PSG : Les ultras parisiens expriment leur colère au Camp des Loges

  • l’année dernière
Battu 1-3 par Lorient dimanche, le PSG compte seulement 5 points d'avance sur l'OM en tête de la Ligue 1. Des membres du Collectif Ultras Paris se sont rendus au Camp des Loges, ce lundi, pour exprimer leur colère avec des banderoles visant les joueurs et la direction.
Transcript
00:00 Le PSG, pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, le collectif Ultra Paris, donc le groupe de supporters du PSG, s'est réveillé.
00:05 On s'est souvent étonné, c'est la dernière semaine, rappelez-vous, dans l'after, de leur passivité face aux mauvais résultats, face au spectacle tout pourri.
00:12 Voilà, même eu des suppositions, on va dire, de collusion entre le club et eux.
00:17 Bon, aujourd'hui, ils se sont réveillés avec une action devant le centre d'entraînement du PSG, avec des banderoles que je vous lis.
00:25 Le ras-le-bol avant le ras de marée, plus personne ne vous respecte, pourquoi on le ferait ? Vous ne représentez en rien notre ville.
00:33 Qui se reconnaît dans ce PSG ? Cassez-vous. Direction démission. Voilà. Donc les banderoles déployées, avec renfort de fumigène,
00:40 devant le camp des loges aujourd'hui. Donc ça promet quand même là quand même des tensions qui arrivent, parce que jusqu'à présent,
00:47 on va dire que dans les tribunes du Parc des Princes, c'était un peu la léthargie générale, malgré ce qui se passait sur le terrain.
00:55 Alors au PSG aujourd'hui, figurez-vous que Messi, bon, lui, lundi dernier, il était en Catalogne, que le PSG, la semaine dernière, a donné 3 jours de repos aux joueurs.
01:03 Là, il est en Arabie saoudite, Léo Messi.
01:07 - On rappelle que Léo Messi, c'est assez peu su, finalement, et est l'ambassadeur de l'Arabie saoudite. - Oui.
01:13 - De l'utourisme d'Arabie saoudite depuis déjà quelques années, et pour un montant qui doit être autour, je crois, de 250 millions d'euros par an.
01:20 - Lui qui est salarié du Qatar. C'est étonnant, vu les rapports entre les deux pays. D'ailleurs, puisque tu en parles, dimanche, Léo Messi a publié un message sur son compte Instagram,
01:30 dans le cadre de son partenariat, avec Visite Saoudi, c'est l'entité dont on parle. Le message disait la chose suivante, je cite,
01:38 "Qui pensait que l'Arabie saoudite avait autant de verdure ? J'aime explorer ses merveilles inattendues chaque fois que je le peux."
01:46 C'est véridique.
01:48 C'est véridique.
01:50 - Si on ne parlait pas de gens qui meurent dans ces pays, quand même, parce qu'on rappelle que le système du travail forcé existe aussi bien en Arabie saoudite qu'au Qatar,
01:58 c'est le même fonctionnement social avec les esclaves et les autres, on en rirait, mais malheureusement, là, c'est trop grave pour en rire.
02:06 - Il est vrai que quand on pense à l'Arabie saoudite, on ne pense pas forcément en verdure. On pense plutôt au désert.
02:10 - Non, non plus. - Par ailleurs.
02:12 Alors, le PSG. Donc, quelques coulisses, en fait, Fabrice Hawkins a enquêté. Alors, déjà, la semaine dernière, vraisemblablement, en interne au club,
02:22 certains se sont étonnés que les joueurs aient trois jours de vacances. En fait, trois jours de repos.
02:26 Ça n'a rien à voir avec deux jours de repos, mais les footballeurs, parfois, il n'y a qu'un jour dans la semaine, parfois deux.
02:30 - Mais ils avaient battu Angers, il fallait quand même qu'ils se reposent.
02:32 - Bah, c'est pour ça. On leur a dit "Vous avez battu Angers, bravo, vous avez droit à trois jours".
02:36 C'est une sorte de récompense pour avoir battu Angers, dernier championnat.
02:39 - Bien sûr. - Voilà. Donc, nombreux jours de repos accordés, séance d'entraînement pas au niveau espéré.
02:48 C'est ce que disent beaucoup de joueurs en interne au club. Relâchement général, en gros, sur la fin de saison.
02:55 Et donc, là, Christophe Galtier, ça c'est Fabrice Hawkins qui nous le révèle, a décidé de convoquer ses joueurs ce lundi matin.
03:00 Pourquoi, à votre avis ? - On va dire que Messier était partenaire à Bissaudite.
03:03 - Non, pour une séance de récupération. - Au lendemain de la match, il n'y a rien de surprenant non plus.
03:09 - Oui, on aurait pu faire savoir au PSG que Galtier avait convoqué tout le monde pour un recadrage, une séance vidéo.
03:16 On leur a dit "Écoutez les gars, là, ce que vous avez fait, là, c'est pas bon, là, c'est pas bon, là, c'est pas bon, là, c'est pas bon".
03:19 Là, on a fait de la récup'. - Contrairement à 7h du mat comme étaient capables de le faire certains entraîneurs à certaines époques.
03:24 - Exactement, là, non. - Voir avant, c'était l'entraîneur de Boulogne, sur Mer.
03:30 - Non, c'était le président. - Président, pardon.
03:32 - Il nous disait, on a encore leçon d'ailleurs, si notre ami réalisateur arrive à le retrouver...
03:39 - Il y avait Renard, je crois qu'il avait aussi convoqué ses joueurs un matin pour une séance.
03:43 - Il en a pas mal. - Du Praha aussi peut-être une fois il l'a fait, je crois.
03:47 - En fait, c'est une cartouche que tu utilises une fois dans la saison.
03:50 - Oui, mais c'est peut-être que tu peux le faire aussi à Paris, quand tu sors d'un match aussi lamentable que celui qui a été livré hier après-midi.
03:56 - Exactement. C'est vrai que même les supporters de l'Orient ont été solidaires de leurs collègues parisiens.
04:01 Ils ont déployé une banderole au stade hier qui disait "Refusez des drapeaux, imposez des tenues et surtout ne pas bouger, bienvenue au parc".
04:08 C'est les consignes qu'avait transmises le PSG à certaines...
04:11 - Non, ce qui est intéressant dans la réaction des supporters parisiens, peut-être, c'est que la tribune Hauteuil,
04:16 où est principalement localisé le cup, était suspendue hier.
04:21 Donc peut-être que le fait qu'ils ne soient pas au stade, pour une fois, qu'ils soient devant leur télé
04:25 et qu'ils suivent le match d'une autre façon, avec un peu plus de recul,
04:28 leur a peut-être fait prendre un peu plus conscience du niveau catastrophique dans lequel était leur club.
04:34 - Les joueurs qui ne sont pas allés saluer les tribunes, évidemment.
04:37 - Les tribunes étaient vides.
04:39 - Une tribune était vide, mais pas les autres.
04:41 - Pas les autres, non, non.
04:43 - Voilà la situation aujourd'hui au PSG.
04:46 Tiens, écoutez le président de Boulogne, lui, il aurait fait comme ça, donc.
04:48 - Il va falloir qu'il bosse.
04:50 Je suis déjà content, là. Philippe, lui, il a encore convoqué demain matin à 8h.
04:53 Et encore, il est gentil, parce que moi, ça serait demain matin à 6h.
04:55 C'est honteux, ce que j'ai vu aujourd'hui. Je me réserve parce que je vais exploser.
04:58 - Ce n'est pas Nasser El-Rafi, je le précise.
05:00 - Jacques Vattes, l'emblématique président de Boulogne-sur-Mer, à l'époque où Philippe Montagné,
05:04 le fils dont il parle, c'était Philippe Montagné, en était l'entraîneur.
05:07 Jacques Vattes qui mettait un point d'honneur à recevoir ses invités
05:10 avec un buffet extraordinaire de fruits de mer et d'huîtres du port de Boulogne.
05:15 - Il était dans la... Je crois qu'il était dans le métier, d'ailleurs.
05:18 - Exactement. - Dans la pêche.
05:19 - Exactement. - La pisciculture.
05:20 - Bref. - Pas la pisciculture, la pêche, pardon.
05:22 - Cyril est là, au 32,16, supporter parisien. Salut Cyril !
05:25 - Oui, bonsoir messieurs. Vous allez bien ?
05:28 - Bon. Les supporters qui se réveillent, là, tu dis "enfin" ou...
05:32 Enfin, comment tu réagis à cela ?
05:35 Parce qu'on était étonnés du rapport entre le CUP et le club,
05:38 il n'y avait pas de sifflet, par exemple.
05:39 - Oui, et puis dans les messages que tu nous as relayés à l'instant, Gilbert,
05:42 pardon à notre auditeur, c'est la direction qui est visée.
05:45 Pour une fois, d'habitude, on s'en prend aux joueurs, etc.
05:47 Là, ils visent ce qui est quand même le nerf de la guerre
05:49 et ce qui est le problème central de ce club, c'est-à-dire sa direction.
05:52 - Oui, oui, sa direction. Et pour faire une transition,
05:56 tu parlais de Mollusque-Marin, on a à peu près le même niveau de QUE
06:00 sur le banc et dans l'organigramme de notre club.
06:03 Donc, oui, concrètement, les supporters, il y a un rat-de-ball ambiant.
06:08 Les dernières victoires, que ce soit contre Nice, contre Lens, contre Angers,
06:12 tout ça, ce sont des caches misères.
06:14 On a ça, d'habitude, chaque année, malheureusement,
06:17 avec notre surpitude européenne d'exclamer, justement, l'Europe du football
06:22 et de faire rigoler tout le monde.
06:24 Cette année, on franchit encore un cap.
06:27 L'année 2023, l'année calendaire, je crois qu'on en est à 9 défaites
06:31 sur une grosse vingtaine de matchs, peut-être 20 de matchs.
06:33 - De toute façon, c'est simple, le bilan de Galtier est le pire de l'ère Qatari.
06:37 - Oui, oui, d'un point de vue chiffré, c'est catastrophique.
06:46 Et puis, d'un point de vue, comment dire, le rendu est juste misérable.
06:52 Il est scandaleusement ridicule. - Indigne.
06:55 - Indigne à tous niveaux, sans parler du casting, forcément,
06:59 quand on regarde le line-up qui est sur le terrain.
07:02 Le match contre l'Orient, c'est encore une fois l'expression parfaite
07:07 de l'absence totale.
07:09 On a quelqu'un aujourd'hui qui est dans une zone,
07:11 qui est sur le banc du PSG, qui n'a aucune prise.
07:14 Je suppose que tout comme moi, comme la plupart d'entre nous,
07:16 vous avez pris connaissance de sa conférence de presse,
07:19 qui était juste lumère, c'est-à-dire enfoncer des portes ouvertes,
07:22 et pointer des choses.
07:23 Qui met quoi en exergue ?
07:25 Aujourd'hui, tous les points que Galtier met en avant,
07:27 mettent en exergue combien aujourd'hui,
07:29 qui endossent le costume et les fonctions vraiment de coach.
07:33 - Pour que le producteur se rapproche de son combiné à l'ancienne...
07:38 - Moi, j'ai bien compris, si vous n'avez pas tout compris,
07:40 il mettait le doigt sur la conf de Galtier hier,
07:43 qui, effectivement, avait l'air sans ressources,
07:46 il avait l'air un peu perdu.
07:49 - Parce qu'il y a un élément, qu'on ne parle peut-être pas assez,
07:51 mais quand les supporters, les fidèles,
07:54 s'abonnent pour une saison au Parc des Princes,
07:56 ils achètent 19 matchs, plus quelques matchs de coupe
08:00 et quelques matchs de Ligue des Champions.
08:01 Ça, c'est le paquet, mais ils paient, et eux, ils continuent de payer.
08:04 C'est qu'ils continuent de payer depuis mars, avril, même février,
08:08 pour un spectacle lamentable,
08:10 pour un rendu qui n'est même pas minimal, encore une fois.
08:13 Qu'une équipe perde, qu'elle tombe sur meilleure qu'elle,
08:17 bon, ça peut arriver.
08:19 Qu'il n'y ait pas le niveau d'investissement minimum requis,
08:22 c'est proprement inadmissible.
08:26 Et que ça se répète, ça peut arriver une fois de temps en temps,
08:28 qu'ils bazardent un match, mais que ça se répète de semaine en semaine,
08:32 avec les salaires pratiqués, avec le statut des joueurs en question,
08:35 c'est proprement surréaliste.
08:37 [SILENCE]

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