Nous avons reçu le rédacteur en chef de 90Football.fr Arnaud Tulipier ce lundi dans le Talk. Il a couvert pendant 9 ans la Ligue 2 pour France Footbal et connait parfaitement ce qui se joue pour la lutte à ma montée. Il donne l'ingrédient indispensable.
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00:00 - Ça va se jouer sur quoi ? S'il y a un élément sur lequel ça va se jouer ?
00:02 La lutte ?
00:03 - C'est dans la tête.
00:04 Si vous refaites les mêmes erreurs, mentalement,
00:09 c'est même pas de la tactique, c'est même pas du tout...
00:11 C'est dans la tête, c'est sûr que c'est dans la tête.
00:13 Assez souvent, il y a des clubs qui descendent et on entend
00:18 "Ah mais ils étaient pas...", un peu Bordeaux l'année dernière pardon,
00:22 "Ah ils méritaient pas de descendre, ils avaient pas l'équipe pour descendre".
00:26 Ben oui mais ils étaient pas conditionnés pour se maintenir.
00:28 Là c'est un peu pareil pour la montée.
00:31 Sauf que ça s'inverse.
00:32 C'est-à-dire que ceux qui sont obligés de monter,
00:35 et je reste persuadé que Bordeaux est obligé de monter,
00:37 mais ça c'est encore un autre débat.
00:38 - Oui, on le sait aussi.
00:41 - Ça te met une pression qui peut t'alourdir les godasses,
00:45 mais c'est évidemment qu'il faut qu'ils montent sos chauds,
00:47 ils seraient très contents de monter,
00:48 mais j'ai presque peur que ce soit Bordeaux qui ait le plus à perdre.
00:52 Donc il va falloir être très très très costaud.
00:54 Et c'est là où Guillaume peut peut-être avoir son rôle à jouer
00:56 parce qu'il a un peu connu ça.
00:58 Et c'est un savant mélange à trouver.
01:02 Alléger les têtes pour ne pas être paralysé par la peur de malfaire,
01:07 tout en leur rappelant les fondamentaux et la direction à prendre,
01:12 qui est celle qui mène au-dessus.
01:14 Donc finalement, attention aux têtes.
01:18 Et c'est pour ça que je suis un petit peu inquiet de ce que j'ai vu,
01:21 on y revient, contre MESS,
01:25 parce que je n'ai pas vu une équipe qui prenait en main son destin.
01:30 Après, ça peut leur servir de déclic.
01:32 Des déclics, ça arrive des fois dans une saison,
01:35 on ne sait pas quand, on ne sait pas où.
01:37 Sans doute qu'on s'est dit un peu vite que New York avait été un déclic,
01:40 c'est-à-dire que tu prends une volée,
01:41 celle-là je l'avais d'ailleurs,
01:42 j'étais sûr que New York allait battre Bordeaux,
01:44 ne me dites pas qu'il est contre Bordeaux,
01:46 non mais je ne sais pas pourquoi,
01:47 celle-là je l'avais sentie, il y a plein de trucs que je ne sens pas,
01:48 mais ça, j'avais un peu entendu les Bordelais, tout ça,
01:51 je m'étais dit, oula, ils arrivent un petit peu trop conquérants.
01:55 Peut-être que cette giflette contre MESS,
02:00 ça va servir un peu, vous savez, ça réveille,
02:02 des fois de prendre une baffe.
02:03 Donc, vous voyez, il y a Donatien qui dit,
02:07 est-ce que tu penses que l'on peut être champion ?
02:09 Il ne faut pas penser au titre de champion,
02:11 c'est une erreur ça, si je puis me permettre, Donatien.
02:13 Je pense qu'il faut monter et le titre de champion,
02:16 tu n'en as rien à faire,
02:17 personne ne s'en souvient trois mois plus tard de qui est champion,
02:19 vraiment.
02:19 Donc, c'est super, ça met une ligne,
02:22 tu as un beau trophée ou pas d'ailleurs,
02:23 mais ça c'est un autre débat.
02:24 Tu es super content, tu peux faire la fête,
02:27 mais enfin, tu peux faire la fête aussi,
02:28 aussi bien en montant sans trophée,
02:30 et ça se passe très bien,
02:32 et c'est très bien de remonter.
02:33 Vraiment, le titre de champion,
02:34 il faut se focaliser sur la remontée,
02:36 c'est le plus important,
02:37 et ça se jouera forcément dans la tête,
02:39 et un peu ailleurs,
02:40 mais la décence m'interdit de dire où,
02:42 mais vous avez compris.
02:43 Donc, voilà, il faut des hommes,
02:47 il y a beaucoup de garçons,
02:48 il faut qu'ils deviennent des hommes en très peu de temps,
02:51 c'est là où on voit les champions,
02:52 c'est là où on voit les grandes équipes,
02:53 c'est là où on voit les mudders,
02:54 c'est là où on voit ceux qui méritent,
02:56 ceux qui veulent.
02:57 Bon, mais c'était clair.