• il y a 2 ans
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Transcription
00:00 Bonjour Frédéric Letournier. - Bonjour Philippe.
00:02 - Vous êtes rendu, j'ai hâte d'y aller à la Fondation Louis Vuitton à Paris pour voir l'exposition dont tout le monde parle en ce moment.
00:07 - Et c'est en effet le rendez-vous culturel de ce printemps.
00:10 Basquiat Warhol à quatre mains, une proposition qui fait vraiment tourner la tête.
00:15 Et vous avez bien raison, elle n'a pas fait tourner que la mienne.
00:17 Au vu du monde qui faisait la queue pour rentrer en ce lundi gris du mois d'avril.
00:21 Deux noms, deux stars, deux icônes qui ont travaillé ensemble durant deux ans et demi, c'est tout, c'est à peu près tout,
00:27 entre 1983 et 1985, pour réaliser quand même quelques 160 œuvres.
00:32 70 d'entre elles sont donc présentées dans cette grande rétrospective, pour la plupart jamais montrées au grand public,
00:38 comme nous l'explique la directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton, elle s'appelle Suzanne Pagé.
00:43 - Je pense que tout le monde va être surpris parce que ces œuvres appartiennent à des collections privées,
00:50 et par définition les collections privées on ne les connaît pas.
00:53 Et donc Dieter Burckhardt a rassemblé un ensemble d'œuvres que personne ne connaît vraiment,
01:00 on en a vu quelques-unes bien sûr, mais quand on les connaît, ce sont des images.
01:05 Rien à voir entre une image et une peinture comme ça, la vibration n'existe pas dans l'une,
01:10 et elle est particulièrement prégnante ici, je dirais.
01:14 - Et ça les vibrations, je peux vous dire qu'on les ressent face à cette oile.
01:17 Ce que l'exposition nous propose également, c'est malin, c'est de nous raconter l'histoire de cette collaboration.
01:21 Le contexte de l'époque est important, les années 80, New York, Downtown.
01:26 Alors je ne sais pas si vous entendez, il y a du hip-hop.
01:29 Je ne sais pas si ça vous inspire, ça Vladimir Kosma, la musique hip-hop des années 80, de cette période-là ?
01:34 - Ça m'inspire beaucoup. - Beaucoup ?
01:37 - C'est une musique qui a des racines intéressantes, rythmiquement en parlant,
01:41 et c'est entré dans le répertoire.
01:45 - C'est devenu des classiques en fait ?
01:47 - C'est pas devenu les gestuels, tout ça c'est très beau, ça peut être très beau, c'est comme tout.
01:53 Vous savez dans l'art, on ne juge pas uniquement les genres,
01:57 on juge ce qu'on fait dans le genre respectif.
02:00 Il peut y avoir des chefs-d'oeuvre, il peut y avoir des méfaits.
02:02 - Il peut y avoir du moins bien aussi. Bon là c'était plutôt chef-d'oeuvre, je vous rassure.
02:06 Alors à ce moment-là, Warhol, il faut le savoir, donc je vous remets dans le contexte années 80,
02:10 il était encore enceinté bien sûr, mais il connaissait une petite perte de vitesse
02:13 parce qu'il multipliait les portraits des stars, un peu consensuel.
02:16 Basquiat lui, c'est un artiste émergent qui fait parler de lui.
02:19 Leur rencontre arrangée par le galeriste des deux artistes a donné un double portrait d'Osca Bessas,
02:25 une peinture de Basquiat qui les représente tous les deux, là je vais vous la faire passer,
02:28 vous allez voir, c'est très très très beau, d'Osca Bessas, donc,
02:31 que l'on peut voir dans la salle 1, mais surtout ça a donné lieu à une envie de travailler ensemble.
02:36 Pourquoi ? Et bien c'est Olivier Michelon, le co-commissaire de l'exposition, qui nous le raconte.
02:41 - Entre les deux artistes, il y a quasiment deux générations,
02:44 quelques différences évidemment d'âge, de culture,
02:47 mais aussi beaucoup de points communs sur une curiosité,
02:50 notamment sur les allers-retours entre l'art, je vais dire le high art, l'art des musées, et la culture populaire.
02:57 - Le galeriste dont je vous parlais tout à l'heure, Bruno Bischoffberger, c'est dur à dire,
03:03 propose à Basquiat, Warhol et Francesco Clemente de produire des œuvres sur le mode du cadavre exquis.
03:08 En fait, ils sont trois artistes, la toile est commencée en général par Warhol,
03:12 et puis après elle part dans les deux ateliers des deux autres artistes.
03:16 Mais rapidement, c'est seulement à deux qu'ils prolongent cette discussion.
03:19 C'est même Basquiat qui redonne à Warhol l'envie de peindre.
03:22 Chaque jour, ils travaillaient ensemble à la célèbre Factory,
03:25 et la plupart du temps sur des toiles gigantesques.
03:27 Des toiles qu'on peut voir à l'exposition.
03:29 - Et on découvre la façon qu'ils avaient de travailler.
03:30 - Tout à fait, on s'aperçoit qu'ils n'avaient pas de méthode à proprement parler,
03:33 mais l'exposition distingue différents groupes d'œuvres collaboratives.
03:36 On apprend très souvent que c'était Warhol qui commençait avec un logo peint à la main,
03:40 un paysage ou encore des titres de journaux.
03:42 Et Basquiat, en fait, il peignait par-dessus,
03:44 ce qui donnait souvent un résultat beaucoup plus politique,
03:47 avec des prises de position contre l'oppression, le racisme et les violences policières,
03:51 ou la société de consommation.
03:53 Ce qu'on va voir, c'est que c'est deux visions du monde,
03:54 deux visions de l'art différentes, qui se rejoignent sur la toile,
03:57 et c'est vraiment extrêmement beau.
03:58 - C'est donc à voir à la Fondation Louis Vuitton, cet expo, le titre c'est Basquiat-Warhol.
04:03 - Basquiat-Warhol a quatre mains, et c'est jusqu'à la fin, vous avez un petit peu de temps quand même.
04:06 - De toute façon, c'est facile à voir, il y a 50 personnes qui sont dans la rue, qui attendent.
04:09 - Vous ne pouvez pas la louper !
04:10 - Juste à côté, ce n'est pas le bon endroit.
04:12 Merci Frédéric, Culture Média continue,
04:14 c'est la dernière ligne droite, si j'ose dire, avec Vladimir Kosma, dans Culture Média.

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