Punchline Week-End du 28/04/2023

  • l’année dernière
Les invités de #PunchlineWE débattent de l'actualité du vendredi au dimanche. 

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00:00:00 Il est 17h et c'est un plaisir de vous retrouver pour Punchline Weekend.
00:00:03 A la une ce vendredi, Emmanuel Macron va-t-il rester sur la touche ?
00:00:07 Ou plutôt dans les grades demain pour la finale de Coupe de France.
00:00:10 Les autorités redoutent un envahissement de terrain et une bronca historique.
00:00:15 30 000 cartons rouges seront donnés à l'entrée du stade ainsi que 10 000 sifflets.
00:00:19 Ça va faire du bruit mais vaille que vaille, Emmanuel Macron doit-il respecter la tradition ?
00:00:24 Courageux mais pas téméraire notre président.
00:00:26 C'est la question à laquelle on va tenter de trouver une réponse.
00:00:29 A la une également pour certains, la CGT mérite très bien un carton rouge.
00:00:33 Hier, une coupure d'électricité revendiquée par le syndicat a entraîné l'interruption d'un match de rugby pendant plus de 20 minutes.
00:00:40 La semaine dernière, ces opérations avaient provoqué une situation critique dans une clinique de Leraux.
00:00:46 La stratégie du sabotage est-elle la bonne ?
00:00:49 Éléments de réponse dans un instant.
00:00:50 Enfin, c'est une opération que CNews suit depuis lundi à Mayotte.
00:00:54 Les forces de l'ordre peinent à déloger les sans-papiers et sont confrontés à une extrême violence.
00:00:58 Rajoutez à cela un bras de fer judiciaire.
00:01:01 Mayotte, le défi de la République.
00:01:04 Patrick Stefanini sera notre invité pour en parler.
00:01:06 Voilà le programme, je vous présente les invités dans une seconde mais avant cela, le point sur l'information.
00:01:11 Bonjour cher Michael.
00:01:13 L'auteur de l'attaque terroriste contre des policiers à Colombes survenue en avril 2020 sera jugé aux assises.
00:01:22 Youssef T avait percuté deux policiers en moto en plein confinement et pendant le ramadan.
00:01:26 Lors de son examen psychiatrique, il avait déclaré vouloir vivre sous la charia ou à défaut mourir en martyr.
00:01:31 De leur côté, les deux policiers souffrent encore de séquelles physiques et psychiques.
00:01:35 La Sécurité sociale va verser 292 millions d'euros aux médecins libéraux.
00:01:40 Une somme en légère hausse qui correspond aux objectifs de santé publique de 2022.
00:01:44 Les médecins traitant de l'adulte sont les mieux lotis avec un chèque de 4958 euros en moyenne.
00:01:49 En début de semaine, le prix de la consultation avait déjà augmenté d'un euro 50.
00:01:53 Et puis enfin, l'Espagne continentale a enregistré hier son record de température absolue pour un mois d'avril
00:01:59 avec 38,8 degrés dans la ville de Cordoba.
00:02:02 L'Espagne vit cette semaine, tout comme le Portugal, une vague de chaleur exceptionnellement précoce qui s'achève ce week-end.
00:02:08 L'an dernier, le pays avait déjà connu son année la plus chaude jamais enregistrée.
00:02:12 Merci cher Michael Dos Santos. On vous retrouve dans une demi-heure pour un nouveau point sur l'information.
00:02:16 Avant de revenir sur Emmanuel Macron, c'est l'information de demain, mais même du week-end.
00:02:21 On va savoir s'il sera sifflé ou non, s'il y aura malheureusement des débordements.
00:02:25 Déjà, je vais vous saluer. J'ai tout de suite envie de commencer parce que l'actualité est tellement chargée.
00:02:29 Gabriel Cluzel, bonjour.
00:02:30 Bonjour, Elliot. On se dit bonjour.
00:02:31 Bien sûr qu'on se dit bonjour à 17h.
00:02:33 On se dit bonsoir.
00:02:34 Oh non, on ne va pas faire un autre débat. On a beaucoup trop de thèmes pour rajouter des débats.
00:02:39 Marc Varnot est avec nous. Cher Marc, bonjour.
00:02:41 Gabriel, je l'ai déjà dit. Karim Zeyrebi, bonjour.
00:02:45 Bonjour, Karim Zeyrebi.
00:02:46 Florian Tardif.
00:02:48 Bonjour, Florian Tardif. Vous avez plein d'informations à nous donner.
00:02:50 C'est vrai, vous avez des informations ou pas ? Il y va demain ou pas ?
00:02:55 Sur la pelouse, il y va ?
00:02:57 Ça peut changer. Ça a changé déjà.
00:03:00 Puisque hier matin, on nous expliquait à Gauthier et à moi que oui, le président de la République, il ira sur la pelouse.
00:03:06 C'est-à-dire qu'il n'a pas à céder comme cela à des manifestants qui pourraient venir perturber chacun de ses déplacements.
00:03:12 Sauf qu'on a fait comprendre, entre guillemets, aux équipes du président de la République,
00:03:16 qu'il y avait des questions de sécurité aussi pour ce dernier et que c'était peut-être compliqué
00:03:22 pour lui de descendre comme cela au milieu de 80 000 personnes.
00:03:26 On va en parler dans un instant parce que le problème, ce ne sont pas les sifflets.
00:03:30 Le problème, c'est que pour la première fois, les autorités s'inquiètent d'un possible envahissement de la pelouse.
00:03:36 Et ça, c'est quasiment du jamais vu pour une finale de Coupe de France.
00:03:40 C'est le sujet dont on va traiter dans quelques instants.
00:03:42 Mais je voulais vraiment qu'on commence par Frédéric Beigbeder.
00:03:45 Pourquoi ? Parce qu'on l'a traité ensemble, Gabriel, dimanche.
00:03:50 Et tout au long de la semaine, CNews en a parlé.
00:03:52 D'ailleurs, Frédéric Beigbeder était l'invité ce matin de Pascal Praud.
00:03:56 Frédéric Beigbeder, il ne représente pas forcément le réac,
00:04:01 la personne qu'on considère un désir indésirable dans les médias mainstream.
00:04:06 Mais c'est vrai que depuis quelques temps, il a été pris à partie par les néo-féministes,
00:04:11 notamment pour son dernier ouvrage, "Confessions d'un interroge sexuel légèrement dépassé".
00:04:17 La semaine dernière, je recontextualise, il est invité par la librairie Mola à Bordeaux.
00:04:22 La librairie est dégradée.
00:04:24 Pendant qu'il intervient, il y a des néo-féministes qui arrivent et qui l'interpellent.
00:04:29 Il est pris à partie, il est obligé d'être exfiltré.
00:04:32 C'est la première fois quand même qu'il a raconté d'ailleurs,
00:04:36 il dit "mais attendez, j'ai dû faire cette signature avec des camions de police".
00:04:41 Et ce matin, il fait son mea culpa.
00:04:43 Alors il ne fait pas son mea culpa pour dire "j'aurais jamais dû écrire ce que j'ai écrit".
00:04:47 Il fait son mea culpa parce qu'il dit "mais moi le wokisme, je pensais que c'était un fantasme,
00:04:50 la lutte contre le wokisme, je pensais que c'était finalement une bataille fantasmée par certains médias".
00:04:58 C'est souvent la caricature qu'on fait de notre chaîne, de notre travail.
00:05:01 Écoutez ce qu'il dit, c'était ce matin avec Pascal Prandt.
00:05:04 Franchement, je suis venu ici ce matin parce que je ne vous croyais pas.
00:05:07 Je vous le dis franchement, je ne croyais pas que le wokisme, ça existait.
00:05:12 Je pensais que c'était un fantasme de CNews et de Valeurs Actuelles.
00:05:16 Je le dis sans agressivité.
00:05:18 Et en réalité, je découvre que c'est la vérité, qu'il y a vraiment des militants violents
00:05:24 qui veulent censurer un livre, qui menacent, qui injurient,
00:05:30 qui ne veulent pas de conversation sur un sujet qui est pourtant important,
00:05:34 qui est les relations entre hommes et femmes.
00:05:36 C'est vrai que vous dites des choses, je découvre que c'était vrai
00:05:40 et que j'avais tort de vous croire un peu en train d'imaginer quelque chose d'irréel.
00:05:46 "Au gré des caricatures, des raccourcis, d'une bien-pensance lâche
00:05:49 et d'une tyrannie des minorités, Gabriel Cluzel, un intellectuel,
00:05:53 comme Frédéric Beigbeder, se rend désormais compte, et parce qu'il l'a vécu,
00:05:57 que finalement on peut être victime de ce système et que ce wokisme est bien réel".
00:06:03 Oui, vous avez raison, c'est dommage qu'il faille en être victime pour le reconnaître.
00:06:06 C'est vrai que le wokisme, il est comme toutes les révolutions,
00:06:10 c'est une espèce de fuite en renavant, parce que vous avez raison de dire
00:06:12 que Frédéric Beigbeder, ce n'est pas a priori le père de la vertu réac
00:06:19 tel qu'on peut l'imaginer, il suffit d'avoir lu ses précédents bouquins pour le comprendre,
00:06:22 tu es plutôt tout à fait dans l'ère du temps,
00:06:26 mais vous vous souvenez, c'est la phrase de Danton à Robespierre,
00:06:29 quand Danton, qu'on a mis à l'échafaud, il disait "tu seras le prochain dans la charrette".
00:06:33 Mais c'est exactement ça, c'est-à-dire que lui aussi est traité de réac,
00:06:37 peut-être simplement parce qu'il a mis "hétérosexuel" sur sa couverture.
00:06:41 Des féministes le visent, en plus très compliqué quand on est visé par des féministes,
00:06:44 parce que s'il riposte, imaginons qu'il en saisisse une par le bras,
00:06:48 il sera accusé de violence à l'endroit d'une femme,
00:06:52 et puis c'est vrai qu'il prend conscience que la littérature,
00:06:57 qui a priori était le domaine de la culture protégée,
00:07:00 peut être censurée en France, dans notre pays.
00:07:02 Il y a quand même quelque chose de symbolique,
00:07:04 c'est qu'on a menacé ces livres d'un auto-dafé, d'être brûlés.
00:07:08 C'est quand même pas rien.
00:07:09 C'est gravissime.
00:07:10 Vous pouvez quand même être pris extrêmement alarmant par le ministre de la Culture.
00:07:15 Vous l'avez entendu tweeter ? Vous l'avez vu tweeter ?
00:07:18 C'était ma deuxième question.
00:07:19 Est-ce que la ministre de la Culture, Rima Abdoulmalak, a réagi ?
00:07:22 Est-ce que la ministre de l'Enseignement supérieur a réagi ?
00:07:25 Est-ce que la secrétaire d'État à l'égalité femmes-hommes a réagi ?
00:07:30 Est-ce que le ministre de l'Éducation nationale a réagi ?
00:07:33 Pas à ma connaissance.
00:07:34 Pas à ma connaissance non plus, donc je suis plutôt inquiet.
00:07:36 Marc Varnot ?
00:07:38 Oui, et puis je crois que quand on évoque même l'idée de brûler des livres,
00:07:43 il ne faut pas avoir peur, parce que la comparaison immédiate, c'est avec le nazisme.
00:07:46 Donc quelqu'un qui parle de brûler un livre,
00:07:48 il faut qu'il soit sacrément sûr de son coup quand même,
00:07:50 pour ne pas se faire, pardonnez-moi, lyncher médiatiquement.
00:07:52 Et ce qui est très grave, c'est que ces néo-féministes
00:07:55 ne sont pas lynchés médiatiquement.
00:07:57 Et pourtant, on se retrouve dans un schéma d'extrémistes pur et dur.
00:08:01 C'est-à-dire qu'on a une minorité qui va chercher un symbole.
00:08:03 Alors pour certains, c'est le groupe LVMH, pour d'autres c'est M. Beigbeder.
00:08:07 M. Beigbeder, il a quoi en réalité ?
00:08:08 C'est quoi ? C'est l'hétéro, blanc de 50 ans ?
00:08:11 Voilà ce qu'il symbolise ?
00:08:12 Enfin franchement, quand on en arrive là,
00:08:14 il y a quand même un certain nombre de questions à se poser sur le fonctionnement de la société.
00:08:17 Et je crois que le wokeisme, comme le néo-féminisme,
00:08:20 est quelque chose de dangereux,
00:08:21 parce que finalement on se rend compte qu'il s'arrange le pouvoir
00:08:24 d'attaquer qui ils veulent, comme ils veulent.
00:08:26 Et ça c'est extrêmement grave.
00:08:27 Karim Zahraibi, un mot sur ce "mea culpa" de Frédéric Beigbeder,
00:08:31 sur une situation qui est quand même inquiétante dans notre pays.
00:08:35 C'est-à-dire qu'un auteur comme Frédéric Beigbeder
00:08:38 est aujourd'hui menacé quand il a signé son ouvrage.
00:08:41 Hier, à Albain-Michel, rue de Rivoli,
00:08:43 il y avait un rendez-vous pour rencontrer Frédéric Beigbeder.
00:08:47 Pour une signature, ça a été annulé,
00:08:49 parce qu'on craignait la même situation qu'à Bordeaux,
00:08:53 avec ses dégradations sur la librairie Mola.
00:08:55 Je rappelle que c'est la plus grande librairie indépendante de France.
00:08:59 On n'a pas vu les dégradations malheureusement.
00:09:02 Ces menaces évidemment sont graves, elles ne sont pas minimisées.
00:09:05 Ce qui est surprenant, c'est que Beigbeder découvre
00:09:09 qu'il y a des extrémismes en France,
00:09:11 et pas un extrémisme peut-être auquel il était habitué,
00:09:15 puisque effectivement on connaît sa sensibilité.
00:09:18 Peut-être qu'il pensait qu'il y avait que l'extrémisme à l'extrême droite.
00:09:20 Non, l'extrémisme il existe chez les néo-féministes,
00:09:23 il existe à l'extrême gauche, il existe dans énormément de franges
00:09:27 de la société aujourd'hui, qui utilisent la violence et non le dialogue
00:09:31 pour faire avancer leurs causes et leurs idées.
00:09:33 D'ailleurs, ce sont des minorités extrémistes
00:09:36 qui veulent semer le trouble dans le pays aujourd'hui.
00:09:40 Donc il ne faut certainement pas baisser la garde
00:09:42 et se laisser faire face à ces gens-là.
00:09:43 C'est quand même scandaleux.
00:09:45 C'est la liberté d'expression elle-même.
00:09:47 C'est ce qu'est Beigbeder, qui est combattu là.
00:09:51 Et il a le droit quand même d'être ce qu'il a envie d'être.
00:09:53 Je veux dire, aujourd'hui, si on se définit hétérosexuel,
00:09:56 on a presque l'impression que c'est une insulte à certaines pensées
00:10:00 de courants extrémistes de la société.
00:10:04 Enfin, il faut arrêter quoi.
00:10:05 Demain, on va aimer la famille et on va nous dire "vous êtes des extrémistes".
00:10:08 - Florian Tardif est des jeunes femmes.
00:10:11 - Florian Tardif, ce qui est perturbant,
00:10:13 c'est qu'on a un certain malaise du côté du gouvernement à réagir.
00:10:17 Ça fait une semaine qu'on traite ce sujet,
00:10:19 on a commencé dimanche d'ailleurs.
00:10:21 Samedi, il était l'invité, il faut le répéter, de notre confrère sur BFM,
00:10:26 et c'est comme il a témoigné sur BFM TV samedi soir.
00:10:28 Rima Abdoulmalak, Pap Ndiaye, que sais-je ?
00:10:33 - Même le ministre de l'Intérieur, parce que l'invité, c'est quand même de sécurité.
00:10:36 - C'est-à-dire que quand il faut attaquer, en tous les cas,
00:10:39 condamner les actions de ces minorités très actives et très bruyantes,
00:10:42 mais qui restent des minorités,
00:10:43 là c'est silence radio du côté du gouvernement.
00:10:45 - Effectivement, c'est un sujet qui n'est pas traité
00:10:47 lorsque l'on voit que parfois le ministre de l'Intérieur
00:10:51 va au front contre certains extrémistes,
00:10:54 que ce soit des écologistes,
00:10:57 qu'il a même qualifié de terroristes, puisqu'il parlait d'écoterrorisme,
00:11:01 sur cette question du droit des femmes, de l'égalité femmes-hommes,
00:11:05 qui est pourtant l'un des principaux objectifs du gouvernement,
00:11:12 d'arriver à la fin du premier quinquennat,
00:11:14 puis maintenant à la fin du second quinquennat,
00:11:16 à des droits similaires pour les femmes et les hommes.
00:11:19 Effectivement, c'est assez incompréhensible de ne pas entendre
00:11:22 la ministre de la Culture, la ministre de l'Enseignement.
00:11:24 - Ils sont intervenus sur l'annulation du concert de Bilal Hassani, par exemple.
00:11:27 - Bien sûr !
00:11:28 - Après, il y a eu un changement de casting assez intéressant l'année dernière,
00:11:34 lorsque l'on voit que Jean-Michel Blanquer a été remplacé par Papandiaï,
00:11:37 que Marlène Schiappa a été remplacée par Isabel Rhomme.
00:11:40 Ça a été assez mal vécu, puisque justement,
00:11:42 à l'époque, lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:11:45 Jean-Michel Blanquer, par exemple, sur ses questions,
00:11:47 allait au front sur les questions de laïcité à l'école,
00:11:49 sur les questions de lutte contre cette influence woke
00:11:53 dans les établissements scolaires.
00:11:55 Effectivement, il y a un choix qui peut être questionné aujourd'hui.
00:11:58 - Je crois que ce qui manque le plus, peut-être,
00:12:00 ce serait qu'un intellectuel prenne la parole, haut et fort et dise écoutez,
00:12:04 parce que moi, ça m'est arrivé,
00:12:05 quand vous laissez une femme rentrer avant vous dans un ascenseur,
00:12:07 c'est de la politesse et de l'éducation.
00:12:09 Moi, j'ai une femme un jour qui m'a répondu,
00:12:10 mais vous êtes sexiste, pourquoi vous me laissez passer devant ?
00:12:12 Enfin bon, c'est du délire à l'état pur.
00:12:14 Quand vous invitez une femme au restaurant,
00:12:15 alors aux États-Unis, pas encore en France,
00:12:17 mais vous dites, enfin ça ne va pas, c'est sexiste,
00:12:19 pourquoi tu payes pour moi, je gagne ma vie aussi.
00:12:20 Enfin, je ne sais pas, on est en train d'entrer dans un système
00:12:22 qui va devenir du délire.
00:12:23 - Avançons et on va parler maintenant du Stade de France.
00:12:27 Par là, d'Emmanuel Macron, on reviendra à 18h sur la sécurité.
00:12:30 Je veux vraiment qu'on revienne sur cette finale.
00:12:34 Jamais, je crois qu'une finale de Coupe de France
00:12:36 n'aura pris une tournure aussi politique.
00:12:38 Il faut peut-être remonter à 2002, c'était Lorient-Bastia ou Jacques Chirac,
00:12:42 souvenez-vous de cette image, quitte les tribunes
00:12:45 parce que la Marseillaise est sifflée.
00:12:47 Donc c'était la Marseillaise qui était sifflée à ce moment-là.
00:12:50 Là, c'est tout autre chose.
00:12:51 C'est vraiment le président de la République
00:12:52 qui cristallise toutes les tensions.
00:12:54 Et on ne sait toujours pas si la tradition va être respectée,
00:12:57 à savoir avant le début du match, le président qui descend sur la pelouse
00:13:01 et qui salue les joueurs et fait une petite revue des troupes.
00:13:03 C'est traditionnel, c'est vraiment la tradition.
00:13:05 Donc on va regarder le sujet de la rédaction de CNews
00:13:07 et on posera la question à Gilbert Collard.
00:13:09 Est-ce qu'il faut que le président descende saluer les joueurs ?
00:13:12 D'abord le sujet et ensuite on salue Gilbert Collard juste après le sujet.
00:13:15 C'est sur le parvis du Stade de France
00:13:18 que devrait débuter la contestation samedi soir.
00:13:20 Les contrôles commenceront en milieu d'après-midi
00:13:22 aux abords du stade et dans les transports en commun
00:13:25 et seront effectués par plus de 3 000 forces de l'ordre,
00:13:28 mille de plus que lors de la dernière finale de la Ligue des champions.
00:13:31 Avant que le match ne débute,
00:13:33 des petits cartons rouges et dessifflés
00:13:34 devraient être distribués par des syndicats et spectateurs
00:13:37 opposés à la réforme des retraites.
00:13:39 Des sifflets pourtant interdits dans les stades
00:13:41 afin de ne pas perturber l'arbitrage.
00:13:44 À plusieurs moments de la rencontre sportive,
00:13:46 les spectateurs sont invités à former un immense carton rouge
00:13:49 depuis les tribunes,
00:13:50 comme l'incitent ces vidéos sur les réseaux sociaux.
00:13:53 Traditionnellement, le chef de l'État devrait saluer les joueurs
00:13:55 après leur entrée sur le terrain et apporter le trophée au vainqueur.
00:13:59 Deux moments symboliques donc, où sifflet et cri hostile
00:14:01 devraient retentir dans le stade.
00:14:03 Mais une incertitude demeure quant à sa venue sur la pelouse.
00:14:07 À l'intérieur du stade, le préfet de police Laurent Nunez, lui,
00:14:10 encadrera le dispositif de sécurité.
00:14:13 Autre risque, les coupures de courant.
00:14:15 Pour faire face à cette possibilité,
00:14:16 plusieurs groupes électrogènes ont été prévus selon nos informations.
00:14:20 Enfin, dernière crainte,
00:14:22 l'envahissement du terrain par des supporters.
00:14:24 Et pour cela, des grilles seront montées dans les virages.
00:14:27 - Gilbert Collard, merci d'être avec nous.
00:14:29 Je rappelle que vous êtes le député européen d'hiver droite.
00:14:32 Je voulais vous faire réagir au tweet de M. Raffarin,
00:14:35 l'ancien Premier ministre.
00:14:37 "Les vrais amoureux du sport n'aiment pas que leurs événements
00:14:40 soient pris en otage par la politique."
00:14:42 Est-ce que vous avez l'impression que demain,
00:14:44 la politique a pris le pas finalement sur le sport
00:14:47 et que c'est une bien mauvaise nouvelle ?
00:14:49 Voilà la déclaration de Jean-Pierre Raffarin.
00:14:51 - Ce n'est pas d'aujourd'hui que le sport est pris en otage par la politique.
00:14:57 Les politiques ont su, on ne peut même pas le reprocher,
00:15:01 depuis longtemps se servir du sport.
00:15:04 Ce n'est pas la finale, c'est la lutte finale.
00:15:07 Macron se retrouve pris dans une situation où,
00:15:13 je n'ai même plus l'impression que c'est le président de la République
00:15:16 qui est en cause, mais c'est vraiment le personnage Macron.
00:15:21 Alors, est-ce qu'il doit descendre dans l'arène ?
00:15:24 Est-ce qu'il doit descendre sur le stade ?
00:15:27 Je pense que s'il est le président de la République, oui.
00:15:31 S'il est simplement le citoyen Macron, non.
00:15:35 Mais cette dichotomie qui est en train de s'installer dans l'opinion publique,
00:15:39 qui dissocie maintenant vraiment le chef de l'État
00:15:42 de la personnalité arrogante, cassante,
00:15:48 voire parfois même agressive de Macron,
00:15:52 devient une gravité institutionnelle.
00:15:55 Et moi je pense qu'il va se faire réellement jeter lors de la finale.
00:15:59 Donc si effectivement vous craignez qu'il y ait
00:16:03 même quelque chose de physique à l'encontre du président de la République,
00:16:05 mieux vaut qu'il reste en tribune.
00:16:08 Information qui vient de tomber, Gilbert Collard,
00:16:10 l'interdiction de rassemblement syndical aux abords du stade samedi soir.
00:16:15 C'est une source policière qui le donne à l'agence France Presse.
00:16:19 Est-ce que vous craignez que demain il y ait des débordements
00:16:21 finalement autour du Stade de France ?
00:16:23 Un peu ce qu'on avait vécu après la finale de Ligue des Champions,
00:16:26 c'était en mai dernier.
00:16:28 Vous savez, tous les gens en charge de l'autorité aujourd'hui
00:16:34 se posent la question avec angoisse.
00:16:37 Il suffit de leur parler pour le vérifier.
00:16:39 À quel moment ça risque vraiment de déborder ?
00:16:43 À quel moment on va rencontrer ce qu'on appelle en termes techniques
00:16:47 l'instant climatérique ?
00:16:48 Celui qui fait que, alors que ce n'est pas prévu,
00:16:51 alors qu'on ne s'y attend pas, tout en s'y attendant un peu,
00:16:54 qui fait que ça va complètement exploser.
00:16:56 La France est une poudrière.
00:16:59 Il ne faut pas se raconter d'histoire.
00:17:01 Et malheureusement, il n'y a plus de contrôle.
00:17:04 Il n'y a plus que la présence policière,
00:17:08 faite par des policiers fatigués,
00:17:11 et épuisés même parfois, qui fait que ça tient.
00:17:14 Sinon, tout partirait en bibrine, pour ne pas en prener un autre terme.
00:17:19 Il n'y a plus d'État.
00:17:21 Il y a un État qui est complètement délabré.
00:17:23 Vous avez un président de la République qui va assister à une finale
00:17:27 et qui va rester en corner,
00:17:29 qui va rester dans son coin,
00:17:31 parce que s'il descend sur le stade, il risque de se faire huer, siffler.
00:17:35 Il va y avoir le représentant de l'NFI qui brandira, paraît-il,
00:17:40 un carton rouge coquerelle dans la tribune où il sera,
00:17:44 non loin de Macron.
00:17:46 C'est le bordel.
00:17:48 Ce pays est complètement déliquescent.
00:17:50 Une dernière question, parce que le pays, selon vous, est déliquescent,
00:17:54 parce que ce climat est quasi insurrectionnel,
00:17:58 quelle est la solution de Gilbert Collard ?
00:17:59 C'est quoi ? C'est la démission du président de la République ?
00:18:01 C'est un remaniement ?
00:18:03 C'est un référendum, par exemple, sur l'immigration ?
00:18:07 C'est mettre la réforme des retraites sur pause ?
00:18:09 On revient toujours aux mêmes questions, bien sûr.
00:18:11 Je crois vraiment que les institutions sont usées.
00:18:16 On arrive à un moment où on a une usure constitutionnelle
00:18:19 qui fait que la constitution n'est plus adaptée,
00:18:22 d'abord aux petits personnages que nous avons,
00:18:25 et ensuite au temps post-moderne.
00:18:27 On est dans la post-modernité maintenant,
00:18:29 et on a des institutions qui sont vieillottes.
00:18:32 Donc il faudrait vraiment une réadaptation de nos institutions
00:18:36 au monde post-moderne, aux techniques post-modernes.
00:18:40 Alors on est encore à l'ère du tricot constitutionnel.
00:18:43 Quand on voit le fonctionnement du Conseil constitutionnel,
00:18:47 on est effaré.
00:18:48 Comment dans une démocratie est-ce possible ?
00:18:51 Merci Gilbert Collard, je vais vous laisser
00:18:53 parce que je sais que vous serez en direct dans un instant.
00:18:55 J'ai vu votre tweet, parce qu'on parlera à 18h30
00:18:59 de Bruno Le Maire qui a sorti son cinquième ouvrage
00:19:01 en l'espace de quatre ans.
00:19:03 Vous êtes dur, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire
00:19:07 va sortir un nouveau roman, "Fugue américaine,
00:19:10 d'où l'État où est la France".
00:19:11 Il n'a rien d'autre à faire, je vais dire,
00:19:14 que d'écrire un livre que personne ne lira.
00:19:17 Vous n'aimez pas que notre ministre de l'Économie
00:19:19 soit un littéraire ?
00:19:20 Non mais cela étant dit, foutre c'est dans le Robert.
00:19:23 Oui, dans le Robert, vous savez, il y a Gouart aussi.
00:19:25 Non mais ça a deux sens.
00:19:28 Vous voyez le vilain sens, le bon sens.
00:19:30 Non, mais je veux dire qu'écrire, c'est un acte
00:19:33 qui réclame un travail méticuleux,
00:19:36 qui réclame de la méditation, de la réflexion, du recul.
00:19:40 Je ne vois pas comment on peut assumer la charge
00:19:42 qu'il est censé assumer et en même temps
00:19:45 faire ce travail sacramentel d'écriture.
00:19:47 Bon, il faudrait mieux qu'il apprenne à compter entre nous,
00:19:50 parce qu'à Bercy, il vaut peut-être mieux savoir compter qu'écrire.
00:19:53 C'est sûr qu'il y a plus de tableaux Excel que de poèmes,
00:19:55 vous avez peut-être raison là-dessus.
00:19:57 Merci beaucoup Gilbert Collat.
00:19:58 On va écouter la Première Ministre, Elisabeth Borne,
00:20:01 qui appelle à la responsabilité concernant cette finale de Coupe de France.
00:20:04 Elisabeth Borne, qu'on va entendre dans un instant.
00:20:11 On écoutera également les Français.
00:20:13 Bon, vous qui connaissez bien le foot, Karim Zerabi.
00:20:16 Comme vous.
00:20:16 Bien sûr.
00:20:17 Nous faisions des émissions de foot ensemble.
00:20:19 Feu le temps.
00:20:19 Il y a quelques années.
00:20:20 20 heures foot.
00:20:21 Bon, est-ce que demain, c'est quand même,
00:20:23 ce n'est pas rien ce qui se passe demain.
00:20:26 Ça fait depuis 1927 qu'il y a cette tradition,
00:20:28 que le président aille voir les joueurs.
00:20:31 Ça pourrait être quelque chose de marginal, mais c'est symbolique.
00:20:35 Est-ce qu'aujourd'hui, vous conseilleriez au président de la République
00:20:38 d'aller sur la pelouse ?
00:20:40 Ce que vous avez pointé de différent de ce qu'on a pu connaître,
00:20:44 c'est le risque d'envahissement du stade.
00:20:46 Vous l'avez pointé.
00:20:47 Et ça, ce risque-là, jusqu'à présent,
00:20:50 je n'en avais pas eu connaissance pour les autres finales.
00:20:52 Qu'un président soit sifflé, c'est presque une tradition.
00:20:56 C'est du déjà vu.
00:20:57 Giscard 78, je regarde un peu l'historique,
00:21:00 Mitterrand 83, Chirac, Nicolas Sarkozy.
00:21:04 Ensuite, la deuxième question qui se pose,
00:21:06 doit-il aller vers le protocole traditionnel
00:21:10 en allant saluer les joueurs un à un sur le terrain ?
00:21:13 C'est le protocole des avant-matchs.
00:21:15 Les présidents présentent les joueurs
00:21:17 et le président passe du temps sur le stade.
00:21:19 Nicolas Sarkozy avait décidé de ne pas le faire en 2009.
00:21:22 Il était revenu simplement dans les tribunes pour remettre la coupe.
00:21:25 Est-ce qu'Emmanuel Macron ira sur le terrain
00:21:28 ou sera en tribune simplement pour remettre la coupe ?
00:21:30 C'est une vraie question.
00:21:31 Mais le risque d'envahissement, pour moi, va peser dans la balance.
00:21:34 Si il y a risque d'envahissement,
00:21:36 vous savez qu'il y a 1000 stadiers à peu près au Stade de France.
00:21:38 1500 là.
00:21:39 1500, il y a 3000 forces de l'ordre.
00:21:41 On reviendra sur la sécurité à deux heures.
00:21:43 C'est 80 000 personnes.
00:21:45 Si jamais...
00:21:46 Non mais dites-vous bien qu'il y a plus de sécurité
00:21:48 pour cette finale de Coupe de France.
00:21:49 Alors c'est certes à haut risque,
00:21:50 mais vous le savez comme moi,
00:21:52 Nantes et Toulouse, ce n'est pas des publics dangereux.
00:21:55 Il n'y a pas des ultras.
00:21:57 Donc là, on a 50 % de plus de forces de l'ordre
00:22:02 que pour la finale de Ligue des Champions
00:22:03 entre Liverpool et Real Madrid.
00:22:05 Écoutons Elisabeth Born qui appelle à la responsabilité.
00:22:08 Écoutez, cette finale, c'est une grande fête.
00:22:12 Je pense qu'à la fois tous les Nantais et tous les Toulousains
00:22:15 attendent avec impatience ce match et tous les Français.
00:22:18 Donc voilà, moi j'appelle chacun à la responsabilité
00:22:21 pour que ce soit une belle fête du sport.
00:22:23 Voilà, chacun doit être responsable
00:22:25 pour nous permettre de profiter pleinement de ce match.
00:22:27 Gabriel Cluzel, ce qui est saisissant,
00:22:29 et Gilbert Collard le pointet,
00:22:31 c'est ce niveau de détestation qu'il peut y avoir,
00:22:34 de haine parfois,
00:22:36 non pas à l'égard du président de la République,
00:22:38 mais du président Emmanuel Macron.
00:22:41 Oui, c'est un élément de langage.
00:22:43 Responsabilité, on l'a entendu depuis le début de la réforme des retraites.
00:22:46 C'est répété, répété, répété.
00:22:47 Et on peut se demander quelle est la responsabilité,
00:22:52 on a le droit, d'Emmanuel Macron dans cette détestation ?
00:22:55 Comment a-t-il réussi à, peut-être malgré lui,
00:22:59 mais néanmoins par son comportement,
00:23:01 à pousser le bouchon aussi loin ?
00:23:03 De fait, il y a vraiment une cristallisation sur sa personne.
00:23:06 Et Elisabeth Borne, par exemple, a été assez exemptée.
00:23:10 Elle est passée au travers des gouttes.
00:23:13 Elle n'a pas réussi à attirer sur elle la foudre
00:23:16 comme habituellement le font les premiers ministres.
00:23:19 Et c'est vrai que c'est assez terrifiant.
00:23:22 Ce qui se passe là, se passerait en Hongrie.
00:23:25 Je pense que toute libération en ferait des gorges chaudes
00:23:28 en disant que vraiment ça prouve que ce pays n'est pas une démocratie.
00:23:32 C'est quand même assez terrifiant de voir ce qui arrive autour de ce qui reste un match de foot.
00:23:38 Alors on peut espérer qu'il n'y ait pas non plus un joueur
00:23:40 qui fasse son intermittent du spectacle.
00:23:41 Vous savez, aujourd'hui, c'est devenu...
00:23:43 Bah écoutez, non, je ne pense pas.
00:23:45 Mais vous aurez remarqué qu'à chaque fois qu'un ministre va quelque part,
00:23:48 y compris pour récompenser quelqu'un,
00:23:51 celui qui est récompensé se lève et se sent obligé de faire le porte-parole.
00:23:57 Alors parfois c'est anticipé.
00:23:58 Parfois c'est anticipé et il y a une mise en scène qui mériterait des Molières,
00:24:03 si je puis me permettre.
00:24:05 Marc Varnot, on dit souvent que le stade de football, c'est le miroir de notre société.
00:24:09 Vous avez tout dans un stade de foot.
00:24:12 Ce qui est vrai.
00:24:13 Bah bien sûr.
00:24:14 Donc rendez-vous compte que vous avez aujourd'hui finalement un président de la République
00:24:18 qui risque de recevoir une bronca historique.
00:24:21 Et dans ce stade qui représente en quelque sorte la société,
00:24:25 vous allez avoir 30 000 cartons rouges et quelques milliers de sifflets
00:24:28 qui vont passer sous les radars.
00:24:30 Je crois que la responsabilité, il faut regarder un mois en arrière.
00:24:33 Depuis un mois, on a laissé la CGT et Consor
00:24:36 passer en mode insurrectionnel sans aucune sanction.
00:24:41 C'est-à-dire que la réalité aujourd'hui, c'est qu'on a les syndicats,
00:24:44 les plus extrémistes des syndicats,
00:24:47 qui ont tous les jours des actions qui sont illégales sans aucune sanction.
00:24:51 Alors forcément, il ne faut pas s'étonner ensuite
00:24:53 qu'on veuille s'en prendre au président de la République
00:24:55 le jour de la finale de la coupe.
00:24:57 C'est évident.
00:24:57 Donc pour vous, c'est parce qu'il y a une impunité,
00:25:00 ils ont le droit de venir avec un carton rouge ?
00:25:01 C'est totalement évident.
00:25:02 C'est pas une action illégale.
00:25:03 Mais il y a 20 ans.
00:25:04 Il n'y a rien d'illégal d'arriver avec un carton rouge, c'est symbolique.
00:25:07 Marc, c'est pas illégal quand même de siffler dans un stade.
00:25:09 Le député, le militant et les filles qui à la porte du stade
00:25:13 auraient distribué des outils pour s'en prendre au président de la République,
00:25:16 on leur aurait interpellé sans se poser la moindre question.
00:25:18 Aujourd'hui, on considère que c'est de la libre expression,
00:25:20 qu'il a le droit, il a le droit, il a le droit.
00:25:21 Je crois qu'il y a un moment, il faut se poser les bonnes questions.
00:25:23 Si on continue à laisser...
00:25:25 C'est pas l'action illégale.
00:25:26 C'est la France, un carton rouge, on a le droit de le...
00:25:28 Marc, Marc, Marc...
00:25:29 On ne va rien faire avec un carton rouge.
00:25:30 Vous allez très loin, Marc.
00:25:31 Non, je ne vais pas très loin.
00:25:32 J'en étais qu'au début, mais on aurait été...
00:25:33 Non, non, non, je suis très sérieux.
00:25:34 Agiter un carton rouge et siffler dans un stade ?
00:25:37 Excusez-moi si vous ne pouvez pas faire ça.
00:25:39 Nous sommes la France quand même.
00:25:41 Je veux dire, il n'y a pas d'agression là.
00:25:43 Non, il n'y a pas d'agression.
00:25:44 Non, il y a une manifestation de colère.
00:25:46 On a encore le droit, non ?
00:25:47 Ça fait partie de ces coups de canif qui ont détruit l'autorité de l'État depuis
00:25:51 malheureusement assez longtemps.
00:25:52 Et ces coups de canif sont devenus des coups de machette depuis un mois.
00:25:54 Aujourd'hui...
00:25:55 Donc il faut 80 000 Béni-Houï qui apposent l'histoire.
00:25:57 Non, je dis simplement qu'il faut faire respecter la loi.
00:25:59 Et quand...
00:26:00 Mais alors la loi c'est quoi ? De ne pas siffler dans un stade ?
00:26:02 La loi, c'est de respecter d'avoir le président de la République, ça me paraît être la
00:26:05 moindre des choses.
00:26:06 Non, il n'y a pas un article de loi qui dit que vous n'avez pas le droit de siffler dans
00:26:09 un stade quand le président de la République...
00:26:10 Il faut, il faut.
00:26:11 Arrêtez, arrêtez.
00:26:12 On a interpellé tous ceux qui ont insulté le président de la République ou qui lui
00:26:16 ont fait des doigts d'honneur la semaine dernière.
00:26:18 Mais écoutez, regardez.
00:26:19 Il y a une différence entre insulter et siffler.
00:26:21 Oui.
00:26:22 Et interdiction du rassemblement syndical aux abords du stade samedi soir, c'est...
00:26:25 C'est pas à dire respecter, réponse demain, on verra.
00:26:27 Réponse demain et on peut s'inquiéter aussi du niveau de tension qu'il peut y avoir aux
00:26:31 abords du stade entre syndicats et forces de l'ordre.
00:26:34 C'est ça qui m'inquiète principalement.
00:26:36 Oui, et le risque peut-être lors de l'organisation de cette finale, ce sont les affrontements
00:26:41 qui pourraient avoir lieu au sein même de la partie, c'est-à-dire qu'entre les supporters
00:26:46 et les manifestants.
00:26:47 Imaginez, vous êtes venu depuis Toulouse pour assister à la finale de votre club que
00:26:52 vous suivez depuis des années et là, vous avez un match de football alors que vous êtes
00:26:55 en finale qui est confisqué par des opposants à la réforme de retraite.
00:26:58 Je pense qu'effectivement, il peut y avoir des tensions peut-être entre les manifestants
00:27:02 et les forces de l'ordre mais également entre les manifestants et les supporters.
00:27:05 Vous êtes en train de me confisquer.
00:27:06 Vous n'avez pas l'air d'accord.
00:27:07 Mais personne ne m'empêchera les supporters de regarder le match.
00:27:10 Florian Tardif, vous êtes en train de nous confisquer la publicité.
00:27:12 Je suis désolé, hier, la CGT a carrément coupé la publicité.
00:27:15 On y va, transition, c'est parfait.
00:27:17 Personne ne peut empêcher.
00:27:18 Je suis désolé, j'aurais été le supporter d'Agent.
00:27:21 Là, c'est la publicité qui est en jeu.
00:27:24 Par si vous voulez -50 le mois prochain.
00:27:28 On revient dans un instant, on parlera de la CGT et de cette stratégie du sabotage.
00:27:34 7h30, on poursuit Punchline Weekend.
00:27:39 Marc Varno qui est en pleine forme.
00:27:41 C'est interdit les objets.
00:27:42 Quels objets dans le stade ?
00:27:43 C'est interdit les sifflets et les cartons rouges dans un stade.
00:27:45 Les objets politiques sont interdits dans un stade.
00:27:49 Un carton rouge, c'est interdit ?
00:27:50 Oui, appartement, c'est un objet politique.
00:27:51 C'est un objet politique et un carton rouge.
00:27:52 Non mais c'est intéressant.
00:27:53 Non mais attendez.
00:27:54 Je suis très sérieux.
00:27:55 Je ne le sais pas.
00:27:56 Non mais après, c'est une question d'interprétation.
00:27:57 Ou on tolère tout ou on s'en tient à la loi.
00:27:59 On n'a pas le droit d'introduire dans un stade.
00:28:01 Écoutez, prenez un carton blanc, ça va ou pas ?
00:28:04 On n'est pas en dérision.
00:28:05 Un drapeau blanc.
00:28:06 Allez, 17h30, Michael Dos Santos, le point sur l'information.
00:28:12 Et on parle de la CGT dans un instant.
00:28:14 Parce qu'il y a eu des actions de la CGT qui sont, pour certains, scandaleuses.
00:28:20 Il y a eu des plaintes qui ont été déposées.
00:28:21 Elles sont insurrectionnelles au sens de la loi.
00:28:23 L'information, Michael Dos Santos.
00:28:25 Vueling assure près de 80% de ses vols en France jusqu'à dimanche.
00:28:31 La compagnie aérienne fait face à un mouvement social de ses hôtesses et de ses stewards.
00:28:36 Les syndicats accusent l'entreprise espagnole d'avoir fait appel à du personnel étranger.
00:28:40 Dans ces conditions, ils refusent toute négociation avec la direction.
00:28:43 Nouvelles restrictions en eau dans les Pyrénées-Orientales.
00:28:46 A partir du 10 mai prochain, de nouvelles mesures vont entrer en vigueur pour faire
00:28:50 face à la sécheresse la plus importante depuis 1959.
00:28:54 Selon les estimations, les dommages pourraient s'élever dans le pire des cas à 400 millions
00:28:58 d'euros.
00:28:59 Et puis enfin, 9 tirailleurs sénégalais quittent la France pour finir leur vie dignement.
00:29:04 Ces hommes qui ont combattu pour l'armée française ont rejoint le Sénégal grâce
00:29:07 à une aide de l'État.
00:29:08 Celle-ci a été accordée après une longue bataille administrative pour faire reconnaître
00:29:12 leurs droits.
00:29:13 Désormais, ils n'ont plus l'obligation de rester 6 mois en France pour obtenir leur
00:29:16 pension.
00:29:17 Voilà pour le point sur l'information.
00:29:20 La CGT est-elle en train de se radicaliser ?
00:29:22 J'ai l'impression qu'on a déjà eu ce débat depuis maintenant deux mois ou même
00:29:26 un mois et demi, l'utilisation du 49-3.
00:29:28 Mais ce qui est vrai, c'est quand même deux, trois actions qui sont inquiétantes.
00:29:33 La semaine dernière, il y a quand même eu une action dans l'Hérault où il y a eu
00:29:36 une clinique qui a été touchée pendant 13 secondes alors qu'il y avait des chirurgiens
00:29:39 qui étaient en train d'opérer.
00:29:40 Il y a eu une coupure de courant.
00:29:42 Et puis hier, c'est dans un stade de Pro D2, un match de rugby de deuxième division.
00:29:47 C'est populaire.
00:29:48 Pendant 20 minutes, ça a été coupé.
00:29:51 Regardez ce sujet.
00:29:52 Alors est-ce que c'est la stratégie du sabotage ?
00:29:54 Est-ce que finalement, c'est contre-productif ?
00:29:57 On voit ça avec Augustin.
00:29:58 Donne adieu.
00:29:59 Ils avaient promis des actions coup de poing.
00:30:02 C'est chose faite.
00:30:04 Hier à Agen, le stade Armandie s'est retrouvé plongé dans le noir avec un match de rugby
00:30:10 à l'arrêt durant 30 minutes.
00:30:12 On va bien sûr déposer plainte parce que c'est complètement irresponsable comme
00:30:15 démarche.
00:30:16 Mais franchement, je ne crois pas que ce soit la solution pour faire passer des messages
00:30:20 et surtout des bons messages.
00:30:21 Quelques heures plus tard, c'est une quinzaine de mairies franciliennes qui se sont retrouvées
00:30:25 sans courant, tout comme le collège que visitait le chef de l'État le 20 avril dernier.
00:30:29 Pour ce spécialiste, la CGT renoue avec ses méthodes d'autrefois, des actions plus
00:30:34 violentes qui pourraient durer.
00:30:36 Ça va probablement continuer parce que c'est leur seule façon d'exister.
00:30:42 D'ailleurs, certains dirigeants du syndicat, y compris ce féminin, et même des élus
00:30:48 de la NUPES sont appelés à des actions violentes pour arrêter la réforme des retraites.
00:30:55 C'est justement les 100 jours de colère et d'action décrétés par les syndicats
00:30:59 en réponse aux 100 jours d'Emmanuel Macron.
00:31:01 Mais dans l'opinion, ces actions de sabotage ne sont pas plébiscitées par tous.
00:31:05 Je n'approuve pas parce que c'est encore nous qui payons.
00:31:09 Bloquer le périphérique ou quoi que ce soit, ça commence à devenir lourd.
00:31:14 Je ne suis pas d'accord parce que c'est violent.
00:31:17 Moi, je n'aime pas les coups de poing.
00:31:19 Donc, il vaut mieux se parler et trouver une solution.
00:31:23 Qui défend leurs idées ? Oui, mais ce n'est pas en empêchant les autres de vivre et de
00:31:30 travailler.
00:31:31 Là, ça devient de la guérilla, c'est de la guerre civile.
00:31:34 Ce n'est plus du tout du syndicalisme.
00:31:37 Tous les regards se tourneront ce soir au Stade de France.
00:31:40 Le président assistera à la finale de la Coupe de France, mais ne descendra pas sur
00:31:44 la pelouse pour saluer les joueurs, comme le veut la tradition.
00:31:47 Il est un peu pressé, Augustin Donatieux, parce qu'il dit ce soir, c'est bien demain
00:31:50 soir, mais ce n'est pas bien grave.
00:31:51 Ce qui est intéressant, c'est de voir les actions et ces actions qui deviennent de plus
00:31:56 en plus radicales, avec parfois des risques.
00:31:59 Quand vous touchez une clinique, ça devient grave.
00:32:01 Marc Varneau, vous avez parlé d'insurrection.
00:32:02 Je ne vais pas parler d'insurrection.
00:32:04 C'est-à-dire que la loi prévoit ces situations-là, qui ne sont plus du tout de l'action syndicale
00:32:07 normale.
00:32:08 Je vais juste vous lire ce qu'a déclaré Olivier Matheu, qui est le fameux CGT 13
00:32:12 de Marseille.
00:32:13 Il dit ceci quand même, pardonnez-moi, mais il n'y a plus besoin de...
00:32:16 "À la première réquisition dans les graffineries, ce sera la guerre."
00:32:19 Il dit ça au préfet.
00:32:20 "On vous met le feu."
00:32:21 Il avait précisé que ce n'est pas une expression.
00:32:23 Ce sera le feu au sens propre, avec des flammes.
00:32:26 Alors, moi, je crois qu'il est arrivé un moment, quand on a ce type de déclaration
00:32:29 de la CGT, quand on a ce type de déclaration de la CGT, la place de ce monsieur est en
00:32:34 prison.
00:32:35 En prison.
00:32:36 Ce monsieur appelle à mettre le feu si le préfet veut faire respecter la loi.
00:32:40 Il y a un moment, l'autorité de l'État, elle doit être respectée.
00:32:43 Et pour la faire respecter, il faut que les gens qui prônent l'insurrection violente
00:32:46 soient mis en état de nuire.
00:32:47 Et je crois que la CGT, aujourd'hui, s'est engagée sur un terrain qui est très dangereux.
00:32:51 Parce que la CGT va effectivement être en rupture totale avec le pays.
00:32:55 Enfin bon, elle n'est pas en fusion avec le pays, la CGT.
00:32:57 Elle essaie d'attirer le pays à elle, mais le pays est en train de se séparer.
00:33:01 Parce qu'en réalité, c'est ça qui sont là, pardonnez-moi, mais elles répugnent
00:33:04 les Français.
00:33:05 Je veux dire, qui peut approuver des coupes à l'électricité ?
00:33:06 Qui peut approuver des menaces contre un préfet qui veut donner de l'essence au Marseillais ?
00:33:10 Enfin franchement, il y a un moment, si l'État ne fait rien, effectivement, on va avoir
00:33:15 une chien-lit, comme le disait le général.
00:33:16 – Évidemment, ces propos vous appartiennent.
00:33:19 – Absolument.
00:33:20 – À la Clinique, il y a une enquête qui est ouverte.
00:33:22 La CGT ne revendique pas l'action.
00:33:24 En revanche, il y a eu un EHPAD qui avait été touché en mars.
00:33:28 Votre regard d'ancien syndicaliste, responsable syndical, Karim Zeribi, Marc Varnot, est en
00:33:33 colère et il représente une partie des Français qui disaient, excusez-moi, à cette bordélisation
00:33:38 syndicale, c'est plus possible.
00:33:39 – Moi j'ai été délégué CGT deux ans durant, mais quand même deux ans.
00:33:43 Donc dans ma carrière, ma jeune carrière, j'avais 30 ans, je n'étais pas favorable
00:33:49 aux actions coup de poing et je ne le suis toujours pas.
00:33:51 Je pense que l'intersyndical s'est bien comporté jusqu'à présent et c'est ce
00:33:55 chemin-là qu'il faut maintenir et garder.
00:33:57 Je ne suis pas favorable aux coupures d'électricité et à la stratégie du sabotage, celle que
00:34:03 s'est indiquée dans le Sente.
00:34:05 Donc moi, couper la lumière d'un match de foot, je ne vois pas ce que ça apporte au
00:34:09 combat syndical, mais couper la lumière d'une mairie ou même d'un élu qui a voté pour
00:34:15 la réforme des retraites, mais c'est complètement stupide.
00:34:17 – Alors je vais vous dire, couper l'électricité au Stade de France demain, c'est symbolique.
00:34:22 C'est-à-dire que là, il y a un pouvoir de dissuasion, parce que dans un an, c'est
00:34:26 les JO 2024, en prochain match de Pro D2 entre Castres et…
00:34:30 – Je suis d'accord avec vous, mais c'est aussi se mettre 80 000 supporters à dos.
00:34:33 Parce que les supporters, peut-être qu'ils sont contre la réforme des retraites, peut-être
00:34:37 qu'ils sont en colère, peut-être qu'ils seront d'accord pour siffler avant le match,
00:34:40 la présidence du président, mais ils ne seront pas d'accord pour qu'on coupe la
00:34:42 lumière d'une finale de la Coupe de France, qui est un plaisir aussi, dans ce monde un
00:34:46 peu compliqué dans lequel on vit.
00:34:48 Et donc on ne peut pas agir de la sorte.
00:34:50 Moi, je suis défavorable à ce type d'action.
00:34:53 – Gabrielle ?
00:34:54 – Non mais c'est lamentable, très honnêtement, c'est lamentable parce qu'en plus c'est
00:34:57 contre-productif, évidemment, c'est une ligne de crête, la protestation contre la
00:35:00 réforme des retraites, les casserolades, je pense que ça rencontre un véritable soutien
00:35:04 et c'était sans doute du point de vue des opposants une trouvaille.
00:35:07 En revanche, les coupures d'électricité, c'est stalinien comme méthode, ce n'est
00:35:11 pas étonnant de la part de la CGT d'ailleurs, parce que je ne veux pas non plus refaire
00:35:14 la biographie du monsieur dont vous avez parlé, mais il s'est reconnu lui-même stalinien
00:35:20 et c'est une prise en otage qui est insupportable et en plus c'est dangereux.
00:35:23 Déjà c'est un match de foot de Lotte et Garonne, les gens n'ont pas beaucoup l'occasion
00:35:28 de se distraire finalement en ce moment, il y a de quoi être préoccupé, aller jeter
00:35:33 un froid dans un match de foot c'est juste lamentable, on ne voit pas très bien le rapport
00:35:36 avec en quoi ça vient importuner Emmanuel Macron et en plus c'est dangereux parce qu'il
00:35:40 y a des enfants, c'est un moment de stress.
00:35:44 Et ça joue au jeu du gouvernement, ça retourne l'opinion.
00:35:48 Exactement, et au contraire ça sert Emmanuel Macron loin de l'embêter, c'est tout le
00:35:52 contraire.
00:35:53 Ils sont entrés dans un processus d'auto-destruction.
00:35:55 Exactement, mais quand on dit que la CGT se radicalise, ce n'est pas vraiment le cas,
00:36:00 parce qu'en réalité elle a toujours eu ces méthodes-là, c'est des méthodes de la CGT
00:36:04 et ce syndicat est proprement insupportable et dessert la cause évidemment.
00:36:08 Ils sont entrés dans un processus d'auto-destruction, c'est-à-dire que pour l'heure, effectivement
00:36:12 on pourrait retourner l'argument sur le gouvernement, on pourrait retourner sur le processus d'auto-destruction.
00:36:19 Oui, sur certains points bien évidemment, mais là lorsque l'on voit ces coupures d'électricité
00:36:23 à l'égard des pads, à l'égard d'événements sportifs, certes il y a eu plus de 30 000
00:36:29 adhérents à la CGT depuis le début de l'année grâce à cette mobilisation autour de la
00:36:32 réforme des retraites, mais aujourd'hui ils coupent le courant au Stade de France
00:36:35 ou dans des EHPAD, demain ça peut être les Français qui coupent le courant à la CGT
00:36:39 tout simplement parce que les Français vont progressivement se détourner de ces opérations
00:36:45 syndicales radicales au fur et à mesure que la situation empire.
00:36:49 Est-ce que la CGT nationale revendique ces actions ou est-ce que c'est le fait de Bastiaud
00:36:55 ?
00:36:56 Non, c'est le fauteuil du chien, la CGT ne représente personne en France, la CGT et
00:37:07 les militants de la CGT c'est deux tiers des gens qui ont la garantie de l'emploi.
00:37:10 Ils sont forts où la CGT ? Ils sont forts où ? Dans l'administration, dans les raffineries,
00:37:16 à la RATP, ils sont forts là où il y a un pouvoir de blocage, c'est pour ça que la
00:37:21 CGT aujourd'hui elle perdure parce qu'elle bloque systématiquement.
00:37:24 Ne faites pas de l'anti-CGT primaire, critiquez-les, mais là vous êtes la CGT représenteriez,
00:37:29 la CGT si, il y a des adhérents respectables, il y a des adhérents respectables, Marga,
00:37:34 non.
00:37:35 8% des Français sont syndiqués, 600 000 adhérents à la CGT dont une partie de retraités.
00:37:40 Et dans les partis politiques ça représente quoi ?
00:37:41 Alors, Mayotte, là vous dites quoi ?
00:37:44 Quand on parle des partis politiques je te répondrai.
00:37:47 Avantçons un tout petit peu et autre sujet, je vous disais on a tellement de sujets aujourd'hui,
00:37:52 on parlera un peu plus tard de Marlène Schiappa qui assume complètement avoir pris la pause
00:37:55 pour Playboy.
00:37:57 Mais avant cela revenons sur ce sujet qui est un sujet ô combien important qui est
00:38:04 celui de retrouver une certaine sérénité à Mayotte, une certaine sécurité parce
00:38:09 que vous avez une population qui est en extrême souffrance.
00:38:12 Regardez ces images, elles ont été tournées par CNews, je salue le courage des équipes
00:38:16 qui sont présentes, le courage des forces de l'ordre et évidemment nos équipes qui
00:38:20 sont sur le terrain depuis lundi, Fabrice Elsner et Régine Delfour qui sont à Mayotte
00:38:27 et qui nous permettent de comprendre ce qui est en train de se passer.
00:38:30 Situation dramatique on le disait, vous avez 350 000 habitants au Prou, vous avez la moitié
00:38:35 étrangère, 25% en situation illégale, ça fait 5 jours que l'opération a commencé
00:38:41 et c'est assez compliqué sur le terrain.
00:38:43 On est avec Patrick Stéphanény qui est en direct avec nous, ce ancien secrétaire général
00:38:47 au ministère de l'immigration.
00:38:49 Patrick Stéphanény, j'ai beaucoup de questions à vous poser, c'est toujours compliqué
00:38:53 quand on est en direct comme ça, lorsque vous êtes en Skype et pas sur le plateau,
00:38:58 donc parfois permettez-moi de vous couper pour pouvoir vous poser toutes les questions.
00:39:03 Vous avez été ancien secrétaire général au ministère de l'immigration entre 2008
00:39:08 et 2009.
00:39:09 Est-ce qu'à cette période-là, c'est pour ça que je voulais vous avoir, Mayotte
00:39:16 était une priorité pour ce ministère et pour Nicolas Sarkozy, comment on en est arrivé
00:39:22 à cette situation 15 ans plus tard ?
00:39:24 Alors ce qui se passe à Mayotte avait déjà commencé à l'époque et le gouvernement
00:39:32 de François Fillon, sous l'autorité de Nicolas Sarkozy, avait entrepris de renforcer
00:39:39 les moyens de surveillance de la frontière, essentiellement en installant des dispositifs
00:39:45 de radar et de surveillance des côtes à Mayotte.
00:39:49 Mais malheureusement la situation a beaucoup empiré depuis parce que le cadre juridique
00:39:55 n'a pas été modifié et c'est ça la question centrale.
00:39:59 Ce qui s'est passé à Mayotte cette semaine, c'est un miroir grossissant de tous les
00:40:05 dysfonctionnements de nos procédures, de nos législations et de notre organisation
00:40:11 en ce qui concerne l'immigration et notre souveraineté en matière migratoire.
00:40:16 Si je comprends bien, il y a la voluté par exemple aujourd'hui d'un ministre de l'Intérieur
00:40:22 Gérald Darmanin qui est percuté par la loi, par l'état de droit, par la politique migratoire
00:40:28 qui a été mise en place et les deux aujourd'hui n'avancent pas ensemble et c'est pour ça
00:40:32 que c'est aussi compliqué sur le terrain.
00:40:34 Oui enfin il y a trois problèmes qui sont mis en évidence par la situation à Mayotte
00:40:39 mais qui peuvent se présenter ailleurs dans les autres territoires d'Outre-mer.
00:40:44 Je pense par exemple à la Guadeloupe mais je pense aussi à la métropole.
00:40:49 Les trois problèmes c'est premièrement le contrôle de nos frontières.
00:40:53 Si vous laissez pénétrer les clandestins sur le territoire français, ensuite c'est
00:40:58 extraordinairement difficile de les éloigner.
00:41:01 Donc il faut des dispositifs beaucoup plus rigoureux de contrôle à la frontière extérieure
00:41:07 et à Mayotte normalement ça devrait être simple puisque les personnes qui arrivent
00:41:11 à Mayotte arrivent en bateau, elles débarquent sur les côtes.
00:41:14 On devrait donc être en mesure d'organiser le long des côtes des dispositifs d'interpellation
00:41:21 de tous les clandestins et d'examiner leur situation, premièrement.
00:41:26 Deuxièmement on a un sujet avec la complexité de nos procédures contentieuses.
00:41:33 On a vu que l'action de Gérald Darmanin qui voulait démonter des bidonvilles illégaux,
00:41:38 cette action a été mise en échec par la justice alors même que ces bidonvilles sont
00:41:44 occupées pour l'essentiel par des clandestins.
00:41:47 Et enfin troisième problème, on sait que c'est difficile de renvoyer les clandestins
00:41:52 dans leur pays d'origine parce qu'il faut l'accord du pays d'origine à travers le
00:41:56 mécanisme de délivrance des laissés-passés consulaires.
00:41:59 Là on a à peine eu l'occasion de tester la difficulté puisqu'encore une fois les
00:42:05 interpellations ont été largement empêchées par le juge judiciaire.
00:42:09 Mais si Gérald Darmanin réussit dans son opération d'interpellation, ce que moi je
00:42:14 souhaite parce que la situation à Mayotte est intenable, ensuite il lui faudra convaincre
00:42:18 le gouvernement des Comores de reprendre ses clandestins.
00:42:21 Et on a bien vu cette difficulté là.
00:42:24 Patrick Stefanini, est-ce que le scénario, on a bien compris que Mayotte, l'immigration
00:42:32 illégale, la pauvreté, la délinquance, c'était un territoire où tout cela était
00:42:37 exacerbé.
00:42:38 Mais est-ce qu'aujourd'hui vous considérez que ce qui se passe à Mayotte pourrait se
00:42:42 passer en métropole ou se passe déjà dans certains territoires perdus de la République?
00:42:48 On a vu avec l'affaire de l'Océane Viking pendant le week-end de la Toussaint l'année
00:42:53 dernière que l'accueil de clandestins à la frontière maritime peut se poser problème
00:43:00 sur le territoire métropolitain.
00:43:02 Donc de ce point de vue là, la similitude avec Mayotte est grande.
00:43:05 Et par ailleurs, on sait que l'éloignement des clandestins, leur interpellation puis
00:43:10 leur éloignement dans un certain nombre de départements, je pense notamment à des départements
00:43:15 de la région parisienne, soulève des problèmes qui sont probablement équivalents à ceux
00:43:22 de Mayotte, même si les projecteurs médiatiques ne sont pas branchés sur ces départements.
00:43:27 Vous savez très bien que par exemple à Paris, dans la capitale de la France, dans les arrondissements
00:43:33 du nord de Paris, il y a un certain nombre de délinquants qui sont des clandestins, qui
00:43:39 sont aussi des consommateurs de crack.
00:43:41 Et malheureusement les habitants de ces trois arrondissements, je pense au 18e et au 19e
00:43:47 et dans une certaine mesure au 20e arrondissement, sont parfaitement au courant.
00:43:51 Mais vous, vous ne pouvez pas faire des reportages tous les jours sur ce qui se passe dans ces
00:43:55 arrondissements, mais là aussi l'action de l'État est mise en échec et je vais être
00:44:02 très direct avec vous, si on ne change pas profondément le cadre juridique, si on n'adopte
00:44:09 pas une révision de la Constitution qui permettrait à la France de faire respecter sa souveraineté
00:44:17 en matière migratoire, ce qui se passe à Mayotte continuera à s'y passer et pourra
00:44:23 se passer dans d'autres départements du territoire national.
00:44:27 Et ça c'est un point essentiel Patrick Stefanini et ce sera ma dernière question.
00:44:31 À droite vous plaidez le référendum, vous dites qu'il faut un référendum sur les
00:44:36 migrations, mais la majorité vous répond, mais quelles questions on pose pour un référendum,
00:44:43 si référendum il y a ?
00:44:44 Écoutez, la candidate des Républicains à la dernière élection présidentielle qui
00:44:50 était Valérie Pécresse avait proposé un projet de loi constitutionnelle sur laquelle,
00:44:57 contrairement à ce que laisse entendre la Première Ministre, sur laquelle toutes les
00:45:01 sensibilités LR il y a un an étaient d'accord sur ce projet de loi constitutionnelle.
00:45:06 Après, comme vous le savez, une révision de la Constitution ça peut se faire par référendum,
00:45:11 mais ça peut aussi se faire par la voie parlementaire.
00:45:14 Mais ce qui est important, ce n'est pas la procédure, ce qui est important c'est
00:45:19 de trancher enfin cette question.
00:45:21 Si nous ne révisons pas notre Constitution pour nous donner les moyens de maîtriser
00:45:27 les flux migratoires, eh bien ce qui se passe à Mayotte se poursuivra.
00:45:31 Encore une fois, ce que fait Gérald Darmanin est courageux, il a raison de s'attaquer
00:45:37 au problème, mais on se rend compte à propos de Mayotte, comme on s'était rendu compte
00:45:42 à propos de l'Océan Viking l'année dernière, que les initiatives de Gérald Darmanin,
00:45:48 quelle que soit sa bonne volonté, quelle que soit la qualité de son aspiration, sont
00:45:52 mises en échec par notre cadre juridique.
00:45:55 Et on aurait pu rajouter l'affaire évidemment à Sanné-Custen.
00:45:57 Vous parlez du ministre de l'Intérieur Patrick Stefanini, écoutons-le, il était
00:46:01 au micro d'Europe 1 ce matin.
00:46:03 Remercie Patrick Stefanini, ex-secrétaire général au ministère de l'Immigration.
00:46:07 Merci.
00:46:08 Il y a une opération médiatique qui a été arrêtée par le tribunal judiciaire de Mamoudzou,
00:46:16 on en a fait appel à Saint-Denis bien évidemment, mais il y a d'autres bangas qui sont détruites
00:46:21 bien évidemment.
00:46:22 Et puis troisièmement, non, les immigrations clandestines n'est pas arrêtée, puisque
00:46:26 nous avons renvoyé des Sri Lankais, cette nuit encore, des Malgaches dans leur pays,
00:46:30 des Africains des Grands Lacs.
00:46:31 Mais vers les Comores ?
00:46:32 Nous discutons en ce moment avec les Comores, certes depuis trois jours nous n'avons plus
00:46:36 de relation avec les Comores, c'est-à-dire de Mahorais qui vont vers les Comores, mais
00:46:40 je pourrais constater aussi que depuis trois jours, première fois dans l'histoire de
00:46:43 la République, il n'y a plus de cuaça cuaça.
00:46:45 C'est-à-dire qu'il n'y a plus de bateaux...
00:46:46 - Les fameuses barques qui font la traversée.
00:46:48 - Exactement, qu'on connaît pour ceux qui sont intéressés à Mayotte, qui sont le
00:46:51 véhicule, vous le savez bien, de l'immigration illégale, il n'y a plus de passeurs et il
00:46:56 n'y a plus de cuaça cuaça qui partent des Comores vers Mayotte.
00:47:00 Donc nous continuerons cette opération autant qu'il ne faudra, il n'y a pas de date.
00:47:04 Et on laissera le nombre de policiers et de gendarmes qu'il faut pour que Mayotte redevienne
00:47:07 une île normale, classique et magnifique.
00:47:10 - Gabriel Cluzel, j'ai l'impression que plus les mois passent, plus on vit la même situation
00:47:15 en place Beauvau, c'est-à-dire qu'on a un ministre de l'Intérieur qui veut agir, ce
00:47:19 qu'expliquait Patrick Spéth-Tefanini, il a raison, que ce soit sur le Jardin des Eaux,
00:47:26 que ce soit la Colonie du Crac, que ce soit l'affaire Icucen, que ce soit l'Ocean Viking
00:47:30 ou encore Mayotte, on est toujours plombé par notre arsenal juridique, judiciaire et
00:47:37 finalement par notre état de droit.
00:47:38 - Oui alors je ne sais pas, il est d'usage de tresser des couronnes de laurier à Gérald
00:47:42 Darmanin qui serait l'élément courageux de ce gouvernement.
00:47:44 Non mais je sais, pardon, mais il n'y arrive jamais, c'est complètement foireux à chaque
00:47:48 fois, il y a un moment, il faut se remettre en question.
00:47:50 On peut prendre tous les sujets, il démarre avec une grande fermeté, tout le monde applaudit,
00:47:56 c'est merveilleux, et à la fin ça foire.
00:47:58 Je ne sais pas, il y a toujours des responsables extérieurs, peut-être qu'un plan bien ficelé,
00:48:02 on les a anticipés, je suis d'accord, vous avez raison de le dire, à chaque fois finalement,
00:48:07 c'est les juges notamment qui se mettent en travers et pour tous les problèmes d'immigration,
00:48:11 à quel échelon que ce soit, il y a souvent le problème de la justice qui est connue,
00:48:17 dont tous les méandres et les brèches sont connues par les militants qui aident les migrants
00:48:23 de toutes sortes, et donc c'est vrai qu'ils se heurtent sur ce mur-là, mais ça veut dire
00:48:27 qu'il faut le démonter, donc ça veut dire qu'il faut une volonté au sommet du gouvernement
00:48:31 de démonter pierre par pierre ce qui s'oppose à l'œuvre de Gérald Darmanin, mais c'est
00:48:39 donc une chose que Gérald Darmanin n'utilise pas contre Desmoulins avant.
00:48:42 Mais mettons de côté Gérald Darmanin parce que ce n'était pas ça la clé.
00:48:44 Mais non mais pardon, on a besoin de canoniser.
00:48:45 La clé, pas du tout, la clé est peut-être l'élément majeur autre dans cette déclaration
00:48:50 de Patrick Stefanini qui est un homme d'expérience quand même, il nous explique à Rémi Zéréby
00:48:55 que ce qui se passe à Mayotte aujourd'hui, si on ne change pas radicalement notre politique
00:48:59 migratoire, si on n'évolue pas dans les textes, eh bien Mayotte continuera d'être
00:49:04 Mayotte et Mayotte pourrait être une situation qui va se multiplier ou du moins s'intégrer
00:49:11 en métropole.
00:49:12 Ça me fait penser un peu à la manière dont le gouvernement s'est pris pour la réforme
00:49:16 des retraites.
00:49:17 On fait la réforme des retraites et on parle après potentiellement de pénibilité, de
00:49:21 seniors, de carrières longues et autres.
00:49:23 Il fallait en parler en amont.
00:49:24 Là, on veut faire respecter une forme de légalité sur les flux migratoires de clandestin,
00:49:33 mais on n'a pas l'arsenal juridique.
00:49:34 Est-ce qu'il n'aurait pas fallu commencer par modifier effectivement notre dispositif
00:49:38 juridique pour ensuite passer à l'action à Mayotte et ailleurs ? Parce que j'ai
00:49:42 l'impression que passer à l'action sans avoir l'arsenal juridique, c'est quelque
00:49:45 part afficher une posture, certes volontariste, pleine de bonne volonté, mais qui ne peut
00:49:50 pas être suivie des faits parce que justement on n'a pas les moyens juridiques de pouvoir
00:49:56 faire ce qu'on a envie de faire.
00:49:58 Changeons que des pans de la Constitution si c'est nécessaire pour pouvoir réguler
00:50:05 les flux de clandestin dans notre pays et sur notre continent.
00:50:10 À un moment donné, on ne peut pas être tributaire de la règle européenne qui est
00:50:15 supranationale et qui quelque part nous menotte là-dessus à la matière.
00:50:19 Donc soit on dit que la règle européenne ne nous convient pas, nous la France on va
00:50:24 statuer, on va faire la réforme de notre Constitution pour se donner les moyens.
00:50:27 Vous êtes en train de me dire qu'il faudrait faire comme Giorgia Meloni, c'est-à-dire
00:50:30 un plan d'urgence qui finalement supplanterait les règles de Bruxelles en France.
00:50:35 Giorgia Meloni ou pas Giorgia Meloni, je n'ai pas de référence.
00:50:40 Je dis simplement que tous les pays du sud de l'Europe, en commençant par la Grèce
00:50:49 où Giorgia Meloni n'a pas de responsabilité, l'Italie ensuite, l'Espagne, donc Portugal
00:50:56 et nous-mêmes la France, tous les pays du sud de l'Europe sont concernés.
00:50:59 Donc à un moment donné, il faut que nous agissions.
00:51:01 Si on ne peut pas agir collectivement, agissons à travers…
00:51:05 Dans le cas présent, il y a aussi un problème de politisation des juges.
00:51:10 Lorsque l'on voit qui a signé l'ordonnance qui a suspendu l'opération de démolition
00:51:16 prévue notamment dans l'un des quartiers de Mayotte, on parle de bidonville, qui aurait
00:51:21 été démolie avec des personnes qui sont en situation irrégulière et d'autres qui
00:51:26 sont en situation régulière qui auraient pu être relogées dans un second temps.
00:51:31 Cette opération a été suspendue par la juge Catherine Vanier, ancienne syndicat
00:51:37 auprès du syndicat de la magistrature, qui est un syndicat qui, on le sait, est de gauche.
00:51:42 Et effectivement, lorsque l'on interprète ce qui va être organisé par les services
00:51:48 du ministère de l'Intérieur et qu'on estime que cela peut entraver des droits humains,
00:51:53 effectivement on peut suspendre l'opération.
00:51:54 Mais c'est une question de point de vue.
00:51:56 A 17h30 vous avez fait le coup, quasiment à 18h vous le refaites.
00:52:00 La compta va vous appeler Florian Tardif.
00:52:05 La publicité, on revient dans un instant.
00:52:08 J'ai une séquence à vous montrer.
00:52:11 A 18h, précise, vous allez voir ce que vous ne verrez pas demain.
00:52:15 Potentiellement.
00:52:16 Suspense, suspense.
00:52:17 Il est quasiment 18h, merci à vous si vous nous rejoignez sur CNews pour Punchline Week-end
00:52:28 à la une.
00:52:29 Le vendredi, tous les yeux seront donc rivés sur le président de la République demain
00:52:32 lors de la finale de la Coupe de France.
00:52:34 3000 policiers et gendarmes mobilisés, c'est 50% de plus qu'en mai dernier et le fiasco
00:52:40 de la finale de la Ligue des Champions.
00:52:42 Demain, quel club s'apercevra ? Le football club de Nantes ? Le Toulouse Football Club
00:52:47 ou le président de la République ? On se posera la question.
00:52:50 A la une, ce sera un peu la finale de la contestation sociale.
00:52:53 Le 1er mai inquiète les autorités.
00:52:56 Une mobilisation historique et vengeresse.
00:52:58 Comment contenir la vague d'éléments radicaux ? On en parlera également dans cette émission.
00:53:03 Enfin, c'est une polémique qui fait diversion.
00:53:04 Jordan Bardella, hier à deux reprises, explique qu'il est pour l'abolition de la peine
00:53:11 de mort.
00:53:12 Mais depuis son abolition, il y a un effondrement des chaînes pénales.
00:53:16 L'exécutif s'en mêle.
00:53:17 Eric Dupond-Moretti en tête.
00:53:19 Mais pas que.
00:53:20 Le porte-parole tweet.
00:53:22 La secrétaire d'Etat a l'écologie aussi.
00:53:24 Pour rappeler que Jordan Bardella et le Front National ont voté ou en tous les cas voulaient
00:53:30 maintenir la peine de mort.
00:53:32 On en parlera dans cette émission.
00:53:34 Voilà le programme.
00:53:35 Je vous présente les invités dans un instant.
00:53:36 Mais avant cela, le point sur l'information.
00:53:38 Michael De Santorens.
00:53:41 Les premiers évacués sont de retour dans leur logement après l'effondrement d'un
00:53:45 immeuble le 8 avril dernier à Marseille.
00:53:48 18 jours après l'explosion au gaz qui a coûté la vie à 8 personnes, les autorités
00:53:52 ont donné leur feu vert après l'inspection de 19 immeubles du quartier.
00:53:55 Au total, 138 personnes ont pu regagner leur domicile.
00:53:59 Aucun rassemblement syndical autour du Stade de France.
00:54:02 La préfecture de police a interdit toute réunion de la CGT demain soir.
00:54:06 Une finale de la Coupe de France de football à laquelle va assister Emmanuel Macron.
00:54:10 La distribution de sifflets au public qui pourrait perturber la rencontre ou encore
00:54:13 la politisation de l'événement font partie des motifs de cette décision.
00:54:17 Puis enfin, l'Espagne continentale a enregistré hier son record de température absolue pour
00:54:22 un mois d'avril avec 38,8 degrés dans la ville de Cordoba.
00:54:26 L'Espagne vit cette semaine, tout comme le Portugal, une vague de chaleur exceptionnellement
00:54:30 précoce.
00:54:31 L'an dernier, le pays avait déjà connu son année la plus chaude de l'histoire.
00:54:34 Merci Michael De Santorens.
00:54:37 On est avec Dylan Slama.
00:54:38 Merci maître d'être avec nous.
00:54:40 Bonsoir Dylan, Florian Tardif, Gabriel Cluzel, Marc Warno et Karim Zerebi.
00:54:44 A tous les cinq.
00:54:46 Regardez bien cette séquence et je le dis aux téléspectateurs, voilà ce que vous
00:54:49 ne verrez sûrement pas demain.
00:54:52 2017, ta première, c'était vous ?
00:54:55 C'est mon première.
00:54:56 C'est mon premier.
00:54:57 Première fois.
00:54:58 C'est vous.
00:54:59 Bravo à tous les deux pour la saison en tout cas.
00:55:01 Et l'image de...
00:55:02 Bonjour Mollah, bien observé, merci à vous.
00:55:07 Bravo pour cette saison en tout cas.
00:55:12 Merci.
00:55:13 C'est de la culture.
00:55:15 Alors on est en 2019, c'est la finale de rugby, du championnat de France de rugby,
00:55:27 du top 14 entre Clermont et le Stade Toulousain.
00:55:31 Pourquoi je vous dis, on n'est pas sûr de la voir cette séquence parce que le président
00:55:34 de la République, vous l'avez bien compris, potentiellement n'ira pas sur la pelouse pour
00:55:37 saluer cette fois-ci les joueurs en finale de Coupe de France.
00:55:41 On est en 2019, donc on sort de la crise des Gilets jaunes.
00:55:44 On sort du grand débat national, si je ne m'abuse, puisque c'était les trois premiers
00:55:48 mois de 2019 et on devrait être dans la phase d'une réforme des retraites.
00:55:54 Non mais parce que c'est mai 2019.
00:55:56 Réforme des retraites, je pense.
00:55:57 On est en juin, non ?
00:55:58 Oui, c'est mai-juin 2019.
00:56:00 Donc on sort du débat national.
00:56:01 Normalement, on est dans la phase d'apaisement.
00:56:03 Et vous avez quand même cette bronca.
00:56:05 J'ai une autre information.
00:56:06 Et c'est du rugby.
00:56:07 Et c'est du rugby.
00:56:08 On sait quand même que les publics sont plus dissipés.
00:56:09 Ce qui est intéressant, c'est que potentiellement, c'est une information du Parisien.
00:56:14 Il nous annonce que la réalisation pourrait couper le son d'ambiance.
00:56:18 Pourquoi vous ?
00:56:19 Alors, ce n'est pas tout à fait ça.
00:56:20 C'est-à-dire que c'est une information qui est recrute quasiment sur tous les réseaux sociaux.
00:56:24 Alors allez-y Florian Tardif.
00:56:26 Il y a une information comme quoi le Parisien annoncerait que les sifflets et les huées seraient coupés.
00:56:30 Non.
00:56:31 L'information du Parisien, c'est une citation dans un article du Parisien où un député
00:56:36 Renaissance dit "on imagine qu'ils pourraient couper les sifflets et les huées".
00:56:41 C'est-à-dire que c'est un député…
00:56:42 Mais cesse la France quand même.
00:56:43 On va pas couper le son ambiance.
00:56:45 Je suis totalement d'accord.
00:56:46 Mais c'est-à-dire que ce n'est pas le Parisien qui dit qu'ils vont couper justement les sifflets et les huées.
00:56:49 C'est un député Renaissance qui a eu l'idée que potentiellement la réalisation pourrait couper les sifflets et les huées.
00:56:55 C'est plus effectivement nuancé que je ne le pensais.
00:56:59 En revanche, quand on voit ces images de 2019, on sort de la crise des gilets jaunes.
00:57:03 Il va quand même sur la pelouse.
00:57:04 Même si Bronca il y a, demain potentiellement, il ne sera pas sur ce terrain.
00:57:09 Alors là, je me tourne vers l'avocat que vous êtes, Dylan Stamat.
00:57:13 On a une grande polémique.
00:57:14 Il y aura 30 000, par exemple, cartons rouges qui seront délivrés à l'extérieur du stade.
00:57:20 En revanche, il y a interdiction de rassemblements syndicaux à l'extérieur du stade.
00:57:24 Sources policières qui a été donnée à l'AFP.
00:57:26 Est-ce qu'aujourd'hui, c'est normal d'interdire ces rassemblements de syndicaux ?
00:57:32 Oui, vous avez posé la question tout à l'heure.
00:57:34 Qui sera le grand perdant demain ?
00:57:35 Est-ce que ce sera le foot ou Emmanuel Macron ?
00:57:36 Moi, je crains que le grand perdant demain, ce soit les libertés publiques.
00:57:39 Parce que si on interdit les cartons rouges, si jamais on interdit les sifflets,
00:57:43 si on interdit les rassemblements, encore une fois, des cartons rouges,
00:57:46 ce n'est pas véhément, ce n'est pas violent.
00:57:48 La question qui se pose aujourd'hui, c'est comment peut-on manifester aujourd'hui
00:57:51 sa désappropriation à une politique gouvernementale
00:57:53 si on ne peut même pas brandir des cartons rouges ?
00:57:55 Encore une fois, c'est une mesure qui est extrêmement symbolique
00:57:57 et qui ne fait de mal à personne.
00:57:59 On a vu ces derniers jours, ces dernières semaines, une tendance des préfectures
00:58:02 à prendre des mesures de plus en plus coercitives et attentatoires aux libertés publiques.
00:58:06 On a appris aussi que cette semaine, d'ailleurs, le ministère de l'Intérieur
00:58:09 avait fait une note à l'ensemble des préfets qui leur disait justement
00:58:12 "Attention aux mesures que vous prenez, elles sont attentatoires aux libertés publiques
00:58:15 et c'est du détournement des lois antiterroristes".
00:58:17 Donc pour que la place Beauvau, si vous voulez, reprenne ses propres préfets,
00:58:21 c'est quand même qu'à mon avis, il y a eu une inquiétude qui est remontée.
00:58:24 Et d'ailleurs, à juste titre, il y a eu les premiers arrêtés
00:58:26 qui ont été suspendus par des tribunaux administratifs.
00:58:29 Donc tout ça est à surveiller de très près et encore une fois, d'un point de vue juridique,
00:58:33 il faudra s'assurer que tout ça est bien légal.
00:58:35 Donc il y a la lettre et il y a l'esprit.
00:58:36 Du point de vue de l'esprit, je trouve ça désastreux.
00:58:38 Et du point de vue de la lettre et de la loi, on verra ce que les tribunaux feront.
00:58:42 Et j'espère qu'il y aura des associations, la Ligue des droits de l'homme ou d'autres avocats
00:58:46 qui sont parfois critiqués sur ces plateaux.
00:58:48 Mais j'espère que certains se saisiront de ces questions
00:58:50 pour que le droit et que les libertés publiques soient respectées demain soir.
00:58:53 Vous êtes quasiment tout aussi mesuré qu'Antoine Léaument,
00:58:56 le député youtubeur La France Insoumise,
00:58:58 qui dit "la préfecture interdit le rassemblement contre Macron au stade de France",
00:59:02 une décision contraire à la Constitution et de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen,
00:59:07 la résistance à l'oppression étant un droit garanti par la DDHC,
00:59:11 résistez, carton rouge pour Emmanuel Macron.
00:59:15 Marc Varno, ça vous met hors de vous cette situation ?
00:59:18 Ça ne me met pas hors de moi, si vous voulez,
00:59:19 mais tous les discours qui consistent à dire finalement "on a la liberté d'expression,
00:59:23 on peut foutre le feu partout", parce que grosso modo c'est la fin de la logique,
00:59:26 moi je ne supporte pas.
00:59:27 Il y a un règlement intérieur au stade de France
00:59:29 qui interdit tout ce qui est politique ou tout ce qui a une signification politique.
00:59:32 Donc si l'argument consiste à dire que le règlement intérieur du stade de France,
00:59:36 il est à mettre à la poubelle, très bien.
00:59:38 Mais là on s'arrête où ? Dans la mise à la poubelle des règlements intérieurs, des droits et des lois.
00:59:41 On s'arrête à chaque fois où quelqu'un a envie de manifester
00:59:44 et il a donc le droit, il a tous les droits.
00:59:46 C'est-à-dire que ceux qui ne veulent pas manifester n'ont aucun droit,
00:59:48 et ceux qui veulent manifester ont tous les droits.
00:59:50 Non, un stade de foot c'est pour jouer au foot, c'est pas un lieu politique.
00:59:53 Non mais moi je pense qu'il faut savoir faire la part des choses Marc,
00:59:56 entre de la violence et l'expression de la colère.
01:00:02 Et vous ne la faites pas, et c'est dramatique.
01:00:04 Parce que quelque part, vous voulez musuler tout le monde.
01:00:06 Pas du tout, pas du tout.
01:00:08 Vous voulez condamner le sentiment.
01:00:09 Je veux qu'on respecte les règles et les lois, c'est tout.
01:00:11 Pardonnez-moi, il y en a encore quelques-uns qui sont d'accord avec ça.
01:00:13 Je peux terminer Marc, ça vous dérange pas ?
01:00:15 Vous voulez donner l'impression que les 80 000 supporters sont des santons de Provence.
01:00:18 C'est pas ce que je dis.
01:00:19 Qui n'ont aucune expression, aucun sentiment.
01:00:21 Moi je suis contre le fait qu'on mette à mal le déroulement de cette finale,
01:00:26 je l'ai dit tout à l'heure, avec une coupure d'électricité.
01:00:28 Pour autant, je m'insurge quand vous dites qu'il faudrait que les supporters,
01:00:34 que le public présent dans ce stade ne manifeste aucune colère, aucun cri,
01:00:39 éventuellement aucun geste avec ce carton rouge,
01:00:42 qui n'est pas un geste de violence, à l'égard du président de la République.
01:00:44 Je trouve que vous allez trop loin.
01:00:46 Permettez-moi de vous le dire.
01:00:47 Au contraire, je pense que vous, vous ne mesurez pas tout à fait la logique dans laquelle vous êtes.
01:00:51 Ça que demain vous acceptez que parce que le président de la République est dans un théâtre,
01:00:55 est à Roland-Garros, est au Stade de France, qu'il y ait des manifestations politiques contre lui.
01:00:59 Moi ça, ça me dérange.
01:01:00 Ça me dérange parce que je pense que le Stade de France demain, pour une finale,
01:01:03 c'est un lieu où il doit y avoir du sport, s'il y a contestation politique,
01:01:06 il y a plein d'espaces pour la contestation politique.
01:01:08 Mais sûrement pas dans un stade.
01:01:09 Mais quels ?
01:01:10 C'est des citoyens les supporters.
01:01:11 Même la rue, c'est plus possible aujourd'hui.
01:01:13 Chacun, attendez, chacun a le droit d'avoir une position là-dessus.
01:01:15 Dans un instant, je vous donne la parole, Gabriel.
01:01:17 Mais un terrain, un stade de foot, pardonnez-moi, c'est éminemment politique.
01:01:21 Quand Emmanuel Macron, ah non mais vous vous hauchez de la tête.
01:01:23 Quand Emmanuel Macron à la sortie de la finale de la Coupe du Monde,
01:01:26 quand à la finale de la Coupe du Monde, en décembre dernier,
01:01:31 Emmanuel Macron fonce sur le terrain pour rester pendant deux minutes avec Kylian Mbappé
01:01:35 et qu'ensuite il fait un discours aux joueurs dans le vestiaire,
01:01:40 que les joueurs sont dévastés et que 30 secondes plus tard,
01:01:43 il le publie sur ses réseaux sociaux, c'est éminemment politique.
01:01:47 Donc on peut retourner cet argument où les politiques ont fait beaucoup du sport,
01:01:52 ils s'en sont servis à certains moments.
01:01:54 Et cette instrumentalisation, on va dire à Marc Varneau apparemment.
01:01:56 Gabriel Cluzel, Gabriel Cluzel.
01:01:58 Vous avez raison, j'allais le dire, de fait, il fait de la politique, le président Corbien,
01:02:02 parce que c'est éminemment populaire d'aller serrer les louches
01:02:06 et embrasser ceux qui finalement sont l'espace d'un star, les héros.
01:02:11 Donc de fait, il fait de la politique.
01:02:14 Moi, ce qui me dérange plus, c'est de déranger les supporters, voyez précisément.
01:02:19 C'est-à-dire que c'est des gens qui ont acheté leur place,
01:02:22 qui viennent parfois de loin et c'est quand même très embêtant
01:02:26 de voir que leur plaisir familial risque d'être pris en otage.
01:02:30 Mais pour le reste, Emmanuel Macron pourrait décider pour mettre sa fonction à l'abri,
01:02:35 s'il considère que c'est une haute fonction, de ne pas faire de bain de foule,
01:02:39 de ne pas avoir de contact.
01:02:41 Il aime ça, c'est vrai qu'il aime beaucoup aller voir les joueurs.
01:02:44 Il pourrait se priver de ça, ce serait un sacrifice.
01:02:47 Ce serait sa punition pour ne pas avoir su gérer correctement cette réforme des retraites.
01:02:54 Et il me semble que là aussi, ce serait une façon de prendre sa responsabilité
01:02:57 et de mettre sa fonction à l'abri au-delà de sa personne.
01:03:00 Si j'étais un peu médisant ou cynique.
01:03:02 Il a trouvé un calendrier assez complet pour qu'à chaque mobilisation
01:03:07 contre la réforme des retraites, il soit à l'étranger.
01:03:09 Il aurait pu faire en sorte que demain, il soit, que sais-je, à Bruxelles ou ailleurs.
01:03:17 On est en direct avec Yann Bastier, délégué national Unité SGP.
01:03:21 Ce qui est intéressant, Yann Bastier, merci d'être avec nous,
01:03:24 c'est que demain, 3000 policiers et gendarmes seront mobilisés aux abords du Stade de France.
01:03:29 Ce dispositif de force de l'ordre sera 50% plus important
01:03:33 que celui mobilisé lors de la finale de Ligue des Champions en mai dernier.
01:03:37 Est-ce que vous craignez un niveau de tension qu'on a pu vivre en mai dernier
01:03:42 pendant la finale de la Ligue des Champions dans deux contextes complètement différents ?
01:03:46 En mai dernier, c'était la délinquance. Cette fois-ci, c'est contestation sociale.
01:03:51 Vous l'avez bien résumé, en mai dernier, on avait ce problème déjà de grève.
01:03:55 Je vous rappelle qu'on avait une ligne qui était bloquée,
01:03:58 ce qui a créé des problèmes d'acheminement des supporters.
01:04:01 Avec une délinquance de voie publique, je me rappelle très bien,
01:04:04 je crois même être intervenu sur vos antennes à cette époque-là,
01:04:07 on est sur deux contextes totalement différents.
01:04:10 Demain soir, non, on n'aura pas ce problème de billetterie, je le souhaite.
01:04:15 On n'aura pas ce problème de potentiel hooliganisme ou de voie publique.
01:04:20 Voilà pourquoi on a rehaussé le niveau sécuritaire en mettant plus de collègues sur la voie publique.
01:04:26 Et je ne veux pas croire autrement qu'on n'ait pas changé les process.
01:04:30 Donc, deux contextes, vous l'avez résumé, très différents.
01:04:33 Deux contextes très différents, mais un vent de colère, de tension,
01:04:38 auquel on n'était pas habitué en quelque sorte pour un événement comme celui de demain,
01:04:44 c'est-à-dire un événement sportif, chaleureux, une finale de Coupe de France entre deux équipes
01:04:49 qui ne représentent pas des dangers forcément.
01:04:52 Les supporters de Toulouse sont des supporters calmes, les supporters du FC Nantes également.
01:04:57 Est-ce que vous craignez qu'à l'intérieur du stade, il y ait ces débordements,
01:05:04 ces personnes qui tentent d'envahir le terrain ? Comment vous allez sécuriser cela ?
01:05:09 Je ne veux pas croire que dans le stade, le mécontentement, la réforme des retraites, le 49-3,
01:05:15 soit un vecteur qui permettrait d'envahir le terrain.
01:05:21 On a quand même des supporters vert et jaune ou violet et blanc qui vont venir supporter leur équipe.
01:05:27 Il y a ce phénomène de carton rouge, de sifflet. On est en marge de ça.
01:05:31 Il y aura certainement ça qui va venir perturber le stade.
01:05:35 Mais comment gérer ça dans le stade ?
01:05:38 Peut-être qu'aussi le Stade de France, qui est concessionnaire,
01:05:41 va devoir rehausser son niveau de sécurité intérieure avec des stadiers, avec de la sécurité privée.
01:05:46 Et je pense que...
01:05:48 C'est déjà le cas, d'ailleurs. Il y aura 500 stadiers de plus qu'habituellement.
01:05:55 Vous restez avec nous, Yann Bastiaire, parce que dans quelques instants,
01:05:58 je veux vraiment qu'on revienne sur le 1er mai à mobilisation historique.
01:06:01 Il y a quand même une crainte de renseignements. Karim Zahir, en un mot.
01:06:04 Justement, si on ne parvient pas à gérer en matière de sécurité une finale de Coupe de France,
01:06:10 imaginez ce que peut être une Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques en 2022.
01:06:15 C'est en septembre, la Coupe du monde de rugby. Vous avez raison.
01:06:18 C'est pour ça que je pense que le gouvernement ne peut pas permettre que cette finale se passe mal.
01:06:22 Entièrement raison. On va écouter l'exécutif sur ces sifflets.
01:06:26 Ce matin, ils ont tous réagi. Gabriel Attal, Marlène Schiappa, Olivier Véran. Tous.
01:06:32 Il y a un moment, je pense que sur des grands moments de fraternisation,
01:06:38 notamment le sport, je pense que tout ne doit pas être en permanence l'objet d'attaques, de conflits.
01:06:44 La Coupe de France de football, je pense que c'est un bel événement, festif, familial, bon enfant.
01:06:49 Il ne faut pas le politiser à l'excès. Les huées, les protestations et même les casseroles,
01:06:54 elles peuvent avoir leur place à l'extérieur du stade, mais pas à l'intérieur.
01:06:57 On sait qu'il y a des rendez-vous, alors pas tous les supporters, c'est une petite part de supporters évidemment.
01:07:02 L'immense majorité des Toulousains et des Nantais veulent supporter classiquement et normalement leur équipe.
01:07:06 Oui, des difficultés d'affrontement et notamment en dehors du stade.
01:07:10 Donc il y a 3000 policiers et gendarmes mobilisés et des contrôles très nombreux qui seront mis en place.
01:07:15 Voilà ce qu'on pouvait dire. On sera évidemment demain à partir de 17h quasiment en direct jusqu'à 19h au Stade de France.
01:07:22 Qui sera là demain ? Gabriel ? Oui ?
01:07:25 - C'est la compta qui m'a appelé. - Vous avez trop débordé !
01:07:32 Avançons, puisque si la finale de Coupe de France inquiète les autorités, le bouquet final de la contestation, je le disais, c'est le 1er mai, c'est lundi.
01:07:40 Thomas Bonnet revient pour ses news sur les dernières informations concernant le nombre d'éléments radicaux,
01:07:46 les manifestants qui sont attendus et les autorités. On le verra, notamment les forces de l'ordre.
01:07:51 On le verra avec vous Yann Bastiat dans un instant si vous êtes inquiets pour ce 1er mai.
01:07:58 La journée du 1er mai s'annonce historique. C'est en tout cas ce que prédit une note des services de renseignement.
01:08:04 Les autorités disent attendre de 80 à 100 000 manifestants rien qu'à Paris.
01:08:09 Au sein du cortège, 1 500 à 3 000 gilets jaunes, dont des éléments radicaux.
01:08:14 Entre 1 000 et 2 000 éléments à risque sont attendus dans la manifestation, selon cette note.
01:08:19 Des éléments qui conduisent donc les services de renseignement à qualifier cette journée d'historique.
01:08:24 Une journée qui sera également je cite "teinté d'un fort esprit de rejet de la réforme".
01:08:28 Les autorités anticipent donc cette date de mobilisation comme une possible nouvelle étape
01:08:32 dans la contestation sociale qui se fait entendre dans le pays depuis des semaines.
01:08:36 Face à tous ces éléments, le dispositif de sécurité devrait donc être conséquent, mais aucun détail n'a encore été annoncé.
01:08:44 Yann Bastiat, je rappelle que vous êtes délégué national unité SGP 1 1er mai, historique et vengeur.
01:08:50 Les mots des renseignements territoriaux, les alertes des renseignements, est-ce que vous êtes inquiet de ce 1er mai Yann Bastiat ?
01:08:59 Nous sommes inquiets surtout d'une suite logique à ce qu'on a vu ces dernières semaines.
01:09:06 Alors 1er mai, faites du travail, ce sont des manifestations qu'on a habituellement, qu'on gère très très bien dans un maintien de l'ordre.
01:09:12 Même si depuis ces dernières années, rappelons-nous du 1er mai 2018.
01:09:17 Oui, on a des images normalement.
01:09:20 La polémique qui en avait découlé derrière avec des observateurs qui n'avaient rien à faire là, mais ça avait déjà fortement dégénéré.
01:09:26 On avait ces premiers phénomènes de black bloc très violents.
01:09:29 Et ce qui nous préoccupe le plus, bien sûr, aujourd'hui, c'est les black bloc.
01:09:36 C'est ces gens-là qui n'ont rien à faire et qui ne sont pas là pour manifester ce jour-là,
01:09:41 qui ne sont pas là pour ou contre la réforme des retraites, qui sont là pour encore affronter mes collègues,
01:09:47 pour encore casser, pour être violent, pour s'en prendre aux forces de l'ordre, aux mobiliers urbains, aux commerces.
01:09:55 Donc ça, c'est relativement inquiétant.
01:09:58 Permettez-moi de vous couper Yann Bastiat, parce que les téléspectateurs, ils voient les images là en illustration.
01:10:04 C'est le 1er mai 2018.
01:10:06 Il y a 5 ans qui se sont passés entre 2018 et 2023.
01:10:09 En 5 ans, qu'est-ce qui a été fait pour que les 1 500 à 2 000 éléments radicaux qui seront lundi sur le terrain
01:10:16 soient mis hors d'état de nuire ce lundi-là ?
01:10:19 Qu'est-ce qui a été fait pour qu'il n'y ait pas de casse de mobilier urbain ?
01:10:23 Qu'est-ce qui a été fait pour qu'il n'y ait pas des dizaines, voire des centaines de policiers blessés ?
01:10:27 Et là, je me tourne vers vous, Dylan Slama, parce que vous parlez libertés individuelles, libertés individuelles.
01:10:31 Mais pardonnez-moi, vous avez, vous, avocat, une part de responsabilité dans ce qui peut se passer lundi.
01:10:37 C'est un peu offensif.
01:10:39 [Rires]
01:10:41 C'est une bonne façon.
01:10:43 [Rires]
01:10:45 C'est confondre l'avocat et les délinquants.
01:10:47 Non, mais parfois, vous jouez avec le droit.
01:10:49 C'est pour ça que je vous dis ça. Je plaisante un peu, mais plus sérieusement, les avocats jouent avec le droit.
01:10:53 Non.
01:10:54 Vous mettez la pression sur les forces de l'ordre, vous mettez la pression sur les autorités en disant
01:10:58 "Aujourd'hui, ce qui nous inquiète, c'est qu'on piétine les libertés individuelles".
01:11:02 Je voudrais dire une chose.
01:11:03 Les avocats n'ont qu'un seul pouvoir, c'est celui de parler.
01:11:06 Vous voyez ? Ce n'est pas très excessif.
01:11:08 On ne peut faire que parler, ne faire que dénoncer, on peut écrire, on peut parler fort, on peut dire des choses,
01:11:13 mais on ne peut faire que parler.
01:11:14 On n'a pas de matraque, on n'a pas d'armes, on n'a pas de casque, on n'a pas de...
01:11:17 D'accord, mais ça c'est de la politique, ce n'est pas de l'avocat.
01:11:19 Attendez, Dylan Slama.
01:11:20 Non, mais Maître Slama, par exemple.
01:11:22 Jouons aux cartes sur table.
01:11:23 Vous êtes pour l'utilisation des drones sur les manifestations ?
01:11:25 Est-ce que je suis pour l'utilisation des drones sur les manifestations ?
01:11:27 Oui.
01:11:28 Je ne me rends pas compte par principe.
01:11:30 Ah, vous ne vous êtes pas compte.
01:11:31 Par exemple, les 1500 radicaux qui seront sur le terrain, en fait, ils sont connus tous.
01:11:37 Parfois, ils ne sont pas interpellés parce qu'on n'arrive pas à les interpeller, parce qu'ils ont le visage caché, etc.
01:11:42 Est-ce qu'on fait interpellation ?
01:11:44 Un peu comme les hooligans, c'est-à-dire qu'ils vont pointer à toutes les manifestations dans les commissariats.
01:11:49 Ah non, alors ça, si je pourrais poser une question, je suis contre les interpellations préventives.
01:11:53 Ce n'est pas une interpellation préventive, c'est qu'on fait pointer aux commissariats tous les délinquants...
01:11:57 C'est la loi de 2019 de Reteyo qui a été retoquée par le Conseil constitutionnel.
01:12:00 Donc ça, vous n'êtes pas contre ?
01:12:01 Oui, je suis contre les interpellations préventives.
01:12:03 Maintenant, si une personne, une fois, a été condamnée et qu'on a réussi à l'appréhender et qu'elle a été condamnée,
01:12:07 oui, il peut y avoir des suivis, tout ça existe déjà.
01:12:10 Et je ne suis pas contre le fait qu'il puisse y avoir des condamnations pour des personnes violentes.
01:12:12 Dernière chose, dernière question.
01:12:13 Le fait qu'il y ait des interdictions préventives, non, ça, je suis totalement contre.
01:12:16 Dernière question, un manifestant qui tape un policier, peine planchée ou pas ?
01:12:22 Non, elle est peine planchée, je suis contre par principe.
01:12:24 Non, mais ça ne veut rien dire, une peine planchée.
01:12:26 Si vous voulez, une peine planchée, d'ailleurs, on a vu quand Nicolas Sarkozy a mis en place que c'était totalement inefficace,
01:12:31 que c'est aussi en quantité constitutionnelle, et surtout, ça ne servira à rien, les peines planchées, ça ne résoudra absolument rien.
01:12:36 Marc ?
01:12:37 Oui, alors, déjà, première réaction, on parle des gens interpellés et condamnés.
01:12:40 Or, vous savez, à Saint-Soligne, il n'y a qu'un jour, personne n'est interpellé, personne n'est condamné.
01:12:45 Non, ce n'est pas vrai, c'est pas vrai.
01:12:46 Saint-Soligne, il y a eu 300 interpellés, 9 déferrés.
01:12:48 En 2018.
01:12:49 Vous voyez, c'est un contre-exemple total de ce que vous dites.
01:12:50 En 2018, 1 200 casseurs au 1er mai, 15 qui ont été condamnés, sur 300 qui ont été interpellés.
01:12:55 Et revoyons les images de 2018, parce qu'en fait, c'est les mêmes 5 ans plus tard.
01:12:58 Le problème, et c'est pour ça qu'après 2018, le sénateur Retailleau avait un projet de loi, justement,
01:13:03 pour pouvoir interdire de manifester les Black Blocs qui avaient été pris en flagrant délit.
01:13:08 Trois problèmes.
01:13:09 Le premier, c'est qu'on estime que la liberté de manifester est supérieure à toute autre liberté en France,
01:13:13 ce qui n'est d'ailleurs pas vrai dans la Constitution, mais peu importe.
01:13:15 Deuxième problème, c'est justement l'élément de preuve, puisque un Black Bloc qui est arrêté par un policier en flagrant délit,
01:13:21 la loi exige aujourd'hui, corrigez-moi à mettre si je me trompe, quasiment la même procédure que pour un délinquant de loi publique.
01:13:27 Donc forcément, quand ils sont arrêtés en flagrant délit faute de loi spécifique,
01:13:31 ils sont pour la plupart relâchés ou sinon relaxés pour des vices de procédure derrière.
01:13:34 Non mais c'est pas vrai, mais c'est pas vrai, mais vices de procédure, excusez-moi, c'est pas vrai ce que vous dites.
01:13:38 C'est totalement déconnecté de la réalité de la justice pénale.
01:13:41 283 interpellations en 2018 au 1er mai, 15 condamnations.
01:13:45 Mais ça n'a rien à voir avec les vices de procédure, c'est juste qu'on ne peut pas prouver qu'ils sont responsables des faits qui leur sont reprochés.
01:13:49 Ça n'a rien à voir avec les vices de procédure.
01:13:51 Pardonnez-moi, c'est la loi qui s'applique de la même façon à un Black Bloc qu'à un cambrioleur.
01:13:55 Oui, la loi exige que pour condamner, il faille des preuves.
01:13:57 Pour vous condamner, vous, si je commence à vous dénoncer pour je ne sais quoi, il faudra des preuves et heureusement.
01:14:01 Il n'y a pas de loi qui existe pour les Black Blocs et c'est pour ça qu'à chaque fois on a la révolution dans les rues,
01:14:05 parce qu'on n'a pas fait de loi contre les Black Blocs.
01:14:07 Mais ça veut dire quoi ? Une loi qui permet de condamner sans preuve ? C'est ça que vous voulez en fait ?
01:14:10 J'ai jamais dit ça.
01:14:11 Non mais alors qu'est-ce que vous voulez comme loi ?
01:14:12 Pourquoi vous me faites dire ça ?
01:14:13 Mais je vous pose la question, quelle loi spécifique vous voulez ?
01:14:15 Le sénateur, pardonnez-moi, le sénateur Retailleau avait un projet de loi que tout le monde jugeait comme étant très bien
01:14:21 qui consistait à interdire de manifester, interdire de manifestation, interdire ce qui était pris en flagrant délit dans les manifestations pour des violences.
01:14:27 Et bien ça, ça a été retoqué par le Conseil constitutionnel.
01:14:29 En Italie par exemple, autre exemple, qu'est-ce qu'ils font ? Un truc très simple mais qui marche très bien.
01:14:33 Quand il y a des violences dans les manifestations, les manifestations sont interdites de centre-ville.
01:14:36 C'est-à-dire qu'en France, au nom des libertés publiques et de la liberté de manifester, on s'interdit de ré...
01:14:42 en réalité, toute efficacité contre les Black Blocs.
01:14:44 Donc en réalité, depuis 2018, qu'est-ce qui a changé ? Rien.
01:14:48 Non mais c'est pas...
01:14:49 Si les manifestations sont réprimées, les manifestations sont interdites, on peut pas...
01:14:52 Malheureusement, Dylan Slamat, quand on voit les images du 1er mai 2018, et là je suis très sérieux,
01:14:58 je vous plaisantais quand je disais "c'est de votre responsabilité",
01:15:01 mais plus sérieusement, quand on revoit ces images-là, ce qui est terrifiant,
01:15:04 c'est de se dire que 5 ans se sont écoulés et que ce sont les mêmes scénarios qu'on va suivre.
01:15:08 Oui, vous savez, on peut aussi montrer des images des manifestants évolués, des manifestants...
01:15:11 Mais ce qui est pire...
01:15:12 On peut montrer les deux !
01:15:13 Attendez, ce qui est pire encore, c'est que malheureusement, ma crainte, et j'espère me tromper,
01:15:18 c'est que le jour où il y aura une vraie évolution dans la loi, ce sera trop tard.
01:15:23 C'est-à-dire qu'il se sera passé quelque chose de gravissime,
01:15:25 encore plus grave que ces 2000 policiers et gendarmes qui ont été blessés,
01:15:28 ou ces milliers de manifestants pendant la crise des Gilets jaunes qui ont été...
01:15:32 Et il y a déjà des manifestants qui sont détruits.
01:15:34 Mais ma crainte, en 30 secondes, Gabrielle, parce que la crise va vous attraper sinon.
01:15:38 Non mais il y a clairement un climat de complaisance avec l'ultra-gauche qui manifeste.
01:15:44 C'est aussi simple que ça.
01:15:45 Moi je cherche désespérément...
01:15:47 Ça a été dissous finalement, le soulèvement de la terre, comme l'avait dit Gérald Darmanin ?
01:15:51 Non.
01:15:52 Moi j'ai regardé les associations dissoutes.
01:15:53 Alors ça, vous avez tout un fleuris-geaishe d'associations d'extrême droite.
01:15:56 En revanche de gauche, j'ai trouvé le bloc Lorrain,
01:15:58 un vague truc de Gilets jaunes à Nancy avec trois clampins.
01:16:01 Rien n'a jamais été dissous.
01:16:03 Il a essayé de dissoudre la Galle des antifas, bien nommé à Lyon.
01:16:07 Finalement ça a été retoqué par la justice.
01:16:10 Donc il ne se passe rien.
01:16:12 Il ne faut pas s'étonner qu'il soit là en toute infinité.
01:16:14 La publicité.
01:16:15 La publicité, on revient dans un sens.
01:16:16 C'est un amont qu'il faut faire.
01:16:17 Il y a énormément de réactions.
01:16:19 Sinon c'est trop tard.
01:16:21 Oui, Florian Tardif, vous avez raison.
01:16:23 C'est la pub là.
01:16:25 Énormément de réactions sur les réseaux sociaux.
01:16:28 Et on salue, parce qu'il y a beaucoup de monde qui nous regarde,
01:16:30 on salue Jacques, qui est un fidèle téléspectateur et qui nous écoute attentivement.
01:16:35 Dylan Slama, je ne dis pas ce qu'il dit sur la pub.
01:16:40 18h30 sur CNews, le point sur l'information,
01:16:46 Michael Dos Santos et ensuite on va parler de Marlène Schiappa
01:16:49 qui assume sa une sur Playboy.
01:16:52 Point sur l'info.
01:16:53 Nouveau record de détenus dans les prisons françaises.
01:16:59 Selon le ministère de la Justice, ils étaient 73 083 au 1er avril dernier.
01:17:04 Depuis trois mois consécutifs, le nombre de détenus augmente,
01:17:07 ce qui aggrave la surpopulation carcérale en France.
01:17:10 Vueling assure près de 80% de ses vols en France jusqu'à dimanche.
01:17:15 La compagnie aérienne fait face à un mouvement social de ses hôtesses et de ses stewards.
01:17:19 Les syndicats accusent l'entreprise espagnole d'avoir fait appel à du personnel étranger.
01:17:23 Dans ces conditions, les salariés refusent toute négociation.
01:17:26 Les revenus d'EDF ont augmenté au premier trimestre 2023,
01:17:31 avec une augmentation de 34,6% par rapport à l'an dernier.
01:17:34 Ils sont aujourd'hui de 47,8 milliards d'euros.
01:17:37 La nette progression du chiffre d'affaires s'explique essentiellement
01:17:40 par une hausse des prix de vente de l'électricité et du gaz,
01:17:43 en particulier en France et au Royaume-Uni.
01:17:46 Merci cher Mickaël De Santos, Dylan Slama, Florian Tardif, Gabriel Cluzel, Karim Zerebi,
01:17:50 Marc Varnaud pour la dernière partie de Punchline Weekend.
01:17:53 Marlène Schiappa persiste et signe donc.
01:17:56 Ce n'était pas une erreur de faire une de Playboy.
01:17:59 Elle était d'ailleurs présente hier à une fête du magazine dans le 6e arrondissement.
01:18:04 Du moins c'était la rumeur, parce qu'il n'y a pas eu d'image de Marlène Schiappa
01:18:08 hier rue Princesse, en pleine réforme des retraites.
01:18:11 Une secrétaire d'Etat, qui est dans la pause, sans prévenir Matignon.
01:18:15 Elle a été mal perçue du côté de Matignon et de la Première Ministre.
01:18:19 Mais qu'elle se la tienne, Marlène Schiappa persiste et signe.
01:18:22 J'assume cette une.
01:18:25 Je comprends absolument que certains puissent considérer que ce n'est pas la place
01:18:29 d'une ministre que de poser dans Playboy.
01:18:31 Je ne partage pas ce point de vue, puisque moi je trouve qu'il faut parler à tout le monde, partout.
01:18:35 Ça a toujours été ma ligne. Je suis cohérente là-dessus.
01:18:38 Je suis allée parler à la Convention des droits de valeurs actuelles.
01:18:40 Je suis allée dans les émissions de Cyril Hagnonat.
01:18:42 Je suis allée aux universités d'été de la France insoumise.
01:18:45 Je pense qu'il faut répondre à tout le monde.
01:18:47 Et que dans Playboy, on n'entend pas souvent un discours pour les droits des femmes,
01:18:50 pour l'émancipation des femmes.
01:18:51 Donc c'était important pour moi, particulièrement dans cette publication, de porter ce discours.
01:18:55 Alors, elle a persisté, signe, elle assume.
01:18:57 Mais elle ne fait pas du tout de mea culpa.
01:18:59 Est-ce que ça vous surprend, vous qui êtes dans les arcades du pouvoir, dans les coulisses,
01:19:03 vous connaissez les discussions, les tensions ?
01:19:05 Non, parce que ça a assumé depuis le début.
01:19:07 Elle assume avant même que cette une de Playboy ne soit dévoilée
01:19:13 quelques jours avant la publication de ce nouveau numéro, avril-juin 2023.
01:19:18 Dans son entourage, on expliquait que justement,
01:19:21 elle assumait de pouvoir poser comme cela dans Playboy,
01:19:25 qu'il fallait, elle reprenait exactement les mêmes mots qui ont été utilisés
01:19:29 aujourd'hui par la ministre, donc pour justifier cette une,
01:19:33 en expliquant qu'il fallait parler à tout le monde et utiliser tous les formats possibles
01:19:38 pour pouvoir défendre, entre guillemets, la cause des femmes.
01:19:40 Est-ce que c'est crédible ?
01:19:41 C'est ça, alors, voilà, c'est la question que tu poses.
01:19:43 Est-ce que c'est crédible ?
01:19:44 Je crois qu'au sein de l'exécutif, on lui a fait comprendre que non.
01:19:47 Voilà, parce que quand on regarde les précédentes unes de Playboy,
01:19:50 on comprend bien que la question n'est pas dans les idées, dans la conversation, dans le débat.
01:19:56 Il y a une sorte de...
01:19:57 Voilà, c'est la plastique de la femme qui fait la une et la couverture de Playboy.
01:20:02 Elle n'a pas fait la couverture de Playboy en disant "je vais m'attaquer à la marchandisation du corps de la femme,
01:20:08 je vais m'attaquer à la pornographie qui touche aujourd'hui les plus jeunes".
01:20:12 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:20:13 Il n'y avait pas d'esprit politique là-dedans, Gabrielle Cluzel, ça vous a dérangé ?
01:20:16 Oui, il y avait bien un relativisme absolu, d'ailleurs, parce que dire "oui, je donne une interview à Playboy"
01:20:20 comme j'en ai donné une à Valeurs Actuelles, pardon, c'est un magazine d'actualité politique,
01:20:23 c'est comme si Macron disait "j'ai donné une interview à Pif Gadget, j'aurais pu en donner au monde diplomatique".
01:20:28 Enfin, ça a absolument rien à voir.
01:20:31 C'est grotesque.
01:20:32 En plus de dire "oui, j'ai défendu les droits de la femme",
01:20:35 tout le monde s'est précipité sur le numéro, avec un sourire en coin,
01:20:39 en se demandant si Marlène Schiappa serait traitée comme la moyenne des femmes dans Playboy,
01:20:43 en tout cas dans les clichés.
01:20:44 Voilà, c'était ça qui intéressait.
01:20:46 Jouer ce jeu est à mon avis très dangereux.
01:20:50 Le gouvernement a besoin de retrouver en crédibilité, de renouer avec la crédibilité.
01:20:54 Est-ce que vous avez vu, vous imaginez Marie-France Garraud ou Tad Scher dans Playboy ?
01:20:59 Non.
01:21:00 Je crois que si Elisabeth Borne a gardé une forme de, je ne dirais pas de popularité,
01:21:05 mais a évité d'être humiliée, vous savez la familiarité engendre le mépris,
01:21:10 et d'être méprisée peut-être, c'est qu'elle a gardé une forme de retenue.
01:21:14 Du reste, elle n'a pas du tout apprécié que Marlène Schiappa parle dans Playboy.
01:21:19 C'est assez révélateur quand même de ce gouvernement.
01:21:21 C'est un peu tout pour le buzz, mais il y a un moment le buzz peut être trop crédibilité.
01:21:25 Elle n'y était pas à la soirée Playboy hier.
01:21:28 Elle n'y était pas.
01:21:29 Est-ce qu'on a beaucoup de thèmes ?
01:21:31 Il nous reste une quinzaine de minutes, Marc Varnot sur cette une,
01:21:34 et finalement les non-regrets de Marlène Schiappa qui a le courage d'assumer.
01:21:38 Moi je suis très content d'avoir fait ça.
01:21:40 Elle a totalement raison d'assumer, je ne vois pas de quoi elle doit avoir honte.
01:21:43 Franchement, elle a fait la une d'un magazine Playboy,
01:21:45 et pour moi qu'elle fasse Playboy, Peave Gadget, Valeurs Actuelles, au contraire.
01:21:49 Si on met sur la même ligne Peave Gadget, Playboy et Valeurs Actuelles, ça me fait un peu peur.
01:21:57 Il y a juste des gens réfléchis.
01:21:59 Je ne compare pas les trois, mais j'aurais pu en citer 100.
01:22:02 Ce que je veux dire c'est qu'un ministre comme un homme politique ne doit pas forcément avoir de tabou.
01:22:06 Et puis alors, excusez-moi, mais c'est quand même très light.
01:22:08 Je ne comprends pas du tout le débat.
01:22:10 Il y a des femmes politiques, notamment au Portugal, qui posent intégralement nues,
01:22:13 enceintes, à la une d'un magazine People, même pas un magazine type Playboy,
01:22:18 et ça ne choque personne.
01:22:20 Moi je ne vois pas ce qu'il y a d'offusquant.
01:22:22 On n'était peut-être pas une semaine avant la promulgation d'une loi sur la réforme des retraites
01:22:26 avec 90% de la population qui protestait contre cette dernière.
01:22:29 Et alors ?
01:22:31 C'est peut-être le timing politique.
01:22:34 C'était prévu bien longtemps en amont, sauf que les débats autour de la réforme des retraites,
01:22:41 on savait depuis le début que grosso modo la loi était promulguée fin mars.
01:22:46 Avançons, puisqu'il nous reste 15 minutes et je voulais vraiment qu'on traite ce qu'il s'est passé hier,
01:22:51 la stratégie, les fausses polémiques, autour de la déclaration de Jordan Bardella,
01:22:57 président du Rassemblement National, sur la peine de mort.
01:23:00 Il a été interrogé hier sur l'affaire de la fillette tuée, on en parlera tout à l'heure dans les Vosges.
01:23:05 C'est absolument horrible.
01:23:07 Alors que disait hier matin Jordan Bardella ?
01:23:10 Il disait que le Rassemblement National est contre la peine de mort, c'est simple que ça,
01:23:15 mais il est forcé de constater que depuis l'abolition de la peine de mort,
01:23:18 il y a finalement une société qui est de plus en plus violente
01:23:23 et finalement l'échelle des peines s'était effondrée dans notre pays.
01:23:28 C'est une thèse, peut-être qu'il se trompe d'ailleurs, c'est pas un problème d'échelle des peines,
01:23:32 c'est probablement un ensauvagement de la société, c'est un problème d'éducation,
01:23:36 c'est un problème socio-culturel, bref.
01:23:39 Voilà ce que disait Jordan Bardella.
01:23:41 Mais ce qui est intéressant c'est que l'exécutif, le gouvernement,
01:23:46 a repris à la lettre ce qui avait été demandé par le président de la République en Conseil des ministres,
01:23:51 c'est-à-dire "vous êtes attaqué par le Rassemblement National,
01:23:54 attaquez-vous maintenant, contre-offensive, on arrête".
01:23:57 Sauf qu'ils interprètent une déclaration et ils la revisitent complètement.
01:24:02 C'est hallucinant ce qui s'est passé hier.
01:24:04 Eric Dupond-Moretti.
01:24:05 "Au moins jadis le Front National avançait à visage découvert sur le Rassemblement,
01:24:08 leur établissement de la peine de mort."
01:24:10 Avec ces propos, Jordan Bardella a la nostalgie honteuse
01:24:12 qu'il assume le parti de la guillotine et de retour.
01:24:16 Olivier Véran, porte-parole du gouvernement.
01:24:18 "Quel est dû ramasquer cette mélancolie de la pendaison et de l'injection létale,
01:24:22 la normalisation de l'extrême droite n'est qu'un leurre, ne soyez pas dupes, ils n'ont pas changé."
01:24:26 À deux reprises dans la séquence il dit "je suis contre la peine de mort,
01:24:29 le Rassemblement National est contre la peine de mort".
01:24:31 Ils ont évolué d'ailleurs sur la question.
01:24:33 Bérangère Couillard, secrétaire d'État chargé de l'écologie,
01:24:37 qui se mêle de ce sujet, "la nostalgie de l'extrême droite
01:24:41 pour l'application de la peine de mort est éternelle,
01:24:43 la peine de mort et la démocratie sont incompatibles."
01:24:47 J'imagine l'ambassadeur américain en France qui voit la déclaration de Bérangère Couillard
01:24:52 et qui dit "donc nous les États-Unis..."
01:24:55 Le débat n'est même pas sur la peine de mort, c'est vraiment la stratégie,
01:24:58 c'est l'exécutif qui dans un moment compliqué veut faire diversion,
01:25:02 a bien compris que le Rassemblement National était aujourd'hui dans les sondages en tête
01:25:06 et qui va trouver tout et n'importe quoi pour essayer de les attaquer.
01:25:10 Et je dis, on oublie complètement la question de la peine de mort.
01:25:15 Stratégie politique ou pas ?
01:25:16 Tiens, Florian Tardif et ensuite Karim Zahravi.
01:25:18 Bien évidemment, c'est exactement le terme qui est affiché sur l'écran,
01:25:21 c'est-à-dire que c'est la stratégie de la diversion.
01:25:23 C'est une stratégie qui avait été utilisée en son temps,
01:25:26 notamment par Nicolas Sarkozy tout au long de son quinquennat
01:25:29 où lorsque l'exécutif était embêté sur tel ou tel sujet,
01:25:34 il faisait diversion en organisant un contre-feu
01:25:38 pour tenter d'étouffer le problème qui pouvait empêcher l'exécutif à l'époque.
01:25:44 C'est-à-dire que par exemple, lors de débats sur la réforme des retraites,
01:25:49 il avait pu se rendre avec Carla Bruni à Euro Disney.
01:25:52 C'était une manière de faire contre-feu.
01:25:54 Non mais il y avait eu une politique…
01:25:56 Mais les Français ne sont pas dupes et ça devient insupportable d'avoir ça.
01:25:59 On finit par parler d'un autre sujet au lieu d'aborder le sujet principal
01:26:03 qui est peut-être la réforme des retraites.
01:26:05 D'ailleurs, ici même, il y a tout un débat dans notre pays
01:26:07 autour de l'inflation de la réforme des retraites.
01:26:09 On en est à parler de cette polémique entre l'exécutif et le Rassemblement national
01:26:13 au sujet de la peine de mort.
01:26:14 Mais le sujet n'est pas la peine de mort.
01:26:17 Ce qui est terrifiant, c'est qu'on va prendre une déclaration,
01:26:20 ce qui fait peur, et c'est les membres du gouvernement,
01:26:22 ce n'est pas n'importe qui,
01:26:24 et qui vont complètement changer la substantifique moelle.
01:26:29 C'est comme vous dites "je suis contre la peine de mort"
01:26:31 et on vous fait dire l'inverse dans les tweets
01:26:33 et on est plusieurs dans le gouvernement.
01:26:35 La stratégie de la diversion, c'est aussi la création parfois de polémiques.
01:26:39 Et c'est des procès staliniens ?
01:26:41 Si je peux dire un mot, Jordan Bar-Lay n'est pas un perdreau de l'année,
01:26:44 il sait aussi ce qu'il fait lorsqu'il dit ça, il sait aussi que ça va être repris.
01:26:48 Et moi, si je peux dire un mot sur le fond, quand même, ça me paraît important
01:26:51 parce que ce qu'il dit est faux, Jordan Bar-Lay en l'occurrence,
01:26:53 lorsqu'il dit qu'il y a un infirmement.
01:26:55 Et moi, je me permets de répondre sur le fond,
01:26:57 simplement parce qu'on a des exemples et on sait par l'histoire
01:26:59 et on sait notamment par les Etats-Unis ou par l'histoire de France
01:27:02 qu'il n'y a pas d'effet dissuasif de la peine de mort.
01:27:04 Je prendrais même un exemple concret, parce qu'il y a peut-être des gens
01:27:06 qui nous entendent et qui peuvent être sensibles à l'argument de Jordan Bar-Lay.
01:27:09 En 2019, 50% de la population était pour rétablir la peine de mort
01:27:12 et c'est un autre sujet. Je ne veux même pas rentrer là-dedans.
01:27:15 Et moi, ce que je veux dire, c'est que même en France,
01:27:17 il y a des gens qui vont commettre des crimes,
01:27:19 je pense notamment aux gens qui vont commettre des attentats
01:27:21 et qui savent que la mort les attend.
01:27:23 Et ça ne les empêche pas de commettre l'irréparable.
01:27:25 Donc on sait très bien qu'aujourd'hui, en France ou ailleurs,
01:27:27 il n'y a pas d'effet dissuasif de la peine de mort.
01:27:29 Mais si vous voulez, on ne peut pas faire comme si Jordan Bar-Lay
01:27:31 n'avait pas remis la chose sur le sujet et s'en prendre au gouvernement
01:27:34 lorsqu'on a une déclaration de ce type de Jordan Bar-Lay.
01:27:36 C'est peut-être aussi inverser un petit peu les causes et les conséquences, à mon avis.
01:27:39 Non, non, mais...
01:27:40 Allez-y.
01:27:41 Ce que vous dites, très bien, est partagé par un certain nombre de gens,
01:27:44 mais il y a aussi des juristes qui pensent le contraire.
01:27:46 Je vous renvoie à ce professeur de droit qui s'appelle Jean-Louis Arouel,
01:27:49 qui a écrit beaucoup sur la peine de mort et qui a expliqué
01:27:51 que c'était une clé de voûte et qui sous-tendait tout le reste.
01:27:55 Et que quand elle s'était effondrée, et que quand bien même
01:27:57 elle n'aurait pas été appliquée, du reste, comme c'était le cas en Belgique,
01:27:59 je vous renvoie à ce fameux film "Le voyage de la veuve"
01:28:01 qui montre qu'en Belgique, le broie grossit à chaque fois,
01:28:03 mais il y avait néanmoins toujours la peine de mort.
01:28:05 Et c'était la menace suprême.
01:28:07 Eh bien, il y a eu un effondrement de la suite des peines.
01:28:10 Je me suis même demandé si Jordan Bar-Lay n'avait pas lu le livre de ce juriste.
01:28:14 Parce que, de fait, la perpétuité réelle n'existe plus dans notre pays.
01:28:18 Tout a descendu d'un cran.
01:28:20 Et c'était quand même dissuasif.
01:28:22 Ce que je veux dire simplement, et je m'intéresse...
01:28:24 Oui, parce que là, sur votre première intervention,
01:28:25 Gabriel, le gouvernement se lave le main, dit "mais c'est génial".
01:28:27 C'est-à-dire qu'il parle de la peine de mort.
01:28:29 Non, mais dites pas que c'est génial.
01:28:30 Justement, on peut s'interroger sur la pertinence.
01:28:32 Et je reviens à ce qu'a dit M. Slama, parce qu'il a raison.
01:28:35 Il s'est jeté dessus, comme la misère, sur le baccalauréat,
01:28:38 en se disant "bon plan, on va faire un bad buzz avec Jordan Bar-Lay".
01:28:41 On a l'impression qu'ils ont un WhatsApp commun.
01:28:43 Il y avait aussi Clément Bone, Mme Grégoire,
01:28:45 il y avait tout le gratin des profs de Macron qui était là.
01:28:50 Mais c'est bizarre, parce que sachant...
01:28:53 Alors peut-être que ça fait un bad buzz auprès des journalistes et des politiques,
01:28:56 mais après un drame comme celui qui s'est passé dans les Vosges,
01:29:00 imaginer que la population aujourd'hui des Français
01:29:04 qui avait répondu à un sondage en disant qu'elle était majoritairement
01:29:08 pour le retour de la peine de mort,
01:29:10 imaginer que ça n'allait pas servir Jordan Bar-Lay,
01:29:13 c'était un peu idiot, vous avez raison,
01:29:15 c'est sans doute pas neutre s'il a remis le débat à ce moment-là sur le tapis.
01:29:19 Mais finalement, le gouvernement, une fois de plus, contre-productif,
01:29:22 a abondé en son sens.
01:29:24 C'est sûr, les journalistes de gauche se disent "waouh, c'est pas bien,
01:29:27 Jordan Bar-Lay défend la peine de mort".
01:29:29 Mais les Français...
01:29:30 Il n'y a pas de gauche pour la peine de mort.
01:29:32 Ce n'est pas ce qu'il a dit.
01:29:33 C'est Jacques Chirac qui a protesté.
01:29:34 Il a parlé de l'effondrement des peines.
01:29:36 D'accord, mais le gouvernement a dit qu'il parlait de la peine de mort.
01:29:40 Non, il n'a pas parlé de la peine de mort,
01:29:41 il a parlé de l'effondrement des peines.
01:29:43 Et là-dessus, il y a un vrai sujet,
01:29:44 puisque c'est vrai que les peines se sont effondrées.
01:29:45 Il n'y a plus de perpétuité réelle,
01:29:47 il y a des remises de peines automatiques,
01:29:48 on a une gestion auto-lire des prix...
01:29:50 Eric Dupond-Moretti, qui est souvent qualifié de la CIX,
01:29:52 est revenu sur les remises de peines automatiques, voyez ?
01:29:54 Eric Dupond-Moretti, il explique qu'il y a un sentiment d'insécurité en France,
01:29:57 il arrive, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:29:59 Il est revenu sur les remises de peines automatiques,
01:30:01 il doit bien être content !
01:30:02 On a quand même aujourd'hui encore 100 000 personnes
01:30:04 qui sont dehors, c'est un vrai problème.
01:30:06 Moi j'attends comme dans la parole.
01:30:07 Alors là, je tends la main à chaque fois.
01:30:09 Karim Zeribi, cette diversion du...
01:30:11 D'ailleurs, vous avez vu comme c'est fort de la part du gouvernement ?
01:30:14 C'est-à-dire qu'on reprend une déclaration,
01:30:16 on fait dire l'inverse,
01:30:18 et ensuite, sur le plateau,
01:30:19 vient le sujet, finalement, de la peine de mort.
01:30:21 Je ne suis pas convaincu, moi,
01:30:22 que ce soit ce genre de polémique stérile
01:30:24 qui passionne nos compatriotes,
01:30:26 quand on voit les défis auxquels nous sommes confrontés.
01:30:28 On change le sujet, alors ?
01:30:29 Il en est de même pour la lune de Playboy.
01:30:31 Je trouve que les politiques,
01:30:32 et notamment ceux de la majorité qui sont aux responsabilités,
01:30:35 ceux qui ont quand même les clés
01:30:37 pour pouvoir faire bouger les choses,
01:30:39 je trouve qu'ils passent quand même à côté de l'essentiel.
01:30:42 Il y a quand même des Français aujourd'hui
01:30:44 qui ne font qu'un repas par jour,
01:30:45 il y a des Français qui vivent l'insécurité au quotidien,
01:30:47 il y a des Français qui s'interrogent
01:30:49 sur la souveraineté nationale,
01:30:50 qui ont écouté des promesses d'Emmanuel Macron,
01:30:52 candidat à la réindustrialisation du pays,
01:30:54 relocalisation, relance de l'économie,
01:30:56 et ta-ti-ti, ta-ta-ta.
01:30:58 Et qu'est-ce qu'on voit ?
01:30:59 La lune de Playboy,
01:31:00 une interview d'un Pete Gadget,
01:31:01 une polémique sur une sortie du président du RN.
01:31:05 Je ne suis pas convaincu que c'est comme ça
01:31:07 qu'on ramènera nos compatriotes vers les urnes.
01:31:09 - Avançons, il nous reste quelques minutes.
01:31:11 Je voulais qu'on termine avec Bruno Le Maire.
01:31:14 Bruno Le Maire, 5 livres depuis 2019.
01:31:18 Donc on a un littéraire à Bercy.
01:31:20 Certains sont félices,
01:31:21 ils disent "mais félicitations, c'est quelqu'un de lettre".
01:31:23 Mais j'ai vu fleurir sur les réseaux sociaux
01:31:26 plusieurs réactions,
01:31:27 notamment de responsables politiques.
01:31:29 Mais c'est quand même le numéro 2 du gouvernement.
01:31:31 Il est capable, en l'espace de 4 ans ou 5 ans,
01:31:34 d'écrire 5 livres.
01:31:36 Aujourd'hui, il sort le nouveau roman de Bruno Le Maire
01:31:38 intitulé "Fugue américaine",
01:31:40 consacré à Vladimir Orovitch,
01:31:42 célèbre pianiste russe.
01:31:44 C'est son cinquième livre, je le disais.
01:31:45 Soit 1312 pages depuis son arrivée à Bercy en 2017,
01:31:51 mais c'est depuis 2019.
01:31:52 Certains lui reprochent ce rythme,
01:31:54 se demandant comment un ministre trouve autant de temps
01:31:56 pour écrire tous ses livres.
01:31:58 Il a répondu, il a répondu.
01:31:59 Ah, ça vous énerve, maître.
01:32:01 Vous allez défendre le ministre de l'économie, bien sûr.
01:32:03 Écoutons Bruno Le Maire,
01:32:05 c'était hier chez nos confrères de CETAVO.
01:32:08 Chacun a ses lignes de fuite.
01:32:11 Chacun a besoin d'avoir autre chose
01:32:13 que sa vie professionnelle.
01:32:14 Pour certains, ce sera le jardinage,
01:32:16 pour d'autres, ce sera la cuisine,
01:32:17 ce sera le sport.
01:32:18 Moi, c'est l'écriture.
01:32:19 Je comprends parfaitement le trouble,
01:32:21 mais je revendique cette liberté.
01:32:25 Le problème, c'est qu'il a aussi des réseaux sociaux,
01:32:28 Bruno Le Maire,
01:32:29 et notamment une page Instagram
01:32:30 où il poste aussi des photos.
01:32:32 Parce que son argument, c'est de dire
01:32:33 "ma ligne de fuite, c'est la littérature".
01:32:35 Sauf qu'il aime le tennis, Bruno Le Maire.
01:32:37 Il se photographie en jouant au tennis,
01:32:40 en allant au musée.
01:32:41 On va voir ses photos, j'imagine,
01:32:43 en allant...
01:32:45 On va les découvrir à l'antenne.
01:32:47 Vous voyez ce que je veux dire.
01:32:48 Alors, est-ce que c'est une polémique,
01:32:49 une fausse polémique ?
01:32:50 Cinq livres depuis 2019,
01:32:52 quand on est ministre de l'économie.
01:32:54 Il a décidé de mettre la défense.
01:32:56 - Le parallèle et le grand écart
01:32:58 avec le sujet d'avant,
01:32:59 c'est qu'on reproche à Marlène Schiappa
01:33:01 de faire baisser la politique de trois niveaux
01:33:03 parce qu'elle pose dans Playboy.
01:33:04 Et on viendrait maintenant reprocher à un ministre
01:33:06 d'élever le débat
01:33:08 et de remettre la politique à un certain niveau
01:33:10 en publiant dans la collection prestigieuse blanche de Gaïmard.
01:33:13 C'est le monde à l'envers.
01:33:14 Et lui reprocher,
01:33:15 chacun fait ce qu'il veut de son temps libre.
01:33:17 Je trouve ça ahurissant
01:33:18 qu'on reproche à un ministre
01:33:19 d'écrire alors qu'il a le droit à ça.
01:33:21 Et vous avez dit "oui, il joue aussi au tennis".
01:33:23 Il paraît même que parfois il voit ses enfants.
01:33:25 - Non, attendez.
01:33:26 C'est pas ce que j'ai dit, Dylan Sama.
01:33:28 Je dis que sa défense,
01:33:29 la défense de Bruno Le Maire,
01:33:31 c'est de dire "ma ligne de fuite,
01:33:33 mon moment à moi, c'est la littérature".
01:33:35 Sauf que sur les réseaux sociaux, on voit...
01:33:37 Non mais attendez, moi je...
01:33:38 - Moi je suis un bronze.
01:33:39 - Oui, bien sûr, Gabriel.
01:33:40 - Il a le droit de jouer au tennis,
01:33:41 d'écrire et de voir ses enfants le week-end.
01:33:42 Ça me paraît.
01:33:43 - C'est bizarre,
01:33:44 ils sont entourés de communicants, ces gars-là,
01:33:45 et personne leur dit l'effet
01:33:47 que pourra produire la publication
01:33:49 d'un bouquin sur les Français.
01:33:51 Au centre d'une crise majeure,
01:33:53 les Français, auxquels on vient de dire
01:33:55 qu'ils vont travailler plus,
01:33:56 s'imaginent que tout le gouvernement est mobilisé.
01:33:58 Vous savez qu'il y a des chefs d'entreprise,
01:34:00 c'est pas l'entreprise France,
01:34:01 mais ils seraient bien en peine
01:34:03 d'écrire un bouquin, un bouquin, franchement.
01:34:05 Et on leur dit, bah, vous voyez, lui,
01:34:07 du reste, il donne des activités,
01:34:09 des hobbies de retraités,
01:34:10 la jardiner...
01:34:12 Donc lui, il a eu le temps de faire un hobby de retraité.
01:34:14 - Alors, il faut qu'on lui l'annonce,
01:34:15 des hobbies autorisés des ministres.
01:34:16 - Non, non, non.
01:34:17 - Vous allez publier la liste,
01:34:18 on a le droit de faire ça,
01:34:19 s'il vous plaît.
01:34:20 - Tous ceux qui ont écrit un livre
01:34:22 dans leur vie savent bien
01:34:24 qu'il faut que ce soit une période
01:34:25 où on a un peu de temps à soi.
01:34:27 Donc, ça a quelque chose de choquant,
01:34:28 en période de crise majeure,
01:34:30 de voir Bruno Le Maire dire,
01:34:31 bah, écoutez, j'avais mieux à faire
01:34:33 que m'occuper du gouvernement,
01:34:34 j'ai écrit un livre.
01:34:35 C'est un peu comme quand Sarkozy
01:34:36 regardait son téléphone portable
01:34:37 quand il s'adressait au pape, voyez.
01:34:39 Et ça fait cet effet-là aux Français.
01:34:41 Et je m'étonne, peut-être qu'il ne dort pas,
01:34:43 cet homme-là, peut-être qu'il est capable
01:34:45 d'écrire un livre en cinq minutes.
01:34:46 Mais je m'étonne qu'il n'ait pas réalisé
01:34:48 à quel point ça peut être perçu
01:34:49 comme indécent par les Français
01:34:51 en cette période, voyez.
01:34:52 - Non, mais je suis d'accord avec vous.
01:34:53 Sauf qu'à la limite près,
01:34:54 peut-être que le timing pour la sortie du livre
01:34:56 n'est pas idéal.
01:34:57 - Oui, mais voilà, il n'y avait qu'à le sortir
01:34:59 un an après.
01:35:00 - On apprend, le même jour,
01:35:01 c'est quand même particulier,
01:35:02 le même jour, on apprend que l'inflation
01:35:03 est encore en train de grimper.
01:35:05 - Le SMIC va augmenter au mois de mai
01:35:07 de au moins 2 %.
01:35:08 - Combien ?
01:35:09 - Au moins 2 %.
01:35:10 - Oui, mais quand vous avez, par exemple,
01:35:11 l'inflation alimentaire qui est à 2 chiffres,
01:35:13 votre SMIC, le SMICAR,
01:35:14 il se fiche de l'augmentation.
01:35:15 - Adressez-vous à l'INSEE,
01:35:16 je ne cesse de dire qu'ils racontent n'importe quoi.
01:35:18 - Moi, je suis totalement d'avis
01:35:19 que l'on juge les ministres,
01:35:20 et Bruno Le Maire en particulier,
01:35:21 sur leurs résultats.
01:35:22 - Et ils sont positifs depuis cinq ans ?
01:35:23 - Et pas sur leur passe-temps.
01:35:24 - Et depuis cinq ans,
01:35:25 vous trouvez qu'ils sont positifs,
01:35:26 les résultats ?
01:35:27 - Justement.
01:35:28 Si vous voulez qu'on fasse un débat là-dessus,
01:35:29 je suis le premier à pouvoir dire
01:35:30 que je suis en désaccord
01:35:32 avec la politique qui est menée
01:35:34 par le gouvernement,
01:35:35 mais c'est sur la politique
01:35:37 et les résultats de ces ministres
01:35:38 qu'il faut les juger,
01:35:39 et pas sur leur passe-temps.
01:35:41 Sinon, on est à côté de l'essentiel.
01:35:43 L'essentiel, c'est un bilan.
01:35:44 Ils sont aux responsabilités
01:35:45 pour servir le pays,
01:35:46 pour servir l'intérêt général,
01:35:48 pour apporter des réponses
01:35:49 aux défis qui se présentent à nous.
01:35:50 Est-ce qu'ils remplissent cette fonction ?
01:35:52 Est-ce qu'ils remplissent cette mission ?
01:35:54 - Moi, pour moi, Bruno Le Maire,
01:35:56 c'est lui qui a fait l'activité partielle,
01:35:58 qui a fait le PGE,
01:35:59 il a sauvé juste 11 millions d'emplois en partage,
01:36:01 et qui a fait aujourd'hui le TDR.
01:36:02 - C'est son bilan positif.
01:36:03 - C'est vrai qu'il a pas baissé les charges,
01:36:05 mais honnêtement, c'est trois marqueurs forts.
01:36:09 - Certains vont vous répondre
01:36:12 qu'aujourd'hui, la France,
01:36:13 c'est 3 milliards d'euros de dettes,
01:36:15 que c'est la championne du monde des dépenses...
01:36:17 3 000 milliards.
01:36:18 3 000 milliards de dettes,
01:36:19 c'est la championne du monde
01:36:20 des dépenses publiques,
01:36:21 que l'inflation est à...
01:36:23 Non, mais à ce bilan
01:36:24 que vous êtes en train de faire,
01:36:26 qu'on pourrait vous répondre cela.
01:36:27 Mais en revanche, ce qui est vrai, c'est que...
01:36:29 - Mais est-ce qu'on a trop cher
01:36:30 Winston Churchill de peindre ?
01:36:31 - Non, mais...
01:36:32 - Churchill, Peignet,
01:36:33 quand l'on peut...
01:36:34 - Mais personne...
01:36:35 - Il écrit dans la littérature aussi, Churchill.
01:36:36 - Mais bien sûr.
01:36:37 Mais attendez, c'est formidable
01:36:38 d'avoir un littéraire,
01:36:39 peut-être à Bercy, si ça a la question.
01:36:41 - Non, mais est-ce que, Churchill,
01:36:42 vous pensez qu'il aurait été faire
01:36:45 du jardinage ou un homme politique
01:36:47 pris dans une crise majeure
01:36:48 au moment de cette crise majeure ?
01:36:50 - Après, c'est la communication
01:36:51 qui est faite.
01:36:52 - Le problème, c'est que là,
01:36:53 il envoie le signal.
01:36:55 Moi, j'ai mieux à faire,
01:36:57 je vais faire mon hobby.
01:36:59 D'ailleurs, il dit que c'est un hobby,
01:37:00 parce qu'il le dit.
01:37:01 Et ça a quelque chose
01:37:02 de profondément choquant
01:37:03 pour les Français.
01:37:04 - Nous savons tous que Bruno Le Maire
01:37:06 a des ambitions autres que celles de Bercy.
01:37:09 Et que quelque part,
01:37:10 cette forme de mise en scène,
01:37:11 de montrant son tennis...
01:37:12 - D'ailleurs, je crois qu'il a écrit
01:37:13 un bouquin à le cœur.
01:37:14 - J'invite les spectateurs
01:37:15 à regarder sa page Instagram,
01:37:16 en faisant un peu de récit,
01:37:17 qui est très...
01:37:18 C'est formidable.
01:37:19 - Elle est très fondue,
01:37:20 sa page Instagram.
01:37:21 - Oui, mais il a des superbes photos.
01:37:23 Ça me fait penser à Jean-Baptiste Gébarré
01:37:25 qui faisait des TikTok...
01:37:27 - C'est un truc de fou.
01:37:28 - C'est un truc de fou.
01:37:29 - C'est un truc de fou.
01:37:30 - C'est différent.
01:37:31 - Ah bah oui.
01:37:32 - Bon, on se les a terminés.
01:37:33 - On se les a changés
01:37:34 au sein du gouvernement,
01:37:35 les photos Instagram de Bruno Le Maire,
01:37:36 en les commentant.
01:37:37 - Mais j'ai l'impression que,
01:37:39 parfois, les ministres se tirent
01:37:41 dans les pattes, mais en off.
01:37:42 - Ah bon ?
01:37:43 - Oui.
01:37:44 Non, mais c'est une question que je...
01:37:45 - Ah bah oui.
01:37:46 - Ça arrive.
01:37:47 - Ah oui.
01:37:48 - Je sais pas, il rentre.
01:37:49 - Ça arrive.
01:37:50 - Plus que régulièrement.
01:37:51 - Vous savez, la transparence,
01:37:52 la sincérité.
01:37:53 Et moi, c'était un plaisir sincère
01:37:54 d'être avec vous ce vendredi soir.
01:37:55 - Tout le monde.
01:37:56 - Merci beaucoup, Dylan.
01:37:57 On va être responsables
01:37:58 de beaucoup trop de choses
01:37:59 dans ce pays.
01:38:00 Merci à tous les cinq.
01:38:01 C'était bien d'avoir un peu de sourire
01:38:02 en cette actualité, parfois, si lourde.
01:38:03 Je vais remercier
01:38:04 Marie-Liès Chevalier
01:38:05 qui est fête de son 22 ans.
01:38:06 22 ans, Marie-Liès.
01:38:07 Joyeux anniversaire à Marie-Liès.
01:38:08 Céline Génaud
01:38:09 qui a préparé
01:38:10 toutes les équipes techniques.
01:38:11 Vous pouvez revoir cette émission
01:38:12 sur cnews.fr.
01:38:13 Je suis en retard.
01:38:14 La compta m'attend.
01:38:15 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:38:16 - La compta m'attends.
01:38:18 ♪ ♪ ♪

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