OL : Dugarry défend Blanc qui paie "sa communication"
Dans Rothen s'enflamme ce mardi sur RMC, Christophe Dugarry a pris la défense de l'entraîneur de l'OL Laurent Blanc, qui paie selon lui sa communication.
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00:00 Et tout de suite, messieurs, Loël revit.
00:02 RMC Rotten sans flammes.
00:04 La cour décide que des éléments suffisants ont été réunis pour déférer l'inspecteur Jérôme Rotten devant la cour d'assises.
00:10 Le procès devra avoir lieu dans les plus près des lettres.
00:12 Faites entrer l'accusé.
00:14 Alors si on met de côté l'élimination en demi-finale de Coupe de France à Nantes,
00:17 et bien la deuxième partie de saison de l'Olympique Lyonnais est quasi parfaite.
00:21 Trois victoires de suite, série en cours en Ligue 1,
00:23 une seule défaite et un titre honorifique de meilleure équipe de la phase retour.
00:28 À égalité avec le PSG, argument brandi par Jean-Michel Aulas ces derniers jours.
00:32 Loël est septième à cinq points de l'Europe et à 13 longueurs du podium.
00:38 Alors Laurent Blanc n'est sans doute pas étranger à ce retour des résultats,
00:41 lui qui est en poste depuis octobre.
00:42 Pourtant, on sait déjà que les anti-Laurent Blanc ne vont pas changer d'avis aussi vite.
00:46 Ils sont donc accusés de faire une fixette.
00:48 L'accusation est menée par le procureur Christophe Dugarry.
00:50 Bonsoir.
00:51 Bonsoir jeune homme.
00:52 L'avocat des anti-Laurent Blanc, c'est donc même le porte-drapeau de ce mouvement,
00:56 c'est Maître Jérôme Rotten. Bonsoir Maître.
00:58 Bonsoir à tous.
00:59 Et pour nous trancher l'affaire, notre juge c'est Pierrick qui nous rejoint au 32/16.
01:04 Salut Pierrick.
01:05 Bonsoir tout le monde.
01:06 Tu es prêt à trancher l'affaire ?
01:08 Après comme jamais, je suis prêt à entendre tous les arguments.
01:11 Allez, on te laisse écouter le procureur, l'avocat, et ensuite tu nous diras vers qui tu penches.
01:17 Donc Monsieur le procureur Dugarry, ils font une fixette les anti-Laurent Blanc ?
01:23 C'est certain. Moi je pense qu'ils font une fixette.
01:27 Même quand il n'entraînait pas, on parlait de lui, on parlait de ses parties de golf.
01:30 Donc cet argument, il devient tout simplement insupportable.
01:34 C'est un running gag de mon ami Jérôme. Très bien, je l'entends, il ne me fait pas toujours rire.
01:40 Lui, ça l'amuse beaucoup. Il n'y a pas de problème.
01:42 Mais je trouve ça totalement ridicule.
01:44 Je ne vois pas déjà à quel moment le golf et le foot peuvent être incompatibles.
01:48 On a le droit d'avoir une passion dans la vie.
01:50 Je veux mieux ça que le poker ou la bibine.
01:54 On le voit encore, je ne sais pas.
01:57 Je trouve que ce qui dessert de toute façon, et je ne vais pas me cacher non plus, mon copain Laurent Blanc,
02:04 parce que c'est mon copain et c'est quelqu'un que j'apprécie,
02:07 mais je vais essayer malgré tout d'être le plus objectif possible, c'est un très mauvais communicant.
02:12 Je trouve que Laurent, dans sa communication, c'est compliqué.
02:17 L'image qui renvoie, cette fameuse image du président, moi j'ai joué avec lui,
02:21 donc je sais ce qu'est ce garçon, sa générosité, sa gentillesse, sa bienveillance,
02:27 sa volonté de penser aux autres avant de penser à lui.
02:30 C'est pour ça qu'on a appris le président.
02:32 Ce n'est pas parce qu'il était président, ce n'est pas parce qu'il pensait toujours au mec qui l'avait le linge,
02:36 autant qu'à son partenaire d'équipe.
02:39 C'est quelqu'un qui est d'une extrême bienveillance.
02:42 Après, c'est vrai que l'image qui renvoie toujours, c'est une image un petit peu de froideur,
02:47 une image de quelqu'un qui n'est pas toujours concerné,
02:50 quelqu'un qui a une forme de timidité ou même parfois un peu d'arrogance,
02:56 peut-être un peu de timidité qui peut se transformer pour certains,
02:58 un petit peu d'arrogance, mais qui s'entoure aussi, il ne faut quand même pas l'oublier,
03:04 souvent autour de lui, de gens qui ont plutôt une bonhomie,
03:08 qui parlent beaucoup, des gens du sud, lui c'est un garçon qui est de halles,
03:13 peut-être un peu plus introverti, mais il aime s'entourer de gens qui sont exubérants,
03:18 qui aiment parler, qui aiment crier, qui aiment faire du bruit.
03:20 Lui, ce n'est pas sa nature et je trouve que par moments, ça le dessert.
03:23 Quand il n'a pas été entraîneur, on ne l'a pas beaucoup entendu,
03:26 on ne l'a pas entendu se vendre, on ne l'a pas entendu dire qu'il était très motivé pour entraîner.
03:30 On se dit "mais qu'est-ce qu'il fait, qu'est-ce qu'il ne fait pas ?"
03:32 Chaque fois que les gens le courtaillaient à droite, à gauche, il posait des questions,
03:35 il avait toujours une forme de retenue et c'est vrai que je trouve que ce qui le dessert, c'est ça.
03:40 C'est cette communication qui renvoie quelqu'un qui fait ce métier parce qu'il ne sait pas trop quoi faire d'autre.
03:49 Alors que ce n'est pas du tout le cas, c'est un passionné de football, il aime le beau jeu,
03:52 c'est un garçon qui a toujours brillé par sa qualité technique, par son jeu,
03:56 par une forme d'idéologie du beau jeu.
04:00 Il jouait quand même à Manchester, à Barcelone, à Naples, à Marseille, à Nîmes,
04:05 il a fait des choses merveilleuses à Bordeaux.
04:07 Enfin, entraîneur, ça a fonctionné partout où il est passé, ça a globalement très bien fonctionné.
04:13 Donc je trouve que les anti-Laurent Blancs, ils vont trop fort et trop facilement
04:19 et sans réellement d'arguments.
04:21 Je trouve que les arguments sont souvent très fallacieux.
04:24 Alors, Maître Rauten, avocat des anti-Laurent Blancs ?
04:28 En gros, ce que nous dit Duga, et je pense qu'il a assez raison,
04:35 c'est qu'on ne le connaît pas en fait, parce que l'image qu'on a de Laurent Blanc,
04:41 c'est totalement l'inverse de ce que Duga, comment Duga l'a présenté.
04:46 Et encore une fois...
04:47 Mais c'est comme ça qu'il se présente, Jérôme, tu as raison.
04:49 De la manière dont tu l'imagines et tu le caricatures parfois,
04:53 c'est vrai que c'est l'image qui rends moi, tu as raison.
04:55 C'est vrai et il dégage cette image-là. Donc automatiquement, moi, sans le connaître,
05:00 j'observe juste ce qu'il dégage, parce que les entraîneurs,
05:05 on les juge aussi comme ça dans la communication,
05:07 parce qu'ils font tellement de conférences de presse que je peux comprendre
05:09 qu'au bout d'un moment, ils en ont un peu ras la casquette,
05:12 mais ils sont obligés d'y aller, même des fois trop, mais ils y vont.
05:16 Et à partir de là, tu as déjà cette image-là que tu renvoies.
05:22 Et je trouve que dans la communication, et tu l'as dit, il n'est pas très bon.
05:27 Donc, vu qu'il n'est pas très bon, il fait beaucoup d'erreurs
05:30 et il dégage ce côté hautain qui est forcément terrible pour lui,
05:36 parce qu'après, on regarde les résultats et ce qu'il met en place différemment,
05:40 en se disant "écoute, tu veux donner des leçons,
05:42 tu veux toujours trouver des circonstances atténuantes
05:44 ou toujours minimiser et puis mettre en avant quand tu as un bon résultat,
05:48 on va te juger, là, pour le moment, à Lyon, sur le court terme,
05:53 parce qu'il vient d'arriver. Donc, moi, je ne vais pas lui tomber dessus
05:56 et lui dire qu'avec Laurent Blanc, ça ne marchera jamais.
06:00 Mais c'est juste de dire, encore une fois,
06:04 "attention, arrêtez de suivre Jean-Michel Aulas avec ses tweets et tout ça,
06:09 en nous disant que c'est magnifique, que le Mercato d'hiver a servi
06:13 à faire cette bonne série qu'il y a en ce moment,
06:15 parce que c'est la vérité, il y a une bonne série.
06:17 Mais déjà, c'est totalement faux. Je pense qu'ils se sont trompés,
06:23 même sur le Mercato d'hiver, où Laurent Blanc lui-même l'avait dit,
06:27 "on va changer l'équipe, on va changer la structure,
06:30 on va remettre des gens, déjà parce que c'est un problème physique."
06:34 Donc, maintenant qu'ils se sont remis physiquement dans le coup,
06:40 c'est d'après les dires de Laurent Blanc.
06:42 On ne peut pas dire que cette équipe, elle s'est transformée.
06:45 Les résultats sont meilleurs, mais les résultats, ça reste faible,
06:49 faiblard encore. Moi, je regardais, je regarde tout.
06:52 Alors, il y a les résultats et puis il y a aussi le contenu,
06:55 parce que moi, j'aime bien parler du contenu.
06:57 En effet, on a quand même l'impression que Laurent Blanc,
07:00 il a trouvé son équipe type, plus ou moins.
07:02 Il a mis du temps, mais il l'a trouvée.
07:05 Après, il aime avoir la possession de la balle.
07:09 Il aime avoir, comme il l'a fait au Paris Saint-Germain,
07:11 alors peut-être poussé à l'extrême, mais il aime avoir ça.
07:14 Et on se rend compte qu'il a encore des problèmes pour l'avoir
07:17 contre des équipes qui peuvent rivaliser de ce côté-là.
07:21 Donc, on voit par moments une équipe assez triste de l'Olympique lyonnais
07:25 qui fait aussi des erreurs tactiques, mais surtout des erreurs techniques
07:28 de la part de certains joueurs. Et que je trouve que pour l'instant,
07:32 mise à pas Cherky qui l'a mis en avant et qui essaye de faire progresser.
07:36 Le reste, je ne suis pas sûr que les joueurs lyonnais,
07:39 pour l'instant, sous l'emprise de Laurent Blanc,
07:41 la direction de Laurent Blanc, progressent.
07:43 C'est pour ça que je dis, voilà, je ne vais pas lui tomber dessus
07:46 parce que là, ils sont sur trois victoires de suite
07:48 et peut-être qu'ils seront relancés dans la course à la Conférence Ligue.
07:52 Mais il faut relativiser. Du moins, hier, on minimisait sur le titre du Paris Saint-Germain.
07:56 On ne va pas s'enthousiasmer si l'Olympique lyonnais finit en Conférence Ligue,
08:01 quand même, avec le budget qu'ils ont et quand ils ont pris Laurent Blanc.
08:04 Donc, moi, je vais attendre pour complètement le juger.
08:07 Mais pour l'instant, c'est vrai qu'on ne peut pas dire que c'est totale réussite.