Pour Thomas Portes (LFI), "On ne peut pas priver de liberté des gens, les mettre dans une nasse (...) et les relâcher libres"

  • l’année dernière
Le Conseil constitutionnel a rendu son verdict sur le projet de loi de réforme des retraites ce vendredi soir et a notamment validé la retraite à 64 ans, rejeté le référendum d'initiative partagée, ainsi que l'index et le contrat de travail senior. En réaction, des cortèges improvisés en opposition à la réforme se sont formés dans toute la France. Pour Thomas Porte, député La France Insoumise, "retirer la réforme, c'est le seul moyen d'apaiser la colère". 
Transcript
00:00 vous avez pu passer le cordon de gendarmerie, parler à ces personnes, c'est qui ? C'est des manifestants ?
00:04 Écoutez, il y a un peu de tout. Je suis surpris parce que j'ai discuté avec une personne qui, très sincèrement, était favorable à la réforme
00:12 et se baladait pour chercher un restaurant. Il y a un jeune homme qui est d'un autre pays, de l'Union Européenne, qui ne comprend pas bien ce qu'il fait là.
00:17 Donc il y a un peu des gens qui ont effectivement manifesté, mais c'est encore un droit dans ce pays.
00:22 Et puis des gens qui étaient là parce qu'ils avaient d'autres activités et ils ont été interpellés, ils sont dans une NAS.
00:26 On ne comprend pas vraiment ce qui se passe parce qu'il y a des profils de tout type.
00:31 Et c'est quand même surprenant qu'on ait aujourd'hui des gens qui soient nassés dans une rue alors qu'ils se baladaient pour aller au resto
00:35 ou simplement passer par là. C'est surprenant.
00:38 Il y a une trentaine, quarantaine de personnes au début quand on est arrivé. Il y en a beaucoup moins maintenant.
00:41 Il y a des personnes qui sortent au compte-goutte. Est-ce qu'on a une idée des critères qui fait que qui peut partir, qui ne peut pas partir ?
00:46 Moi, j'ai échangé avec une personne qui dirige les opérations ici, qui m'a dit qu'elle en avait libéré déjà trois
00:51 parce qu'ils avaient un certain nombre d'éléments qui prouvaient qu'ils n'étaient pas en manifestation, qu'ils n'avaient pas commis de dégradation.
00:56 Mais vous avez montré les images derrière moi, c'est tout à fait calme, y compris je vois que les gens qui sont derrière discutent avec les gendarmes.
01:03 Vraiment, ce sont des méthodes qui sont contestables, condamnables.
01:07 On ne peut pas priver de liberté des gens comme ça, les mettre dans une NAS pendant plusieurs heures,
01:11 peut-être les emmener en garde à vue derrière et les relâcher libre. C'est ce que j'ai dit tout à l'heure sur votre antenne.
01:15 Est-ce qu'on va arrêter avec ces garde à vue abusives qui n'ont qu'un objectif, faire arrêter les gens de sortir dans la rue ?
01:20 Ce n'est pas sérieux. Et quand je vois les profils qui sont là, quand je discute avec les gens,
01:24 ce sont des gens qui sont pacifiques. C'est encore un droit dans ce pays de manifester le soir et de dire qu'on n'est pas d'accord avec la réforme.
01:29 Ou simplement il faut qu'Emmanuel Macron dise "non, on ne veut plus personne dans les rues, on va vider le pays, ces gens ne peuvent plus se déplacer".
01:34 Par exemple, j'ai vu Mme Borne qui a dû vider un supermarché. Il faut être sérieux, il faut revenir à la raison et il faut laisser les gens s'exprimer
01:40 et retirer cette réforme parce que c'est le seul moyen d'apaiser la colère.

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