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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver pour cette semaine
00:00:05 pour Midi News.
00:00:06 Sonia Babouk prenant quelques jours de repos bien mérité.
00:00:09 Sonia que je salue bien évidemment.
00:00:11 Midi News, vous le savez, 12h-14h, ce sont deux heures de débat, de déclipage avec
00:00:15 mes grands témoins que je vous présenterai dans quelques instants.
00:00:19 Cela ne vous a pas échappé, nous sommes le 1er mai, c'est la fête du travail, la
00:00:22 fête du Muguet, mais pas que.
00:00:24 Et tout de suite, le sommaire de ces deux heures.
00:00:27 Ce 1er mai 2023 est marqué par une nouvelle journée de mobilisation nationale contre
00:00:34 la réforme des retraites.
00:00:35 Le 13e rendez-vous, près de 300 rassemblements sont prévus dans toute la France.
00:00:39 Des centaines de milliers de personnes sont attendues dans la rue.
00:00:42 12 000 policiers et gendarmes sont mobilisés, 5 000 uniquement à Paris.
00:00:47 Un important dispositif de sécurité est donc mis en place pour éviter tout débordement.
00:00:52 Nous serons aux quatre coins de France pour vous faire vivre en direct sur ces news cette
00:00:57 journée de mobilisation que les syndicats espèrent historique.
00:01:01 L'autre grand titre de notre actualité, c'est le Rassemblement National qui renoue
00:01:07 avec sa fête du 1er mai et qui troque Jeanne d'Arc pour la paix sociale.
00:01:11 Fini Paris, direction le Havre.
00:01:14 Le RN qui espère au moins 1 400 militants au Havre et sur les terres d'Edouard Philippe,
00:01:19 ce n'est sans doute pas un hasard, on en parlera.
00:01:21 Marine Le Pen prononcera un discours attendu à 14h.
00:01:25 Discours à suivre en direct sur ces news.
00:01:27 Nous serons sur place avec nos envoyés spéciaux.
00:01:30 Dans quelques instants, je vous présente mes grands témoins du jour qui vont m'accompagner
00:01:35 durant ces deux heures.
00:01:36 Mais tout de suite, place à l'info.
00:01:37 Et l'info ce midi, c'est Simon Guillin, l'excellent Simon Guillin.
00:01:42 Bonjour cher Thierry et bonjour à tous.
00:01:44 Les syndicats veulent donc faire de ce 1er mai une journée de mobilisation historique en France.
00:01:48 Vous le disiez, près de 300 rassemblements sont organisés aujourd'hui sur tout le territoire.
00:01:52 Vous le voyez sur ces images, les mobilisations ont déjà commencé dans plusieurs grandes villes.
00:01:55 Notamment à Marseille, vous voyez peut-être une centaine de personnes qui sont déjà mobilisées.
00:02:00 Les autorités s'attendent aujourd'hui à la présence de 500 à 650 000 personnes sur tout le territoire.
00:02:05 Et sans plus attendre, on va prendre la direction du Havre.
00:02:08 On va retrouver notre envoyé spécial sur place.
00:02:10 La mobilisation a également déjà commencé sur place.
00:02:13 Quelle est l'ambiance au Havre aujourd'hui ?
00:02:16 [Silence]
00:02:26 On retrouvera notre envoyé spécial au Havre un petit peu plus tard aujourd'hui.
00:02:31 Un important dispositif de sécurité, vous le disiez, mis en place en marge de cette mobilisation.
00:02:36 12 000 policiers et gendarmes sont mobilisés en France sur tout le territoire, dont 5 000 aujourd'hui dans la capitale.
00:02:41 En cause, la présence de 1 000 à 2 000 éléments radicaux aujourd'hui dans le cortège parisien.
00:02:45 On va écouter Camille Chez qui est porte-parole du ministère de l'Intérieur et qui a été sommataire sur notre antenne.
00:02:50 [Silence]
00:02:52 Aujourd'hui, on est très nombreux. 12 000 policiers et gendarmes sur l'ensemble du territoire.
00:02:56 C'est plus que lors des dernières manifestations ?
00:02:58 C'est un peu plus que lors des dernières manifestations parce que des informations, des renseignements territoriaux,
00:03:03 les prévisions font qu'il y aura beaucoup de manifestants et possiblement aussi quelques personnes radicalisées.
00:03:09 On estime entre 1 000 et 2 000 possiblement. C'est beaucoup.
00:03:12 C'est pour ça qu'on a adapté le dispositif. Ce n'est pas si fréquent que cela, mais de plus en plus,
00:03:17 grâce aux services de renseignement, on arrive à voir lorsqu'il y a des convergences venues de l'étranger.
00:03:21 Ça peut être le cas effectivement aujourd'hui. C'est pour ça qu'on est très présents.
00:03:24 [Silence]
00:03:26 Forcément, vous comptez offrir un brin de muguet aujourd'hui à vos proches, comme le veut bien sûr la tradition.
00:03:32 Mais cette année, il risque de coûter un petit peu plus cher que les années précédentes, à cause notamment d'une récolte très tardive.
00:03:37 On va écouter ces quelques témoignages recueillis dans la capitale.
00:03:40 C'est pour offrir, donc on a envie de faire plaisir et à la limite, on ne regarde pas s'il y a un petit peu d'augmentation.
00:03:46 Non, je n'ai pas acheté de muguet cette année. Je préfère acheter des fleurs. Je trouve que le prix du muguet est excessif.
00:03:52 C'est le muguet, c'est une fois par an, donc bon, ce n'est pas dramatique non plus.
00:03:56 [Silence]
00:03:58 Allez, on va tout de suite essayer de retrouver notre envoyée spéciale au Havre où la manifestation, je vous le disais, a commencé.
00:04:03 Quelle est l'ambiance sur place aujourd'hui au Havre ? La manifestation, je le disais, qui a commencé ce matin
00:04:08 et on dirait qu'il y a du monde sur place aujourd'hui.
00:04:10 [Silence]
00:04:12 Effectivement, Simon, la manifestation est arrivée depuis une vingtaine de minutes sur cette esplanade Nelson Mandela
00:04:18 où est organisée une contre-fête à l'initiative de l'intersyndicale qui va se dérouler pendant toute l'après-midi.
00:04:24 Les syndicats ont d'ailleurs plusieurs stands, mais aussi une scène où vont s'enchaîner les prises de parole et les concerts,
00:04:29 notamment celui du rappeur Médine à 17h qui a appelé sur les réseaux sociaux
00:04:34 tous les jeunes des quartiers populaires à assister à ce concert en signe de contestation à la venue notamment du Rassemblement National
00:04:40 qui organise un congrès à 2 km du lieu où nous nous trouvons.
00:04:44 Et concernant la mobilisation, on a pu interroger des manifestants pour savoir si cette 13e mobilisation était un baroud d'honneur.
00:04:51 Et je vous propose d'écouter leurs réponses.
00:04:53 [Musique]
00:05:00 Voilà pour cette manifestation Oav qui est en cours. Vous retrouvez tout de suite Thierry Cabane et ses invités.
00:05:05 C'est parti pour les débats de Midi News.
00:05:07 Merci beaucoup mon cher Simon et dans 30 minutes ce sera Audrey Bertheau à votre place.
00:05:11 Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner durant ces deux heures.
00:05:15 Tout d'abord Naïma M. Fadel, les CIS, ravis de vous retrouver en ce lundi.
00:05:18 De même. Bonjour Thierry.
00:05:20 Soyez un bienvenu.
00:05:21 Joseph Touvenel, directeur de la rédaction Capital Social.
00:05:24 Bonne fête au fait, c'est la première, c'est la fête des Saint-Joseph.
00:05:26 Merci Thierry.
00:05:27 T'en profites ?
00:05:28 Et donc je ne parlerai pas de résultats de foot de Nantes aujourd'hui.
00:05:31 C'est du passé.
00:05:33 Elle est vilaine.
00:05:35 Vous n'oublierez rien.
00:05:36 C'est un coup bas.
00:05:37 C'est un coup bas.
00:05:38 Pierre Gentil, avocat, ravi de vous retrouver en ce lundi.
00:05:40 Ravi.
00:05:41 Ravi de vous retrouver l'œil travers.
00:05:43 Vous êtes délégué général Allianz.
00:05:44 Vous devez nous tenir au courant de tout ce qui se passe évidemment et puis des risques autour de ces manifestations.
00:05:49 Sondre Huisson, spécialiste police justice.
00:05:51 Bonjour.
00:05:52 On va parler évidemment de tous ces risques autour de cette manifestation.
00:05:56 Et Ludivine Huchard, on parlera de beaucoup de choses, des enjeux.
00:05:59 Est-ce que c'est le dernier baroud d'honneur autour de cette manifestation ?
00:06:02 On parlera également du RN.
00:06:04 Pourquoi le Havre ?
00:06:05 Tiens donc, le hasard, le Havre.
00:06:07 Le hasard.
00:06:08 Le hasard, vraiment.
00:06:09 Puis cette petite passe d'armes entre Jordan Bardella et Edouard Philippe à travers la presse quotidienne régionale.
00:06:14 Enfin bref, beaucoup de sujets.
00:06:16 Mais on va vous faire vivre évidemment tout au long de ces deux heures, cette journée spéciale,
00:06:21 cette mobilisation contre la réforme des retraites.
00:06:24 C'est la 13e avec à Paris un cortège qui partira à 14h, place de la République, pour aller jusqu'à la Nation.
00:06:31 Et justement, en tête de cortège, priorité au direct, vous le comprenez, on va retrouver l'une de nos équipes sur place.
00:06:38 Comment ça se passe ?
00:06:39 Eh bien écoutez Thierry, vous l'avez dit, un départ dans un peu moins de deux heures.
00:06:46 Les manifestants commencent à arriver, vous le voyez sur nos images.
00:06:49 Nous attendons dans quelques temps la prise de parole de l'intersyndicale qui a donné rendez-vous à 14h sur la place de République.
00:06:57 Le cortège prendra donc la direction de la place de la Nation.
00:07:00 On attend entre 80 000 et 100 000 manifestants selon une note du renseignement territorial.
00:07:06 Pour rappel, d'après la CGT, 400 000 personnes ont pris part à la dernière manifestation le 13 avril dernier,
00:07:12 contre 42 000 selon la préfecture.
00:07:15 Donc vous voyez sur nos images, les manifestants commencent à arriver.
00:07:18 Vous le voyez également, nous sommes au niveau de la tête du cortège où les syndicats vont s'apprêter à parler dans quelques instants.
00:07:25 Merci mille fois et n'hésitez pas à revenir dès que vous le souhaitez.
00:07:29 Alors, Elodie Huchard, je commence par vous.
00:07:31 On parle, les syndicats l'espèrent, on le verra, espèrent un 1er mai historique.
00:07:37 Oui, parce que pour les syndicats, c'est une journée importante, évidemment, cette année.
00:07:42 Le but, c'est évidemment d'agréger entre ceux qui manifestent chaque année pour le 1er mai et la colère, évidemment, contre la réforme des retraites.
00:07:49 Ils en avaient fait une date pivot extrêmement importante, puisque les syndicats ne voulaient pas avoir l'exécutif avant le 1er mai.
00:07:55 Ils veulent montrer qu'il y a beaucoup de monde dans la rue.
00:07:57 C'est un jour férié, c'est forcément plus facile pour avoir du monde dans la rue que les mardis et jeudis,
00:08:01 où les gens commencent à moins faire grève aussi parce que ça leur coûte des journées de travail.
00:08:06 Et puis, on voit déjà dans l'intersyndical quand même une petite différence entre, d'un côté, un Laurent Berger,
00:08:11 qui a prévenu que s'il était invité de nouveau par la Première ministre, il retournerait à la table des négociations,
00:08:16 alors que Sophie Binet de la CGT explique que tout ça doit se décider en intersyndical.
00:08:21 Donc, on verra aussi à la fin de la journée, un, si les syndicats ont réussi leur pari,
00:08:25 et s'ils arrivent maintenant à l'avenir à avoir une vraie position commune,
00:08:28 est-ce qu'ils continuent de tourner le dos à l'exécutif ou est-ce que certains vont vouloir commencer à tenter de discuter de la future loi travail ?
00:08:34 Déjà, il y a deux petits discours différents entre Laurent Berger et Sophie Binet.
00:08:37 Oui, mais en fait, ce qui n'est pas tellement étonnant, c'est-à-dire que Laurent Berger, en général,
00:08:41 là, on a eu une intersyndicale unie, mais d'habitude, il est plutôt prompt à discuter, échanger avec le gouvernement.
00:08:46 Il y avait cette date du 1er mai, tout le monde a respecté le fait de ne pas aller voir ni la Première ministre, ni Emmanuel Macron d'ici au 1er mai.
00:08:53 En revanche, voilà, maintenant, il faut écrire la suite. On voit un Laurent Berger qui a plutôt envie de se dire,
00:08:57 quitte à ce qu'on reparle de sujets de travail, de pénibilité, de carrière longue,
00:09:01 autant qu'on soit à la table des négociations versus les syndicats un petit peu plus "extrêmes"
00:09:06 comme la CGT qui ne veut rien lâcher.
00:09:08 Allez, petit tour de table. Naïma M. Fadel, vous la sentez comment cette journée ?
00:09:11 Vous pensez que ça va être une journée historique, comme le souhaitent les syndicats ?
00:09:14 Je pense qu'elle va être historique, parce que c'est vraiment la convergence des colères.
00:09:19 Et effectivement, aujourd'hui, c'est un jour férié, donc c'est une occasion pour ne pas perdre de l'argent, comme ça a été dit.
00:09:25 Et ça va être très important pour la suite. C'est un message fort qui va être donné au gouvernement.
00:09:30 Ou alors, si jamais ce n'est pas ce qui est attendu, effectivement, ça présage aussi la suite.
00:09:37 Et puis, il y a aussi quelque chose d'extrêmement important, c'est la radicalisation de la CGT.
00:09:42 Et effectivement, la CFDT avec Laurent Berger, qui n'est pas du tout sur cette posture.
00:09:46 À chaque fois, il avait appelé à cette unité syndicale d'éviter le blocage ou la radicalisation.
00:09:52 Donc ça va être extrêmement important.
00:09:54 D'ores et déjà, il a annoncé qu'il serait à la table des négociations avec Elisabeth Borne,
00:09:59 ce que a réfuté Sophie Binet.
00:10:02 Donc, pour moi, ça va être aussi un enjeu pour cette fameuse unité syndicale.
00:10:07 Et est-ce qu'on ne va pas avoir à la fin de la journée le divorce de l'intersyndical ?
00:10:12 Suspense, c'est le boot-easing, ça, Naïma Imphalel. Vraiment.
00:10:16 Joseph Tounel.
00:10:17 Oui, Naïma a raison. La question d'avoir une mobilisation, elle sera très forte.
00:10:20 Maintenant, est-ce qu'elle sera plus forte que les plus fortes mobilisations qu'on a connues ?
00:10:24 Ça, ce n'est pas sûr, parce qu'il y a une certaine lassitude.
00:10:26 Puis quand on a trois jours, on aime bien aussi les passer en famille
00:10:30 et faire autre chose qu'aller défiler dans la rue,
00:10:32 surtout si on l'a fait une, deux ou trois fois.
00:10:34 Donc ça va être vraiment un bon thermomètre.
00:10:37 Ensuite, l'intersyndical, elle existe, mais s'il y a des syndicats,
00:10:41 s'il y a plusieurs syndicats, c'est parce qu'il y a des différences.
00:10:44 Il y a des différences philosophiques, il y a des différences de méthodes.
00:10:46 Il est normal qu'à un moment donné, il y ait un front commun,
00:10:49 et comme il est tout aussi normal à un moment donné,
00:10:51 que certains disent, parce que philosophiquement, ils sont là,
00:10:54 c'est la CFDT, la CFTC, la CGC, par exemple, qui vont vers la négociation,
00:11:00 qui peuvent très bien se dire, comme le gouvernement est très mal en ce moment,
00:11:03 on va peut-être pouvoir tirer des choses, pas sur les retraites,
00:11:06 mais sur d'autres sujets.
00:11:08 Et puis il y a ceux qui sont plutôt dans la lutte des classes,
00:11:10 c'est toujours ces noms, c'est le rapport de force permanent,
00:11:13 c'est le rapport de la rue, donc il est normal que l'intersyndical,
00:11:16 à un moment donné, se sépare un peu.
00:11:19 Ce qui ne veut pas dire que le front sur les retraites ne continuera pas,
00:11:23 mais sur d'autres sujets, la méthode sera différente.
00:11:26 Pierre Gentillez.
00:11:27 Je réagis à votre bandeau, les syndicats sont réunis très bien,
00:11:31 c'est une première depuis 15 ans, ça fera une ligne dans les livres d'histoire,
00:11:34 mais très concrètement, soyons concrets,
00:11:37 concrètement, hormis le fait qu'il y ait 1, 2 millions de personnes,
00:11:40 je ne sais pas, dans la rue, qu'est-ce que ça va changer ?
00:11:43 Parce que je trouve que depuis l'épisode des retraites,
00:11:46 ce n'est pas l'utilité des syndicats, c'est en tout cas le rapport de force syndical,
00:11:50 interroge, surtout au regard de la force des institutions de la Ve République,
00:11:54 je regrette évidemment plutôt ce qui s'est passé,
00:11:57 mais faites le bilan si on parle de la séquence des retraites.
00:12:00 La séquence des retraites, c'est pas de dialogue entre le gouvernement et les syndicats,
00:12:03 parce que le gouvernement n'en veut pas,
00:12:05 et parce qu'il a eu le pouvoir de ne pas aller dans le dialogue,
00:12:09 et la réforme "est passée", sauf dernière décision du Conseil constitutionnel à venir cette semaine.
00:12:16 Mais voilà, c'est ce que je vous dis, en fait on a une vraie question aujourd'hui,
00:12:20 c'est à quoi sert le rapport de force syndical au niveau national,
00:12:25 dans la mesure où il n'a même pas pu renégocier une ligne du projet de loi sur les retraites ?
00:12:30 Ça pose de vraies questions.
00:12:32 Qu'est-ce qui compte aujourd'hui ? Qu'est-ce qui fait le rapport de force ?
00:12:35 Je vais être très cru, je pense que, je vous le dis,
00:12:37 qu'il y ait 1, 2 ou 3 millions de personnes dans la rue,
00:12:39 pour le pouvoir aujourd'hui, ça ne compte pas.
00:12:42 C'est bien ça le message des retraites.
00:12:44 On a eu des mois et des mois de mobilisation,
00:12:46 ça n'a pas fait bouger d'un iota le gouvernement.
00:12:49 Vous êtes au courant qu'il y a des décrets d'application ?
00:12:51 Oui, bon courage pour les recours.
00:12:53 Et que les décrets d'application, ils ne sont pas sortis.
00:12:55 Les décrets d'application, c'est là où ça va être discuté sur du réel,
00:12:58 non pas sur du fantasme, sur un âge qui veut rien dire,
00:13:03 quand on ne le met pas, avec une durée de cotisation.
00:13:05 Je suis d'accord avec vous, mais le niveau, l'agence d'annulation de ces décrets...
00:13:09 Par exemple, la pénibilité, ça ne va pas être neutre.
00:13:11 Là, les syndicats sont en position de force pour négocier la pénibilité,
00:13:14 beaucoup plus qu'il y était il y a trois mois.
00:13:16 Mais on l'a évoqué hier, et je parle sur le gouverne de...
00:13:20 Euh...
00:13:22 D'Élodie Huchard, on l'a évoqué hier,
00:13:24 c'est qu'en fait le gouvernement a très envie de passer à autre chose.
00:13:27 Est-ce que ça va changer quelque chose cette mobilisation ?
00:13:29 C'est la question qu'on posait hier.
00:13:31 Le gouvernement sait qu'il ne va pas changer rien,
00:13:33 de toute façon, ils sont passés déjà à autre chose, on le voit bien.
00:13:36 Emmanuel Macron redescend en France,
00:13:39 les ministres également, même s'il y a des casseroles,
00:13:42 même s'il y a des concerts, ils sont passés à autre chose.
00:13:44 Nous qui pensons qu'il est passé à autre chose, mais il ne peut pas, en fait.
00:13:48 Ils peuvent toujours dire "même pas peur".
00:13:50 Non, mais non, non, mais en fait, ils peuvent toujours dire "même pas peur".
00:13:52 Qu'est-ce que ça peut changer ?
00:13:54 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on voit bien que le pays est fracturé,
00:13:58 qu'il y a vraiment une grogne, une colère telle que, regardez,
00:14:02 ils ne peuvent même pas sortir sans avoir les casserolades,
00:14:05 ou se faire huer, etc.
00:14:07 Le Stade de France que beaucoup ont donné comme plutôt une réussite,
00:14:12 ça a été un échec.
00:14:13 C'est-à-dire que le président était obligé de serrer les mains
00:14:15 et de remettre le trophée sans qu'il y ait une transmission sur les écrans géants.
00:14:19 Donc, excusez-moi, mais c'est-à-dire que tout le cérémonial de ferveur
00:14:23 dans le cadre d'un stade où, justement, on met à l'honneur les équipes,
00:14:27 les joueurs, etc., enfin, les joueurs et les supporters, n'a pas été respecté.
00:14:33 Donc, faire croire que de toute façon, il continuera comme ça,
00:14:37 moi, j'y crois absolument.
00:14:38 Le pays va très mal en termes de fractures et de cohésion sociale.
00:14:42 J'aimerais dire le contraire, Naïma, mais je pense que ça ne me changera pas.
00:14:45 Je comprends ce que vous voulez dire, Pierre.
00:14:46 Je pense que ça ne me changera pas parce que vous présuppésez sur l'idéal.
00:14:49 Moi, je suis d'accord avec vous.
00:14:50 Bien sûr que le président devrait écouter les fractures dans ce pays.
00:14:53 Bien sûr qu'il devrait même soumettre, peut-être même qu'il devrait attendre
00:14:57 avant de mettre en place cette réforme des retraites.
00:15:00 Mais, écoutez, encore une fois, il y a une particularité aussi.
00:15:02 C'est qu'Emmanuel Macron a déjà été élu et qu'il n'a pas à être réélu
00:15:06 parce qu'il ne peut pas se représenter.
00:15:07 Et par ailleurs, il n'y a pas d'élection hors élection européenne sur ce second quinquennat.
00:15:12 Donc, je vais être très cynique parce que j'aimerais bien essayer de comprendre,
00:15:15 de mettre à la place du gouvernement.
00:15:17 Mais je pense qu'aujourd'hui, il a gagné sur un rapport de force
00:15:21 et que je ne le vois pas bouger à l'avenir.
00:15:24 Il va y avoir des casseroles, il va y avoir des huées.
00:15:26 Mais faire quatre ans en étant huées, en étant...
00:15:29 En tous les cas, Elodie, j'aimerais vous entendre.
00:15:32 On est d'accord, l'exécutif, on va suivre évidemment
00:15:35 comme ce qui s'est passé samedi soir au Centre de France
00:15:38 avec attention au déroulement de cette journée.
00:15:41 Mais indiscutablement, le gouvernement est passé à autre chose.
00:15:45 Emmanuel Macron est passé à autre chose.
00:15:46 Oui, en tout cas, cette journée ne changera rien qu'il soit 5 millions dans la rue.
00:15:49 Ça ne changera rien pour le gouvernement.
00:15:51 Alors, passer à autre chose, effectivement.
00:15:52 Il y a des casseroles, il y a des huées.
00:15:54 Le gouvernement et l'exécutif prend le pari que ça ne durera pas pendant quatre ans,
00:15:57 qu'il n'y aura pas des casserolades pendant quatre ans.
00:15:59 Et je rejoins ce que vous disiez.
00:16:00 On voit qu'Emmanuel Macron a redonné une feuille de route, des nouveaux projets.
00:16:03 C'est un gouvernement qui veut montrer qu'il avance.
00:16:05 Donc, quelle que soit la journée de mobilisation,
00:16:07 même si elle est extrêmement réussie, même si il y a un raz-de-marée dans les rues,
00:16:10 on n'imagine pas une seule seconde, Elisabeth Borne,
00:16:12 le président de la République, se dire "Il y avait du monde dans la rue,
00:16:14 on arrête, on retire la réforme".
00:16:15 Ce n'est plus possible, ce n'est plus le moment.
00:16:17 Et on voit un gouvernement qui, de toute façon, veut aller de l'avant.
00:16:20 Et d'ailleurs, Emmanuel Macron, on le voit bien.
00:16:21 En fait, il pourrait ne plus faire de déplacements, il pourrait ne plus faire de bain de foule.
00:16:24 Il veut aussi montrer ça, il veut montrer qu'il est interpellé,
00:16:26 il veut montrer qu'il répond.
00:16:27 C'est la stratégie de com' maintenant du gouvernement.
00:16:29 C'est d'être dans l'hyper-médiatisation, d'être tout le temps sur le terrain,
00:16:32 pour le président, pour Elisabeth Borne, peut-être un peu moins,
00:16:34 mais en tout cas pour tous les ministres aussi.
00:16:36 Vous avez remarqué que la note de la France avait été baissée.
00:16:38 Oui, on en a parlé ce week-end.
00:16:39 Vous voyez un peu les conséquences de ce qui se passe dans la rue.
00:16:42 Donc, si ça continue, la note, elle va encore baisser.
00:16:45 Quand on a un pays sur-endetté, ça pose un gros problème pour notre budget.
00:16:50 Et ça, c'est pas neutre.
00:16:51 Et ça, j'espère quand même qu'Emmanuel Macron, enfermé à l'Elysée, en a conscience.
00:16:56 Parce que c'est nous qui payons.
00:16:57 Exactement.
00:16:58 Et pour rejoindre ce que disait Pierre, n'oublions pas que c'est une occasion aussi,
00:17:02 encore une fois, de délégitimer les syndicats et tout ce qui s'est passé,
00:17:08 c'est-à-dire en termes de non-blocage, de ne pas mettre le pays à l'arrêt
00:17:13 et de donner l'occasion que les radicaux prennent justement...
00:17:17 Tout ce qui s'est passé, malheureusement, donne du grain à moudre aux radicaux.
00:17:21 Je suis désolé de vous le dire.
00:17:23 Oui, mais c'est ça, mais ça va être pire.
00:17:24 Mettez-vous à la place des syndicats et des syndiqués.
00:17:27 C'est le désespoir qui va pour...
00:17:28 Bah oui, c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de dialogue.
00:17:29 Et encore une fois, je vous dis, effectivement, il y a plusieurs lignes dans le Franc syndical.
00:17:32 Il y a une ligne plutôt dure qui dit "il faut aller le plus possible au rapport de force,
00:17:36 il faut bloquer le pays" et il y en a une autre, effectivement, plutôt cédée,
00:17:38 qui dit "il faut aller dans la discussion de dialogue".
00:17:40 Il n'y a pas eu de dialogue parce que les institutions de la Seine-République
00:17:43 et parce que la pratique, plus encore, la pratique des institutions de la Seine-République
00:17:47 par le président de la République a fait qu'il n'a pas choisi le dialogue.
00:17:51 Et c'est ce qui fait qu'à l'avenir, on aura une radicalisation.
00:17:55 Et j'en profite, puisque nous sommes en direct sur cette manifestation
00:17:59 qui n'a pas encore démarré, mais on me signale que ce sont des responsables syndicaux étrangers
00:18:04 qui sont en tête de cortège pour débuter cette manifestation.
00:18:08 Alors c'est une nouvelle journée de manifestation contre cette réforme.
00:18:11 Des centaines de milliers de personnes vont se rassembler partout en France.
00:18:15 Un dispositif de sécurité conséquent a été mis en place.
00:18:19 On voit tout cela avec Point Vidal et je vous demande votre avis sur les risques, ma chère Sandra.
00:18:24 Et j'interrogerai également Loïc Travert juste après. On regarde le reportage d'abord.
00:18:30 Une fête du travail, synonyme de lutte contre la réforme des retraites.
00:18:34 En cette treizième journée de mobilisation intersyndicale,
00:18:37 380 actions sont attendues sur le territoire.
00:18:40 Des manifestations qui regrouperont entre 500 à 650 000 personnes.
00:18:45 Une journée qui risque d'être mouvementée.
00:18:48 Ce premier mai 2023 sera un premier mai tendu
00:18:53 et une manifestation difficile sans aucun doute.
00:18:57 Avec un noyau dur de radicaux qui, comme d'habitude,
00:19:03 vont profiter de cette manifestation pour agresser, casser.
00:19:09 Positionnés autour du cortège, 12 000 policiers et gendarmes seront mobilisés,
00:19:14 soit 500 de plus que le 13 avril dernier.
00:19:17 Dans la capitale, entre 80 et 100 000 manifestants devraient être présents,
00:19:22 dont 1 000 éléments à risque.
00:19:24 On commence à bien connaître leurs techniques,
00:19:27 mais pour autant ils sont difficiles techniquement à travailler.
00:19:31 Donc c'est mettre des unités lourdes un peu en arrière du décor pour gérer la manifestation
00:19:37 et bien sûr mettre des unités qui sont des unités d'intervention, d'interpellation.
00:19:42 Pour renforcer le dispositif, depuis le 19 avril,
00:19:45 un décret autorise l'usage de drones de surveillance aux forces de l'ordre.
00:19:49 Une technique qui sera utilisée dans les métropoles.
00:19:53 - Alors ça on reviendra sur les drones,
00:19:55 mais d'abord j'ai une première question à vous poser.
00:19:57 C'est une manifestation à haut risque.
00:20:00 Il y a 12 000 policiers et gendarmes mobilisés sur la France,
00:20:03 5 000 uniquement sur la capitale.
00:20:05 Quel est un peu votre ressenti ? Quelles sont les dernières infos dont vous disposez ?
00:20:08 Et puis j'interrogerai Loïc Travert.
00:20:10 - Alors ce qu'il faut savoir d'abord, c'est que l'affluence qui est attendue,
00:20:13 500 à 650 000 personnes au National, dont 80 à 100 000 à Paris,
00:20:18 c'est effectivement beaucoup si ça se confirme pour un 1er mai.
00:20:22 En revanche, c'est dans la moyenne de ce qu'on a connu
00:20:25 sur les différentes journées de manifestations contre la réforme des retraites.
00:20:29 Donc de ce côté-là, ça ne sera pas une affluence exceptionnelle,
00:20:32 si les prévisions s'avèrent correctes.
00:20:36 La majorité des cortèges seront pacifiques.
00:20:38 En revanche, il y aura des points de tension qui sont identifiés.
00:20:42 Alors sur le territoire, notamment à Rennes et à Nantes,
00:20:44 qui sont des bastions de l'ultra-gauche.
00:20:46 Inquiétude aussi à Paris.
00:20:48 Alors pas dans le cortège syndical classique,
00:20:50 puisque depuis le début de ces mobilisations anti-réforme,
00:20:53 ça s'est toujours bien tenu, ça est resté pacifique dans ce cortège,
00:20:57 derrière le carré syndical.
00:20:59 Les risques, ça sera plutôt dans le pré-cortège, à la dispersion,
00:21:03 et éventuellement sur ce que les autorités appellent les "after",
00:21:06 puisque circule déjà un appel à se rassembler, vers 20h, place de l'Opéra, à Paris.
00:21:11 À Paris, donc, dans le cadre de cette manifestation,
00:21:15 1 000 à 2 000 radicaux violents sont attendus,
00:21:18 on va donc tenter de faire dégénérer les choses dans le pré-cortège,
00:21:22 c'est-à-dire avant même le carré syndical.
00:21:26 Certains viennent peut-être de l'étranger,
00:21:29 ils seront peut-être même un peu plus nombreux que dans les manifestations précédentes.
00:21:33 Donc effectivement, le dispositif de force de l'ordre est calibré en conséquence.
00:21:38 5 000 forces de l'ordre à Paris, c'est peu ou prou,
00:21:42 ce qui s'est fait sur les grosses journées de manifestations anti-retraite.
00:21:45 - Loïc Travert, vous vous sentez comment cette journée ?
00:21:48 Je rappelle que vous êtes délégué général Allianz,
00:21:50 vous êtes particulièrement inquiet, est-ce que vous avez des informations,
00:21:54 déjà, puisque les manifestations ont déjà débuté en province ?
00:21:57 Quel est un peu votre état d'esprit, Loïc Travert ?
00:21:59 - Alors, le principe, c'est qu'effectivement, depuis 15 jours,
00:22:02 on voit qu'il y avait une annonce qui tendait vers la radicalisation.
00:22:07 À la fois ce qu'on appelle les "ultra jaunes",
00:22:10 qui sont réapparus dans le cadre de ces manifestations,
00:22:14 l'ultra gauche, toujours aussi présente,
00:22:17 et puis, comme on a pu le voir par le passé,
00:22:20 des personnes assimilées à des black blocs qui viennent de l'étranger
00:22:24 quand il y a de grosses journées de manifestations.
00:22:26 C'est le cas du 1er mai, on a pu le voir par le passé
00:22:29 sur d'autres types de manifestations, comme le G20 par exemple.
00:22:33 Donc il y a effectivement une difficulté d'appréhender dans un cortège pacifique
00:22:37 tous ceux qui vont venir troubler le début du cortège,
00:22:40 ce que rappelait tout à l'heure Sandra, le pré-cortège,
00:22:43 pour tenter de le ralentir, pour mieux l'infiltrer.
00:22:46 Et puis bien évidemment, la difficulté c'est la fin de journée,
00:22:49 au moment de ce qu'on appelle dans le jargon la "dislocation",
00:22:52 et puis tous les effets pervers de cette dislocation
00:22:54 avec des gens extrêmement mobiles qui peuvent aller semer le trouble dans les villes.
00:22:58 Et effectivement, au moment où je vous parle,
00:23:00 il y a déjà des gens qui ont été interpellés
00:23:02 et qui avaient autre chose que du Muguet dans leur sac à dos.
00:23:05 Interpellés où ? Sur Paris ?
00:23:07 Sur Nantes, il y a déjà 500 à 600 black blocs
00:23:11 qui sont clairement identifiés et qui s'apprêtent effectivement
00:23:15 à mener la danse et à en découdre.
00:23:17 Donc vous attendez une journée particulièrement difficile à Paris, mais pas cadrée ?
00:23:20 C'est forcément une journée difficile,
00:23:22 parce qu'en fait il y a aussi un contexte particulier,
00:23:25 depuis une dizaine de jours, avec des appels à peine cachés sur les réseaux sociaux,
00:23:29 à clairement buter du flic,
00:23:32 puisque je reprends l'expression,
00:23:34 qui a été à plusieurs reprises repéré par les services de renseignement,
00:23:39 et au moins en tout cas,
00:23:41 a gêné le travail de la police et des forces de l'ordre d'une façon générale.
00:23:46 Et donc on sait qu'on est attendus le pied ferme,
00:23:48 et que forcément ce sera une journée difficile pour m'y coller.
00:23:51 Et Sandra, il y avait une note qui signalait
00:23:54 qu'il risquait d'y avoir des manifestants plutôt ultra-violents.
00:23:59 Alors ce ne sont pas les manifestants qui sont ultra-violents,
00:24:01 puisque comme on l'a dit, tout au long de ces journées de réforme,
00:24:04 les manifestants qui sont derrière la tête du cortège syndical
00:24:10 sont des manifestants classiques.
00:24:12 Et on le voit bien d'ailleurs, nos reporters sur le terrain qui sont dans le cortège
00:24:15 montrent que tout le long de la manifestation,
00:24:17 ça reste festif et pacifique.
00:24:20 Là où les problèmes arrivent, c'est dans le pré-cortège.
00:24:23 C'est-à-dire qu'en fait c'est un groupe de plusieurs milliers de personnes
00:24:27 qui se forment en amont, au devant de la manifestation.
00:24:30 Là, il y a quelques milliers de personnes qui ne sont pas forcément des casseurs,
00:24:34 mais pas forcément contre la casse.
00:24:36 Et c'est dans ce groupe qu'on appelle la nébuleuse
00:24:39 que se cachent le millier ou les 2000 individus radicaux violents
00:24:43 qui vont tenter de faire dégénérer le cortège,
00:24:45 de le bloquer effectivement, de l'infiltrer s'ils le peuvent,
00:24:49 de faire des dégradations et d'aller à la confrontation des forces de l'ordre.
00:24:52 Souvent les dégradations sont commises pour aussi que les forces de l'ordre interviennent
00:24:56 et ensuite commettre des violences contre eux.
00:24:59 C'est la tactique des ultras.
00:25:01 On a vu aussi ces derniers jours dans les réseaux ultras,
00:25:07 il y a un texte qui circule, qui a été écrit avant le 16 mars,
00:25:11 mais qui a été republié depuis,
00:25:13 les ultras, les membres de l'ultra gauche,
00:25:16 qui ressentent une animosité envers le service d'ordre des syndicats.
00:25:20 Ça les énerve parce que le service d'ordre des syndicats
00:25:23 maintient le cortège syndical dans un esprit festif et pacifique
00:25:28 et ne permet pas aux ultras de s'y infiltrer.
00:25:31 Ils ont écrit ce texte pour contester le service d'ordre des syndicats.
00:25:36 Je vous lis une partie de ce texte.
00:25:38 "Le service d'ordre syndical nuit à notre capacité collective à nous défendre de la police,
00:25:42 ce qui nuit à notre capacité collective à faire peur au pouvoir."
00:25:46 On sait que le fait que toutes ces manifestations se passent très bien
00:25:49 dans les cortèges syndicaux depuis le début,
00:25:51 c'est dû effectivement à la technique du maintien de l'ordre
00:25:55 employé par les différents préfets,
00:25:58 mais c'est dû aussi au fait que ces manifestations sont très bien encadrées par les syndicats.
00:26:02 Merci de ces précisions.
00:26:04 On va marquer une pause publicitaire, si vous le voulez bien.
00:26:06 On se retrouve dans quelques instants pour vous faire vivre cette journée du 1er mai,
00:26:10 cette journée, cette rouge journée de mobilisation contre la réforme des retraites,
00:26:14 la 13e du nom.
00:26:16 A tout de suite, vous êtes bien sur C News.
00:26:18 Et vous êtes bien sur C News.
00:26:22 C'est 12h30, page spéciale consacrée à cette mobilisation autour de cette réforme contre les retraites.
00:26:28 Évidemment, on fait un point tout de suite sur l'info avec Audrey Bertheau.
00:26:33 Après la fondation à Louis Vuitton ce matin, c'est au tour du ministère de la Justice
00:26:40 d'être visé par une action d'extinction rébellion, ce mouvement écologiste.
00:26:44 Le Ritz a également été touché.
00:26:46 Ils ont tous les deux été recouverts de peinture orange.
00:26:49 Vous voyez, il s'agit une nouvelle fois d'une action des militants contre les riches,
00:26:53 selon eux, en solidarité avec les travailleurs du 1er mai.
00:26:57 Et des centaines de milliers de personnes sont attendues aujourd'hui partout en France.
00:27:02 Les premiers cortèges se sont élancés dans la matinée au Havre.
00:27:05 Vous le voyez, la manifestation a débuté dans le calme.
00:27:08 Le tribunal administratif de Rouen a partiellement suspendu hier un arrêté préfectoral
00:27:12 prévoyant l'usage de drones au Havre.
00:27:15 Enfin, un règne de manifestations ont lieu.
00:27:18 La manifestation a commencé à 10h sous la forme d'un rassemblement à Maurepas,
00:27:22 la seconde manifestation.
00:27:24 Et quant à elle prévue dès 14h, place de Bretagne,
00:27:26 les transports en commun ne circulent pas aujourd'hui à Rennes.
00:27:30 Merci beaucoup, cher Audrey.
00:27:33 Et dans 30 minutes, c'est Simon Guillain que vous retrouverez pour un nouveau point sur l'information.
00:27:37 Avec moi dans le cadre de Medi-News, Naïmé M. Fadel, Pierre Gentier, Joseph Thounel,
00:27:41 Loïc Travert, Elodie Huchard et Sandra Buisson.
00:27:45 Un émission spéciale consacrée à ce 1er mai.
00:27:48 Mais l'autre thème du jour, je l'évoquais tout à l'heure au sommaire de cette émission,
00:27:52 c'est le rassemblement du Rassemblement National à l'occasion de ce 1er mai.
00:27:56 Non pas autour de... Vous savez, c'était traditionnel, on l'évoquera tout à l'heure avec Elodie Huchard,
00:28:00 autour de l'Institut de Jeanne d'Arc à Paris.
00:28:03 Ça, c'était avant. Et maintenant, nouveau changement de cap,
00:28:07 on a pris la direction du Havre, où il y a deux manifestations.
00:28:10 On le sait, je l'ai dit tout à l'heure, Marine Le Pen prononcera un discours
00:28:13 que vous pouvez suivre sur l'antenne de CNews à partir de 14h.
00:28:16 Et puis ce matin, il y avait une contre-manifestation contre ce Rassemblement National.
00:28:20 Ça va, j'espère que vous me suivez bien et que je suis parfaitement clair.
00:28:22 Et on va retrouver l'un de nos envoyés spéciaux, justement, sur place au Havre.
00:28:27 - Effectivement, Thierry, vous l'avez bien dit, c'est une contre-fête.
00:28:33 C'est même le nom de cette manifestation qui a été prévue.
00:28:36 À 10h, une manifestation a déambulé dans les rues du Havre.
00:28:40 Depuis environ une heure, les manifestants sont arrivés sur l'esplanade Nelson Mandela
00:28:45 à l'initiative de l'intersyndicale. Vous le voyez sur les images.
00:28:48 Des concerts vont être organisés, des prises de parole également.
00:28:51 Cette manifestation, cette 13e journée de mobilisation contre la réforme des retraites,
00:28:55 elle était effectivement adressée à cette contestation contre la réforme des retraites.
00:28:59 Ce rassemblement sur l'esplanade Nelson Mandela prend une autre tenon-lure.
00:29:03 C'est vraiment un rassemblement contre ce congrès du Rassemblement National
00:29:08 à quelques kilomètres de ce rassemblement où nous nous trouvons.
00:29:11 Concernant la mobilisation de ce matin, on a pu interroger les manifestants,
00:29:15 savoir si cette 13e mobilisation était un baroud d'honneur.
00:29:18 Et je vous propose justement de les écouter.
00:29:20 - On lâche rien. On lâche rien jusqu'au retrait de la réforme.
00:29:27 De toute façon, la réforme, dès le démarrage, elle est basée sur des mensonges
00:29:31 qui s'attendent à ce que ce soit un mois de mai très très très chaud.
00:29:35 - Particulièrement en Oivre, on a une double motivation.
00:29:39 Oui, d'abord le retrait pur et simple de la loi retraite.
00:29:44 Ensuite, il y a la loi d'Armagnac derrière qui est complètement scandaleuse,
00:29:48 contre laquelle il va falloir lutter aussi.
00:29:51 - Tant que Macron n'aura pas lâché cette fameuse réforme,
00:29:55 je pense que ça ira plus loin, je pense.
00:29:58 J'espère que ça ne sera pas un mai 68.
00:30:00 - Élodie, on parlera de ce thème dans la deuxième partie de Mini-News,
00:30:04 mais très rapidement, pourquoi ce choix du Havre ?
00:30:07 Pourquoi abandonner Jeanne d'Arc ? C'était la tradition.
00:30:09 Et pourquoi le Havre ? On peut un peu subordiner.
00:30:12 - Oui, mais il y a trois raisons.
00:30:13 D'abord, des raisons où le Rassemblement national veut se rapprocher de son électorat.
00:30:17 C'est Marine Le Pen qui le dit pour célébrer la fête du travail.
00:30:20 Elle veut, dit-elle aux Parisiens, tirer un coup de chapeau au monde ouvrier,
00:30:24 donc prendre un peu plus de recul que la traditionnelle cérémonie en hommage à Jeanne d'Arc.
00:30:28 Deuxièmement, parce que le parti s'est rendu compte que leur score avait été mauvais au Havre.
00:30:31 Alors ça peut sembler du coup un peu paradoxal d'aller dans une ville où on ne fait pas un bon score.
00:30:35 Mais Jordan Bardella estime qu'ils peuvent remporter bientôt le Havre.
00:30:38 On en parlera plus tard.
00:30:39 Évidemment, la ville d'Edouard Philippe, dont on parle beaucoup pour 2027.
00:30:44 Et donc, c'est un moyen d'aller le contrer sur son propre territoire.
00:30:48 Et c'est aussi un moyen de faire une fête un peu plus importante,
00:30:51 une journée complète de rassemblement,
00:30:52 plutôt que simplement un dépôt de gerbe devant la statue de Jeanne d'Arc à Paris.
00:30:55 - Merci, M. le Président. On en parlera tout à l'heure.
00:30:57 Allez, on retourne sur cette journée de mobilisation aujourd'hui contre cette réforme des retraites.
00:31:01 On l'a vu, une journée placée sous haute surveillance avec beaucoup de moyens,
00:31:06 notamment les drones qui vont être utilisés par les forces de l'ordre pour assurer la sécurité.
00:31:10 Alors, comment vont-ils être utilisés ?
00:31:12 Et à quel moment ?
00:31:13 Explication de Maureen Vidal et de Clémence Barbier.
00:31:15 On en parle ensuite avec Sandra Buisson et Loïc Travert.
00:31:18 - Leur première utilisation a été testée le 22 avril dernier par les forces de l'ordre.
00:31:25 Des drones pour surveiller la manifestation contre le projet de la construction de l'autoroute A69
00:31:31 et qui seront de nouveau déployés ce 1er mai dans plusieurs régions de France.
00:31:35 - Ça va nous aider sur plusieurs plans, notamment sur le maintien de l'ordre, en gestion de foules,
00:31:40 puisqu'on va pouvoir peut-être anticiper le regroupement d'éléments ultra de Black Blocks,
00:31:47 peut-être potentiellement aussi les suivre.
00:31:49 Pour utiliser ces drones, plusieurs mesures sont à respecter par les forces de l'ordre.
00:31:54 La captation d'image ne peut pas être permanente.
00:31:57 Capter du son est interdit, comme recourir à la reconnaissance faciale
00:32:01 et à l'utilisation de toute autre donnée personnelle.
00:32:04 La présence des caméras sera sans doute un appui pour judiciariser certains délits, selon ce policier.
00:32:10 - Les gens qui commettent des exactions, vous savez très bien, il y a un sentiment d'impunité,
00:32:14 avec souvent justement des éléments constitutifs d'infraction qui sont assez faibles au regard de la magistrature.
00:32:20 Le drone et l'exploitation d'images dès lors qu'elles seront encadrées peuvent être justement plutôt utiles
00:32:26 pour pouvoir très précisément désigner des personnes et dire réellement qu'elles étaient là,
00:32:30 à cet endroit-là, à ce moment-là, pour en commettre tel délit.
00:32:33 L'usage de ces caméras aéroportées par les forces de l'ordre a été autorisé en décret le 19 avril dernier.
00:32:39 - Alors Sandra, on le sait, on l'a beaucoup évoqué, l'utilisation des drones fait débat.
00:32:44 Elles ne seront pas utilisées partout en France, dans certaines régions, ce n'est pas le cas.
00:32:48 - Alors de toute façon, c'est soumis à une autorisation préfectorale, au cas par cas, en fonction des manifestations.
00:32:53 Effectivement, plusieurs préfectures ont prévu, pris des arrêtés pour les utiliser.
00:32:59 C'est le cas à Paris, c'était le cas au Havre, à Lyon et à Bordeaux.
00:33:04 Plusieurs recours ont été intentés, notamment par le syndicat des advocats de France
00:33:09 et puis des organisations de défense des libertés.
00:33:13 La première décision qui est tombée, c'est celle concernant le Havre.
00:33:16 Le tribunal administratif de Rouen a validé l'utilisation des drones, mais partiellement.
00:33:21 Il en a censuré l'utilisation partiellement.
00:33:23 En gros, il a dit que c'était prévu de les utiliser sur une zone beaucoup trop large.
00:33:27 Et jusqu'à 8 heures après le début de la manifestation,
00:33:30 donc il a conclu que ça n'était pas nécessaire pour la sécurisation du cortège dans cette ampleur-là.
00:33:37 Et donc que ça portait une atteinte grave et illégale à la liberté d'aller et venir et au respect de la vie privée.
00:33:41 Donc en gros, le drone au Havre pourra être utilisé dans certaines rues.
00:33:46 Dans d'autres, l'utilisation a été suspendue.
00:33:49 Et puis, ça ne sera pas utilisé après 14 heures dans les zones qui ont été autorisées.
00:33:56 Pour Paris, Bordeaux et Lyon, les tribunaux administratifs ont estimé
00:34:01 qu'il n'y avait pas d'urgence à se prononcer sur cette question.
00:34:04 Donc ils renvoient la question à plus tard.
00:34:07 Les drones vont pouvoir être utilisés à Bordeaux, à Lyon et à Paris.
00:34:11 Paris qui avait prévu d'utiliser trois drones.
00:34:14 Les arguments des opposants, c'était qu'il n'y avait pas de nécessité absolue d'utiliser des drones
00:34:19 puisque ça faisait plusieurs mois que les forces de l'ordre arrivaient à contenir les manifestations sans.
00:34:24 Qu'il n'y avait pas de doctrine d'emploi connue effectivement sur ces drones.
00:34:28 Que la zone de survol était trop large, un onzième de la superficie de Paris.
00:34:34 Et puis que la durée d'utilisation des drones était excessive de 9 heures à 22 heures.
00:34:39 Les autorités ont répondu qu'aucun texte réglementaire n'imposait qu'il y ait une doctrine d'emploi
00:34:45 avant la prise d'un arrêté sur les drones qui soit soumise à la CNIL.
00:34:49 Et que cette mesure était parfaitement proportionnée puisque vous l'avez vu dans le sujet,
00:34:53 il y a un certain nombre de garde-fous qui ont été prévus dans la loi.
00:34:57 Et cette utilisation de drones aujourd'hui à Paris concerne trois caméras simultanément au maximum.
00:35:03 Merci pour toutes ces précisions.
00:35:04 Le huit travers c'est important quand même l'utilisation de drones pour collègues.
00:35:07 C'est primordial et on ne peut que remercier M. Darmanin d'avoir ferraillé dans les messicles
00:35:13 pour imposer cette loi début 2022.
00:35:15 Parce que pour nous c'est tout simplement un outil de travail, rien d'autre.
00:35:18 Alors à partir du moment où, comme ça a été rappelé tout à l'heure,
00:35:21 qu'il y a des autorisations avec des conditions techniques et des conditions juridiques,
00:35:24 pour nous effectivement ça nous convient.
00:35:26 Tout simplement parce que ça permet de sécuriser les itinéraires,
00:35:29 ça permet de repérer les éventuels groupuscules ou des futurs casseurs
00:35:33 et ça permet aussi d'anticiper l'utilisation des forces de l'ordre
00:35:37 et notamment les forces lourdes que sont les CRS et nos collègues gendarmes.
00:35:40 Donc pour nous effectivement c'est un outil de plus pour pouvoir bien faire notre travail
00:35:44 et sécuriser effectivement les gens qui viennent manifester pacifiquement
00:35:48 mais surtout intervenir et se préparer à intervenir sur tous les cas
00:35:53 qui vont nous poser problème et qui sont les plus violents.
00:35:55 Et certains contestent très fortement l'utilisation de drones
00:35:58 et ça, ça vous choque et ça vous agace ?
00:36:00 Alors ça, ça me choque, effectivement, ça a été souligné tout à l'heure aussi
00:36:03 où effectivement on sait que les services d'ordre ont été très très présents
00:36:06 aux côtés des forces de l'ordre d'une façon générale
00:36:09 pour l'intégralité des 12 manifestations qui se sont déroulées
00:36:13 et on a ce matin la patronne de la CGT, Mme Binet,
00:36:16 qui dit qu'on est sur une pente descendante à cause de l'utilisation des drones.
00:36:19 Je trouve ça dommage, c'est même complètement dogmatique ou idéologique.
00:36:24 Je veux bien qu'elle donne des garanties à ses franges les plus radicales
00:36:28 mais alors même que c'est destiné à protéger ses militants, la population
00:36:32 et justement à mettre en exergue un bon service d'ordre avec ses propres collègues
00:36:36 qui eux tiennent les cordons, c'est complètement idiot une telle déclaration.
00:36:41 Naïma Fadel et Joseph Aoutoubner.
00:36:43 Oui Loïc, en fait moi j'ai le sentiment que c'est tellement,
00:36:46 l'utilisation de ces drones est tellement dans le cadre de l'autorisation restrictive
00:36:51 que finalement vous n'allez pas avoir le résultat escompté.
00:36:54 C'est pour ça que moi je m'interroge toujours sur l'état de droit
00:36:57 qui en fait est empêché dans le cadre de ces prérogatives.
00:37:00 Et c'est ça qui m'interroge par rapport à ce que vient de dire Sandra,
00:37:03 c'est tellement restrictif qu'à la fin qu'est-ce qu'il en restera ?
00:37:07 Alors, nous on a participé à l'élaboration justement de cette doctrine
00:37:11 avec des collègues qui chez nous sont des spécialistes de ces drones.
00:37:14 Et d'ailleurs nos positions elles ne sont pas nouvelles, elles ne sont pas aujourd'hui,
00:37:17 elles sont déjà depuis quelques temps et on a défendu ces positions
00:37:20 dans le cadre des auditions parlementaires auxquelles on a été invité.
00:37:23 Et effectivement je crois qu'en fait il faut faire quelque part pas à pas,
00:37:27 parce que là on est sur l'idée que voilà, a priori on n'a pas de décision contraire
00:37:31 ou alors des décisions qui permettent de faire peut-être quelques ajustements
00:37:34 par rapport à des crènes horaires, par rapport à des rues,
00:37:37 mais je pense que ça va petit à petit rentrer dans le dispositif traditionnel
00:37:42 de sécurisation de ces parcours.
00:37:44 C'est-à-dire que là il y a beaucoup de défiance, mais elle va s'estomper,
00:37:47 notamment si on arrive sur des faits qui sont judiciarisés
00:37:51 et que ça peut servir de preuve pour pouvoir condamner tout simplement
00:37:55 et mettre à disposition de la justice des éléments probants
00:37:58 qui permettent effectivement d'envoyer les gens en prison.
00:38:00 Donc ça ce serait le top.
00:38:01 Précision Sondre Bichon, je vous donne la parole juste après Naïma et Joseph Touvenel.
00:38:04 Pour préciser l'utilisation, donc sur le vif, les images transmises par les drones
00:38:08 elles ne peuvent pas servir à identifier des individus,
00:38:11 on ne peut pas capter le son, on ne peut pas utiliser la reconnaissance faciale.
00:38:15 En revanche, après la manifestation, si un procureur ouvre une enquête
00:38:20 parce qu'on a vu tel enseigne être caillassé et qu'il ouvre une enquête judiciaire là-dessus,
00:38:25 dans ce cadre, il pourra réquisitionner les images
00:38:29 qui sont conservées par la préfecture 7 jours maximum,
00:38:33 il peut réquisitionner ces images et les garder plus longtemps
00:38:36 pour identifier les individus, mais dans un cadre judiciaire
00:38:39 sous la garde d'un magistrat.
00:38:42 Donc sur le vif, pas d'identification, ça sert à guider les manœuvres des forces de l'ordre,
00:38:47 à repérer où sont les groupes violents et comment ils évoluent,
00:38:51 éventuellement à repérer les individus violents qui évoluent dans le cortège ou le pré-cortège.
00:38:59 Ensuite, une identification, ça ne peut se faire qu'a posteriori dans le cadre d'une enquête judiciaire.
00:39:04 Très bien, merci Sandra pour cette précision.
00:39:06 Non mais la précision de Sandra est extrêmement importante
00:39:08 parce que c'est vrai qu'on pouvait penser que finalement c'était tellement restrictif qu'on ne pouvait rien faire.
00:39:13 Mais là, en l'occurrence, effectivement, on peut l'entendre.
00:39:15 Et puis ça s'inscrit aussi dans un complément de la vidéoprotection,
00:39:18 c'est-à-dire qu'elle n'est pas présente partout la vidéoprotection,
00:39:21 et donc là ça permet d'avoir des images qu'on n'avait pas en temps normal
00:39:24 ou tout simplement venir faire un complément quand l'angle n'est pas le bon,
00:39:27 alors même que la vidéoprotection existe, mais qu'on n'a pas la possibilité de les exploiter
00:39:31 parce qu'il y a un bâtiment, parce qu'il y a un arbre,
00:39:34 et qu'en fait, alors qu'on était sur une action violente qu'on pouvait repérer,
00:39:37 eh bien on ne peut pas l'exploiter.
00:39:39 Et puis cette information justement qui est importante que vient de me donner à l'instant l'auriette Abiba et M'Guizou,
00:39:44 le tribunal administratif vient de valider l'utilisation du drone.
00:39:48 En fait, je pense que pour Paris, il ne statute pas aujourd'hui.
00:39:51 Il faut qu'on attende d'avoir le texte plus détaillé,
00:39:56 j'ai l'impression que c'est la même démarche que pour Lyon et Bordeaux,
00:39:59 c'est-à-dire qu'ils considèrent qu'il n'y a pas d'urgence et qu'ils ne se prononcent pas en urgence.
00:40:02 En tout cas, c'est un changement de paradigme.
00:40:04 Je vous donne l'information brute qui vient de trouver.
00:40:07 C'est très bien, effectivement, que ça aille dans ce sens-là.
00:40:09 Et puis c'est surtout qu'on a quand même des échéances qui sont extrêmement importantes,
00:40:12 avec la coupe du monde de rugby et les futurs Jeux Olympiques de 2024,
00:40:17 avec effectivement des gestions de foules qui vont être un vrai dilemme.
00:40:20 Et donc ça va forcément aider les fonctionnaires.
00:40:23 Et puis on a vu sur certaines manifestations où vous n'aviez pas le droit d'utiliser les drones.
00:40:26 C'est un rejet du référé drone par le juge des référés du tribunal administratif de Paris.
00:40:31 Donc j'attends de le lire, mais si c'est un rejet du référé,
00:40:34 a priori c'est parce qu'ils ne retiennent pas le caractère d'urgence.
00:40:37 Je vous laisse 30 secondes pour le lire, pour nous faire des précisions.
00:40:40 C'est vraiment pas cet également discursatif.
00:40:42 Joseph Thunel.
00:40:43 Sandra nous a dit tout à l'heure que les associations qui contestent les drones,
00:40:47 ce sont les associations qui s'autoprôtent l'arme défenseur de la liberté.
00:40:50 C'est quoi la liberté ? C'est pouvoir se déplacer, y compris en manifestation,
00:40:53 sans être agressé par des black blocs et des russes.
00:40:56 C'est quoi la liberté ? C'est que les commerçants qui sont sous le bord de la manifestation
00:41:00 ne voient pas leur vitrine cassée, comme on peut le voir.
00:41:03 C'est quoi la liberté ? C'est que les groupes qui arrivent par des petites rues latérales,
00:41:07 quand je peux je fais les manifestations, je les vois, puissent être vus à l'avance.
00:41:12 Et d'ailleurs personne ne conteste les caméras fixes, elles existent.
00:41:16 On ne nous dit pas "vous les fermez".
00:41:18 Donc les drones ce n'est qu'un outil.
00:41:20 Après le problème qui peut se poser c'est l'utilisation des images.
00:41:24 On voit que c'est dans un cadre légal.
00:41:26 Moi je suis content quand je vais manifester de savoir que les outils de protection
00:41:30 des personnes et des biens sont mis en place.
00:41:32 Merci, comme je dis merci à la police qui nous défend,
00:41:36 qui nous permet avec les services d'ordre des syndicats de manifester dans le calme.
00:41:40 Alors justement à propos de l'utilisation des drones, je vous propose d'écouter Camille Ches,
00:41:44 qui est à porte-parole, vous le savez, du ministère de l'Intérieur,
00:41:46 qui était l'invitée de Laurence Ferrer, elle s'est exprimée sur le sujet.
00:41:49 L'utilisation des drones c'est très récent et ça fonctionne très bien, ça nous aide.
00:41:55 C'est des dispositifs vraiment demandés par les forces de l'ordre sur le terrain.
00:41:59 Quand ils sont déployés, cela nous permet de mieux être présents,
00:42:03 d'être présents au bon endroit, au bon moment.
00:42:05 C'est vraiment des dispositifs qu'on appelait de nos voeux
00:42:07 et on est très content qu'ils puissent être déployés.
00:42:08 Par exemple quand on prépare un événement comme la fête de la musique,
00:42:11 ça nous permet d'aller faire des reconnaissances sur les toits des immeubles
00:42:13 pour voir s'il n'y a pas des cocktails molotovs en préparation.
00:42:15 Ça nous permet aussi de déployer au bon endroit les forces de l'ordre
00:42:19 quand on voit des rassemblements qui se regroupent.
00:42:21 Et tout ça c'est du temps gagné et sur des manifestations du temps gagné,
00:42:24 c'est vite.
00:42:25 Naïma, peut-être une nouvelle réaction ?
00:42:28 Concernant ce que se vient de dire...
00:42:31 Concernant ?
00:42:32 Oui, concernant les drones évidemment.
00:42:34 Nous parlons de drones.
00:42:36 J'aimerais bien que vous suiviez quand même, ma chère Naïma.
00:42:39 Nous parlions des drones, pas du milieu du Premier ministre.
00:42:42 Je suis en train de voir pour la validation.
00:42:44 Non mais en fait, ce qu'on voit c'est qu'on a besoin,
00:42:47 enfin nos forces de l'ordre ont besoin effectivement d'avoir des outils fiables
00:42:52 pour pouvoir effectivement mieux sécuriser.
00:42:55 Comme vient de le dire Joseph, ce qui est important à savoir,
00:42:58 c'est que quand certaines associations parlent de liberté,
00:43:02 mais c'est aussi la liberté des manifestants de pouvoir manifester
00:43:06 en toute liberté et en toute sécurité.
00:43:10 Et la liberté, ça suppose aussi de ne pas laisser ceux qui veulent phagocyter
00:43:15 et qui veulent en fait semer le désordre et le chaos.
00:43:18 Donc c'est ça qu'il faut mettre au centre.
00:43:21 Alors justement, on l'évoquera tout à l'heure.
00:43:24 Pierre, je sais que vous êtes en train de lire cette décision.
00:43:26 Je vous interrogerai plus en détail.
00:43:28 Je vous vois fixé sur votre téléphone.
00:43:31 Donc je vous ferai une petite interrogation orale dans quelques instants.
00:43:34 On va parler des commerçants évidemment,
00:43:36 qui sont particulièrement inquiets en cette nouvelle journée de manifestation.
00:43:40 On va voir le reportage de Jules Bedot et de Mathilde Couvillet,
00:43:43 Fleur Noir, et on en parle juste après.
00:43:45 C'est l'axe principal que les manifestants emprunteront pour défiler ce lundi.
00:43:50 Situé entre la place de la République et Nation,
00:43:53 le boulevard Voltaire sera animé en ce 1er mai.
00:43:56 Les commerçants se préparent aux éventuelles casses.
00:43:59 Ce fleuriste, situé sur le boulevard, a fait le choix d'ouvrir partiellement sa boutique.
00:44:03 Pour nous, en 1er mai, boulevard Voltaire avec les manifestations,
00:44:07 ça va être ouverture et fermeture quand les manifestants vont arriver.
00:44:11 On perd une bonne moitié de la journée.
00:44:13 En termes de chèque d'affaires, ça vous impacte de moins de 50%.
00:44:16 D'autres comme lui font le choix de ne pas barricader la vitrine
00:44:19 et d'ouvrir leur magasin en matinée seulement.
00:44:21 C'est le cas de cet employé.
00:44:23 Les policiers nous ont dit de fermer quand demain il y a le manif.
00:44:26 Ils ont dit qu'ils étaient nombreux.
00:44:28 Du coup, on va ouvrir le matinée, je vais dire au maximum à 12h-14h.
00:44:34 Pour ce gérant de bar, au contraire, manifestation rime avec chiffre d'affaires.
00:44:38 Je rentre à terrain, je ne laisse pas les chaises dehors,
00:44:40 je ne laisse pas les tables dehors, mais les portes sont en verre.
00:44:43 C'est tout le monde qui rentre, qui prend des bières emportées,
00:44:45 qui prend du café emporté.
00:44:47 Cette 13e mobilisation dans la capitale
00:44:49 pourrait rassembler entre 80 000 et 100 000 manifestants.
00:44:53 Tout de suite, priorité au direct, puisque Laurent Berger de la CFDT
00:44:57 est en train de s'exprimer. On l'écoute.
00:45:00 Le gouvernement n'a pas bougé jusqu'alors.
00:45:04 En tout cas, ça doit lui faire prendre conscience
00:45:06 qu'il y a toujours un fort rejet de cette réforme.
00:45:08 Il y a deux rendez-vous, le RIP avec la décision du Conseil constitutionnel,
00:45:11 lundi, et puis il y a cette PPL du groupe Lyott à l'Assemblée nationale
00:45:17 qui propose d'abroger cette loi.
00:45:19 Et donc, oui, cette mobilisation, elle est encore historique.
00:45:22 On a un premier mai historique, je peux le dire aujourd'hui,
00:45:25 vu ce qui nous remonte de tout un tas de villes en France.
00:45:29 Ce n'est pas la dernière mobilisation, c'est pas la réforme des retraites ?
00:45:31 On décide demain. J'ai entendu que certains avaient déjà annoncé quelque chose.
00:45:35 Ce qui nous fait tenir aujourd'hui dans l'intersyndical depuis le début,
00:45:37 c'est qu'on annonce ensemble ce qu'on doit faire.
00:45:39 On l'annoncera demain après l'intersyndical.
00:45:41 Et vous, vous allez toujours être mobilisés ?
00:45:43 La CFDT est mobilisée, regardez dans les cortèges.
00:45:45 S'il y a autant de monde à Saint-Nazaire, autant de monde à la Roche-sur-Yon,
00:45:48 autant de monde en Bretagne, c'est parce que la CFDT est là.
00:45:51 Les faux procès faits par les uns ou les autres, ils peuvent les ramasser.
00:45:55 La CFDT est mobilisée quand elle a une particularité.
00:45:58 Quand elle appelle les salariés et ses militants à descendre dans la rue,
00:46:01 ils descendent dans la rue. Aujourd'hui, ils sont très nombreux.
00:46:04 Ce premier mai à Paris, c'est quoi ? C'est un baroud de foncé ?
00:46:07 Non, ce n'est pas un baroud d'honneur, c'est la fête des travailleurs et des travailleuses.
00:46:11 C'est le 1er mai. Et il fallait, dans cette ambiance particulière,
00:46:14 qui est un recul social, qu'est la retraite à 64 ans.
00:46:18 Il y a l'expression du monde du travail aujourd'hui, il est double.
00:46:21 On est toujours contre et mobilisés contre cette réforme à 64 ans,
00:46:25 des retraites à 64 ans. Et on aspire à une autre reconnaissance du monde du travail,
00:46:31 à être considéré, à avoir de meilleurs salaires, à avoir une meilleure protection sociale,
00:46:35 à avoir aussi, je crois, des conditions de travail qui soient meilleures.
00:46:40 Mais vous, vous êtes déjà un peu amicable avec l'intersyndical, en disant "si on nous invite, on ira".
00:46:45 On l'a toujours dit. Oui, mais chacun... L'intersyndical, ce n'est pas une organisation syndicale commune.
00:46:50 L'intersyndical, c'est... On sait sur quoi on est d'accord et on sait nos spécificités.
00:46:56 Donc demain, on a une nouvelle intersyndical pour regarder sur la question des retraites,
00:46:59 comment on va procéder. On a une nouvelle intersyndical demain pour savoir
00:47:03 comment on va procéder dans les jours à venir concernant les questions de salaire,
00:47:08 les questions de conditions de travail. Et donc, oui, la CFDT, elle ira.
00:47:12 Elle l'a toujours dit. Pourquoi on ira ? Parce qu'un délégué du personnel dans une entreprise,
00:47:16 même si son patron lui a fait un sale coup, il va discuter derrière.
00:47:18 Parce que c'est ça, sa légitimité, c'est de défendre les travailleurs et les travailleuses.
00:47:22 — Et si d'autres n'y vont pas, ça ne l'ira pas ?
00:47:25 — Mais non, mais non. Je crois que c'est un mythe, cette intersyndicale.
00:47:29 Elle ira jusqu'au bout. Jusqu'au bout, ça veut dire qu'elle sera loyale.
00:47:33 On sera loyaux les uns envers les autres. On n'arrête pas de se parler.
00:47:36 On s'est parlé encore je ne sais pas combien de fois la semaine dernière et encore ce matin entre nous.
00:47:40 Et donc demain, on décidera ensemble. Mais il faut... Il y a deux choses qui ont fait tenir cette intersyndicale.
00:47:45 Un mot d'ordre commun qui était très clair entre nous et la loyauté entre nous
00:47:49 dans la façon dont on annonce les choses. Clairement, ça veut dire que sur tout un tas de sujets,
00:47:54 on a signé des accords, certaines organisations, avec le patronat.
00:47:57 D'autres n'ont pas signé. C'est la vie normale des organisations syndicales.
00:47:59 — Monsieur le président, c'est la 13e journée de mobilisation nationale pour la fédération d'aujourd'hui.
00:48:03 Il y a 15 jours, la loi a été propulguée. Est-ce que c'est un échec de l'intersyndicale ?
00:48:07 Est-ce qu'il y a des leçons à tirer ? Et pourquoi continuez-vous à manifester aujourd'hui ?
00:48:10 — Mais non, c'est pas un échec de l'intersyndicale. Je crois qu'y compris les chiffres de syndicalisation,
00:48:14 j'ai cru comprendre qu'il n'y avait pas que la CFDT. Aujourd'hui, on est à peu près à 35 000
00:48:17 nouveaux adhérents depuis le début de l'année. Le syndicalisme, il s'est regrandi de cette période.
00:48:21 Et il s'est regrandi encore de ce 1er mai qu'il est capable d'organiser en intersyndicale,
00:48:26 la première fois sur la question sociale, purement sociale, depuis la libération.
00:48:30 Parce que les autres fois, on était tous ensemble. C'était sur la question politique,
00:48:33 avec le risque au Rassemblement national ou Front national à l'époque.
00:48:36 Et donc il y a un gros succès de mobilisation aujourd'hui qui démontre deux choses.
00:48:40 Un rejet de cette réforme, c'est une évidence, mais aussi une aspiration des travailleurs
00:48:44 et des travailleuses à être considérés autrement par le gouvernement.
00:48:47 — Le Conseil, vous pouvez vous faire oublier, en tant que gouvernement,
00:48:49 je précise votre rendettation par rapport à la réforme. Le fait que vous puissiez...
00:48:52 — Mais par rapport à la réforme, on a deux rendez-vous. Le RIP, avec l'addition du Conseil constitutionnel mardi.
00:48:57 Et on a le 8 juin une PPL qui est déposée par le groupe Lyot, qui propose d'abroger la loi
00:49:03 et qui peut être au moins symboliquement, dans un premier temps, le premier vote en tant que tel
00:49:07 de la réforme des retraites par le Parlement. Et donc si... Imaginons qu'il y a un vote positif
00:49:11 sur cette PPL, ce sera un nouveau signal.
00:49:14 — Est-ce que vous allez être mobilisés jusqu'au 14 juillet, jusqu'à la fin des 100 jours fixés par le gouvernement ?
00:49:19 — Les 100 jours, ça veut rien dire pour nous. Les 100 jours, c'est pas ce que c'est.
00:49:23 Moi, les 100 jours, je vais vous dire pourquoi ça me gonfle. C'est parce qu'on considère que la vie
00:49:27 des travailleurs et des travailleuses, ce seraient des séquences avec des jours qu'on compterait.
00:49:30 C'est quoi, dans 100 jours ? Je suis même pas capable de vous dire l'échéance des 100 jours.
00:49:34 Donc nous, on n'est pas dans une séquence politique. Depuis le début, on dit qu'on est dans un conflit
00:49:37 du travail post-pandémique avec une place du travail qui a évolué, avec un besoin de reconnaissance,
00:49:42 une aspiration à la reconnaissance qui est beaucoup plus forte dans le monde du travail qu'elle ne l'a été,
00:49:46 notamment en termes salariales mais de conditions de travail, de temps de travail aussi.
00:49:49 Et la réponse qu'il nous a faite, c'est on va passer à la séquence suivante. Non.
00:49:53 La séquence, elle est toujours ouverte. C'est la vie des travailleurs et des travailleuses.
00:49:57 Donc nous, on a deux échéances sur la question des retraites. C'est le RIP mardi et la PPL Lyot le 8.
00:50:05 On va voir comment on l'aborde en intersyndical. Vous savez, tout le monde a compris qu'on était opposés
00:50:11 à cette réforme des retraites. Et puis, il y a aussi ce que nous disent les salariés.
00:50:15 Les salariés nous disent qu'on voudrait aussi qu'on transforme l'essai de ce renforcement syndical
00:50:20 sur la question salariale, qu'on renforce nos revendications sur la question des conditions de travail.
00:50:26 Et c'est aussi ces sujets-là qu'on veut aborder dans les semaines à venir, y compris auprès de nos interlocuteurs.
00:50:30 — Le président Macron, vous m'armisez désormais sur la force dite silencieuse, prétextant peut-être que c'est...
00:50:35 — Non, mais je rentre pas dans ces polémiques. Je sais pas. Je rentre pas dans ces polémiques. Ça m'intéresse pas.
00:50:38 — Vous avez dit aussi qu'il y avait besoin d'organiser une nomination pour les syndicats. Vous diriez oui.
00:50:43 Vous l'avez fait à la CFA. Nous, on attend en devant la CFA. Est-ce que vous prenez en compte la large ?
00:50:48 — Non, mais on prend pas la large. Depuis le début de ce conflit sur les retraites, on a fait chacun ce qu'on avait à faire
00:50:53 en termes de rencontres, avec des appréciations qui sont diverses parfois. C'est clair. La CFDT, je vous le redis.
00:50:59 Parce que moi, vous savez, mon mandat, j'ai préféré comme représentant du personnel, c'est délégué du personnel.
00:51:06 Et mes collègues, ils me demandaient d'aller me coltiner mon patron pour travailler sur la formation, sur les salaires,
00:51:11 sur le respect de la convention collective. Et c'est ça, notre rôle aujourd'hui syndical.
00:51:15 On ira avec une exigence de méthode, comme j'ai dit hier sur votre antenne, et avec une exigence de fonds,
00:51:20 en disant « Est-ce que vous êtes prêts à faire bouger les choses sur les ordonnances de 2017 pour revenir sur un certain nombre de points,
00:51:25 sur la négociation de l'organisation du travail, sur le temps de travail, etc. »
00:51:29 Mais il y a toujours une diversité syndicale. On n'est pas une seule et unique organisation syndicale,
00:51:36 mais on continuera à travailler ensemble et on se retrouve dès demain à 8h30.
00:51:40 [Brouhaha]
00:51:57 Alors, 100 jours, ça me gonfle. Intersyndical, pas de baroud d'honneur, aller jusqu'au bout, loyauté, etc.
00:52:05 Vous voulez trouver comment Laurent Berger était un peu énervé, non ? Je me trompe un peu ?
00:52:12 Oui, c'est un peu fréquent, c'est le moment où il faut montrer la détermination,
00:52:16 avec un petit pas en arrière de Laurent Berger qui explique qu'ils vont décider tout en son temps.
00:52:20 Ah, alors attendez, priorité au direct. Pop, pop, pop, pop.
00:52:23 Pénélope Souillaud, France Ouvert.
00:52:25 Monsieur Souillaud, qu'est-ce que vous attendez ?
00:52:29 Que le gouvernement la voie, et pour montrer que la mobilisation n'est pas retombée.
00:52:35 On ne tourne pas la page. Le 1er mai, certes, c'est la journée internationale des travailleurs,
00:52:41 mais cette année, il a une résonance particulière sur cette loi, sur la réforme des retraites.
00:52:47 Nous n'en voulons toujours pas.
00:52:49 Le nouveau souffle ?
00:52:52 Le souffle n'avait pas baissé, il n'y avait pas d'essoufflement ni quoi que ce soit.
00:52:57 Pour montrer que même pendant un pont, un week-end de 3 jours,
00:53:03 les salariés se mobilisent encore et encore.
00:53:07 Vous regardez les chiffres d'à l'instant, en quoi les chiffres sont-ils ?
00:53:11 Vous pensez à la suite du mouvement et des modalités d'action ?
00:53:14 En quoi, s'il y a énormément de monde aujourd'hui, ça peut changer quelque chose pour la suite ?
00:53:18 Mais le gouvernement, et notamment l'opposition parlementaire,
00:53:26 sera bien obligé de voir cette mobilisation et de l'entendre.
00:53:30 Donc, même chez Renaissance, aujourd'hui, ils avaient déjà quelques doutes,
00:53:36 et bien si le 1er mai peut leur donner un éclair de conscience, ce sera une très très bonne idée.
00:53:42 Je ne sais pas de quoi vous me parlez, moi je n'ai rien reçu, je n'ai pas eu de discussion.
00:53:55 Mais on verra bien ce qu'il y a dans cette invitation.
00:54:01 Avant ces invitations, il va nous falloir quelques garanties quand même.
00:54:05 Notamment sur venir discuter et appliquer la loi quand même.
00:54:09 Ce n'est pas une discussion qu'on doit avoir.
00:54:12 Le fait de participer à cette discussion avec le gouvernement, ça se décidera au niveau intersyndical ?
00:54:21 Alors, depuis le 19 janvier, on assume nos différences dans l'unité syndicale sur
00:54:28 pas de recul de l'âge de départ, pas d'allongement de la durée de cotisation.
00:54:31 Donc maintenant, chaque jour suffit sa peine.
00:54:34 Demain matin, on est à l'intersyndical, on va vous faire un beau communiqué.
00:54:38 Et puis on va continuer la mobilisation.
00:54:41 En pensant qu'il va nous écouter, qu'il va reformuler, qu'au final on va se faire bien peu.
00:54:48 Aujourd'hui on a zéro confiance.
00:54:51 Donc c'est à nous de peser dans les débats en amont, de façon à avoir les meilleures garanties.
00:54:55 Parce que ce qu'on représente va quand même être un petit peu préambule.
00:54:59 Et bien, comme je viens de le dire, chaque jour suffit sa peine.
00:55:05 Nous nous attendrons des garanties de la part du gouvernement, notamment sur la méthode
00:55:10 et ce sur quoi nous allons parler, si jamais nous décidons d'aller discuter avec le gouvernement.
00:55:16 Pour l'instant, il n'y a aucune décision qui est prise.
00:55:19 Nous sommes sur le 1er mai et la mobilisation aujourd'hui est importante.
00:55:23 Mais nous n'avons jamais arrêté de vouloir du dialogue avec le gouvernement.
00:55:32 Sauf que depuis le 19 janvier, il ne nous parle plus de rien.
00:55:36 On verra bien. Nous verrons bien à ce moment-là quel sera le type d'invitation.
00:55:43 Si c'est pour parler emploi, salaire et inflation, nous verrons bien.
00:55:48 A quelles conditions vous accepteriez de retourner à la table des négociations ?
00:55:52 Et bien, que ce soit véritablement des négociations et pas qu'on nous dise
00:56:00 "C'est comme ça à partir de demain matin, recul de l'âge de départ, allongement de la durée de cotisation"
00:56:04 sans rien entendre de ce que disent les organisations syndicales depuis le 19 janvier.
00:56:09 Mais c'est l'initiative la plus révoltante, la plus scandaleuse, la plus populiste que j'ai jamais vue depuis des mois et carrés.
00:56:15 Quand je vois Gabriel Attal, je suis malade.
00:56:18 A TF1, vous avez certainement la déclaration de Jacques Chirac avant le 1er mai en 2006
00:56:24 où il disait "la loi est promulguée, elle s'appliquera" et il ne l'a jamais appliquée.
00:56:28 Donc, tout est toujours ouvert.
00:56:31 Et sur le régime Parc Point en 2019, la loi avait été passée en février au 49.3,
00:56:38 elle a été promulguée dans les deux semaines et en juin, Emmanuel Macron disait que cette loi était incompréhensible,
00:56:44 incomprise et pas équilibrée financièrement. C'est une dépêche AFP.
00:56:51 Mais Jacques Chirac était aussi très déterminé en 2006 et pourtant, le CP1 n'a jamais été mis en place.
00:56:59 Merci.
00:57:12 Priorité au direct, c'était Frédéric Souillot de France Mouvir.
00:57:15 Très rapidement, avant de partir en publicité, on revient sur l'intervention de Laurent Berger
00:57:19 avec une espèce de rétro-pédalage très rapidement, ma chère Élodie.
00:57:24 Oui, parce qu'effectivement, Laurent Berger qui maintenant explique, alors qu'il avait dit qu'il retournera à la table des négociations,
00:57:29 que finalement, ils doivent décider ça en inter-syndical, c'est assez logique.
00:57:32 On est le 1er mai, ils veulent faire une démonstration de force, ce n'est pas le moment de montrer une inter-syndicale divisée.
00:57:37 Mais on voit que même quand on interroge Frédéric Souillot sur les conditions qu'il pourrait faire qu'il retourne à la table des négociations,
00:57:43 on le sent un peu gêné aux entournures, on voit que ce n'est pas très clair, que c'est peut-être un point de crispation quand même entre les syndicats.
00:57:48 Alors, on ne part pas en publicité, donc on a un peu plus de temps.
00:57:52 Il y a certaines choses, oui, voilà, c'est une bonne nouvelle.
00:57:55 Vous étiez parfaite, mais vraiment parfaite. Vous savez, moi je suis ce qu'on me dit,
00:57:59 Abimah me parle devant la réalité, on me dit "j'applique".
00:58:02 Donc, il y a également des choses qui vous ont choqué et qui vous ont interpellé dans l'intervention de Laurent Berger.
00:58:06 Oui, parce qu'en fait, il explique, il parle de cette fameuse PPL du groupe Lyot à l'Assemblée nationale qui veut abroger la loi.
00:58:11 Et il dit "on verra nous ce qu'on fait avec cette PPL".
00:58:14 Alors, c'est une phrase qui me semblait un peu étrange parce qu'il est syndicaliste, sauf erreur de ma part, il n'est pas rentré encore au Parlement.
00:58:21 Donc, il peut tenter peut-être d'influencer certains députés.
00:58:25 Mais une fois de plus, il ne faut pas non plus confondre le combat qui peut se jouer dans la rue avec évidemment les syndicats,
00:58:31 avec les centaines de milliers de personnes qui manifestent et le combat qui se joue à l'Assemblée nationale.
00:58:36 Et puis, pour une petite précision dans ce qu'il disait, il expliquait que le vote de cette PPL,
00:58:40 ce serait le premier vote enfin sur la réforme des retraites.
00:58:43 On le rappelle, qu'on le veuille ou non, on peut trouver ça démocratique ou non,
00:58:45 le vote d'une motion de censure est un vote sûr en texte.
00:58:47 Et donc, il y a bien déjà eu un vote sur ce texte, même si on peut déplorer que ce soit après un 49.3, mais il y a quand même eu un vote.
00:58:53 Allez, j'en profite. Frédéric Jouyaux, vous les trouvez comment ?
00:58:56 Je trouve qu'ils sont un peu gênés aux entournures quand même.
00:58:59 On les sent pas très à l'aise ces responsables syndicaux.
00:59:01 La suite semble moins définie que le mouvement de l'été jusque-là.
00:59:06 On savait qu'en fait le 1er mai, c'était une date importante.
00:59:08 Là, on a quand même l'impression que la suite à donner, elle n'est pas claire.
00:59:12 Frédéric Jouyaux, il dit quand même un peu entre les lignes.
00:59:14 Il parle de revenir à la table des négociations.
00:59:16 Donc, on sent qu'en fait, il y a quand même Sophie Binet d'un côté qui a l'air de dire "on n'y retourne pas, il ne faut pas y aller".
00:59:21 La CFDT, FO, qui ont l'air plutôt de se dire "il y a quand même des textes importants".
00:59:25 La future loi travail qui va compléter la réforme des retraites.
00:59:29 Les syndicats se disent peut-être "on a peut-être intérêt à y aller, à tenter de faire entendre notre voix".
00:59:33 Quitte à peut-être ensuite quitter les négociations si ça n'aboutit pas à des choses sérieuses.
00:59:38 Mais on voit qu'il y a quand même deux lignes qui tentent un petit peu de s'exprimer au sein de l'intersyndical.
00:59:43 La décision, elle sera prise de manière officielle demain soir.
00:59:45 Mais c'est vrai qu'on peut s'interroger.
00:59:47 C'est un 1er mai, c'est un jour important.
00:59:48 Laurent Berger l'a dit, il se parle régulièrement, les syndicats.
00:59:51 Et pourtant, sur ce point-là, ça ne semble pas clair pour tout le monde.
00:59:54 Mais on voit vraiment deux lignes qui ont l'air de s'affronter.
00:59:56 Et on va suivre avec attention le rendez-vous de demain.
00:59:58 Évidemment du coup.
00:59:59 Petit tour de table avec mes grands témoins.
01:00:01 Joseph, votre analyse, vous les avez sentis comment ?
01:00:04 Laurent Berger, Frédéric Souillaud.
01:00:06 Une intersyndicale, c'est pas on est forcément d'accord sur tout, tout le temps.
01:00:11 Il y a des stratégies différentes.
01:00:14 Et dans le jeu social en France, dans les syndicats, il y a les syndicats dits réformistes
01:00:18 qui préfèrent la voie de la négociation, qui pensent que dans la durée, ça paye plus et mieux.
01:00:23 Et je crois qu'ils ont raison.
01:00:24 Quand on regarde l'évolution des lois sociales, quand on va à la négociation,
01:00:29 on obtient au moins dans la durée.
01:00:32 Et puis il y a ceux qui sont pour le rapport de force, en disant c'est la rue qui doit faire la loi.
01:00:36 Pas sûr que ce soit très démocratique non plus.
01:00:38 Et dans l'intersyndicale, ça tire.
01:00:41 Alors ils vont se réunir, on va voir comment ils vont continuer à avancer ensemble.
01:00:44 Parce qu'il y a une intersyndicale qui continuera de toute façon sur ce sujet.
01:00:49 Et qui va peut-être se séparer sur d'autres.
01:00:51 Puis il y a un troisième dont on ne parle jamais, c'est le patronat.
01:00:54 Le patronat, il a une certaine inquiétude sur ce qui se passe.
01:00:57 Et il aurait plutôt tendance à pousser le gouvernement à être plus souple
01:01:01 avec les organisations syndicales, en tout cas dans la négociation sur un certain nombre de sujets,
01:01:05 que de rester bloqué.
01:01:07 Parce qu'eux ont bien mesuré les conséquences de la note qui a été dégradée pour la France
01:01:12 et les conséquences pour le pays du bazar qu'on connaît quasiment tous les jours.
01:01:17 Et vous avez vu la réaction de Laurent Berger lorsqu'un de nos confrères lui a posé la question des fameux 100 jours.
01:01:22 Les 100 jours, ça me gonfle.
01:01:24 Ça veut dire que ce n'est pas un bon appartiste ?
01:01:27 [Rires]
01:01:29 On peut aussi voir que cet intersyndical a été quand même remarquable dans son organisation,
01:01:37 dans l'unité, de parler d'une seule voix.
01:01:40 Et que là, pour le coup, arrive cette dissonance entre la CGT, la CFDT, aujourd'hui, force ouvrière,
01:01:48 alors qu'on est le 1er mai et que même la manifestation, elle a commencé.
01:01:53 Donc on peut peut-être la regretter parce qu'elle peut peut-être aussi un peu déstabiliser
01:01:58 les manifestants qui peuvent se dire "Bon, qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que cet intersyndical va continuer ou pas ?"
01:02:05 Donc je pense qu'en termes de communication, c'est peut-être une erreur.
01:02:08 Pierre Gentil, je vous ai laissé en paix.
01:02:10 Vous avez remarqué à quel point je vous ai laissé en paix,
01:02:12 parce que vous avez tout nous dire avec Sandra sur cette décision du tribunal administratif.
01:02:15 Avant de revenir sur cette utilisation des drones, votre réaction sur les propos tenus par Laurent Berger et Frédéric Souillaud ?
01:02:21 Ah non, mais là pour le coup, là je vais vous décevoir, mais je n'ai rien de plus à dire.
01:02:24 C'est-à-dire que je sens aussi de la gêne sur la forme, mais aussi sur le fond,
01:02:28 parce que j'ai l'impression qu'ils sont plus dans le souhait.
01:02:31 Ils faisaient référence à Jacques Chirac, qui n'avait pas promulgué cette loi en 2006.
01:02:35 Le parallèle entre Jacques Chirac, qui avait quand même un niveau de dialogue sensiblement plus élevé qu'Emmanuel Macron,
01:02:40 me paraît tout à fait hasardeux.
01:02:42 On fait un point sur... Vous savez tout là, sur le tribunal administratif ?
01:02:46 Oui, effectivement.
01:02:47 Je sais suffisamment de temps.
01:02:49 Contrairement à ce qu'on pensait au moment où la décision pour Paris est tombée,
01:02:55 pour Paris, le tribunal n'a pas rejeté la procédure pour défaut d'urgence.
01:03:01 Le tribunal administratif s'est bien prononcé sur l'utilisation des drones et l'a validé.
01:03:06 Les motifs, c'est qu'il y a de risques sérieux de violence et de troubles à l'ordre public aujourd'hui,
01:03:11 que les drones permettent une vision élargie de la situation
01:03:15 et facilitent le maintien de l'ordre et le rétablissement de l'ordre,
01:03:18 et que les forces de l'ordre ne peuvent pas atteindre le but de sécuriser la manifestation avec d'autres moyens,
01:03:23 notamment parce que les caméras fixes qui sont utilisées habituellement sont régulièrement dégradées.
01:03:29 Et puis, pour finir, le tribunal estime que les requérants,
01:03:32 donc les associations de défense des libertés,
01:03:34 n'établissent pas qu'il y aurait, avec cette utilisation des drones,
01:03:38 une atteinte grave et illégale aux droits et aux libertés.
01:03:41 Donc, le tribunal administratif valide l'utilisation des drones à Paris.
01:03:46 Au Havre, on l'a vu, c'est utilisé, mais avec des restrictions qui ont été portées par le tribunal administratif.
01:03:52 Décision n'a pas été prise par le tribunal administratif de Lyon et de Bordeaux,
01:03:57 parce qu'il n'y avait pas d'urgence. Donc, ces drones sont utilisés.
01:04:00 Et on note notamment la préfecture de Lyon qui a tweeté il y a quelques minutes,
01:04:04 en expliquant qu'avec le drone qu'elle a utilisé,
01:04:07 les forces de l'ordre ont détecté un mouvement d'éléments radicaux
01:04:10 qui voulait s'en prendre à la mairie du 7e arrondissement de Lyon.
01:04:15 Et c'est l'usage de ces drones, selon la préfecture,
01:04:18 qui a permis de repousser ces assaillants et de mener deux interpellations pour l'instant.
01:04:23 Très précise, très précise, comme toujours, ma chère Sandra.
01:04:26 Pierre ?
01:04:27 Oui, effectivement, c'est tout à fait bien résumé.
01:04:29 J'ajouterais, pour avoir lu ici, la décision qui a rejeté la requête
01:04:35 qui avait été formulée par le professeur Paul Cassiat dans le tribunal administratif.
01:04:38 Il y a un point qui me surprend, mais ensuite, il n'y a pas beaucoup de motivation,
01:04:42 parce que c'est une décision en référé.
01:04:44 Ce que devait apprécier le tribunal administratif, c'est si l'usage de ces drones
01:04:48 est porté une atteinte disproportionnée aux droits et libertés fondamentaux,
01:04:51 et aux cas particuliers, on va en citer deux d'entre eux, la liberté de manifester.
01:04:55 C'est vrai que les drones, en tant que tels, ne vous empêchent pas de manifester.
01:04:58 Mais il y en a une deuxième qui est plus sensible et sur laquelle je trouve
01:05:01 le tribunal administratif a assez peu, mais c'est comme ça malheureusement,
01:05:04 motivé ou plutôt écarté les arguments des requérants,
01:05:08 c'est-à-dire qu'il y a une atteinte à la vie privée, on le veuille ou non,
01:05:13 et surtout à la protection des données personnelles,
01:05:16 qui a aussi une valeur en droit européen.
01:05:18 Et là-dessus, la formule du tribunal administratif est assez surprenante,
01:05:23 c'est-à-dire que le tribunal administratif retient simplement
01:05:26 que les enregistrements ne portaient pas sur des données sensibles.
01:05:30 Ça me paraît quand même relativement restrictif,
01:05:33 c'est-à-dire que les données personnelles et la vie privée,
01:05:36 ce n'est pas juste une histoire de données sensibles,
01:05:39 et par ailleurs, le tribunal administratif ne motive pas au-delà.
01:05:42 Moi, je terminerai en vous disant que quand on utilise des drones,
01:05:45 ici on porte atteinte, mais la question, ce n'est pas de savoir si on porte atteinte,
01:05:49 c'est si c'est proportionné au regard de l'objectif de maintien de l'ordre.
01:05:53 On doit toujours le faire avec des doigts de fée et en le motivant.
01:05:57 Et là, je trouve en l'occurrence que la décision du tribunal administratif
01:06:00 s'agissant du respect de la vie privée et des données personnelles
01:06:03 me paraît relativement peu motivée.
01:06:06 Je pense qu'on doit toujours faire très attention,
01:06:09 c'est une liberté constitutionnelle, c'est une liberté politique.
01:06:13 Je comprends qu'il n'y avait pas autre chose que l'usage des drones
01:06:17 pour atteindre cette mission d'ordre public.
01:06:20 Je ne peux pas me prononcer, parce que là, pour le coup,
01:06:23 c'est plus à vous, à mon voisin, de le dire, mais pas plus à vous, bien sûr.
01:06:27 Mais je suis assez embêté, quand même.
01:06:31 Je trouve que le tribunal administratif a bel et il y d'un revers de main,
01:06:34 quand même, l'argument sur la protection des données personnelles,
01:06:37 et ça me paraît embêtant.
01:06:38 – Noyeux travers, j'ai envie de vous entendre là-dessus.
01:06:40 – Pour nous, clairement, à partir du moment où ces décisions vont dans le bon sens
01:06:43 et autorisent l'utilisation des drones, c'est une bouffée d'oxygène.
01:06:46 C'est-à-dire qu'actuellement, on a effectivement sur la table
01:06:49 un projet de loi qui tend à interdire le lanceur de balles de défense,
01:06:53 puisque c'est un projet qui va bientôt être étudié au Sénat,
01:06:58 au même titre qu'on a tendance à vouloir nous retirer les grenades
01:07:02 avec un certain effet sonore ou de désencerclement.
01:07:06 C'est aussi les contrôles préventifs qui sont systématiquement remis en cause
01:07:10 par certaines franges de la population, on va dire les plus radicales.
01:07:13 Donc forcément que pour nous, cette aide pour effectuer notre mission,
01:07:17 on ne peut que l'approuver.
01:07:19 Donc on l'a dit, redit, dans le cadre d'auditions parlementaires,
01:07:23 parce qu'on pense qu'effectivement, c'est quelque chose qui ne peut que nous aider.
01:07:28 Les délinquants sont en perpétuelle recherche de façons de faire, etc.,
01:07:36 y compris eux-mêmes en utilisant des drones, même là, si c'est particulier,
01:07:39 c'est pour surveiller des points de deal.
01:07:41 Alors que nous, force de l'ordre, on ne pourrait pas le faire.
01:07:44 Heureusement, effectivement, qu'il y a un peu de bon sens
01:07:46 pour simplement protéger la population.
01:07:48 Alors, on l'a évoqué, on entendait donc Laurent Berger et Frédéric Souillaud,
01:07:54 c'est une première depuis 15 ans, cette intersyndicale, cette mobilisation générale.
01:07:59 Et vous avez vu que lorsque un de nos confrères a posé la question
01:08:02 "baroude d'honneur" à Laurent Berger, ça a eu le don de l'exaspérer.
01:08:05 Mais vous, vous, vous en pensez quoi ?
01:08:07 Que va-t-il se passer après ? Quel est un peu votre état d'esprit ?
01:08:10 Eh bien, écoutez, les équipes de CNews sont allées vous interroger. On écoute.
01:08:14 Je pense que ça va continuer, puisque les syndicats,
01:08:17 ils sont vraiment convaincus que ça va apporter quelque chose et y aller plus loin.
01:08:24 Je pense que ça va continuer, parce qu'il y a un vrai ras-le-bol social en ce moment,
01:08:27 et que les gens veulent protester, veulent s'exprimer.
01:08:31 Ça ne se fera pas forcément sous forme de manifestation,
01:08:34 mais en tout cas sous forme de protestation diverse et variée.
01:08:36 On l'a vu avec les sifflets, les casseroles, etc. Et ça, je pense que ça va continuer.
01:08:40 Il y aura d'autres occasions, il y aura sans doute d'autres sujets aussi,
01:08:43 mais ça va s'essouffler comme les autres, malheureusement.
01:08:46 Bon alors, Joseph Toubnel, ces Français qui résistent,
01:08:50 la dernière personne dit "ça va s'essouffler".
01:08:52 Il a ajouté "malheureusement".
01:08:55 Ça veut dire que les syndicats, là, on focalise sur eux.
01:08:59 Mais le spectre du mécontentement est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus large.
01:09:03 Alors peut-être que la mobilisation concernant les retraites va baisser, sans doute.
01:09:08 Mais il y a d'autres mobilisations qui vont naître, on ne sait pas comment,
01:09:12 on ne sait pas pourquoi. C'est les gilets jaunes, c'est les bonnets rouges.
01:09:15 Les gens vont s'en saisir parce qu'ils sont très mécontents
01:09:18 et ils n'ont plus aucune confiance, pour la très grande majorité d'entre eux,
01:09:21 dans la parole du politique.
01:09:23 Que ce soit d'ailleurs le politique du gouvernement, qui est décrédibilisé,
01:09:26 mais même le politique dans l'opposition, qui est décrédibilisé aussi.
01:09:29 Ce n'est pas une bonne nouvelle pour notre pays.
01:09:31 Ça veut dire qu'à mon sens, le bazar risque de continuer,
01:09:34 de ressortir sous des formes inattendues.
01:09:36 Et là, la population sera avec, parce que c'est le mécontentement.
01:09:39 – 4. Je ne parle pas de but, 4 ans. 4 ans pour Emmanuel Macron.
01:09:44 – Non, non, mais c'est pour ça que c'est…
01:09:46 – Il va falloir tenir 4 ans. – Et ça, ça fait longtemps.
01:09:48 – C'est pour ça que les syndicats canalisent, en fait, cette grogne, cette colère.
01:09:52 Et ce qui peut être vraiment, vraiment inquiétant,
01:09:55 c'est que les syndicats perdent cette force de la mobilisation,
01:10:02 du fait aussi du coût pour les travailleurs.
01:10:06 Et que justement, encore une fois, les radicaux
01:10:09 vraiment prennent en otage cette grogne,
01:10:13 et que justement, ça se radicalise de plus en plus.
01:10:16 Vous avez vu que l'appel qu'il y a eu, je crois que Sandrine a parlé tout à l'heure,
01:10:20 du fameux "after", c'est-à-dire, il y a un appel sur Twitter,
01:10:23 où on dit "après manifestation".
01:10:25 – Ça fait toujours rire de l'entendre, "after", après une manifestation,
01:10:28 le terme "after", moi ça me fait penser à autre chose.
01:10:30 – Mais c'est gravissime, parce que là, on voit bien que le rendez-vous
01:10:32 est donné à des radicaux, pour en découdre,
01:10:35 notamment avec nos forces de l'ordre, et pour semer le désordre et le chaos.
01:10:38 Vous avez vu les images, on a encore tous en tête,
01:10:41 ces images d'abordement, d'incendie des poubelles, etc.
01:10:45 Et c'est là où c'est extrêmement inquiétant, parce que les forces de l'ordre,
01:10:48 et je parle sous le contrôle de Loïc,
01:10:50 c'est qu'il va être mobilisé toute la journée.
01:10:52 Et il faut qu'ils y retournent le soir,
01:10:54 parce que ce qu'ils appellent ce fameux "after", c'est toute la soirée.
01:10:57 – C'est le principe d'un "after" d'ailleurs.
01:10:59 – Les acteurs de Stade de France, les mêmes.
01:11:01 Parce que moi, vous savez, les syndicalistes,
01:11:04 il y a aussi beaucoup de syndicalistes du côté de la police,
01:11:07 qui font leur travail, mais qui ne sont pas forcément
01:11:10 contre la mobilisation syndicale.
01:11:12 Donc là, j'en vois, moi qui étais au Stade de France,
01:11:14 qui sont là aujourd'hui sur le terrain, des policiers qui commencent à être épuisés,
01:11:17 il faut avoir aussi conscience de ça.
01:11:19 – Et on peut le comprendre.
01:11:20 Je vous fais réagir dans quelques instants, Elodie,
01:11:22 mais priorité au direct, on va retrouver l'une de nos équipes
01:11:24 qui est dans le cortège, qui partira, il est 13h14,
01:11:27 soit précisément dans trois quarts d'heure.
01:11:29 Alors où en sommes-nous ?
01:11:31 Est-ce que la mobilisation, vous la voyez en train de s'installer,
01:11:33 on le découvre sur les images ?
01:11:35 Racontez-nous tout, on veut tout savoir.
01:11:37 – Oui Thierry, départ dans moins d'une heure,
01:11:41 depuis la place de la République, vous le voyez sur nos images,
01:11:44 donc les manifestants commencent à arriver.
01:11:46 On a vu d'ailleurs quelques gilets jaunes passer,
01:11:48 devancer même la tête de cortège.
01:11:51 Alors on attend entre 80 000 et 100 000 manifestants,
01:11:54 selon une note du renseignement territorial.
01:11:56 Alors en ce qui concerne la sécurité,
01:11:58 le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
01:12:00 a indiqué qu'il s'attendait à plusieurs milliers d'ultra-risques
01:12:04 qui vont, je cite, "en chercher en découdre",
01:12:06 probablement casser des vitrines, s'en prendre aux forces de l'ordre.
01:12:09 En tout cas pour l'instant c'est bon enfant.
01:12:11 Laurent Berger, Sophie Binet et Frédéric Souillon
01:12:13 se sont exprimés il y a quelques instants en tête de cortège.
01:12:16 Donc il y a même des syndicats turcs, anglais, italien, coréen et espagnol,
01:12:20 selon nos équipes.
01:12:21 Donc voilà, le départ dans moins d'une heure,
01:12:23 direction place de la Nation.
01:12:25 Merci beaucoup.
01:12:26 Donc moins d'une heure, je crois qu'il y en a un autre précisément.
01:12:29 Avant de vous faire réagir, Mélodie,
01:12:31 petite communication d'Elisabeth Borne, avec un tweet.
01:12:35 Je vais vous le lire quand on va me le mettre à l'écran,
01:12:39 qui arrive tout de suite.
01:12:40 Alors, Elisabeth Borne, 1er mai 2023,
01:12:43 bonne fête à tous les travailleurs et à toutes les travailleuses
01:12:45 qui par leur engagement quotidien construisent l'avenir de notre pays
01:12:48 et nous permettent de faire vivre notre modèle...
01:12:50 Oh là là !
01:12:51 ...social, quoi ? Oh là là, quoi ? Neymar ? Oh là là !
01:12:54 Non mais je pense que...
01:12:55 Ça vous fait sourire en tous les cas.
01:12:57 C'est vraiment une antiphrase.
01:12:58 La guerre c'est la paix, quoi.
01:12:59 Elle aurait même pu écriter ça, ça aurait été la même chose.
01:13:01 En matière de dialogue social, elle a fait pire que, je ne sais pas,
01:13:04 tous les précédents gouvernements, sans doute depuis Alain Juppé.
01:13:07 Donc je ne comprends plus.
01:13:09 En fait, je ne sais pas si le gouvernement se moque des gens,
01:13:14 ou s'il pense vraiment que ce type de déclaration peut avoir un écho.
01:13:19 Il y a peut-être un problème de communicant, là, peut-être.
01:13:21 Il y a peut-être un problème de communicant.
01:13:23 Je ne sais pas les conseils qu'on peut leur donner.
01:13:25 C'est un peu étonnant, ce truc.
01:13:26 C'est une vraie interrogation.
01:13:27 Je ne sais pas, en fait, s'ils se rendent compte que pour 80%, 90% des gens,
01:13:33 ça sonne comme, même pas de l'ironie, mais de l'irrespect.
01:13:37 C'est vraiment de l'irrespect.
01:13:38 Ou alors, ils pensent sincèrement, sincèrement que ça a un écho.
01:13:42 Je suis dans le flou, dans le mystère le plus total.
01:13:44 Naïma, on vous a coupé la parole.
01:13:46 Non, non, mais pour rejoindre ce que vient de dire Pierre,
01:13:48 moi je pense que les Français vont le ressentir, même comme du mépris.
01:13:52 Il faut l'avouer.
01:13:54 Je veux dire, factuellement, ce gouvernement n'a eu de cesse de mépriser, en fait, les Français,
01:14:00 de ne pas les entendre.
01:14:01 Moi je trouve qu'avec ce tweet, encore une fois,
01:14:03 ils sont complètement déconnectés des Français.
01:14:07 Je vais même vous dire, vraiment, quand vous parliez sur le...
01:14:09 On peut le remettre peut-être à l'antenne, le truc qui a appris le nom, là.
01:14:11 Vous, Français lambda, vous vous rendez compte
01:14:13 de vraiment du marasme dans lequel est le pays,
01:14:18 de cette souffrance au quotidien,
01:14:20 des gens qui ont des difficultés à joindre les deux bouts,
01:14:24 des fins de mois difficiles,
01:14:26 qui aujourd'hui calculent vraiment au centime près,
01:14:29 et vous avez ce tweet...
01:14:31 Non, mais vraiment, mais quel mépris !
01:14:33 Excusez-moi, mais quel mépris !
01:14:35 Joseph, vous en pensez quoi ?
01:14:36 Bonne fête à tous les travailleurs, à toutes les travailleuses
01:14:38 qui, par leur engagement quotidien, construisent l'avenir de notre pays,
01:14:41 nous permettent de faire vivre notre modèle social.
01:14:44 On a vu des ministres qui faisaient des bras d'honneur
01:14:46 à l'Assemblée nationale, et on voit une première ministre
01:14:48 qui fait un bras d'honneur sur Twitter.
01:14:50 C'est comme ça que ça va être ressenti.
01:14:52 C'est pas obligé de communiquer, de mal communiquer.
01:14:54 Enfin, je sais pas ce qu'elle en pense, mais...
01:14:56 Vaut mieux rien dire, en fait. Vaut mieux pas qu'elle communique.
01:14:58 Elle aurait pu laisser, tout simplement.
01:15:00 Mélodie, je vous vois les deux doigts sur la bouche, comme ça,
01:15:02 songeuse, vous dites quoi, là ?
01:15:04 J'ai pas d'avis sur ce tweet.
01:15:05 Non, mais après, c'est un exercice obligé,
01:15:07 que de faire un tweet pour le 1er mai.
01:15:08 Oui, ça c'est sûr.
01:15:09 En même temps, est-ce qu'elle allait dire, c'est le 1er mai,
01:15:11 je retire la réforme ? Non, hein.
01:15:12 Non, elle a fait plus sobre, vous voyez.
01:15:14 Peut-être les mots, peut-être les termes.
01:15:16 Voilà, le choix des mots.
01:15:18 Écoutez, c'est un tweet très simple.
01:15:20 Les présidents de la République allaient sur la pelouse
01:15:22 pour la finale de la Coupe de France, il y est pas allé.
01:15:25 Si on avait l'habitude de tweeter le 1er mai
01:15:27 pour faire bonne fête aux travailleurs, on peut aussi s'en dispenser.
01:15:30 Mais comment tu peux parler de modèle social, là, en ce moment ?
01:15:33 Modèle social, le dialogue social, c'est des tweets.
01:15:36 Le gouvernement parle par antiphrase.
01:15:38 C'est extraordinaire.
01:15:39 Nous allons construire le dialogue, nous allons évoluer ensemble,
01:15:43 nous allons co-construire, j'ai entendu.
01:15:45 Mais en fait, tout ce qu'ils disent, c'est précis.
01:15:46 C'est pour ça que je parle d'antiphrase.
01:15:47 C'est systématiquement l'inverse qui se produit à chaque fois.
01:15:50 C'est un mystère pour moi.
01:15:52 Cette communication du gouvernement est un mystère.
01:15:54 Je vois pas qui ça peut toucher.
01:15:55 Pourtant, il doit y avoir une armada de communicants.
01:15:57 C'est ce que je disais, il y a peut-être un problème de...
01:15:59 C'est fait exprès.
01:16:00 On va pas penser que ça exprès.
01:16:02 C'est toujours de la faute des communicants.
01:16:04 Les ministres, ils réfléchissent et...
01:16:06 Alors c'est toujours de la faute de celui qui est en dessous.
01:16:09 Donc ils ont pour seul à engueuler, en fait.
01:16:12 Ils l'assument.
01:16:13 Je vous propose d'écouter Laurent Nunez,
01:16:16 qui s'est exprimé ce matin chez nos confrères d'Ertel,
01:16:20 et notamment sur l'inquiétude sur le cortège syndical
01:16:24 et sur l'après-manifestation.
01:16:26 Puis je vous ferai entendre une autre de ses réactions sur,
01:16:28 justement, on l'évoquait avec vous, ma chère Sandra,
01:16:30 sur les individus à risque.
01:16:31 Mais tout d'abord, son inquiétude sur le cortège ou pas,
01:16:34 sur le cortège syndical.
01:16:35 - En ce qui concerne le cortège syndical en lui-même,
01:16:38 aucune inquiétude.
01:16:39 Les cortèges sont toujours très bien déroulés.
01:16:41 En ce qui concerne ce qu'on appelle le pré-cortège,
01:16:44 en ce qui concerne le moment de la dispersion,
01:16:47 et peut-être même l'after, l'après-manifestation,
01:16:50 nous sommes un peu plus inquiets,
01:16:51 parce que nous savons qu'il y a toujours
01:16:53 plusieurs milliers d'individus,
01:16:55 plusieurs militants ultra, des individus à risque,
01:16:57 qui, généralement, cherchent d'abord à faire dégénérer le cortège,
01:17:00 et puis ensuite à créer des troubles au moment de la dispersion.
01:17:04 Donc, effectivement, pour cette partie-là,
01:17:06 nous sommes plus inquiets, mais en même temps très déterminés,
01:17:08 et nous aurons une réponse très ferme
01:17:10 pour tous ceux qui veulent commettre, évidemment,
01:17:12 des violences, des dégradations, des exactions.
01:17:14 - Réaction, Loïc Travert ?
01:17:16 - C'est une clairvoyance façon flic, quoi.
01:17:18 C'est-à-dire qu'on sait quand ça se passe bien,
01:17:21 on sait quand ça se passe mal.
01:17:22 La fermeté est très bien.
01:17:24 D'ailleurs, c'est ce que les collègues attendent,
01:17:25 parce qu'en fait, ils sont là pour ça.
01:17:27 Et notamment quand il y a des tentatives
01:17:30 de déstabilisation du cortège avec des intrusions.
01:17:32 Donc, voilà, là, il est dans son rôle,
01:17:34 et c'est logique, et je ne peux pas le contredire.
01:17:36 - Ah, ben, c'est le bon sens.
01:17:38 - C'est le bon sens, effectivement, policier,
01:17:40 qui fait qu'on arrive à, effectivement, quasiment la même conclusion.
01:17:42 On n'est pas toujours d'accord avec lui.
01:17:44 - Alors, l'autre son que j'aimerais vous faire écouter,
01:17:47 c'est sur, justement, les fameux individus à risque
01:17:49 dont on parlait tout à l'heure.
01:17:51 Vous avez des militants dans ce pré-cortège, dans ces cortèges.
01:17:56 Vous avez des militants de la mouvance ultra-gauche.
01:17:58 Ce sont des antifascistes, des autonomes, un narco-autonome,
01:18:01 qui viennent pour commettre des exactions, des violences.
01:18:04 Et puis, nous avons compris, et nous en sommes même certains,
01:18:09 qu'ils auront le renfort, pour aujourd'hui,
01:18:11 d'un certain nombre de militants des mêmes mouvances,
01:18:13 mais qui viennent de toute l'Europe.
01:18:15 - Sandra, donc des militants qui viennent de toute l'Europe.
01:18:18 - Oui, et qui, selon des sources policières,
01:18:21 ont déjà commencé à pointer leur nez à Paris, notamment,
01:18:25 et en province, avec des renforts, notamment, venus d'Italie,
01:18:29 qui sont connus pour leur virulence,
01:18:32 ces individus d'ultra-gauche qui viennent de l'étranger.
01:18:36 1 000 à 2 000 individus radicaux sont attendus à Paris,
01:18:41 dont font partie ces militants étrangers,
01:18:43 qui viennent chercher, effectivement,
01:18:45 à faire dégénérer la manifestation,
01:18:47 ou, à minima, le pré-cortège, puisque, en général,
01:18:51 et c'est ce qui commence à taper sur les nerfs
01:18:54 des individus d'ultra-gauche,
01:18:56 ils n'arrivent pas à faire dégénérer
01:18:58 le cortège syndical classique.
01:19:00 Et on a vu ce message circuler sur les réseaux sociaux,
01:19:02 qui avait été écrit un peu avant le 16 mars
01:19:04 et republié ce week-end,
01:19:06 et bien qu'il y a une animosité de l'ultra-gauche
01:19:09 envers les services d'ordre des syndicats,
01:19:12 parce que, je cite,
01:19:14 "les radicaux violents sont cantonnés dans le pré-cortège,
01:19:17 "sans pouvoir aller dans le cortège classique,
01:19:19 "derrière les carrés syndicaux.
01:19:21 "Le service d'ordre syndical nuit à notre capacité collective
01:19:23 "à nous défendre de la police,
01:19:25 "ce qui nuit à notre capacité collective
01:19:27 "à faire peur au pouvoir."
01:19:29 Donc on voit que le fait que ces cortèges syndicaux
01:19:31 et ces services d'ordre syndicaux
01:19:33 maintiennent des manifestations pacifiques,
01:19:36 en dehors, effectivement, du pré-cortège,
01:19:39 ça commence à sérieusement énerver ces individus ultra-gauches
01:19:42 qui tentent de faire dégénérer les événements.
01:19:45 - Élodie, j'aimerais qu'on revienne sur, justement,
01:19:47 lorsqu'on a interrogé les Parisiens
01:19:49 sur leur perception de la continuité de ce mouvement
01:19:53 et sur ce sondage dont on a beaucoup parlé,
01:19:55 sur ce plateau hier, "Sondage Figaro",
01:19:57 qui dit qu'en gros, en substance,
01:19:59 70% des Français souhaitent que la mobilisation se poursuive,
01:20:02 alors que l'exécutif, on en parlait au début de cette émission,
01:20:05 mise sur le fait qu'on tourne la page
01:20:07 et que les Français vont...
01:20:09 Mais vous en pensez quoi ?
01:20:11 - L'exécutif mise sur l'essoufflement,
01:20:13 à la fois dans les manifestations et dans les déplacements
01:20:15 du président de la République ou des ministres,
01:20:17 de se dire "Un jour, il y aura moins de casseroles,
01:20:19 un jour, il y aura moins de manifestants,
01:20:20 et puis un jour, il n'y en aura plus du tout."
01:20:21 Ça, effectivement, c'est leur stratégie.
01:20:23 De l'autre, les sondages, en tout cas, ne démentent pas
01:20:25 le fait que les Français sont contre, majoritairement,
01:20:28 cette réforme et veulent que les mobilisations continuent.
01:20:31 Donc forcément, il y a une part de hasard total
01:20:33 dans la stratégie du gouvernement.
01:20:34 Est-ce que pendant 4 ans, Emmanuel Macron aura des casseroles ?
01:20:36 C'est peu probable.
01:20:37 En revanche, est-ce à dire que ce sera
01:20:39 d'ici l'été, septembre ou décembre,
01:20:41 que les choses vont se calmer ?
01:20:42 C'est forcément compliqué,
01:20:43 ce qui fait aussi que la feuille des 100 jours, pour l'instant,
01:20:45 elle est en réalité très peu audible,
01:20:47 puisqu'il y a eu cette feuille de route dévoilée
01:20:49 par la Première ministre,
01:20:50 mais dès qu'il y a un déplacement, forcément,
01:20:51 on parle de tout ce qui se passe autour.
01:20:53 Donc le gouvernement qui tente d'avancer,
01:20:54 mais qui, forcément, est dans un calendrier compliqué.
01:20:57 De son côté, ils veulent avancer,
01:20:58 ils veulent avoir des idées fortes,
01:20:59 ils veulent qu'elles soient entendues par les Français.
01:21:01 De l'autre, les Français, eux, n'ont pas du tout tourné la page
01:21:03 et donc toute nouvelle idée,
01:21:04 et encore, elles ne sont pas vraiment nouvelles,
01:21:05 mais toute idée émise par le gouvernement,
01:21:07 pour l'instant, elle n'arrive pas jusqu'à l'oreille des Français.
01:21:09 Une chose est sûre, je l'évoquais avec Joseph,
01:21:12 4 ans pour Emmanuel Macron,
01:21:14 ça passera sans doute par un remaniement ministériel,
01:21:18 dont on parle beaucoup, beaucoup, beaucoup,
01:21:20 changement ou pas de Premier ministre,
01:21:22 enfin voilà, rapprochement avec les LR.
01:21:24 Le remaniement ministériel, il ne fait aucun doute.
01:21:27 La question, c'est de savoir quand on est.
01:21:29 On le dit depuis une heure et demie, maintenant,
01:21:31 on est dans une crise sociale.
01:21:32 Donc changer Elisabeth Borne, maintenant,
01:21:33 pour risquer de griller tout de suite un nouveau Premier ministre
01:21:35 qu'il faut changer en septembre,
01:21:36 ce n'est pas forcément malin.
01:21:37 Beaucoup disaient, il faut changer Elisabeth Borne tout de suite.
01:21:39 Non, parce qu'en fait, même si c'est un peu dur peut-être à dire,
01:21:42 autant la griller quelque part jusqu'au bout
01:21:44 et ne pas faire venir...
01:21:45 - Ça fait bien plaisir.
01:21:47 - Je vous laisse mettre vos propos, ma chère Elodie.
01:21:50 - C'est totalement la logique du gouvernement,
01:21:51 que de dire, vous faites venir un nouveau Premier ministre,
01:21:53 il se prend 2-3 mois de contestation
01:21:55 et donc au bout de 3 mois, finalement, il faut le changer.
01:21:57 Donc ça, effectivement, il y aura un remaniement.
01:21:59 Ce qu'on dit aussi beaucoup au sein de l'exécutif,
01:22:01 c'est que changer les têtes, c'est bien,
01:22:03 il n'y aura sans doute pas qu'un changement de Premier ministre.
01:22:05 Il y a un certain nombre de ministres qu'on juge trop discrets,
01:22:07 qui ne sont pas forcément bien dans leur basket au sein du gouvernement,
01:22:10 comme le ministre de l'Éducation, le ministre de la Santé, voilà.
01:22:12 Donc changer l'incarnation, c'est bien.
01:22:14 Maintenant, ce qu'il faut aussi, c'est changer le fond
01:22:15 et avoir une nouvelle feuille de route.
01:22:17 Il y a en théorie une nouvelle feuille de route,
01:22:18 mais ce qu'on entend aussi de la part des conseillers ministériels,
01:22:20 c'est que si on change l'incarnation,
01:22:22 mais qu'on n'arrive pas à raconter quelque chose aux Français de nouveau,
01:22:24 ça ne changera rien.
01:22:25 Et puis face à ce que vous me disiez aussi
01:22:27 sur le rapprochement avec les Républicains,
01:22:28 forcément, quand vous avez un gouvernement
01:22:30 qui en est là où il est actuellement,
01:22:32 c'est-à-dire extrêmement fragilisé,
01:22:34 ça ne motive pas franchement ceux qui avaient envie
01:22:36 de rejoindre le gouvernement d'y aller.
01:22:38 Et puis il y avait aussi l'hypothèse,
01:22:39 qu'on a beaucoup entendu parler,
01:22:40 d'un Gérard Larcher Premier ministre,
01:22:42 mais sauf que Gérard Larcher,
01:22:43 lui, il a son propre calendrier personnel.
01:22:45 Il se représente, il va être élu président du Sénat au mois de septembre.
01:22:48 Il sait très bien que s'il devient Premier ministre maintenant,
01:22:50 le gros risque, c'est de perdre le Sénat.
01:22:52 Dans ce cas-là, il perdrait aussi son poste,
01:22:54 et donc finalement, c'est deux mois pour pas grand-chose.
01:22:56 Pierre.
01:22:57 Non mais je pense que c'est tout à fait juste.
01:22:59 C'est-à-dire que si aujourd'hui...
01:23:01 Alors attendez, je vous coupe la parole,
01:23:03 parce que Jean-Luc Mélenchon est en train de s'exprimer.
01:23:05 Priorité au direct.
01:23:07 C'est Jean-Luc Mélenchon qui vous coupe la parole.
01:23:09 ... parfois de toute l'histoire des premiers mai.
01:23:12 Une très belle prestation.
01:23:13 (Applaudissements)
01:23:17 Le peuple de France,
01:23:19 je dis bien le peuple de France,
01:23:22 dans toute sa diversité,
01:23:24 se rassemble dans ce que nous avons de plus profondément commun.
01:23:31 L'amour de la liberté,
01:23:34 le goût de l'égalité,
01:23:37 le souci de la fraternité,
01:23:39 qui nous fait dire que nous n'avons pas de maître depuis 1789,
01:23:45 autre que le peuple lui-même.
01:23:47 (Applaudissements)
01:23:53 Et c'est bien heureux
01:23:56 qu'Emmanuel Macron ait choisi de se donner
01:24:00 on ne sait pourquoi 100 jours que nous ne lui donnons pas,
01:24:04 dont la conclusion serait le 14 juillet,
01:24:08 et nous lui apprendrons à cette occasion
01:24:11 à bien comprendre toute la signification
01:24:14 d'insurrection contre l'arbitraire et l'ancien régime,
01:24:18 que signifie aujourd'hui et pour toujours,
01:24:20 et pour la terre entière,
01:24:22 le 14 juillet et la Marseillaise.
01:24:25 (Applaudissements)
01:24:28 Le 1er mai n'est pas la fête du travail,
01:24:34 comme l'ont assez stupidement instillé les pétainistes.
01:24:38 Le 1er mai est la fête de ceux qui travaillent,
01:24:42 c'est-à-dire de ceux qui, pour produire et reproduire leur existence matérielle,
01:24:48 doivent consentir à donner leur temps,
01:24:52 un temps contraint au travail et à la production,
01:24:56 d'une richesse qui ensuite est répartie d'une manière inégalitaire
01:25:01 au profit des uns et au détriment des autres.
01:25:05 Le 1er mai a, depuis sa première expression à la fin du 19ème siècle,
01:25:12 à l'appel de la première internationale,
01:25:15 été le moment de la lutte pour la diminution du temps de travail contraint.
01:25:21 J'ai bien dit "contraint", c'est le travail salarié,
01:25:25 car le reste du temps, ça s'appelle le temps libre,
01:25:28 c'est le temps libre du travail que l'on choisit,
01:25:31 car ainsi est faite la condition humaine,
01:25:34 qu'il n'est que de travail, mais le travail libre,
01:25:38 c'est celui que l'on dédie à la société,
01:25:40 par les actions bénévoles,
01:25:42 parce qu'on est élu, parce qu'on est responsable d'associations ou militant,
01:25:47 parce qu'on se dédie à sa famille,
01:25:50 et que l'on prend en charge les tâches qui résultent de la vie familiale.
01:25:55 Le temps libre que nous réclamons
01:25:58 est le temps de la souveraineté sur soi et sur son existence.
01:26:03 Voilà ce que signifie le mot "liberté" dans ce cas.
01:26:07 Depuis les premiers jours, ce fut pour la réduction du temps de travail contraint.
01:26:13 Le triangle que vous voyez sur moi, comme sur beaucoup d'autres camarades,
01:26:18 est le premier triangle rouge que portèrent en cuir
01:26:22 les travailleurs français pour dire
01:26:25 "huit heures de travail, huit heures de loisirs, huit heures de sommeil".
01:26:30 Depuis les premières heures du mouvement ouvrier
01:26:33 et des revendications de liberté personnelle,
01:26:36 la diminution du temps de travail
01:26:39 est la revendication centrale des salariés,
01:26:42 diminution dans la journée,
01:26:45 arrachée de hautes luttes contre la journée de dix et douze heures,
01:26:49 dans la semaine, arrachée de hautes luttes,
01:26:52 la semaine de cinq jours, et bientôt, je l'espère, celle de quatre jours.
01:26:57 Et enfin dans la vie,
01:26:59 (Applaudissements)
01:27:01 et enfin dans la vie, avec la retraite à soixante ans
01:27:06 que nous avions décidée et mis en place en 1981
01:27:11 pour laquelle nous nous sommes battus,
01:27:13 et que nous récupérerons, soyez-en certains.
01:27:17 (Applaudissements)
01:27:21 Mais la diminution du temps de travail
01:27:25 a pris une signification nouvelle à notre époque.
01:27:29 Quelle est cette époque ?
01:27:31 C'est celle de la crise climatique devenue irréversible.
01:27:35 L'avez-vous compris, monsieur Macron ?
01:27:38 Irréversible !
01:27:40 Ce qui est maintenant en cause, c'est que cesse les sottises
01:27:43 de dirigeants qui prétendent qu'il faut produire plus,
01:27:46 c'est-à-dire prélever encore et encore à la nature,
01:27:50 sans calculer jamais comment elle verra en retour sa capacité de reconstitution.
01:27:56 Travaillez moins pour travailler mieux,
01:27:59 pour gaspiller moins, pour détruire moins,
01:28:03 pour prélever moins sur la nature.
01:28:05 Travaillez moins, travaillez mieux, travaillez tous !
01:28:11 Voilà une ligne politique radicale de l'écologie politique et sociale.
01:28:17 (Applaudissements)
01:28:20 Voilà le sens que nous autres, les insoumis, nous mettons à cette journée
01:28:26 dans laquelle nous vivons la complétude de ce que nous sommes.
01:28:31 Des êtres astreints, chacun à des servitudes,
01:28:34 celle du travail contraint,
01:28:36 mais des êtres qui s'insèrent par les penses pour l'humanité toute entière,
01:28:41 voués à l'intérêt général humain,
01:28:43 c'est-à-dire à la lutte pour la défense et la protection de notre écosystème,
01:28:49 pas pour faire de vaines paroles,
01:28:51 mais pour le transformer en mesures concrètes.
01:28:53 J'achève.
01:28:55 Le Conseil constitutionnel a fait son travail.
01:29:00 Il a défendu une constitution de nature autoritaire et anti-ouvrière.
01:29:06 (Applaudissements)
01:29:08 Le Conseil constitutionnel ne peut pas valoir plus que la constitution qu'il défend.
01:29:16 Et il a pu conclure qu'un texte qui n'a été voté par personne s'impose à tous les Français,
01:29:24 comme autrefois, les lettres de cachet du monarque s'imposaient à tout le monde
01:29:30 qui pouvait finir à n'importe quelle heure à la Bastille.
01:29:34 Aujourd'hui, vous pouvez finir à n'importe quelle heure en garde à vue sans raison.
01:29:39 Aujourd'hui, vous pouvez finir à n'importe quelle heure gazé ou bien ébordié, etc.
01:29:49 Le caractère autoritaire du régime qui tient à la nature autoritaire que contient le libéralisme,
01:29:57 car les libéraux sont persuadés qu'il n'y a pas d'autre solution que les leurs,
01:30:02 tant et si bien que tous les autres sont des fous ou des dangereux.
01:30:06 Comment et pourquoi ils nous caricaturent tout le temps comme ils le font ?
01:30:10 Et moi spécialement, puisque vous tous vous connaissez la couleur de mes amygdales,
01:30:14 chaque fois qu'on me passe en photo.
01:30:16 (Rires)
01:30:18 Cet effet de bestialisation...
01:30:23 – Voilà, c'était Jean-Luc Mélenchon, je vous redonne la parole dans quelques instants Pierre,
01:30:27 puisque Jean-Luc Mélenchon, c'est pas moi, c'est Jean-Luc Mélenchon qui vous a coupé la parole.
01:30:30 – Il n'y a pas de problème. – Voilà, je tiens à le dire.
01:30:33 – Je vous en sais pas grève. – Merci Pierre.
01:30:37 Du Mélenchon dans le texte, il est parti assez large dans son discours.
01:30:41 – Oui, Jean-Luc Mélenchon, il profite aussi, et on le dit depuis le début,
01:30:44 de la crise sociale de cette crise pour exister,
01:30:46 parce qu'on le rappelle, Jean-Luc Mélenchon, il n'a plus actuellement de mandat,
01:30:50 il est un peu le guide spirituel de la nupes,
01:30:52 mais en fait il a besoin d'exister médiatiquement,
01:30:54 et donc il le fait systématiquement à chaque mobilisation,
01:30:57 il continue les billets sur son blog,
01:31:00 il utilise évidemment cette crise sociale pour faire passer des messages,
01:31:03 alors là, évidemment, on l'a entendu parler de pas mal de sujets,
01:31:06 il explique sa vision du travail, comment on devrait travailler,
01:31:10 8 heures de travail, 8 heures de loisir, 8 heures de sommeil,
01:31:12 et puis surtout, il explique qu'on a une constitution, je le cite,
01:31:15 de nature autoritaire, que le conseil constitutionnel
01:31:18 ne devrait pas valoir plus que la constitution,
01:31:20 et puis il évoquait aussi les manifestants qui, selon lui,
01:31:23 pour manifester pacifiquement, se retrouvent éborgnés ou gazés par les policiers,
01:31:27 il est sur ses fondamentaux, et c'est un moyen, évidemment,
01:31:30 pour lui et pour son camp à l'Assemblée nationale,
01:31:32 de surfer un petit peu sur cette contestation.
01:31:34 On avait vu d'ailleurs qu'à un moment, ça avait passablement agacé
01:31:37 Philippe Martinez de voir Jean-Luc Mélenchon récupérer justement
01:31:40 ce qui se passait dans la rue.
01:31:41 Pierre, allez, je vous donne la parole.
01:31:43 Il y a certains aspects sur lesquels, moi, je ne peux pas lui donner tort
01:31:46 sur ce qu'il dit sur le conseil constitutionnel,
01:31:48 il fait référence à la décision à la fois de validation de la référendum
01:31:51 de la traite, mais aussi du référendum d'initiative partagée
01:31:54 qui a été rejeté par le conseil constitutionnel.
01:31:56 Par ailleurs, je rappelle que le 3 mai, il y a encore une décision
01:32:00 qui va tomber du conseil constitutionnel sur un deuxième référendum
01:32:04 d'initiative partagée.
01:32:06 Donc, il y a encore aussi ça qui est dans les tuyaux.
01:32:09 Je ne sais pas si ça va aboutir, on verra.
01:32:11 Mais ce qu'il dit là-dessus, il a raison.
01:32:13 Ensuite, sur le reste, moi, ce que je note, c'est Jean-Luc Mélenchon,
01:32:16 candidat à l'élection présidentielle en 2022, est toujours en forme,
01:32:21 toujours en lice pour l'élection de 2027.
01:32:24 Il n'a, vous l'avez tout à fait bien remarqué, aucun mandat.
01:32:28 Et pourtant, il apparaît aujourd'hui comme le leader à gauche incontesté
01:32:36 et je le dis, en position pour 2027, alors qu'on disait c'est terminé,
01:32:40 c'est la dernière.
01:32:41 Vous vous souvenez, en 2022, on a dit c'est la dernière pour 3.
01:32:45 C'est la dernière pour Macron, ça effectivement, c'est la dernière,
01:32:47 sauf changement de la constitution.
01:32:48 C'est la dernière pour Marine Le Pen, là on comprend qu'elle est en pole position.
01:32:52 Et c'est la dernière pour Jean-Luc Mélenchon.
01:32:54 Quand est-ce que c'est la dernière ?
01:32:57 J'ai envie de vous dire.
01:32:58 Toujours difficile de quitter la scène, mon cher Pierre, vous savez.
01:33:01 Toujours difficile.
01:33:02 J'ai pas l'impression que pour Jean-Luc Mélenchon, effectivement, ce soit terminé.
01:33:05 Moi, j'ai l'impression que le disque est bien rayé aujourd'hui
01:33:07 et que son discours, franchement, on en a assez.
01:33:10 Regardez le score qu'il a fait en 2022 quand même.
01:33:12 Mais je crois aussi que l'image qu'a donnée Elle et Fille à l'Assemblée nationale,
01:33:17 cette image extrêmement outrancière, a fini, je pense, par discrédibiliser le mouvement.
01:33:27 Et puis, il faut nous rappeler une chose aussi, c'est que Mélenchon,
01:33:31 il fait, je veux dire, son petit business sur la colère.
01:33:36 C'est comme ça, c'est sur la colère, c'est sur le chaos.
01:33:38 Lui, ce qu'il appelle, en fait, c'est la révolution.
01:33:41 Et c'est ça son ADN, en fait.
01:33:45 Et aujourd'hui, il continue à semer, enfin à essayer en tout cas de semer
01:33:51 tout ce qu'il fait autour de cette colère.
01:33:55 Mais il ne propose rien, en fait.
01:33:57 Mélenchon, quand on l'écoute, c'est toujours cette colère, c'est le chaos.
01:34:00 Son référentiel, c'est un référentiel qui est Chavez, Hugo Chavez.
01:34:04 Et Hugo Chavez, qu'est-ce qu'il dit ?
01:34:06 Il dit qu'il faut créer les conditions de la révolution.
01:34:09 Et on sait bien que depuis qu'Elle et Fille ont eu parlement, ça n'a été aussi que ça.
01:34:13 Rappelons-nous aussi toutes les effigies du président de la République
01:34:18 ou bien des ministres.
01:34:20 Rappelons-nous le ballon de foot pour un peu se simulacre de guillotine, etc.
01:34:27 Donc voilà, moi, je trouve que pour le coup,
01:34:30 Mélenchon, c'est un peu un disque rayé, aujourd'hui.
01:34:33 – Joseph Touvenel.
01:34:34 – C'est inquiétant dans son discours, après il a le droit d'avoir ses idées,
01:34:37 de s'exprimer, quand il conteste un peu le Conseil constitutionnel,
01:34:40 moi je rejoins Pierre, il y a des choses qui sont très choquantes.
01:34:42 Je sais bien que le président du Conseil a pris sa retraite à l'âge de 58 ans
01:34:46 et ensuite il veut amener les autres plus tard, ce qui me paraît un peu ridicule.
01:34:50 Mais ce qui est très inquiétant, c'est quand il nous parle,
01:34:53 insurrection contre l'arbitraire, c'est quoi une insurrection ?
01:34:56 C'est-à-dire qu'il appelle à ce qu'on aille dans la rue, ce qu'on casse,
01:34:59 il appelle effectivement la révolution.
01:35:01 Une résurrection, c'est violent.
01:35:04 Et ça, moi, je suis… enfin, ces idéologues qui sont…
01:35:08 Quand il y aura des Black Blocs tout à l'heure,
01:35:10 quand il y aura des vitrines brisées, des voitures incendiées,
01:35:13 des policiers blessés, il y a une responsabilité,
01:35:17 directe dans mon sens, des idéologues qui nous disent
01:35:19 "insurrection contre l'arbitraire".
01:35:21 C'est très dangereux ce qu'il fait.
01:35:23 Et Loïc, vous, ce qui vous a choqué, c'est sa prise de position également concernant…
01:35:26 La prise de position vendredi, effectivement, était une nouvelle première,
01:35:29 c'est-à-dire qu'il a clairement appelé les policiers à rentrer en lutte,
01:35:33 à désobéir, donc clairement c'est une tentative qui se rapproche de la sédition
01:35:38 et c'est vrai que c'est effectivement choquant
01:35:41 quand vous vous en prenez aux forces de l'ordre,
01:35:44 en leur demandant effectivement de désobéir,
01:35:46 alors même que les policiers n'ont pas le droit de grève.
01:35:49 Imaginez qu'ils rêvent probablement d'un printemps français,
01:35:52 qu'il n'a pas, on préférerait qu'ils soutiennent les forces de l'ordre
01:35:55 qui sont le dernier remport pour maintenir l'ordre dans ce pays.
01:35:58 Voilà, c'est clair que notre organisation combattra toujours son idéologie
01:36:02 parce qu'en fait, elle est tellement primaire et anti-police
01:36:06 et anti-tout-ce-qui-peut-être-le-bien-vivre-en-société
01:36:10 qu'en fait, on n'arrivera jamais à s'entendre avec lui, c'est impossible.
01:36:13 Allez, il nous reste 18 minutes pour Mini-News,
01:36:15 tout en regardant ce qui se passe à Paris, évidemment.
01:36:18 Je vous emmène au Havre dans la dernière partie de ce Mini-News.
01:36:22 Pourquoi le Havre ?
01:36:23 Puisque le Rassemblement National a déserté Paris et la statue de Jeanne d'Arc,
01:36:30 puisque c'était habituellement le lieu de rendez-vous pour ce 1er mai.
01:36:34 On a vu pourquoi le Havre tout à l'heure avec vous, Elodie.
01:36:38 On va retrouver Yoann Hussaï qui suit et qui va suivre avec une grande attention
01:36:44 le discours de Marine Le Pen qui prendra la parole à partir de 14h tout à l'heure.
01:36:49 Discours retransmis évidemment sur l'antenne de CNews.
01:36:53 Et ce matin, il y a eu un certain nombre de prises de parole, Yoann.
01:36:56 Racontez-nous un petit peu ce qui s'est passé ce matin.
01:37:02 Ce matin, c'était un traditionnel Conseil National du Rassemblement National.
01:37:07 C'est la réunion des cadres, c'est traditionnel.
01:37:09 Ça arrive d'abord plusieurs fois dans l'année, évidemment.
01:37:11 Et ça arrive toujours avant ce genre de grand messe.
01:37:14 Ce qui est intéressant, c'est effectivement ce qui va se passer à partir de 14h.
01:37:17 Discours de Marine Le Pen, 14h30, discours du président du parti désormais,
01:37:21 discours de Jordane Bardella.
01:37:23 Marine Le Pen qui va vouloir démontrer évidemment qu'elle incarne,
01:37:27 non pas l'opposition, ça tout le monde le sait, mais qu'elle incarne l'alternance.
01:37:30 On parle déjà, je peux vous le dire ici, beaucoup de 2027.
01:37:33 D'ailleurs, on nous a dit à l'instant, une proche de Marine Le Pen nous disait,
01:37:37 il y a quelques minutes, je peux vous dire, Marine Le Pen,
01:37:39 tous les matins, elle pense à 2027.
01:37:42 Voilà ce qu'on nous dit dans son entourage.
01:37:44 Donc on part du constat, du principe en tout cas,
01:37:46 que Marine Le Pen est d'ores et déjà candidate à cette élection.
01:37:49 Et elle veut montrer effectivement qu'elle est en capacité de gouverner.
01:37:53 Elle veut montrer, et c'est ce qu'elle va s'efforcer de faire dans son discours,
01:37:56 me semble-t-il que contrairement à Emmanuel Macron,
01:37:59 qui pour elle incarne désormais le désordre,
01:38:02 le Rassemblement National est désormais synonyme de paix sociale et de paix civile.
01:38:08 Ce sont des termes que vous allez beaucoup entendre dans les mois qui viennent
01:38:12 de la part de Marine Le Pen, qui entend donc incarner une sorte de pôle de stabilité
01:38:16 pour essayer de marquer sa différence avec Emmanuel Macron,
01:38:20 qui a bien du mal en ce moment à apaiser la France.
01:38:23 Merci beaucoup Yoann Hussein, je vous rappelle que vous êtes accompagné par Laurence Elaryé.
01:38:26 Mais peut-être que vous pouvez rester avec nous pour terminer Midi News.
01:38:30 Avec grand plaisir.
01:38:33 Je compte bien sur vous.
01:38:34 Alors Yoann nous le dit, Marine Le Pen, enfin ce n'est pas un scoop non plus,
01:38:37 mais elle y pense tous les matins dans le miroir.
01:38:40 Je n'ai pas prononcé le mot.
01:38:42 Oh, la mauvaise expression Thierry.
01:38:43 Non, je ne fais que rebondir sur ce qu'a dit Yoann.
01:38:46 Tous les matins devant son miroir.
01:38:48 Oui, mais il n'y a aucun doute parce que Marine Le Pen,
01:38:50 à l'issue de la dernière élection présidentielle,
01:38:53 elle dit "je ne serai pas candidate", sauf si les circonstances l'exigent.
01:38:56 Circonstances qu'on lui avait demandé à l'époque d'ailleurs,
01:38:59 de préciser sans plus de détails de sa part.
01:39:02 Évidemment, pour l'instant, elle est la mieux placée au sein de son parti.
01:39:05 Et on voit que même si elle a donné la main maintenant à Jordane Bardella,
01:39:09 ça reste elle quand même la grande chef du parti.
01:39:12 Et aussi elle est présidente du groupe à l'Assemblée nationale.
01:39:14 Donc forcément, c'est elle aussi qui a été au devant,
01:39:17 notamment sur les textes importants.
01:39:19 Oui, elle y pense, on n'en doute pas.
01:39:21 Évidemment, les sondages qui lui sont plutôt favorables l'encouragent sans aucun doute.
01:39:25 Après, là c'est un peu de la forme.
01:39:26 Il va falloir faire du fond sur les retraites, les propositions de Marine Le Pen.
01:39:29 On ne les a pas beaucoup entendues, pas plus que son groupe.
01:39:31 Certes, à l'Assemblée, ils sont très calmes.
01:39:33 Certes, ils ne font pas d'esclandres comme la France Insoumise.
01:39:35 Mais en revanche, on n'a pas non plus beaucoup de propositions.
01:39:38 Et on ne peut pas dire qu'ils ont été très audibles,
01:39:40 notamment sur la réforme des retraites.
01:39:41 Je pense que vous allez dans la rue demander aux Français
01:39:43 quel est le projet de Marine Le Pen pour les retraites.
01:39:46 Personne ne saura vous répondre.
01:39:47 Pierre ?
01:39:48 C'est vrai, j'y ai pensé aussi à prononcer cette phrase.
01:39:51 Je ne serai pas candidat à l'élection présidentielle en 2027,
01:39:54 sauf circonstances exceptionnelles.
01:39:56 Je me suis dit, tiens, voilà un lion qui est en train de devenir végétarien.
01:39:59 Non, c'est pas possible.
01:40:01 Marine Le Pen n'est pas à la retraite politique.
01:40:04 Elle n'a pas 70, 80 ans.
01:40:06 Je crois qu'elle a tout juste la cinquantaine.
01:40:08 J'espère pas me tromper.
01:40:09 Faites attention, quand on donne l'âge à une femme, c'est toujours délicat.
01:40:12 Je ne dis ça, je ne dis rien.
01:40:13 C'est public.
01:40:14 Je pense que ce qui l'a fait gagner en crédit,
01:40:22 pour être en pole position pour 2027,
01:40:25 ce ne sont pas tant les élections présidentielles que les élections législatives.
01:40:30 Les élections législatives et en particulier la surprise du second tour
01:40:33 des élections législatives, c'est-à-dire qu'il n'y avait plus,
01:40:35 c'est ça le grand enseignement de ces élections,
01:40:37 c'est qu'il n'y avait plus de dits cordons sanitaires.
01:40:40 Il n'y avait plus de front républicain.
01:40:42 Et on a eu des candidats Rassemblement national qui ont été élus du premier au second tour.
01:40:46 Il faisait par exemple dans l'Essonne un député qui fait à peine la vingtaine de pourcents
01:40:50 et qui au second tour est élu très largement, enfin,
01:40:52 élu avec plus de 50% pardon.
01:40:54 Donc, évidemment qu'aujourd'hui, elle est en bonne position, en position de force.
01:40:58 Un sondage l'a d'ailleurs donné, vainqueur à 55% au second tour de l'élection présidentielle 2027.
01:41:03 Ensuite, c'est long.
01:41:04 Il y a quatre ans, il y a deux élections, deux obstacles importants.
01:41:09 L'élection européenne qui sont les espèces de mid-term de ce quinquennat.
01:41:13 Et puis les élections municipales en 2026 qui viennent juste avant,
01:41:16 mais qui ne sont pas vraiment des élections nationales,
01:41:18 mais desquelles on tirera des enseignements nationaux.
01:41:21 Vous voulez connaître l'âge de...
01:41:23 Allez-y.
01:41:24 ...Maine Le Pen ? Parce que Abiba...
01:41:25 Je ne peux pas dire de bêtise.
01:41:26 ...M. Guizou qui m'aide à préparer cette émission veille surtout...
01:41:29 Moi, t'as 60 ans, non ?
01:41:30 Quoi ? Ah non, non, non, non, non, non.
01:41:31 Non, moi je dis...
01:41:32 Oh, j'ai honte.
01:41:33 50, 50.
01:41:34 C'est terrible ce qu'on est en train de faire.
01:41:37 C'est 54 ans.
01:41:38 Non, mais c'est important l'âge pour être candidat.
01:41:40 C'est important.
01:41:41 On plaisante entre nous, évidemment.
01:41:43 Elle a 50 ans, il est bien.
01:41:44 54 ans.
01:41:45 Précision d'Abiba Nguizou.
01:41:47 Joseph.
01:41:48 Mais non, mais...
01:41:49 Et on va retrouver l'un de nos envoies spéciaux,
01:41:50 parce qu'il y a deux manifestations aujourd'hui au Havre.
01:41:52 Je vous ai dit, Johan, c'est intéressant.
01:41:54 Elle présente une alternative avec la paix sociale et la paix civile.
01:41:58 Ça va être son discours.
01:42:00 Quand on a écouté Jean-Luc Mélenchon avant,
01:42:02 qui appelle à l'insurrection,
01:42:04 c'est très intelligemment fait.
01:42:06 Elle pourra nous dire "Macron, c'est le bazar, regardez".
01:42:10 De l'autre côté, c'est le numéro un de la gauche aujourd'hui,
01:42:14 c'est Mélenchon, un extrémiste,
01:42:16 et elle, la paix sociale et la paix civile.
01:42:19 C'est très intelligemment mené.
01:42:21 Naïma, un petit mot rapidement avant de retrouver notre envoyée spéciale,
01:42:24 notre deuxième envoyée spéciale au Havre.
01:42:26 Non, mais je pense que...
01:42:28 Je pense que Marine Le Pen, aujourd'hui,
01:42:30 grâce à Emmanuel Macron, a un boulevard.
01:42:32 Et je pèse mes mots.
01:42:34 C'est pour ça que le président de la République,
01:42:36 par rapport à ce qu'il doit annoncer prochainement,
01:42:38 il doit bien réfléchir et voir toute sa responsabilité.
01:42:41 Et il ne peut pas rejeter sa responsabilité
01:42:44 sur les autres partis politiques.
01:42:47 Il doit prendre toute sa responsabilité aujourd'hui
01:42:50 à la lumière de la donne aujourd'hui.
01:42:53 Quant à Mélenchon, je pense qu'il ne se représentera pas.
01:42:55 D'ailleurs, je pense qu'il l'a annoncé.
01:42:57 Donc aujourd'hui, les choses, vraiment, sont...
01:43:00 En tout cas, l'avenir se joue aujourd'hui.
01:43:03 - Joanne Grimas, d'Éludi-Charles,
01:43:05 et de Pierre Gentillet, sur vos propos, sur Neymar.
01:43:07 - Il l'a annoncé, Pierre Gentillet.
01:43:09 - Mais vous croyez les politiques quand ils annoncent quelque chose maintenant ?
01:43:12 - Et dernièrement, Sonia Mavrouk a reçu...
01:43:15 Comment il s'appelle ? Le bon part ?
01:43:17 - Emmanuel Bonpart.
01:43:19 - Et qui a laissé entendre qu'effectivement,
01:43:21 il y aurait... Non.
01:43:23 Aujourd'hui, effectivement, il n'a pas dit non.
01:43:25 - Mais qui ?
01:43:27 - Exactement. Je suis d'accord.
01:43:29 Parce qu'il a dit...
01:43:31 - La réponse, Neymar. Vous avez peut-être la réponse.
01:43:33 - Non, la réponse, vous l'avez, puisque qui a le parti ?
01:43:35 C'est Bonpart. Bonpart n'est pas le candidat
01:43:37 à l'élection présidentielle du 27.
01:43:39 Je pense qu'il n'en a pas la capacité et pas l'envie.
01:43:41 Et c'est surtout le plus proche, mais le plus fidèle lieutenant
01:43:44 de Jean-Luc Mélenchon.
01:43:46 Donc c'est une évidence que c'est Jean-Luc Mélenchon
01:43:48 qui, un, a toujours les manettes, et qui, deux,
01:43:50 est toujours en bonne position.
01:43:52 - Ah, mais je suis d'accord.
01:43:54 - J'ai pas dit que tu vas gagner l'élection présidentielle.
01:43:56 - Bon, on prend les paris. On verra.
01:43:58 Priorité au direct,
01:44:00 puisque le Rassemblement national
01:44:02 se retrouve aujourd'hui au Havre.
01:44:04 Et puis il y avait un autre rassemblement
01:44:06 contre le Rassemblement national.
01:44:08 Et nous avons une de nos équipes qui suit cette manifestation.
01:44:10 Et d'ailleurs, une manifestation qui s'est déplacée
01:44:12 proche du lieu où Marine Le Pen
01:44:14 va prendre la parole tout à l'heure à 14h.
01:44:16 C'est ça.
01:44:18 - Effectivement, Thierry, je vais vous expliquer
01:44:22 un petit peu ce qui s'est passé à 10h.
01:44:24 La manifestation est partie, a déambulé dans les rues du Havre.
01:44:26 Plusieurs milliers de personnes, une grosse mobilisation,
01:44:28 nous ont d'ailleurs confié
01:44:30 les responsables syndicaux.
01:44:32 Et donc, depuis 11h30,
01:44:34 les manifestants se sont rassemblés
01:44:36 sur cette esplanade Nelson Mandela
01:44:38 où il y a des concerts, des stands, des syndicats.
01:44:40 Voilà, plusieurs concerts vont être tenus,
01:44:42 notamment du rappeur Made In Alicetteur.
01:44:44 Et à 11h30,
01:44:46 une partie des manifestants,
01:44:48 environ 100 manifestants,
01:44:50 ont décidé de rejoindre les DOC
01:44:52 où se tient donc ce congrès
01:44:54 du Rassemblement national.
01:44:56 Une centaine de personnes qui ont été repoussées
01:44:58 par le dispositif des forces de l'ordre.
01:45:00 400 gendarmes et policiers
01:45:02 sont présents ici au Havre
01:45:04 pour essayer de maintenir l'ordre.
01:45:06 Et ces centaines de personnes ont été repoussées
01:45:08 avec des gaz acrymogènes.
01:45:10 Donc ils n'ont pas réussi à s'approcher des DOC.
01:45:12 Donc vous le voyez ici sur ces images.
01:45:14 Les concerts continuent.
01:45:16 Ils vont continuer toute l'après-midi
01:45:18 ici au Havre.
01:45:20 Ce matin, cette 13e mobilisation
01:45:22 contre la réforme des retraites,
01:45:24 cette manifestation cet après-midi
01:45:26 à l'esplanade Nelson Mandela
01:45:28 ici au Havre,
01:45:30 c'est vraiment le symbole
01:45:32 contre la venue du Rassemblement national
01:45:34 dans la ville de Normandie.
01:45:36 On n'a pas encore les chiffres de cette mobilisation
01:45:38 mais elle est vraiment importante.
01:45:40 On a vu beaucoup de monde dans les rues du Havre
01:45:42 et beaucoup de manifestants ont dit
01:45:44 qu'ils n'avaient pas vu une si grosse mobilisation
01:45:46 depuis très longtemps.
01:45:48 Merci beaucoup et n'hésitez pas à intervenir
01:45:50 si vous le souhaitez.
01:45:52 Le centre du Rassemblement national
01:45:54 aujourd'hui,
01:45:56 ce n'est pas totalement un hasard.
01:45:58 Il se pourrait potentiellement
01:46:00 qu'Edouard Philippe soit,
01:46:02 puisqu'on parle de candidature,
01:46:04 candidat au cours de la prochaine élection.
01:46:06 C'est quoi le sens ?
01:46:08 Et puis Yoann Hussain est avec nous aussi,
01:46:10 il participera à cet échange.
01:46:12 On est peut-être déjà en train de jouer
01:46:14 2027 quatre ans avant avec Marine Le Pen
01:46:16 qui a envie d'aller sur les terres d'Edouard Philippe.
01:46:18 On disait tout à l'heure, évidemment,
01:46:20 qu'il y avait une campagne régionale
01:46:22 qui a clairement expliqué pourquoi il voulait être Havre.
01:46:24 Dans Paris-Normandie, il dit qu'il veut partir
01:46:26 à la conquête de l'Ouest
01:46:28 et il annonce qu'il est sûr de lui.
01:46:30 L'ambition c'est d'avoir un maire rassemblement national
01:46:32 en 2027, répond Edouard Philippe,
01:46:34 l'ancien Premier ministre sur les réseaux sociaux.
01:46:36 Assez drôle, il répond justement
01:46:38 à ces deux publications en disant "mais bien sûr"
01:46:40 parce qu'Edouard Philippe,
01:46:42 qui a sans doute aussi regardé le score
01:46:44 qu'avait fait Marine Le Pen dans sa ville,
01:46:46 qui n'était pas forcément des bons scores,
01:46:48 a fait 57% des suffrages au premier tour
01:46:50 et 36,55% des voix au second tour.
01:46:52 Ce qui veut dire que ce n'est pas forcément
01:46:54 une ville pour elle.
01:46:56 Alors ça fait aussi une petite publicité
01:46:58 pour Edouard Philippe, puisqu'on parle de lui.
01:47:00 Il montre qu'il n'a pas franchement peur de Marine Le Pen.
01:47:02 Alors évidemment, on est quand même très longtemps
01:47:04 avant 2027, mais pour quelqu'un
01:47:06 qui ne pense pas du tout à 2027,
01:47:08 qui nous avait dit que peut-être qu'elle allait
01:47:10 arrêter la politique, ou en tout cas
01:47:12 ne pas concourir à l'élection présidentielle,
01:47:14 aller faire un discours sur les terres
01:47:16 présidentielles concurrents, on voit que la campagne
01:47:18 commence tôt cette fois.
01:47:20 - Canu Say, vous êtes avec nous ?
01:47:22 - Absolument, cher Thierry.
01:47:24 - J'avais peur de vous avoir perdu.
01:47:26 Alors, comment s'est perçue
01:47:28 cette venue de Marine Le Pen ?
01:47:30 La guerre est déclarée,
01:47:32 c'est une guerre de futurs candidats
01:47:34 à la future présidentielle,
01:47:36 comme nous le dit Edouard Philippe.
01:47:38 Et puis c'est aussi peut-être
01:47:40 une façon de tourner la page,
01:47:42 puisque quand on s'élève,
01:47:44 quand on célébrait le 1er mai
01:47:46 autour de la statue de Jeanne d'Arc,
01:47:48 ça rappelle peut-être Jean-Marie Le Pen aussi,
01:47:50 c'est une façon peut-être de changer de cap,
01:47:52 explique-nous tout.
01:47:54 C'est une lecture.
01:47:56 - Oui, mais à l'évidence,
01:47:58 le 1er mai du Rassemblement national
01:48:00 aujourd'hui ne ressemble plus du tout
01:48:02 au 1er mai qu'on a pu connaître
01:48:04 en 2015, et avant 2015,
01:48:06 évidemment, il y a beaucoup de changements.
01:48:08 Vous verrez que la communication
01:48:10 est en train de changer aujourd'hui,
01:48:12 parce que la scène qui a été montée aussi,
01:48:14 qui se trouve juste derrière moi,
01:48:16 là où Marine Le Pen va tenir son discours,
01:48:18 n'est pas la scène habituelle.
01:48:20 Marine Le Pen, dans sa manière de parler,
01:48:22 va faire un peu du Macron, si je peux me permettre,
01:48:24 et sans faire de provocation.
01:48:26 Pourquoi est-ce que je vous dis ça ?
01:48:28 Parce que pour la 1re fois,
01:48:30 Marine Le Pen va parler sans pupitre.
01:48:32 Ça fait quand même longtemps que je suis l'actualité
01:48:34 de Marine Le Pen et de son parti,
01:48:36 ça n'est jamais arrivé.
01:48:38 Elle aura un micro, et elle parlera
01:48:40 sur cette scène comme Emmanuel Macron
01:48:42 aime le faire, par exemple.
01:48:44 On est en train de moderniser la communication.
01:48:46 Pourquoi ici, au Havre ?
01:48:48 Vous l'avez dit, évidemment,
01:48:50 parce que c'est une terre de conquête.
01:48:52 Jordan Bardella, ce matin, a repris ce terme
01:48:54 de conquête de l'Ouest.
01:48:56 C'est vrai que dans l'Ouest de la France,
01:48:58 le RN réalise des scores qui sont inférieurs
01:49:00 à la moyenne réalisée au niveau national.
01:49:02 Parce que dans ce département
01:49:04 de Seine-Maritime, il n'y a pas d'élus,
01:49:06 il n'y a pas de députés de ce département.
01:49:08 Et parce que le Havre, effectivement,
01:49:10 c'est aussi une ville ouvrière,
01:49:12 une ville populaire.
01:49:14 D'ailleurs, c'est une ancienne ville
01:49:16 communiste, et on sait que
01:49:18 la gauche, depuis de nombreuses années,
01:49:20 a perdu une grande partie
01:49:22 de son électorat ouvrier
01:49:24 au profit du RN.
01:49:26 Il y a beaucoup de symbolique, évidemment,
01:49:28 dans le choix de cette ville,
01:49:30 et ça dessine aussi la stratégie du RN
01:49:32 pour les prochaines années, à l'évidence.
01:49:34 Yohann, que de scoop
01:49:36 à chacune de vos interventions.
01:49:38 Tout à l'heure, elle y pense
01:49:40 en se regardant dans le miroir.
01:49:42 Là, maintenant, elle intervient
01:49:44 sans pupitre, sans rien.
01:49:46 Elle est candidate ou elle n'est pas candidate ?
01:49:48 Elodie ? Yohann ?
01:49:50 Yohann ?
01:49:52 À l'évidence, Marine Le Pen,
01:49:56 elle sera candidate à 2027.
01:49:58 Elle a rencontré quelques journalistes
01:50:00 ce matin. Je faisais partie des journalistes
01:50:02 qu'elle a rencontrés, et elle nous a dit
01:50:04 la suite suivante, je ne vais pas trahir un secret,
01:50:06 Marine Le Pen nous a dit "il faut partir du principe
01:50:08 que je suis candidate, sauf si je décide
01:50:10 de ne pas l'être". Donc c'était suffisamment
01:50:12 clair. Sauf événement exceptionnel,
01:50:14 elle ne sera pas candidate. Mais partons
01:50:16 du principe qu'elle l'est, et elle le sera
01:50:18 à l'évidence. En revanche, concernant
01:50:20 Édouard Philippe, c'est moins sûr.
01:50:22 Si on a la certitude que Marine Le Pen sera candidate,
01:50:24 Édouard Philippe, ça n'est pas du tout écrit,
01:50:26 parce qu'il a beaucoup d'ennemis en interne,
01:50:28 il a beaucoup d'ennemis dans la Macronie,
01:50:30 dont Emmanuel Macron lui-même.
01:50:32 Vous savez que les relations entre les deux hommes
01:50:34 sont très mauvaises, donc je ne suis pas
01:50:36 certain qu'Emmanuel Macron ne mette pas
01:50:38 des bâtons dans les roues d'Édouard Philippe.
01:50:40 Donc là, de ce point de vue-là, il y a une incertitude.
01:50:42 - Je vous garde encore,
01:50:44 Yohann. Élodie.
01:50:46 - Oui, je rejoins ce que disait très justement
01:50:48 Yohann sur Édouard Philippe, parce que
01:50:50 il a été ce Premier ministre d'Emmanuel
01:50:52 Macron qui avait choisi de nommer un député
01:50:54 Les Républicains, qui passait relativement
01:50:56 inaperçu, un lieutenant d'Alain Juppé,
01:50:58 qui lui a fait beaucoup d'ombre, puisqu'aujourd'hui
01:51:00 il est très populaire, Édouard Philippe.
01:51:02 Et Emmanuel Macron a ce petit côté de Nicolas Sarkozy
01:51:04 de ne pas forcément avoir envie d'avoir
01:51:06 d'héritier, ou en tout cas pas des personnes
01:51:08 qu'il a lui-même aidé à monter.
01:51:10 Il a fait beaucoup de mauvais coups à Édouard Philippe.
01:51:12 Il a nommé peu de ministres
01:51:14 horizon dans le Premier gouvernement.
01:51:16 Quand il y a eu la grande fête avec
01:51:18 tout le nouveau gouvernement et tout
01:51:20 ensemble qui était au Louvre,
01:51:22 eh bien, Édouard Philippe, on le voyait à peine,
01:51:24 il était très à l'écart, etc.
01:51:26 Donc forcément, si lui a envie d'y aller,
01:51:28 il peut séduire par contre une partie des républicains,
01:51:30 parce que dans les rangs des républicains, on se rend bien compte
01:51:32 qu'il n'y a pas du tout de candidats naturels.
01:51:34 Et Édouard Philippe peut, malgré le fait qu'il y rejoint
01:51:36 Emmanuel Macron, plaire à certains
01:51:38 députés des républicains. En revanche, dans ses
01:51:40 propres camps, dans la majorité, il fait de l'ombre
01:51:42 au président. Et on voit bien
01:51:44 jour après jour qu'Emmanuel Macron
01:51:46 n'a pas du tout envie de lui céder la place
01:51:48 et que peut-être qu'il préférait quelqu'un
01:51:50 comme lui, qui arrive, ou même quelqu'un complètement dans notre
01:51:52 parti. Mais on voit bien, dans les
01:51:54 relations entre les deux hommes qui sont très tendues,
01:51:56 qu'il ne lui fera aucun cadeau et qu'il ne veut
01:51:58 sûrement pas passer le relais à Édouard Philippe.
01:52:00 En tout cas, dans notre parti,
01:52:02 il n'y a pas énormément de partis, quoi.
01:52:04 Non, après, le risque, c'est qu'effectivement, Emmanuel Macron
01:52:06 le dit lui-même, il faut répondre
01:52:08 au défi et à la colère des Français pour éviter
01:52:10 Marine Le Pen, puisque finalement, si au bout de 10 ans,
01:52:12 Emmanuel Macron devient celui,
01:52:14 même s'il ne sera pas responsable de tout, évidemment,
01:52:16 qui a amené le Rassemblement National au pouvoir,
01:52:18 finalement, c'est aussi peut-être ça qu'on retiendra
01:52:20 de lui au bout de 10 ans d'exercice
01:52:22 du pouvoir, c'est de se dire que c'est celui qui a réussi,
01:52:24 finalement, à passer le relais à Marine Le Pen
01:52:26 parce qu'il n'a pas réussi à corriger une partie
01:52:28 de la colère des Français. - Pierre Gentilet.
01:52:30 - Oui, c'est-à-dire que Emmanuel Macron veut sans aucun doute
01:52:32 damer le pion à Édouard Philippe pour 2027,
01:52:34 enfin, damer le pion, entre guillemets, puisque lui ne peut pas
01:52:36 se présenter en 2027, mais on comprend qu'effectivement,
01:52:38 il y a une certaine animosité entre
01:52:40 les deux anciens chefs d'État
01:52:42 et chefs de gouvernement,
01:52:44 et c'est la raison pour laquelle,
01:52:46 d'un côté comme de l'autre, ils ont intérêt
01:52:48 à se rapprocher des Républicains. Emmanuel Macron,
01:52:50 pour des raisons, à la fois, je l'ai dit,
01:52:52 lié à Édouard Philippe,
01:52:54 c'est-à-dire clairement pour lui damer le pion,
01:52:56 et aussi pour des raisons de politique intérieure, tout simplement,
01:52:58 pour essayer de construire et de bâtir une majorité
01:53:00 qui ne soit plus seulement une majorité relative.
01:53:02 Et puis quand même, parce qu'il y a des convergences
01:53:04 profondes, le seul point clair d'Emmanuel Macron,
01:53:06 c'était sur la réforme des retraites,
01:53:08 les Républicains n'ont pas pu
01:53:10 s'opposer véritablement à cette réforme,
01:53:12 puisqu'ils y étaient pour, ils voulaient même aller encore plus loin.
01:53:14 Et Édouard Philippe, j'en termine par là,
01:53:16 Édouard Philippe, parce que pour 2027,
01:53:18 il n'est pas dit, justement,
01:53:20 qu'il puisse s'appuyer
01:53:22 sur le parti d'Emmanuel Macron,
01:53:24 il y a donc intérêt à aller chercher ailleurs,
01:53:26 alors à bâtir son propre parti,
01:53:28 mais on ne bâtit pas un parti comme ça
01:53:30 en sortant du néant, sauf quand on s'appelle Emmanuel Macron,
01:53:32 et à aller chercher,
01:53:34 à aller chercher des élus,
01:53:36 et à aller chercher peut-être un autre appareil existant,
01:53:38 en l'occurrence ici, alors pas forcément
01:53:40 l'appareil, je pense, mais en tout cas, les Républicains,
01:53:42 ça me paraît cohérent,
01:53:44 il me semble, alors je ne veux pas dire de timide,
01:53:46 mais il me semble qu'Édouard Philippe d'ailleurs en vient,
01:53:48 il vient, il vient, il vient,
01:53:50 il en vient, il en vient,
01:53:52 ce serait un retour assez éloquis,
01:53:54 plutôt sur le centre droit,
01:53:56 et il plaît, je pense qu'il plaît,
01:53:58 à une partie de l'électoral et républicain,
01:54:00 il plaît à une partie des cadres,
01:54:02 qui s'imaginent qu'ils ne peuvent pas,
01:54:04 seuls, revenir aux responsabilités
01:54:06 en 2007, donc ça peut être
01:54:08 une convergence qui peut marcher.
01:54:10 D'autant que du côté des Républicains,
01:54:12 c'est compliqué de trouver un candidat.
01:54:14 Oui, mais justement, je pense qu'il est parti,
01:54:16 il a claqué la porte des Républicains,
01:54:18 je ne suis pas certaine, moi, que ça ne va pas lui être
01:54:20 reproché, d'autant plus,
01:54:22 je pense qu'au sein des Républicains,
01:54:24 ils ont aussi de potentiels
01:54:26 candidats. – Je sais de qui vous allez me parler.
01:54:28 – Oui, de David Lissnard, effectivement.
01:54:30 – J'avais bien pitié du pied. – Il est le président de l'Association
01:54:32 des maires de France, à chaque fois qu'il prend la parole,
01:54:34 ou qu'il contribue par des tribunes,
01:54:36 ou des prises de parole sur le régalien,
01:54:38 c'est toujours, ça fait mouche,
01:54:40 il faut le dire, et il travaille très, très bien
01:54:42 dans le cadre de l'Association des maires
01:54:44 de France, où il y a
01:54:46 tout parti politique qui
01:54:48 sont représentés. – Eh bien, écoutez…
01:54:50 – Les électeurs n'aiment pas beaucoup ceux qui
01:54:52 quittent un parti, pour faire le contraire. – Exactement.
01:54:54 – Regardez l'aventure de Xavier Bertrand,
01:54:56 il a été rayé des listes, en fait, par les électeurs républicains.
01:54:58 – Ah non, on peut en avoir une prochaine fois, si vous voulez bien.
01:55:00 Ça ne vous dérange pas ? – On reviendra.
01:55:02 – Parce que je regarde l'heure, il est quasiment…
01:55:04 Ben oui, il est quasiment 14h.
01:55:06 – Il est en train de vous le dire. – Oui, c'est ça,
01:55:08 c'est la pause, c'est la pause !
01:55:10 Fin de ce Midi-News, merci
01:55:12 à nos grands témoins, merci Naïma
01:55:14 M. Fadel, merci Pierre Gentillet,
01:55:16 d'avoir bien révisé le texte aussi,
01:55:18 autour des drones, tout ça,
01:55:20 j'ai vu que vous avez été très consciencieux.
01:55:22 Sandra Buisson aussi. – Mais je pense,
01:55:24 pardonnez-moi, je pense qu'il faut être très consciencieux, et je répète,
01:55:26 il faut toujours y aller avec des doigts de fée,
01:55:28 quand on touche sur les libertés constitutionnelles.
01:55:30 – Élodie, vous avez été parfaite, pause déjeuner ?
01:55:32 – Non, non, on continue.
01:55:34 – Pause déjeuner, et l'Oeil Travers, merci,
01:55:36 vous revenez quand vous voulez. Je voulais remercier
01:55:38 également Abiba M. Guizou, qui m'a aidé
01:55:40 à préparer ces deux heures d'émission,
01:55:42 Nora Mezianin aussi,
01:55:44 David Brunet, Michael Martinheim,
01:55:46 sans oublier Théo Crévin,
01:55:48 merci à Jacques Sanchez,
01:55:50 à Nicolas Nissim à la programmation,
01:55:52 merci aux équipes en régie, et vous pourrez
01:55:54 vivre cette émission évidemment sur
01:55:56 notre site cnews.fr.
01:55:58 Tout de suite, c'est la Parole au français avec
01:56:00 Lélie Mathias, et n'oubliez pas, à 14h
01:56:02 évidemment, le discours, ô combien attendu,
01:56:04 de Marine Le Pen,
01:56:06 qui pense tous les matins devant
01:56:08 son miroir, information donnée par notre
01:56:10 ami Yoné Hussaï, que j'ai oublié de remercier, et que je remercie
01:56:12 chaleureusement aussi. Bonne journée sur
01:56:14 CNews.

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