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Transcription
00:00 J'ai rencontré Christian Constant.
00:02 - Ah oui, ça a été vite finalement ?
00:04 - C'est allé assez vite, parce que j'ai commencé mon métier en 1978
00:08 et je suis arrivé au RITS en 1981.
00:11 - Ah oui, donc ça va très vite. En 3 ans, voilà Christian Constant.
00:14 - Qui m'a pris sous son aile parce que j'étais le petit béarné qui arrivait à la campagne,
00:17 qui arrive de la campagne, pratiquement encore avec un peu la paille dans les sabots.
00:21 Donc il m'a pris sous son aile.
00:24 Et il m'a transformé, je dirais professionnellement, mais surtout humainement.
00:28 - C'est-à-dire ? Expliquez-moi en quoi il vous a transformé.
00:31 - Il m'a construit parce qu'il m'a considéré.
00:34 - Il vous a regardé.
00:35 - Voilà, il m'a appris mon métier, certes, mais c'est surtout qu'il m'a accompagné dans la vie du quotidien
00:41 en comprenant qui j'étais et de me laisser comme j'étais,
00:45 sans me dénaturer, sans me mentaliser, sans m'imposer une pensée,
00:49 mais simplement en me faisant évoluer, en m'ouvrant les yeux sur mon métier,
00:54 la réflexion qu'on avait dans des grandes maisons qui était toujours l'excellence.
00:58 Parce que pour moi, mon métier au départ, c'était simplement nourrir les gens.
01:01 Et lui m'a fait comprendre qu'on pouvait les nourrir en réfléchissant toujours au parfait, au mieux, à l'excellence.
01:08 - C'était quoi votre premier plat ou celui qui vous a apporté chance ?
01:11 - Le premier plat qui m'a apporté chance, c'est une omelette.
01:14 - Mais alors, c'est dingue ça ! Elle était à quoi cette omelette ?
01:17 - C'est une omelette fines herbes.
01:18 Mais l'omelette est un geste d'une technicité, quand vraiment on la fait dans la règle de l'art, c'est très précis.
01:23 Je ne savais faire que ça.
01:25 - Baveuse ou sèche ?
01:26 - Non, toujours baveuse. Et blanche.
01:28 Baveuse, blanche, pour pas amener l'invertion de l'œuf.
01:30 Et je la tournais à la perfection, elle était lisse, et j'ai émerveillé tout le monde avec ça.
01:34 - Vous me donnez envie de manger votre omelette.
01:36 - Non mais ça a été important parce qu'ils ont compris que je n'avais pas de connaissances,
01:40 mais que j'avais la sensibilité.
01:42 Ce qui est peut-être le plus important, parce qu'apprendre, on apprend tout le temps.
01:45 Après avoir la sensibilité et la compréhension des choses, c'est toujours plus délicat souvent à acquérir.
01:50 Donc ça m'a aidé, grâce à une omelette, on m'a fait confiance.
01:54 - Et pendant combien de temps vous êtes resté avec Christian Constant ?
01:56 - Christian Constant, je suis resté avec lui 5 ans au Ritz et 4 ans au Crion.
02:01 - Vous lui avez dit que vous étiez là ?
02:03 - Aujourd'hui ?
02:04 - Oui.
02:05 - Oui, il le sait.
02:06 - Ah, il le sait ?
02:07 - Oui.
02:08 - Salut, Kardeu.
02:09 La surprise, c'est encore moi, toujours moi.
02:12 Tu vois, on ne se quitte pas.
02:14 Je voulais te dire que j'étais fier de ton parcours.
02:17 Tu es un exemple pour nous et maintenant, tu as dépassé le maître.
02:23 Bravo Kardeu, continue, tu n'as pas fini, tu es jeune.
02:26 Salut, à bientôt.
02:27 - Mais dis-donc, vous êtes ému ?
02:33 Pourquoi vous êtes…
02:36 - On me connaît par cœur.
02:37 - Pourquoi vous êtes ému comme ça ?
02:39 - Parce que c'est…
02:40 Quand on a la chance de rencontrer des gens qui vous font du bien et qui vous accompagnent,
02:45 c'est important.
02:47 - J'adore vous voir ému comme ça.
02:49 - Je souhaite à tout le monde, ce que je souhaite à mes enfants,
02:51 c'est avoir la chance de tomber sur des gens qui vous grandissent et qui sont protecteurs.
02:55 - Vous le faites aussi, vous vous accompagnez.
02:57 - Oui, on essaie, mais c'est pas…
02:59 Après, ça ne s'écrit pas, ça.

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