Les intimidations et violences contre les élus : scandaleuses ou légitimes ?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Jean-Michel Fauvergue et Bruno Milliene, député et porte-parole du modem et du groupe modem à l’assemblée nationale.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2023-04-25##
Transcript
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:03 Et donc après la promulgation de la réforme des retraites, les déplacements sur le terrain se multiplient
00:08 pour les membres du gouvernement, sous les bruits des casseroles,
00:11 et face à, ce serait le moment pour en tout cas les vendeurs des casseroles de faire de la pub,
00:15 et face à des opposants toujours mobilisés contre la réforme des retraites,
00:18 en un mot Philippe, c'est totalement le chat-hue je dirais.
00:22 Ah oui, le gros chat-ue.
00:23 Papa Ndiaye a été bloqué hier dans un TGV en Gare de Lyon,
00:26 il a dû être extrait par la police.
00:28 Rima Abdul-Malak, on a entendu vous à l'heure interpellée.
00:31 On peut se dire une extraction.
00:33 Extraction.
00:34 Extraction aussi, oui.
00:35 C'est chef du RET qui le dit.
00:37 Mais à l'école, c'est une peste.
00:42 Là, je vois votre visage Philippe David.
00:47 Rima Abdul-Malak interpellée hier soir à la cérémonie,
00:49 Eric Dupont-Moriti.
00:51 La prochaine fois, on pourrait voir les réponses.
00:52 Et on ne dit pas exfiltré non plus.
00:54 On ne dit pas exfiltré.
00:56 Accueillie en sarthe avec des casserolades, bref.
00:58 Est-ce que pour vous, ça vous choque ?
01:00 Ces intimidations et ces violences ?
01:02 Vous trouvez ça inadmissible dans tous les cas de figure ?
01:05 On vous attend au 0826 300 300.
01:07 On vous attend au 0826 300 300.
01:09 Et vous dites que c'est légitime à 87%.
01:15 Et on va parler avec notre invité.
01:18 Bruno Milian est avec nous, député et porte-parole du MoDem
01:20 et du groupe MoDem à l'Assemblée nationale.
01:22 Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:23 Bonsoir.
01:25 Bonsoir Bruno.
01:26 Pardon de vous avoir fait attendre.
01:27 Mais bon, vous savez, on est dans un...
01:28 C'est d'abord que le débat d'avant était important.
01:30 Il faut se conculter.
01:32 C'est la cour de récré ici.
01:34 On va revenir sur cette réforme, sur ces déplacements, sur ces casseroles.
01:40 Philippe Ilger, vous êtes plutôt du genre de Macron de dire
01:44 « Voilà, ce broi ne sert à rien, de toute façon on ira jusqu'au bout ».
01:47 Est-ce qu'ils ont raison finalement de se mobiliser et d'aller jusqu'au bout de leur côté ?
01:51 Est-ce que ce chahut finalement, ce n'est pas inaudible ?
01:54 Je constate en tout cas qu'il ne fait plus bon être ministre à l'heure actuelle.
01:59 Oui, c'est compliqué.
02:00 Deuxième élément, on peut être en opposition politique avec Emmanuel Macron
02:05 et ne pas aimer sa personnalité, mais je continue à penser que...
02:11 Et je ne mets pas tout sur le même plan.
02:13 Les casseroles et les intimidations, les outrances, voire les risques de coups.
02:19 Là, je trouve ça scandaleux de la part du citoyen qui vient au prétexte souvent totalement pervers.
02:30 Je le lis souvent qu'Emmanuel Macron, au début de son mandat,
02:35 avait eu quelques paroles qui pouvaient apparaître maladroites,
02:39 mais qui justifiaient les violences d'aujourd'hui en disant « Il nous a insultés, donc on l'insulte, on insulte les politiques ».
02:46 Je pense que profondément, il y a une dégradation du tissu démocratique
02:51 et je suis effaré quand je vois que des gens, même des gens évolués,
02:56 sont prêts à justifier toutes ces intimidations et toutes ces violences.
03:01 Peut-être François Sebastien, par exemple ?
03:03 Bien sûr, moi je ne les justifie pas, elles font partie...
03:05 Vous savez, on peut dramaturger, comme le fait Bernard Guetta,
03:09 en ramenant sciemment un symbole d'extrême droite, les casseroles,
03:12 parce que c'est vrai que Pinochet les avait organisées contre Allende,
03:15 et ensuite après, les partisans, donc d'un seul coup,
03:18 les gens qui seraient dans la rue seraient d'extrême droite,
03:21 il faut savoir, Mélenchon, est-ce que c'est Chavez ou est-ce que c'est Pinochet ?
03:24 Ou alors en faire un folklore, moi je pense que ça fait partie de la vie démocratique,
03:28 qu'est-ce qu'il y a de si dramatique à faire ça, un concert de casseroles ?
03:33 Louis-Philippe déjà, Adolphe Thiers en est ramassé pendant des mois !
03:36 J'ai mis à l'exclusion les casseroles, François !
03:38 Mais quel est le problème ? Est-ce qu'il y a quelqu'un qui est tapé ?
03:41 Est-ce qu'il y a quelqu'un qui est blessé ? Qui est blessé ?
03:44 Mais arrêtez ! Le député qui n'a pas pu se déplater à la fête de la fraise, où est le drame ?
03:50 Moi je continue à penser que ça fait partie de la vie démocratique,
03:54 et par ailleurs sur les insultes, un sondage hier disait 56% des Français
03:59 considèrent qu'il est normal d'insulter Emmanuel Macron.
04:02 Moi je ne ferai absolument pas des doigts d'honneur, ce n'est pas du tout mon genre, je m'en moque.
04:05 Le premier qui coupe les gens pour se faire battre, c'est lui,
04:08 il se fait prendre en photo à la Guadeloupe, et non !
04:11 Le deuxième point, non je termine, quand on est président de la République,
04:14 j'avais dit qu'il le paierait très cher, je veux emmerder les non-vaccinés.
04:18 On ne parle pas comme ça, on ne parle pas comme ça aux gens,
04:21 donc à un moment donné vous parlez de la dégradation,
04:23 je pense que les présidents dégradent eux-mêmes la fonction.
04:26 Jean-Michel Fauvergue, je crois qu'il faut arrêter avec les normes,
04:30 moi je suis contre mais, le mais, le mais c'est beaucoup.
04:32 Non il n'y a pas de mais, je ne suis pas contre moi, je ne suis pas contre du tout.
04:35 En fait en réalité, là dans le débat qui nous occupe aujourd'hui,
04:39 - On en a bien dit tout à l'heure François, vous avez dit "je suis contre mais contre quoi ?"
04:44 - Contre les casseroles et les insultes.
04:49 Dans le débat qui nous occupe aujourd'hui, je pense qu'il y a deux choses,
04:53 ce bris de casserole, en réalité on s'en fout un peu,
04:56 parce que d'abord d'une manière générale, les choses à un certain moment vont s'arrêter,
05:02 et ensuite une ré... - En contre comment tu parles ?
05:05 - Une révolution... - Genre il faut les laisser faire leur crise ?
05:07 - Oui, oui, oui, une révolution faite avec des bris de casserole,
05:13 a priori ça ne fait pas énormément peur, ça ne fait pas énormément trembler le pouvoir en place.
05:18 La deuxième chose, c'est que c'est tout à fait différent,
05:23 qu'à la fois d'insulter, de menacer et de passer aux actes éventuellement.
05:28 Même l'insulte c'est quelque chose qui n'est pas tolérable,
05:32 elle n'est pas tolérable mais tout simplement parce qu'elle n'est pas tolérable dans la vie de tous les jours.
05:36 On a une certaine civilité, une certaine politesse qu'on apprend à nos gosses, à nos enfants...
05:40 - Mais où tu veux que j'insulte ? - Non mais il y a des vraies insultes, il y a des vraies insultes.
05:45 - De quoi tu parles ? Depuis la nuit des temps, les élus se font insulter ?
05:49 - François, François, François, Bruno Milienne, monsieur le député, porte-parole du modèle et du groupe...
05:56 - Bonjour Bruno. - Dans ce contexte, perturber les membres du gouvernement, c'était prévisible j'imagine ?
06:01 - Oui c'était prévisible et tout ça vient après, et vous le voyez bien, une montée depuis des années,
06:07 d'une forme de populisme et de bad buzz et de fake news,
06:12 parce que quand on remet la vie réelle et la réalité de ce qui se passe sur le terrain,
06:17 tout d'un coup ça devient un peu différent.
06:19 Si vous prenez la réforme des retraites, les 64 ans, le mécontentement, j'entends parfaitement, il n'y a aucun souci.
06:24 Mais enfin, dire que cette réforme est plus injuste que ce qu'on connaissait avant, c'est faux.
06:30 Il y a eu des mesures sociales qui ont été adoptées bien plus importantes que ce qu'on avait sous la loi précédente.
06:35 Je vous prends par exemple les carrières longues.
06:37 Les carrières longues sous la loi Touraine, qui était donc le régime sous lequel on est,
06:41 c'était 45 ans de cotisation. Aujourd'hui c'est 43. On a gagné deux ans.
06:46 - Donc c'est la double peine là Bruno, vous savez très bien que c'est la capitale.
06:50 - François, s'il vous plaît, j'ai failli être votre directeur de campagne pour les présidentielles, vous n'allez pas me couper ?
06:56 - Allez François, laissez-le s'il vous plaît.
06:59 - Donc voilà, si on met simplement un petit peu de réalité dedans et si on arrête de raconter des fake news.
07:04 Je vous prends la dernière en date. La dernière en date, le vice-président, vous en avez parlé, de Mayotte, serait un macroniste.
07:11 - Non, non, il est LR. Non, non, j'ai dit qu'il était LR moi. Je n'ai pas dit qu'il était macroniste.
07:15 - Oui, oui, non, mais vous, vous l'avez dit. D'autres de vos amis ont dit l'inverse.
07:19 - Non, non, non, il est LR. - Donc voilà, tout ce qu'on peut déverser de haine et de fake news sur les réseaux sociaux,
07:25 ça agite effectivement une forme de légitimité de la violence qui est pourtant insupportable.
07:30 Et non, on n'insulte personne. Moi, je n'insulte pas mes opposants politiques, je n'insulte pas les gens dans la rue,
07:36 je n'insulte pas mon voisin, même s'il fait de la musique à 2h du matin, j'essaye d'être un peu civilisé.
07:41 Donc ce qui est valable pour n'importe quel citoyen. - Et à 3h ?
07:45 - À 3h j'essaye de dormir.
07:49 - Non mais Bruno, il me semble même que votre réponse est trop aimable, parce qu'au fond, moi ce qui m'inquiète,
08:00 c'est le fait qu'on n'a plus le droit de s'opposer à Emmanuel Macron sans le faire par des procédés qui n'ont plus rien de civil.
08:11 - Qu'est-ce qu'il y a d'insipide ? - Non mais attendez, ma chère Franchois, je trouve...
08:18 - Qu'est-ce qu'il y a de brutal dans les casseroles ? - Je vais prendre l'exemple qui s'est déroulé en Alsace.
08:24 Je ne trouve pas normal, dans un pays où la démocratie est respectée, qu'on ait une femme à 10 mm d'Emmanuel Macron
08:35 et qu'il lui crache sa haine au visage. Ça n'est pas normal.
08:39 - C'est la vie ? - Non, c'est pas la vie.
08:42 - François, ça va se pirer quand même. - Attendez François, et ça me paraît grave que vous...
08:47 - Ce qui n'est pas grave, c'est que vous ayez une mémoire de poisson rouge.
08:50 - Non, ne nous enfermez pas dans le passé que vous connaissez.
08:54 - Je vous enferme, parce que là, vous êtes en train de faire de la victimisation, je vais vous expliquer pourquoi je vous enferme.
09:00 Quand Lionel Jospin se prend la haine d'élu pendant la campagne...
09:04 - Je ne l'admets plus, François. - Mais moi je l'admets.
09:07 - Non, mais vous nous parlez de votre expérience. - Mais ce n'est pas une expérience.
09:12 Excusez-moi, c'est une expérience collective.
09:15 Lionel Jospin sur toutes les chaînes de télé se prend la haine d'élu.
09:18 Jacques Chirac se fait cracher dessus à Montelajoli.
09:22 - Mais ce n'est pas acceptable. - Mais je n'ai pas dit ça, ça fait partie de la vie politique.
09:26 - Non, mais il ne faut pas accepter aussi. - Mais arrêtez votre cinéma.
09:30 En faire un fait sur Emmanuel Macron, c'est encore de victimiser.
09:35 - Ça ne marche pas, arrêtez votre cinéma. - Mais je ne cherche pas à vivre.
09:38 - Mais il n'y a rien de grave. - Il va au contact, François.
09:41 - Il est très courageux, avec 700 séquelles. - Mais non, Bruno Milienne qui vous regarde.
09:45 - Jean-Michel Fauvert, bien venu. - Jean-Michel, allez, on se détend.
09:49 0826 300 300, dites-nous des choses.
09:52 - Je voulais juste poser témoignage de ce que j'ai vécu sur le quinquennat précédent où j'étais avec Bruno.
10:07 C'était insupportable de voir comment les gens se comportaient à l'intérieur de l'hémicycle et à l'extérieur.
10:15 - Il n'y avait pas beaucoup de LFI pourtant. - Il y en avait 17, mais ils foutaient un bordel.
10:19 - Bien sûr, ils sont mal élevés, vous êtes très bien élevés, c'est le cercle d'arraison.
10:24 Mais vraiment, ça ne marche plus, changez de disque.
10:27 - Mais François, vous pouvez admettre qu'il parle de son expérience.
10:30 - Mais je connais la rhétorique, c'est pour ça. - Faites pas de déni non plus.
10:33 - Mais on connaît, j'avoue. - Tout ça pour dire qu'à un certain moment,
10:40 il y a des gens qui en ont marre d'entendre ça.
10:43 On est élevés avec des principes, avec des civilités à respecter, et à respecter dans tous les cas.
10:53 Qui plus est, quand vous avez des gens qui représentent l'autorité.
10:56 Un président de la République, c'est pas rien, un Premier ministre, c'est pas rien.
10:59 Ça se respecte aussi, par la fonction aussi.
11:02 Donc à un certain moment, il faut se calmer sur un certain nombre de choses.
11:06 Et ça n'est pas acceptable, même si aujourd'hui c'est vulgarisé à un point tel que...
11:12 On a du mal à revenir en arrière.
11:14 Il faut se rappeler le fait qu'on doit le respect aux gens qui sont en face de nous,
11:19 auxquels qu'ils soient. - Il faut qu'ils aient un comportement de niveau présidentiel.
11:23 - Bruno Milienne, est-ce que c'est pas une escalade à force ?
11:26 Parce que là, on sait pas où ça va s'arrêter en fait.
11:28 - Moi je suis assez inquiet, je vais vous dire, pour la démocratie,
11:31 si ça continue comme ça, un moment, les choses ne seront plus contrôlables.
11:35 Donc voilà, c'est ça mon inquiétude.
11:37 Et puis pour revenir sur ce qui est fait aux élus, mais pas seulement ce qui est fait aux élus,
11:40 vous avez vu l'histoire de cette femme dans les roues à Montpellier
11:43 qui s'est fait attaquer dans le tramway parce qu'elle avait demandé à quelqu'un de se lever.
11:47 C'est la violence gratuite, c'est partout.
11:50 Demandez au maire, demandez au maire, il n'y a jamais eu autant de démissions de maires,
11:55 d'élus qui sont à proximité de leurs citoyens que depuis ces dernières années.
11:59 C'est bien qu'il y a une violence qui monte, alors elle est peut-être justifiée,
12:03 il faut en travailler les causes, mais elle n'est pas acceptable.
12:06 Enfin franchement, Françoise, vous ne pouvez pas dire que c'est comme avant, ce n'est pas vrai.
12:11 Pourquoi vous mélangez les tramways, etc. ? Je vous parle strictement.
12:15 Expliquez-moi à tous les trois ce qu'il y a d'incroyable à voir des concerts de casserole.
12:19 Non, ça ne sert à rien.
12:21 Arrêtez, mais on s'en fout de ce que vous pensez.
12:24 Mais ça ne sert à rien.
12:25 Excusez-moi.
12:26 Vous discutez avec des gens avec lesquels vous ne pouvez pas vous faire encore.
12:30 Est-ce que vous pouvez admettre qu'il y a une rupture d'opinion par la façon dont la loi a été menée avec le 49-3 ?
12:39 Admettez-le, bon sang de bois, on fait comme si de seul coup tout ça tombait du sien.
12:44 Non, ce n'est pas vrai.
12:46 Mais on est d'accord.
12:48 Vous-même, vous me tirez des conclusions de la communication.
12:52 Pourquoi c'est délirant ?
12:54 S'il vous plaît, s'il vous plaît.
12:56 Bruno, Bruno, deux secondes. On laisse Philippe Bilger finir et on revient à vous.
13:00 Bruno, est-ce que vous ne trouvez pas tout de même, et là je ne veux pas rejoindre Françoise de Goy,
13:07 parce que les deux postures n'ont rigoureusement rien à voir les unes avec les autres,
13:15 qu'Emmanuel Macron ait eu parfois des attitudes à une certaine époque grossières, des propos discutables.
13:22 Est-ce que ça au moins vous l'admettez ?
13:25 Et pour moi ça ne justifie pas les violences, les intimidations et les insultes d'aujourd'hui.
13:32 Ça ne justifie pas ? Alors oui, oui je l'admets, et tout le monde, même lui d'ailleurs,
13:37 sur certaines phrases il l'admet, il l'admit au lecteur du Parisien.
13:40 Dernière chose que je voulais dire, Françoise, et j'ai toujours été, vous le savez très bien, honnête sur cette entête,
13:45 d'ailleurs sur toutes les autres aussi.
13:47 Mais franchement, ce qui amène la colère sur cette réforme des retraites,
13:53 on est d'accord, c'est les 64 ans. On n'a parlé que de ça.
13:57 Le reste on n'en a pas parlé. Les progrès sociaux on n'en a pas parlé.
14:02 Le fait que les syndicats sont dans la duplicité, parce que, je suis désolé, mais Algiers-Carco,
14:07 le régime complémentaire, le point de bascule à 64 ans est déjà fait depuis longtemps,
14:12 alors ça s'est géré uniquement par les syndicats.
14:15 Personne n'en a parlé, et aujourd'hui on a une cause de remoyau en 2027 dont personne ne parle.
14:21 - Mais ne m'explique pas ça, on chante. - Françoise, s'il vous plaît.
14:23 - Comment voulez-vous que si on reste sur les 64 ans, ils ne soient pas mécontents ?
14:26 - Françoise, s'il vous plaît, vous restez avec nous, on revient dans un instant.
14:30 Bruno Milienne, restez là. - On va continuer le débat, restez Bruno Milienne.
14:33 - On fait une petite pause. Vous pouvez nous appeler 0826 300.
14:37 Est-ce que vous trouvez que cette violence et cet hystérie collective est légitime ?
14:41 Est-ce que vous dites qu'il faut que ça s'arrête, que c'est une escalade 0826 300 300 ?
14:46 On vous attend jusqu'à 19h. Françoise, regardez ce que vous avez à dire, on revient dans un instant, tout de suite.
14:51 - Bienvenue les amis, bienvenue dans les vraies voix. C'est un débat animé, mais bon c'est bien.
14:55 - C'est démocratique, c'est comme ça. - Avec nos amis, Philippe David est avec nous,
15:00 bien sûr on est ensemble jusqu'à 20h. Philippe Bilger est avec nous,
15:02 avec Françoise de Gouin et Jean-Michel Fauvergue, et aussi notre ami Bruno Milienne,
15:06 enfin je dis notre ami, notre invité, pardon. - Sucu, on est à vous.
15:09 - Député et porte-parole du MoDem et du groupe MoDem à l'Assemblée nationale.
15:13 Et on revenait sur ces perturbations. On disait, je recontextualise si vous permettez,
15:17 Françoise, de dire que finalement, c'est légitime, les insultes, la violence, est-ce que c'est légitime ?
15:22 Vous trouvez ça scandaleux pour l'instant ? Vous dites que vous trouvez ça plutôt assez légitime.
15:27 Nous on se pose la question en disant, est-ce que finalement cette escalade,
15:30 qu'on disait avec Monsieur le député, où ça va finir ? Et là Françoise vous intervenez.
15:34 - Moi, mon sentiment, je le redis, parce que je sais que Philippe Bilger n'aime pas ça,
15:37 mais la réalité c'est que je pense que dans le contact avec les élus, il n'y a pas d'escalade,
15:42 je le redis, je redis que pour le moment, dans ces histoires-là, personne ne s'est fait tabasser,
15:47 aucun élu, je vois bien celui qui s'est enfui de la fête de la fraise, il n'a pas pris un coup,
15:52 il n'a rien pris, on a connu des moments bien plus terribles dans l'histoire contemporaine.
15:57 - Mais même s'il s'enfuit, François... - Mais ce n'est pas ça le sujet !
15:59 Mais écoutez, les opposants ont le droit de s'opposer, et le député, il a le droit de s'enfuir,
16:04 s'il a envie de s'enfuir. Deuxième point, je termine avec Bruno,
16:07 qui disait, on n'a parlé que dix-soixante-quatre ans, Bruno, ce que je crois, mon cher ami,
16:11 c'est que le point de rupture de cette affaire, c'est le 49-3, et on sera d'accord avec Philippe Higère,
16:18 le point de rupture de l'opinion, c'est le 49-3. Bon sang de bois, cette loi, il fallait la voter,
16:24 la faire voter, il aurait perdu, il aurait gagné, tout le monde l'a dit en plus à Emmanuel Macron,
16:29 Emmanuel Macron a essayé de refiler le bébé maintenant à Elisabeth Borne en disant
16:32 "C'est pas le chef d'État qui décide". - On est en train de parler de violence,
16:34 on est en train de parler de ça, on s'en fout du 49-3. - Mais c'est pas ça, je ne parle pas de...
16:36 Où tu vois les violences ? Tu es policier ? Dis-moi où est la violence !
16:39 - Oui, les violences contre les élus ont augmenté. - Je parle de la séquence où est-ce que tu...
16:44 - Mais non, on ne va pas parler que de cette séquence. - Et l'étabassage aussi de manifestants,
16:47 ça n'a pas augmenté aussi ? - Françoise, Bruno Millien.
16:51 - Françoise, si je peux me permettre, franchement, quand vous voyez des élus marcher sur un ballon
16:59 à l'effigie d'un ministre, ou traiter un ministre d'assassin dans l'hémicycle,
17:03 comment voulez-vous que Mme Michu, entre guillemets avec tout le respect que je lui dois,
17:07 ne traite pas le président quand elle le voit de connard ?
17:10 Si la violence est dans l'hémicycle, elle sera et dans la rue, par les parlementaires,
17:14 elle sera forcément mandat. - Bruno, Bruno, Bruno,
17:18 parce qu'il m'interpelle, ok ? Quand tu as des ministres qui se relaient depuis des mois
17:24 pour parler de la haine, le président de la République parle de "the full haineuse".
17:28 Aucun ministre n'est capable de ne pas mettre d'huile sur le feu.
17:32 On parle de l'extrême gauche, on parle du terrorisme, de l'éco-terrorisme.
17:36 Dis-moi ça, si ce sont des mots de la part du président de la République, des ministres,
17:41 est-ce que tu crois que ce sont des mots qui sont susceptibles d'apaiser ?
17:45 - François, sois honnête quand même. - Non mais je vais être très honnête.
17:48 Moi, je n'ai aucun problème pour reconnaître qu'il y ait des mots qui n'auraient pas dû être dits.
17:52 Mais de l'autre côté, du côté de tes "amis", entre guillemets, franchement,
17:58 tes amis de renaissance, ils ont traité un député Front National de nazi.
18:04 Est-ce que tu en as parlé ? Est-ce que vous...
18:07 - Mais bien sûr, mais moi je n'accepte aucune insulte qu'elle vienne d'un côté ou de l'autre.
18:13 Voilà, c'est tout. Et quand je m'élive, je me flagelle.
18:17 - Merci beaucoup, merci beaucoup Bruno Williams d'avoir été avec nous.
18:20 - Bruno Williams, le flagelle, c'est une information.
18:22 - Député et porte-parole du MoDem et du groupe MoDem à l'Assemblée Nationale.
18:27 Merci en tout cas d'avoir été avec nous.
18:29 Débat bouleux, mais en tout cas, on se dit les choses.
18:33 Merci en tout cas Philippe Bilger d'avoir été avec nous.
18:35 Merci beaucoup Françoise de Gouin d'avoir été avec nous.
18:37 Merci Jean-Michel Fauverg aussi de votre présence.
18:41 C'était très sympa comme d'habitude. Dans un instant, on va vous parler apprentissage.
18:44 On va vous parler emploi et on va encore donner la possibilité ou la chance à quelqu'un
18:50 de pouvoir trouver un travail.
18:52 Et c'est Koumba qui sera avec nous pour trouver du travail.
18:55 On vous remercie beaucoup.
18:57 On vous retrouve demain Philippe Bilger et dans un instant,
18:59 Jérôme Lavergne avec nous pour les vraies voies de l'emploi.
19:01 A tout de suite.

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