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00:00 on avait reproché trois faits.
00:02 Juin 2018, dans la boutique Nike,
00:06 on avait reproché à Pierre Menez d'avoir agressé sexuellement deux vendeuses.
00:11 Ensuite, en 2021,
00:15 on avait reproché à Pierre Menez d'avoir agressé sexuellement
00:19 une hôtesse du stade au Parc des Princes.
00:21 - Quand vous dites agression sexuelle, c'est quoi ?
00:23 C'était des...
00:24 - Des attouchements.
00:25 - Une agression sexuelle, ça veut dire...
00:28 - Non, parce que là, les téléspectateurs, quand on dit agression sexuelle,
00:30 on s'imagine le pire.
00:32 - L'agression sexuelle, c'est un attouchement sur une partie intime du corps.
00:35 - Donc là, c'était en 2018, il était accusé pour ça.
00:38 - Absolument.
00:38 - Et au Parc des Princes.
00:39 - Absolument.
00:40 - D'accord.
00:41 - Et au final, beaucoup de bruit pour rien.
00:44 La montagne a accouché d'une souris.
00:47 C'est ce que je disais ici, d'ailleurs, sur ce plateau.
00:49 Et ce maudit tribunal médiatique, que j'ai toujours condamné,
00:53 et que je condamnerai toujours,
00:56 a finalement volé en éclats.
00:59 Pourquoi ?
01:00 Le jugement de la 24e chambre correctionnelle ce matin a rendu sa décision.
01:06 Pierre Mélenchon est innocenté totalement sur la partie du Parc des Princes.
01:11 J'ai entendu les BFM TV, Le Parisien, d'autres médias qui sont des procureurs...
01:17 - Qui n'ont pas dit ça.
01:19 - Pardon ?
01:20 - Qui n'ont pas dit qu'il avait été innocenté.
01:22 - Non, non, pas du tout.
01:23 On voit souvent la bouteille à moitié pleine ou vide,
01:26 selon la situation dans laquelle on se trouve, et selon des intérêts d'ailleurs.
01:29 Mais il est innocenté à 100% sur la partie du Parc des Princes.
01:32 - D'accord.
01:33 - Sur la partie de 2018, sur le magasin Nike,
01:37 il est totalement innocenté sur une des deux vendeuses.
01:41 Et sur la deuxième vendeuse, sur le fondement d'une vidéo
01:46 qui a été, tenez-vous bien, délibérément détruite par le procureur de la République.
01:51 On se fonde donc sur une vidéo qui a été détruite.
01:53 On reproche à Pierre Ménez d'avoir touché les mains de la vendeuse.
01:58 Et il reçoit aujourd'hui la peine la plus basse qui existe dans le code pénal,
02:05 deux mois de prison avec sursis.
02:06 - C'est ça, et pas d'amende.
02:07 - Sans amende, et tenez-vous bien, sans inscription dans le fichier Figes.
02:12 Le fichier délinquant.
02:12 - Donc il n'est pas fiché.
02:13 - Il n'est ni fiché, pas d'amende.
02:15 Et il a deux mois de prison avec sursis.
02:18 Donc en réalité, il est innocenté, même si je considère que cette décision est...
02:23 - Alors, il est condamné.
02:24 - Il est condamné.
02:25 - Attendez, il est innocenté d'abord sur deux...
02:27 - Oui, mais il est factuellement condamné sur une...
02:29 - Alors pourquoi il a deux mois de prison avec sursis ?
02:30 Je ne considère pas que ce soit une condamnation.
02:31 - Justement, alors pourquoi il a eu ces deux mois de sursis ?
02:33 C'est pour quels faits ?
02:34 - Non, c'est des faits parce que vous n'avez pas le droit de toucher les mains.
02:37 Donc je vous le dis, Cyril, faites très attention quand vous touchez les mains
02:39 d'une de vos chroniques.
02:41 Parce que vous pouvez avoir deux mois de prison avec sursis.
02:43 Faites très attention à vous.
02:44 - Moi, le problème, c'est surtout elle qui me touche les mains.
02:45 - Là, accumulé, il en a déjà pour quatre ans.
02:49 - Il y en a beaucoup qui me touchent les mains.
02:51 Le problème, c'est que...
02:53 Moi, j'ai le problème inverse de Pierre.
02:55 - C'est ridicule et on le sait très bien.
02:58 C'est un désaveu pour le procureur de la République, d'ailleurs,
03:00 qui...
03:02 On en avait fait visiblement une affaire.
03:03 - Quand vous le prenez comme ça, on se dit que c'est fou.
03:04 - Oui, mais c'est ça, en fait.
03:06 La condamnation, c'est ça.
03:07 - Alors, on va...
03:08 Pierre, il a réagi pour nous à ce verdict.
03:11 Il veut d'abord mettre en avant le fait qu'il a été innocenté
03:14 sur certaines affaires.
03:15 Regarde.
03:15 - Salut à tous.
03:18 Comme vous avez certainement dû l'apprendre,
03:21 j'ai été condamné ce matin à deux mois de prison avec sursis
03:27 pour agression sexuelle.
03:29 J'étais poursuivi le 8 mars dernier pour trois affaires.
03:37 Aujourd'hui, le résultat est tombé.
03:39 J'ai donc été innocenté sur 95% des faits qui m'étaient reprochés
03:45 et surtout, pour moi, le plus important sur cette histoire
03:48 du parc des princes, qui était un mensonge éhonté.
03:52 - Alors, on a d'autres réactions de Pierre dans un instant.
03:57 Il a été innocenté sur la plupart des affaires.
04:00 Juste, c'est juste sur cette affaire, comme vous le dites,
04:02 d'une vidéo dans un magasin de sportswear où il aurait
04:07 touché les mains d'une vendeuse.
04:09 Pourquoi ?
04:09 - Non, c'était une blague.
04:12 - Et donc, deux mois avec sursis et il n'est pas inscrit
04:17 au fichier de saisisse.
04:18 C'est important.
04:19 - Pas d'inscription Figes, pas d'inscription dans le fichier
04:22 des délinquances sexuelles et pas d'amende.
04:23 J'aimerais dire aussi un autre point, Cyril, très brèvement.
04:26 Sur l'autre volet, notamment Canal+,
04:29 Canal+ avait fait un protocole d'accord.
04:32 Il n'a pas été licencié, ce qui prouve qu'il n'y avait aucun élément.
04:38 Et sur l'autre volet, sur son ancien stagiaire,
04:40 classements ensuite, ordonnance de non-lieu,
04:42 avec notamment une expertise qui l'innocente totalement.
04:46 Donc, pardon, je suis désolé, mais à un moment donné,
04:48 le traitement médiatique doit être équitable et juste.
04:50 C'est ce que j'ai dit d'ailleurs, pardon, c'est ce que j'ai dit à BFMTV.
04:52 Je leur ai dit pendant des mois et des mois,
04:54 ils en ont fait des illustres.
04:55 Et au final, ils n'ont pas de traitement médical.
04:57 Et c'est ce que je condamne aujourd'hui dans la société actuelle,
04:59 c'est le traitement du tribunal médiatique.
05:01 - Non, mais ça, on est tout à fait d'accord avec vous.
05:02 Gilles Verdez, on est d'accord avec Maître Daron?
05:04 - Oui, on est d'accord. Moi, j'ai une question,
05:05 parce que vous avez l'air finalement de vous satisfaire du jugement.
05:08 Relaxé sur deux affaires, condamné à deux mois avec sursis sur l'autre.
05:11 Est-ce que vous allez faire appel? Vous avez dix jours.
05:13 Est-ce que vous dites on se contente de ça?
05:15 Ou est-ce que vous allez en appel pour obtenir une relaxe totale?
05:18 - Non, vous n'avez pas l'impression, cher Gilles Verdez,
05:21 que j'ai l'air satisfait. Pour moi, il est innocent.
05:23 Pour moi, il est innocent. Il a été innocenté totalement
05:25 de la plus grosse affaire sur les trois, le parc des princes.
05:29 Tout le monde pensait qu'il allait être condamné.
05:31 Je voyais déjà les titres qui étaient déjà prêts à l'agence France Presse.
05:34 Je l'ai vu d'ailleurs hier.
05:35 Ils étaient déjà dans les starting blocks.
05:38 Ils sont visiblement déçus.
05:39 Pour moi, les deux mois avec sursis, pardonnez-moi de vous le dire,
05:44 on essaie de contenter un peu la meute.
05:46 Voilà. Donc, pour moi, il est innocenté.
05:50 - Donc, vous ne faites pas appel? - Si, on va très certainement faire appel.
05:54 - Vous faites appel pour obtenir, d'accord.
05:55 - Vous confirmez qu'il a été innocenté des plus grosses affaires?
05:57 - Oui, il a été innocenté des plus grosses affaires.
05:59 Alors, c'est vrai qu'il y avait eu,
06:00 de la part de beaucoup de médias, un traitement très à charge.
06:05 - C'est ça. - Je ne vais pas parler d'acharnement.
06:07 - Si, on va le dire. - Très à charge.
06:10 - Il faut le dire, à un moment, il faut dire les choses.
06:12 - Voilà. Qui a été... - Il faut arrêter, les mecs.
06:14 Il faut arrêter de prendre des pincettes pour des gens qui n'en prennent pas.
06:17 - J'ai dit très à charge. - Arrêtez, je vous le dis.
06:19 On s'en fout.
06:20 - Donc, Pierre l'a payé cher parce qu'il a eu un AVC,
06:24 une santé défaillante, une carrière...
06:28 Alors, on a eu le jugement là, donc deux mois avec sursis.
06:31 Et il est condamné.
06:33 C'est quoi la condamnation, s'il vous plaît?
06:35 J'aimerais savoir, le chef d'inoccupation, c'est quoi?
06:38 - Deux mois de prison avec sursis sans amende.
06:40 - Et pourquoi? - Pour agression sexuelle.
06:43 - D'accord. Sur cette jeune fille? - Sur une des deux vendeuses de Nike.
06:46 - D'accord, c'est ce que nous racontait. - Absolument, mais ça, tout est vrai.
06:49 Relaxé pour l'autre et relaxé pour l'affaire Duparc,
06:51 qui était une affaire un peu nébuleuse parce que l'hôtesse elle-même
06:54 n'avait pas porté plainte.
06:56 On n'avait pas très bien su, etc.
06:58 Mais ça aurait pu être potentiellement la plus grosse condamnation.
07:01 - Mais je voyais, Madame, j'avais vu Madame Maillet devant moi.
07:04 Elle me disait oui, c'est incroyable.
07:05 Maître, il n'y a pas de fumée sans feu.
07:07 C'est scandaleux. - Non, mais après Géraldine...
07:10 - J'attendais juste votre méa culpa.
07:11 Je pensais que vous alliez venir me dire... - Vous n'aurez pas encore donné la parole.
07:13 - Bon, alors je vous en prie. - J'attends que Cyril me donne la parole.
07:15 - Je vous en prie, Madame Maillet.
07:16 - Après, après... - C'est pour ça que vous êtes juge de paix.
07:18 - Je vais vous dire, elle n'a pas été aussi virulente que les autres médias.
07:21 Géraldine a donné son avis. - Non, mais je vous taquine.
07:24 - Non, mais vous avez raison.
07:24 Moi, je trouve que d'abord, c'est très bien ici que vous rappeliez
07:26 à chaque fois qu'il y a la justice médiatique.
07:29 Et nous, souvent, on s'en part de faits divers, sans qu'il y ait des jugements.
07:31 Et on parle avec émotion, avec notre sensibilité.
07:36 Et qu'effectivement, après, il y a le temps judiciaire.
07:37 Et je trouve que c'est très bien de faire le distingo
07:39 et que le temps judiciaire est beaucoup plus long.
07:42 Et que du coup, forcément, quand on traite médiatiquement des affaires,
07:44 voilà, c'est... - Vous avez remarqué d'ailleurs
07:47 que je ne viens pas souvent sur votre plateau.
07:48 Je ne viens ici que pour commenter.
07:49 - Ça, c'est la première chose.
07:51 Deuxièmement, effectivement, je pense que les affaires Pierre Ménès
07:55 sont arrivées en plein milieu d'une libération de la parole des femmes,
08:00 avec le documentaire de Marie Portelano, avec le ballon Stampport, avec le MeToo.
08:05 Et effectivement, il s'est retrouvé aussi au milieu de tout ça.
08:07 Effectivement, je pense qu'on a été très à fleur de peau par rapport à ça.
08:11 Après, j'aimerais quand même que vous soyez tout à fait honnête
08:14 sur "toucher les mains".
08:16 Il ne s'agit pas complètement de ça non plus.
08:18 Il y a eu un entrelac de mains et après, les mains sont allées
08:20 sur une partie du corps de la femme, non ? - Pas du tout.
08:22 - Pas du tout. Alors précisez-moi.
08:24 - Je vais vous expliquer, c'est très simple.
08:25 - Parce qu'il a vu...
08:26 - Parce qu'effectivement, "toucher les mains", c'est important.
08:28 - C'est ça. Elle a raison qu'on aimerait bien avoir des précisions.
08:31 - Bien sûr. - Parce que du coup, j'agresse sexuellement Guillaume Blanton.
08:34 - Oui, voilà, oui.
08:35 - Non mais juste pour que ça marche.
08:36 - Tu vas en prendre plein la gueule médiatiquement.
08:37 Tu vas te défoncer.
08:38 - Non mais bien sûr.
08:39 - C'est vrai qu'on évoquait un check de poitrine.
08:42 Est-ce que c'est dans ce cas de figure-là ?
08:44 - Il a été innocenté pour cette partie-là.
08:45 - D'accord. D'accord. Cette partie-là.
08:47 Parce que je peux vous dire, vous allez me dire, voilà,
08:48 ce qui était dit et vous allez me dire si...
08:51 Si... Alors deux vendeuses ont dénoncé, donc, et disaient
08:56 "avoir carréché le dos jusqu'aux fesses".
08:58 C'est innocenté ? - Innocenté.
08:59 - Il avait collé sa poitrine à la sienne,
09:01 puis désigné ses seins en disant "c'est énorme".
09:03 - Innocenté. - D'accord.
09:04 Cette dernière en outre a dit qu'il est passé derrière elle
09:06 en se frottant le sexe contre ses fesses.
09:08 - Innocenté.
09:09 - Donc le seul truc qui a été retenu, c'est quoi ?
09:10 - C'est les mains dans la main.
09:12 - Mais... Donc l'entrelat de mains, en fait.
09:13 - C'est ça. - Le moins important.
09:14 - D'accord.
09:15 - Et pourquoi, en fait ?
09:16 C'est qu'au départ, il vient, on est dans le rayon basketball.
09:19 C'est vrai que c'est très bête, je vous le dis.
09:22 C'est très beauf.
09:23 C'est évidemment discourstois.
09:25 Jamais je le ferai.
09:26 Lui, il est venu parce qu'il avait cet état d'esprit
09:30 que tout le monde connaît chez lui.
09:32 Il le fait, il fait un check de la poitrine
09:33 qui n'a pas été d'ailleurs même contesté par le procureur de la République.
09:38 Et il lui prend les mains.
09:40 Le procureur de la République va se fonder sur des vidéos.
09:44 Ces vidéos sont détruites.
09:47 Et en fait, on va se reporter sur les PV.
09:50 Et je demande à la procureure de la République,
09:53 je dis "Mais madame le procureur, moi,
09:54 vous avez eu une vingtaine de journalistes qui pourront vous confirmer
09:57 qu'il était à l'audience.
09:58 Je dis "Madame le procureur, écoutez, moi, je suis un peu
10:00 dans le désarroi parce que ça fait un an que je demande ces vidéos
10:03 parce que ça serait bien qu'on puisse les visionner.
10:04 Et le président même s'est offusqué.
10:06 Et le procureur de la République nous annonce quelque chose d'incroyable.
10:09 "Pardonnez-nous, on a détruit cette vidéo,
10:12 mais vous pouvez vous reporter au PV."
10:14 Alors j'aimerais bien que les personnes qui manifestent en ce moment,
10:17 par exemple, ou les Gilets jaunes ou d'autres,
10:19 qui ont été notamment dans des gardes à vue
10:22 et sur le fondement de PV,
10:24 où par exemple on écarte des vidéos,
10:27 on pourrait se fonder sur des infractions.
10:28 Non.
10:29 Donc c'est quand même scandaleux.
10:30 C'est pour ça que je dis à Gilles Verdez,
10:31 potentiellement, je vais certainement interjeter un appel au nom de mon client,
10:34 parce qu'on se fonde sur une vidéo qui a été détruite.
10:36 Donc c'est inacceptable.
10:38 J'aimerais dire juste un point très important.
10:41 Je viens systématiquement sur votre plateau,
10:43 je ne suis pas venu plusieurs fois, c'est la troisième.
10:45 - Oui, tu es un ami.
10:45 - Pour défendre les femmes victimes de violences et les enfants victimes de violences.
10:49 Je le dis toujours, j'ai porté la robe pour cette cause.
10:51 La seule affaire sur laquelle je me suis vraiment impliqué
10:57 pour une personne qui supposait être coupable,
11:01 en tout cas mise en cause, c'était Pierre Menes.
11:03 Effectivement, ça peut interpeller,
11:05 mais parce que pour moi, il a été victime de reproches qui n'étaient pas fondées.
11:10 Et en réalité, je m'aperçois que nous n'avons pas été formés, nous, avocats
11:14 et même nous, citoyens, en réalité,
11:16 parce que nous sommes des citoyens français autour de cette table
11:18 et nous devons avoir une réflexion très importante sur ce que ça veut dire,
11:21 que le tribunal médiatique, vous savez, ça tue.
11:23 Ce tribunal médiatique tue parce que Pierre Menes a tout perdu.
11:26 Alors allons plus loin, à ce moment là, puisqu'il a été blanchi,
11:29 à ce moment là, il faut qu'il réintègre l'équipe du Canal Football Club.
11:31 Il faut qu'il revienne.
11:32 Que Cyril Adnana lui fasse une proposition ?
11:34 Pour travailler à nouveau, parce que c'était le but du métier.
11:36 Sincèrement, oui.
11:37 Qu'on lui propose de retravailler.
11:41 Si tout est clair, je suis complètement d'accord avec Géraldine.
11:44 C'est plutôt les types de Canal.
11:45 Si tout est clair, Géraldine, tu as tout à fait raison.
11:48 Et c'est bien que tu le dises.
11:49 Et c'est bien que tu reconnaisses le truc.
11:51 Je trouve qu'il faut pas vous affronter de la part de Géraldine.
11:53 Non mais c'est vrai.
11:54 C'est parce que c'est la seule qui a aussi le courage de dire
11:55 ce qu'on aimerait entendre.
11:58 Bien sûr.
11:58 Pourquoi il serait complètement...
11:59 Bien sûr.
12:00 T'as raison.
12:00 T'as raison.
12:01 Plus le droit de bosser, nulle part.
12:03 T'as complètement raison.
12:03 Sur l'affaire de la vendeuse de la boutique Nike, il semble encore...
12:06 Merci.
12:07 Voilà, il nous explique ce qu'il a ressenti.
12:12 Regardez.
12:13 Proche donc à l'arrivée d'avoir enlacé mes mains
12:18 dans les mains d'une vendeuse de la boutique Nike.
12:23 Il faut savoir que deux mois avec sursis dans ce genre d'affaires,
12:29 c'est la sanction minimum.
12:32 On peut pas avoir moins.
12:33 Il n'y a pas d'inscription au fichier des délinquants sexuels.
12:37 Il n'y a pas d'amende.
12:38 C'est donc un jugement
12:42 que je peux pas dire équitable
12:46 puisque moi je suis convaincu d'avoir rien fait.
12:49 Et d'ailleurs, la plupart du jugement me donne raison là-dedans.
12:56 Alors il revient aussi, et vous l'avez dit, Géraldine,
13:01 sur sa situation personnelle.
13:02 Il aspire aujourd'hui au calme et estime avoir déjà payé très cher ces affaires.
13:06 Regardez.
13:07 Une seule chose, c'est au calme.
13:10 Dans une semaine, je quitte la région parisienne
13:13 pour aller m'installer définitivement à La Boule.
13:16 J'ai déjà payé très cher cette histoire.
13:20 D'abord en perdant tous mes contrats,
13:23 puis en tombant gravement malade en avril et mai dernier
13:28 avec un AVC à la clé,
13:32 une amputation du pied en janvier dernier.
13:37 Alors, c'est vrai qu'il a tout perdu, tous ses contrats.
13:43 - Tout ? - Rien.
13:45 - Il n'a plus rien ? - Il n'a aucun revenu aujourd'hui.
13:47 - Il n'a plus rien ? - Plus rien depuis combien de temps ?
13:49 - Depuis l'affaire Parc des Princes, depuis un an.
13:53 - Donc la pluie ne touche rien du tout ? - Rien du tout, Cyril.
13:56 - D'accord. Benjamin ?
13:57 - Si jamais il est blanchi totalement, est-ce qu'il y a un recours ?
13:59 Parce qu'effectivement, il a perdu tous ses contrats, il n'a plus de travail.
14:01 Est-ce qu'il pourra se retourner contre les droits qu'il a accusés à tort ?
14:03 - Vous ne pouvez jamais en tout récupérer, Benjamin.
14:06 - C'est un problème, quand même. - Il y a un recours.
14:08 - Le recours, c'est quoi ? Vous savez, il a perdu sa mère, dernièrement.
14:12 Il a été amputé. Il a fait un AVC.
14:16 Quand vous êtes à ce niveau-là, il a perdu des supposés amis.
14:19 Mais vous savez ce que c'est, dans ce milieu ?
14:21 - Oui, il en a perdu beaucoup.
14:23 - Non, c'est quelqu'un que j'aime beaucoup, et surtout son papa aussi.
14:25 - Oui, on aime toujours sa famille. - Absolument.
14:27 - Mais donc, il n'a plus rien. Vous ne pouvez jamais récupérer.
14:30 Ce sera quoi ? De l'argent ? - Bien sûr.
14:32 - C'est une perte d'énergie. Vous avez perdu beaucoup.
14:35 - Il a été sali. - Il a été sali. Et ça, c'est irrécupérable.
14:37 - Oui. - Irrécupérable.
14:39 - Oui, Gilles. Dans l'affaire Duparc, Pierre avait parlé d'un coup monté.
14:42 Est-ce qu'il y a des gens qui ont voulu faire tomber Pierre Ménès ?
14:45 Et si oui, qui ? - C'est intéressant, Gilles, que vous disiez ça.
14:48 Parce qu'il y a un tweet qui a été utilisé par les fonctionnaires de police,
14:53 qui est scandaleux. Le PIG de ce jour-là, d'ailleurs, c'était le premier but de Messi.
14:58 Le match a eu lieu vers 17h-18h.
15:02 Un tweet dit « alerte » ou je ne sais pas quoi vers 3h du matin.
15:07 Je ne suis pas complotiste du tout. Je suis très rationnel.
15:11 Mais je me dis, un tweet qui est utilisé dans le fin fond du placard ou du tiroir,
15:17 ça me paraît parfois bizarre. Ça a été même souligné pendant l'audience.
15:21 Tout le monde a ricané. Parce qu'il y avait tellement, tellement ou si peu d'éléments
15:26 qu'on est allé chercher dans les fins fonds du tiroir, du tiroir.
15:30 La réalité, c'est que tout ça était n'importe quoi.
15:33 Et on a monté un dossier en épingle sur un fonds de décor médiatique
15:39 pour créer du buzz et une usine à gaz.
15:41 - Quand vous dites « on », vous pensez à des gens...
15:44 - Non, je pense qu'il y avait des gens qui avaient des comptes à régler avec Pierre Ménez.
15:46 Effectivement, ce n'est pas quelqu'un qui avait sa langue dans sa poche.
15:49 Je pense également qu'il y avait une certaine amertume pour certains
15:53 qu'on ait pu négocier à la miable avec Canal+.
15:56 Beaucoup auraient été contents qu'il soit fait licencié,
15:59 ce qui n'a pas du tout été le cas.
16:01 Parce que, je répète, aucun élément à charge dans l'affaire Canal+.
16:05 Il a eu une ordonnance de non-leur.
16:06 Donc, il ne s'en était blanchi totalement sur son ancien stagiaire.
16:10 Il vient d'être blanchi à 95% sur deux affaires sur trois.
16:14 Et la troisième, c'est juste parce qu'il a entrelacé les mains à un scandale d'État.
16:18 Voilà, donc si vous voulez, la caravane passe et les chiens aboient.
16:22 - Alors, enfin, Pierre Ménez, vous avez vu en exclusivité la réaction de Pierre Ménez
16:28 suite à son jugement aujourd'hui.
16:29 Il en veut à la plupart des médias,
16:31 qui n'auraient pas présenté les faits de manière correcte ou, selon lui, regardé.
16:34 - Je suis venu à faire cette vidéo parce qu'effectivement,
16:38 la manière dont tout ça est présenté par la presse n'est pas très correcte.
16:44 Je tiens d'ailleurs à remercier Yahoo, qui est le seul média à avoir titré
16:51 que j'étais relaxé sur deux affaires sur trois.
16:55 Les autres se contentent de dire que je suis condamné à deux mois avec sursis
17:02 pour agression sexuelle.
17:05 J'avoue que deux mois avec sursis et agression sexuelle dans la même phrase,
17:09 ça me choque un petit peu.
17:14 - Alors, je vous dis, là, et Valérie, je crois que tu es d'accord avec moi là-dessus,
17:19 c'est vrai qu'agression sexuelle et deux mois avec sursis, il y a un problème.
17:23 - Sans fichier. - C'est ça.
17:26 - Vous ne pouvez pas être condamné pour agression sexuelle si vous n'êtes pas dans le fichier.
17:29 - Je vais vous dire ce que vont lire les gens, et c'est pour ça que je voulais faire cette émission ce soir.
17:33 Parce que quand il y a un problème, on le dit.
17:35 Et nous, on sait revenir sur peut-être des erreurs qu'on a faites.
17:39 Moi, Géraldine, le discours de Géraldine, je trouve qu'il a été incroyable.
17:43 - Il faut être dans l'introspection ce soir. Parce que nous, on a été les premiers à faire ce sujet.
17:46 Je me souviens, avec Pierre, j'avais eu des mots plutôt assidus.
17:49 - Heureusement. Et moi, j'aime l'attitude de Géraldine.
17:51 - C'est comme une réflexion d'ensemble sur comment on doit traiter ces problèmes-là d'attitude sexuelle, de rapport homme-femme et tout.
17:57 - Elle a raison. Parce que je vais vous dire, moi, je vois tous les types là ce matin.
18:00 Et moi, c'est ça encore qui me rend fou avec des pseudo-journalistes, des charlatans, des gugus, comme je les appelle souvent.
18:08 Parce que vous allez sur les réseaux, tout le monde, partout, Pierre Ménez condamné, Pierre Ménez condamné.
18:12 Pourquoi ? Pour que vous cliquiez, pour que vous alliez voir encore.
18:15 Ce ne sont que des gens qui veulent faire de l'argent sur le malheur des autres et sur le buzz qu'ils peuvent faire autour de telle ou telle situation.
18:22 C'est inadmissible. Et vraiment, je vous dis, c'est devenu un problème majeur en France aujourd'hui.
18:29 Et je vous dis, je vois tous les sites. Pierre Ménez condamné, Pierre Ménez condamné.
18:33 - Je vais corroborer ce que vous dites, Cyril. - Vous lisez après dans l'article que...
18:36 - Je vais corroborer ce que vous dites. Moi, le 8 mars, quand je plaide, on passe 4 heures. De 9 heures à 13 heures.
18:41 Je vais vous dire une chose très intéressante, ce que vous dites. Je sors de l'audience. Je pose la question à tous les journalistes.
18:47 Alors, qu'est-ce que tu en as pensé ? Qu'est-ce que vous en avez pensé ? Ils me disent franchement, il n'y a rien. Il n'y a rien.
18:51 - Tous me disent rien. Je vois les titres du 8 mars. - Bien sûr.
18:54 - Ils me sortent les réquisitions du procureur. 8 mois de prison avec sursis. J'appelle le gendarme. Il y a 2 heures, tu me dis il n'y a rien.
19:02 - Ecoute-moi bien. Sache-le, c'est toujours comme ça. - Incroyable.
19:05 - Alors ça, tu vois, ça ne m'étonne pas du tout. Je sais que tu dis la vérité à 100 %.
19:09 à 100 %. - Incroyable.
19:11 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]