'est vraiment une approche non seulement métier,
02:30:18 mais une approche de la formation organisationnelle,
02:30:21 qu'il va falloir mettre en place de manière profonde,
02:30:24 et c'est vrai que c'est quelque chose,
02:30:26 c'était un échange qu'on avait eu à l'époque avec Karen Koff,
02:30:30 quand on parlait de la directive sur la performance énergétique des bâtiments
02:30:34 au niveau européen,
02:30:35 il me disait "mais alors qu'est-ce qu'il faudrait faire selon toi les sujets clés ?"
02:30:38 C'était déjà il y a trois ans,
02:30:40 et j'avais déjà dit ça,
02:30:41 j'avais martelé former les gens,
02:30:44 former les gens,
02:30:45 financer aussi la formation des gens,
02:30:47 mais pas seulement les équipements,
02:30:48 parce que c'est vrai qu'aujourd'hui on a tendance à avoir une focalisation de l'équipement,
02:30:52 et pas de la rémunération de celui qui installe l'équipement,
02:30:56 ou de celui qui conseille l'équipement,
02:30:58 et on a toujours du mal à financer autre chose que l'équipement même,
02:31:02 et néanmoins il va falloir aller au-delà de ça,
02:31:04 parce que le meilleur équipement du monde,
02:31:06 si on ne vous conseille pas le bon,
02:31:08 ou si on ne l'installe pas correctement,
02:31:10 le meilleur équipement du monde il sera inefficace,
02:31:12 et je crois que c'est ça aujourd'hui,
02:31:14 ce à quoi on est principalement confronté
02:31:17 quand on arrive à devoir monter vraiment en charge sur les sujets de rénovation.
02:31:24 Effectivement, moi j'ai été nommée tout récemment par le ministre Olivier Klein,
02:31:30 en binôme avec Christine Lecomte,
02:31:32 et nous-mêmes sous tutelle de Véronique Bédag et de Christophe Robert,
02:31:38 de Next City et de la fondation Abbé Pierre,
02:31:40 dans le cadre du CNR Logement.
02:31:42 Avec Christine Lecomte, on a une focalisation CNR Logement / Environnement,
02:31:46 donc nous on s'occupe des questions de transition environnementale dans ce CNR.
02:31:51 Et pour vous en dire un mot, on travaille aujourd'hui sur quatre axes.
02:31:55 Le premier des axes, ce sont les outils disponibles aux élus.
02:31:59 Donc j'ai écouté avec beaucoup d'attention le travail du CGDD,
02:32:04 peut-être qu'il faudrait qu'on ait un échange d'approfondissement là-dessus,
02:32:07 mais sur la question de la data disponible dans les territoires
02:32:10 pour avoir les moyens d'agir et l'information pour agir,
02:32:14 c'est un levier important.
02:32:16 La question également de l'ingénierie disponible dans les territoires,
02:32:19 je sais que c'est quelque chose qui est connu et reconnu,
02:32:22 mais aujourd'hui on a beaucoup d'acteurs qui font de l'accompagnement aux élus,
02:32:25 et néanmoins ça reste encore morcelé, etc.
02:32:28 Donc on pense que probablement il y a un travail à poursuivre avec la NCT,
02:32:32 pour que la NCT, qui est elle aussi une structure récente,
02:32:35 puisse se déployer, monter en charge pour accompagner les territoires.
02:32:39 Le deuxième axe, c'est un axe qui met en avant la question du calendrier législatif
02:32:46 qu'on a fixé ces dernières années.
02:32:48 Tous ces objectifs 2050, que ce soit finalement les différentes étapes
02:32:55 de la décarbonation, ou les interdictions de mise en location des logements énergivores,
02:33:01 ou le ZAN, par exemple le zéro artificialisation net,
02:33:06 tous ces objectifs environnementaux qu'on essaye de planifier dans le temps,
02:33:10 ça c'est vraiment un mot-clé, la planification,
02:33:13 et bien tous ces objectifs-là, aujourd'hui pour certains ça va trop vite,
02:33:18 et pour d'autres ça ne va pas assez vite.
02:33:20 Donc on a un temps de travail sur justement comment on fait pour tenir les calendriers de la loi,
02:33:25 et sur notamment l'écopropriété, la rénovation globale,
02:33:29 la bonne montée en charge sur ce sujet,
02:33:32 ou encore les étapes qui pourraient aller plus vite peut-être sur certains sujets,
02:33:37 sur des sujets qui seraient notamment la montée en charge de l'utilisation des biosourcées,
02:33:43 qui est déjà ouverte par la RE-2020,
02:33:45 mais sans doute là il y a des outils de facilitation à mettre en avant.
02:33:49 Le troisième volet, c'est vraiment celui qui nous occupe aujourd'hui dans le cadre de ce webinaire,
02:33:53 c'est vraiment celui de l'offre de services,
02:33:55 avec la notion de garantie de résultat.
02:33:58 Petit à petit il va falloir qu'on puisse passer de l'obligation de moyens à la garantie de résultat,
02:34:02 comment est-ce qu'on fait aujourd'hui pour être certain que ce qu'on a dit on va le faire,
02:34:07 et que les résultats seront au rendez-vous.
02:34:09 La question de la disponibilité de l'offre dans tous les territoires,
02:34:13 sur toute la chaîne de valeur, ça a été mentionné dans ce webinaire,
02:34:17 mais c'est très important parce que selon les territoires,
02:34:19 les offres ne sont pas couvertes de la même manière ou par les mêmes acteurs,
02:34:23 donc il faut accepter parfois que certains acteurs puissent prendre une place peut-être plus large
02:34:27 dans certains territoires et que dans d'autres territoires ce n'est pas nécessaire,
02:34:30 ou la coopération des différents professionnels se fera peut-être autrement.
02:34:36 Un point sur cette question, dans le cadre de ce CNR,
02:34:42 de cette montée en charge et de la formation, comment elle peut avoir lieu,
02:34:46 le fait d'avoir une formation qui puisse être territorialisée,
02:34:50 c'est important qu'elle soit proche des artisans,
02:34:52 si on veut qu'ils puissent aller vers elle,
02:34:54 sans quoi c'est difficile pour les artisans de s'arrêter pour aller se former
02:34:57 et en plus de devoir se déplacer loin pour y aller, ça décourage.
02:35:01 Un point aussi évidemment sur le recrutement et l'attractivité de ces métiers,
02:35:05 parce que j'étais ce matin sur un séminaire organisé par la CAPEB,
02:35:09 justement autour de la jeunesse et de l'attractivité des métiers,
02:35:12 et je crois que c'est essentiel, moi je répète tout le temps aux jeunes
02:35:16 qui croient que l'essentiel aujourd'hui c'est de sauver la planète,
02:35:20 je leur dis ne faites pas grève le vendredi, mais engagez-vous dans les métiers du BTP,
02:35:24 c'est finalement là que vous serez le plus efficace.
02:35:26 Je crois qu'il faut qu'on entretienne ces messages-là,
02:35:29 parce que c'est vraiment des métiers qui ont du sens, qui ont de l'avenir,
02:35:32 et dans lesquels il y a vraiment matière à s'épanouir.
02:35:35 Dernier volet du CNR, c'est le financement,
02:35:41 avec la volonté de regarder quels sont les leviers qui nous permettront de parler
02:35:46 non plus de dépenses, quand on parle de rénovation énergétique,
02:35:49 mais qu'ils puissent vraiment nous faire rentrer dans une dynamique d'investissement sur l'avenir.
02:35:54 Et c'est vrai qu'il continue d'y avoir des freins sur l'idée d'investir de l'argent massivement,
02:36:00 tout récemment à l'Assemblée nationale on a eu un débat dans le cadre du dernier projet de loi de finances,
02:36:05 où il avait été proposé de mettre plus d'une dizaine de milliards de plus
02:36:09 sur la rénovation énergétique des bâtiments dont l'on ressemble,
02:36:13 et la réponse a été si on mettait ces 10 milliards d'un coup,
02:36:16 la réalité c'est qu'on n'aurait pas le volume de personnes pour le faire,
02:36:20 ou alors on aurait simplement une sorte de sur-soutien aux aides,
02:36:26 mais on n'augmenterait pas massivement la rénovation,
02:36:29 on l'aiderait sans doute mieux, mais on n'augmenterait pas forcément le nombre,
02:36:33 et de toute évidence on créerait aussi des malfaçons et des erreurs,
02:36:37 puisqu'on l'a bien vu dans les dispositifs C2E qui ont beaucoup de vertus par ailleurs,
02:36:41 mais quand on a mis beaucoup d'argent sur le système des C2E,
02:36:46 beaucoup de rémunérations, on a vu aussi que se sont infiltrés aussi beaucoup de malfaçons,
02:36:51 et voire parfois des échos délinquants.
02:36:54 Donc la question de l'ouverture des moyens en même temps qu'on travaille sur la mise à disposition
02:37:00 de cette offre de services de tous ces professionnels qui doivent faire,
02:37:05 je crois que c'est vraiment les enjeux absolument centraux de la période qui s'ouvre.
02:37:12 Pour moi ça va être en tout cas le fil rouge des cinq prochaines années.
02:37:16 Si les cinq dernières c'était faire de la rénovation énergétique un sujet incontournable,
02:37:20 je crois que ça c'est réussi, je n'ai pas été toute seule à le porter,
02:37:24 mais de toute évidence aujourd'hui c'est dans la tête de tout le monde,
02:37:27 et donc ça c'est une bonne nouvelle.
02:37:29 Et maintenant je pense que l'idée fondamentale c'est ça,
02:37:32 pas seulement planifier dans le sens de créer un rétro-planning,
02:37:36 mais également planifier dans le sens de coordonner, mettre en œuvre,
02:37:39 manager cette organisation partout, dans tous les territoires.
02:37:44 Il faut articuler du national au territorial, c'est vrai.
02:37:47 Je ne pense pas qu'on laissera 100% la main au territoire,
02:37:50 je pense que ce n'est pas une bonne idée,
02:37:52 parce qu'on se retrouverait de la même façon qu'avant.
02:37:55 Je pense que c'est vraiment des partenariats gagnants-gagnants qu'il faut mettre en avant
02:37:59 entre les différentes échelles de gouvernance,
02:38:02 entre l'État, la région, les départements, les EPCI, les communes,
02:38:08 et il faut trouver partout toutes les coordinations positives,
02:38:12 y compris d'ailleurs public-privé, associations,
02:38:15 pour réussir à relever ce grand défi.
02:38:19 Je crois que je vous ai à peu près tout dit, beaucoup de choses en tout cas.
02:38:23 Je crois que c'est vraiment ça.
02:38:26 Je pense que des séminaires comme ceux que vous avez organisés aujourd'hui,
02:38:29 c'est important.
02:38:30 Je n'ai pas connu tous les acteurs qui travaillent sur ce sujet depuis longtemps,
02:38:37 néanmoins, je trouve qu'aujourd'hui, ça met aussi vraiment beaucoup en avant
02:38:40 l'engagement et le foisonnement de ces professionnels
02:38:47 qui travaillent dans les ministères, dans les administrations.
02:38:49 Je veux avoir un clin d'œil particulier pour eux et leur dire un grand merci,
02:38:53 parce qu'on voit quand même que toutes ces organisations d'État
02:38:58 qui travaillent les unes à côté des autres et qui se coordonnent les unes
02:39:01 à côté des autres pour faire la réussite de ces politiques publiques,
02:39:04 ce n'est pas si simple.
02:39:06 Merci beaucoup à tous.
02:39:07 Merci pour vos engagements.
02:39:09 Je crois que c'est le mot de la fin.
02:39:12 Un grand merci à vous, Madame, pour cette présentation.
02:39:17 On se retrouvait à 110 %.
02:39:19 C'est passionnant.
02:39:20 Je ne sais pas si Lucie voulait rajouter un mot,
02:39:22 mais on tient l'engagement de traiter vos commentaires sur le chat.
02:39:31 Un mot rapide en duo avec l'ADEME, effectivement,
02:39:35 pour vous remercier, Madame Mélanie Milfert,
02:39:38 et à la fois d'avoir accepté de clôturer ce webinaire,
02:39:43 de l'avoir écouté attentivement, et puis vous dire qu'effectivement,
02:39:46 c'est en même temps satisfaisant et une forme de défi pour nous tous,
02:39:52 de voir qu'on se retrouve complètement dans les analyses
02:39:56 et les défis qui se dressent devant nous,
02:39:58 et effectivement sur ces sujets de coopération entre acteurs,
02:40:03 de lien entre les différents niveaux, à la fois territorialement
02:40:08 et en termes de typologie d'acteurs,
02:40:11 et on retrouve cette dynamique de collaboration indispensable,
02:40:15 du chantier au sommet de l'État,
02:40:18 et on est vraiment en phase sur ces questions-là.
02:40:24 Merci pour votre propos,
02:40:27 et pour revenir sur l'appel de Sarah Marquet juste avant,
02:40:32 et effectivement l'enjeu aujourd'hui, c'est à l'issue de ce séminaire,
02:40:36 ce n'est qu'un début,
02:40:39 et pas de problème, une petite rupture de réseau,
02:40:44 mais effectivement de se dire que,
02:40:48 à déterminer au niveau de chacun de nos organisations,
02:40:53 comment on peut investir les différentes instances du projet BUS,
02:40:58 en n'hésitant pas à faire des propositions,
02:41:00 puisque l'idée c'est vraiment d'incarner cette dimension collaborative,
02:41:03 et si, comme l'évoquait Sarah tout à l'heure,
02:41:05 on a déjà pré-identifié des groupes de travail thématiques,
02:41:09 l'ensemble des parties prenantes ont aussi des forces de proposition
02:41:13 dans ce qu'on va investiguer et construire ensemble.
02:41:16 Sarah, je te laisse la parole.
02:41:18 Oui, je voulais juste terminer en remerciant tous les intervenants,
02:41:21 et je ne vais pas en rajouter,
02:41:23 parce que je pense que l'après-midi a été très dense déjà,
02:41:25 mais on aura l'occasion de se recroiser,
02:41:28 et notamment avec Marjolaine,
02:41:30 qui a accepté d'être ma reine de build-up skills,
02:41:33 donc je pense qu'on aura d'autres temps forts avec vous à partager,
02:41:37 donc on se réjouit.
02:41:39 Moi j'ai signé, je suis à bout pour maintenant.
02:41:43 On s'y prépare, on revient vers vous Tréville,
02:41:47 et de toute façon on reviendra à peu près vers vous tous également
02:41:51 pour la suite des festivités.
02:41:54 Bonne fin d'après-midi.
02:41:57 Merci à tous.
02:41:59 Au revoir.
02:42:01 Sous-titrage Société Radio-Canada

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