Avenir - Pierre-Yves Jeholet, ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles à Izieu
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00:00 L'objectif de cette mission, c'est vraiment le devoir de mémoire.
00:03 Je pense qu'on doit rappeler ce qui s'est passé pendant les deux guerres mondiales,
00:07 les barbaries, les atrocités dont étaient victimes nos soldats, bien évidemment, mais
00:12 aussi la population et les enfants.
00:14 Et ici, la maison Dix-Yeux, c'est vraiment un endroit symbolique, c'est un endroit
00:20 mémoriel retenu par les autorités françaises parce que ce sont 44 enfants qui ont été
00:26 le 6 avril 1944 victimes d'une rafle de la Gestapo.
00:30 Ils ont été déportés à Auschwitz et ils ont tous mort gazés.
00:34 Donc, c'est important de pouvoir expliquer aussi à nos écoles, et c'est pourquoi nous
00:39 avions des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dont une école de José, venir sur place
00:45 pour comprendre ce qui s'est passé et surtout montrer qu'on n'est jamais à l'abri des
00:52 régimes totalitaires, des régimes fascistes, du nazisme, comme on l'a vécu pendant la
00:58 guerre.
00:59 Et c'est important de leur montrer en fait et de leur faire revivre ce que ces enfants
01:03 ont vécu ici en 1943 et en 1944 à la maison Dix-Yeux.
01:07 Et donc, la maison Dix-Yeux, avec des dessins, avec des textes ou des lettres que ces enfants
01:13 écrivaient, sont vraiment remplies d'émotions.
01:17 Il y a un musée aussi qui est très explicatif.
01:19 On a été voir une prison aussi, pas très loin d'ici.
01:24 Et donc, voilà, c'est vraiment un travail de devoir de mémoire et c'est pourquoi nous
01:28 voulions emmener des enfants de nos écoles avec leurs enseignants.
01:33 Et aussi, ce qui n'est pas banal et très symbolique en fait, c'est les représentants
01:38 de toutes les communautés philosophiques qui étaient à nos côtés, parce que ce
01:42 sont des enfants juifs qui ont été victimes de la rafle nazie en 1944, mais par le passé.
01:49 Et demain, ça peut être des enfants issus d'autres communautés qui peut-être seront
01:54 malheureusement victimes de ces atrocités.
01:56 Et donc, le devoir de mémoire et ce souvenir pour qu'ils ne se reproduisent plus de telles
02:01 atrocités, de telles barbaries, est un élément très important que l'on a mis vraiment au
02:05 cœur de cette mission.
02:07 L'année dernière, c'était une expérience pilote avec une commune d'Ixelles qui est
02:12 venue à la maison Dix-Yeux.
02:13 Ici, on a élargi le nombre d'écoles, avec plus d'écoles, dont une école en province
02:18 de Liège et à l'école de Josée, parce qu'on veut qu'un maximum d'enfants puissent profiter
02:25 de cette expérience et de ce devoir de mémoire.
02:29 Et donc, avec le président de la station ici, de la maison Dix-Yeux, nous avons signé une
02:34 charte d'entente et engageante pour la Fédération Wallonie-Bruxelles.
02:38 On a envie de pérenniser vraiment cette mission, de faire profiter les écoles de cette mission
02:47 et du devoir de mémoire.
02:49 C'est absolument essentiel.
02:51 Et eux, par contre, s'engagent aussi à travailler avec nous, avec des outils numériques, des
02:56 outils pédagogiques, parce qu'ils sont vraiment, je veux dire, très, très bien documentés.
03:00 Ils ont fait un travail exceptionnel et remarquable.
03:04 Et donc, si on peut, à travers nos classes de main, nos écoles, davantage encore parler
03:08 du devoir de mémoire.
03:09 Et vous savez, les enfants, ils sont sensibles parce qu'on parle d'enfants ici.
03:13 Et donc, quand on parle d'enfants, il y a toujours cette possibilité de dire, finalement,
03:20 ce sont des enfants comme nous.
03:21 Pourquoi ça leur est arrivé ? Est-ce que ça pourrait encore nous arriver ?
03:25 Et on a toute la problématique géopolitique aujourd'hui avec, je veux dire, la guerre
03:29 aux portes de l'Europe, alors que l'Europe, on a quand même pu vivre en paix, on a pu
03:33 vivre en liberté pendant des dizaines et des dizaines d'années.
03:36 On croyait que plus rien ne pouvait arriver, qu'une guerre était impossible en Europe.
03:40 Et tout à coup, on a l'Ukraine, on a cette guerre en Ukraine, l'invasion soviétique.
03:45 Donc, tout est toujours à recommencer.
03:47 Et c'est pour ça que le devoir de mémoire, se souvenir, est vraiment très important
03:50 parce que c'est de la barbarie que l'on a connue.
03:53 Ce sont des atrocités.
03:54 Je l'ai dit dans mon discours.
03:56 Comment est-ce possible que des personnes aient pu commettre autant d'atrocités, et
04:00 notamment à l'égard des enfants qui partaient comme des adultes, je veux dire, déportés,
04:07 ferroussifés, gazés, sans aucune émotion, sans aucun remords.
04:12 Ce sont quand même des choses qu'on a du mal toujours à comprendre aujourd'hui.
04:15 Mais ça, c'est la bêtise humaine.
04:17 Et donc, on doit se souvenir pour que de telles atrocités ne puissent plus exister demain.
04:22 ❤️ par SousTitreur.com
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