Camaïeu, Gap, Go Sport… La chute de l’empire de Michel Ohayon

Cellule investigation de Radio France

Son histoire avait commencé comme une success story, mais son empire est en train de s’effondrer. Camaïeu, Go Sport, Gap... Michel Ohayon accumule les faillites, alors que son endettement s’accroît et que les procédures judiciaires le menacent.   Vidéo produite par la cellule investigation de Radio France. Direction : Jacques Monin  ► Les enquêtes de la cellule investigation de Radio France sur France Inter : https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info  diffusées chaque samedi à 13h20, à podcaster, réécouter et lire intégralement     ► La page Facebook de la cellule investigation de radio France : https://www.facebook.com/InvestigationRF  ► Le compte Twitter de la cellule investigation de Radio France : https://twitter.com/InvestigationRF

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00:06 Michel Orient c'est un entrepreneur bordelais qui a construit son empire à Bordeaux.

00:11 D'abord dans l'immobilier en fait, en rachetant des immeubles à bas coût, il les rénove,

00:17 il va louer les pas de porte à des enseignes comme Célio ou Zara,

00:21 et puis ensuite il va récolter les loyers.

00:23 Comme ça il se crée un début d'empire, il va ensuite investir énormément d'abord dans l'immobilier,

00:29 et puis ensuite diversifier ses investissements.

00:31 On le voit notamment investir dans le domaine viticole,

00:34 on le voit investir dans certaines écoles de commerce avec l'un de ses fils.

00:37 Et puis à partir de 2018, il va ajouter une dernière corde à son arc

00:41 en rachetant des entreprises et des enseignes qui sont en difficulté,

00:45 comme les Galeries Lafayette, Camailleux, Gap ou encore Gosport.

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00:52 Les premières difficultés elles naissent chez Camailleux,

00:55 une entreprise que Michel Oaillon reprend pour 1€ devant le tribunal de commerce.

00:59 Il promet un grand plan d'investissement,

01:01 mais des investissements qui ne seront pas à la hauteur de ce qu'il promet.

01:04 L'entreprise se retrouve en grande difficulté,

01:06 elle est finalement liquidée au mois de septembre dernier.

01:09 Ce même schéma va se répéter chez Gosport,

01:11 et là les salariés vont même se rendre compte qu'il y a un trou dans les caisses

01:15 de plus de 36 millions d'euros, un trou qu'ils ne savent absolument pas justifier.

01:19 Et les dirigeants vont alors expliquer que ces 36 millions d'euros ont servi à racheter la société Gap,

01:26 la société qui appartient pourtant aussi à Michel Oaillon,

01:29 qu'il a aussi racheté pour 1€, ce qui n'a donc pas vraiment de sens.

01:33 Et donc en ce moment, la justice enquête pour tenter de comprendre

01:36 comment sont justifiés ces mouvements d'argent.

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01:44 L'empire de Michel Oaillon est en fait totalement basé sur la dette.

01:47 En janvier dernier, la Banque de Chine lui a d'ailleurs réclamé 200 millions d'euros

01:51 pour le remboursement de trois prêts pour l'acquisition de ses hôtels à Roissy, à Versailles et à Bordeaux.

01:57 Mais des prêts comme ça, il en a plusieurs, notamment auprès de banques australiennes ou de banques allemandes.

02:02 Et cela explique qu'aujourd'hui, sa holding, la financière immobilière bordelaise, la FIB,

02:07 soit en redressement judiciaire et qu'elle affiche un passif de plus de 500 millions d'euros.

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