« Toutes les mesures susceptibles de renforcer » la protection des policiers « seront étudiées »

  • l’année dernière
Interrogée par le sénateur Claude Malhuret sur les éventuelles réponses législatives aux violences ayant visé policiers et gendarmes le 1er mai, la Première ministre s’est dite prête à examiner toutes les propositions, « dans le respect des libertés publiques ».

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Transcript
00:00 Après l'incendie des cartes de gendarmerie il y a un mois à Sainte-Soline,
00:04 le 1er mai à Paris, ce sont les policiers eux-mêmes qui ont été transformés en torches vivantes.
00:09 Semaine après semaine, l'ultra-gauche et les black blocs programment l'escalade,
00:13 avec pour objectif l'insurrection.
00:16 Balayé la réforme des retraites, le guide suprême de la France soumise à Poutine,
00:21 vêtu d'un manteau de cuir qui aurait fait fureur dans les années 30,
00:25 nous a expliqué lundi avec les gestes de l'homme à main et du menton en vogue à l'époque
00:29 qu'il fallait, je cite, "mettre à bas la Mauvaise République".
00:33 Ce n'est pas un énième dérapage verbal.
00:36 Hier à l'Assemblée, un de ses sous-fifres s'est chargé de l'exégèse lors des questions au gouvernement.
00:41 Il commence en s'adressant à vous, Madame la Première Ministre,
00:44 "Policier brûlé, les coupables c'est vous".
00:47 Il continue, "La Ve République permet d'agir sans le peuple et contre lui elle n'est plus légitime".
00:54 Abba Macron et la Mauvaise République, vive la Constituante et la VIème République,
00:59 le 14 juillet vous aurez votre prise de la Bastille.
01:02 Cette névrose obsessionnelle de se croire chaque jour le 13 juillet 1989,
01:06 comme d'autres se prennent pour Napoléon,
01:08 pourrait sembler ne mériter qu'une consultation à Saint-Anne, mais méfions-nous.
01:13 Les émeutes et parfois même les insurrections ont souvent été déclenchées par des dingues.
01:20 Je conseille à ceux qui ne l'ont pas encore fait de se documenter sur la VIème République
01:24 que nous propose la France irrécupérable.
01:27 La Vème serait vite regrettée comme un modèle de démocratie.
01:30 Cette tenaille entre les violences dans la rue et la zadisation de l'Assemblée nationale,
01:34 qui dure depuis des mois, est entre un peu à peu de saper la confiance des Français dans leurs institutions
01:40 et de dissoudre lentement le respect pour l'ordre républicain.
01:44 Dans ce contexte, je veux rendre hommage aux jeunes policiers de 27 ans,
01:48 brûlés avant-hier et toujours hospitalisés,
01:51 mais aussi aux 405 membres des forces de l'ordre blessés depuis ce jour-là
01:55 et aux 1.083 blessés depuis le début de l'année en accomplissant leur mission.
02:00 Et vous posez ma question, comment adapter notre arsenal juridique
02:04 pour mieux protéger nos forces de l'ordre face aux voyous organisés,
02:07 parasitant désormais toutes les manifestations, avec pour seul but de casser du flic ?
02:12 Pour vous répondre, la parole est à madame la Première ministre.
02:17 Merci, monsieur le Président.
02:21 Mesdames et messieurs les sénateurs, monsieur le Président Claude Malluret.
02:25 Lundi, à l'occasion de la journée internationale des travailleurs,
02:29 de nombreuses manifestations ont eu lieu dans notre pays.
02:32 Dans la très grande majorité des villes, grâce à la responsabilité des organisations syndicales
02:38 et à l'engagement des préfets et des forces de l'ordre,
02:42 les cortèges ont pu défiler sans heurts et les idées s'exprimaient pacifiquement.
02:47 Malheureusement, vous l'avez souligné, monsieur le Président,
02:51 une fois de plus, dans plusieurs villes comme Paris, Lyon, Nantes ou Rennes,
02:57 des casseurs, décidés à en découdre avec les forces de l'ordre,
03:02 se sont infiltrés dans les cortèges et ont provoqué des violences parfois très graves.
03:08 Et en disant ces mots, je pense aux commerçants, aux élus, aux habitants
03:14 qui ont découvert hier matin leurs vitrines, leurs mobiliers urbains ou leurs voitures avec de lourds dégâts.
03:21 Je pense aux manifestants que ces casseurs mettent en danger sans hésiter.
03:26 Je pense aux parlementaires dont les domiciles ont été visés,
03:30 aux militants dont certains ont été pris à partie.
03:33 Je pense enfin, et bien sûr, à nos forces de l'ordre,
03:38 attaquées dans plusieurs villes dans un déchaînement de violences.
03:42 Plus de 400 policiers et gendarmes ont été blessés lundi, certains gravement.
03:47 Et la France entière a été choquée par les images du policier grièvement blessé par un cocktail Molotov.
03:54 Alors je veux dire aux policiers et aux gendarmes ma solidarité et mon soutien,
03:59 celui de mon gouvernement et je n'en doute pas celui de tous les élus dans cet hémicycle.
04:05 Et je le répète devant vous, les auteurs de ces exactions doivent être identifiés et traduits en justice.
04:12 Aujourd'hui, certains continuent à mettre en cause les forces de l'ordre,
04:16 excuser les casseurs, occulter les violences.
04:19 C'est l'honneur de nos policiers et de nos gendarmes de protéger la liberté d'expression, la liberté de manifester.
04:27 Nous sommes et nous resterons à leurs côtés.
04:30 Toutes les mesures susceptibles de renforcer leur protection dans le respect des libertés publiques seront étudiées.
04:37 Monsieur le Président, vous évoquez également les nouvelles outrances du leader de la France insoumise.
04:43 Elles s'inscrivent dans une remise en cause permanente de nos institutions.
04:47 Elles sont une nouvelle étape pour s'assaper la confiance de nos concitoyens dans notre démocratie.
04:54 « Ah bah la mauvaise République ! » dit-il. Chacun le sait bien, pour Jean-Luc Mélenchon, la seule bonne République, c'est lui.
05:01 Pour notre part, nous sommes et nous resterons du côté de la République et de l'ordre républicain. Je vous remercie.
05:09 (Applaudissements)
05:11 [Musique]

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