Jean-Luc Reichmann ému en évoquant sa mère

  • l’année dernière
Dans TPMP, Jean-Luc Reichmann est revenu avec émotion sur le décès de sa mère, sa plus fidèle téléspectatrice.
Transcript
00:00 qui était ta plus fédèle téléspectatrice, Josette.
00:03 Et c'est vrai que ton mot sur Insta était formidable.
00:07 T'as mis un mot qui a mis "Aujourd'hui, je pleure,
00:10 "mon coeur ne brille plus, le tien s'est éteint,
00:13 "ce soir, ta place sera vide à la belote,
00:15 "car tu es parti rejouer avec papa, une drôle de vie,
00:18 "tu mettais tous les jours du soleil dans ma vie, maman,
00:21 "avec tes mots si justes, tes réflexions si désarçonnantes."
00:24 Elle était fière de toi. -Non, mais c'est pire que ça.
00:27 -T'as une bande, vous êtes là, vous rigolez,
00:30 vous donnez vos avis, vous êtes hyper complémentaires.
00:33 Quand t'es animateur, en face à une caméra,
00:36 tu regardes un trou noir, tu parles pour qui ?
00:38 Moi, je parlais pour ma mère. Pendant 28 ans,
00:41 j'ai un peu les lèvres sèches, excusez-moi,
00:43 et pendant 28 ans, je disais bonjour à maman
00:46 en disant "Bonjour à tous, bienvenue, c'est le soleil."
00:49 Et c'était le soleil de maman.
00:51 Et un jour,
00:54 quand tu fais ta rentrée, fin août,
00:57 tu dis "Bonjour, il est midi."
00:59 Le soleil, il brille moins.
01:02 Le soleil, il brille très... Mais alors,
01:05 t'as un voile. Il a fallu que je respire,
01:07 comme il faut que je respire,
01:09 je m'attendais pas à ce qu'on parle de maman.
01:11 C'est une femme qui nous a toujours inculqué
01:14 le positivisme à l'extrême.
01:15 Tu sais, quand tu arrives, et que c'était une femme brillante,
01:19 mon père également, et que tu as un enfant handicapé
01:22 et que tu as une soeur, donc ma soeur,
01:24 qui est née, effectivement, handicapée.
01:26 -C'est toi qui as remarqué son handicap ?
01:28 -Oui, c'est moi qui l'ai remarqué, mais c'est elle aussi.
01:32 Comment transformer le négatif en positif ?
01:34 Ma petite soeur est sourde, donc, à un moment,
01:37 il faut que je trouve le mot juste,
01:39 et je m'aperçois qu'il y a un problème,
01:41 et que l'intonation, l'articulation,
01:43 va faire que...
01:45 Elle va me comprendre mieux.
01:46 Donc, j'ai découvert son handicap.
01:49 Et c'est pour ça que,
01:50 quand il y avait Michel Cotin,
01:52 j'ai demandé à ce que tous les programmes soient sous-titrés.
01:55 -Quel premier animateur a exigé, dans ton contrat,
01:58 de sous-titrer tes émissions ? -Evidemment, c'était pour ma soeur.
02:02 La première fois que j'arrive à Toulouse, à l'Union,
02:05 je dis à ma soeur, c'était la première fois à Noël,
02:07 "Ca va, ça te plaît, ce que je fais à la télé ?"
02:10 Elle dit "Oui, oui, oui, on va..."
02:12 Et je lui dis "Mais quoi, tu..."
02:14 "Non, il est en bas, il a la lumière, mais on va..."
02:17 "Mais, mais, mais..."
02:18 Je dis "Pardon, mais...
02:20 "Mais alors, tu comprends pas."
02:22 Je m'aperçois qu'à l'époque,
02:24 il n'y avait que les journaux télévisés,
02:26 puisque c'était Antiope qui sous-titrait pour les gens,
02:30 et c'était les infos.
02:31 Et il y avait la non-accessibilité
02:33 à toutes les personnes sourdes ou malentendantes.
02:36 Il faut juste que tu saches, Chéri,
02:38 qu'aujourd'hui, il y a 5 millions de personnes
02:41 qui sont malentendantes ou sourdes.
02:43 Nos parents, nos grands-parents, nous...
02:46 [Musique]

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