Bernard Sananès, président de l’institut de sondage Elabe, était l'invité de BFMTV pour commenter les chiffres de l'impopularité d'Emmanuel Macron, qui multiplie les déplacements au contact des Français.
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00:00 l'impopularité, même chronique, tous les présidents l'ont connue.
00:03 Emmanuel Macron connaît, lui, et c'est la deuxième vague
00:06 de ce que l'on peut appeler l'hostilité.
00:08 Il a connu une première vague très forte au moment des Gilets jaunes.
00:11 Je rappelle toujours un chiffre qui est intéressant,
00:12 vous savez, dans nos enquêtes, quand vous voyez là "pas confiance",
00:15 ça se décompose entre ceux qui font plutôt pas confiance
00:19 et pas du tout confiance.
00:20 Au moment des Gilets jaunes, on était à plus d'un Français sur deux
00:23 qui ne lui faisait pas du tout confiance.
00:24 On a repris là une progression sur cet item, comme on dit dans notre jargon.
00:28 On est à 43 %, donc on voit bien que ce degré d'hostilité redevient très fort.
00:33 Alors, il redevient très fort, non seulement dans les électorats
00:36 qui n'ont pas voté pour Emmanuel Macron au premier tour ni au second,
00:40 mais également pour des électeurs qui ont voté Emmanuel Macron au second tour
00:44 et qui basculent aussi dans l'opposition, voire dans l'hostilité à Emmanuel Macron.
00:48 Et dans les déplacements, dans la stratégie,
00:50 je ne sais pas si on peut la qualifier de stratégie de reconquête,
00:53 il y a évidemment, la cible enseignante en est une des cibles,
00:58 l'idée de parler à des électeurs qui n'ont pas voté Macron au premier tour,
01:01 mais qui au second tour sont allés faire barrage à Marine Le Pen
01:05 et qui aujourd'hui ont considéré, on l'a vu dans des dialogues notamment aujourd'hui,
01:10 que finalement, il n'avait pas été entendu par Emmanuel Macron
01:14 et qu'il n'avait pas été respecté par leur choix d'apporter leur voix au second tour.
01:17 - Mais nous sommes d'accord pour dire que la nature, on va dire,
01:20 du rejet dont il fait l'objet en ce moment est d'un autre ordre que celui qu'on peut connaître.
01:24 Par exemple Jacques Chirac, François Mitterrand ou même le président Hollande.
01:29 - Oui, il est très différent.
01:30 Nicolas Sarkozy a suscité beaucoup d'hostilité,
01:33 mais en tout cas, son camp ne l'a jamais lâché.
01:36 Le camp d'Emmanuel Macron reste très fidèle, on est à 70%,
01:40 mais on note quand même un peu d'effritement au moment de la réforme des retraites.