Maladies chroniques, cardio vasculaires, troubles psychiques, l’aménagement de la ville peut influencer notre santé. Comment allons nous c’est une exposition à voir en ce moment à la plateforme de Grenoble... Et puis l'Upcycling, le bouclier contre la surconsommation.
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00:00 [Musique]
00:28 Bonjour à tous, bienvenue dans 6 minutes environnement.
00:31 On fait un tour d'horizon des actualités en lien avec l'écologie.
00:35 Comment allez-vous ? Jusqu'au 24 juin, la plateforme Place de Verdun à Grenoble
00:40 fait le lien entre urbanisme et santé au travers d'une exposition
00:45 qui analyse différents quartiers grenoblois pour voir ce qui pourrait être amélioré dans leur aménagement.
00:51 Dans le dernier plan municipal de santé, la municipalité a déjà fléché 103 mesures
00:57 qui ont déjà été déclinées sur les axes Flaubert et Cambridge l'Aoulène à Juillet.
01:03 L'architecture et l'aménagement urbain sont les deux déterminants les plus importants de notre santé.
01:09 Voilà le point central de l'exposition "Comment allons-nous à Grenoble ?" à l'ancien musée de peinture.
01:15 Présentée par la fondation AYA, elle se construit autour d'une problématique.
01:19 Comment est-ce que l'urbanisme influence la santé et le bien-être des habitants ?
01:23 Les recherches qui ont été menées ces 20 dernières années nous permettent de mieux catégoriser
01:28 les paramètres qui ont une influence sur notre santé, qu'on appelle les déterminants de santé.
01:32 Les modes de vie et les contextes urbains dans lesquels on vit ont une influence déterminante,
01:36 environ 70% sur notre santé collective.
01:39 Finalement, architecture et santé sont intimement liés depuis toujours
01:44 et ce sont des questions qu'on se pose aujourd'hui de façon peut-être plus fine.
01:48 Face à cet enjeu de santé publique, les autorités grenobloises se disent conscientes de leurs responsabilités.
01:53 Le truc c'est de me dire comment j'intègre ces 70% ?
01:58 Quand on crée un nouveau quartier, quand on fabrique la ville,
02:01 comment on décline tout ça pour faire en sorte de créer des quartiers qui soient favorables à la santé ?
02:07 Donc en gros, c'est ce qu'on va manger, c'est ce qu'on va respirer, c'est comment on va bouger,
02:12 c'est notre santé mentale aussi, est-ce qu'on va rencontrer des gens, apprendre des nouvelles choses,
02:16 avoir accès à de la culture par exemple ?
02:18 La santé des citadins est donc une équation à multiple inconnue.
02:21 Le moindre changement de paramètre a de facto des conséquences.
02:25 Si on prend une pathologie comme les maladies respiratoires
02:29 et que l'on cherche une manière dans la ville de participer à la prévention de ces maladies respiratoires,
02:36 bien sûr on peut créer des continuités piétonnes, des continuités cyclistes, ça c'est assez évident.
02:41 Et là où ça l'est moins, c'est quand on veut agir pour les personnes les plus vulnérables.
02:45 Des personnes âgées par exemple.
02:47 Et bien là le dispositif qui fonctionne le plus, paradoxalement, c'est le banc.
02:51 Si vous répartissez des bancs avec des intervalles assez réguliers,
02:54 ça permet à la personne âgée de s'asseoir régulièrement
02:57 et ainsi de retrouver une autonomie dans son quartier pour aller chercher sa baguette ou autre.
03:02 Si l'exposition met en avant de nombreux questionnements, aucune réponse toute faite n'est proposée.
03:07 Un choix de ces créateurs qui ont préféré suggérer une myriade de pistes de réflexion,
03:12 ils appellent les visiteurs et citoyens à se questionner
03:15 quant à l'amélioration de leur cadre de vie pour leur santé et celle de tous.
03:20 La Ville présentera une charte Habitat favorable à la santé
03:24 à l'occasion de la prochaine Biennale des villes en transition en juin.
03:28 Et l'une des industries les plus polluantes au monde, c'est la mode.
03:32 Pour vous donner un ordre d'idée, la mode émet environ la même quantité de gaz à effet de serre par an
03:38 que l'ensemble des économies réunies de la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
03:44 Alors pour éviter la surproduction de vêtements, il y a la seconde main et plus encore le surcyclage,
03:51 communément désigné par le mot anglais upcycling.
03:54 Découvrez-le dans ce reportage de Mirko Pesci.
03:57 Offrir une seconde vie à des matériaux destinés à la poubelle, c'est l'objectif de l'upcycling.
04:03 Maëlle, créatrice et gérante de la boutique Alba Mellior, a troqué son ancien emploi
04:08 contre une machine à coudre et de bonnes idées.
04:10 Elle a ouvert ce commerce il y a un an à Grenoble et propose des ateliers sur le travail du textile et de l'upcycling.
04:17 On transforme des vieux vêtements ou des vêtements démodés pour en faire des nouveaux vêtements
04:21 et leur donner une nouvelle vie.
04:22 Par exemple, ça c'est une chemise.
04:24 Et en fait on a fait un remplacement dans le dos où on a rajouté un foulard vintage.
04:28 Je pense que j'avais envie déjà d'avoir un projet à moi, de donner envie aussi aux gens de se pencher un peu sur ces choses-là
04:34 qui permettent de se servir de nos mains et aussi de nous-mêmes apprendre à réutiliser nos vêtements
04:42 ou à fabriquer nos vêtements et du coup à consommer peut-être un peu moins dans les boutiques classiques.
04:46 Les créateurs d'objets upcyclés s'accordent pour dire que le commerce actuel est trop polluant.
04:51 Après avoir travaillé sept ans chez Cartier, Mélanie ne se retrouvait plus dans les valeurs de l'industrie du luxe.
04:57 Elle a créé la marque Nellemia et upcycle des colliers, des bagues et des broches.
05:01 Elle organise aussi des ateliers où les participants apprennent à utiliser les outils pour réparer leurs vieux bijoux.
05:07 L'idée c'était vraiment de créer mon entreprise pour utiliser des éléments qu'on a déjà.
05:13 Aujourd'hui on a vraiment besoin de faire attention à ce qu'on consomme.
05:18 J'utilise par exemple des chutes de cuir que je récupère chez des artisans locaux.
05:22 Toutes les perles du coup je les récupère sur d'anciens bijoux qui étaient cassés ou oxydés.
05:26 L'objectif c'est de vivre de ma passion en respectant mes valeurs au quotidien.
05:32 Ce que je n'arrivais plus à faire en étant chez Cartier.
05:35 Pour Adrien, c'est le même constat. Il remarque un problème dans le cycle de vie des produits.
05:40 Avec un ami, il crée Knockboard et réutilise les planches qui n'ont plus vocation à glisser.
05:45 On contribuait à faire fonctionner une industrie qui était linéaire et qui n'avait pas de solution en fin de vie.
05:51 Donc on a voulu se placer à la fin de vie de ces produits là.
05:54 Donc ça c'était un snowboard avant. C'était un snowboard, donc ça c'est la semelle.
05:58 C'est sur cette partie là qu'on vient découper le skate.
06:03 On va reprendre la forme, on va faire un miroir, on va faire une horloge.
06:08 On a aussi d'autres produits, on a fait des décapsuleurs, on a fait des dessous de verre, on a fait des trophées.
06:13 Voilà, on a plein de choses.
06:15 Un potentiel de création presque sans limite, l'upcycling s'éloigne des standards de production
06:20 pour éviter de créer de nouveaux produits et donc de nouveaux déchets.
06:25 Et petite note, la différence avec le recyclage est que l'upcycling a pour objectif d'améliorer le ou les objets d'origine pour les réutiliser.
06:35 Les 6 minutes environnement sont écoulées.
06:37 On se retrouve dimanche sur 2 à 18h30 pour un nouveau numéro.
06:41 Excellente semaine à tous !
06:43 [Musique]
06:53 Vous avez profité de votre programme avec Grenoble Alpes Métropole, la métropole qui s'engage pour l'environnement.
07:00 [Musique]
07:02 C'était votre programme avec SD Access, marque Accession de la société dauphinoise pour l'habitat, engagée pour des constructions de qualité en isère.