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Victoria Bedos : “J'ai senti la présence de mon père”
Musique est protégé des droits d'auteur par: https://www.ntmediastudio.com/
Musique de fond utilisée dans vidéo de cette chaîne: https://www.youtube.com/channel/UCIZ8_Xpxgn_lONAp32IEJqA
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NewsTranscription
00:00 Dans la famille Bedos, je demande Victoria, 38 ans, seconde fille de Guy et petite sœur
00:14 de Nicolas.
00:15 Un clan doué où il n'était pas aisé de se faire un prénom.
00:20 Mais Victoria y est parvenue.
00:25 Scénariste de la famille Bélier, cette ancienne journaliste passe aujourd'hui à la réalisation
00:34 avec la plus belle pour aller danser, son premier film sorti ce mercredi 19 avril.
00:39 Et qui, à nouveau, met en scène une adolescente à l'entourage hors norme.
00:46 Marie-Luce vit dans la résidence pour personnes âgées gérée par son père, Philippe Catherine,
00:51 étonnant, qui ne veut pas la voir grandir.
00:53 Dans la vie, Victoria Bedos est une femme épanouie, en couple avec l'entrepreneur
01:02 Romain Battesti et maman d'une petite Zelda de 3 ans et demi, arrivée alors qu'elle
01:07 croyait ne pas pouvoir donner la vie.
01:09 Mais pour imaginer ce personnage, elle s'est clairement inspirée de son adolescence, période
01:17 de sa vie qu'elle n'a pas franchement aimée.
01:19 Supérieure à Supérieure à Victoria Bedos est devenue une vraie fashionista, la preuve
01:27 en image.
01:28 Gala, à 14 ans, l'héroïne de votre film grandit au milieu de personnes âgées.
01:33 Est-ce un clin d'œil au fait que vous aviez 50 ans d'écart avec votre père ? Victoria
01:40 Bedos, j'ai été élevée par un père âgé et si estivré que, comme Marie-Luce, j'étais
01:45 entourée de personnes d'une autre génération que la mienne qui m'attirait et dont je partageais
01:50 les goûts.
01:51 J'écoutais de la chanson française alors que les autres aimaient le rap.
01:57 A l'école, j'étais plus amie avec mes profs qu'avec les autres élèves.
02:04 Et le décalage était d'autant plus grand que j'avais sauté une classe et que j'étais
02:10 en retard physiquement, très enfantine.
02:13 Gala, vous ne ressembliez pas aux filles de votre âge ?
02:18 B.
02:19 Non.
02:20 Longtemps, j'ai été un garçon manqué.
02:26 Je portais des perfectos, des centiagues, je sifflais avec les doigts.
02:30 A 14 ans, je me suis même coupé les cheveux très courts.
02:37 On m'appelait jeune homme.
02:38 Pourtant, je rêvais d'être une fille mais je n'y arrivais pas.
02:43 Ces différences que je chéris aujourd'hui étaient douloureuses à un âge où tout
02:50 ce qui sort du lot isole.
02:51 Mon adolescence n'était pas la meilleure partie de ma vie.
02:57 Gala, votre père avait-il, comme celui de Marylou, du mal à vous voir grandir ?
03:05 V.
03:08 Oui, je me suis directement inspirée de lui pour ce trait de caractère.
03:14 J'étais sa petite dernière, ce qui renforçait chez lui cette frayeur qu'ont tous les papas
03:22 de me voir grandir, devenir une femme, et avoir des petits copains, rire, mais si esti
03:28 très touchant finalement, car cette peur était liée à l'amour qu'il me portait.
03:32 Gala, avec Nicolas, vous avez marché sur ses traces en choisissant des métiers artistiques.
03:40 Suivaient-ils vos premiers pas avec attention ?
03:45 V.
03:47 B.
03:49 On lui racontait nos projets et il nous a regardés.
03:52 Mais comme le font tous les papas.
03:53 Sur le plan professionnel, il avait un regard très juste et on avait confiance dans l'exigence
04:01 qu'il avait vis-à-vis de nous parce qu'il l'avait eu dans sa propre carrière.
04:05 Gala, et votre frère, qui a déjà quatre films compteur, vous a-t-il aussi donné des
04:13 conseils pour passer à la réalisation ?
04:15 V.
04:16 B.
04:17 On ne partage pas tout parce qu'on n'a pas le même univers.
04:22 Mais on a discuté, oui.
04:26 Et la veille de mon premier jour de tournage, il m'a envoyé un long texto avec plein de
04:31 petites recommandations et de pièges à éviter, que je relisais régulièrement tout
04:35 au long de cette aventure.
04:37 C'était mon pense-bête.
04:41 Rire.
04:42 Gala, votre père est parti le 28 mai 2020, suite à une maladie d'Alzheimer.
04:49 Près de trois ans plus tard, diriez-vous que sa mort vous a permis de grandir ?
04:55 V.
04:56 B.
04:57 Je ne suis pas plus libre ou moins libre qu'avant.
05:02 Je suis juste triste.
05:06 Et inconsolable.
05:07 Mon père avait écrit un livre intitulé "Inconsolable et gay".
05:15 Eh bien je suis dans cette humeur.
05:18 Mais je sais que son esprit me protège.
05:20 Sur le tournage de mon film, j'ai senti sa présence bienveillante.
05:27 Après, on y croit ou pas ? Moi, j'y crois.
05:34 Crédit photo, Bordemoreau.
05:36 Sous-titres par David @nvthlss.
05:43 Merci à mes tipeurs et souscripteurs !
06:03 Merci à mes Tipeurs et souscripteurs !