"Je ne m'en sortais pas" : Hugo Manos se confie sur la fermeture de ses entreprises

  • l’année dernière
Le talk-show le plus populaire de France est de retour sur C8 pour une nouvelle saison de divertissement et de surprises. Au programme : de la darka, des scoops, des infos médias, du show et bien sur la bande réunie autour de Cyril Hanouna.

Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.mycanal.fr/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste

TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Du lundi au vendredi à 19h05

Category

📺
TV
Transcript
00:00 - Moi, je vous comprends tout à fait.
00:01 Vous savez, moi, j'ai dû fermer mes entreprises aussi à cause de plein de choses,
00:04 dont l'électricité.
00:05 Moi, j'avais des centres d'électro-simulation que j'ai dû fermer parce que je ne m'en sortais pas
00:08 et c'était très compliqué.
00:09 Et donc, il y a trois mois, j'ai dû tout arrêter.
00:11 J'ai tout fermé.
00:12 Tout ce que j'avais construit, tous mes rêves là-dessus, j'ai dû arrêter.
00:16 Donc, c'est compliqué pour plein d'entreprises, pas que les boulangeries.
00:19 Et l'État devrait nous aider.
00:21 C'est évident qu'il devrait se passer des choses.
00:23 - Je vais te dire, à chaque fois qu'il y a un problème, on nous dit c'est l'Europe. Ça, c'est devenu le nouveau truc.
00:29 C'est comme quand t'es avec ta mère et ton père.
00:31 Le problème, c'est que c'est ta mère qui ne veut pas.
00:32 C'est toujours pareil. C'est toujours l'Europe.
00:34 Il y a toujours un truc. C'est toujours elle et l'Europe.
00:35 Ils ne veulent pas. L'Europe, elles ne veulent pas.
00:36 Tiens, tu sais quoi ?
00:39 Il y a mon ami, là, à Kakoumbé, qui travaille avec moi, qui a eu une idée magnifique que je lance tout de suite.
00:43 On va lancer tout de suite un fonds de solidarité pour redistribuer aux boulangers en difficulté.
00:47 On va appeler ça le Traditon.
00:50 Le Traditon, c'est une cagnotte. On va lancer une cagnotte litchi.
00:54 On va essayer de redistribuer aux boulangers.
00:55 On va essayer de faire ça dès demain.
00:57 Bien sûr, on mettra déjà direct dans la cagnotte pour essayer de lancer le truc, pour essayer de sauver nos boulangers.
01:05 Voilà. Alors, on ne pourra peut-être pas sauver tout le monde.
01:06 On va essayer de le faire avec vous, forcément, qui nous écoutez, parce que c'est vrai que si chacun met un euro,
01:12 mine de rien, on pourra peut-être sauver nos boulangeries et nos boulangers.
01:15 Mais c'est dingue qu'on en arrive à faire ça.
01:17 Mais je vous le dis, c'est à l'état de faire ça.
01:20 Mais personne ne fait rien.
01:20 Mais personne ne le fait.
01:21 Encore une fois, nous, on ne veut pas vivre avec des aides.
01:23 Ils sont en train de crever.
01:24 Nous, on n'est pas des assistants. On n'a pas besoin d'aide.
01:26 On veut juste payer le bon prix, continuer à payer et basta.
01:29 Je sais, mais à un moment, il faut bien que là, si on peut vous donner la conclusion, on va essayer de trouver.
01:33 Je vous parle. Voilà. On a l'idée à l'instant avec mes équipes.
01:37 Donc voilà, c'est juste qu'à un moment, moi, ça me rend fou.
01:40 Moi, je vous dis, ça me rend fou de voir Roger qui va se retrouver à chercher du travail à 59 ans.
01:47 Mais c'est qu'on marche sur la tête.
01:48 Excusez-moi pour aider tout le monde.
01:50 Arrêtez. On devient fou dans ce pays.
01:52 Ce pays, tout marche à l'envers.
01:53 Excusez-moi, c'est n'importe quoi.
01:56 C'est très grave ce qui se passe parce que ça fait des semaines qu'on reçoit des artisans,
01:58 des boulangers qui viennent nous dire avant même de parler de fermeture, ce qui est dramatique.
02:01 Je ne me paye pas. Je ne gagne pas ma vie.
02:03 Je gagne zéro euro.
02:04 Et c'est devenu, c'est devenu une norme pour les gens qui ont des boulangeries ou des entreprises,
02:08 des artisans de ne pas se payer.
02:10 Donc, au-delà des boulangers qui sont la fierté de la France, on dégoûte les gens de l'entreprenariat.
02:14 Tous les gens vont dire maintenant, je vais aller me trouver un taf et devenir salarié.
02:17 Alors que vous devriez non seulement gagner votre vie, mais bien gagner votre vie.
02:21 Vous êtes entrepreneur, vous êtes passionné, vous prenez des risques
02:23 et vous êtes récompensé en étant payé zéro euro et en allant prendre dans vos économies.
02:27 C'est n'importe quoi.
02:28 Et on va dégoûter les Français de tout l'entrepreneuriat avec ça.
02:31 Il faut absolument que ça change. C'est dramatique.
02:32 Et c'est à se demander si ce n'est pas fait exprès finalement.
02:34 Est-ce qu'on ne veut pas tuer finalement l'artisanat ?
02:36 Les petites entreprises, peut-être.
02:37 Je ne sais pas. Mon père, il se crève le cul 80 heures par semaine, 59 ans.
02:42 Et au final, comment on le remercie ?
02:44 25 ans qu'il a à son compte et comment on le remercie aujourd'hui ?
02:46 Il repart avec une main devant, une main derrière.
02:48 Il va chercher du boulot à 59 ans.
02:50 Ça me rend fou.
02:50 Ça ne donne pas envie.
02:51 C'est vrai que c'est insupportable.
02:52 C'est insupportable d'entendre ça.
02:54 Tous les jours, on n'en peut plus d'entendre ça.
02:55 J'ai l'habitude, Jérémy et Roger, on n'en peut plus.
02:57 C'est insupportable.
02:58 On marche sur la tête et on se demande en fait, et vous me l'avez la même chose certainement,
03:02 vous dites, comment se fait-il que ça ne bouge pas ?
03:05 C'est un truc de fou.
03:06 C'est comme il y a une énorme urgence sur les agriculteurs.
03:08 Je vous le dis, les agriculteurs, dans six mois, vous allez voir.
03:12 Vous allez voir.
03:12 Les agriculteurs, vous allez voir aussi.
03:14 Personne n'en parle.
03:15 Tout le monde s'en fout.
03:16 Vous allez voir, à un moment, on ne va plus avoir un produit, mais tout le monde s'en fout.
03:20 En plus, ça casse la chauresse.
03:21 Si on commence à laisser crever les agriculteurs, les boulangers, les...
03:27 Les restaurateurs, elle a raison, exactement.
03:29 C'est vrai, les restaurateurs.
03:30 Tous les petits commerces.
03:30 Déjà, les mecs qui avaient des boîtes de nuit aussi, ils sont pendus avec le Covid.
03:33 C'est franchement, je vous le dis, n'importe quoi.
03:36 Et on veut continuer à aider tout le monde.
03:39 À un moment, frérot, à un moment, il y a des priorités.
03:42 Excuse-moi, oui.
03:43 Oui, puis il y a aussi, Cyril, par rapport à l'électricité, les profiteurs de crise.
03:47 À un moment, on disait les fournisseurs d'énergie.
03:49 Le gouvernement devait leur taper dessus.
03:51 Il avait négocié.
03:51 Il avait dit, vous pourrez, les boulangers pourront renégocier les contrats avec une hausse limitée
03:57 pour que ceux qui vous ont fait signer des contrats à un moment prohibitif soient sanctionnés.
04:01 Mais ça, ça n'a pas eu lieu.
04:02 On a l'impression qu'on n'a rien fait.
04:03 Ça n'a pas eu lieu, c'est que des effets d'annonce.
04:04 En fait, le gouvernement ne fait que des effets d'annonce.
04:06 C'est des fausses promesses, pardon.
04:09 Et en plus de ça, il y a certains boulangers qui avaient trouvé la parade.
04:12 Ils étaient passés sur des tarifs bleus pour bénéficier au même titre que les particuliers du bouclier tarifaire.
04:17 Sauf que la double peine, c'est que là, hier, ils ont pris la parole, le gouvernement.
04:21 Et ils ont dit que le bouclier tarifaire pour les professionnels,
04:23 c'était fini à la fin d'année.
04:25 Donc les mecs ont payé un changement de compteur, ont renégocié leurs tarifs
04:29 et finalement, plus de bouclier tarifaire à la fin d'année.
04:31 Donc finalement, ils vont faire comme nous, ils vont fermer.
04:33 [Musique]

Recommandée