• il y a 2 ans
Une enquête conjointe de l'hebdomadaire Marianne et de France 2, diffusée fin mars, décrit une gestion opaque du fonds Marianne lancé en 2021 par Marlène Schiappa, alors ministre déléguée à la Citoyenneté, après l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty. Parmi les personnes accusées d'avoir profité des largesses du fonds se trouve Mohamed Sifaoui, écrivain et militant contre l'islamisme politique.

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Transcription
00:00 Premier mensonge, ce ne sont pas 355 000 euros, ce sont 266 250 euros qui ont été versés à l'association.
00:06 Deux, je n'ai pas touché 120 000 euros, j'ai touché précisément, et l'administration fiscale peut le préciser,
00:12 demain il y aura des enquêtes administratives et judiciaires qui pourront le vérifier.
00:17 Tout a été vérifié, vous avez payé des impôts dessus.
00:19 43 000 euros très précisément, net d'impôt, passez-moi les vergules et quelques centimes.
00:24 43 000 euros sur 12 mois, imputable, net imposable, 43 000 euros net imposable, imputable sur le fonds Marianne.
00:32 Voilà ce que j'ai touché.
00:33 Quand vous voulez voir si une association est sérieuse ou pas, vous allez voir dans sa comptabilité s'il y a une facture de restaurant,
00:41 s'il y a une facture de café, s'il y a ce qu'on appelle communément des frais de bouche, zéro, zéro.
00:47 Je n'ai pas fait rembourser un seul café, un seul repas, y compris pour des rendez-vous que j'ai eus dans le cadre de mes missions.
00:53 Je les ai payés de ma poche parce que moi, mon engagement, il ne me rapporte rien.
00:56 – Vous ne vous êtes pas payé de manière indu et grassement, vous avez travaillé pour ce fonds Marianne.
01:02 Tout a été déclaré à l'administration fiscale.
01:06 – J'ai signé un CDI le 24 mai 2021.
01:12 Dans ce CDI, je suis considéré comme l'animateur du projet,
01:16 comme référent idéologique sur le projet, comme conseiller éditorial.
01:21 Et je tiens à le dire, les équipes de l'USEPPM sont sous ma responsabilité.
01:27 Donc je tiens à dire, c'est moi qui détient la responsabilité éditoriale, il n'y a personne d'autre.
01:33 Donc effectivement, il y a des choses…
01:34 – Vous avez toutes les pièces justificatives de vos actions, il y a tout.
01:36 – J'ai envoyé à l'administration, pas plus tard que ce week-end,
01:41 315 échanges de mails, de textos avec les équipes pour montrer qu'on travaillait au quotidien.
01:46 – Parce que les journalistes disent, il y a de simples vidéos, rien de plus.
01:51 Justement, dans le travail médiocre qui a été fait,
01:53 d'abord on a jugé le travail sur la base de ce qui était publiable.
01:57 Il y a eu partie qui n'a pas été publiée,
01:59 qui n'était pas encore prête pour être publiée.
02:01 Et ça, c'était inscrit dans le projet initial, premièrement.
02:05 Deuxièmement, on n'a pas considéré que le projet initial était beaucoup plus important,
02:09 qu'il partait sur trois ans, et qu'on a travaillé sur une durée qui était véritablement courte,
02:16 puisque les dates de publication, c'est entre septembre et février.
02:21 Pourquoi entre septembre et février ?
02:22 Parce que la subvention a été touchée le 29 juillet,
02:25 et entre le moment de partir de zéro, on est parti d'une feuille blanche.
02:30 Et il faut que les gens se rendent compte d'une chose,
02:32 c'est qu'on n'est pas en vérité dans un débat,
02:34 et ça la justice ou l'administration s'en chargeront,
02:38 on n'est pas dans un débat de malversation financière.
02:41 Le débat de fond, c'est un débat politique, idéologique.
02:44 Fallait-il, oui ou non, donner naissance à des structures,
02:47 ou en tout cas subventionner des structures,
02:51 qui apportent la contradiction à la mouvance islamiste et à la mouvance dite islamo-gauchiste ?
02:57 Est-ce qu'il fallait, oui ou non, répondre à cette mouvance,
03:00 qui a dix ans d'avance sur les réseaux sociaux et vingt ans d'avance sur internet ?
03:04 Ce fond Marianne, au départ, était utile.
03:06 Ce qui n'a pas été, c'est là où je m'étonne de l'attitude de Marlène Schiappa,
03:10 qui a en fait une attitude totalement curieuse.
03:12 Elle n'a absolument rien à se reprocher.
03:14 Non, mais je tiens à le dire, je l'attaque, mais en même temps je vous le dis,
03:17 moi, jamais personne ne m'a dit, à aucun moment, dans tous les rendez-vous que j'ai eus,
03:22 il faut attaquer les opposants à Emmanuel Macron, il faut…
03:26 - Daniel Macron ? - Non !
03:27 Le caïd des chats, jamais de la vie, jamais !
03:30 Et j'ai même des textos où, entre guillemets, je censure certains collaborateurs
03:35 qui, je dirais, allaient critiquer une déclaration de Mélenchon.
03:41 On connaît ses sympathies, aujourd'hui on peut le dire, il n'y a pas de campagne.
03:43 On connaît ses sympathies pour certains pans, je dirais,
03:46 certaines figures de l'islam politique.
03:47 Donc, si vous voulez, il n'y a jamais eu de directif dans ce sens.
03:51 Vous dites pourquoi vous critiquez Marlène Schiappa, pourquoi ?
03:53 Mais parce que, d'abord, l'attitude est quand même assez scandaleuse.
03:59 - Parce qu'elle vous laisse tomber ? - Et l'expression corporelle…
04:01 - On vous laisse tomber ? - Non, mais pas du tout !
04:03 Je n'ai pas besoin qu'on me laisse tomber ou qu'on me soutienne.
04:05 Je sais qui je suis, encore une fois.
04:07 Je sais quelles sont mes valeurs et je sais que je n'ai rien fait.
04:10 Donc, maintenant, ce ne sont pas des attaques sournoises
04:13 de quelques journalistes en quête de sensationnalisme qui vont me déstabiliser.
04:17 Je ne vous cache pas que ça me fait mal.

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