Charles Ange Ginésy : "Que la France prenne un dispositif d'urgence pour faire face à l'afflux migratoire"
Charles Ange Ginésy est l'invité de L'Interview à la une qui sera mise en ligne ce samedi 22 avril à 10 heures sur les sites internet de Nice-Matin et de notre partenaire, Radio Emotion.
Dérèglement climatique, désertification médicale, politique locale et nationale : le président Les Républicains du conseil départemental des Alpes-Maritimes est interrogé sur de nombreuses questions d'actualité. Parmi elles, la raison pour laquelle l'Etat a réquisitionné mercredi à Menton un gymnase en vue d'y abriter des mineurs étrangers isolés. Le Département est-il dépassé ? Réponse de Charles Ange Ginésy : "Nous faisons face quand l’afflux est régulier. Aujourd’hui, c’est un afflux massif, en augmentation de 40 % par rapport à 2022. 1315 mineurs sont entrés dans le département au premier trimestre 2023 contre 920 sur la même période en 2022. Sur les 15 000 mineurs entrés en France en 2022, plus de 5 000 sont entrés par les Alpes-Maritimes ! Cela concerne toute l’Europe. L’Italie a pris un dispositif d’urgence pour faire face à cet afflux. Il faudrait que la France fasse de même pour que l’Etat prenne en main cette responsabilité."
Dérèglement climatique, désertification médicale, politique locale et nationale : le président Les Républicains du conseil départemental des Alpes-Maritimes est interrogé sur de nombreuses questions d'actualité. Parmi elles, la raison pour laquelle l'Etat a réquisitionné mercredi à Menton un gymnase en vue d'y abriter des mineurs étrangers isolés. Le Département est-il dépassé ? Réponse de Charles Ange Ginésy : "Nous faisons face quand l’afflux est régulier. Aujourd’hui, c’est un afflux massif, en augmentation de 40 % par rapport à 2022. 1315 mineurs sont entrés dans le département au premier trimestre 2023 contre 920 sur la même période en 2022. Sur les 15 000 mineurs entrés en France en 2022, plus de 5 000 sont entrés par les Alpes-Maritimes ! Cela concerne toute l’Europe. L’Italie a pris un dispositif d’urgence pour faire face à cet afflux. Il faudrait que la France fasse de même pour que l’Etat prenne en main cette responsabilité."
Transcript
00:00 faisons face avec une progression normale, c'est-à-dire un temps où l'afflux est
00:05 régulier, on arrive à satisfaire à notre obligation. Aujourd'hui ce n'est plus un
00:10 afflux régulier, c'est un afflux massif que nous constatons, que j'avais déjà indiqué.
00:14 Il est de quel ordre cet afflux ? Aujourd'hui sur 2003 il est à une augmentation de 40%
00:20 par rapport à 2022. Nous sommes donc sur un chiffre de 1300 mineurs qui sont rentrés
00:26 sur notre territoire en 2023 contre 920 en 2022. Mais surtout nous sommes sur un afflux
00:33 massif qui consiste à dire qu'en 2022 il y a eu 15 000 mineurs sur le territoire national
00:40 et il y en a eu plus de 5 000 dans les Alpes-Maritimes. C'est dire que nous sommes un département
00:45 pour lequel effectivement la loi nous confie les mineurs non accompagnés mais dans une
00:51 situation normale. Cette situation n'est plus normale, elle est devenue exceptionnelle
00:56 par rapport à ce flux migratoire qui concerne la France mais qui concerne l'Europe. On
01:01 voit que l'Italie a pris un dispositif d'urgence pour faire face à cet afflux. Il faudrait
01:06 que la France fasse de même, c'est ce que nous demandons pour que l'Etat prenne en
01:10 main cette responsabilité.