L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais
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00:00:00 -Bonjour à tous, il est 16h. Ravie de vous retrouver.
00:00:03 C'est "La parole aux Français".
00:00:05 On commence avec le journal.
00:00:06 -Bonjour, Philippe.
00:00:08 -Bonjour.
00:00:09 Musique de tension
00:00:11 ...
00:00:14 -Le président de la République s'est exprimé
00:00:17 depuis le lycée technologique et professionnel Bernard Palissy.
00:00:20 Antoine et Steve, vous êtes sur place.
00:00:22 Que doit-on retenir de cette prise de parole du président ?
00:00:26 ...
00:00:28 -On me dit qu'il n'est pas là.
00:00:30 On va essayer de rejoindre notre seconde équipe sur place.
00:00:33 A Sainte-Gérôme, rentre-nous.
00:00:35 Vous êtes en direct, entourés d'un groupe de manifestants
00:00:39 venus accueillir Emmanuel Macron.
00:00:41 ...
00:00:51 Alors...
00:00:52 On n'a pas de son, visiblement, non plus,
00:00:54 donc c'est pas grave.
00:00:56 On va revenir vers nos envoyés spéciaux sur place.
00:00:58 Dans un instant, mais d'abord,
00:01:00 dans le reste de l'actualité, Gérald Darmanin s'en prend
00:01:03 à la Première ministre italienne, Giorgia Meloni,
00:01:06 qui est incapable, selon lui,
00:01:08 de régler les problèmes migratoires de son pays.
00:01:11 Ecoutez le ministre de l'Intérieur.
00:01:13 Il était l'invité, ce matin, de nos confrères DRMC.
00:01:16 -Oui, il y a un afflux de personnes migrantes,
00:01:18 et notamment de mineurs.
00:01:20 Parce que Mme Meloni,
00:01:21 la Première ministre italienne,
00:01:23 gouverneur d'extrême droite choisie par les amis de Mme Le Pen,
00:01:26 est incapable de régler les problèmes migratoires
00:01:29 sur lesquels elle a été élue.
00:01:31 La vérité, c'est qu'il y a en Tunisie,
00:01:33 mais aussi en Libye, mais surtout en Tunisie,
00:01:35 une situation politique qui fait que beaucoup d'enfants
00:01:38 remontent par l'Italie, et qu'Italie est incapable,
00:01:41 vous le savez, de gérer cette pression migratoire.
00:01:44 -Et puis les cartes de prix se creusent
00:01:46 entre l'essence et le gazole.
00:01:48 En moyenne, sur un an, le sans-plomb 95E10
00:01:51 a augmenté de 9,2 centimes,
00:01:53 alors que le gazole a baissé, lui, de 18,6 centimes,
00:01:58 un écart qui n'a pas été aussi important depuis sept ans,
00:02:01 nous explique Pierre Chasseret, délégué général
00:02:04 de l'association 40 millions d'automobilistes.
00:02:07 -Il faut remonter à 2016
00:02:10 pour retrouver un tel écart de prix avantageux pour le diesel.
00:02:14 Je vais tous vous faire rêver.
00:02:16 J'ai cherché les prix des carburants.
00:02:19 L'essence, c'était aux alentours d'1,30 euro.
00:02:21 Le diesel, c'est aux alentours d'1,14 euro.
00:02:24 C'était en 2016. On parle d'une autre époque.
00:02:27 Depuis, la fiscalité sur les carburants a augmenté.
00:02:30 Je pense, mon petit doigt me dit,
00:02:32 que du côté de l'Assemblée nationale,
00:02:34 peut-être qu'une proposition de loi se prépare
00:02:37 avec une association d'automobilistes
00:02:39 pour une baisse potentielle de la fiscalité sur les carburants.
00:02:42 Vous le saurez en exclusivité.
00:02:44 -Voilà pour les prix des carburants.
00:02:46 C'est la fin de ce journal.
00:02:48 On se retrouve à 15h pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:02:51 Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez.
00:02:53 C'est l'heure de la parole aux Français.
00:02:56 Je suis en compagnie d'Yvan Rioufol et de Thomas Scarpellini.
00:02:59 On va revenir sur ces violences qui ont eu lieu
00:03:02 lors du 1er mai.
00:03:03 Elles ont beaucoup choqué, notamment ces violences
00:03:06 contre les forces de l'ordre et ce policier
00:03:09 qui a été grièvement brûlé.
00:03:11 Vous allez voir la séquence, bien sûr.
00:03:13 Est-ce que nous essayons de faire un peu de l'ordre
00:03:16 pour les Français, bien sûr ?
00:03:18 Ce qui nous intéresse, ce sont les...
00:03:20 La séquence qui a fortement marqué les esprits
00:03:23 avec ce policier, on le rappelle, qui a été blessé,
00:03:26 notamment aux mains, au visage,
00:03:28 et qui a donc...
00:03:30 Voilà.
00:03:31 Qui a pris feu après le jet d'un cocktail Molotov.
00:03:36 Donc des violences contre les policiers,
00:03:39 des violences, bien sûr, aussi des dégradations.
00:03:42 On en a parlé avec les commerçants sur le parcours,
00:03:45 dans différentes villes, notamment Lyon ou encore Nantes.
00:03:48 Ce qui nous intéresse aujourd'hui, ce sont les suites judiciaires.
00:03:51 Vous vous souvenez, il y a eu plusieurs personnes
00:03:54 qui ont été placées en garde à vue, on va voir les chiffres.
00:03:57 Près de 3/4 des personnes placées en garde à vue
00:04:00 en marge de ces manifestations ont été relâchées sans poursuite,
00:04:04 selon un communiqué du parquet de Paris.
00:04:09 Et vous avez vu aussi le sondage qui nous interpelle,
00:04:13 mais on va y revenir un peu après.
00:04:15 305 personnes interpellées, 281 en garde à vue,
00:04:18 129 classées sans suite, 44 % d'entre elles,
00:04:21 et 88 garde à vue avec suite judiciaire.
00:04:23 En revanche, vous avez vu le sondage,
00:04:26 j'en profite pour vous le donner, on vous a posé la question,
00:04:29 "Faut-il durcir les sanctions contre les Black Blocs ?"
00:04:32 82 %, oui, et je vous rappelle aussi que c'est une demande de Gérald Darmanin.
00:04:36 On va en débattre, il y a beaucoup de choses à dire.
00:04:39 On va en débattre avec Bruno Bartocetti,
00:04:41 porte-parole unité SGP Sud.
00:04:44 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:04:47 Voilà, je vous vois. Merci. Bonjour.
00:04:49 J'espère que vous nous entendez.
00:04:52 - On n'a pas l'air. - Non, ça n'a pas l'air.
00:04:55 Nous sommes également en ligne avec Maître Boé,
00:05:00 qui est spécialiste, qui est avocat spécialisé
00:05:03 dans la défense des forces de l'ordre.
00:05:05 - Bonjour, Maître. - Un, deux, trois, allons.
00:05:08 Ça y est, on commence à avoir du son maître, vous m'entendez ?
00:05:11 Visiblement, on a quelques petits problèmes de son aujourd'hui,
00:05:16 que ce soit pour le journal, que ce soit pour nous.
00:05:19 Bruno Bartocetti, est-ce que vous m'entendez ?
00:05:23 Là, vous m'entendez normalement. Nous, on vous entend, en tout cas.
00:05:27 Alors, ce que je vous propose, il y a visiblement un problème de son
00:05:32 aussi bien pour Maître Boé que pour Bruno Bartocetti.
00:05:36 Je vous laisse régler avec la régie, on essaie de régler ces problèmes de son.
00:05:40 Je voudrais quand même avoir votre point de vue,
00:05:42 Thomas Scarpellini et Yvan Rioufol, sur les suites, bien sûr,
00:05:47 sur les suites qu'il y a, notamment judiciaires,
00:05:49 la question que ça pose, beaucoup de gens ne comprennent pas.
00:05:51 Alors, il y a des règles de droit, nous sommes également dans un état de droit,
00:05:54 ce qui fait que certaines personnes contre lesquelles on ne peut rien,
00:05:58 sont relâchées, ce qui est normal aussi.
00:06:00 Mais ça interpelle, on a vu ces dégradations,
00:06:02 on a vu ces violences parfois, des gestes très forts,
00:06:05 et qu'on voit des personnes relâchées de son suite.
00:06:09 Vous, vous êtes juriste, Thomas Scarpellini, quel regard vous avez ?
00:06:12 J'ai le regard qu'on est pris en étau,
00:06:14 entre d'un côté Saint-Just et de l'autre le monde des bisonours.
00:06:16 Il y a deux écoles, finalement.
00:06:18 On pourrait avoir celle de Saint-Just,
00:06:19 pas de liberté pour les ennemis de la liberté,
00:06:21 et dès lors, mettre en place toute une politique
00:06:23 de prévention attentatoire aux libertés individuelles.
00:06:25 C'est la petite voix qu'on entend,
00:06:27 enfermée de manière préventivement,
00:06:29 empêchée d'aller aux manifestations, les Black Blocs,
00:06:31 comme il peut y avoir pour les hooligans.
00:06:33 Et de l'autre, la direction bisonours disant,
00:06:35 "Non, non, manifester est un droit fondamental,
00:06:37 il ne faut rien faire."
00:06:39 C'est vrai aussi, de toute façon,
00:06:40 arrêter quelqu'un en préventive avant qu'il ait fait quelque chose,
00:06:43 c'est toujours compliqué, dans n'importe quelle démocratie.
00:06:46 Exactement, et dès lors, la question, on pourrait se poser,
00:06:48 est-ce que la réponse n'est pas en amont ou plutôt en aval ?
00:06:51 On sait que la répression, plus que l'enfermement préventif,
00:06:55 peut avoir que ce soit une vision symbolique comme coercitive,
00:06:58 et on peut s'inspirer de grandes démocraties,
00:07:00 comme les États-Unis ou l'Allemagne,
00:07:02 où à partir d'un moment où un Black Bloc
00:07:04 est intercédé par les forces de l'ordre,
00:07:06 il rentre automatiquement dans le régime lié aux actes terroristes.
00:07:09 Et dès lors, vous comprenez que dès qu'un Black Bloc
00:07:12 est interpellé par un CRS,
00:07:13 la privation de liberté est automatique,
00:07:15 il est immédiatement déféré devant le JLD,
00:07:18 le juge des libertés et des tensions.
00:07:20 Et dès lors, on pourrait peut-être avoir une meilleure politique
00:07:22 d'approche des Black Blocs,
00:07:24 en se focaisant non pas sur l'amont, mais sur l'aval.
00:07:27 Mais qu'est-ce qui définit un Black Bloc ?
00:07:28 C'est ça aussi, après, il faut des critères bien précis.
00:07:31 Et juridiques, bien sûr.
00:07:32 Yvan Rioufol.
00:07:33 Moi, je crois que nous vivons une confusion générale
00:07:36 entre autoritarisme et autorité.
00:07:38 Je crois qu'il y a une vraie crise de l'autorité
00:07:41 que l'on voit à travers notamment l'application des peines,
00:07:44 voire même la réticence qu'ont certains juges
00:07:46 à vouloir sanctionner des délinquants.
00:07:47 Et d'autre part, un autoritarisme effréné
00:07:50 qui est très bien symbolisé par le président de la République lui-même,
00:07:53 qui, par autoritarisme, a imposé sa réforme des retraites
00:07:56 en marquant sa propre détermination,
00:08:00 qui, par autoritarisme, a imposé un ordre sanitaire.
00:08:03 Je reviens à cela parce que ça a été quand même, pour moi,
00:08:05 l'élément central de cet autoritarisme,
00:08:07 un ordre sanitaire pour lutter contre un virus,
00:08:10 alors qu'il n'est pas capable de lutter contre un ordre sécuritaire.
00:08:13 Et donc, je pense que plutôt que de vouloir
00:08:15 essayer de feindre un autoritarisme,
00:08:17 la réflexion devrait porter sur le rétablissement de l'autorité,
00:08:21 de l'autorité de l'État régalien, dans ses règles les plus strictes.
00:08:24 Mais ça passe par quoi ? Par une nouvelle loi ?
00:08:26 Oui, précisément, c'est tout le problème,
00:08:29 de savoir que ce que l'on voit, c'est que la main tremble,
00:08:31 pour l'instant, la main de l'État tremble,
00:08:33 en tout cas, dès qu'il s'agit de sanctionner les délinquants.
00:08:35 Elle ne tremble jamais quand il s'agit de sanctionner
00:08:37 les citoyens bien élevés, si je puis dire,
00:08:41 ceux qui respectent la loi.
00:08:42 Et donc, il y a une réflexion à avoir
00:08:44 sur l'état dissuasif des lois, bien entendu,
00:08:47 peut-être faut-il les sanctionner,
00:08:49 mais voir également sur la disposition psychologique
00:08:52 et idéologique de certains juges
00:08:56 qui, par a priori politique peut-être,
00:09:01 ou par excès de compréhension,
00:09:04 sont prêts, effectivement, à donner des sursis à des cas...
00:09:07 Alors, on n'a pas tous les éléments de savoir si...
00:09:09 Non, et puis souvent, les applications, ça dépend des dossiers,
00:09:11 ça dépend des cas particuliers, on n'a pas effectivement de...
00:09:13 Mais enfin, a priori, voir tant de sursis avec tant de violence,
00:09:17 alors moi qui n'ai pas interpellé les bons délinquants,
00:09:20 ce qui est bien possible également,
00:09:21 mais enfin, on voit bien, malgré tout, que le procès...
00:09:23 On parle aussi de procédure parfois de...
00:09:25 Oui, oui, bien sûr, mais là, on parle dans les...
00:09:27 En tout cas, ce que l'on voit, c'est qu'en règle générale,
00:09:30 et à gros traits, le procès en laxisme qui est fait à la justice,
00:09:33 c'est un procès qui pourrait se corriger, en tout cas par des lois,
00:09:36 voire par des comportements de juge
00:09:38 qui soient quand même un peu plus responsables
00:09:41 vis-à-vis de cette violence extrême.
00:09:44 Thibault Spreyer, qui est secrétaire nationale du syndicat de la magistrature,
00:09:47 dit, il a été interrogé à ce sujet,
00:09:49 dès qu'il y a un problème de société,
00:09:50 il faut une loi pour s'interroger sur ce qui existe déjà
00:09:52 dans l'arsenal juridique, en fait.
00:09:55 Il rappelle qu'il y a déjà des lois qui répriment
00:09:57 la participation à un groupement en vue de commettre des dégradations et tout.
00:10:00 On a quand même un arsenal qui est censé s'appliquer.
00:10:04 Après, la question, c'est pourquoi il n'est pas appliqué,
00:10:06 pourquoi parfois on ne peut pas l'appliquer
00:10:08 et pourquoi ça ne suffit pas forcément contre certaines dégradations.
00:10:12 Exactement, ce que rappelle ce magistrat,
00:10:13 c'est que finalement, dans le M.O., dans le maintien de l'ordre,
00:10:15 il y a trois temps, l'avant-manifestation,
00:10:17 le pendant-manifestation et l'après-manifestation.
00:10:20 On voit que l'arsenal législatif existe pour le pendant,
00:10:23 existe pour le après, mais jamais pour le avant.
00:10:26 Or là, moi, je dis méfiance.
00:10:28 L'enfer est pavé de bonnes intentions.
00:10:29 Et permettez-moi une minute de mettre ma casquette de juriste.
00:10:32 Si on décide de mettre en place un arsenal judiciaire
00:10:35 permettant d'arrêter préventivement des manifestants,
00:10:37 qu'ils soient black blocs ou non,
00:10:39 en vue de menaces qu'ils pourraient commettre,
00:10:41 mais qu'ils n'ont pas encore commis,
00:10:42 ceci est extrêmement attentatoire aux libertés.
00:10:44 Et dès lors, il y a même deux voies qui s'ouvrent.
00:10:47 La première, on sait que le Conseil constitutionnel
00:10:49 est extrêmement vigilant sur ces questions attentatoires
00:10:52 aux libertés individuelles.
00:10:53 Et la deuxième, ce sont les dérives.
00:10:55 Comme vous l'avez très bien rappelé, Yvan,
00:10:57 les antivax, par exemple, qui étaient nombreux,
00:10:59 peuvent-ils rentrer dans une définition un petit peu trop laxiste,
00:11:02 un petit peu trop large des manifestants black blocs ?
00:11:05 Ou même la manif pour tous ?
00:11:06 Ou même des manifestations agricoles ?
00:11:08 On sait que ça peut arriver que des paysans
00:11:10 mettent du lisier devant des préfectures.
00:11:12 Est-ce qu'avec l'écriture d'une loi sur les black blocs
00:11:15 qui permettrait préventivement,
00:11:16 cela ne conduirait pas à des excès gravissimes ?
00:11:18 On va en débattre avec nos deux invités qui,
00:11:21 alors je l'espère, je prends ses doigts,
00:11:23 normalement nous entendent.
00:11:24 Nous avons Léa Bruneau-Barthochetti,
00:11:26 qui est policier porte-parole d'unité SGP Sud.
00:11:29 Bonjour, est-ce que vous nous entendez ?
00:11:31 Est-ce que ça marche ? On vous voit, mais est-ce qu'on vous entend ?
00:11:34 Oui, bonjour. Voilà, je vous entends, je vous vois.
00:11:37 - Ah, c'est parfait. - Au vu que ça dure.
00:11:38 Parfait, exactement. On est ravis.
00:11:40 En tout cas, merci d'être en direct avec nous.
00:11:42 Avec vous également, maître Laurent Boé,
00:11:44 qui est avocat et spécialisé dans la défense des forces de l'ordre.
00:11:47 Bonjour, maître. Merci d'être avec nous.
00:11:50 Est-ce que vous aussi, on a réparé le souci technique ?
00:11:53 Est-ce que vous nous entendez ? Est-ce que la liaison est bonne ?
00:11:56 Le souci technique est réparé, je vous entends parfaitement,
00:11:59 sans l'accent, mais je vous entends.
00:12:01 Eh bien, c'est parfait. Alors, on va commencer le débat.
00:12:03 Bruno Berthochetti, je commence avec vous,
00:12:05 avant de parler du côté juridique, quand même.
00:12:07 On est quelques jours après ces manifestations du 1er mai,
00:12:10 qui ont été, on le rappelle, on a vu quelques images,
00:12:12 quelques séquences particulièrement violentes,
00:12:14 des dégradations contre les magasins sur le parcours,
00:12:18 et bien sûr, des affrontements avec les forces de l'ordre,
00:12:20 des forces de l'ordre qui ont été particulièrement ciblées.
00:12:22 Beaucoup d'entre eux ont été blessés, certains grièvement.
00:12:25 On a vu cette séquence, on voyait ce policier qui a pris feu,
00:12:31 même, et qui a une image qui a fortement marqué.
00:12:34 Et donc, la suite judiciaire qui est intervenue après,
00:12:36 avec les trois quarts des personnes qui ont été placées en garde à vue
00:12:38 en marge de ces manifestations, qui ont été relâchées.
00:12:41 Je voulais un peu avoir, vous, votre sentiment en tant que policier.
00:12:44 Voilà, on est quelques jours après.
00:12:46 Il y a eu les suites judiciaires.
00:12:48 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:12:49 Quel bilan vous ont tiré de ces manifestations ?
00:12:53 Alors, le bilan des manifestations, c'est qu'on se rend compte
00:12:55 qu'il y a de plus en plus de Black Blocs.
00:12:58 Ça devient une situation de plus en plus compliquée pour nous, bien sûr,
00:13:02 parce qu'ils sont en plus déterminés, on le voit à travers les images.
00:13:06 Ils ont envie de tuer.
00:13:08 Ce sont des meurtriers qui nous en ont en face de nous.
00:13:11 Ils sont de plus en plus nombreux, comme je viens de le dire.
00:13:14 Et lorsqu'on les interpelle,
00:13:16 alors bien sûr, on doit respecter un cadre juridique,
00:13:18 lorsqu'on les interpelle et lorsque ces derniers sont identifiés,
00:13:21 en tant que tels, en tout cas,
00:13:22 s'il n'y a pas de poursuite, c'est parce qu'il n'y a pas assez de preuves,
00:13:25 mais en revanche, lorsqu'on a des preuves
00:13:26 et lorsqu'ils sont relâchés pour être convoqués devant la justice,
00:13:30 c'est bien évidemment, devant des meurtriers,
00:13:33 nous attendons des sanctions fortes et très dures à leur endroit.
00:13:39 Quand on voit qu'on pourrait perdre la vie,
00:13:41 vous imaginez bien que notre ressenti,
00:13:43 ce n'est pas de la vagine,
00:13:44 c'est parce qu'on attend que la justice fasse son travail,
00:13:47 elle le fait, mais avec, pour nous, pas suffisamment de sanctions.
00:13:51 Je pense que ça les calmerait un petit peu,
00:13:53 parce que là, on a des jeunes et des moins jeunes,
00:13:56 mais des inconscients qui deviennent meurtriers
00:13:58 et qui rentrent dans un schéma de tueurs.
00:14:00 Alors, avant de parler des lois et de la justice actuelle,
00:14:03 juste une question, puisqu'on entend dire parfois
00:14:05 que les procédures, avant même d'être transférées à la justice,
00:14:08 les procédures établies par les policiers sont souvent mal faites,
00:14:11 finalement, soit faites dans la précipitation,
00:14:13 soit il manque des choses, soit les procédures ne sont pas suivies,
00:14:15 ce qui fait que certaines personnes sont relâchées.
00:14:18 Qu'est-ce que vous pouvez nous dire à ce sujet ?
00:14:20 Oui, alors, on peut le comprendre,
00:14:22 parce qu'on a des centaines de procédures à mettre en place,
00:14:25 et c'est vrai qu'on ne travaille pas dans la précipitation,
00:14:28 on doit respecter un cadre légal,
00:14:30 donc une durée de garde à vue limitée,
00:14:33 et c'est sûr qu'il peut y avoir des erreurs.
00:14:35 Mais bon, ceci étant dit, à partir du moment
00:14:40 où on sait que la défense a travaillé sur la forme des procédures,
00:14:44 eh bien, on se retrouve, nous, muselés, c'est-à-dire pris pour cible,
00:14:47 et on sait que devant une centaine, 200 interpellations,
00:14:52 eh bien, derrière, c'est difficile de poursuivre,
00:14:54 parce que nos enquêteurs sont submergés de procédures,
00:14:56 et en fait, c'est ça, on manque de...
00:14:58 De toute façon, on le dit assez dans beaucoup de domaines,
00:15:01 les enquêteurs manquent d'effectifs pour travailler,
00:15:04 c'est moins visible, et c'est ce qui fait défaut.
00:15:06 Puis vous avez aussi un constat, pour travailler en amont,
00:15:10 ça a été dit, je crois,
00:15:12 quand vous voyez qu'on nous muselle carrément dans le cadre juridique,
00:15:16 notamment avec l'utilisation des drones,
00:15:19 bon, ça devient quand même compliqué.
00:15:20 Je dis bien que nous sommes muselés, comme on le voit sur l'écran,
00:15:23 on recule, parce que finalement, nous avons des textes
00:15:25 qui sont en permanence utilisés
00:15:30 pour nous empêcher d'évoluer,
00:15:32 et puis pour nous mettre en position de vulnérabilité.
00:15:34 Mais est-ce que vous pensez qu'il faudrait une nouvelle loi,
00:15:37 ou alors on a déjà un arsenal juridique qui est suffisant,
00:15:40 il faudrait juste l'appliquer, finalement ?
00:15:42 Parce qu'à chaque fois, on dit "il faut rajouter des textes,
00:15:44 il faut rajouter, il faut durcir, il faut tout ça",
00:15:45 mais on a quand même...
00:15:47 On demandera confirmation à Maître Bowe qui nous écoute,
00:15:49 mais je voudrais avoir votre ressenti, quand même,
00:15:51 des lois, on en a, contre les dégradations,
00:15:53 contre des manifestations violentes ?
00:15:55 Bien sûr.
00:15:56 Oui, bien sûr, c'est ça, les lois, elles existent,
00:15:58 ce qu'on demande, c'est qu'elles soient appliquées,
00:16:00 et je pense qu'on ne contestera pas le fait que pour nous,
00:16:03 les procédures sont de plus en plus lourdes à mettre en place,
00:16:06 il y a beaucoup de textes à vérifier,
00:16:10 et c'est ce qui nous complique dans notre tâche.
00:16:12 Donc à partir du moment où, en tout cas, l'auteur est identifié,
00:16:15 ça veut dire qu'on a travaillé sur une procédure légale
00:16:17 et avec des lois et des textes en vigueur,
00:16:20 et là, du coup, ce qu'on attend, c'est la sanction exemplaire.
00:16:23 Voilà, à partir du moment où on a identifié,
00:16:25 où on a reconnu pénalement un auteur,
00:16:28 eh bien, la loi, elle est claire, on sanctionne très fortement.
00:16:31 Si c'est pour un rappel à la loi, pour un léger sursis,
00:16:34 vous imaginez bien que le black bloc va revenir,
00:16:37 celui qui se détermine en tout cas comme black bloc,
00:16:39 mais qui est en fait, au fond de lui, un meurtrier qui s'ignore.
00:16:42 Ça doit être sévèrement réprimé.
00:16:44 Les lois, elles existent, il faut les appliquer.
00:16:46 Oui, alors vous restez avec nous, Bruno Bartocchetti,
00:16:48 il y aura beaucoup de questions de la part d'Yvan Riofol
00:16:50 et Thomas Scarpellini.
00:16:51 Je voudrais à présent avoir l'avis quand même de maître Laurent Boé.
00:16:54 Vous avez entendu ce qu'a dit Bruno Bartocchetti.
00:16:56 Vous, vous avez l'habitude de défendre les forces de l'ordre.
00:16:58 Là, on l'a vu lors des manifestations du 1er mai,
00:17:01 ils ont été particulièrement ciblés par les black blocs,
00:17:04 par certains individus.
00:17:05 Et voilà, comment ça se passe quand vous,
00:17:08 vous défendez les forces de l'ordre ?
00:17:10 Est-ce que vous avez l'impression que c'est de plus en plus difficile
00:17:12 de les défendre ?
00:17:14 Alors, de les défendre, non, absolument pas.
00:17:17 Et on a là-dessus l'oreille du tribunal,
00:17:19 ça ne pose pas de difficultés.
00:17:21 J'entends, et effectivement, j'en ai le témoignage quotidiennement,
00:17:24 la lassitude des forces de l'ordre,
00:17:26 qui sont énormément sollicitées,
00:17:28 et qui ont le sentiment de ne pas être toujours entendus,
00:17:33 de ne pas être, évidemment, respectés sur le terrain,
00:17:37 même s'il faut quand même le rappeler,
00:17:39 on parle d'une minorité de personnes
00:17:41 qui participent aux manifestations,
00:17:42 il faut quand même d'abord voir...
00:17:44 Heureusement, heureusement !
00:17:46 Non, mais c'est important de le rappeler,
00:17:48 parce que là, on est sur cette frange
00:17:51 qui a tendance, c'est vrai, ces derniers temps,
00:17:55 depuis l'épisode des Gilets jaunes, à prospérer.
00:17:57 Je comprends moins bien aujourd'hui
00:18:00 pourquoi est-ce que cette frange peut prospérer,
00:18:02 parce que, j'allais dire,
00:18:04 anciennement, les manifestations étaient certes encadrées
00:18:09 par les services de police, ce qu'elles font toujours,
00:18:11 mais elles étaient aussi encadrées par les syndicats,
00:18:14 qui faisaient véritablement une police,
00:18:16 un peu comme les syndicats dans un stade de football,
00:18:19 des manifestants,
00:18:21 pour protéger d'ailleurs ceux qui manifestent.
00:18:24 Et je dois dire que depuis les épisodes des Gilets jaunes,
00:18:27 qui n'étaient pas encadrés
00:18:28 parce qu'il n'y avait pas de structure les concernant,
00:18:31 on a laissé dériver un petit peu cette chose-là,
00:18:33 c'est-à-dire qu'on s'est désintéressé
00:18:35 de personnes que l'on place bien souvent,
00:18:38 comme à Lyon récemment, en tête de cortège,
00:18:40 qui sont un ramassis de personnes
00:18:44 qui ne viennent absolument pas pour manifester,
00:18:49 mais qui viennent pour s'en prendre soit aux forces de l'ordre,
00:18:52 soit casser, soit manifester
00:18:55 d'une façon qui n'est plus une façon pacifique.
00:18:58 -Mais c'est contre-productif également pour les syndicats
00:19:01 et pour les manifestants, on en a suffisamment parlé,
00:19:03 ceux qui viennent manifester, par exemple,
00:19:05 contre la réforme des retraites ou qui ont d'autres revendications,
00:19:07 parce que finalement, et on en parlait lundi,
00:19:09 c'est-à-dire que les images qui restent de ces manifestations,
00:19:12 ce ne sont non pas les revendications,
00:19:14 mais ces images de violence,
00:19:15 donc c'est contre-productif finalement pour tout le monde.
00:19:18 Je crois qu'il y a beaucoup de questions pour vous deux,
00:19:20 l'un de vous deux en tout cas.
00:19:22 Yvan Rioufol, la parole en premier.
00:19:23 À qui voulez-vous poser une question ?
00:19:25 -Plutôt à M. Bartoschetis.
00:19:26 -Très bien, c'est possible aussi.
00:19:27 -Parce que je l'ai entendu dire qu'il fallait appliquer,
00:19:30 que les lois devaient être appliquées,
00:19:31 ce qui laisse comprendre qu'elles ne le sont pas totalement.
00:19:33 Est-ce que vous visez là, dans votre réflexion,
00:19:36 un laxisme des juges ?
00:19:38 Et quelles pourraient être, effectivement,
00:19:40 quelles pourraient être les lois idéales
00:19:42 en fonction de cette nouvelle concrétisation
00:19:45 que vous avez faite, que vous avez face à vous, des meurtriers ?
00:19:47 Est-ce qu'il n'y aurait pas non plus une sous-évaluation
00:19:49 de la nouvelle violence ?
00:19:51 -Je crois avoir dit qu'il fallait appliquer les lois
00:19:56 avec la plus grande sévérité.
00:19:58 Donc je dis bien, si on applique la loi avec du sursis
00:20:01 ou un rappel à la loi, qui reste une condamnation,
00:20:04 nous considérons que c'est insuffisant.
00:20:06 C'est dans ce sens-là que je veux dire.
00:20:08 Je crois qu'aujourd'hui, on doit vraiment comprendre,
00:20:13 et je sais que vous partagez mon avis,
00:20:15 qu'en face de nous, lorsque vous avez des individus
00:20:17 avec des barres de fer, avec des cocktails Molotov,
00:20:20 avec des boules de pétanque qui visent les visages
00:20:23 et les corps humains et qui sont en face d'eux,
00:20:25 c'est-à-dire les policiers,
00:20:26 eh bien en face de nous, on a des tueurs.
00:20:28 Donc un meurtrier, en tout cas quand il est dans la tentative
00:20:32 de meurtre, on doit le sanctionner très sévèrement.
00:20:35 C'est surtout là-dessus.
00:20:36 Alors après vous dire que la justice est laxiste,
00:20:38 la justice, nous on attend qu'elle ait des moyens
00:20:41 pour fonctionner également et pour se montrer très sévère.
00:20:45 Est-ce qu'on leur donne la possibilité de le faire ?
00:20:47 Moi, je me tournerai vers finalement,
00:20:49 et je le fais à chaque fois, vers nos politiques.
00:20:52 Aujourd'hui, on doit donner les moyens à la justice
00:20:54 de fonctionner avec la plus grande sévérité,
00:20:56 c'est ce que nous attendons.
00:20:57 Oui, vous évitez d'opposer police et justice
00:20:59 comme d'autres syndicats de policiers d'ailleurs le font.
00:21:03 On a déjà entendu ces mots-là.
00:21:04 Oui, parce que vous savez,
00:21:06 vous avez 25 000 ou 30 000 enquêteurs en France,
00:21:09 ils sont en contact en permanence avec des juges et des procureurs.
00:21:14 Je peux vous dire que vous en avez bien sûr,
00:21:16 vous en avez un pourcentage qui sont sur la planète bisounours,
00:21:18 qui se sont peut-être trompés de voie,
00:21:20 mais vous en avez certains qui, la plupart, ont envie d'être sévères
00:21:24 et tentent de se montrer sévères
00:21:26 et sont muselés par un manque de moyens.
00:21:27 C'est trop facile de dire à les policiers qu'on leur travaille,
00:21:30 et on le fait, et on le fait avec beaucoup de difficultés,
00:21:32 et de dire "c'est la faute des autres".
00:21:34 Le malaise, il est sociétal, on le voit à travers ces images,
00:21:38 et les blackboards qui sont de plus en plus nombreux
00:21:40 sont de plus en plus inconscients,
00:21:42 parce que j'insiste bien, ils sont de plus en plus nombreux,
00:21:44 et quand on peut penser qu'ils sont une minorité,
00:21:48 j'aimerais vous dire qu'en tout cas, parmi les forces de l'ordre,
00:21:51 le nombre de blessés est en grande augmentation,
00:21:54 et là, on n'est pas en minorité,
00:21:55 on est très nombreux à subir des violences, à être blessés.
00:21:58 On va rappeler les chiffres, 406 policiers et gendarmes blessés
00:22:01 sur toute la France lundi.
00:22:03 Thomas Carpellini, pour...
00:22:05 J'aurais une question pour Maître Boé.
00:22:06 On sait que les forces de l'ordre font partie des corps institués
00:22:09 les plus contrôlés par leur supérieur.
00:22:11 C'est la fameuse IGPN, l'Inspection Générale de la Police Nationale,
00:22:13 et que, entre guillemets, dès qu'il y a un geste de travers,
00:22:16 il y a automatiquement une enquête de l'IGPN.
00:22:19 Est-ce que vous, votre sentiment de personne au contact,
00:22:22 de personne avertie sur cette question,
00:22:24 vous avez le sentiment ou non
00:22:26 que finalement, c'est un petit peu la lutte du pot de terre
00:22:28 contre le pot de fer, une police qui est extrêmement contrôlée
00:22:31 face à des manifestants ultra-radicalisés
00:22:35 qui ont les mains libres pour frapper, cogner, harceler,
00:22:37 violenter les forces de l'ordre ?
00:22:40 C'est le souci de la délinquance en général.
00:22:43 La délinquance n'est pas contrôlée, quelle qu'elle soit.
00:22:47 Que ce soit une délinquance d'opportunité
00:22:49 dans ces manifestations,
00:22:50 qu'une délinquance plus habituelle,
00:22:53 effectivement, on ne réclame pas la même chose
00:22:57 aux délinquants qu'aux policiers.
00:22:58 Les policiers, on leur réclame d'être exemplaires.
00:23:00 J'allais dire qu'ils ont signé pour cela.
00:23:02 Oui, il y a un côté normal aussi, bien sûr.
00:23:04 Oui, mais c'est une police républicaine.
00:23:07 Je ne peux pas dire qu'on a une délinquance républicaine.
00:23:09 La délinquance, pour moi, n'est pas républicaine.
00:23:12 À partir de ce moment-là,
00:23:13 on ne parle pas du tout de la même chose.
00:23:15 On ne peut pas mettre sur un pied d'égalité
00:23:17 un délinquant et un policier.
00:23:19 On ne peut faire aucune espèce de comparaison.
00:23:21 On peut comparer peut-être le corps de la police nationale
00:23:25 à d'autres missions de service public.
00:23:27 C'est vrai qu'on constate que ça fait partie des corps
00:23:30 qui sont les plus contrôlés.
00:23:33 C'est évidemment cette pression un petit peu sur chaque policier.
00:23:38 Moi, je le vois au quotidien.
00:23:40 C'est quelque chose qui joue aussi
00:23:42 et qui, en termes d'initiatives,
00:23:44 peut parfois bloquer certaines initiatives
00:23:46 parce qu'il y a quand même une crainte un peu administrative
00:23:50 avant toute chose.
00:23:52 Mais j'allais dire, c'est notre époque.
00:23:54 On veut une police qui soit irréprochable.
00:23:57 On y travaille.
00:23:58 Je crois qu'au-delà de tout ce que l'on peut raconter
00:24:02 faussement sur la police,
00:24:04 on a une police qui est globalement assez irréprochable.
00:24:07 -Ce qui me permet de servir de base pour ma deuxième question.
00:24:11 Vous avez bien rappelé le rôle du politique dans cette question,
00:24:14 qu'il soit capacité de ramener des moyens ou une influence.
00:24:18 Vous, qui êtes un homme de l'uniforme,
00:24:19 qui côtoyez ces forces de l'ordre et les manifestants,
00:24:22 avez-vous le sentiment que les déclarations à l'emporte-pièce
00:24:25 de certains personnels politiques en disant que la police tue,
00:24:28 que c'est le ministre de l'Intérieur qui est 100 % responsable
00:24:31 pour ne pas les citer, la France insoumise,
00:24:33 a un impact direct, palpable, tangible sur les manifestants
00:24:37 et sur vos conditions de travail ?
00:24:38 -La question est pour Bruno Bartocchetti.
00:24:41 -Oui, si je crois comprendre la question,
00:24:45 c'est est-ce que la pression s'exerce sur nos épaules
00:24:47 lorsqu'on a justement des élus ou des politiques
00:24:51 qui s'en prennent à nous systématiquement ?
00:24:53 Oui, la pression est énorme.
00:24:55 Nous contrôlons bien sûr aussi notre colère.
00:24:58 Maintenant, ça a été dit juste avant par Maître...
00:25:01 Excusez-moi, j'oublie votre nom.
00:25:03 -Maître Booy.
00:25:04 -Je suis désolé.
00:25:07 Vous avez des policiers qui ont perdu la vie,
00:25:10 parce qu'ils n'ont pas répondu de manière légale,
00:25:14 légitimement, avec leur arme, sur des attaques violentes,
00:25:17 et tout simplement parce qu'effectivement,
00:25:19 on a cette crainte administrative et judiciaire.
00:25:22 On a une pression judiciaire sur les épaules.
00:25:24 On doit en permanence se justifier
00:25:26 de notre travail que nous faisons proprement.
00:25:29 On croit toujours trouver un petit exemple du policier
00:25:32 qui s'est mal comporté,
00:25:33 mais nous intervenons toutes les 10 secondes en France
00:25:36 au-delà des manifestations.
00:25:37 Nous avons des manifestations tous les jours en France,
00:25:39 et c'est très rare lorsqu'un policier
00:25:41 s'écarte du droit chemin,
00:25:43 et même là, lorsqu'il est dans son rôle,
00:25:45 dans son travail, il doit se justifier.
00:25:47 Alors c'est vrai que la pression est énorme.
00:25:48 Nous trouvons irresponsables certains élus
00:25:51 qui parlent de violences policières systématiquement.
00:25:53 Encore une fois, on n'est pas là pour cautionner
00:25:55 lorsqu'elles ont lieu,
00:25:56 mais elles sont tellement rares que c'est fort dommage
00:25:59 que l'ensemble de la classe politique
00:26:01 ne protège pas une police qui est républicaine.
00:26:04 Voilà, c'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:26:06 on est les remparts de la République,
00:26:07 on doit protéger.
00:26:08 Et je reviens aux manifestations,
00:26:10 on doit protéger les manifestants,
00:26:11 et c'est pour cette raison qu'on intervient,
00:26:14 vraiment, quand il y a un danger,
00:26:15 un danger pour les manifestants,
00:26:17 un danger pour les pompiers,
00:26:18 lorsqu'un pompier se fait prendre à partie,
00:26:20 c'est quand même pas lui qui vient provoquer,
00:26:22 c'est pas lui qui vient commettre des violences.
00:26:24 Eh bien, ça démontre que nous sommes civiers,
00:26:25 et nous, en plus, dans notre profession,
00:26:27 on doit se justifier, même lorsqu'on est blessé.
00:26:29 Une question d'Yvan Yofol.
00:26:31 Peut-être pour M. Bohé,
00:26:33 je vous ai entendu, maître, tout à l'heure,
00:26:34 dire que cette violence extrême
00:26:36 était malgré tout très marginale,
00:26:38 quel était le fait de croupuscules.
00:26:41 Il me semble tout de même,
00:26:43 et d'ailleurs, votre autre interlocuteur l'a soulevé,
00:26:45 que les Black Blocs, se renforçant dans leur nombre,
00:26:48 laissent comprendre qu'il y a une perméabilité
00:26:50 et que, dans le fond, au-delà des Black Blocs,
00:26:52 c'est une violence qui est maintenant partagée
00:26:54 par un certain nombre de manifestants
00:26:55 qui, bien que paisibles au départ,
00:26:57 sont prêts aujourd'hui à passer à l'acte.
00:26:59 Est-ce que vous avez observé cette montée en puissance
00:27:02 de la violence dans une foule qui était jusqu'alors paisible
00:27:04 ou est-ce que vous la réduisez simplement à ces Black Blocs ?
00:27:08 Alors, les violences les plus extrêmes
00:27:10 sont à réduire toujours aux Black Blocs
00:27:13 ou à des individus qui appartiennent à cette mouvance.
00:27:18 Mais c'est vrai qu'il y a eu, à la fois...
00:27:21 C'est étonnant parce qu'on ne supporte plus la violence
00:27:24 de façon générale et on a, à la fois,
00:27:27 des relations un peu dangereuses avec cette violence.
00:27:29 Je me souviens, notamment,
00:27:31 lors de manifestations de Gilets jaunes,
00:27:33 cette infirmière qui avait jeté des projectiles
00:27:35 sur les policiers et qui avait été interpellée, après,
00:27:38 de façon un peu rigoureuse par les policiers.
00:27:40 Certains avaient pris le parti plutôt
00:27:43 de cette infirmière interpellée, d'autres s'étaient dit
00:27:46 "mais on ne jette pas des pierres sur les policiers"
00:27:48 parce qu'aujourd'hui, ça semble être quelque chose
00:27:51 de possible et d'autorisé.
00:27:53 Et en cela, je reviens sur mon propos liminaire
00:27:56 qui était de dire que ce n'est pas aux policiers d'intervenir.
00:27:59 Ils interviennent quand il n'y a plus d'autres solutions.
00:28:02 C'est le but de la police dans une manifestation.
00:28:05 Je crois qu'il appartient au service d'ordre
00:28:07 d'empêcher ces comportements dans les cortèges.
00:28:10 Qu'il y ait des black blocs qui soient traités
00:28:12 par les services de police spécialisés,
00:28:14 qui les connaissent et qui apprennent à les combattre,
00:28:17 soit, mais que des manifestants, j'allais dire lambda,
00:28:21 ou des délinquants d'opportunité
00:28:24 se mêlent à cela, ça pose une vraie difficulté.
00:28:26 Et ça, je crois qu'il y a vraiment une discussion à avoir,
00:28:29 un questionnement à avoir dans les services d'ordre
00:28:32 des syndicats pour dire qu'on doit l'empêcher,
00:28:35 c'est plus possible, parce qu'on le sait tous,
00:28:38 on le dit, on va aller à un drame.
00:28:41 Quel sera le premier drame ?
00:28:43 Est-ce que ce premier drame, ce sera un policier
00:28:46 qui va décéder à cette occasion-là,
00:28:48 qui fera sans doute descendre de très nombreux Français
00:28:51 dans la rue en manifestation de soutien,
00:28:53 comme on l'a déjà vu dans des circonstances pareilles ?
00:28:56 Où attend-on qu'un manifestant soit grièvement blessé ?
00:28:59 Il faut vraiment se poser aujourd'hui la question,
00:29:02 la violence ne doit plus exister dans les manifestations.
00:29:05 -Merci, M. Oboy, merci, Bruno Bartocetti,
00:29:07 d'avoir répondu à nos questions.
00:29:09 Je vous rappelle ce sondage que nous avons effectué,
00:29:12 pour CSA News.
00:29:13 Faut-il durcir les sanctions contre les Black Blocs ?
00:29:16 82 %, oui, selon ce sondage.
00:29:19 On se retrouve juste, vous le voyez,
00:29:21 après quelques instants de pub.
00:29:23 On ira, bien sûr, à Sainte,
00:29:25 où Emmanuel Macron effectue un déplacement en Charente-Maritime
00:29:28 au sujet du lycée professionnel et de l'insertion professionnelle.
00:29:32 On reparlera aussi de cette violence
00:29:34 qui s'est déchaînée gratuitement sur un animal,
00:29:37 sur une chienne. A tout de suite sur C News.
00:29:39 -Bonjour, c'est la parole aux Français sur C News.
00:29:45 On commence par le Flash Info.
00:29:47 ...
00:29:50 -Du nouveau dans l'affaire Leslie et Kevin.
00:29:52 Guitronpa, père de Kevin, est jugé en comparution immédiate.
00:29:55 Ce jeudi après-midi, il aurait cherché à recruter des détenus
00:29:59 pour éliminer en prison les responsables du meurtre de son fils.
00:30:02 Il risque jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.
00:30:05 Pour rappel, Leslie et Kevin ont été retrouvés morts
00:30:07 en Charente-Maritime les 3 et 4 mars derniers.
00:30:10 Les résidences secondaires de plus en plus nombreuses en Bretagne,
00:30:14 elles représentent 12 % de l'ensemble des logements
00:30:17 dans la région.
00:30:18 La proportion grimpe à 14 % dans les Côtes-d'Armor
00:30:21 et à 16 % dans le Morbihan.
00:30:23 Selon l'INSEE, ces résidences sont détenues par des ménages,
00:30:27 eux-mêmes bretons, plutôt aisés et âgés.
00:30:30 Et puis, la Maison-Blanche accuse Moscou de mentir.
00:30:32 La Russie souleçonne les Etats-Unis d'avoir commandité
00:30:36 une attaque présumée de drones ukrainiens contre le Kremlin.
00:30:39 L'Ukraine a nié également toute implication.
00:30:42 Le Kremlin dénonce une tentative d'assassinat
00:30:45 du président russe, Vladimir Poutine.
00:30:48 -La parole aux Français.
00:30:49 On va revenir sur ce déchaînement de violence à Montpellier.
00:30:53 La semaine dernière, dans la nuit de mercredi à jeudi,
00:30:56 un homme qui promenait la chaîne d'une amie
00:30:58 et dont il s'occupait depuis 6 mois a été pris à partie
00:31:01 par un groupe de 3 jeunes.
00:31:03 Cette chaîne a été battue à mort.
00:31:05 Ca a soulevé une vague d'émotions.
00:31:07 Où en est-on de l'enquête ?
00:31:08 On en fait un point avec Amaury Bucaud
00:31:10 du service Polyjustice de CNews.
00:31:14 L'enquête avance pour retrouver les responsables
00:31:17 de la mort de Zoé, cette chienne de 8 ans
00:31:19 qui avait été tuée dans la nuit de mercredi à jeudi,
00:31:22 dans le quartier du Plan des 4 Seigneurs à Montpellier.
00:31:25 Son maître, âgé de 29 ans,
00:31:26 en cette nuit-là, était parti se promener avec elle
00:31:29 sur un terrain de baseball lorsqu'il avait été raquetté
00:31:32 par 3 inconnus, qu'il avait roué de coups, lui,
00:31:35 mais aussi sa chienne, Zoé, qui avait été tellement frappée
00:31:38 qu'elle était morte dans les minutes
00:31:40 qui avaient suivi dans les bras de son maître,
00:31:43 et qui, comme son frère et sa soeur, avait pris la fuite en riant.
00:31:46 Nous avons pu nous entretenir avec le maître de Zoé,
00:31:49 qui est encore marqué par ce qui lui est arrivé.
00:31:52 Il nous a indiqué qu'il souffrait du dos
00:31:54 et qu'il voulait quitter Montpellier
00:31:56 pour retrouver sa famille.
00:31:57 La chienne, de son côté, a été conduite à la morgue,
00:32:00 elle a été autopsiée.
00:32:02 L'autopsie révèle qu'elle est morte des suites des coups,
00:32:05 mais aussi de frayeur.
00:32:06 Il n'y a malheureusement pas d'image de vidéosurveillance
00:32:10 pour aider les enquêteurs,
00:32:11 mais le T-shirt que la victime portait cette nuit-là
00:32:14 était envoyé à un laboratoire
00:32:16 pour retrouver des traces ADN des agresseurs présumés.
00:32:19 -Je suis toujours en compagnie d'Yvan Riefold et de Thomas Carpellini.
00:32:23 C'est un événement qui brise le coeur.
00:32:25 On a du mal à comprendre pourquoi ce pauvre animal
00:32:28 a été battu à mort.
00:32:29 Nous sommes en ligne avec Nora Muller,
00:32:32 porte-parole de la Ligue des animaux.
00:32:34 Bonjour, madame. Merci d'être en direct avec nous.
00:32:37 J'espère que vous nous entendez bien.
00:32:39 -Je vous entends très bien.
00:32:41 -Quand vous avez été mise au courant de cette affaire à Montpellier,
00:32:46 quelle a été votre réaction ?
00:32:47 Avez-vous l'impression que ce genre de phénomène,
00:32:50 de violence gratuite sur certains animaux,
00:32:53 on en voit de plus en plus ou pas ?
00:32:55 -Je ne sais pas si on en voit de plus en plus,
00:32:58 mais elles sont de plus en plus médiatisées
00:33:00 car elles choquent l'opinion publique.
00:33:03 C'est une bonne chose.
00:33:04 Lorsque la Ligue des animaux en a été informée,
00:33:07 et ce n'est pas la première fois,
00:33:09 ma réaction immédiate a été de vouloir contacter la victime
00:33:13 et de porter plainte,
00:33:15 et surtout aussi de contacter un avocat
00:33:17 pour essayer de faire appliquer les lois
00:33:20 qui sont nouvelles maintenant
00:33:22 et qui sont beaucoup plus sévères à l'encontre des gens
00:33:26 qui tabassent, qui tuent,
00:33:29 qui s'attaquent comme ça à des êtres vulnérables.
00:33:32 Donc la Ligue des animaux a beau être relativement récente,
00:33:36 une de ses activités principales
00:33:38 est de vouloir influer sur les lois
00:33:40 pour faire en sorte que les peines soient plus lourdes
00:33:43 quand on s'attaque à des animaux domestiques ou non.
00:33:46 -Aller en justice ? -En l'occurrence, oui.
00:33:49 -Aller en justice, et par exemple,
00:33:51 qu'est-ce que les individus
00:33:53 qui exercent ce genre de violence sur les animaux,
00:33:56 qu'est-ce qu'ils risquent ? Que dit la loi ?
00:33:59 -Aujourd'hui, grâce à des actions comme celle de la Ligue,
00:34:03 les individus qui tabassent les animaux,
00:34:07 qui les tuent en tout cas,
00:34:08 c'est cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
00:34:13 -Vous avez déjà vu des personnes qui étaient condamnées pour cela ?
00:34:17 Avec cette peine-là ?
00:34:19 -Non, parce que justement, cette loi-là est relativement récente,
00:34:23 et tant mieux, parce qu'elle risque de s'appliquer
00:34:26 à des gens qui...
00:34:28 Par exemple, le chien qui a été retrouvé
00:34:30 il y a quelques jours, une dizaine de jours,
00:34:33 dans une rivière, et qui était complètement...
00:34:36 Les yeux arrachés, des choses vraiment horribles.
00:34:38 Cette loi-là, c'est récent, donc ça, c'est une bonne chose.
00:34:42 Avant, c'était beaucoup plus léger.
00:34:44 -J'imagine aussi que les réseaux...
00:34:46 On le comprend, que vous militiez pour que ça soit plus dur.
00:34:49 Les réseaux sociaux vous aident ?
00:34:51 On le voit, les témoignages, les vidéos, les photos,
00:34:54 même de Zoé, de cette chienne.
00:34:56 Ca a fortement marqué les esprits.
00:34:58 Ce sont, à vous rappeler,
00:35:00 à chaque fois des vidéos ou des témoignages
00:35:03 qui sont très partagés.
00:35:04 -Ce sont des témoignages qui sont partagés,
00:35:07 ils choquent, ce qui est très beau,
00:35:09 avec les images que vous venez de montrer.
00:35:11 On le voit, le chien, c'est pas juste un chien,
00:35:14 c'est pas juste Zoé, c'est un être vivant qui s'amuse.
00:35:17 Voilà, on le voit.
00:35:19 Et ça, qui s'ajoute au témoignage du maître
00:35:21 qui explique que ce chien n'a même pas aboyé,
00:35:24 qui s'est aplati au sol, il a même pas essayé d'attaquer.
00:35:27 On se rend compte de la vulnérabilité.
00:35:30 Ca ne peut que motiver les gens à être vigilants,
00:35:33 à continuer à dénoncer quand ils voient des actes de maltraitance.
00:35:36 Heureusement, tous ne conduisent pas à la mort des animaux.
00:35:40 -Heureusement, oui.
00:35:41 -Mais tout acte malveillant...
00:35:45 Les animaux sont des êtres vulnérables,
00:35:47 ils dépendent de nous, ils nous font confiance.
00:35:50 C'est bien que les gens gardent l'œil sur les chiens
00:35:52 qui sont dans des voitures fermées en plein été,
00:35:55 sur des gens qui...
00:35:56 Quand ils entendent dans la rue des gens qui se conduisent pas bien,
00:36:01 ils se disent "c'est pas vrai".
00:36:02 -Il y a de plus en plus de témoignages.
00:36:04 On a pu voir des gens célèbres, des footballeurs,
00:36:07 quand ils s'attaquent à leur chat, qui ont été dénoncés
00:36:11 sur les réseaux sociaux.
00:36:12 -On a vu quand ce footballeur, justement,
00:36:15 qui était jusque-là relativement populaire,
00:36:17 a pensé que son chat remplacerait avantageusement un ballon de foot,
00:36:21 on a bien vu que c'est la ferveur populaire
00:36:24 qui fait qu'il a été beaucoup plus puni et mis au banc
00:36:27 que si les images n'avaient pas circulé,
00:36:29 tout simplement.
00:36:30 Là, tout d'un coup, c'est bien, il y a une prise de conscience.
00:36:34 -Je vous rappelle qu'on voit les images de Zoé,
00:36:37 la chienne qui a été battue à mort et qui a perdu la vie,
00:36:40 et dont l'autopsie a été réalisée,
00:36:42 qui prouve d'ailleurs que sa mort a bien été causée
00:36:47 par les coups qu'elle a reçus, cette pauvre chienne.
00:36:50 -Tout à fait.
00:36:51 -Le propriétaire qu'on a contacté est particulièrement traumatisé,
00:36:55 parce qu'il en avait la charge et qu'il a eu du mal
00:36:58 à en prendre soin, il est traumatisé par ce qui s'est passé.
00:37:01 -Et a raison, parce qu'elle lui a fait confiance
00:37:04 après avoir eu un vécu de mémoire, de ce que je sais,
00:37:07 assez compliqué, et là, elle lui fait confiance,
00:37:10 elle se promène avec lui, elle s'aplatit parce qu'elle a peur,
00:37:14 mais ça ne suffit pas à calmer ces tarés qui s'acharnent sur elle.
00:37:17 -On va être de les retrouver.
00:37:19 On est question de la part d'Yvan Rioufol et Thomas Scarpellini.
00:37:23 -Bonjour, madame Muller.
00:37:24 Vous avez rappelé l'affaire du joueur de foot Kurt Zuma,
00:37:28 qui a été condamné à 180 heures de travaux d'intérêt général.
00:37:31 Depuis décembre 2021, la loi est de plus en plus dure,
00:37:34 mais on se rend compte, et c'est intéressant d'avoir des statistiques
00:37:38 qu'on va rarement au palier, aux cinq ans de prison
00:37:41 et aux 75 000 euros d'amende.
00:37:43 Trouvez-vous que les magistrats, peut-être ou peut-être pas,
00:37:47 ont-ils pris conscience que frapper un animal,
00:37:49 ce n'est plus comme frapper un meuble,
00:37:52 mais frapper une personne dotée de sensations,
00:37:54 c'est le vocabulaire juridique ?
00:37:57 Ou au contraire la crainte que, bien que le texte soit répressif,
00:38:00 il ne soit jamais appliqué ?
00:38:02 -Non, je veux avoir de l'espoir, sinon, c'est pas la peine de se battre.
00:38:06 -Hm.
00:38:07 -Oui, on espère aussi.
00:38:09 Une question...
00:38:10 Une question pour vous d'Yvan Rioufol.
00:38:12 -Je retiens, effectivement, cette constatation
00:38:15 que l'on peut tous faire de l'opinion
00:38:17 qui est devenue sensibilisée à la cause animale.
00:38:20 Je suis sidéré par cette barbarie qui s'étale
00:38:23 et qui montre à nouveau que la violence,
00:38:25 ça ne s'applique pas simplement à des hommes ou à des femmes,
00:38:29 mais à des animaux.
00:38:30 Ma question était plus banale que ça,
00:38:32 c'était de savoir si vous aviez connaissance
00:38:35 des suites de l'enquête
00:38:36 et si l'on savait quel était le profil de ceux qui ont tué ce chien.
00:38:40 -Non, pas encore.
00:38:42 Mais nous aurons connaissance des suites de l'enquête
00:38:45 puisque le maître Goldanel s'est proposé
00:38:49 et va accompagner la Ligue
00:38:51 dans la plainte que la Ligue a déposée contre les agresseurs
00:38:55 et quand ils auront été identifiés, on aura des informations.
00:38:58 -Amoury Boukhou du service de justice de CNews
00:39:01 disait que c'était compliqué
00:39:03 car il n'y avait pas de caméra de vidéo-surveillance.
00:39:06 Il y a trois individus qui ont été agresseurs, on le voit.
00:39:10 Les faits se sont déroulés la minuit,
00:39:12 il y a eu des nombreux coups contre le chien,
00:39:14 et pas seulement, rappelons-le, que le maître a subi des coups.
00:39:18 Et bien sûr, plainte déposée pour violences aggravées.
00:39:22 La enquête, donc, la chienne qui est décédée a été autopsie.
00:39:26 Le T-shirt de la victime en cours d'examen,
00:39:29 on espère avoir des traces dessus,
00:39:31 et je le disais, pas d'image de vidéo-surveillance,
00:39:34 ce qui pourrait aider à faire avancer l'enquête.
00:39:38 -Il faut espérer que les traces sur le T-shirt...
00:39:41 Peut-être que les individus ne sont pas à leur premier coup.
00:39:45 Il suffit d'un sur les trois pour retrouver les trois.
00:39:48 -Thomas Carpellini ?
00:39:50 -Madame Müller, est-ce que vous savez si ces violences
00:39:53 ont lieu dans un cadre intrafamilial ?
00:39:55 Le maître qui viole ou assassine son chien,
00:39:57 ou des personnes passées moins l'expression de nulle part
00:40:01 et qui vont agresser un pauvre animal ?
00:40:03 -Comme c'est le cas sur cette affaire-là.
00:40:06 -Plus généralement, si on sort de cette enquête.
00:40:08 -Exactement. Ou au contraire...
00:40:10 -Vous avez deux cas de figure.
00:40:12 Il n'y a pas de chiffre, mais les effets divers
00:40:15 que vous aviez évoqués le montrent bien.
00:40:18 Vous avez deux cas de figure.
00:40:20 Celui qui pense que le chien lui appartient,
00:40:22 comme ce footballeur ou les deux influenceurs
00:40:25 dont la Ligue a parlé au début du mois d'avril.
00:40:28 C'est à eux, ça leur appartient, on en fait ce qu'on veut,
00:40:31 on les chosifie.
00:40:32 Si on les chosifie, ce ne sont plus des êtres vivants.
00:40:35 Et puis là, pour le coup, je pense que Zoé,
00:40:38 malheureusement, est une victime collatérale.
00:40:41 C'était un crime craculeux.
00:40:42 On s'attaque à un homme pour le dépouiller.
00:40:45 Le chien est là.
00:40:46 Il a rien trouvé sur le maître, on ne le sait pas encore.
00:40:49 Mais pour quelle raison ils sont attaqués à un chien
00:40:52 qui ne bougeait pas ?
00:40:53 -C'est inexplicable. -On le retrouve malheureusement.
00:40:57 La question mérite d'être posée,
00:40:59 mais effectivement, vous êtes dans la rue,
00:41:02 vous croisez un chien qui est avec quelqu'un,
00:41:04 vous n'allez pas lui sauter dessus.
00:41:06 -En général, ni... On l'espère, en tout cas.
00:41:09 Thomas Karpelini, allez-y.
00:41:11 -J'ai encore une question.
00:41:13 On se rend compte qu'au fil des années,
00:41:15 le regard sur le monde animal a évolué.
00:41:18 C'était juste une petite gadget, de sac à main.
00:41:21 Pensez-vous, vous militez peut-être,
00:41:23 pour avoir un permis d'autorisation
00:41:25 donné par la préfecture ou des associations,
00:41:28 comme la vôtre, pour avoir accès au droit de gardiennage ?
00:41:31 Je m'explique que l'image où on va dans n'importe quelle animalerie,
00:41:36 on peut prendre des chiens ou des chats,
00:41:38 sans vérifier l'état psychologique, la capacité d'accueil,
00:41:42 de soigner cet animal comme de le nourrir.
00:41:44 Finalement, essayer de réglementer...
00:41:46 -D'avoir un permis. -Oui.
00:41:49 -Je rajoute, d'ailleurs, à votre question,
00:41:51 Thomas Karpelini, pour Nora Muller,
00:41:54 est-ce que, d'ailleurs, on le voit avec l'inflation,
00:41:57 le prix des croquettes a fortement augmenté,
00:41:59 le prix des soins chez certains vétérinaires,
00:42:02 et qu'il y a de plus en plus d'abandon de chats,
00:42:05 un peu plus que de chiens, et de plus en plus d'animaux,
00:42:08 parce que les propriétaires n'ont plus les moyens
00:42:11 du prix que coûtait un animal,
00:42:13 donc de plus en plus d'animaux sont abandonnés.
00:42:16 Je complète la question de Thomas Karpelini.
00:42:18 Un permis pour les animaux,
00:42:20 une autorisation d'avoir un animal.
00:42:23 -Alors, si...
00:42:24 Je ne sais pas si je suis la bonne personne,
00:42:27 mais j'ai plusieurs exemples.
00:42:29 J'ai vécu à l'étranger pendant 3 ans,
00:42:31 au Pakistan.
00:42:32 Je suis revenue avec 3 chats, des chats de rue,
00:42:35 que j'ai aimés, que j'ai adoptés et que j'ai ramenés.
00:42:38 Quand je les quittais, les gens me disaient
00:42:41 que j'avais un petit chat,
00:42:42 et que j'avais un petit chat qui m'a aidé.
00:42:45 Donc l'impact affectif, le fait que l'animal...
00:42:47 Je m'en étais servie pendant 2 ans
00:42:49 pour avoir des animaux sur place
00:42:51 et j'allais en trouver des nouveaux en arrivant en France.
00:42:55 Aujourd'hui, cette question ne se pose plus.
00:42:57 Je suis allée à l'ESP à adopter un chat il y a peu de temps.
00:43:00 Là-bas, on vous pose des questions.
00:43:03 On vous demande pourquoi vous adoptez un animal,
00:43:05 le but, les moyens, l'espace que vous allez lui laisser,
00:43:09 et il vous rappelle quelques semaines après.
00:43:11 Il y a un vrai suivi.
00:43:12 Ce qui n'est pas le cas dans les animaleries.
00:43:15 Vous avez raison de parler des animaleries.
00:43:17 Ils sont de plus en plus réglementés, on le rappelle.
00:43:20 Oui. Il commence à y avoir des interdictions
00:43:23 de vente d'animaux dans les animaleries.
00:43:25 En tout cas, d'exposition, ça rend les animaux fous.
00:43:28 Vous êtes dans ces boîtes avec les gens qui tapent sur les vitres.
00:43:32 Ce qu'on trouve dans les animaleries,
00:43:34 ce sont justement des associations qui viennent pour...
00:43:37 Je vais me voir à moitié, je suis désolée.
00:43:39 Des gens qui viennent pour adopter des animaux
00:43:42 et leur donner une 2e chance.
00:43:44 C'est plutôt une bonne chose.
00:43:45 Ça fait partie de la prise de conscience
00:43:47 qu'un animal, c'est ni un meuble, ni un vêtement
00:43:50 qu'on prend, qu'on repose et dont on peut changer facilement.
00:43:54 C'est un engagement sur une quinzaine, une vingtaine d'années.
00:43:57 C'est pas juste un an ou deux.
00:43:59 Une dernière question.
00:44:00 Dans cet éveil de l'opinion sur la cause animale,
00:44:03 est-ce que vous observez une vigilance accrue
00:44:06 par de ceux qui observent ces violences-là
00:44:08 et les dénoncent aujourd'hui à certains organismes ?
00:44:12 Oui, sans aucun doute.
00:44:13 Justement parce qu'on commence à en parler,
00:44:16 on commence à libérer cette parole
00:44:18 et on a maintenant les yeux ouverts.
00:44:21 Souvenez-vous, il y a quelque temps,
00:44:23 quand quelqu'un voyait un chien dans une voiture en pleine canicule,
00:44:26 on se posait la question de savoir s'il fallait casser la vitre.
00:44:30 Aujourd'hui, les gens se posent plus la question.
00:44:33 Ils ont raison.
00:44:34 On a l'impression que la justice, si plaintes il y a,
00:44:37 sera plus clémente envers eux,
00:44:39 qu'ils auront le droit de libérer un animal qui pouvait mourir.
00:44:42 Avant, la question ne serait pas posée de cette façon.
00:44:45 C'est très bien que les gens s'aveillent à ça.
00:44:48 Malheureusement, on rappelle que cette chienne est morte
00:44:51 la semaine dernière à Montpellier, battue à mort.
00:44:54 Zoé, dont vous voyez les images ici.
00:44:56 Si jamais vous avez des témoins, n'hésitez pas à aider les enquêteurs.
00:45:00 Des plaintes ont été déposées
00:45:02 et on essaie de retrouver ce groupe de trois jeunes
00:45:05 qui s'est déchaîné sur ce pauvre animal,
00:45:10 sur Zoé, qui a perdu la vie,
00:45:12 et au passage sur le propriétaire, qui lui aussi a reçu des coups,
00:45:15 et qui a été traumatisé par la mort de ce chien dont il avait la garde.
00:45:19 Merci, Nora Muller, d'être venue sur cet événement,
00:45:22 qui a été très partagé par les réseaux sociaux.
00:45:24 C'est une bonne chose,
00:45:26 comme quoi il y a du bien dans les réseaux sociaux,
00:45:29 des prises de conscience ou des alertes.
00:45:31 On va s'engager radicalement de sujet.
00:45:33 Vous savez qu'Emmanuel Macron continue ses visites.
00:45:36 Il l'avait dit après la promulgation de la réforme contre les retraites.
00:45:40 Il a dit qu'on engêne d'autres dossiers,
00:45:44 d'autres réformes, d'autres chantiers.
00:45:46 Là, il parle du lycée professionnel,
00:45:48 il parle aussi de l'insertion professionnelle,
00:45:51 et il est en rendez-vous.
00:45:52 Il est en déplacement en Chambre maritime à Sint.
00:45:56 Il a déjà fait un discours
00:45:58 dans lequel il a fait plusieurs annonces,
00:46:00 notamment en rémunération des stages pour les jeunes.
00:46:04 J'aimerais revenir sur les manifestants
00:46:06 qui sont venus avec leur casserole pour un comité d'accueil,
00:46:10 pour dire qu'ils étaient toujours là contre la réforme des retraites
00:46:14 et qu'ils voulaient se faire entendre.
00:46:16 Anne Lord, 40 ans,
00:46:17 professeure dans un lycée polyvalent et en BTS.
00:46:19 Vous êtes sur place à Sint.
00:46:21 Bonjour, madame. Merci.
00:46:22 Vous nous entendez, vous nous voyez.
00:46:24 Est-ce que vous êtes venue avec une casserole ?
00:46:27 Oui, concrètement.
00:46:29 Moi aussi, je suis venue avec une casserole,
00:46:31 mais je suis aussi venue pour faire entendre ma voix
00:46:33 en tant que professeure,
00:46:35 parce que je suis professeure en BTS
00:46:37 et que j'accueille moi-même des lycéens du bac professionnel
00:46:42 et que la réforme du bac pro, pourquoi pas ?
00:46:45 Mais on attendait un petit peu plus de détails sur cette réforme,
00:46:48 ce qu'on n'a pas forcément eu.
00:46:49 Alors il a fait de la com'
00:46:51 sur la rémunération des lycéens de bac pro,
00:46:54 donc peut-être pour acheter un petit peu la paix sociale
00:46:57 auprès des jeunes.
00:46:59 Mais je ne suis pas convaincue
00:47:01 que ce soit ça qui attire davantage les élèves
00:47:04 vers les filières professionnelles.
00:47:06 Vous auriez aimé qu'elles soient revalorisées, finalement ?
00:47:09 Oui, parce qu'en fait...
00:47:12 Alors la rémunération, bien sûr que ça va les attirer,
00:47:14 c'est évident,
00:47:15 mais après, il y a un problème aussi
00:47:17 d'image de cette filière professionnelle,
00:47:19 c'est-à-dire que dans la population,
00:47:21 dans l'imaginaire des gens,
00:47:24 les élèves de bac pro sont un peu, je mets bien des guillemets,
00:47:27 des sous-élèves.
00:47:28 Et moi, pour moi, et ce que demandent les entreprises,
00:47:31 je suis prof en bêtises, donc j'ai du lien avec les entreprises,
00:47:34 et ce qu'elles demandent, c'est aussi revaloriser
00:47:35 tout ce qui est savoir et savoir fondamentaux.
00:47:38 Quand on a des jeunes stagiaires qui arrivent
00:47:41 et qui ont du mal à écrire en français,
00:47:42 qui ont du mal à communiquer comme il faut en français,
00:47:45 ça pose problème pour les entreprises même.
00:47:47 Il y a aussi un problème de savoir-être.
00:47:48 Et l'école, on leur apprend ça,
00:47:50 on n'est pas là que pour apprendre de la théorie.
00:47:52 Il y avait déjà eu des efforts qui avaient été faits
00:47:54 lors du premier mandat d'Emmanuel Macron
00:47:56 sur l'insertion professionnelle des jeunes, justement.
00:47:59 -Je n'ai pas entendu le début d'autres questions.
00:48:04 -Je disais que justement,
00:48:05 durant le premier mandat d'Emmanuel Macron,
00:48:06 il y avait eu des efforts qui avaient été faits
00:48:08 vis-à-vis de cette insertion professionnelle
00:48:10 vis-à-vis des bacs pro.
00:48:12 -Alors l'insertion des bacs professionnels,
00:48:16 oui, les résultats sont là.
00:48:17 C'est même lui qui le dit, qui a un problème d'insertion
00:48:19 et aussi un problème de poursuite d'études.
00:48:21 Et nous, on le vit en tant qu'enseignants du BTS.
00:48:24 On a un problème de niveau.
00:48:25 On fait par exemple la certification Voltaire,
00:48:28 qui est une certification de français,
00:48:29 et on voit que le niveau régresse petit à petit.
00:48:31 C'est bien qu'il y a un problème sur les fondamentaux
00:48:33 et qu'il faut reprendre les bases du français.
00:48:35 Et ça, les entreprises le demandent.
00:48:37 Moi, je me pose la question de...
00:48:39 Est-ce qu'il est vraiment allé discuter avec le terrain ?
00:48:41 Alors pas que les profs.
00:48:42 Je parle aussi du milieu privé. J'en viens.
00:48:44 J'étais pas prof avant dans le public,
00:48:47 j'étais dans le privé, j'étais dans le marketing.
00:48:50 Donc je sais aussi de quoi je parle.
00:48:51 J'ai eu des stagiaires qui avaient des difficultés de français.
00:48:54 Et la question que je me pose, c'est en quoi cette réforme
00:48:57 va permettre de pallier ces difficultés-là ?
00:48:59 Et c'est la cune de ces difficultés.
00:49:00 -C'est avant même le lycée professionnel.
00:49:02 Parce que c'est en tout...
00:49:03 Là, je pense qu'il faut que Thomas Scarpellini partage aussi.
00:49:07 Parce que peut-être c'est dès le primaire, finalement,
00:49:09 que ces notions de français doivent être acquises.
00:49:12 -Alors...
00:49:13 Oui, c'est dès le primaire.
00:49:15 Mais il faut quand même savoir une chose,
00:49:16 c'est que les élèves qu'on envoie vers les voies professionnelles,
00:49:19 c'est plutôt des élèves qui sont en difficulté scolaire.
00:49:21 Ça, on va pas se mentir.
00:49:22 Sur le professionnel, sur la voie technologique,
00:49:24 c'est des élèves en difficulté scolaire.
00:49:26 Donc oui, il faut reprendre les fondamentaux dès le primaire,
00:49:28 mais on peut aussi travailler, nous,
00:49:30 et continuer à travailler sur le français.
00:49:32 Si on commence à nous enlever tout ça et le socle,
00:49:35 bah, ça va être compliqué.
00:49:37 -Alors, si je comprends bien, vous n'êtes pas du tout venu
00:49:39 en rapport avec la réforme des retraites.
00:49:40 C'était... Ah, pardon, Thomas. Allez-y.
00:49:42 Je vous ai piqué votre question.
00:49:43 -Oui.
00:49:45 Oui, bonjour, Adelore.
00:49:46 Moi, ma question, c'était que finalement,
00:49:48 on reçoit beaucoup... -Bonjour.
00:49:49 -On vous donne beaucoup la parole, il y a nos éditeurs ici,
00:49:52 de manifestants qui, finalement,
00:49:53 qu'importe le déplacement d'Emmanuel Macron,
00:49:54 qu'importe les raisons de son déplacement,
00:49:57 ils sont la retraite, la retraite, la retraite.
00:49:59 Or, vous, on voit que vous êtes là,
00:50:01 peut-être également pour la retraite,
00:50:02 mais aussi et surtout pour la question de l'enseignement supérieur.
00:50:06 L'intégralité de votre intervention a été là-dessus.
00:50:08 Et moi, ma question, elle est peut-être un petit peu tendancieuse,
00:50:10 mais est-ce que, finalement,
00:50:11 vous ne suivez pas le pas d'Emmanuel Macron ?
00:50:13 Le débat sur les retraites est terminé.
00:50:15 Lançons de nouveaux débats,
00:50:16 notamment celui de l'enseignement professionnel.
00:50:20 -Alors, du coup, je vais rebondir sur la retraite.
00:50:23 Evidemment que j'étais aussi aux manifestations sur la retraite,
00:50:26 mais là, le sujet, c'était la voix pro,
00:50:28 et je n'aime pas trop mélanger...
00:50:29 C'est mon côté prof.
00:50:31 Donc du coup, mais après, sur la retraite,
00:50:33 du coup, vu que les stagiaires vont être rémunérés,
00:50:35 je pose la question, ils vont avoir des cotisations sociales,
00:50:36 ils auront une durée de cotisation moins longue que les autres,
00:50:40 ils partiront plus tôt ou pas, eux ?
00:50:41 -Bonne question.
00:50:43 Est-ce que vous avez eu le sentiment
00:50:46 que le président de la République vous a entendu à l'extérieur,
00:50:50 où vous étiez ?
00:50:51 Est-ce que vous pensez qu'il en tient compte, finalement,
00:50:54 de ces manifestants ?
00:50:55 Alors, il y a vous, bien sûr,
00:50:56 mais il y a aussi tous les gens,
00:50:58 lors de ces différents déplacements,
00:50:59 la semaine dernière et la semaine d'avant, d'ailleurs,
00:51:01 qui sont venus.
00:51:03 Est-ce que vous avez l'impression d'être écoutés ?
00:51:05 -Bah...
00:51:06 Bah non, pas du tout, en fait.
00:51:08 Pas du tout, et en fait, depuis le terrain,
00:51:10 parce que nous, on est le terrain, quand même,
00:51:13 lui, je le trouve un peu déconnecté du terrain,
00:51:15 on ne sait même pas s'il était vraiment là.
00:51:17 On a quelques échos.
00:51:19 Alors, après, il était vraiment là,
00:51:20 on a eu des élèves qui nous ont confirmés,
00:51:22 mais on n'a pas de retour, on ne sait pas ce qu'il entend.
00:51:25 Voilà, mais nous, de là où on était, on n'en sait rien.
00:51:28 Donc, voilà, non, on n'est pas écoutés,
00:51:30 on n'en a pas l'impression, non.
00:51:32 -Une question pour vous, Yvan Rioufolle.
00:51:33 -Oui, alors, une fois n'est pas coutume,
00:51:35 je vais défendre le président de la République.
00:51:37 -Ah, mais c'est rare.
00:51:38 -Mais c'est rare.
00:51:39 Mais parce que je trouve que vous avez été assez sévère,
00:51:43 me semble-t-il, avec sa proposition qu'il a faite
00:51:45 de rémunérer les étudiants, enfin, les lycéens,
00:51:49 quand ils font des stages dans les entreprises,
00:51:51 parce que ce sont des rémunérations qui peuvent aller
00:51:52 jusqu'à 50, 100 euros par mois, ce qui n'est quand même pas rien.
00:51:55 Vous avez dit que c'était fait simplement
00:51:57 pour acheter la paix sociale, avez-vous dit.
00:51:59 Est-ce que, malgré tout, vous ne voulez pas reconnaître
00:52:02 que ceci est quand même une avancée,
00:52:04 même si c'est peut-être une avancée insuffisante ?
00:52:06 On a bien compris que l'essentiel n'était pas là,
00:52:09 mais que, malgré tout, de valoriser ce travail en entreprise
00:52:12 était déjà un premier pas.
00:52:14 -Le fait qu'il soit payé pour aller en entreprise,
00:52:16 oui, je suis d'accord, évidemment.
00:52:18 Après, pourquoi ce n'est pas les entreprises qui le payent,
00:52:20 ce travail, si c'est vraiment un travail ?
00:52:22 Pourquoi c'est l'Etat qui va payer ce travail-là ?
00:52:25 -50 à 100 euros par semaine.
00:52:27 -Oui.
00:52:29 -Oui, Thomas Karpelini.
00:52:30 -Et là, pareil, qu'est-ce qu'elle jurie ?
00:52:32 Ça ne fait pas beaucoup, beaucoup.
00:52:34 Je ne suis même pas sûr que cette rémunération
00:52:36 soit, du point de vue légal, on est en-dessus de tous les seuils,
00:52:38 notamment celui de l'alternance et celui des stages.
00:52:40 Et est-ce que vous avez pensé
00:52:42 que c'était celui des stages ? -Oui.
00:52:43 -Et excusez-moi, là, je viens de vérifier,
00:52:45 400 euros par mois, on est en-dessous des salaires moyens,
00:52:48 je n'ai pas envie de critiquer ces pays,
00:52:50 mais de la Roumanie, de l'Estonie, de la Tchéquie,
00:52:52 enfin, pas des pays qui sont reconnus
00:52:54 pour avoir une rémunération exponentielle
00:52:56 pour leurs salariés.
00:52:57 -On ne parle de rien.
00:52:58 -On peut appeler ça des stagiaires.
00:53:00 -Mais même le stagiaire minimum,
00:53:02 ce n'est pas loin de 700 euros, normalement.
00:53:04 -Je vous trouve bien sévère.
00:53:06 -Alors, vous voulez réagir ?
00:53:08 -On peut se poser aussi...
00:53:10 Oui, je voulais rajouter, on peut aussi se poser la question,
00:53:12 est-ce que certaines entreprises, pas toutes,
00:53:15 vraiment pas toutes, mais certaines entreprises
00:53:16 ne vont pas profiter de ça pour se dire
00:53:18 "Finalement, il va y avoir plus de bacs pro,
00:53:21 "et du coup, on va prendre des stagiaires à répétition
00:53:23 "plutôt que d'embaucher en CDI."
00:53:24 Donc est-ce que vraiment, ça va permettre
00:53:26 l'insertion des bacs professionnels ?
00:53:28 C'est une question aussi que je me pose.
00:53:30 -Mais c'est... On les voit, les jeunes, derrière vous.
00:53:33 C'est effectivement une question qui mérite d'être posée
00:53:36 parce que ça peut être un effet, j'allais dire, pervers,
00:53:38 mais de ce système et de cette rémunération.
00:53:41 On sait bien, il y en a qui contournent tout cela.
00:53:43 En tout cas, merci d'avoir répondu à nos questions, Anne-Laure.
00:53:45 Merci. On rappelle que vous vous manifestiez à Sainte,
00:53:47 en Charente-Maritime, où le président de la République
00:53:50 était en déplacement au sujet des lycées professionnels,
00:53:52 de l'insertion professionnelle aussi, qui va avec,
00:53:55 et vous avez défendu, évidemment, votre travail en tant que prof,
00:54:00 et vous avez défendu vos étudiants,
00:54:03 et aussi en tant que... Voilà, la réforme.
00:54:05 Vous étiez aussi contre la réforme de retraite,
00:54:07 on le rappelle, quand même.
00:54:09 Merci à vous, merci à nos envoyés spéciaux
00:54:11 qui nous ont permis d'avoir des manifestants sur le terrain.
00:54:13 On va continuer d'en parler, on sera en direct de Sainte
00:54:15 dans un instant, dans le Grand Journal de l'après-midi
00:54:18 avec Mickaël Dorian.
00:54:19 Merci à vous, Yvan Rioufolle et Thomas Carpellini.
00:54:22 Il est 15h, bonjour à tous, soyez les bienvenus
00:54:27 si vous nous rejoignez sur CNews.
00:54:29 C'est l'heure du Grand Journal de l'après-midi avec Mickaël Dorian.
00:54:31 Bonjour, Mickaël.
00:54:32 Bonjour, Cléli, bonjour à tous.
00:54:33 À la une, cet après-midi, Mickaël.
00:54:35 Emmanuel Macron en charante maritime
00:54:37 sur le thème de la réforme des lycées professionnels
00:54:40 et comme lors de ses précédents déplacements,
00:54:42 le président de la République a eu le droit à un comité d'accueil
00:54:45 et à des casseroles, on en parle au début de ce journal.
00:54:47 La maire ministre italienne, Giorgia Meloni,
00:54:50 elle est, selon le ministre de l'Intérieur,
00:54:52 incapable de gérer les problèmes migratoires de son pays.
00:54:56 Nous en reparlons.
00:54:57 La détention et la consommation de protoxyde d'azote
00:54:59 plus connu sous le nom de gaz hilarant
00:55:01 sont désormais interdits aux mineurs.
00:55:04 Dans certains quartiers de la capitale,
00:55:05 cette interdiction est en vigueur jusqu'à la fin du mois de juillet.
00:55:08 Les détails dans un instant.
00:55:09 Volodymyr Zelensky, au Pays-Bas.
00:55:11 Le président ukrainien est aujourd'hui
00:55:12 à la Cour pénale internationale de l'AE.
00:55:14 En mars dernier, elle avait émis cette cour
00:55:16 un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine.
00:55:19 Emmanuel Macron est donc à Sint,
00:55:23 aujourd'hui en charante maritime,
00:55:24 pour présenter la réforme du lycée professionnel.
00:55:27 Le président de la République s'est exprimé
00:55:29 depuis le lycée technologique et professionnel Bernard Palissy.
00:55:32 Antoine et Steph, vous êtes sur place.
00:55:34 Que doit-on retenir de cette prise de parole ?
00:55:36 -Notamment, il y a eu des alertes sur...
00:55:46 -C'est l'allongement de la durée des stages en entreprise
00:55:49 avec des cours insérés dans les stages
00:55:51 sur plusieurs périodes longues,
00:55:53 un petit peu à l'image de ce qui se passe déjà
00:55:54 avec, vous savez, l'alternance.
00:55:56 La deuxième épreuve la plus importante,
00:56:00 c'est la rémunération de ces stages.
00:56:01 Elle pourrait s'élever de 50 à 100 euros par semaine
00:56:04 pour les élèves.
00:56:05 C'est une somme qui sera intégralement prise en charge
00:56:08 par l'État. Et enfin, les filières vont devoir
00:56:10 se professionnaliser encore plus
00:56:12 pour le président de la République
00:56:13 avec des créations de filières dans des domaines nouveaux
00:56:15 comme l'écologie ou encore l'intelligence artificielle.
00:56:18 L'objectif, c'est la lutte contre le décrochage scolaire.
00:56:20 Je vous rappelle les chiffres incroyables.
00:56:22 Deux tiers des lycéens décrocheurs
00:56:24 proviennent de cette filière professionnelle.
00:56:26 Les manifestants, vous le disiez, sont restés à l'écart.
00:56:28 Ici, aucun bruit de casserole.
00:56:30 Ils étaient trop loin, un kilomètre et demi environ du lycée.
00:56:32 A signalé juste une petite action de la CGT Énergie
00:56:35 qui a coupé l'électricité dans une partie du lycée
00:56:38 pendant une trentaine de minutes.
00:56:39 Mais il y avait un groupe électrogène
00:56:41 qui avait été installé.
00:56:42 Donc la salle du discours du président n'a pas été impactée
00:56:45 par cette coupure d'électricité.
00:56:47 Merci beaucoup, Antoine et Steph.
00:56:49 Ce qui est sur place, donc Emmanuel Macron
00:56:51 accueilli de nouveau par des casseroles.
00:56:53 À Sainte, notre seconde équipe.
00:56:55 Bonjour, Gérard Brampenou.
00:56:56 Vous êtes toujours entouré par quelques manifestants.
00:56:59 -Oui, vous le disiez, toujours entouré par quelques manifestants.
00:57:01 Beaucoup sont partis. Ils étaient quasiment 300
00:57:04 aux alentours de 11h.
00:57:05 300 manifestants qui ont essayé de se rapprocher
00:57:08 le plus possible du lycée.
00:57:10 Comme vous le disiez, Antoine et Steph,
00:57:11 nous sommes à un kilomètre et demi à peu près de là-bas.
00:57:13 On n'entendait pas les bruits de casserole ici.
00:57:15 Pourtant, je vous assure, ils ont fait tout ce qu'ils ont pu
00:57:17 pour faire du bruit. Ils ont même, aux alentours de 10h30,
00:57:19 envahi la voie ferrée pour pouvoir contourner
00:57:22 le dispositif de gendarmerie et essayer de se rapprocher
00:57:24 un petit peu du lycée.
00:57:25 Après une petite demi-heure de mouillage,
00:57:27 ils ont pu gagner 50 mètres seulement.
00:57:29 Donc, ce n'était pas suffisant pour se faire entendre.
00:57:31 Ils sont restés très nombreux encore,
00:57:32 au moins jusqu'à midi, midi et demi.
00:57:34 Là, il ne reste plus qu'une cinquantaine de manifestants.
00:57:36 Certains travaillaient l'après-midi, ils ont dû partir.
00:57:39 Mais les plus durs restent ici, tranquillement,
00:57:41 à attendre le départ d'Emmanuel Macron.
00:57:43 Tant qu'il ne sera pas parti, ils resteront sur place.
00:57:45 -Merci beaucoup, Jérôme Rampenau, en direct de Sainte.
00:57:48 Yoann Usaï, du service politique de CNews, nous a rejoint.
00:57:51 Yoann, une visite du président, on l'a vu, un souhaut de tension.
00:57:54 Encore une fois, l'apaisement semble décidément impossible.
00:57:57 -Oui, c'est vrai que ce défi que c'était lui-même fixé,
00:58:00 Emmanuel Macron, d'apaiser la France dans les 100 prochains jours,
00:58:03 on sait que ça ne sera pas possible.
00:58:04 Ça ne sera pas possible d'abord parce qu'on a du mal
00:58:06 à comprendre comment est-ce que ces manifestants,
00:58:08 qui aujourd'hui sont quand même déterminés,
00:58:10 la loi a été promulguée, rappelons-le.
00:58:12 Donc, ceux qui sont encore dans la rue aujourd'hui
00:58:14 pour perturber les déplacements du président
00:58:16 et des membres du gouvernement sont ultra déterminés.
00:58:19 On ne voit pas ce qui pourrait les faire changer, David,
00:58:20 dans les prochaines semaines.
00:58:21 Il y a des syndicats qui sont en train de se faire changer.
00:58:24 Il y a l'intersyndical, bien sûr, l'intersyndical qui tient toujours,
00:58:26 alors que le gouvernement avait tablé sur une division,
00:58:29 cet intersyndical.
00:58:30 Le gouvernement avait aussi misé sur la fin des grandes manifestations.
00:58:33 Il avait pensé, Emmanuel Macron,
00:58:35 que le 1er mai serait la dernière manifestation d'ampleur.
00:58:38 On voit bien que ce n'est pas le cas.
00:58:39 Une nouvelle journée d'action le 6 juin est programmée.
00:58:42 Donc, ça vient perturber ses plans.
00:58:43 Il y a les manifestants, les syndicats
00:58:45 et il y a l'opposition qui n'a pas l'intention du tout
00:58:48 de faire de cadeaux au président de la République.
00:58:50 Donc, à l'évidence, l'opposition entretient également
00:58:54 ses mouvements et entretient précisément ce climat,
00:58:57 le fait de ne pas tourner la page en déposant un projet de loi
00:59:00 pour abroger la réforme des retraites.
00:59:02 Donc, Emmanuel Macron, en réalité, en ce moment,
00:59:04 il a quasiment tout le monde contre lui.
00:59:06 Désormais, l'objectif du président de la République,
00:59:08 c'est plutôt de tenter de sortir de la crise,
00:59:10 non pas dans les prochaines semaines,
00:59:12 mais pour la rentrée de septembre.
00:59:14 Merci beaucoup, Johan Uzai.
00:59:16 Entre l'Italie et la France, rien ne va plus.
00:59:18 Gérald Darmanin s'en est pris à la Première ministre italienne,
00:59:20 Giorgia Melloni, qui est incapable, selon lui,
00:59:23 de régler les problèmes migratoires de son pays.
00:59:25 Rome a répondu, il a jugé inacceptable
00:59:28 ces propos de Gérald Darmanin.
00:59:29 On écoute le ministre de l'Intérieur ce matin.
00:59:32 Oui, il y a un afflux de personnes migrantes
00:59:35 et notamment de mineurs, parce que Mme Melloni,
00:59:38 la première ministre italienne,
00:59:40 gouvernement d'extrême droite choisie par les amis de Mme Le Pen,
00:59:43 est incapable de régler les problèmes migratoires
00:59:45 sur lesquels elle a été élue.
00:59:46 La vérité, c'est qu'il y a en Tunisie, notamment,
00:59:49 mais aussi en Libye, mais surtout en Tunisie,
00:59:50 une situation politique qui fait que beaucoup de...
00:59:53 d'enfants, notamment, remontent par l'Italie
00:59:55 et qu'Italie est incapable, vous savez bien,
00:59:57 la lune des journaux en fait les titres,
00:59:58 de gérer cette pression migratoire.
01:00:00 À Menton, les renforts de police promis par Elisabeth Borne
01:00:04 sont arrivés. Ces renforts mobiles de CRS et gendarmes
01:00:07 vont épauler les effectifs déjà sur place
01:00:10 pour une durée indéterminée.
01:00:11 Chaque jour, les policiers à la frontière font face
01:00:13 à de nombreuses tentatives de passage par des migrants
01:00:16 qui cherchent coûte que coûte à rejoindre la France.
01:00:18 Reportage de Stéphanie Rouquier et Jeanne Cancart.
01:00:22 -À la frontière franco-italienne, nous rencontrons Bacaré.
01:00:26 Pour la première fois, il a essayé ce mercredi
01:00:28 d'entrer en France, mais à son arrivée à la gare de Menton,
01:00:31 premier arrêt après l'Italie, ce jeune Ivoirien
01:00:34 a été intercepté par la police.
01:00:36 -J'ai toujours rêvé de venir en France.
01:00:39 Si j'étais pas ici aujourd'hui, je serais pas en vie.
01:00:42 Et donc, j'ai essayé de prendre le train de 20 milliards à Nice.
01:00:45 Et c'est là que, à Menton, j'ai été arrêté
01:00:49 et ils m'ont fait descendre.
01:00:50 -Les routes entre l'Italie et la France sont très surveillées.
01:00:54 Le train est donc le moyen de transport
01:00:56 privilégié par les migrants.
01:00:57 Chaque jour, ils sont entre 80 et 150
01:01:00 arrêtés par la police aux frontières.
01:01:02 Les majeurs sont immédiatement renvoyés en Italie.
01:01:05 Une lutte quotidienne qui semble sans fin
01:01:08 pour les forces de l'ordre.
01:01:09 -A chaque fois qu'on les intercepte,
01:01:11 on les ramène au poste de police, on statute,
01:01:14 on voit qu'ils n'ont pas de papier.
01:01:16 S'ils sont majeurs, on leur fait un refus d'entrée,
01:01:19 ils sont renvoyés en Italie et, le plus souvent,
01:01:21 ils retentent leur chance très rapidement,
01:01:23 parfois même dans la journée ou la nuit.
01:01:26 Dès qu'on les libère, en général, ils retentent leur chance.
01:01:29 -Au-delà des renforts promis par Elisabeth Borne,
01:01:32 les policiers demandent des mutations pérennes
01:01:34 pour tenter d'endiguer cette immigration.
01:01:37 -Dans l'actualité, également,
01:01:38 le père de Kevin est jugé pour instigation à l'assassinat.
01:01:42 Rappelez-vous, début mars,
01:01:43 Kevin et sa compagne Leslie avaient été retrouvées morts.
01:01:47 Le père de Sarah aurait cherché à se venger du meurtre de son fils
01:01:50 et il aurait, selon nos confrères du Parisien,
01:01:53 promis 100 000 euros à ceux qui parviendraient
01:01:55 à s'en prendre aux cinq suspects.
01:01:57 -Dans l'actualité, la détention et la consommation
01:02:00 de protoxyde d'azote, plus connu sous le nom de gaz hilarant,
01:02:04 sont désormais interdits aux mineurs.
01:02:06 Dans certains quartiers de la capitale,
01:02:08 la préfecture de police, qui évoque une recrudescence inquiétante,
01:02:12 souhaite prévenir les risques d'atteinte à la santé
01:02:15 et à la santé publique.
01:02:16 Cette interdiction est en vigueur jusqu'à la fin du mois de juillet.
01:02:20 -Terminé de rire pour les mineurs adeptes du gaz hilarant,
01:02:23 du moins à Paris.
01:02:24 Face à l'augmentation constante de la consommation
01:02:27 du protoxyde d'azote chez les jeunes depuis 2019,
01:02:30 la préfecture de police a donc tout simplement décidé
01:02:33 d'interdire sa consommation sur la voie publique.
01:02:36 Utilisée principalement pour les anesthésies ou en cuisine,
01:02:39 pour la confection de siphons, la consommation récréative
01:02:43 du protoxyde d'azote n'est pas sans danger.
01:02:45 -Il y a une perte des capacités, une perte d'essence,
01:02:48 une sensation un peu d'être saoul, d'être...
01:02:52 Enfin, d'ébriété, de perte des repères,
01:02:56 perte des repères visuels, perte des repères auditifs,
01:03:00 avec le risque, évidemment, de s'écrouler sur place.
01:03:03 Ca donne des lésions du système neurologique,
01:03:06 ça peut donner des paraplégies,
01:03:08 ça peut donner aussi des atteintes cérébrales sévères,
01:03:13 y compris sévères, qui vont jusqu'à la démence.
01:03:16 S'occouvrir de faire rire, c'est un rire mortel.
01:03:19 -Déjà interdit à la vente aux mineurs depuis mai 2021,
01:03:22 le gaz hilarant est aujourd'hui la 3e substance la plus consommée
01:03:26 en France après le tabac et l'alcool,
01:03:28 selon la préfecture de police de Paris.
01:03:30 Cette interdiction s'applique à l'ensemble de la capitale
01:03:33 jusqu'au 31 juillet prochain.
01:03:35 -La chronique éco, à présent, Eric Derry, de Matten.
01:03:38 -Votre programme avec Jean de Confiance.
01:03:43 Pour les vacances ou une nouvelle vie,
01:03:45 loué en sérénité.
01:03:46 Jean de Confiance, petites annonces, grande confiance.
01:03:49 -Le week-end sera chargé sur la route autour de vacances
01:03:53 pour les uns, week-end du 8 mai pour les autres.
01:03:55 Une question, Eric, pourquoi l'essence est-elle
01:03:58 toujours plus chère alors que le pétrole baisse ?
01:04:01 -C'est l'incompréhension et l'agacement.
01:04:04 Le baril de pétrole est moins cher qu'avant la crise.
01:04:06 73 dollars le Brent de la mer du Nord,
01:04:09 et pourtant, les carburants augmentent.
01:04:11 Même si la compagnie totale a bloqué les prix à 1,99 euro,
01:04:14 beaucoup de stations, sur les autoroutes notamment,
01:04:17 ont largement dépassé les 2 euros.
01:04:20 Pourquoi ? Là encore, la question des marges est posée.
01:04:23 1er point, la grande distribution,
01:04:25 qui représente 50 % des ventes de carburants en France,
01:04:28 freine sur les remises.
01:04:30 Les gros rabais que l'on avait connus ont disparu.
01:04:33 Les additifs injectés dans les carburants
01:04:35 coûtent plus cher, notamment l'éthanol.
01:04:37 3e raison, selon les raffineurs,
01:04:39 la nouvelle législation sur les droits à polluer
01:04:42 a fait grimper leurs contributions.
01:04:44 Tout cela est répercuté sur les prix à la pompe
01:04:47 et vient s'ajouter aux taxes déjà élevées.
01:04:49 Selon l'association 40 millions de consommateurs,
01:04:52 une proposition de loi pourrait être déposée.
01:04:55 L'objectif est d'obtenir une baisse des taxes sur les carburants.
01:04:59 Mais il y a à craindre que le gouvernement freine
01:05:02 et qu'il n'y ait pas question de toucher aux taxes,
01:05:04 dit-on à Bercy.
01:05:06 -Programme avec Jean de Confiance.
01:05:08 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie,
01:05:10 loué en sérénité.
01:05:11 Jean de Confiance, petites annonces,
01:05:14 grande confiance.
01:05:15 -Volodymyr Zelensky est arrivé aux Pays-Bas.
01:05:17 Le président ukrainien est à la cour pénale internationale
01:05:21 de l'AE.
01:05:22 En mars dernier, elle avait émis un mandat d'arrêt
01:05:25 contre Vladimir Poutine.
01:05:27 Volodymyr Zelensky espère toujours voir
01:05:29 le président russe condamné.
01:05:31 -We all want to see different Vladimir Poutine
01:05:39 ici à l'AE.
01:05:40 ...
01:05:45 Celui qui mérite d'être condamné pour ses actions criminelles
01:05:48 ici même dans la capitale du droit international.
01:05:51 ...
01:05:56 Je suis sûr que nous verrons cela arriver
01:05:58 quand nous gagnerons, et nous gagnerons.
01:06:01 -Harold Liman était avec nous.
01:06:03 Est-ce qu'il y a une chance pour que ce mandat d'arrêt
01:06:06 à l'encontre de Vladimir Poutine soit exécuté ?
01:06:08 Est-ce qu'il peut être jugé par la cour pénale internationale ?
01:06:12 -C'est improbable, mais il y a des choses qui se passent.
01:06:15 Volodymyr Zelensky réclame un tribunal de style Nuremberg.
01:06:18 Le tribunal qui a jugé les hauts responsables nazis,
01:06:21 mais les très hauts responsables,
01:06:23 et non pas les officiers, c'est subalterne.
01:06:26 Juger Vladimir Poutine et ses proches
01:06:28 devant un tribunal international, et non pas ukrainien,
01:06:31 voilà un des buts juridiques de Volodymyr Zelensky.
01:06:35 Et pour le moment, ce mandat d'arrêt international
01:06:37 a été émis à la demande du procureur
01:06:40 de la cour pénale internationale.
01:06:42 Mais il y a un problème, on ne peut pas juger Poutine
01:06:45 devant ses pays, parce que cette cour doit être saisie
01:06:48 par l'État de ressort de l'accusé, donc la Russie.
01:06:51 Donc c'est impossible qu'il désigne Poutine.
01:06:54 Autre complication, ni l'Ukraine, ni la Russie,
01:06:57 ni les États-Unis ne font partie de la CPI.
01:06:59 C'est vraiment très complexe.
01:07:01 Donc le président Zelensky veut un tribunal spécial.
01:07:04 Et il voudrait qu'on juge pour crimes de conspiration,
01:07:08 pour agression d'une autre nation.
01:07:10 Ça aussi, c'est style Nuremberg.
01:07:12 Mais voilà, Zelensky indique donc qu'il ne négociera jamais
01:07:16 avec Poutine, mais c'est normal, puisqu'il attend
01:07:18 de voir Poutine devant un tribunal.
01:07:21 - Merci beaucoup à Roald Iman.
01:07:23 J-2 avant le couronnement de Charles III.
01:07:25 Les inconditionnels de la couronne britannique
01:07:28 se sont déjà installés sur le parcours du défilé,
01:07:31 alors que la famille royale se prépare.
01:07:33 On fait le point avec notre correspondante Sarah Menaille.
01:07:36 - Les Britanniques se préparent et l'ambiance commence à monter.
01:07:40 Une vingtaine de tentes se sont déjà installées
01:07:42 le long du mall. Cette longue route qu'empruntera
01:07:45 le carrosse du roi Charles III pour se rendre
01:07:48 du palais de Buckingham à l'abbaye de Westminster.
01:07:51 Pareil en sens inverse.
01:07:52 Avec Justin Welby, qui dirige l'office,
01:07:55 la famille royale se prépare, elle aussi, pour le jour J.
01:07:59 Dans la nuit de mardi à mercredi, à l'abri des regards a eu lieu
01:08:02 de nuit l'ultime grande répétition générale.
01:08:05 Le cortège a effectué le trajet
01:08:07 entre le palais de Buckingham et Westminster.
01:08:09 Ce mercredi, dans la matinée, c'est la Royal Navy
01:08:12 et la Royal Air Force qui ont défilé dans les rues de Londres.
01:08:15 Le prince William, Kate Middleton et leurs trois enfants,
01:08:18 le prince George, le prince Louis et la princesse Charlotte,
01:08:22 Camilla et Charles III, à l'abbaye de Westminster,
01:08:25 pour une ultime répétition.
01:08:27 La soeur du roi, la princesse Anne, était-elle aussi présente.
01:08:31 Malgré l'effervescence, le roi et ses proches sont apparus
01:08:34 souriants et détendus.
01:08:36 Après les répétitions, le couple royal,
01:08:38 Charles et Camilla, ont salué la foule avant de repartir
01:08:41 vers le palais de Buckingham.
01:08:43 Tout le monde se prépare ici et on sent une certaine excitation monter
01:08:47 alors que le grand jour approche.
01:08:49 Le premier panda né en France va quitter le zoo de Beauval.
01:08:53 Désormais jeune adulte,
01:08:55 Yang Meng, c'est son nom, le panda star du zoo,
01:08:58 va s'envoler le 4 juillet en Chine.
01:09:00 Il doit rejoindre les grands parcs du Sichuan,
01:09:03 d'où sont originaires ses parents.
01:09:04 Aujourd'hui, âgé de 5 ans et 9 mois,
01:09:06 il pèse quand même 123 kilos.
01:09:09 - Bonne bête. - Un gros bébé.
01:09:11 On termine avec la chronique sport.
01:09:13 Manchester United se déplace ce soir sur la pelouse de Brighton.
01:09:16 Le podium pour le club qui n'est qu'à 2 points de retard
01:09:19 sur Newcastle, actuel 3e.
01:09:21 Un match à suivre sur le canal+.
01:09:23 Foot.
01:09:24 Votre programme avec Groupe Verlaine.
01:09:27 Installation photovoltaïque pour réduire vos factures d'électricité.
01:09:30 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:09:33 C'était il y a une éternité.
01:09:37 Cristiano Ronaldo était encore en ultra-ford
01:09:40 et pour sa première sur le banc de Manchester United,
01:09:43 Eric Tanag perdait contre Brighton le 7 août dernier
01:09:45 lors de la première journée.
01:09:47 Une défaite de 1, mais ce soir, les Red Devils défient à nouveau
01:09:50 les Seagulls en match en retard du 28e chapitre,
01:09:53 et ce, après avoir éliminé Brighton en demi-finale de la Cup
01:09:56 le mois dernier. Place donc tout à l'heure à la Belle.
01:10:14 Faire plus pour enchaîner après le succès du week-end dernier
01:10:17 contre Aston Villa, un 6e match sans défaite en championnat.
01:10:20 L'occasion de passer au classement devant Newcastle, actuel 3e.
01:10:23 Prudence tout de même, puisque Brighton reste sur une victoire 6-0
01:10:35 contre Wolverhampton.
01:10:36 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
01:10:40 Isolation par l'extérieur avec Aide de l'Etat.
01:10:43 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:10:45 -Et voilà, c'est la fin de ce grand journal de l'après-midi.
01:10:48 Merci à vous, Mickaël Dorian. -Merci, Félie.
01:10:51 -Le débat reprend sur CNews. Nelly Denac et ses invités.
01:10:54 Ce sera 90 minutes info.
01:10:55 Elle va revenir sur les suites judiciaires après les violences
01:10:59 lors des manifestations du 1er mai.
01:11:02 Mais, pardon, quel est le bilan, bien sûr ?
01:11:04 Et puis, qui sont les personnes qui ont été condamnées ?
01:11:07 Quel est leur profil ?
01:11:08 On en parle sur CNews.
01:11:10 Et si vous voulez revoir ce grand journal ou la parole aux Français,
01:11:13 c'est news.fr.
01:11:15 Merci à tous.
01:11:17 Merci.